[0001] Le domaine de la présente invention est celui des blocs de coffrage isolants, utilisés
notamment pour la réalisation de mur de bâtiments. L'invention a plus particulièrement
pour objet un bloc destiné à former une articulation lorsqu'il est assemblé avec un
autre bloc similaire.
[0002] On connaît, par
FR-A-2 629 503, un bloc destiné à coopérer avec un autre bloc similaire, dans le but, non pas d'être
alignés, mais de pouvoir être décalés angulairement, de sorte à créer un angle plus
ou moins ouvert entre deux parois. Ce bloc présente ainsi une portion arrondie convexe,
pouvant tourner dans une zone complémentaire concave du bloc complémentaire. Chaque
bloc présente donc, à la fois, une portion arrondie convexe, et, de façon décalée
mais alignée dans l'axe de cette portion arrondie convexe, une portion arrondie concave.
La portion convexe d'un bloc coopère avec la portion concave d'un autre tel bloc et
inversement, afin d'obtenir un couple de blocs qui peuvent être décalés angulairement
l'un par rapport à l'autre. Il est ainsi possible de coffrer des parois anguleuses,
et ce, en garantissant une continuité de surface de par les arrondis circulaires.
[0003] Néanmoins, les nouvelles normes d'isolation imposent d'avoir une épaisseur d'isolant
plus importante du côté extérieur du mur que du côté intérieur. Les blocs isolants
articulés actuels, du fait de leur symétrie, ne sont pas adaptables à des épaisseurs
différentes de part et d'autre de la coulée de béton. La continuité de la surface
et l'étanchéité à tous les angles d'ouverture ainsi qu'une grande amplitude angulaire
ne peuvent aujourd'hui pas être combinées simplement en rajoutant une surépaisseur
du côté extérieur du bloc.
[0004] La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients en proposant un bloc
de coffrage isolant, dont la paroi extérieure est plus épaisse que la paroi intérieure,
pouvant coopérer avec un autre tel bloc de sorte à obtenir un couple de blocs de coffrage,
orientable l'un par rapport à l'autre, et, quel que soit l'angle d'ouverture des blocs,
étanche pour la matière coulée et créant des surfaces continues au moins du côté du
plus grand angle entre ces blocs.
[0005] A cet effet, l'invention a pour objet un bloc de coffrage isolant, destiné à la réalisation
de murs, essentiellement constitué par une paroi intérieure, une paroi extérieure,
reliée à cette dernière au moyen d'entretoises, et une partie d'extrémité, qui s'étend
au niveau d'une extrémité dudit bloc en étant reliée aux extrémités correspondantes
de la paroi intérieure et de la paroi extérieure, et qui comporte au moins une partie
d'un moyen de liaison mutuelle avec un autre tel bloc, de sorte que leur assemblage
permette d'obtenir différentes orientations de l'un par rapport à l'autre autour d'un
axe. Ce bloc est caractérisé en ce que la paroi extérieure et la partie d'extrémité
sont complétées par une surépaisseur sensiblement délimitée par le prolongement de
la paroi intérieure, et en ce que, lorsque deux tels blocs sont assemblés, la paroi
extérieure et la surépaisseur d'un bloc sont sensiblement délimitées par la surépaisseur
de l'autre bloc.
[0006] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte
à un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué
avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
- la figure 1 schématise un bloc selon l'invention, dans sa partie dite supérieure;
- la figure 2 schématise un bloc selon l'invention, dans sa partie dite inférieure;
- la figure 3 montre une vue de côté d'un bloc selon l'invention;
- la figure 4 est une vue de face d'un bloc selon l'invention;
- la figure 5 montre une paire de blocs selon l'invention, assemblés, légèrement fermée;
- la figure 6 montre une paire de blocs selon l'invention assemblés et alignés, et
- la figure 7 donne une vue de profil d'un bloc selon l'invention.
[0007] L'invention a donc pour objet un bloc 1 de coffrage isolant, destiné à la réalisation
de murs, essentiellement constitué par une paroi intérieure 2, une paroi extérieure
3, reliée à cette dernière au moyen d'entretoises 18, et une partie d'extrémité 19,
qui s'étend au niveau d'une extrémité 4 dudit bloc 1 en étant reliée aux extrémités
correspondantes de la paroi intérieure 2 et de la paroi extérieure 3, et qui comporte
au moins une partie d'un moyen de liaison mutuelle avec un autre tel bloc 1, de sorte
que leur assemblage permette d'obtenir différentes orientations de l'un par rapport
à l'autre autour d'un axe 6. Les entretoises 18, qui permettent de fixer la paroi
intérieure 2 à la paroi extérieure 3, sont des entretoises 18 métalliques, qui, lors
de la fabrication, sont coulées à chacune de leurs extrémités dans une des deux parois.
[0008] Un tel bloc 1 est utilisé pour la réalisation de murs, en coulant du béton dans l'espace
créé entre la paroi intérieure 2 et la paroi extérieure 3. Il a pour but d'être assemblé
à un autre bloc 1 similaire, de sorte à créer ainsi un couple de blocs 1 qui peuvent
être alignés ou former un angle d'ouverture 13, mesuré du côté intérieur du mur, c'est-à-dire
du côté des parois intérieures 2, plus ou moins grand. Un couple de blocs 1 forme
donc une articulation qui peut être plus ou moins ouverte, les blocs 1 pouvant prendre
plusieurs positions l'un par rapport à l'autre autour de l'axe 6, par rotation autour
de ce dernier. Le moyen de liaison mutuelle participe à définir ces positions, qui
peuvent être en nombre fini ou infini.
[0009] Le moyen de liaison mutuelle, décrit plus loin, guide le mouvement de rotation d'un
bloc 1 par rapport à l'autre autour de l'axe 6, et/ou fixe un bloc 1 par rapport à
l'autre dans une position angulaire relative. Il peut donc s'agir de la coopération
d'un élément mâle et d'un élément femelle, comme une rainure et une nervure, ou de
la coopération de surfaces en contact, comme des plans s'appuyant l'un contre l'autre
lorsque les blocs 1 présentent un angle d'ouverture 13 particulier.
[0010] Il est ainsi possible de réaliser des coffrages pour des parois formant entre elles
des angles d'ouverture 13 différents de 180 degrés et, plus précisément, des angles
non plats entre des parois planes. Les blocs 1 selon l'invention permettent donc de
réaliser éventuellement des parois gauches pour un bâtiment. La paroi intérieure 2
et la paroi extérieure 3 sont, en outre, réalisées avec une matière isolante, telle
que du polystyrène expansé. L'empilement d'une paroi extérieure 3 d'isolant, d'une
couche de béton, puis d'une paroi intérieure 2, permet d'obtenir un mur à la fois
solide et présentant de bonnes capacités d'isolation.
[0011] De plus, dans le mode de réalisation illustré, le bloc 1 a la forme d'un parallélépipède
présentant une avancée 8 créant un plan d'interface 9 situé approximativement à mi
hauteur du bloc 1, c'est-à-dire à équidistance d'un plan supérieur 11 et d'un plan
inférieur 12 délimitant le bloc 1, de sorte que lorsque deux tels blocs 1 sont assemblés,
leur plans d'interface 9 sont sensiblement communs. L'axe 6 est perpendiculaire aux
plans supérieur 11 et inférieur 12. Le plan d'interface 9 sépare donc le bloc 1, d'une
part, en une partie supérieure 16, s'étendant entre le plan d'interface 9 et le plan
supérieur 11, et, d'autre part, en une partie inférieure 17, s'étendant entre le plan
d'interface 9 et le plan inférieur 12. L'extrémité 4 se situe au niveau de la partie
supérieure 16 du bloc 1 et forme l'avancée 8.
[0012] Le bloc 1 présente, en outre, un axe d'assemblage 21, perpendiculaire à la paroi
intérieure 2 de ce dernier, parallèle et équidistant par rapport à ses plans supérieur
11 et inférieur 12 et coupant l'axe 6. L'assemblage de deux blocs 1 se fait alors,
à partir d'une configuration imaginaire où ils se trouvent tous deux au même endroit
et dans la même position, en faisant subir à l'un des deux blocs 1 une rotation de
180° autour de l'axe d'assemblage 21 de l'un ou de l'autre bloc 1. Ainsi, lorsque
deux blocs 1 sont assemblés, les parois extérieures 3 sont du même côté, les axes
6 sont communs, ainsi que les plans d'interface 9 et les axes d'assemblage 21, la
partie supérieure 16 de l'un se trouvant au niveau de la partie inférieure 17 de l'autre.
[0013] Selon l'invention, la paroi extérieure 3 et la partie d'extrémité 19 sont complétées
par une surépaisseur 7 sensiblement délimitée par le prolongement de la paroi intérieure
2, et, lorsque deux tels blocs 1 sont assemblés, la paroi extérieure 3 et la surépaisseur
7 d'un bloc 1 sont sensiblement délimitées par la surépaisseur 7 de l'autre bloc 1,
dans chaque position relative angulaire que peut prendre le couple de blocs 1 assemblés.
Dans le mode de réalisation illustré, la surépaisseur 7 a une forme circulaire, ce
qui crée un congé arrondi qui garantit une continuité de surface du côté du grand
angle lorsque l'angle d'ouverture 13 est inférieur à 180 degrés. Une forme polygonale
peut aussi être envisagée pour la surépaisseur 7, le grand angle de l'articulation
étant alors décomposé en un nombre fini de facettes.
[0014] Comme précisé plus haut, cette surépaisseur 7 a pour but d'améliorer encore les capacités
d'isolation. De plus, dans le mode de réalisation illustré, la partie d'extrémité
19, située à l'extrémité 4 dudit bloc 1, a la forme d'un arrondi 10 joignant la paroi
intérieure 2 et la paroi extérieure 3, la surépaisseur 7 ayant elle aussi une forme
arrondie au niveau de l'extrémité 4.
[0015] La figure 1 illustre la partie supérieure 16 du bloc 1. Cette partie supérieure 16
comprend une partie de la paroi intérieure 2, de la paroi extérieure 3 et la partie
d'extrémité 19. Dans le mode de réalisation de la figure 1, la partie d'extrémité
19 forme un arrondi 10 se présentant donc comme une moitié de tube creux, centré sur
l'axe 6 du bloc 1, lui-même situé à égale distance de la paroi intérieure 2 et de
la paroi extérieure 3. Dans la partie supérieure 16 du bloc 1, la surépaisseur 7 est
présente le long de toute la paroi extérieure 3 et se prolonge le long de la partie
d'extrémité 19, en un tronçon de forme similaire à cette dernière. Elle prend donc
la forme d'une portion de tube creux dans le mode de réalisation de la figure 1. L'épaisseur
de la surépaisseur 7 est homogène.
[0016] La surépaisseur 7 est, dans la partie supérieure 16 du bloc 1 et au niveau de la
partie d'extrémité 19, délimitée par le prolongement de la paroi intérieure 2. En
effet, la paroi intérieure 2 est définie, d'une part, par un premier plan externe
15 du bloc 1, délimitant ledit bloc 1 du côté de l'habitation, c'est-à-dire du côté
de l'intérieur du mur formé par le coffrage, et, d'autre part, par un premier plan
interne 20 situé en vis-à-vis. La surépaisseur 7 est, entre autres, aménagée au niveau
de la partie d'extrémité 19, mais est délimitée par le premier plan interne 20. Ainsi,
lorsque deux blocs 1 sont assemblés, la surépaisseur 7 de l'un est délimitée, dans
sa partie supérieure 16, par la paroi intérieure 2 de l'autre bloc 1. Le fait que
la surépaisseur 7 s'étende ainsi jusqu'à la paroi intérieure 2 participe à garantir
l'étanchéité du côté extérieur du mur lorsque la paire de bloc 1 présente un angle
d'ouverture 13 inférieur à 180 degrés. De plus, dans ce cas, la surépaisseur 7 s'étendant
le long de la partie d'extrémité 19 garantit la continuité de surface du côté extérieur
du mur.
[0017] Dans le mode de réalisation illustré, la forme circulaire de la surépaisseur 7 au
niveau de l'arrondi 10 permet d'assurer une parfaite continuité de surface du couple
de blocs 1 assemblés. Ainsi, lorsque l'angle d'ouverture 13 est inférieur à 180 degrés,
les deux parois créées sont reliées, du côté du grand angle les séparant, par un congé
circulaire régulier et continu, cette continuité de surface étant garantie par la
surépaisseur 7 s'étendant au niveau de la partie d'extrémité 19. Néanmoins, la partie
d'extrémité 19 et la partie de la surépaisseur 7 qui s'étend le long de cette dernière
peuvent avoir une forme polygonale et non circulaire, garantissant ainsi une continuité
de surface satisfaisante à des angles d'ouverture 13 prédéfinis, grâce à une décomposition
du coin en plusieurs facettes formées par ladite forme polygonale.
[0018] La figure 2 illustre la partie inférieure 17 du bloc 1, dans laquelle il comprend
une partie de la paroi extérieure 3 et de la paroi intérieure 2. Dans un mode de réalisation
non illustré, la paroi intérieure 2 et la paroi extérieure 3 sont, en outre, reliées
à leur extrémité de sorte à empêcher l'accès, par la matière coulée, à la cavité formée
par le creux de la partie d'extrémité 19. Lorsque deux blocs 1 sont assemblés, la
paroi intérieure 2 d'un bloc 1 est sensiblement délimitée, au niveau de la partie
inférieure 17 de ce dernier, par la partie d'extrémité 19 de l'autre bloc 1, située
dans la partie supérieure 16 de ce dernier. Ce qui signifie que, pour un même bloc
1, sa paroi intérieure 2, au niveau de la partie inférieure 17, est délimitée par
le contour obtenu après une rotation de sa partie d'extrémité 19, située dans la partie
supérieure 16, d'un angle de 180 degrés autour de l'axe d'assemblage 21, et aussi
par le contour obtenu après au moins une éventuelle rotation supplémentaire autour
de l'axe 6. Le fait que, Dans un couple de blocs 1 assemblés, la paroi intérieure
2 d'un bloc 1 s'étende jusqu'à la partie d'extrémité 19 de l'autre bloc 1 garantit
l'étanchéité du côté intérieur du mur lorsque les blocs 1 présentent un angle d'ouverture
13 inférieur à 180 degrés, comme le montre la figure 5. Lorsque cela est nécessaire,
pour des angles d'ouvertures 13 bien inférieurs à 180 degrés, la paroi intérieure
2 de la partie inférieure 17 d'un bloc 1 est ajustée pour aboutir au niveau de la
paroi intérieure 2 de la partie supérieure 16 de l'autre bloc 1, ce qui contribue
à garantir l'amplitude du mouvement et l'étanchéité.
[0019] Ainsi, dans le mode de réalisation illustré aux figures 1 et 2 et où la partie d'extrémité
19 est circulaire, pour un même bloc 1, la paroi intérieure 2 est délimitée, au niveau
de sa partie inférieure 17, par un cercle de même rayon que celui dans lequel s'inscrit
la forme extérieure de l'arrondi 10 formant la partie d'extrémité 19.
[0020] En outre, comme le montre la figure 2, lorsque deux blocs 1 sont assemblés, la paroi
extérieure 3 et la surépaisseur 7 de l'un sont délimitées, au niveau de sa partie
inférieure 17, par la surépaisseur 7 de la partie supérieure 16 de l'autre bloc 1.
Ce qui signifie que, pour un même bloc 1, sa paroi extérieure 3 et sa surépaisseur
7 sont délimitées, au niveau de la partie inférieure 17, par le contour obtenu après
une rotation de sa surépaisseur 7, située dans sa partie supérieure 16, d'un angle
de 180° autour de l'axe d'assemblage 21, et aussi par le contour obtenu après au moins
une éventuelle rotation supplémentaire autour de l'axe 6.
[0021] Ainsi, dans le mode de réalisation illustré, où la partie d'extrémité 19 est de forme
circulaire et où la surépaisseur 7 a, par conséquent, à cette endroit, une forme circulaire,
pour un même bloc 1, la paroi extérieure 3 et la surépaisseur 7 sont délimitées, au
niveau de la partie inférieure 17, par un cercle de même rayon que celui dans lequel
s'inscrit la forme extérieure de la surépaisseur 7 au niveau de l'arrondi 10.
[0022] De façon générale, la partie inférieure 17 d'un bloc 1 est donc délimitée par le
contour obtenu après une rotation de sa partie supérieure 16 d'un angle de 180 degrés
autour de son axe d'assemblage 21, et aussi par le contour obtenu après au moins une
éventuelle rotation supplémentaire autour de l'axe 6. Cette rotation autour de l'axe
6 correspond à l'angle séparant la position d'alignement des blocs 1 assemblés et
une autre position dans laquelle la paroi extérieure 3 et la surépaisseur 7 d'un bloc
1 sont sensiblement délimitées par la surépaisseur 7 de l'autre bloc 1. La figure
2 montre encore que, dans la partie inférieure 17, ni la paroi intérieure 2 ni la
paroi extérieure 3 ne s'étendent au-delà de l'axe 6.
[0023] Selon une caractéristique avantageuse, le bloc 1 de coffrage est pourvu au niveau
de son plan d'interface 9, d'au moins une des deux parties du moyen de liaison mutuelle,
notamment un élément mâle et/ou un élément femelle.
[0024] Ainsi, dans un premier mode de réalisation, le bloc 1 est uniquement pourvu de l'élément
mâle du moyen de liaison mutuelle. Au niveau du plan d'interface 9, le bloc 1 présente
alors un élément mâle formant saillie, telle qu'au moins une nervure ou un plot, destiné
à coopérer avec une forme complémentaire au niveau d'un autre bloc 1.
[0025] Dans un second mode de réalisation, le bloc 1 est pourvu de l'élément femelle du
moyen de liaison mutuelle. Il présente donc, au niveau du plan d'interface 9, au moins
un élément femelle formant une cavité, telle qu'un trou pour un pion, une gorge ou
une rainure. Un tel bloc 1 est compatible avec un bloc 1 du mode de réalisation précédent.
La coopération de la partie mâle et de la partie femelle peut réaliser un guidage
dans le mouvement de rotation, autour de leur axe 6 commun, de deux blocs 1 assemblés,
comme c'est le cas avec la rainure et la nervure circulaires du mode de réalisation
des figures. La coopération peut aussi créer des positions angulaires bloquées, comme
dans le cas d'une coopération entre un pion et des cavités ou entre des plans d'appui
parallèles à l'axe 6, par exemple, si le moyen de liaison mutuelle a une forme polygonale.
[0026] Dans un troisième mode de réalisation, le bloc 1 est pourvu à la fois de l'élément
mâle et de l'élément femelle du moyen de liaison mutuelle. L'élément mâle peut être
une portion de nervure circulaire, en saillie du plan d'interface 9, l'élément femelle
étant alors une portion de rainure circulaire de même diamètre. L'élément mâle et
l'élément femelle se succèdent donc dans le plan d'interface 9, l'élément mâle se
retrouvant, après symétrie d'un angle de 180° autour de l'axe d'assemblage 21, dans
l'élément femelle.
[0027] Dans un mode de réalisation non illustré, le moyen de liaison mutuelle a une forme
polygonale, permettant ainsi, lorsque deux tels blocs 1 sont assemblés l'un à l'autre,
un nombre fini d'orientations entre eux. Préférentiellement, le moyen de liaison mutuelle
consiste ainsi en une nervure polygonale coopérant avec une rainure polygonale de
forme similaire. L'utilisation d'un moyen de liaison mutuelle de forme polygonale
limite au nombre de ses côtés le nombre maximum de position angulaire que peut prendre
un couple de blocs 1 assemblés.
[0028] Dans le mode de réalisation illustré, comme le montre les figures 4 et 5, le moyen
de liaison mutuelle a une forme circulaire, permettant ainsi, lorsque deux tels blocs
1 sont assemblés l'un à l'autre, un nombre infini d'orientations entre eux. Le moyen
de liaison mutuelle prend ainsi la forme à la fois d'une rainure circulaire, aménagée
dans le plan d'interface 9 d'un bloc 1 et une nervure circulaire, aménagée dans le
plan d'interface 9 d'un autre bloc 1. La nervure et la rainure circulaires ont le
même rayon et sont tous deux centrés sur l'axe 6. Les deux blocs 1 peuvent donc librement
tourner l'un par rapport à l'autre autour de l'axe 6, le moyen de liaison mutuelle
formant une liaison pivot entre eux.
[0029] Dans un mode de réalisation non représenté, la partie d'extrémité 19 et la surépaisseur
7 qui la recouvre sont circulaires, le moyen de liaison mutuelle étant de forme polygonale.
La surépaisseur 7 circulaire garantit ainsi un congé arrondi et parfaitement continu
du côté du grand angle, pour tous les angles d'ouverture 13 possibles, alors que le
moyen de liaison mutuelle limite le nombre d'angles d'ouverture 13 possibles.
[0030] Selon une caractéristique possible de l'invention, la surépaisseur 7 présente des
zones de fragilité prédéterminées afin d'en faciliter la casse, permettant ainsi une
plus grande amplitude d'orientations possibles entre deux blocs 1 assemblés l'un à
l'autre. Ces zones de fragilités se retrouvent dans la partie supérieure 16 et éventuellement
aussi dans la partie inférieure 17 du bloc 1. Ces zones de fragilité facilitent la
rupture de la surépaisseur 7, permettant ainsi d'atteindre des angles d'ouverture
13 supérieurs à 180° entre deux blocs 1 assemblés. Lors de l'installation, la surépaisseur
7, au niveau de la partie supérieure 16 d'un bloc 1 et pour sa partie s'étendant le
long de la partie d'extrémité 19, est donc cassée, ou sciée, ou autre, pour venir
en contact avec la paroi intérieure 2 au niveau de la partie inférieure 17 de l'autre
bloc 1 dans une configuration présentant un grand angle d'ouverture 13. Cela contribue
à l'amplitude de mouvements et à l'étanchéité du côté intérieur du mur. De plus, toujours
pour des angles d'ouvertures 13 supérieurs à 180 degrés, la surépaisseur 7 de la partie
inférieure 17 d'un bloc 1 est, si besoin est, ajustée pour aboutir jusqu'à la surépaisseur
7 de la partie supérieure 16 de l'autre bloc 1, s'étendant le long de sa paroi extérieure
3, ce qui contribue à la fois à l'amplitude et l'étanchéité du couple de blocs 1 assemblés.
[0031] En outre, pour de tels angles, la partie d'extrémité 19 contribue à la continuité
de surface du côté intérieur du mur.
[0032] De façon complémentaire, afin d'atteindre facilement des angles d'ouvertures 13 inférieurs
à 180°, et selon une caractéristique possible, la paroi intérieure 2 présente des
zones de fragilité prédéterminées afin d'en faciliter la casse, permettant ainsi une
plus grande amplitude d'orientations possibles entre deux blocs 1 assemblés l'un à
l'autre. La paroi intérieure 2, au niveau de la partie inférieure 17, présente donc
un motif de rupture prédéterminé, afin de venir en contact avec la paroi intérieure
2 de l'autre bloc 1, au niveau de sa partie supérieure 16. Ce contact contribue à
l'étanchéité du côté intérieur du mur.
[0033] Afin de faciliter la fabrication du bloc 1, et selon une caractéristique possible
schématisée aux figures 1 et 2, la surépaisseur 7 est au moins partiellement rapportée
sur le reste du bloc 1. Il s'agit donc d'un composant supplémentaire, fabriqué indépendamment,
fixé sur le reste du bloc 1 au niveau de la paroi extérieure 3. Alternativement, et
comme c'est le cas dans le mode de réalisation illustré, la surépaisseur 7 fait corps
avec le reste du bloc 1. La surépaisseur 7 fait donc partie du bloc 1 et n'est pas
fabriqué à part.
[0034] La continuité de la surface, du côté de l'angle le plus grand formé par l'articulation
entre les deux blocs 1, est donc garantie, dans le cas d'un angle d'ouverture 13 supérieur
à 180 degrés, par la partie d'extrémité 19, dans la partie supérieure 16, qui vient
former une partie du côté intérieur de l'assemblage des deux blocs 1, et, dans le
cas d'un angle d'ouverture 13 inférieur à 180 degrés, par la partie de la surépaisseur
7 s'étendant le long de la partie d'extrémité 19, dans la partie supérieure 16, qui
vient former une partie de la face extérieure de l'assemblage de blocs 1.
[0035] L'amplitude de l'articulation est donc préférentiellement obtenue, pour un angle
d'ouverture 13 supérieur à 180 degrés, d'une part, en ajustant, au besoin, la surépaisseur
7, s'étendant le long de la partie d'extrémité 19 dans la partie supérieure 16 d'un
bloc 1, à la paroi intérieure 2 de la partie inférieure 17 de l'autre bloc 1, et d'autre
part, en ajustant, au besoin, la surépaisseur 7 dans la partie inférieure 17 d'un
bloc 1 à la surépaisseur 7 de la partie supérieure 16 de l'autre bloc 1, et, pour
un angle d'ouverture 13 inférieur à 180 degrés, en, ajustant, au besoin, la paroi
intérieure 2 de la partie inférieure 17 d'un bloc 1 à la paroi intérieure 2 de la
partie supérieure 16 de l'autre bloc 1.
[0036] Enfin, l'étanchéité aux différents angles d'ouverture 13 possibles est assuré par
le fait que, d'une part, dans la partie supérieure 16, la surépaisseur 7 qui s'étend
autour de la partie d'extrémité 19 continue jusqu'au prolongement de la paroi intérieure
2, et, d'autre part, dans la partie inférieure 17, la paroi intérieure 2 d'un bloc
1 se prolonge jusqu'à la partie d'extrémité 19 de l'autre bloc 1.
[0037] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté
aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue
de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques,
sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.
1. Bloc (1) de coffrage isolant, destiné à la réalisation de murs, essentiellement constitué
par une paroi intérieure (2), une paroi extérieure (3), reliée à cette dernière au
moyen d'entretoises (18), et une partie d'extrémité (19), qui s'étend au niveau d'une
extrémité (4) dudit bloc (1) en étant reliée aux extrémités correspondantes de la
paroi intérieure (2) et de la paroi extérieure (3), et qui comporte au moins une partie
d'un moyen de liaison mutuelle avec un autre tel bloc (1), de sorte que leur assemblage
permette d'obtenir différentes orientations de l'un par rapport à l'autre autour d'un
axe (6), bloc (1) caractérisé en ce que la paroi extérieure (3) et la partie d'extrémité (19) sont complétées par une surépaisseur
(7) sensiblement délimitée par le prolongement de la paroi intérieure (2), et en ce que, lorsque deux tels blocs (1) sont assemblés, la paroi extérieure (3) et la surépaisseur
(7) d'un bloc (1) sont sensiblement délimitées par la surépaisseur (7) de l'autre
bloc (1).
2. Bloc (1) de coffrage isolant selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bloc (1) a la forme d'un parallélépipède présentant une avancée (8) créant un
plan d'interface (9) situé approximativement à mi hauteur du bloc (1), c'est-à-dire
à équidistance d'un plan supérieur (11) et d'un plan inférieur (12) délimitant le
bloc (1), de sorte que lorsque deux tels blocs (1) sont assemblés, leur plans d'interface
(9) sont sensiblement communs.
3. Bloc (1) de coffrage isolant selon l'une quelconque des revendications 1 à 2, caractérisé en ce que la partie d'extrémité (19), située à l'extrémité (4) dudit bloc (1), a la forme d'un
arrondi (10) joignant la paroi intérieure (2) et la paroi extérieure (3), la surépaisseur
(7) ayant elle aussi une forme arrondie au niveau de l'extrémité (4).
4. Bloc (1) de coffrage isolant selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le moyen de liaison mutuelle a une forme polygonale.
5. Bloc (1) de coffrage isolant selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le moyen de liaison mutuelle a une forme circulaire.
6. Bloc (1) de coffrage isolant selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que le bloc (1) de coffrage est pourvu au niveau de son plan d'interface (9), d'au moins
une des deux parties du moyen de liaison mutuelle, notamment un élément mâle et/ou
un élément femelle.
7. Bloc (1) de coffrage isolant selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la surépaisseur (7) présente des zones de fragilité prédéterminées afin d'en faciliter
la casse.
8. Bloc (1) de coffrage isolant selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la paroi intérieure (2) présente des zones de fragilité prédéterminées afin d'en
faciliter la casse.
9. Bloc (1) de coffrage isolant selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la surépaisseur (7) est au moins partiellement rapportée sur le reste du bloc (1).
10. Bloc (1) de coffrage isolant selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la surépaisseur (7) fait corps avec le reste du bloc (1).