Domaine technique
[0001] La présente invention concerne le domaine de l'assemblage de pièce sur un support.
Elle concerne, plus particulièrement, un procédé d'indexation ou de réglage de la
position d'une pièce sur un support.
Etat de la technique
[0002] Au cours des dernières années, les matériaux utilisés dans l'horlogerie ont considérablement
évolués. Particulièrement, les techniques de croissance et de gravure développées
pour d'autres branches de la microtechnique offrent des possibilités particulièrement
intéressantes pour des applications horlogères. Cependant, la plupart de ces nouveaux
matériaux, tels que le silicium ou le diamant, n'ont pas de domaine plastique ou n'ont
qu'un faible domaine plastique, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent subir de déformation
plastique. Les procédés de chassage habituellement utilisés pour assembler une pièce,
telle qu'une roue, sur un axe ne peuvent donc pas être utilisés, car ils conduisent
à casser la pièce.
[0003] Plusieurs solutions ont été proposées pour assembler une roue sur un axe, comme par
exemple celle décrite dans le document
EP1850193, mettant en oeuvre une pièce intermédiaire entre l'axe et la pièce sans domaine plastique,
pour subir les contraintes mécaniques liées au chassage.
[0004] En revanche, pour des assemblages de pièces sans domaine plastique sur un support
plat, il n'existe, à la connaissance de la demanderesse, pas de technique satisfaisante
adaptée aux contraintes découlant de l'utilisation de pièces sans domaine plastique.
En effet, il est délicat de visser directement une telle pièce dans un support, car
les risques de casse sont importants. De telles difficultés peuvent, plus généralement,
se rencontrer avec des pièces dures, réalisées dans des matériaux présentant une dureté
typiquement supérieure à 500 Vickers. Outre le silicium et le diamant, le nickel,
l'acier, les céramiques et les pierres (naturelles et artificielles) sont également
des matériaux utilisés dans l'horlogerie susceptibles de présenter ce genre de problème.
[0005] En outre, la présente invention a pour but de proposer un système d'assemblage d'une
pièce, permettant d'effectuer un réglage fin d'une fonction.
Divulgation de l'invention
[0006] De manière plus précise, l'invention porte sur un procédé de réglage de la position
d'une pièce, telle que définie dans les revendications. Les revendications se rapportent
à une pièce dont la dureté n'est pas spécifiée, bien que certaines parties de la description
ci-après mentionnent particulièrement une pièce dure.
Brève description des dessins
[0007] D'autres caractéristiques de la présente invention apparaîtront plus clairement à
la lecture de la description qui va suivre, faite en référence au dessin annexé, dans
lequel:
- la figure 1 montre les différentes éléments utilisés selon une première variante du
procédé selon l'invention, en vue de dessus et en vue en coupe de côté,
- la figure 2 est une vue en coupe d'un assemblage résultant de la mise en oeuvre de
cette première variante,
- les figures 3a, 3b et 3c illustrent l'aspect de réglage de position de l'invention,
- les figures 4, 5 et 6 montrent des alternatives quant à la forme de la pièce dure,
- la figure 7 est une vue en coupe d'un assemblage résultant de la mise en oeuvre de
l'alternative représentée à la figure 5,
- les figures 8, 9 et 10 sont respectivement des vues en coupe d'un assemblage selon
une variante, des vues de dessus d'éléments utilisés pour cette variante,
- la figure 11 montre en vue de dessus les différents éléments utilisés selon une deuxième
variante du procédé selon l'invention, et
- la figure 12 illustre l'assemblage qui en résulte,
- les figures 13 et 14 proposent des illustrations d'une pièce et de la mise en oeuvre
de l'invention pour le réglage de la position linéaire d'une telle pièce, et
- les figures 15 et 16 proposent des illustrations d'une pièce et de la mise en oeuvre
de l'invention pour le réglage de la position circulaire d'une telle pièce.
Mode(s) de réalisation de l'invention
[0008] Les éléments représentés sur les figures et décrits ci-après ne sont proposés qu'à
titre d'illustration générale du principe tel que revendiqué. Il va de soi que les
formes proposées ne sont pas limitatives. Ne seront donc décrits que les aspects structurels
utiles à la compréhension de l'invention.
[0009] La figure 1 montre un support 10 sur lequel est destiné à être fixée une pièce dure
12. Ce support 10 peut être quelconque, notamment un élément du bâti d'une pièce d'horlogerie,
tel qu'une platine ou un pont. Le support 10 présente un rebord 14 qui définit, avec
la surface du support 10 lui-même, un logement de hauteur h. Comme on le comprendra
par la suite, on pourra solidariser d'autres éléments mis en oeuvre dans le procédé,
au support 10. Selon l'exemple illustré, le support reçoit, dans le fond du logement,
deux taraudages 16, orientés perpendiculairement à la surface du fond du logement.
[0010] Selon un aspect important du procédé selon l'invention, on se dote d'une plaquette
18 malléable. Cette dernière peut être métallique ou synthétique et, éventuellement,
présenter des propriétés élastiques. Elle est susceptible d'être déformée par fluage,
à froid ou à chaud, par l'application d'une contrainte mécanique. Un matériau à l'état
pâteux, pouvant être déformé, puis rigidifié, par exemple par polymérisation, peut
également être utilisé. L'application d'une contrainte thermique est également possible,
pouvant, le cas échéant, provoquer une mise en fusion de la plaquette malléable. On
peut, par exemple, utiliser une plaquette réalisée en or, étain, aluminium, caoutchouc,
polymère. La plaquette 18 est dimensionnée de manière à être positionnée sans jeu
dans le logement tout en définissant des espaces de déformation 20, visibles sur la
figure 3a, entre elle et le rebord 14. Autrement dit, la plaquette peut être inscrite
dans le logement. Par exemple, dans le cas d'un logement rectangulaire tel que représenté
sur la figure 1, la plaquette 18 présente une forme générale rectangulaire légèrement
plus petite que celle du logement, mais des renflements ponctuels 22 étendent la surface
de la plaquette de manière à lui conférer des dimensions totales égales aux dimensions
intérieures du logement. Ainsi, les renflements 22 permettent de ménager entre la
plaquette 18 et le rebord 14, des espaces libres, formant les espaces de déformation
20, dont le rôle apparaîtra plus loin. On notera que la plaquette présente une épaisseur
e supérieure à h. Particulièrement à l'exemple, la plaquette présente encore deux
orifices 24 traversants, positionnés en regard des taraudages du fond.
[0011] Pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, il convient évidemment de se
doter d'une pièce dure dont on n'a représenté, sur les dessins qu'une portion de fixation.
La pièce dure est réalisée dans des matériaux présentant une dureté typiquement supérieure
à 500 Vickers, et peut notamment être en silicium, en diamant, en nickel, en acier,
en céramique ou encore en pierre (naturelle ou artificielle).
[0012] La pièce dure 12 est traversée par une ouverture oblongue 26, disposée de manière
à ce que les orifices 24 de la plaquette 18 soient positionnés en regard de l'ouverture.
Des moyens de positionnement sont agencés de manière à positionner la pièce 12 en
référence au support 10 et à la plaquette 18, de manière à laisser un seul degré de
liberté à la pièce dure 12 en référence au support 10. On pourra, par exemple, prévoir
des goupilles ou des éléments du guidage disposés sur le support 10 ou sur un élément
du bâti auquel est solidaire le support.
[0013] La pièce dure 12 comporte, en outre, un organe d'arrêt géométrique positionné de
manière à pouvoir coopérer avec ladite plaquette. Plus précisément, l'organe d'arrêt
géométrique est positionné de manière à être capable de supprimer le degré de liberté
de la pièce dure. Autrement dit, l'organe d'arrêt géométrique présente au moins une
portion sensiblement orthogonale à la direction de liberté de la pièce dure. Cet arrêt
géométrique peut être situé sur les faces latérales de la pièce dure 12 ou sur sa
face destinée à être au contact de la plaquette malléable 18.
[0014] Selon un mode de réalisation particulier et proposé sur les figures, l'organe d'arrêt
géométrique est constitué par une série d'éléments identiques disposés périodiquement
sur le pourtour de la pièce dure. Dans l'exemple proposé au dessin, les plus grandes
faces latérales de l'ouverture présentent une denture régulière. Comme on le comprendra
ci-après, une telle réalisation permet un déplacement de la pièce dure 12 selon son
degré de liberté, ce déplacement étant indexé en fonction de la période des éléments.
L'homme du métier pourra envisager différentes variantes pour réaliser des éléments
périodiques, notamment avec des éléments constitués de plusieurs portions dissemblables.
[0015] Pour maintenir les différents éléments, on prévoit en outre une plaque d'appui 30,
destinée à enserrer, entre elle et le support 10, la plaquette malléable 18 et la
pièce dure 12. Typiquement, la plaque d'appui 30 est de dimensions sensiblement égales
à celle du support 10 de manière à pouvoir s'appuyer sur le rebord 14. La plaque d'appui
30 est dotée de moyens contribuant à assurer sa fixation rigide au support 10. Selon
l'exemple, la plaque d'appui 30 est percée de deux ouvertures 32, positionnées en
regard des taraudages 16 du fond du support et des orifices 24 de la plaquette 18.
Lorsque le support 10, la plaquette malléable 18 et la plaque d'appui 30 sont en place,
les taraudages 16, les orifices 24 et les ouvertures 32 sont alignées et permettent
d'insérer des vis 34 pour solidariser et maintenir l'ensemble, les vis 34 passant
dans l'ouverture 26 que comporte la pièce dure 12. On notera que la plaque d'appui
30 aura, de préférence, une face plane du côté destiné à servir d'appui et à être
orienté en direction du support 10. Plus généralement, les vis, ou des pied-vis ou
d'autres organes de serrage peuvent serrer directement la pièce dure et ainsi enserrer
entre eux et le support 10, la plaquette malléable 18 et la pièce dure 12.
[0016] Nous allons maintenant décrire la manière dont les différents éléments ci-dessus
sont assemblés. On agence tout d'abord la plaquette malléable 18 dans le logement
du support 10. Ensuite, la pièce dure 12 est agencée sur la plaquette 18 et est positionnée
avec les moyens de positionnement prévus à cet effet. A ce stade de l'assemblage,
la pièce dure 12 est libre de se déplacer, de préférence selon un seul degré de liberté
laissé par les moyens de positionnement. Puis, la plaque d'appui 30 est mise en place
sur la pièce dure 12, cette dernière se trouvant enserrée entre la plaque d'appui
30 et le support 10, comme le montre la figure 2. On presse ensuite la plaque d'appui
30 et le support 10 l'un contre l'autre, jusqu'à mettre la plaque d'appui 30 en butée
sur le rebord 14. Ainsi, la pièce dure 12 exerce une contrainte sur la plaquette malléable
18 permettant de la déformer plastiquement de manière à ce que l'organe d'arrêt géométrique
de la pièce dure s'y incruste. Plus particulièrement, une structure permanente est
ainsi créée dans la plaquette 18, avec laquelle coopère sans jeu l'organe d'arrêt
géométrique. La plaquette 18 peut se déformer dans les espaces de déformation 20 afin
de limiter les contraintes et pressions qu'elle subit. Grâce à la déformation définitive
de la plaquette 18, le degré de liberté de la pièce dure est supprimé, cette dernière
se trouve solidarisée au support 10. Dans l'exemple particulier des figures 1 et 2,
la pression est exercée en vissant la plaque d'appui 30 au support 10. Ce vissage
assure en même temps l'exercice d'une contrainte permettant la déformation de la plaquette
malléable 18 et la solidarisation de l'ensemble ainsi formé.
[0017] Dans le mode de réalisation particulier, selon lequel l'organe d'arrêt géométrique
est constitué par une série d'éléments identiques 28, il est avantageux d'utiliser
le système proposé ci-dessus pour régler la position de la pièce dure 12 en référence
au support 10, comme le montrent les figures 3a, 3b et 3c. Pour ce faire, il est nécessaire
de desserrer la plaque d'appui 30 afin de dégager la pièce dure 12 de la structure
permanente créée dans la plaquette malléable 18. La structure permanente présente
une périodicité identique à celle de l'organe d'arrêt géométrique, ce qui permet de
déplacer la pièce dure 12 en référence à la plaquette malléable 18 d'un nombre entier
de période P, la pièce dure 12 pouvant être replacée de manière décalée dans la plaquette
malléable 18. On peut alors serrer à nouveau la plaque d'appui 30 pour maintenir cette
nouvelle position.
[0018] Les figures 4, 5 et 6 proposent des variantes au niveau des éléments identiques disposés
périodiquement. Dans la figure 4, les éléments identiques sont de type sinusoïdal
et sont disposés de manière continue pour former une côte continue sinusoïdale. Les
figures 5a et 5b représentent une succession de picots, en l'espèce circulaires, alignés
à intervalles réguliers. Dans la figure 6, on a aussi des éléments sinusoïdaux mais
disposés à la périphérie de la pièce dure 12. A titre d'illustration, la pièce dure
de la figure 5 est mise en oeuvre sur la figure 7.
[0019] On comprend évidemment que, dans le cas d'une disposition non périodique de l'organe
d'arrêt géométrique, la plaquette 18, une fois déformée, offre un système de positionnement
particulièrement précis de la pièce dure 12, qui peut être démontée et replacée avec
précision en faisant coopérer l'organe d'arrêt géométrique de la pièce dure 12 et
la structure de la plaquette malléable 18.
[0020] Les figures 8, 9 et 10 représentent une alternative au mode de réalisation proposé
ci-dessus. La plaque d'appui 30 est fixée au support par des pieds-vis 36. La figure
9 montre une solution intéressante pour la structure de la pièce dure. L'ouverture
oblongue 26 est traversée par deux montants 38 parallèles à l'ouverture 26 et qui
définissent une gorge 40 pour le passage des pieds-vis 36, les parois de la gorge
étant droites. Cette gorge sert avantageusement de moyens de positionnement de la
pièce dure, ne lui laissant qu'un degré de liberté. La figure 10 montre une plaquette
malléable 18 adaptée pour être mise en oeuvre dans ce mode de réalisation, avec deux
orifices 24 pour le passage des pieds-vis 36. On remarquera que les pieds-vis assurent
le maintien sans jeu de la plaquette malléable 18 et que le rebord 14 est ainsi supprimé.
L'utilisation de pieds-vis et la suppression du rebord 14 peut être mis en oeuvre
dans les autres modes de réalisation.
[0021] Les figures 11 et 12 représentent une variante de l'invention, selon laquelle les
différents éléments sont circulaires, le degré de liberté de la pièce dure 12 étant
défini par une courbe circulaire. On retrouve des éléments similaires à ceux proposés
ci-dessus dans la première variante, portant les mêmes références. On notera que l'organe
d'arrêt géométrique est, dans cet exemple, disposé sur les plus grandes faces latérales
externes de la pièce dure 12. L'organe d'arrêt géométrique est également une denture
régulière, permettant de repositionner angulairement la pièce dure 12 en référence
au support 10.
[0022] Les éléments décrits ci-dessus peuvent, de manière particulièrement avantageuse,
être utilisés dans un procédé de réglage fin. En effet, en matière d'horlogerie, certains
réglages ne peuvent se faire qu'en condition réelle, c'est-à-dire qu'il faut assembler
les pièces à régler, les faire fonctionner pour évaluer le réglage à faire, puis démonter
les pièces, les retoucher et les remonter afin de refaire un test de fonctionnement.
Une telle opération peut être parfois très fastidieuse.
[0023] On peut donc utiliser un ensemble tel que proposé ci-dessus pour effectuer une indexation
ou un réglage fin de la position d'une pièce, prenant la place de la pièce dure 12
dans les exemples ci-dessus. Particulièrement, on dispose un support 10, une plaquette
malléable 18, la pièce à régler avec un organe d'arrêt géométrique, de préférence
non périodique, et une plaque d'appui 30. Ces différents éléments sont assemblés comme
ci-dessus, mais sans serrer la plaque d'appui 30. De manière plus précise, la plaque
d'appui 30 est assemblée de manière à exercer une pression résultant en des forces
de frottement entre les différents éléments de l'assemblage, mais la force exercée
est inférieure à la limite de déformation plastique de la plaquette malléable. En
pratique, la plaque d'appui permet de maintenir par frottement les différents éléments,
mais sans toutefois déformer de manière permanente la plaquette malléable 18. Le maintien
exercé est suffisant pour tester la fonction à régler. Si le test n'est pas concluant,
il suffit de desserrer légèrement la plaque d'appui 30 afin de repositionner la pièce
à régler, resserrer pour obtenir le maintien par frottement des éléments et tester
à nouveau la fonction. Lorsque le test est concluant, on peut alors serrer complètement
la plaque d'appui 30 de manière à déformer plastiquement la plaquette malléable 18.
Cette opération se fait sans déplacer la pièce à régler et sans perdre le réglage.
Elle permet en outre d'obtenir simultanément, en déformant la plaquette malléable,
un index de positionnement de la pièce, particulièrement fiable et précis.
[0024] Les figures 13 et 15 montrent des sautoirs pouvant être utilisés comme pièce 12,
dont la position est à régler. Les figures 14a et 14b, d'une part, 16a et 16b d'autre
part, montrent le sautoir de la figure 13 et celui de la figure 15, dans une position
de réglage pour les figures indicées a, et dans la position définitive pour les figures
indicées b. Les figures 13 et 14 se rapportent à un sautoir dont la position est ajustée
selon un axe longitudinal. Le sautoir est guidé par deux goupilles 42 coopérant avec
des oblongs, servant de moyens de positionnement. Les figures 15 et 16 se rapportent
à un sautoir dont la position est ajustée selon une courbe circulaire. Le sautoir
est également guidé par deux goupilles 42, l'une définissant le centre de la courbe
circulaire, l'autre coopérant avec une fenêtre positionnée selon la courbe circulaire.
[0025] On remarque particulièrement que l'organe d'arrêt géométrique de la pièce 12 est
réalisé en creux et est formé par une ouverture 44 qu'elle comporte. La plaquette
malléable 18 n'est pas déformée sur les figures a, tandis que sur les figures b, la
pièce 18 a flué à l'intérieur de l'ouverture 44 formant l'organe d'arrêt géométrique,
mais aussi, éventuellement, à l'intérieur des oblongs et de la fenêtre circulaire.
On remarque également que, dans ce cas, la vis serre directement la pièce, sans plaque
d'appui.
[0026] On relèvera que la création de la structure permanente dans la plaquette 18 par déformation
peut se faire indépendamment de l'assemblage des différents éléments. Notamment pour
des pièces dont la position relative est clairement définie et ne varie entre deux
exemplaires d'un mécanisme, la déformation de la pièce malléable par un outil permettant
de réaliser de manière précise la structure, offrira un moyen de positionnement particulièrement
efficace, simple et précis de la pièce dure. Il est ainsi possible d'obtenir des pièces
positionnées parfaitement et rapidement, même pour des séries importantes. Dans une
telle éventualité, des espaces de déformation ne sont pas indispensables.
[0027] On notera encore que les espaces de déformation, d'une part, et l'organe d'arrêt
géométrique, d'autre part, peuvent être situés sur les faces supérieure et inférieure
de la pièce à positionner et pas nécessairement sur les faces latérales. Les espaces
de déformation peuvent également résulter de la forme du support 10, voire de la pièce
à positionner et non de la plaquette malléable 18.
[0028] On peut également prévoir que la plaquette malléable 18 soit fixée sur le support
10 dans une étape indépendante de l'assemblage. Par exemple et en fonction du matériau
choisi pour sa réalisation, la plaquette 18 peut être collée, soudée, brasée, voire
directement déposée par voie galvanique sur le support. Le terme de plaquette peut
alors s'interpréter de manière non limitative.
1. Procédé de réglage de la position d'une pièce à positionner en référence à un support
(10), consistant à :
- se doter d'une plaquette (18) en matériau malléable agencée pour être positionnée
sans jeu sur le support,
- se doter d'une pièce à positionner, comportant des moyens de positionnement pout
être positionnée au moins partiellement en regard de ladite plaquette, la pièce comportant
en outre un organe d'arrêt géométrique positionné de manière à pouvoir coopérer avec
ladite plaquette,
- se doter d'un organe de serrage pour enserrer entre lui et le support la plaquette
et la pièce,
ledit procédé de réglage comprenant les étapes suivantes :
- agencer la plaquette sans jeu sur le support,
- agencer ladite pièce sur la plaquette malléable et la positionner avec les moyens
de positionnement,
- positionner l'organe de serrage de manière à enserrer la plaquette et ladite pièce
entre ledit organe de serrage et le support, de manière à exercer une pression résultant
en des forces de frottement entre le support, la plaquette, ladite pièce et l'organe
de serrage, la force exercée étant inférieure à la limite de déformation plastique
de la plaquette malléable,
- tester le positionnement de ladite pièce,
- si le test est négatif, desserrer l'organe de serrage et repositionner ladite pièce
à régler, resserrer pour obtenir le maintien par frottement des éléments et tester
à nouveau le positionnement de ladite pièce,
- si le test est positif, serrer complètement l'organe de serrage de manière à déformer
plastiquement la plaquette malléable (18).
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le support, la plaquette malléable, la pièce et l'organe de serrage sont dimensionnés
de manière à définir des espaces de déformation pour la plaquette malléable à l'intérieur
desquels elle peut se déformer.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit support est doté d'un rebord (14) définissant un logement de dimension L x
l x h, et en ce que la plaquette (18) est dimensionnée de manière à être positionnée sans jeu dans ledit
logement.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que la plaquette est déformée mécaniquement et en ce que la plaquette présente une épaisseur e>h.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'organe d'arrêt géométrique est constitué par une série d'éléments identiques disposés
périodiquement selon une période P sur le pourtour de la pièce dure, permettant un
repositionnement de la pièce sur la plaquette après déformation.
6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'organe d'arrêt géométrique est non périodique.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'organe géométrique est disposé sur au moins l'une des faces latérales de la pièce.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de positionnent sont orientés selon un axe longitudinal AA droit.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'au moins un moyen de positionnent est orienté selon une courbe circulaire
10. Procédé selon l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que les moyens de positionnement sont des oblongs ménagés dans la pièce.
11. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'organe de serrage comprend une plaque d'appui.
12. Procédé selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que l'organe de serrage comprend une vis (34) serrant directement ladite pièce (12).