[0001] L'invention se rapporte à un support pour transférer un patient d'une surface réceptrice
vers une autre surface réceptrice.
[0002] Les patients, par exemple, pour réaliser une radiographie, doivent s'installer sur
une table d'examen appropriée à l'appareil.
[0003] Pour les individus valides, se positionner sur la table d'examen ne pose pas de difficulté
malheureusement beaucoup de patients sont dans l'impossibilité de s'installer seul.
[0004] Le plus souvent, ces patients arrivent couchés sur un brancard. Le brancard est placé
à proximité de la table d'examen. Plusieurs individus sont appelés pour saisir le
patient et en synchronisme, le soulever et le déplacer. Ces opérations ne sont pas
aisées.
[0005] Il est connu un dispositif
FR-A- 2.866.559 globalement rectangulaire pour transférer un patient constitué par deux parties d'un
flanc, chaque partie étant délimitée par un bord longitudinal extérieur globalement
rectiligne et un bord de jonction délimité par une ligne brisée définissant alternativement
des dents et des encoches.
[0006] Les dents sont constituées par des plaques rigides ayant la forme d'un triangle rectangle
logées entre deux feuilles de matière. La base du triangle est maintenue entre deux
feuilles et ces dents viennent se loger dans des poches ouvertes frontalement et dimensionnées
pour accueillir les dents. Les dents d'une partie sont orientées tête bêche par rapport
à celles de l'autre partie.
[0007] Une partie est donc constituée d'une dent puis d'une poche puis d'une dent etc...
[0008] Les plaques servent à réaliser des zones rigides mais le dispositif reste pliable
car les plaques sont distinctes les une des autres.
[0009] Un lien situé au bout de chaque dent doit être introduit dans une boutonnière du
fond de la poche pour sécuriser l'assemblage. Les plaques qui ont globalement la forme
d'un triangle rectangle et sont disposées pour former des rectangles lorsque les deux
parties sont emboitées, d'où la forme triangulaire rectangle. En cette position assemblée,
aucune dent n'est visible car elles sont toutes logées dans des poches.
[0010] Les dents ne coopèrent pas entre elles, elles sont cote à cote et séparée par une
couture qui délimite la poche.
[0011] Si on examine le dispositif, on constate que chaque dent est indépendante et travaille
indépendamment de celle à coté.
[0012] Le principe consiste à glisser le support assemblé sous le patient, à le transférer
en glissant le support du lit vers une table puis pour le retirer de dessous le patient
de procéder à la séparation des deux parties.
[0013] A chaque utilisation, il faut donc glisser les dents dans les poches, passer le lien
par la boutonnière ( opération peu aisée) puis après séparation nettoyer l'ensemble
y compris les poches.
[0014] Ce produit pose des problèmes de nettoyage notamment au niveau des poches qui ne
sont pas d'un accès simple . Egalement la mise en place des dents dans les poches
est peu aisée d'autant plus qu'il faut glisser le lien dans la boutonnière située
au fond de la poche.
[0015] On connait également
US-5 765 243 un dispositif en deux parties conformées pour aménager en partie médiane un évidement
pour la colonne vertébrale et ces deux parties présentent en une de leurs extrémités
un zone de réception tournée vers le haut sur laquelle vient se poser une zone d'appui
de l'autre extrémité de l'autre partie. Des moyens de liaison sont localisés au niveau
de ces zones de réception et d'appui pour assembler les deux parties.
[0016] Une telle réalisation nécessite des matériaux aptes à conférer une rigidité importante
pour sa manoeuvre et éviter que les parties s'écartent sous le poids du patient et
des moyens de liaison très résistant car tous les efforts sont localisés au niveau
de ces deux liaisons. Un tel élément ne peut être souple.
[0017] L'invention a pour objet de proposer une solution qui simplifie notamment l'assemblage
et le netoyage.
[0018] A cet effet, l'invention a pour objet un support en deux parties qui assemblées définissent
une surface portante pleine globalement rectangulaire pour transférer un patient,
chaque partie étant délimitée par un bord longitudinal extérieur globalement rectiligne
et un bord de jonction délimité par une ligne brisée définissant une alternance de
dents et d'encoches disposées en sorte que les dents de l'une des parties se positionnent
au niveau des encoches de l'autre partie ce dispositif étant caractérisé en ce que
toutes les dents d'une partie constitue une pièce unitaire et les dents d'une partie
s'imbriquent entre les dents de l'autre partie la face inférieure de chaque dent venant
en appui sur la face supérieure de l'autre partie la dite dent se posant sur une surface
située en deçà de l'encoche en sorte qu'assemblées toutes les dents sont visibles
sur l'une des deux faces du support et la ligne définie par les contacts latéraux
des dents constitue un axe permettant une rotation des parties uniquement dans un
demi espace.
[0019] L'invention sera bien comprise à l'aide de la description ci après faite qui représente
schématiquement :
FIG 1 le support en position de fonctionnement en vue de dessus
FIG 2 : la vue de dessous du support
FIG 3 une des deux parties du support en vue de dessus
FIG 4 : la vue de dessous du support de la figure3
FIG 5 : une coupe verticale du support en cours d'assemblage
FIG 6 : un support rigide avec son moyen de verrouillage
FIG 7 : un détail du moyen de verrouillage de la figure 6.
[0020] En se reportant au dessin, on voit un support 1 destinée à transférer un patient
d'une surface à une autre surface. Ce support 1 est globalement rectangulaire.
[0021] Le patient est posé dessus après avoir été positionné en décubitus latéral et le
déplacement se fait en glissant le support et en soulevant légèrement ledit support.
[0022] Ce support est constitué par assemblage momentanée de deux parties 2A, 2B complémentaires
d'un flanc de matière, chaque partie étant délimitée par un bord 1A longitudinal extérieur
globalement rectiligne et un bord 1B dit de jonction délimité par une ligne brisée
définissant en alternance des dents 4 et des encoches 5 disposées en sorte que les
dents de l'une des parties se positionnent au niveau des encoches de l'autre partie.
Toutes les dents d'une partie constitue une pièce unitaire et les dents s'imbriquent
les unes dans les autres et chaque dent se pose sur la face supérieure de l'autre
partie en sorte qu'assemblées toutes les dents sont visibles sur l'une des faces du
support et la ligne Z définie par les contacts latéraux des dents constitue un axe
permettant une rotation des parties uniquement dans un demi espace. Cette ligne Z
est aussi un axe de reprise de charge.
[0023] Chaque dent a une zone 4A d'extrémité se posant sur une surface 6 d'appui située
en deçà de l'encoche la dite surface dite d'appui 6 étant présentée par la face supérieure
de l'autre partie.
[0024] On comprend bien que l'assemblage est simple car il suffit de placer les extrémités
de dent d'une des parties sur la face supérieure de l'autre partie et vice et versa
et rapprocher l'ensemble.
[0025] La face du dispositif assemblé présentant les dents constitue la surface sur laquelle
le patient se pose, les dents venant en appui sur les surfaces d'appui empêchent la
rotation d'une partie par rapport à l'autre dans un sens et au-delà d'un angle de
180°.
[0026] Si on trace une ligne Z médiane sur une des deux parties on se rend compte que cette
ligne disparait à chaque fois qu'elle rencontre une dent comme dans un tissage le
fil de trame passant au dessus d'un fil de chaine puis en dessous.
[0027] Cela permet éventuellement de soulever le patient car il y a une reprise de charge.
[0028] On comprend bien qu'il est simple d'imbriquer les deux parties en les présentant
selon un angle de 90° puis par rotation les mettre en position de travail.
[0029] Un moyen 7 de verrouillage de l'assemblage des deux parties est prévu.
[0030] Chaque partie est un flanc de matière que l'on peut qualifier d'homogène.
[0031] Toutes les dents d'une partie sont solidaires et forment une pièce unitaire en forme
de peigne. Par exemple, on utilise un flanc de matière rigide ou semi-rigide que l'on
découpe en suivant le contour externe de la pièce unitaire.
[0032] Par flanc en matériau homogène on comprend des flancs en mono-matériau ou multicouches
avec éventuellement des zones renforcées au niveau des poignées mais ces renforts
non pas une étendue significative c'est-à-dire ayant une surface proche de celle d'une
dent. Lorsqu'on utilise un multicouche, l'ensemble des dents est donc issu d'une plaque
découpée (sans dissociation des dents) , cette plaque étant recouverte de chaque coté
par au moins une feuille qui a pour but la protection de la plaque découpée
[0033] En l'état non assemblé, chaque partie a une forme générale de peigne. On imbrique
un peigne dans l'autre peigne comme on croise les doigts de la main par translation
et on verrouille.
[0034] Les deux parties sont identiques dans leur forme mais se monte tête bêche.
[0035] Pour faciliter l'emboitement le bord 70 de l'encoche est en retrait par rapport à
l'axe Z de reprise de charge correspondant à la ligne médiane du dispositif assemblé
c'est-à-dire à la ligne d'articulation.
[0036] Le support présente au long des deux bords externes longitudinaux une zone 8 dite
de préhension où sont aménagées des poignées 9 pour saisir le support. Ces poignées
peuvent être des lumières dans le flanc de la matière ou une pièce rapportée.
[0037] Les dents ont la forme de trapèze dont la longueur de la petite base est proche de
la longueur de la grande base c'est-à-dire de l'ordre de 80 à 90%.
[0038] On voit que l'une des dents, celle située à une extrémité, est un trapèze rectangle
car elle se situe sur le bord transversal du support alors que les deux autres dents
ont une forme de trapèze isocèle.
[0039] Les dents ne sont pas pointues et le bord extrême des dents est sensiblement parallèle
au bord longitudinal extérieur.
[0040] Dans une variante les dents seront sensiblement rectangulaires.
[0041] L'extrémité de chaque dent vient se poser sur une zone 6 d'appui.
[0042] Dans une forme de réalisation, l'épaisseur du flanc de matériau au niveau de la zone
d'appui est inférieure à l'épaisseur du flanc bordant la dite zone afin de compenser
l'épaisseur de l'extrémité de la dent qui vient se poser dessus. Cette zone d'appui
est comme une empreinte d'épaisseur réduite pour recevoir l'extrémité de la dent également
d'épaisseur réduite, les épaisseurs étant déterminées pour après assemblage des deux
parties définir un support d'épaisseur constante.
[0043] L'une des parties du support étant posée sur l'autre partie, il faut les verrouiller
entre elles.
[0044] Par exemple des moyens 7 de verrouillage à savoir un verrouillage actif dans le sens
du glissement d'une partie par rapport à l'autre constitué par des butés de verrouillage
perpendiculaire à la surface portante du support et un verrouillage dans le sens perpendiculaire
à la surface de la dent s'opposant au retrait de la dent de son empreinte d'appui
sont prévus au niveau de ces zones d'appui recevant l'extrémité de la dent..
[0045] Par exemple la zone d'appui comprend un plot 7A en sailli sur lequel se positionne
une lumière 7B de la zone d'extrémité de la dent correspondante. Une languette pivotante
empêche le retrait du plot de la lumière.
[0046] Cette solution de verrouillage s'applique avec un support relativement épais et suffisamment
rigide, par exemple, un support en fibre de carbone .
[0047] On utilise également avec un support rigide , un profilé 200 venant chevaucher les
deux parties dans la zone de recouvrement d'une dent sur la surface d'appui, ce profilé
comprenant un axe 201 de pivot perpendiculaire à la surface portante et un bec 202
de verrouillage qui s'engage dans une cavité 203 (FIG 6 et 7). Dans une autre forme
le moyen de verrouillage est localisé au niveau des extrémités des dents où une lumière
constitue une poigné et le verrouillage consiste en un lien qui vient solidariser
les poignés.
[0048] Il est préférable de localiser les verrous en dehors de la zone où se positionne
le patient.
[0049] En effet, lorsque le patient a été transféré d'une surface vers une autre, on déverrouille
les deux parties et on tire sur chaque partie en sens opposé pour les écarter et les
retirer de sous le malade. Pour déverrouiller, il est donc préférable que les verrous
soient facilement accessibles même lorsque le patient est sur le support.
[0050] Une solution simple consiste en une bande de matériau liant les lumières qui se superposent.
En effet chaque dent comporte à son extrémité libre une lumière venant en coïncidence
avec une lumière située au niveau du bord extérieur sensiblement.
[0051] De préférence la face supérieure du support est lisse pour être simple à nettoyer.
[0052] La face inférieure est granuleuse pour faciliter le glissement et éviter un effet
ventouse. Par granuleux, on comprendra par exemple des demi-sphères (formes douces)
et non des formes acérées qui augmenteraient la friction.
[0053] Le matériau utilisé est de préférence radio-transparent.
[0054] Un tel produit est simple à entretenir car il n'y a pas de poche et le produit est
délimité par une face supérieure et une face inférieure
[0055] Le support est mono-couche, par exemple, constitué de fibres de carbone. Selon l'épaisseur,
le support est plus ou moins souple.
[0056] Dans une autre forme de réalisation, le support est de type multicouche formé de
feuilles superposées .Cela permet de concevoir un produit plus souple. Les feuilles
sont assemblées par collage ou soudure type ultrason ou autre méthode.
[0057] L'utilisation de plusieurs feuilles permet plus facilement d'obtenir, avec des produits
existants l'aspect de surface (granuleux ou lisse) que l'on souhaite. En outre, on
peut plus facilement ajuster la souplesse et la résistance.
[0058] Le verrouillage des parties entre elles peut se faire au moyen d'une patte qui prolonge
la dent et qui vient se fixer par un moyen type bouton pression ou bande à crochets
et boucles encore connu sous la marque « VELCRO » sur l'autre partie ou au moyen d'aimants.
[0059] Peuvent être inclus dans ces flancs de matière des renforts mais on peut considérer
que le produit est, à l'exception de zones de renfort, homogène.
[0060] Par exemple, une zone de renfort peut se localiser autour des lumières utilisées
comme poignées de manutention . Des renforts peuvent être localisés au niveau des
moyens de verrouillage.
[0061] Dans le cas de fibres de carbone, le renfort se fait en introduisant, par exemple,
des fibres plus longues avec une orientation particulière.
[0062] Le renfort des supports multicouches peut consister en la présence d'une bande souple
en kevlar ou autre.
[0063] On peut prévoir qu'une des couches est un rembourrage ou que celui ci peut être rapporté
provisoirement sur le support avec des moyens de fixation appropriés.
1. Support 1 destiné à transférer un patient d'une surface à une autre surface, le dit
support rectangulaire étant constitué par deux parties 2A, 2B complémentaires, chaque
partie étant délimitée par un bord 1A longitudinal extérieur globalement rectiligne
et un bord 1B de jonction délimité par une ligne brisée définissant des dents 4 et
des encoches 5 disposées en sorte que les dents de l'une des parties se positionnent
au niveau des encoches de l'autre partie pour s'imbriquer les unes dans les autres
caractérisé en ce que toutes les dents d'une partie constitue une pièce unitaire et les dents d'une partie
s'imbriquent entre les dents de l'autre partie la face inférieure de chaque dent venant
en appui sur la face supérieure de l'autre partie la dite dent se posant sur une surface
dite zone d'appui 6 située en deçà de l'encoche en sorte qu'assemblées toutes les
dents sont visibles sur l'une des deux faces du support et la ligne définie par les
contacts latéraux des dents constitue un axe permettant une rotation des parties uniquement
dans un demi espace.
2. Support selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'épaisseur du flanc de matériau au niveau de la zone 6 d'appui est inférieure à
l'épaisseur du flanc bordant la dite zone afin de compenser l'épaisseur de l'extrémité
de la dent qui vient se poser dessus, le cumul des épaisseurs permettant d'obtenir
un support d'épaisseur constante ou sans transition brutale.
3. Support selon la revendication 1 ou 2 caractérisé en ce que le flanc de matière est homogène.
4. Support selon la revendication 1 caractérisé en ce que le support comprend des moyens de verrouillage.
5. Support selon la revendication 4 caractérisé en ce que le moyen de verrouillage est localisé au niveau des extrémités des dents où une lumière
constitue une poigné.
6. Support selon la revendication 4 caractérisé en ce que le moyen de verrouillage est localisé à chaque extrémité du support, et consiste
en un profilé venant chevaucher les deux parties dans la zone de recouvrement d'une
dent sur la surface d'appui, ce profilé comprenant un axe de pivot perpendiculaire
à la surface portante et un bec de verrouillage qui s'engage dans une cavité.
7. Support selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la face inférieure du support est granuleuse.
8. Support selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la face supérieure du support est lisse.
9. Support selon la revendication un caractérisé en ce que les dents ont une forme de rectangle ou de trapèze isocèle.
10. Support selon la revendication 1 caractérisé en ce que le bord de l'encoche est en retrait par rapport à l'axe de reprise de charge.