[0001] Le secteur technique de la présente invention est celui des dispositifs d'éclairage
et/ou de signalisation pour véhicule automobile, et plus particulièrement des glaces
équipant de tels dispositifs.
[0002] Un projecteur monté sur un véhicule automobile est classiquement composé d'un boîtier
fermé par une glace délimitant ainsi un volume interne dans lequel on trouve une ampoule,
un réflecteur et des câbles électriques. La partie mécanique de ces composants est
apparente au travers de la glace et il est alors nécessaire de cacher cette partie
mécanique.
[0003] Pour ce faire, l'art antérieur a proposé un projecteur escamotable de sorte à rendre
invisible les parties disgracieuses du projecteur quand la commande d'éclairage est
inactive. Cependant, ce type de système escamotable est réservé aux véhicules haut
de gamme ou sportifs en raison du coût important que la fonction escamotable génère.
Par ailleurs, cette fonction implique des mouvements mis en oeuvre par des mécanismes
dont il faut assurer la fiabilité.
[0004] Ce problème a également été résolu en installant dans le volume interne du projecteur
un masque dont la fonction est de cacher la partie mécanique des composants évoqués
ci-dessus. Le masque subit une amplitude de température importante entre des conditions
nocturnes et froides et des conditions diurnes et ensoleillées où le masque reçoit
les rayons du soleil. Cette solution présente alors l'inconvénient de nécessiter un
dimensionnement adapté qui se traduit par une augmentation des tolérances mécaniques
pour permettre au masque de se dilater quelque soit la température qui l'environne.
Par ailleurs, ces masques sont généralement fabriqués à partir d'une matière plastique
dont la surface tend à se dégrader rapidement sous l'action des rayons du soleil lorsque
les rayons de ce dernier sont au moins partiellement focalisés sur le masque.
[0005] Enfin, l'écart de température entre l'air extérieur au projecteur et l'air présent
dans le volume interne provoque une condensation sur la glace de l'eau présente dans
l'air car ce dernier est susceptible de refroidir très brutalement. Les projecteurs
sont alors pourvus d'un vernis anti-humidité ou d'un système de ventilation du volume
interne du projecteur mais l'efficacité de ces solutions laisse à désirer. En outre,
l'application d'un vernis anti-humidité implique un coût supplémentaire et complique
le procédé de fabrication d'un tel projecteur et le système de ventilation complique
le développement, la fabrication et l'installation du projecteur.
[0006] Il convient donc de trouver une solution fiable et peu couteuse pour cacher les parties
mécaniques à l'intérieur du projecteur et rendre invisible la condensation qui se
forme sur la glace à l'intérieur du projecteur, sans pour autant impacter négativement
la fonction d'éclairage dévolue au projecteur.
[0007] Le but de la présente invention est donc de résoudre les inconvénients décrits ci-dessus
principalement en installant sur une glace d'un projecteur de véhicule automobile
un système dont la transparence est commandée électriquement.
[0008] L'invention a donc pour objet une pièce d'un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation
pour véhicule automobile, cette pièce étant agencée pour être visible depuis l'extérieur
du dispositif lorsque cette pièce est montée sur ce dispositif, caractérisée en ce
qu'elle comprend une première zone présentant un coefficient de transmission lumineuse
variable. On entend par variable le fait que la première zone peut prendre au moins
deux états dans lesquels la perception du faisceau lumineux est significativement
différente. Il est préférentiellement envisagé que la variabilité soit du type tout
ou rien, c'est-à-dire un premier cas dans lequel le faisceau lumineux traverse la
première zone sans altération et un deuxième cas dans lequel le faisceau lumineux
ne traverse pas la première zone. Dans ce deuxième cas, la première zone est opaque
ou réfléchissante. Dans ces deux cas, le faisceau lumineux ne traverse pas la première
zone mais l'invention couvre le cas où les rayons extérieurs sont absorbés (opacité)
ainsi que le cas où les rayons extérieurs sont renvoyés ou réfléchis, ce dernier cas
évitant un échauffement de la pièce. La variabilité envisagée ici est activée ou désactivée
de manière électrique. La pièce est visible lorsqu'elle est installée sur le dispositif
en ce sens qu'elle est apparente à l'examen du dispositif depuis l'extérieur de ce
dernier. Il s'agit notamment d'une glace, d'un écran intermédiaire ou d'un composant
interne au dispositif.
[0009] Selon une première caractéristique de l'invention, la pièce est délimitée par une
face interne et une face externe et dans laquelle la première zone couvre l'intégralité
d'au moins une desdites faces. La zone à coefficient de transmission lumineuse variable
est ainsi formée par l'une des deux faces constituant la pièce, ces faces étant les
parties de la pièce qui s'étendent dans un plan concourant et distinct par rapport
à la source lumineuse.
[0010] Selon une deuxième caractéristique de l'invention, la pièce est délimitée par la
face interne et la face externe et la première zone couvre partiellement au moins
une desdites faces de sorte à délimiter une deuxième zone distincte de la première
zone, la deuxième zone présentant un coefficient de transmission lumineuse invariable.
On comprend ici que la zone à coefficient de transmission lumineuse variable n'occupe
pas l'intégralité de la face, la partie restante étant formée par la pièce au travers
de laquelle le faisceau lumineux n'est pas altéré par un dispositif pilotable. Ainsi,
une partie de la pièce et plus spécifiquement la deuxième zone est sensiblement au
droit de la source de lumière alors que la première zone peut être adjacente à la
deuxième zone est ainsi rendre invisible de l'utilisateur certaines parties mécaniques
du projecteur équipé d'une telle pièce.
[0011] Selon une autre caractéristique de l'invention, la première zone couvre entre 10%
et 90% de la face concernée. Cette tranche de valeur garantit un bon niveau d'opacité
ou de réflexion tout en laissant transparente la deuxième zone de la pièce. Avantageusement,
la première zone couvre au moins 30% de la face concernée.
[0012] Selon encore une caractéristique de l'invention, la première zone couvre une périphérie
de la face concernée. Cette périphérie prend la forme d'un ou plusieurs bandeaux continus
ou interrompus autour de la deuxième zone dont le coefficient de transmission lumineuse
est invariable. Cette solution trouve un avantage particulier pour cacher la condensation
dans le projecteur car c'est sur les bords externes de la pièce, c'est-à-dire à la
périphérie par exemple de la glace, que la température change le plus brutalement
provoquant ainsi la formation de gouttelettes d'eau.
[0013] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la première zone couvre la
face interne de la pièce. La face interne de la pièce, notamment la glace, est la
face tournée vers le boîtier du dispositif d'éclairage. On comprend donc que la première
zone est installée sur la pièce mais à l'intérieur du projecteur de sorte à protéger
le dispositif mettant en oeuvre la variabilité des agressions extérieures.
[0014] A titre d'exemple de réalisation, la variabilité du coefficient de transmission lumineuse
de la première zone est opérée par un dispositif électrochromique, ce terme englobant
notamment dans la description ci-dessous une encre électronique comprenant des particules
suspendues (de l'anglais « Suspended particles device »). Ce dispositif électrochromique
se comporte comme un condensateur commandé par un dispositif électronique de commande
dont la fonction consiste à appliquer au dispositif électrochromique une charge électrique.
[0015] Ce dispositif électrochromique prend la forme d'une couche solidaire d'épaisseur
comprise entre 500nm et 10µm de la face concernée, avantageusement 1 µm. Par solidaire,
on entend par exemple un collage de la couche sur la face interne ou sur la face externe.
On entend aussi par exemple une adhérence moléculaire suite à un dépôt sous vide,
mais tout autre moyen permettant de relier cette couche à cette face entre dans le
champ du mot solidaire. Cette couche comprend par exemple des particules d'oxyde de
tungstène en suspension dont la position dans la couche est réversible lorsqu'une
charge électrique leurs est appliquée.
[0016] L'invention trouve une application particulière quand la pièce est un élément transparent
ou translucide constitutif du dispositif d'éclairage et/ou de signalisation. Il s'agit
notamment de la glace qui délimite un volume interne du dispositif par rapport à l'extérieur
de ce dernier.
[0017] L'invention trouve aussi une application intéressante quand la pièce est un écran
intermédiaire, par exemple installé dans le volume interne du dispositif.
[0018] L'invention couvre également un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation comprenant
une première source émettrice d'un faisceau lumineux installée dans un volume interne
délimité par un boîtier et une pièce selon l'une quelconque des caractéristiques évoquées
ci-dessus.
[0019] Avantageusement encore, le faisceau lumineux croise la première zone. Il est ainsi
possible de rendre apparent le faisceau en pilotant la première zone.
[0020] De manière préférentielle, le faisceau lumineux croise une deuxième zone distincte
de la première zone, la deuxième zone présentant un coefficient de transmission lumineuse
invariable. On réduit ainsi la surface couverte par la première zone au strict nécessaire
pour cacher la condensation ou les mécanismes des composants internes du projecteur.
[0021] Dans une amélioration de l'invention, le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation
comprend une deuxième source émettrice d'un faisceau lumineux, ladite première zone
étant installée au droit du faisceau lumineux émis par la deuxième source. Cette deuxième
source lumineuse peut être une lampe de ville, un clignotant ou un éclairage diurne
dédié. Ainsi, la première zone pilotable peut rendre apparent une fonction supplémentaire
embarquée dans le dispositif d'éclairage sans pour autant rendre transparent le reste
de la pièce.
[0022] La variabilité du coefficient de transmission lumineuse de la première zone est opérée
par un dispositif électrochromique dont l'opacité ou la réflexion est activée lorsque
la première source lumineuse est éteinte. L'activation, c'est-à-dire le caractère
opaque ou réfléchissant, ou la désactivation, c'est-à-dire le caractère transparent
de la zone, sont placées sous la dépendance de l'allumage de la première source lumineuse.
En pratique, si l'utilisateur allume par exemple ses feux de croisement, la première
zone devient transparente de manière à ne pas gêner le passage du faisceau lumineux.
[0023] Dans un exemple de mise en oeuvre de l'invention, la première zone présente un coefficient
de transmission lumineuse variable de manière à devenir, de manière prédéterminée,
transparente ou réfléchissante.
[0024] La variabilité du coefficient de transmission lumineuse de cette première zone est
opérée par une encre électronique comprenant des particules suspendues (de l'anglais
« Suspended particles device » ou encore SPD).
[0025] Cette caractéristique offre l'avantage de pouvoir réfléchir des rayons issus du soleil
sans les absorber.
[0026] De tels rayons sont en effet susceptibles de pénétrer dans le dispositif (phénomène
aussi appelé 'Sun Burn') ou encore d'être absorbés par des éléments opaques de ce
dispositif. Ces phénomènes ont pour conséquence d'augmenter la température dans le
dispositif et donc d'endommager des pièces par exemple réalisées en matière plastique.
[0027] Enfin, le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation est apte à être monté adjacent
à une carrosserie d'un véhicule, ladite carrosserie présentant une teinte, et le dispositif
d'éclairage et/ou de signalisation est innovant en ce que la variabilité du coefficient
de transmission lumineuse de la première zone est opérée par un dispositif électrochromique
comprenant des particules d'une teinte identique à celle de la carrosserie du véhicule.
[0028] Un tout premier avantage selon l'invention réside dans la possibilité de masquer
les gouttelettes d'eau consécutives à la condensation qui se forme dans un projecteur
de véhicule automobile.
[0029] Un autre avantage réside dans la possibilité d'éviter l'utilisation d'une pièce supplémentaire
telle qu'un masque car la zone à transmission lumineuse pilotée peut être placée sur
la pièce de manière à occulter les mécanismes des composants internes du projecteur.
Si un masque doit néanmoins être maintenu dans le projecteur, l'invention allonge
sa durée de vie en bloquant les rayons du soleil susceptibles de brûler le masque.
[0030] D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront plus
clairement à la lecture de la description donnée ci-après à titre indicatif en relation
avec des dessins dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe d'un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation
équipé d'une pièce selon l'invention,
- la figure 2 est une vue de face de la pièce de la figure 1,
- la figure 3 est une vue de face du dispositif d'éclairage et/ou de signalisation selon
l'invention installé sur un véhicule selon une première variante,
- la figure 4 est une vue de face du dispositif d'éclairage et/ou de signalisation selon
l'invention installé sur un véhicule dans une deuxième variante,
- la figure 5 est une vue de face du dispositif d'éclairage et/ou de signalisation selon
l'invention installé sur un véhicule selon un premier mode de fonctionnement,
- la figure 6 est une vue de face du dispositif d'éclairage et/ou de signalisation selon
l'invention installé sur un véhicule selon un deuxième mode de fonctionnement.
[0031] Il faut noter que les figures exposent l'invention de manière détaillée, lesdites
figures peuvent bien entendu servir à mieux définir l'invention le cas échéant.
[0032] La figure 1 illustre un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation ou projecteur
1 dédié à un véhicule automobile. Ce dispositif comprend un boîtier 2 qui forme la
partie arrière du projecteur 1. Ce boîtier 2 est fabriqué à partir d'un matériau plastique
et comprend une zone évidée qui forme un volume interne 3 ouvert sur un côté. Le volume
interne 3 est fermé par une pièce 4. Cette dernière est par exemple un élément transparent
ou translucide. Selon un exemple de réalisation, la pièce est une glace, notamment
constituée d'un matériau transparent tel que le verre ou un plastique comme par exemple
le polycarbonate.
[0033] Cette pièce 4 peut également être un écran intermédiaire, c'est-à-dire un composant
installé dans le volume interne 3.
[0034] A l'intérieur du volume interne est installée une première source 5 émettrice d'un
faisceau lumineux 6. Cette source est par exemple une lampe à incandescence, une lampe
au Xénon ou une ou plusieurs diodes électroluminescentes. Une partie du faisceau lumineux
traverse directement la pièce 4 et une autre partie de ce faisceau est reflété par
un réflecteur 7 monté dans le volume interne 3 autour de la première source 5.
[0035] La pièce 4 comprend une première zone 8 qui présente un coefficient de transmission
lumineuse variable. On comprend ici que cette première zone 8 peut être commandée
de sorte à autoriser ou interdire le passage d'un rayon lumineux à son travers. La
commande ou le pilotage de la variabilité de transmission lumineuse de la première
zone est opéré de manière électrique. Dans cet exemple de réalisation, La première
zone 8 ne couvre qu'une partie de la pièce 4. La pièce 4 comprend une deuxième zone
9 distincte de la première zone 8 mais adjacente à cette dernière. Cette deuxième
zone 9 est inerte en ce sens que son coefficient de transmission lumineuse est invariable,
c'est-à-dire incapable de changer sous une action volontaire.
[0036] On notera que la première source 5 et le réflecteur 7 sont agencés pour que le faisceau
lumineux traverse principalement, ou uniquement, la deuxième zone 9 car la première
zone 8n dont la variabilité de la transmission lumineuse est pilotable, n'est pas
destinée à former un écran pour le faisceau lumineux 6. En revanche, la première zone
8 pilotée empêche l'introduction des rayons lumineux extérieurs 10 au projecteur de
pénétrer à l'intérieur du volume interne 3. Cette première zone permet donc de rendre
invisible de l'extérieur une partie du volume interne.
[0037] La pièce 4, notamment la glace, présente une forme galbée et est délimitée par une
face interne 12 et une face externe 13. La face interne 12 est tournée vers le volume
interne alors que la face externe 13 est opposée à la face interne 12. Autrement dit,
la face externe 13 est tournée vers l'environnement extérieur au projecteur 1. La
pièce 4 est enfin délimitée par une tranche périphérique 14 qui borde la pièce 4 et
qui relie la face interne 12 à la face externe 13.
[0038] La première zone 8 présente une transmission lumineuse dont la variabilité est mise
en oeuvre au moyen d'un dispositif électrochromique 11. Dans cet exemple de réalisation,
le dispositif électrochromique 11 s'étend sur la face interne 12 mais l'invention
couvre également le cas où le dispositif électrochromique est installé contre la face
externe 13 ou à la fois contre la face interne 12 et la face externe 13.
[0039] Le dispositif électrochromique 11 prend la forme d'une couche d'épaisseur comprise
entre 500nm et 10µm solidaire de la face concernée. Préférentiellement, une épaisseur
de 1 µm est parfaitement adaptée à l'application. En pratique, cette couche est formée
d'une pluralité de sous-couches qui se comptent par exemple au nombre de trois, non
compris des électrodes transparentes. Dans cet exemple de réalisation, il s'agit de
la face interne 12. Cette couche peut être pulvérisée sur la totalité ou sur une partie
sur la face interne 12 de la pièce 4. D'une manière générale, le dispositif électrochromique,
et en particulier la couche de particules, est apposé sur la face interne 12.
[0040] De préférence, le dispositif électrochromique est commandé électriquement de manière
à devenir transparent quand il est alimenté ou quand il reçoit une décharge électrique
d'alimentation alors qu'il devient opaque ou réfléchissant quand il n'est plus alimenté
électriquement ou quand il reçoit une décharge électrique inverse à la décharge électrique
d'alimentation. De cette manière, lorsque le contact du véhicule est coupé et que
le projecteur n'est plus alimenté, le dispositif électrochromique est opaque ou réfléchissant.
[0041] Les gouttelettes d'eau 15 formées dans les zones froides du projecteur, par exemple
à la périphérie de ce dernier, sont ainsi rendues invisibles de l'extérieur puisque
le dispositif électrochromique 11 bloque le champ de vision depuis l'extérieur du
projecteur 1. Il est donc préféré d'installer le dispositif électrochromique 11 à
la périphérie externe de la pièce 4 et de manière adjacente à la tranche 14.
[0042] La figure 2 illustre plus particulièrement cette disposition. Le projecteur 1 est
représenté de face, la pièce 4, par exemple la glace, étant montée de manière étanche
sur le boîtier 2.
[0043] La pièce 4 est délimitée par se face externe 13, sa face interne 12 et son bord périphérique
14. La première source 5 est également installée de manière à coopérer avec le réflecteur
7.
[0044] Le dispositif électrochromique 11 est ici installé contre la face externe 13 de la
pièce 4 et, comme sur la variante de la figure 1, couvre la première zone 8 de manière
périphérique. Ainsi, la première zone 8 forme un bandeau qui court sur la face externe
13 de manière adjacente à la tranche 14. Ainsi, la deuxième zone 9 est formée par
une partie centrale de la pièce 4 et cette deuxième zone est traversée par le faisceau
lumineux émit par la première source 5.
[0045] La figure 3 montre le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation 1 installé sur
un véhicule. Selon cette première variante, la première zone 8 couvre l'intégralité
de la pièce 4 par mise en oeuvre du dispositif électrochromique sur toute la surface
de la face interne ou de la face externe de la pièce 4. Il s'agit ici d'une situation
dans laquelle le dispositif électrochromique est rendu opaque ou réfléchissant quand
la première source est éteinte. En revanche, quand la première source est alimentée,
par exemple par allumage de la fonction lampe de ville, feu de croisement ou feu de
route, le dispositif électrochromique fait varier le coefficient de transmission lumineuse
de sorte à rendre transparente la pièce 4 et ainsi autoriser le passage du faisceau
lumineux fournit par la première source. On comprend ainsi que le faisceau lumineux
croise la première zone 8 au moins en un moment où son coefficient de transmission
lumineuse autorise le passage du faisceau, autrement dit quand la première zone 8
est translucide, avantageusement transparente.
[0046] On notera tout particulièrement que le projecteur 1 est monté adjacent à une carrosserie
16 d'un véhicule. Dans une telle situation, le dispositif électrochromique comprend
des particules qui interdisent ou autorisent le passage du faisceau lumineux. Ces
particules sont teintées de sorte à maintenir une uniformité esthétique entre la carrosserie
16 du véhicule et la pièce 4. Pour ce faire, la teinte des particules est identique
à la teinte de la carrosserie 16.
[0047] La figure 4 illustre une deuxième variante du dispositif d'éclairage et/ou de signalisation
1. Cette variante est proche de celles des figures 1 et 2 en ce que la pièce, par
exemple la glace ou un écran intermédiaire, comprend une première zone 8 qui présente
un coefficient de transmission lumineuse variable et une deuxième zone 9 inerte, c'est-à-dire
dont le coefficient de transmission lumineuse est fixe ou invariable.
[0048] La deuxième zone 9 prend une forme de demi-cercle décrit sensiblement au centre de
la pièce 4. Cette ouverture ou zone dépourvue de dispositif électrochromique est pratiquée
au droit de la première source 5 de sorte à autoriser en toutes circonstances, c'est-à-dire
quelque soit le niveau de variabilité de transmission lumineuse de la première zone
8, le passage du faisceau lumineux émis par la première source 5. Dans ce mode de
réalisation, le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation comprend une première
source 5 qui est un feu de croisement. La surface couverte par la première zone 8
est, dans cet exemple, égale à environ 90% de la surface totale de la face de la pièce
qui sert de support au dispositif électrochromique mais l'invention trouve une application
dès une couverture de 10%, cette dernière étant intéressante quand sa valeur est d'au
moins 30%.
[0049] Une telle organisation présente un avantage non négligeable. En effet, la facilité
d'application du dispositif électrochromique sur la pièce offre des possibilités pour
délimiter des formes qui participent à améliorer l'esthétique extérieure du véhicule.
Le fait que la pièce présente, d'une part une première zone dont le coefficient de
transmission lumineuse est variable ou pilotable, et d'autre part une deuxième zone
dont le coefficient de transmission est invariable, permet de dessiner des formes
en trompe l'oeil.
[0050] La figure 5 montre une troisième variante de réalisation où le dispositif d'éclairage
et/ou de signalisation 1 comprend au moins une première source 5 et une deuxième source
17. La deuxième source 17 est installée dans le volume interne du projecteur 1, de
manière adjacente à la première source 5. Cette deuxième source est ici un dispositif
d'éclairage diurne qui peut prendre la forme d'une lampe à incandescence, d'une ampoule
au Xénon ou d'une ou plusieurs diodes électroluminescentes. On constate encore que
le projecteur 1 comprend en outre une troisième source 18 embarquée dans le volume
interne du projecteur 1, cette troisième source étant dévolue à la fonction clignotant.
[0051] La première zone 8 est ici opaque ou réfléchissante grâce à l'activation du dispositif
électrochromique, ce qui permet de cacher les mécanismes de la première, deuxième
ou troisième source, alors que la deuxième zone 9 est transparente de sorte à libérer
le passage du faisceau lumineux émis par la deuxième source 17. Dans cette variante,
la première zone 8 est localisée sur la partie supérieure de la pièce 4 et prend une
forme triangulaire dont l'un des côtés forme une courbe. De manière complémentaire,
la deuxième zone 9 prend une forme générale courbée. L'effet esthétique est ainsi
proche d'une apparence de paupière.
[0052] La surface couverte par la première zone 8 est, dans cet exemple, égale à environ
50% de la surface totale de la face de la pièce 4 recevant le dispositif électrochromique.
[0053] La figure 6 montre le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation 1 dans une quatrième
variante correspondant à l'allumage de la première source 5. La première zone 8 est
ici désactivée ou pilotée de sorte à rendre transparente cette première zone 8. La
transmission lumineuse est ainsi pilotée par un dispositif de commande électrique
de sorte à laisser passer le faisceau lumineux 6 au travers de la pièce 4. Dans cet
exemple, l'intégralité de la surface de la pièce est libérée et le dispositif électrochromique
est invisible.
[0054] Dans le cas où la première zone supportant le dispositif électrochromique s'étend
sur l'intégralité de la face interne ou de la face externe de la pièce 4, le passage
de la situation illustrée sur la figure 3 à la situation illustrée aux figures 5 ou
6 s'opère comme suit.
[0055] Quand aucune des deux sources n'est alimentée, le dispositif électrochromique est
sous tension de sorte à rendre opaque ou réfléchissante la première zone, dans le
cas de la figure 3 la première zone couvrant l'intégralité d'une des faces de la pièce.
[0056] En ce qui concerne la variante de la figure 5, quand la deuxième source est alimentée,
le dispositif électrochromique est piloté en arrêtant son alimentation électrique
de sorte à rendre transparent une zone déterminée avantageusement au droit de la deuxième
source.
[0057] En ce qui concerne le mode de fonctionnement de la figure 6, quand la première source
est alimentée, le dispositif électrochromique est piloté par arrêt de son alimentation
électrique de sorte à autoriser le passage du faisceau au travers de l'intégralité
de la surface de la pièce.
[0058] Bien entendu, l'invention couvre le cas d'une pluralité de zones à coefficient de
transmission lumineuse variable. En effet, une même pièce peut prendre la position
des figures 3, 5 et 6. La pièce comporte alors des zones distinctes mais adjacentes
supportant chacune un dispositif électrochromique pilotable de manière indépendante
d'une zone à l'autre.
[0059] Ainsi, la pièce de l'invention peut comprendre une zone à coefficient de transmission
lumineuse variable rendue transparente à l'allumage de la deuxième source, ainsi qu'une
autre zone à coefficient de transmission lumineuse variable rendue transparente au
moment de l'allumage de la première source, ces deux zones étant rendues opaques ou
réfléchissantes à l'extinction de la première source et de la deuxième source.
1. Pièce (4) d'un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation (1) pour véhicule automobile,
cette pièce (4) étant agencée pour être visible depuis l'extérieur du dispositif lorsque
cette pièce est montée sur ce dispositif, caractérisée en ce qu'elle comprend une première zone (8) présentant un coefficient de transmission lumineuse
variable.
2. Pièce selon la revendication 1, délimitée par une face interne (12) et une face externe
(13) et dans laquelle la première zone (8) couvre l'intégralité d'au moins une desdites
faces.
3. Pièce selon la revendication 1, délimitée par une face interne (12) et une face externe
(13) et dans laquelle la première zone (8) couvre partiellement une desdites faces
de sorte à délimiter une deuxième zone (9) distincte de la première zone (8), la deuxième
zone (9) présentant un coefficient de transmission lumineuse invariable.
4. Pièce selon la revendication 3, dans laquelle la première zone (8) couvre entre 10%
et 90% de la face concernée.
5. Pièce selon l'une quelconque des revendications 3 ou 4, dans laquelle la première
zone (8) couvre une périphérie de la face concernée.
6. Pièce selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, dans laquelle la variabilité
du coefficient de transmission lumineuse de la première zone (8) est opérée par un
dispositif électrochromique (11).
7. Pièce selon la revendication 6, dans laquelle le dispositif électrochromique (11)
prend la forme d'une couche solidaire de la face concernée.
8. Pièce selon l'une quelconque des revendications 6 à 7, dans laquelle le dispositif
électrochromique (11) est apposé sur la face interne (12) de la pièce (4).
9. Pièce selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la pièce
est un élément transparent ou translucide constitutif du dispositif, notamment une
glace.
10. Dispositif d'éclairage et/ou de signalisation (1) comprenant une première source (5)
émettrice d'un faisceau lumineux (6) installée dans un volume interne (3) délimité
par un boîtier (2) et une pièce (4) selon l'une quelconque des revendications précédentes.
11. Dispositif selon la revendication 10, dans lequel le faisceau lumineux (6) croise
la première zone (8).
12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 10 ou 11, dans lequel le faisceau
lumineux (6) croise une deuxième zone (9) distincte de la première zone (8), la deuxième
zone (9) présentant un coefficient de transmission lumineuse invariable.
13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 10 à 12, comprenant une deuxième
source (17) émettrice d'un faisceau lumineux, ladite première zone (8) étant installée
au droit du faisceau lumineux émis par la deuxième source (17).
14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 10 à 13, dans lequel la variabilité
du coefficient de transmission lumineuse de la première zone (8) est opérée par un
dispositif électrochromique (11) dont l'opacité ou la réflectivité est activée lorsque
la première source (5) est éteinte.
15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 10 à 14, apte à être monté adjacent
à une carrosserie (16) d'un véhicule, ladite carrosserie présentant une teinte, caractérisé en ce que la variabilité du coefficient de transmission lumineuse de la première zone (8) est
opérée par un dispositif électrochromique (11) comprenant des particules d'une teinte
identique à celle de la carrosserie (16).