[0001] L'invention concerne notamment un dispositif à échange de chaleur.
[0002] On connaît par le brevet
US 6 397 450 un échangeur de chaleur pour refroidir des modules électroniques de puissance en
utilisant une mousse métallique. Cette mousse est comprimée, préalablement à son utilisation,
pour obtenir un certain alignement des ligaments afin de favoriser le flux d'air réalisant
les échanges de chaleur dans une direction particulière.
[0003] On connaît également par la demande de brevet
WO 2008/119696 une structure poreuse fixée sur un support par frittage (
'sintering' en anglais).
[0004] L'invention concerne notamment l'échange de chaleur par convection, pour chauffer
ou refroidir, à l'aide d'une mousse métallique.
[0005] Les échanges considérés dans l'invention peuvent être réalisés en convection forcée
et/ou naturelle indifféremment. Les mousses métalliques considérées ici sont à cellule
ouvertes, ces dernières permettant un écoulement du fluide d'une cellule vers les
cellules voisines.
[0006] De manière habituelle, une mousse métallique peut comprendre un réseau de ligaments
métalliques formant de nombreuses cellules laissant l'air évoluer d'une cellule à
un autre.
[0007] Ces mousses métalliques permettent un très bon échange de chaleur par convection
de la mousse vers un fluide caloporteur (de l'air par exemple et sans limitation),
de part la surfaces de contact élevée et les mouvement d'air plus ou moins chaotique
(non rectiligne).
[0008] A égale performance d'échange dans l'air, le volume de la mousse nécessaire peut
être environ 30% plus faible qu'avec une technologie à ailettes.
[0009] L'invention vise notamment à améliorer les échanges de chaleur entre un organe thermique
et une mousse métallique.
[0010] L'invention a ainsi pour objet un dispositif à échange de chaleur, notamment pour
un véhicule automobile, ce dispositif comportant :
- au moins une mousse métallique,
- un organe thermique en contact direct avec la mousse métallique permettant l'échange
de chaleur entre l'organe thermique (qui forme notamment une source de calories ou
de frigories) et la mousse métallique.
[0011] Le cas échéant, le dispositif n'utilise aucun fluide de refroidissement autre que
de l'air, passant à travers les cellules de la mousse.
[0012] Au sens de la présente invention, un contact direct signifie notamment un contact
sans interposition de matière supplémentaire pour le contact entre la mousse et l'organe
thermique.
[0013] De préférence, la mousse métallique est déformée avant ou pendant l'assemblage, notamment
étant localement comprimée aux zones de contact, à la jonction avec l'organe thermique.
Ceci présente l'avantage d'augmenter la surface de contact entre l'organe thermique.
[0014] La compression locale des fibres/ ligaments de mousse peut permettre d'augmenter
la surface de contact entre la mousse et l'organe thermique. Une surface plus importante
permet de limiter les pertes en température à l'interface, car ces dernières sont
proportionnelles à la surface.
[0015] La présente invention peut ainsi être supérieure, d'un point de vue thermique, par
rapport à, par exemple, une solution utilisant un collage ou une soudure, solution
qui résulte en une interface thermique qui n'est pas optimum car ne conduisant pas
la chaleur suffisamment efficacement et en un contact avec la mousse qui est restreint.
[0016] De préférence, l'organe thermique et la mousse métallique sont assemblés ensemble,
notamment en force, de manière uniquement mécanique, notamment sans soudure ou brasure.
[0017] Une solution de collage ou soudure présente l'inconvénient d'avoir une étape de procédé
supplémentaire et peut impliquer des limitations dans le style du produit fini et
un coût plus élevé.
[0018] On peut néanmoins prévoir, le cas échéant, quelques points de soudure locaux, par
exemple et sans limitation, avec un laser, pour assurer la bonne tenue mécanique de
la mousse avec les contraintes qu'elle pourrait subir (choc thermique, relaxation
de contrainte...).
[0019] Dans ce cas, la soudure est local et sans apport de matière et ne participe que très
peu au transfert thermique du fait de la faible surface (inférieure à 10% de la surface
de contact mousse organe thermique).
[0020] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, la mousse métallique est localement
déformée, notamment localement comprimée, à la jonction avec l'organe thermique.
[0021] Si on le souhaite, la mousse métallique présente, au moins localement, notamment
dans une région éloignée de la jonction avec l'organe thermique, une distribution
isotrope des cellules de la mousse.
[0022] Au sein de cette région de la mousse, le coefficient de diffusion thermique est de
préférence le même dans n'importe quelle direction.
[0023] Par exemple, l'organe thermique et la mousse métallique sont fixés ensemble par une
fixation à force.
[0024] Avantageusement l'organe thermique est fixé à la mousse métallique en déformant localement
cette mousse, au moins dans une zone de contact entre l'organe thermique et la mousse
métallique.
[0025] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, la mousse métallique comporte au
moins un passage d'insertion agencé pour permettre l'insertion, notamment à force,
d'une portion de l'organe thermique dans ce passage.
[0026] Pour réaliser le montage en force, la surface du passage d'insertion est en grande
partie ou en totalité contenue dans la surface de la portion de l'organe thermique
s'insérant dans la mousse métallique.
[0027] Ce passage peut par exemple être réalisé par découpe et/ou perçage de la mousse.
[0028] Ce passage d'insertion de la mousse peut être formé par un orifice, par exemple de
forme cylindrique, cet orifice pouvant être traversant ou non.
[0029] En variante, ce passage est formé par une fente, par exemple de section rectangulaire.
[0030] La section du passage est de préférence plus faible que celle de la portion de l'organe
thermique qui va venir s'insérer dedans.
[0031] Le cas échéant, la mousse comporte une pluralité de passages d'insertion, notamment
disposés de manière sensiblement parallèle.
[0032] Cette disposition a en effet l'avantage de faciliter la mise en place pendant l'assemblage.
[0033] En variante, la mousse comporte un unique passage d'insertion.
[0034] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, l'organe thermique comporte une
pluralité de portions s'insérant chacune dans un passage d'insertion de la mousse,
cette pluralité de portions de l'organe thermique pouvant être sensiblement parallèles.
[0035] Par exemple, la portion de l'organe thermique s'insérant dans le passage d'insertion
de la mousse comporte une ailette ou un picot.
[0036] L'invention peut ainsi permettre de supprimer le collage et d'assurer la fixation
en comprimant la mousse entre deux ailettes de l'organe thermique.
[0037] Le cas échéant, la mousse est percée pour y insérer en force les ailettes.
[0038] Ceci peut nécessiter d'avoir un perçage de la mousse avec une section plus petite
que celle de l'ailette pour s'assurer que la mousse vient bien en contact avec l'ailette.
[0039] L'invention permet en outre de réduire fortement les coûts de fabrication.
[0040] De plus le contact entre les ailettes ou picots et la mousse est augmenté.
[0041] En effet, durant la compression de la mousse, les fibres (ou ligaments) de la mousse
se compriment sur l'organe thermique et la partie en contact augmente, ce qui assure
une meilleure conduction de la chaleur des ailettes ou picots vers les fibres de la
mousse.
[0042] Si on le souhaite, l'organe thermique comporte une tige ou une conduite conductrice
de chaleur (caloduc) et la portion de l'organe thermique s'insérant dans le passage
d'insertion de la mousse correspond à une portion de cette tige ou cette conduite.
[0043] Si on le souhaite, l'organe thermique comporte un tube dans lequel circule un premier
fluide caloporteur lié à la source de calories ou frigories. Le tube s'insère dans
la mousse qui échange avec un deuxième fluide caloporteur.
[0044] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, l'organe thermique comporte une
portion en plaque avantageusement en contact avec une face extérieure de la mousse.
[0045] Le cas échéant, l'organe thermique comporte une pluralité d'ailettes et une portion
en forme de plaque, chacune des ailettes se raccordant à cette portion en forme de
plaque par exemple par l'intermédiaire d'un coude.
[0046] L'organe thermique peut être assemblé à une seule mousse métallique.
[0047] En variante, l'organe thermique est assemblé avec au moins deux mousses métalliques,
distantes l'une de l'autre ou en contact l'une avec l'autre, avec des propriétés thermiques
différentes ou identiques.
[0048] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, le passage d'insertion de la mousse
correspond initialement, avant l'insertion de la portion correspondante de l'organe
thermique, à une préforme de passage.
[0049] En variante, le passage d'insertion sur la mousse est formé de manière concomitante
à l'insertion dans la mousse de la portion correspondante de l'organe thermique. Dans
ce cas, ce passage n'est pas préformé.
[0050] Si on le souhaite, lors de l'insertion dans la mousse de la portion correspondante
de l'organe thermique, cette portion provoque une déformation de la mousse et notamment
comprime la mousse au voisinage du passage d'insertion.
[0051] La portion de l'organe thermique s'insérant dans un passage d'insertion de la mousse
peut par exemple traverser la mousse de part en part.
[0052] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, l'organe thermique comporte au
moins deux doigts/picots (ou ailettes ayant une dimension au moins 5 fois plus grande
que les deux autres). Ces doigts/picots sont en contact avec la mousse et assure le
contact thermique. Ces doigts/picots peuvent être coudé en un ou plusieurs endroits.
[0053] L'organe thermique peut être obtenu par l'un des procédés suivants : estampage de
tôle, injection, extrusion, assemblage par soudure...
[0054] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, des passages d'insertion ne sont
pas nécessaires dans la mousse métallique.
[0055] La mousse métallique vient se positionner entre les doigts/picots. Dans le cas d'une
mousse de forme rectangulaire, la mousse est comprimée par ses deux faces opposées
par au moins une face de l'organe thermique d'un coté et au moins une face de l'organe
thermique de l'autre coté.
[0056] Dans une variante de l'invention, au moins deux doigts/picots positionnés dans un
premier plan et au moins un doigt/picot dans une direction sensiblement parallèle
au premier plan sont utilisés pour assurer le contact avec la mousse.
[0057] Dans une autre variante, une des faces de contact est réalisée par une plaque qui
peut servir de support à la source de calories ou frigories. L'autre faces est réalisée
par des doigts/picots, coudé au moins une fois, de manière à être sensiblement parallèle
à la plaque.
[0058] Dans un exemple d'application, les doigts sont traversant par rapport à la mousse.
L'obtention du parallélisme est donc réalisée en deux fois (avant et après insertion
de la mousse).
[0059] Dans un autre cas d'application, les doigts viennent recouvrir la mousse. Le parallélisme
est obtenu avant insertion de la mousse. On peut prévoir de venir couder une autre
fois les doigts de manière à bloquer toute sortie de la mousse.
[0060] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, l'assemblage de la mousse et de
l'organe thermique peut être obtenu par contact par l'intérieur de la mousse et par
contact par l'extérieur de la mousse.
[0061] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, l'organe thermique porte au moins
une source de lumière, notamment une LED (l'organe thermique sert comme support de
LED), et notamment porte un circuit électrique de la LED.
[0062] De préférence, le dispositif est agencé en dispositif d'éclairage et/ou de signalisation
de véhicule automobile.
[0063] L'invention a également pour objet un procédé pour assembler un organe thermique
avec une mousse métallique, le procédé comportant l'étape suivante :
- assembler l'organe thermique avec la mousse de manière directe, notamment sans apport
de matière, et sans frittage.
[0064] Le procédé peut comporter l'étape suivante :
- insérer une portion de l'organe thermique dans un passage d'insertion de la mousse.
[0065] Avantageusement la mousse métallique est au moins localement comprimée lors de l'assemblage
de l'organe thermique et la mousse métallique.
[0066] L'invention a encore pour objet, indépendamment ou en combinaison avec ce qui précède,
un dispositif à échange de chaleur, notamment pour un véhicule automobile, ce dispositif
comportant :
- au moins une mousse métallique,
- un organe thermique en contact avec la mousse métallique permettant l'échange de chaleur
entre l'organe thermique et la mousse métallique, l'organe thermique étant lié à la
mousse métallique par une liaison issue de la formation de l'un au moins de la mousse
métallique et de l'organe thermique.
[0067] L'invention permet notamment d'assurer une bonne connexion thermique de l'organe
thermique, qui supporte le cas échéant une ou plusieurs LED ou une source de chaleur,
vers la mousse, laquelle permet de dissiper efficacement la chaleur.
[0068] Ceci permet de réduire considérablement des pertes de chaleur à l'interface entre
l'organe thermique et la mousse.
[0069] L'invention permet en outre d'éviter un potentiel problème de planéité de la mousse
avant sa fixation sur l'organe thermique.
[0070] L'invention permet encore de réaliser un organe thermique avec une forme complexe.
[0071] Avantageusement la mousse métallique et l'organe thermique forment une pièce monolithique,
à savoir notamment réalisée d'un seul tenant.
[0072] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, la mousse métallique et l'organe
thermique sont réalisés dans une même matière. En variante, la mousse et l'organe
métallique sont réalisés en matériaux différents.
[0073] Si on le souhaite, l'organe thermique s'étend sensiblement sur une face entière de
la mousse métallique, ce qui permet notamment d'accroître la surface de contact entre
ces éléments et donc les échanges de chaleur.
[0074] L'organe thermique peut présenter une forme sensiblement en plaque ou en variante,
une forme plus complexe.
[0075] Le cas échéant, l'organe thermique comporte au moins une ailette de refroidissement,
notamment une pluralité d'ailettes de refroidissement.
[0076] L'organe thermique peut comporter au moins un élément de fixation permettant sa fixation,
par exemple par vissage, sur une pièce distincte.
[0077] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, l'organe thermique comporte au
moins un élément cylindrique creux, notamment s'étendant entre deux faces opposées
de la mousse métallique.
[0078] Avantageusement, l'organe thermique est agencé pour participer à une fonction photométrique
(par exemple la fonction d'éclairage code et/ou route) du dispositif, cet organe thermique
comportant notamment au moins une face réfléchissante, par exemple une face réfléchissante
en portion d'ellipsoïde ou de paraboloïde ou de surface complexe, ou en variante l'organe
thermique forme au moins partiellement un masque du dispositif ou un occulteur servant
à occulter une partie des rayons parasites.
[0079] Le dispositif est de préférence agencé en dispositif d'éclairage et/ou de signalisation
de véhicule automobile, par exemple un projecteur d'éclairage.
[0080] L'invention a également pour objet un procédé pour former ensemble un organe thermique
avec une mousse métallique, comportant l'étape suivante :
- former l'un au moins de la mousse métallique et de l'organe thermique au contact de
l'autre de la mousse et de l'organe thermique.
[0081] Le procédé peut comporter l'étape suivante :
- former la mousse métallique et l'organe thermique en même temps.
[0082] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, le procédé comporte l'étape suivante
:
- former la mousse métallique et l'organe thermique en même temps, en utilisant un moule,
notamment en céramique ou en plâtre, agencé pour permettre la formation simultanée
de la mousse métallique et de l'organe thermique par coulée d'une matière liquide,
notamment d'un métal liquide, au contact de ce moule.
[0083] Ce moule est notamment un moule à usage unique, fabriqué de préférence à partir d'un
ou de plusieurs modèles (modèles perdus par exemple en cire ou en polystyrène) qui,
une fois mis ensemble, donnent la forme de la mousse et/ou de l'organe thermique à
fabriquer.
[0084] Avantageusement le moule (des modèles perdus), notamment en céramique ou en plâtre,
est placé dans une enceinte et l'organe thermique est formé entre le moule et une
paroi interne de l'enceinte, dans un espace libre de forme prédéterminée entre le
moule et cette paroi de l'enceinte.
[0085] Si on le souhaite, le moule, notamment en céramique, définit à la fois la forme de
la mousse et celle de l'organe thermique. Autrement dit ce moule occupe sensiblement
tout le volume de l'enceinte, sans laisser d'espace libre de forme prédéterminée entre
le moule et les parois de l'enceinte.
[0086] Dans un autre exemple de mise en oeuvre de l'invention, le procédé comporte l'étape
suivante :
- former successivement la mousse métallique et l'organe thermique.
[0087] Le procédé peut comporter les étapes suivantes :
- former d'abord la mousse métallique,
- puis tremper cette mousse métallique dans un bain de matière en fusion, notamment
de métal en fusion, afin de former l'organe thermique à partir de cette matière en
fusion.
[0088] Si on le souhaite, le procédé comporte les étapes suivantes :
- former d'abord la mousse métallique,
- puis faire fondre cette mousse en surface afin de former l'organe thermique, notamment
en soumettant localement la mousse métallique à une source de chaleur ou à un champ
d'induction.
[0089] Le procédé peut, le cas échéant, comporter les étapes suivantes :
- former d'abord l'organe thermique, ou la pluralité d'organes thermiques,
- puis former la mousse par coulée de matière en fusion au contact de l'organe thermique.
[0090] Avantageusement le modèle de l'organe thermique est crée en polystyrène, ou tout
autre matériau disparaissant sous une action extérieure, par exemple sous l'effet
d'une température élevée. Ce modèle de radiateur est alors mis en contact contre le
modèle de la mousse métallique avant réalisation du moule à usage unique, par exemple
en céramique.
[0091] Il est également possible de mettre, en contact du modèle de la mousse, un radiateur
dans le matériau final. Ceci permet ainsi de réaliser une pièce en plusieurs matériaux.
[0092] Contrairement à la mousse métallique, l'organe thermique est une pièce pleine, non
alvéolée.
[0093] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, l'organe thermique comprend une
portion formant un réflecteur et/ou une surface optique.
[0094] L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui
va suivre, d'exemples de mise en oeuvre non limitatifs de l'invention, et à l'examen
du dessin annexé, sur lequel :
- la figure 1 représente, schématiquement et partiellement, en perspective, des mailles
d'une mousse métallique,
- la figure 2 représente, schématiquement et partiellement, en perspective, un dispositif
d'échange de chaleur conforme à un exemple de mise en oeuvre de l'invention, avant
assemblage de l'organe thermique avec la mousse métallique,
- la figure 3 est une vue de dessus du dispositif de la figure 2, après assemblage,
- la figure 4 représente, schématiquement et partiellement, en perspective, un dispositif
d'échange de chaleur conforme à un autre exemple de mise en oeuvre de l'invention,
avant assemblage de l'organe thermique avec la mousse métallique,
- les figures 5 et 6 représentent, schématiquement et partiellement, en perspective,
un dispositif d'échange de chaleur conforme à un autre exemple de mise en oeuvre de
l'invention, respectivement avant et après l'assemblage,
- les figures 7 à 10 représentent, schématiquement et partiellement, en perspective,
un dispositif d'échange de chaleur conforme à d'autres exemples de mise en oeuvre
de l'invention, et
- les figures 11 à 15 représentent, schématiquement et partiellement, des dispositifs
d'échange de chaleur conforme à d'autres exemples de mise en oeuvre de l'invention.
[0095] On a représenté sur la figure 1 une mousse métallique 1 comprenant un réseau de ligaments
métalliques 2 formant des cellules ouvertes 3 afin de présenter une porosité.
[0096] On a représenté sur la figure 2 un dispositif à échange de chaleur 10, pour un véhicule
automobile, ce dispositif 10 comportant :
- une mousse métallique 1,
- un organe thermique 11 en contact direct avec la mousse métallique 1 permettant l'échange
de chaleur entre l'organe thermique 11 et la mousse métallique 1.
[0097] Dans l'exemple décrit, le dispositif 10 n'utilise aucun fluide de refroidissement
autre que de l'air (fluide caloporteur), passant à travers les cellules 3 de la mousse
1.
[0098] L'organe thermique 11 et la mousse métallique 1 sont assemblés ensemble de manière
uniquement mécanique, notamment sans soudure ou brasure entre ces éléments.
[0099] Par exemple, la mousse métallique 1 est localement déformée à la jonction 13 avec
l'organe thermique 11 (voir figure 2 par exemple).
[0100] Dans l'exemple décrit, la mousse métallique 1 présente, dans une région 14 éloignée
de la jonction 13 avec l'organe thermique 11, une distribution isotrope des cellules
3 de la mousse.
[0101] Au sein de cette région 14 de la mousse, le coefficient de diffusion thermique est
de préférence le même dans n'importe quelle direction.
[0102] L'organe thermique 11 est fixé à la mousse métallique 1 en déformant localement cette
mousse, au moins dans une zone de jonction 13 entre l'organe thermique 11 et la mousse
métallique 1.
[0103] Dans l'exemple décrit, la mousse métallique 1 comporte une pluralité de passages
d'insertion 15 agencés pour permettre chacun l'insertion à force, d'une portion 16
de l'organe thermique 11 dans ce passage 15.
[0104] Ces passages 15 sont par exemple réalisés par perçage de la mousse 1.
[0105] Chaque passage d'insertion 15 de la mousse est un orifice de forme cylindrique, cet
orifice 15 étant traversant de manière à déboucher sur deux faces 17 opposées et parallèles
de la mousse 1. Ces faces 17 peuvent être planes.
[0106] En variante, comme illustré sur la figure 4, les passages peuvent être formés par
des fentes 19, par exemple de section rectangulaire, ces fentes s'étendant par exemple
suivant l'épaisseur « e »de la mousse 1.
[0107] Dans les exemples des figures 2 à 4, les portions 16 de l'organe thermique 11 s'insérant
dans les passages d'insertion 15 ou 19 de la mousse 1 sont formées chacune par une
ailette.
[0108] Ces ailettes 16 sont parallèles entre elles.
[0109] Chaque ailette 16 comporte à son extrémité libre un biseau 18 permettant de faciliter
l'insertion de cette ailette 16 dans l'orifice 15 correspondant.
[0110] La flèche F (voir figure 2) désigne la direction d'insertion de la mousse 1 sur l'organe
thermique 11.
[0111] Chaque orifice 15 de la mousse peut présenter une section plus petite que celle de
l'ailette 16 pour s'assurer que la mousse 1 vient bien en contact avec l'ailette 16.
[0112] Le contact entre les ailettes 16 et la mousse 1 est augmenté.
[0113] En effet, durant la compression de la mousse 1, les fibres (ou ligaments) de la mousse
se compriment sur les ailettes 16 et la partie en contact augmente, ce qui assure
une meilleure conduction de la chaleur des ailettes 16 vers les fibres de la mousse
1.
[0114] Chaque ailette 16 de l'organe thermique 11 s'insère dans le passage d'insertion 15
associé de la mousse en faisant saillie hors de ce passage 15, en fin d'insertion
(voir figure 3).
[0115] Dans l'exemple des figures 2 et 3, l'organe thermique 11 comporte une portion en
plaque 20 portant un circuit électrique 21 intégrant une LED 22.
[0116] Dans cet exemple, la plaque 20 est en porte-à-faux par rapport au bloc de mousse
1.
[0117] En variante, comme illustré sur les figures 5 et 6, la plaque 20 de l'organe thermique
11 est en contact avec une face extérieure 25 de la mousse 1.
[0118] Dans cet exemple, une pluralité d'ailettes 16 se raccordent la portion en plaque
20, chacune des ailettes 16 se raccordant à cette portion en plaque 20 par l'intermédiaire
d'un coude 26, notamment un coude en forme de U.
[0119] La mousse 1 est ainsi emprisonnée entre la portion en plaque 20 et les ailettes 16,
comme illustré sur la figure 6.
[0120] Dans les exemples décrits ci-dessus, la mousse 1 présente une forme sensiblement
en pavé.
[0121] Dans un autre exemple de mise en oeuvre de l'invention illustré à la figure 7, l'organe
thermique 11 comporte une portion en plaque 20 avec des pattes 29 réalisées par découpe
et pliage de cette portion en plaque 20, laissant ainsi apparaître des trous 30 dans
la portion en plaque 20.
[0122] Chaque patte 29 traverse l'épaisseur de la mousse 1 et est repliée à son extrémité
libre pour maintenir la mousse solidaire de l'organe thermique 11.
[0123] Dans un autre exemple de mise en oeuvre de l'invention illustré à la figure 8, l'organe
thermique 11 comporte une portion en plaque 20 avec, alternativement, partant d'un
bord 33, des ailettes rectilignes 16 et des ailettes recourbées 16a.
[0124] Les ailettes rectilignes 16 pénètrent dans un bloc de mousse 1, et les ailettes recourbées
16a pénètrent dans un autre bloc de mousse 1a.
[0125] Dans cet exemple, le dispositif 1 utilise deux blocs de mousse.
[0126] Dans un autre exemple de mise en oeuvre de l'invention illustré à la figure 9, l'organe
thermique 11 comporte une portion en plaque 20 avec à la fois des ailettes droites
16 telles que celles décrites en référence à la figure 2, et des pattes 29 telles
que celles décrites à la figure 7.
[0127] Ces ailettes 16 et ces pattes 29 sont perpendiculaires entre elles, et sont respectivement
associées à un bloc de mousse 1 et 1a.
[0128] Dans un autre exemple de mise en oeuvre de l'invention illustré à la figure 10, l'organe
thermique 11 comporte une tige ou une conduite conductrice de chaleur 40 (caloduc)
et la portion de l'organe thermique s'insérant dans le passage d'insertion 41 (de
forme cylindrique) de la mousse 1 correspond à une portion 40a de cette tige ou cette
conduite.
[0129] Le dispositif 1 est agencé en dispositif d'éclairage et/ou de signalisation de véhicule
automobile, par exemple un projecteur pour produire un éclairage route et/ou de croisement.
[0130] Dans les applications d'insertion en force, il peut être nécessaire de s'assurer
que la mousse métallique reste solidaire de l'organe métallique.
[0131] L'avantage peut être d'éviter la prise de jeu dans le temps, la production de poussière
et la perte de la fonction de contact dans le temps.
[0132] Cela peut être obtenu en bloquant aux extrémités par exemple, par repliage d'une
partie de l'organe métallique, ou par écrasement local d'une extrémité de mousse non
participante au refroidissement.
[0133] Une autre solution pourrait être de réaliser des points de soudure locaux ayant pour
fonction uniquement le maintien mécanique.
[0134] Enfin une dernière solution serait l'ajout d'un élément additionnelle telle une vis
ou plusieurs vis, pour maintenir l'organe métallique et la mousse de manière solidaire.
[0135] On va maintenant décrire en référence aux figures 11 à 15 d'autres exemples de mise
en oeuvre de l'invention.
[0136] Dans ces exemples, le dispositif à échange de chaleur 10 comporte :
- au moins une mousse métallique 1,
- un organe thermique 11 en contact avec la mousse métallique 1 permettant l'échange
de chaleur entre l'organe thermique et la mousse métallique, l'organe thermique étant
lié à la mousse métallique par une liaison issue de la formation de l'un au moins
de la mousse métallique et de l'organe thermique.
[0137] La mousse métallique 1 et l'organe thermique 11 forment une pièce monolithique, à
savoir notamment réalisée d'un seul tenant.
Exemple de mise en oeuvre de l'invention en référence aux figures 11 et 12
[0138] Dans cet exemple, la mousse métallique 1 et l'organe thermique 11 sont réalisés dans
une même matière, par exemple en aluminium.
[0139] La mousse 1 présente une forme en pavé.
[0140] L'organe thermique 11 présente une forme sensiblement en plaque.
[0141] L'organe thermique 11 s'étend sur la face entière 40 de la mousse métallique 1, ce
qui permet notamment d'accroître la surface de contact entre ces éléments et donc
les échanges de chaleur.
[0142] Le dispositif 10 est fabriqué par un procédé qui comporte l'étape suivante :
- former la mousse métallique 1 et l'organe thermique 11 en même temps, en utilisant
un moule 41 à usage unique, notamment en céramique, agencée pour permettre la formation
simultanée de la mousse métallique 1 et de l'organe thermique 11 par coulée d'une
matière liquide, notamment d'un métal liquide, au contact de ce moule 41, comme illustré
sur la figure 12.
[0143] Le moule 41 est placé dans une enceinte 42 et l'organe thermique 11 est formé entre
le moule 41 et une paroi interne 43 de l'enceinte 42, dans un espace libre 44 en dessous
du moule 41. Autrement dit, l'organe métallique 11 est formé seulement partiellement
au contact du moule 41. La mousse 1 est formée, elle, grâce au moule 41.
[0144] Les étapes de ce procédé sont, dans l'exemple décrit, comme suit :
Etape 1 : fabriquer un modèle en cire ou en polystyrène, si besoin en assemblant plusieurs
pièces de modèle,
Etape 2 : tremper le modèle en cire ou en polystyrène dans un bain de céramique, afin de
réaliser un moule,
Etape 3 : éliminer le matériau du modèle, par exemple la cire, par chauffage, afin d'obtenir
le moule 41 en céramique,
Etape 4 : placer le moule 41 dans une enceinte 42,
Etape 5 : couler de l'aluminium en fusion au contact du moule 41, et laisser refroidir l'aluminium,
Etape 6 : enlever la céramique par exemple par vibrations, jets d'eau sous pression... en
vue d'obtenir la mousse métallique 1 et le cas échéant l'organe thermique 11.
[0145] Eventuellement l'organe thermique 11 est finalement usiné pour atteindre les tolérances
mécaniques souhaitées.
[0146] Si on le souhaite, il est possible de couler la matière finie (par exemple de l'aluminium)
dans le moule comportant toujours le modèle. La matière finie, par sa température,
permet l'élimination par sublimation du matériau du modèle.
[0147] Dans une variante de mise en oeuvre de l'invention, le procédé comporte les étapes
suivantes :
- former d'abord la mousse métallique 1,
- puis tremper cette mousse métallique dans un bain de matière en fusion, notamment
de métal (étain, magnésium ou aluminium par exemple) en fusion, afin de former l'organe
thermique 11 à partir de cette matière en fusion.
[0148] En variante encore, le procédé comporte les étapes suivantes :
- former d'abord la mousse métallique 1,
- puis faire fondre cette mousse en surface afin de former l'organe thermique 11, notamment
en soumettant localement la mousse métallique, notamment l'une de ses faces, à une
source de chaleur ou à un champ d'induction.
[0149] La forme de la partie fondue peut être rectangulaire ou de forme plus complexe.
[0150] Le fait de faire fondre la mousse en surface permet la création d'une liaison thermique
et mécanique satisfaisante entre la mousse et l'organe thermique.
Exemple de mise en oeuvre de l'invention en référence à la figure 13
[0151] Dans cet exemple, l'organe thermique 11 comporte une pluralité d'ailettes de refroidissement
48, disposées suivant deux rangées parallèles et se raccordant à une âme centrale
49 coudée.
[0152] Chaque rangée d'ailettes 48 est solidaire d'une mousse métallique 1.
[0153] L'organe thermique 11 est ainsi solidaire de deux blocs de mousse métallique.
[0154] L'organe thermique 11 comporte deux oreilles 50 de fixation pour fixer l'organe 11
à une pièce distincte.
[0155] Le dispositif 10 est fabriqué selon les étapes suivantes :
- former d'abord l'organe thermique 11,
- puis former les blocs de mousse 1 par coulée de matière en fusion au contact de l'organe
thermique 11 et de préformes.
[0156] Le dispositif 10 ainsi réalisé est pourvu de parties pleines (ailettes 48 et âme
49) pour la conduction de la chaleur et la résistance mécanique, et de parties en
mousse aux emplacements adéquats pour un excellent transfert thermique par convection.
Exemple de mise en oeuvre de l'invention en référence à la figure 14
[0157] Dans cet exemple, l'organe thermique 11 comporte une pluralité d'éléments de fixation
51 permettant sa fixation, par exemple par vissage, sur une pièce distincte.
[0158] Chaque élément de fixation 51 comporte au moins un élément cylindrique creux 52,
s'étendant entre deux faces opposées 53 et 54 de la mousse métallique 1.
Exemple de mise en oeuvre de l'invention en référence à la figure 15
[0159] Dans cet exemple, l'organe thermique 11 est agencé pour participer à une fonction
photométrique (par exemple la fonction code et/ou route) du dispositif 1 en formant
une surface optique, cet organe thermique 11, en forme de portion de coquille, comportant
une face réfléchissante 55, par exemple une face réfléchissante en portion d'ellipsoïde.
[0160] Cette face réfléchissante 55 permet de réfléchir de la lumière provenant de la source
de lumière 22.
[0161] La mousse 1 est sur l'extérieur de l'organe thermique 11, et la surface réfléchissante
55 sur l'intérieur.
[0162] L'invention permet ainsi d'utiliser une ou plusieurs surfaces optiques pour dissiper
de la chaleur produite par la source de lumière.