[0001] L'invention concerne les fixations dites de sécurité pour la pratique du ski, et
en particulier les fixations de sécurité comportant un réglage pour accueillir des
chaussures présentant des protubérances de maintien de différentes épaisseurs.
[0002] Une fixation de sécurité pour la pratique du ski doit permettre la libération du
pied de l'utilisateur pour éviter de blesser celui-ci lors d'un mouvement transversal
accidentel de son pied, rencontré par exemple à l'occasion d'une chute ou de manière
générale, pour éviter que celui-ci ne se blesse lorsque les efforts exercés sur la
chaussure dépassent des valeurs préalablement déterminés.
[0003] Les fixations de sécurité pour la pratique du ski de randonnée doivent notamment
répondre à ces contraintes de libération. Une fixation de ski de randonnée doit par
ailleurs permettre une rotation de la chaussure autour d'un axe transversal au ski
situé à l'avant de la chaussure durant les montées, de façon à rendre possible un
éloignement du talon de l'utilisateur par rapport au ski pour exercer un effort optimal
de poussée. Une telle fixation doit également permettre d'absorber des efforts de
torsion importants entre la chaussure et le ski durant les phases de descente.
[0004] La fixation de ski de randonnée commercialisée sous la référence Diamir Freeride
par la société Fritschi comprend une platine montée pivotante par rapport à une embase
avant. L'embase avant est destinée à être fixée de façon rigide au ski. La fixation
comprend également une embase arrière destinée à être fixée de façon rigide au ski.
La platine est sélectivement libérée ou fixée sur l'embase arrière. Une butée avant
est montée pivotante autour d'un axe vertical sur l'extrémité avant de la platine.
La butée avant présente un corps s'allongeant latéralement pour former deux ailettes
de maintien transversal du pied. Une butée arrière est fixée sur l'extrémité arrière
de la platine.
[0005] Le corps de la butée avant étant relativement compact et dans une position relativement
élevée, il permet un pivotement assez important de la platine en position de montée.
[0006] Un ressort est logé à l'intérieur de l'extrémité avant de la platine. Le ressort
rappelle le corps de butée avant vers une position de retenue du pied de l'utilisateur.
Le ressort définit l'effort transversal du pied de l'utilisateur au-delà duquel la
chaussure de l'utilisateur est libérée par la butée avant. La chaussure repousse alors
l'une des ailettes et fait pivoter le corps de butée avant jusqu'à sa libération.
[0007] Le maintien vertical de la chaussure par la butée avant est obtenu par blocage d'une
protubérance avant entre deux appuis. A cet effet, la protubérance avant est maintenue
entre un rebord du corps formant une butée supérieure, et une surface d'appui ménagée
dans la platine et formant une butée inférieure. Les chaussures de randonnée et les
chaussures de ski de piste présentent des protubérances avant d'épaisseurs distinctes.
Afin de permettre d'utiliser cette fixation à la fois avec des chaussures de randonnée
et des chaussures de ski de piste, le corps de la butée avant est monté coulissant
verticalement par rapport à la platine. La rotation d'une vis de réglage permet d'abaisser
ou de relever le corps de butée avant par rapport à la platine.
[0008] Cette fixation ne garantit pas un guidage optimal du ski en position de descente.
En effet, l'appui de la platine formant la butée inférieure est à une distance de
40 mm par rapport à la surface du ski afin de favoriser un pivotement vers l'avant
de la platine. La chaussure de ski est alors maintenue dans une position relativement
élevée, défavorable au guidage du ski. Aucune solution connue ne permet d'envisager
un rabaissement de l'appui de la platine sans altérer l'encombrement de la butée avant
et la capacité de basculement de cette butée avant en position de montée.
[0009] Par ailleurs, des fixations de ski de randonnée et des fixations de ski de piste
présentent des contraintes d'utilisation aboutissant à des conceptions assez différentes.
Il s'avère ainsi délicat de concevoir des composants communs à ces différentes fixations,
ce qui limite la possibilité de faire des économies d'échelle lors de leur fabrication.
[0010] L'invention vise à résoudre un ou plusieurs de ces inconvénients. L'invention porte
ainsi sur une fixation de sécurité pour la pratique du ski, comprenant une butée avant
comportant :
- un corps monté coulissant verticalement par rapport à un socle avant lié au ski et
définissant une butée supérieure pour une chaussure ;
- un dispositif de réglage de la position verticale du corps, manipulable par l'utilisateur
au niveau de la partie supérieure du corps ;
- au moins un levier monté pivotant par rapport au corps autour d'un axe sensiblement
vertical entre une position de maintien et une position de libération d'une chaussure
;
- un ressort monté transversalement dans le corps et sollicitant le levier vers sa position
de maintien de chaussure.
[0011] Selon une variante, la fixation comprend un appui inférieur coopérant avec la butée
supérieure du corps pour assurer un maintien vertical d'une chaussure, le corps étant
monté coulissant par rapport à l'appui inférieur de sorte que le réglage de la position
verticale du corps modifie l'écartement entre la butée supérieure et l'appui inférieur.
[0012] Selon une autre variante, la course de réglage de la position verticale du corps
permet de définir sélectivement un écartement soit inférieur à 19mm soit supérieur
à 30mm entre la butée supérieure et l'appui inférieur.
[0013] Selon encore une variante, la fixation est destinée à la pratique du ski de randonnée,
et comprend en outre une platine dont la partie avant est montée pivotante par rapport
à une embase, destinée à être fixée au ski, avant entre une position de montée et
une position de descente, le corps étant monté coulissant verticalement sur la platine.
[0014] Selon une autre variante, la distance entre la face supérieure de l'appui inférieur
et un ski sur lequel la fixation est fixée est inférieure à 30mm, de préférence inférieure
à 28mm, et avantageusement inférieure à 26mm.
[0015] Selon encore une autre variante, le dispositif de réglage comprend une vis dont la
tête est accessible dans la partie supérieure du corps et un élément fileté fixé à
la platine, la vis étant montée pivotante par rapport au corps et vissée dans l'élément
fileté.
[0016] Selon une variante, la fixation comprend en outre une embase arrière destinée être
fixée au ski, et un mécanisme permettant de fixer et de libérer alternativement l'embase
arrière et la partie arrière de la platine.
[0017] Selon encore une variante, la fixation comprend une talonnière montée sur l'embase
arrière et destinée à se fixer à l'embase arrière dans une position de descente.
[0018] Selon une autre variante, la course de pivotement de la platine par rapport à l'embase
avant est supérieure ou égale à 80°, de préférence supérieure ou égale à 85°, et avantageusement
supérieure ou égale à 90°.
[0019] Selon encore une autre variante, le corps présente une partie saillante dans sa partie
inférieure, et le socle avant comporte un logement présentant une forme complémentaire
de celle de la partie saillante de façon à guider le corps selon son coulissement
vertical.
[0020] Selon une variante, la fixation est destinée à la pratique du ski de piste, le socle
avant (300) est destinée à être fixée au ski.
[0021] Selon une autre variante, le socle avant guide le corps selon son coulissement vertical.
[0022] Selon encore une variante, le corps présente une partie saillante dans sa partie
inférieure, et le socle avant comporte un logement présentant une forme complémentaire
de celle de la partie saillante de façon à guider le corps selon son coulissement
vertical.
[0023] L'invention se rapporte également à un ski équipé d'une fixation telle que définie
précédemment.
[0024] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une fixation de sécurité selon un premier
mode de réalisation de l'invention, destinée à la pratique du ski de randonnée;
- la figure 2 est une vue de côté de la fixation de la figure 1 au niveau de sa butée
avant ;
- la figure 3 est une vue en section en perspective de la fixation de la figure 1 ;
- les figures 4 et 5 sont des vues en coupe de côté au niveau de la butée avant, dans
différentes positions de la fixation de la figure 1 ;
- la figure 6 est une vue en perspective de deux composants de la fixation de la figure
1 ;
- la figure 7 est une vue de dessus de la fixation de la figure 1 au niveau de la butée
avant ;
- la figure 8 est une vue de dessus en coupe de la fixation de la figure 1 au niveau
de la butée avant ;
- la figure 9 est une vue en perspective de deux composants d'une fixation de sécurité
selon deuxième mode de réalisation de l'invention, destinée à la pratique du ski de
piste.
[0025] Le référentiel suivant illustré à la figure 1 sera utilisé dans la suite de la description.
La direction X correspond à la direction axiale d'une platine de la fixation. La direction
Y correspond à la direction transversale du ski, et la direction Z correspond à la
direction normale à la platine de la fixation. La direction Z désigne également la
direction verticale au sens de l'invention. Le référentiel utilisé est associé à la
platine de fixation. Ainsi, ce référentiel peut être mobile par rapport au ski, par
exemple lorsque la platine est montée pivotante par rapport au ski comme c'est le
cas pour un usage en ski de randonnée. Cependant, ce référentiel peut aussi être fixe
par rapport au ski lorsque la platine est solidaire avec le ski comme c'est le cas
pour un usage en ski de piste.
[0026] La fixation de sécurité 1 illustrée à la figure 1 est à usage mixte, c'est-à-dire
permettant de pratiquer sélectivement du ski de piste ou du ski de randonnée. La fixation
de sécurité 1 comprend une embase avant 400 destinée à être fixée de manière rigide
à un ski (non illustré). La fixation 1 comprend également une platine 3 montée pivotante
par rapport à l'embase avant 400 autour d'un axe transversal. La fixation 1 comprend
en outre une embase arrière 100 destinée à être fixée de manière rigide au ski.
[0027] La platine 3 comprend un socle avant 300 formant son extrémité avant et monté pivotant
par rapport à l'embase 400 autour d'un axe transversal. Une butée avant 7 est fixée
sur le socle avant 300. La platine 3 comprend également un socle arrière 360 formant
son extrémité arrière. Une talonnière 8 est fixée de façon connue en soi sur le socle
arrière 360 et est destinée à immobiliser le talon de l'utilisateur. Le socle arrière
360 comporte un rail 201 et une indentation (non illustrée) permettant respectivement
de faire coulisser la talonnière 8 et de l'immobiliser par rapport à la platine 3.
Un tel réglage est connu en soi de l'homme du métier et ne sera pas détaillé davantage.
La butée avant 7 et la talonnière 8 sont ainsi décalées axialement (la direction axiale
de la platine 3 est illustrée par la droite en trait discontinu 91) pour permettre
l'insertion d'une chaussure de l'utilisateur. Le socle avant 300 et le socle arrière
360 sont solidarisés par l'intermédiaire d'un organe de liaison 200.
[0028] Dans la position illustrée à la figure 1, la fixation 1 est en position de descente.
Le socle arrière 360 de la platine 3 est plaqué contre l'embase arrière 100. Le socle
arrière 360 est alors fixé à l'embase arrière 100 afin de permettre la transmission
d'efforts entre le talon de l'utilisateur et le ski. Le pied de l'utilisateur et la
platine 3 ne peuvent alors pas pivoter par rapport au ski. Dans la position de montée,
le socle arrière 360 est désolidarisé de l'embase arrière 100 afin de permettre le
pivotement de la platine 3 et du pied de l'utilisateur par rapport au ski.
[0029] Comme illustré à la figure 2, l'embase 400 comprend avantageusement un premier élément
420 et un deuxième élément 440. L'élément 420 est monté coulissant dans l'élément
440. Les éléments 420 et 440 sont fixés au ski respectivement par des vis 460 et 450.
Un étrier 401 s'étendant verticalement est ménagé dans l'élément 420 de l'embase 400.
L'étrier 401 comprend deux faces décalées transversalement et entre lesquelles le
socle avant 300 est logé. Un arbre 502 joint les deux faces de l'étrier 401 au niveau
de sa partie supérieure. L'arbre 502 traverse des alésages 311 et 312 ménagés dans
l'extrémité avant du socle avant 300. L'arbre 502 traversant les alésages 311, 312
et joignant les faces de l'étrier 401 permet ainsi de guider la platine 3 en rotation
autour d'un axe transversal par rapport à l'embase 400.
[0030] Le socle avant 300 présente un appui inférieur 301 pour la semelle 601 d'une chaussure
de ski 6 de l'utilisateur. Cet appui inférieur 301 peut-être intégré ou rapporté de
toute manière appropriée (par exemple par vissage) au socle avant 300. On peut envisager
que l'appui inférieur 301 soit monté mobile sur le socle avant 300 afin de pouvoir
accompagner la semelle 601 lors d'une libération de la chaussure 6. La butée avant
7 comprend un corps 700. Le corps 700 comporte un rebord 761 destiné à être placé
à l'aplomb d'une protubérance 602 ménagée dans la partie avant de la semelle 601 de
la chaussure 6, lorsque celle-ci est maintenue par la fixation 1. Durant l'utilisation
de la fixation de sécurité 1, le socle avant 300 et le corps 700 sont liés de façon
rigide, de sorte que les mouvements verticaux de la chaussure 6 par rapport à la fixation
1 sont bridés. Le corps 700 définit également la position axiale d'une chaussure 6.
[0031] L'écartement vertical entre le rebord 761 et l'appui inférieur 301 correspond sensiblement
à la distance entre la partie supérieure de la protubérance 602 et le fond de la semelle
601, à un jeu près. Cette distance est standardisée, à la fois pour une chaussure
de ski alpin et pour une chaussure de randonnée. Cet écartement est de 19±1mm pour
une chaussure de ski de piste, et de 28±3mm pour une chaussure de randonnée. Selon
l'invention, cet écartement est réglable pour pouvoir utiliser alternativement la
fixation de sécurité soit avec une chaussure de ski alpin, soit avec une chaussure
de ski de randonnée. L'écartement réglable permet également d'utiliser des chaussures
munies de protubérances selon de nouvelles normes pouvant entrer en vigueur.
[0032] Les figures 4 et 5 illustrent un réglage de la fixation 1 respectivement pour une
chaussure de ski alpin et pour une chaussure de ski de randonnée. La fixation 1 dispose
de moyens de réglage de l'écartement entre le rebord 761 et l'appui inférieur 301.
[0033] En pratique, le réglage se fait généralement quand la fixation est réglée en configuration
ski de piste. Ainsi, le référentiel de la platine est sensiblement le même que celui
du ski.
[0034] Une vis 501 est montée à rotation par rapport au corps 700. A cet effet, la vis 501
traverse un alésage vertical 765 ménagé dans le corps 700. Un circlips 504 est engagé
dans une gorge de la vis 501. Le circlips 504 interfère avec le corps 700 pour accoupler
la vis 501 verticalement au corps 700. La tête de la vis 501 est en contact avec une
face 766 dans la partie supérieure du corps 700.
[0035] Un écrou 503 est logé à demeure dans une fente du socle avant 300. La vis 501 est
accouplée à l'écrou 503. L'écrou 503 est ainsi immobilisé par rapport au socle avant
300. Par vissage ou dévissage de la vis 501, on définit la position verticale du corps
700 par rapport au socle avant 300.
[0036] Le corps 700 est guidé en coulissement vertical par rapport au socle avant 300 par
différentes surfaces mutuellement en contact. Comme illustré à la figure 6, le socle
avant 300 comporte une paroi 325 délimitant un volume 324 destiné à recevoir la partie
inférieure du corps 700. La paroi 325 comporte une face avant 321 plane et des surfaces
latérales 322 planes délimitant ce volume 324. Le socle avant 300 comporte également
un bloc 323. Le bloc 323 comporte un alésage 313 destiné à être traversé par la vis
501. La partie inférieure du corps 700 comporte une paroi 755 se logeant dans le volume
324. La paroi 755 comporte une face avant 751 venant en contact avec la face 321.
La paroi 755 comporte des faces latérales 752 venant en contact avec les faces latérales
322. La paroi 755 délimite par ailleurs une cavité 754, destinée à recevoir le bloc
323.
[0037] Des alésages oblongs 711 sont ménagés dans la paroi 755 au niveau des faces latérales
752. Les alésages oblongs 711 s'étendent verticalement. Les alésages oblongs sont
traversés par l'arbre 502. Les alésages oblongs 711 permettent au corps 700 de pivoter
par rapport à l'axe 502, tout en pouvant coulisser verticalement par rapport au socle
avant 300 et à l'arbre 502.
[0038] Dans l'exemple de la figure 4, l'écartement entre le rebord 761 et l'appui inférieur
301 correspond à une chaussure de ski alpin. L'arbre 502 est disposé au sommet de
l'alésage oblong 711. Dans l'exemple de la figure 5, l'écartement entre le rebord
761 et l'appui inférieur 301 correspond à une chaussure de ski de randonnée. L'arbre
502 est disposé dans le fond de l'alésage oblong 711.
[0039] Le réglage de l'écartement entre le rebord 761 et l'appui inférieur 301 est avantageusement
réalisé par déplacement de la butée avant 7, l'appui inférieur 301 restant pour sa
part toujours à une même position verticale par rapport au ski en position de descente.
Un tel réglage permet de maintenir l'écartement entre le ski et le pied de l'utilisateur
à une valeur invariable et réduite, ce qui favorise la conduite du ski en position
de descente.
[0040] Comme illustré, la tête de la vis 501 est avantageusement accessible verticalement,
au niveau de la partie supérieure du corps 700. Un tel accès permet un réglage aisé
de l'écartement sans interférences avec d'autres composants de la fixation 1.
[0041] La figure 7 est une vue de dessus de la partie avant de la fixation 1. La figure
8 est une vue en coupe de dessus de cette même partie avant de la fixation 1. Le corps
700 est muni d'un logement 728. Un ressort de compression hélicoïdal 726 est disposé
transversalement dans le logement 728. Les extrémités du ressort 726 sont en contact
avec des pistons 707 et 708 respectifs, disposés au niveau d'extrémités transversales
respectives du ressort 726. Les pistons 707 et 708 sont montés coulissants dans le
logement 728. Les pistons 707 et 708 servent de siège aux extrémités du ressort 726.
Des leviers 701 et 702 sont montés pivotants autour d'axes verticaux 703, 704 par
rapport au corps 700. Les axes verticaux 703 et 704 sont constitués par des arbres
traversant respectivement des alésages 763 et 764 ménagés dans le corps 700.
[0042] Les leviers 701 et 702 sont disposés de part et d'autre de la protubérance avant
602 de la semelle 601 en position de maintien. Les leviers 701 et 702 comportent respectivement
des parties de came 715 et 716 en saillie par rapport à leurs axes de pivotement 703
et 704. Les leviers 701 et 702 comportent respectivement des parties 717 et 718 pour
le maintien latéral de la protubérance 602. Les parties de came 715 et 716 et les
parties de maintien latéral 717 et 718 sont disposées de part et d'autre respectivement
des axes 703 et 704.
[0043] Les pistons 707 et 708 présentent des faces de guidage. Ces faces de guidage sont
maintenues en contact respectivement contre les parties de cames 715 et 716 par l'effort
de rappel exercé par le ressort 726.
[0044] Lorsque la chaussure 6 exerce sur une partie de maintien latéral un effort transversal
dépassant un seuil de déclenchement, le levier correspondant pivote autour de son
axe. Lors de ce pivotement, la partie de came du levier sollicite la face de contact
du piston correspondant. Le piston est alors entraîné en coulissement pour solliciter
une extrémité du ressort 726. Le ressort 726 est alors comprimé suffisamment pour
permettre un pivotement supplémentaire du levier, permettant ainsi la libération de
la protubérance 602 de la chaussure 6.
[0045] La fixation 1 illustrée est munie d'un dispositif de réglage d'une précontrainte
du ressort 726. Le réglage de la précontrainte du ressort 726 permet de définir le
seuil de déchaussage de la butée avant 1. Le réglage de la précontrainte est effectué
par l'intermédiaire d'une vis 720. Le réglage de la précontrainte est connu en soi
de l'homme du métier et ne sera pas détaillé davantage.
[0046] La disposition du ressort 726 à l'intérieur du corps 700 et en position transversale
présente un certain nombre d'avantages. Une telle disposition permet d'une part de
rapprocher au maximum l'appui inférieur 301 du ski, en évitant une disposition du
ressort sous cet appui. Ainsi, la conduite du ski en position de descente est optimisée.
La distance entre le ski et l'appui 301 peut ainsi être inférieure à 30mm, de préférence
inférieure à 28mm, et de façon optimale inférieure à 26mm. Une telle disposition permet
d'autre part d'obtenir une butée avant 7 présentant un encombrement axial particulièrement
réduit. Le débattement vers l'avant peut ainsi être optimisé, ce qui améliore l'agrément
d'utilisation en position de montée. On peut notamment prévoir une course de rotation
de la platine 3 d'au moins 80°, de préférence supérieure ou égale à 85°, et avantageusement
supérieure ou égale à 90°, particulièrement avantageuse en position de montée de la
fixation 1.
[0047] La figure 9 est une vue en perspective de deux composants de la partie avant d'une
fixation 1 pour la pratique du ski de piste. Une telle fixation 1 ne dispose pas de
moyens permettant le pivot autour d'un axe transversal et n'autorise donc pas la montée.
Seul le corps 700 de la butée avant 7 est illustré. La butée avant 7 est par ailleurs
identique à la butée avant du mode de réalisation des figures 1 à 8 et ne sera pas
détaillée davantage. La butée 7 comprend notamment une vis de réglage maintenue par
un circlips. La fixation 1 comprend un socle avant ou embase avant 300 destiné à être
fixé au ski par une liaison encastrement. A cet effet, le socle 300 comporte des orifices
arrière 341 et des orifices avant 342 destinés à être traversés par des vis de fixation.
Le socle avant 300 présente un appui 301 dans sa partie arrière, destiné à former
une butée inférieure pour la chaussure 6 d'un utilisateur. Le socle avant 300 comporte
une face d'appui inférieure 340 plate, destinée à répartir les efforts transmis par
l'utilisateur au ski.
[0048] Le corps 700 est guidé en coulissement vertical par rapport au socle avant 300 par
différentes surfaces mutuellement en contact. Le socle avant 300 comporte une paroi
325 délimitant un volume 324 destiné à recevoir la partie inférieure du corps 700.
La paroi 325 comporte une face avant 321 plane et des surfaces latérales 322 planes
délimitant ce volume 324. Le socle avant 300 comporte également un bloc 323. Le bloc
323 comporte un alésage 313 destiné à être traversé par la vis 501. La paroi 755 du
corps 700 se loge dans le volume 324. La face avant 751 vient en contact avec la face
321. Les faces latérales 752 viennent en contact avec les faces latérales 322. La
cavité 754 du corps 700 reçoit le bloc 323. La paroi 325 comporte des alésages 311
et 312 traversant ses faces latérales 322. Ces alésages 311 et 312 sont traversés
par un arbre non illustré, traversant également les alésages oblongs 711 du corps
700.
[0049] Ainsi, une fois que le corps 700 est assemblé au socle avant 300, le seul degré de
liberté du corps 700 est un coulissement vertical. Un écrou non illustré est logé
à demeure dans une fente du socle avant 300, à l'aplomb de l'alésage 313. La vis de
réglage est accouplée à l'écrou. Par vissage ou dévissage de la vis de réglage, on
définit la position verticale du corps 700 par rapport au socle avant 300.
[0050] Une telle fixation 1 présente des avantages similaires à ceux de la fixation de randonnée
illustrée aux figures 1 à 8. Cette fixation présente ainsi un socle avant 300 muni
d'un appui 301 à une très faible distance du ski. L'écartement entre le pied et le
ski est ainsi réduit, ce qui favorise une conduite optimale du ski. Par ailleurs,
le réglage en hauteur entre l'appui 301 et le rebord 761 permet d'utiliser d'autres
types de chaussures, en particulier si la norme concernant les dimensions de la protubérance
avant 602 étaient amenées à évoluer. Il est notamment envisageable que de nouvelles
protubérances plus épaisses soient commercialisées pour les chaussures de ski de piste.
De telles protubérances 602 présenteraient notamment une face inférieure inclinée,
avec une extrémité amincie. De telles protubérances 602 faciliteraient la marche,
en favorisant un déroulement du pied.
[0051] Ainsi, la fixation de sécurité 1 pour ski de piste peut avantageusement partager
de nombreux composants avec la fixation de ski de randonnée illustrée aux figures
1 à 8. La butée avant 7, incluant le corps 700, le ressort 726, le mécanisme de réglage
en hauteur et les ailettes 701 et 702, peut être intégrée indifféremment dans une
fixation de sécurité pour ski de piste ou une fixation de sécurité pour ski de randonnée.
[0052] Le socle avant 300 est toujours lié au ski. Dans le premier mode de réalisation des
figures 1 à 8, le socle avant 300 pivote par rapport au ski, grâce à une liaison pivot
entre le socle avant 300 et la platine 400 directement fixée sur le ski. Dans le deuxième
mode de réalisation de la figure 9, le socle avant 300 est directement fixé sur le
ski, grâce à une liaison de type encastrement.
[0053] Au sens de l'invention, le coulissement vertical du corps par rapport au socle avant
300 est un mouvement permettant de modifier l'écartement entre la butée supérieur
761 et l'appui inférieur 301. Cet écartement ne varie pas en usage une fois réglé.
[0054] L'appui inférieur 301 est préférentiellement solidaire du socle avant 300 ce qui
permet un réglage direct de l'écartement du fait que la position de la butée supérieur
761, supporté par le corps 700, est réglable par rapport au socle avant 300.
[0055] Avantageusement, la vis 501 est également utilisée pour solidariser une pièce de
frottement avec le corps 700 de la butée. En effet, pour assurer le bon déclenchement
latéral de la chaussure en cas de choc afin de répondre aux exigences normatives,
il est nécessaire que l'extrémité avant de la chaussure puisse glisser transversalement
par rapport au corps 700. Pour cela, il faut qu'au niveau de la zone de frottement
entre la chaussure et le corps 700, le glissement soit facilité. Pour cela, une solution
consiste à incorporer une pièce de frottement dans cette zone du corps 700. Cette
pièce de frottement est constituée d'un matériau adapté, c'est-à-dire, ayant un bon
coefficient de frottement avec un matériau usuel constitutif d'une chaussure. Un matériau
adapté est, par exemple, du POM. Le corps 700, quant à lui, doit être plus résistant
et est généralement constitué d'un polyamide chargé de fibres de verre, ayant un coefficient
de frottement moins favorable.
[0056] Pour des raisons de sécurité et normatives, la pièce de frottement ne doit pas se
désolidariser facilement du corps. Cela implique des moyens d'ancrage supplémentaires
de la pièce de frottement sur le corps. La solution proposée, dans le cas présent,
est compacte et optimisée dimensionnellement puisqu'elle ne nécessite pas de moyens
d'ancrage spécifique pour la pièce de frottement, la solidarisation de cette pièce
étant assurée par la vis 501 également utilisée pour le réglage en hauteur du corps
700 de la butée.
[0057] Concrètement, la pièce de frottement peut comprendre une plaque perforée d'un trou
légèrement supérieur au diamètre de la vis 501, la plaque étant destinée à se loger
dans une fente du corps 700 transversale à l'alésage vertical 765. Une fois assemblée
sur le corps, le trou de la plaque perforée est aligné avec l'alésage 765. Ainsi,
lorsque la vis 501 est montée dans le corps, celle-ci empêche le retrait de la plaque
perforée et solidarise donc la pièce de frottement avec le corps 700.
[0058] L'invention concerne également les skis équipés de fixations telles que décrites
précédemment.
1. Fixation de sécurité (1) pour la pratique du ski,
caractérisée en ce qu'elle comprend une butée avant (7) comportant :
- un corps (700) monté coulissant verticalement par rapport à un socle avant (300)
lié au ski et définissant une butée supérieure (761) pour une chaussure ;
- un dispositif de réglage (501) de la position verticale du corps (700), manipulable
par l'utilisateur au niveau de la partie supérieure du corps ;
- au moins un levier (701, 702) monté pivotant par rapport au corps (700) autour d'un
axe sensiblement vertical (703, 704) entre une position de maintien et une position
de libération d'une chaussure ;
- un ressort (726) monté transversalement dans le corps et sollicitant le levier vers
sa position de maintien de chaussure.
2. Fixation de sécurité selon la revendication 1, comprenant un appui inférieur (301)
coopérant avec la butée supérieure (761) du corps pour assurer un maintien vertical
d'une chaussure, le corps (700) étant monté coulissant par rapport à l'appui inférieur
de sorte que le réglage de la position verticale du corps modifie l'écartement entre
la butée supérieure (761) et l'appui inférieur (301).
3. Fixation de sécurité selon la revendication 2, dans lequel la course de réglage de
la position verticale du corps permet de définir sélectivement un écartement soit
inférieur à 19mm soit supérieur à 30mm entre la butée supérieure (761) et l'appui
inférieur (301).
4. Fixation de sécurité (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, pour la
pratique du ski de randonnée, comprenant en outre une platine (3) dont l'extrémité
avant formée par le socle avant (300) est montée pivotante par rapport à une embase
avant (400), destinée à être fixée au ski, entre une position de montée et une position
de descente, le corps (700) étant monté coulissant verticalement sur la platine (3).
5. Fixation de sécurité selon la revendication 4, dans lequel la distance entre la face
supérieure de l'appui inférieur (301) et un ski sur lequel la fixation est fixée est
inférieure à 30mm, de préférence inférieure à 28mm, et avantageusement inférieure
à 26mm.
6. Fixation de sécurité selon la revendication 4 ou 5, dans lequel le dispositif de réglage
comprend une vis (501) dont la tête est accessible dans la partie supérieure du corps
et un élément fileté (503) fixé à la platine, la vis étant montée pivotante par rapport
au corps et vissée dans l'élément fileté.
7. Fixation de sécurité (1) selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, comprenant
en outre une embase arrière (100) destinée être fixée au ski, et un mécanisme permettant
de fixer et de libérer alternativement l'embase arrière et la partie arrière de la
platine (3).
8. Fixation de sécurité selon la revendication 7, comprenant une talonnière (8) montée
sur l'embase arrière (100) et destinée à se fixer à l'embase arrière dans une position
de descente.
9. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, dans laquelle
la course de pivotement de la platine par rapport à l'embase avant (400) est supérieure
ou égale à 80°, de préférence supérieure ou égale à 85°, et avantageusement supérieure
ou égale à 90°.
10. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des 4 à 9, dans laquelle le corps (700)
présente une partie saillante (755) dans sa partie inférieure, et dans laquelle le
socle avant (300) comporte un logement (324) présentant une forme complémentaire de
celle de la partie saillante de façon à guider le corps (700) selon son coulissement
vertical.
11. Fixation de sécurité selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 pour la pratique
du ski de piste, dans lequel le socle avant (300) est destinée à être fixée au ski.
12. Fixation de sécurité selon la revendication précédente dans lequel le socle avant
(300) guide le corps (700) selon son coulissement vertical.
13. Fixation de sécurité selon la revendication 12, dans laquelle le corps (700) présente
une partie saillante (755) dans sa partie inférieure, et dans laquelle le socle avant
(300) comporte un logement (324) présentant une forme complémentaire de celle de la
partie saillante de façon à guider le corps (700) selon son coulissement vertical.
14. Ski équipé d'une fixation de sécurité selon l'une des revendications précédentes.