[0001] L'invention a trait au domaine général de la connectique électrique, et en particulier
aux ensembles de liaison électrique formés par un câble électrique haute tension et
un dispositif de connexion à fixer sur un tronçon terminal dénudé du câble électrique.
[0002] On connaît déjà un tel ensemble de liaison électrique formé par un câble électrique
haute tension et un dispositif de connexion à fixer sur un tronçon terminal dénudé
du câble électrique. Ce câble électrique comporte de manière conventionnelle une âme
conductrice, une couche semi-conductrice recouvrant l'âme conductrice sauf sur le
tronçon terminal dénudé et une couche isolante recouvrant la couche semi-conductrice.
Le dispositif de connexion est formé par une cosse ayant une portion plate de raccordement
électrique à un élément avec lequel ladite cosse est configurée pour coopérer, et
ayant une portion tubulaire s'étendant longitudinalement prévue pour recevoir, dans
son creux, le tronçon terminal dénudé du câble électrique.
[0003] Lorsque le câble électrique est alimenté, autrement dit lorsqu'un courant circule
dans ce câble, une décharge électrique apparaît sur l'âme conductrice du tronçon terminal
dénudé du câble électrique entre un bord coupé de la couche semi-conductrice et un
bord libre de la portion tubulaire de la cosse. Cette décharge électrique est provoquée
par une différence de potentiel électrique dans l'espace entre le bord coupé de la
couche semi-conductrice et le bord libre de la cosse (conductrice elle aussi).
[0004] Ce phénomène de décharge électrique est accentué dans le cas de câble électrique
haute tension, appelé par exemple HTA, dans lequel peut circuler un courant de 1 kV
à 50 kV, et en particulier de 6,6 kV à 15 kV, puisque le champ électrique à proximité
de la cosse est irrégulier.
[0005] Ce phénomène est encore accentué dans le cas de câbles électriques de faible rayon
de courbure (par exemple des câbles multi-brins) car au voisinage d'une partie conductrice
de faible rayon de courbure, les lignes de champs électriques se concentrent parfois
dans de grandes proportions. Ce phénomène est aussi appelé effet de pointe.
[0006] L'invention vise à améliorer ce type d'ensemble de liaison électrique à l'utilisation.
[0007] Elle propose à cet effet un ensemble de liaison électrique formé par un câble électrique
haute tension et un dispositif de connexion fixé sur un tronçon terminal dénudé du
câble électrique, ledit câble électrique comportant une âme conductrice, une couche
au moins partiellement conductrice recouvrant ladite âme conductrice sauf sur ledit
tronçon terminal dénudé et une couche au moins partiellement isolante recouvrant ladite
couche au moins partiellement conductrice, ledit dispositif de connexion comportant
une cosse formée par une portion de raccordement électrique à un élément avec lequel
ledit dispositif de connexion est configuré pour coopérer et une première portion
tubulaire s'étendant longitudinalement prévue pour recevoir au moins partiellement,
dans son creux, ledit tronçon terminal dénudé du câble électrique, caractérisé en
ce que ledit dispositif de connexion comporte en outre un tube étagé ayant un épaulement
transversal incliné dont l'angle d'inclinaison par rapport à ladite direction longitudinale
est compris dans l'intervalle [75° ; 95°], et ladite couche au moins partiellement
isolante est au moins partiellement en contact avec ledit épaulement.
[0008] Au sens de l'invention, le contact entre un bord coupé de la couche au moins partiellement
isolante et l'épaulement peut ne pas être un contact étroit. Il importe que lors de
l'insertion du câble dans le dispositif de connexion, la couche au moins partiellement
isolante et/ou la couche au moins partiellement conductrice viennent en butée contre
l'épaulement. Ensuite, il est possible que la couche au moins partiellement isolante
et/ou la couche au moins partiellement conductrice s'écartent très légèrement de l'épaulement
du fait de la manipulation de l'ensemble avant et après l'assemblage du dispositif
et du câble. Cet écartement est électriquement négligeable et l'on considère qu'il
y a contact, tout au moins électrique, tant que la plus petite distance séparant la
couche au moins partiellement conductrice et une surface intérieure du tube étagé
est inférieure ou égale à environ 2 mm. En effet, cette distance est suffisamment
faible pour que l'air se trouvant entre la couche au moins partiellement conductrice
et le tube étagé ne puisse pas se charger électriquement jusqu'à ce qu'une décharge
électrique apparaisse.
[0009] Le fait que le dispositif de connexion comporte un tube étagé ayant un épaulement
transversal incliné formant butée lors de l'insertion du câble permet donc à la couche
au moins partiellement conductrice de rester à proximité immédiate (moins de 2 mm
environ) de la surface intérieure du tube étagé. Ainsi, une liaison équipotentielle,
ou presque, est formée à cet endroit du câble et les décharges électriques sont supprimées,
ou en tout cas significativement réduites. Les arcs électriques formés par ces décharges
sont donc réduits voir annulés.
[0010] L'épaulement est par exemple à angle droit par rapport à la direction d'insertion
du câble électrique dans le dispositif de connexion. Autrement dit, cet épaulement
est différent d'une portion légèrement inclinée, appelée souvent chanfrein, aidant
à l'insertion du câble électrique, et dont l'angle d'inclinaison par rapport à la
direction longitudinale est généralement compris dans un intervalle [20°; 50°].
[0011] Selon des caractéristiques préférées, simples, commodes et économiques de l'ensemble
de liaison électrique selon l'invention :
- l'âme conductrice du câble électrique est formée par une pluralité de brins ;
- le tube étagé présente une deuxième portion tubulaire s'étendant longitudinalement
prévue pour recouvrir un tronçon non dénudé dudit câble électrique ;
- la deuxième portion tubulaire dudit tube étagé est dans le prolongement dudit épaulement
;
- la deuxième portion tubulaire dudit tube étagé présente un diamètre extérieur supérieur
au diamètre extérieur de ladite première portion tubulaire ;
- le tube étagé présente une première portion de transition formant un premier chanfrein
pour l'insertion de l'âme dudit câble électrique dans ledit creux de ladite première
portion tubulaire ;
- la première portion de transition est dans le prolongement dudit épaulement ; et
- la cosse présente une deuxième portion de transition reliant ladite portion de raccordement
électrique à ladite première portion tubulaire, laquelle deuxième portion de transition
est pourvue d'un orifice débouchant à l'intérieur dudit creux de ladite première portion
tubulaire.
[0012] Selon une caractéristique préférée, simple, commode et économique de l'ensemble selon
l'invention, le tube étagé et ladite cosse sont en une seule pièce.
[0013] Selon une autre caractéristique préférée, simple, commode et économique de l'ensemble
selon l'invention, le tube étagé et ladite cosse sont distincts.
[0014] Le cas échéant, le tube étagé présente une troisième portion tubulaire configurée
pour être disposée au moins partiellement à l'intérieur de la première portion tubulaire
de ladite cosse.
[0015] De préférence, la troisième portion tubulaire présente un diamètre intérieur environ
égal à la section de ladite âme conductrice dudit câble électrique, ce qui permet
de réduire l'espace intérieur de la première portion tubulaire de la cosse et ainsi
de serrer plus l'âme conductrice du câble électrique. Dans le cas d'un câble multi-brins,
cela permet de réduire les vides entre les brins.
[0016] Selon des caractéristiques préférées, simples, commodes et économiques de l'ensemble
selon l'invention :
- la troisième portion tubulaire présente une épaisseur réduite par rapport à l'épaisseur
de ladite première portion tubulaire ;
- la deuxième portion tubulaire est reliée à ladite troisième portion tubulaire par
ladite première portion de transition ; et
- la première portion tubulaire de ladite cosse présente un deuxième chanfrein à une
extrémité libre, deuxième chanfrein contre lequel est disposée ladite première portion
de transition dudit tube étagé.
[0017] On va maintenant poursuivre l'exposé de l'invention par la description d'exemples
de réalisation, donnés ci-après à titre illustratif et non limitatif, en référence
aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en plan schématique d'une génératrice électrique, ici pour
turbine éolienne reliée à un réseau électrique par l'intermédiaire d'un ensemble de
liaison conforme à l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe de l'ensemble de liaison montrant partiellement un
câble électrique inséré dans un dispositif de connexion électrique conformément à
un premier mode de réalisation ;
- la figure 2A est une vue d'un détail agrandi de la figure 2;
- la figure 3 est une vue en perspective isolée du dispositif de connexion électrique
;
- la figure 4 est une vue en perspective-coupe suivant le plan médian du dispositif
de connexion de la figure 3 ;
- la figure 5 est une vue en perspective éclatée de ce dispositif de connexion; et
- la figure 6 est une vue semblable à la figure 2 conformément à un second mode de réalisation.
[0018] La figure 1 illustre très schématiquement une éolienne 1 ayant une turbine pourvue
d'une génératrice électrique 2 connectée électriquement à une interface d'un réseau
de distribution électrique 3.
[0019] La génératrice 2 et cette interface 3 sont reliées électriquement par un ensemble
de liaison électrique formé par un câble électrique 4 souple de type HTA, c'est-à-dire
multi-brins, et deux dispositifs de connexion 5 et 6 fixés à chaque extrémité du câble
4.
[0020] La génératrice électrique 2 présente une borne de connexion 7 sur laquelle est montée
une cosse 11 du dispositif de connexion 5 illustré de façon très schématique sur la
figure 1.
[0021] L'interface 3 du réseau de distribution électrique présente une borne de connexion
8 sur laquelle est montée une cosse 10 du dispositif de connexion 6 illustré également
de façon très schématique sur la figure 1.
[0022] Dans les installations électriques de type éolien, il est généralement nécessaire
d'utiliser un câble électrique HTA souple car ce câble suit un chemin sinueux pour
connecter électriquement deux éléments, ici la génératrice 2 et l'interface 3. Autrement
dit, le câble électrique 4 doit être flexible car il est courbé en plusieurs zones
de manière à se faufiler entre les matériels électriques et mécaniques conventionnels
(non représentés) de l'éolienne qui se trouvent dans un espace relativement réduit.
[0023] Des courants électriques d'au moins 6,6 kV peuvent circuler dans ce câble 4 lorsqu'il
est alimenté.
[0024] On va maintenant décrire plus en détail, à l'appui des figures 2 à 5, le dispositif
de connexion 5 monté sur la borne 7 que l'on voit à gauche sur la figure 1 ainsi que
le câble électrique 4. Le dispositif de connexion 6 monté sur la borne 8 que l'on
voit à droite sur la figure 1 est identique au dispositif de connexion 5 décrit ci-dessous.
[0025] Le dispositif de connexion illustré sur les figures 2 à 5 comporte une cosse 11 en
cuivre et un tube étagé 12 en cuivre qui sont distincts.
[0026] La cosse 11 et le tube 12 sont tous les deux conducteur.
[0027] La cosse 11 comporte une portion plate 13 reliée à une portion tubulaire 14 (aussi
appelée première portion tubulaire) par une portion de transition 15 (aussi appelée
deuxième portion de transition).
[0028] La portion plate 13 est une plage de contact de forme globalement parallélépipédique.
Elle présente un orifice 16 adapté à recevoir une tige filetée (non représentée) appartenant
à la borne électrique de connexion 7 (figure 1) par exemple munie d'une collerette
de support. Pour assurer le contact électrique entre la borne 7 et la cosse 11, on
serre la portion plate 13 entre la collerette de support et un écrou vissé sur la
tige filetée.
[0029] La portion tubulaire 14 s'étend longitudinalement et présente un diamètre extérieur
constant sur toute sa longueur.
[0030] La portion tubulaire 14 présente en outre un chanfrein 17 (appelé aussi deuxième
chanfrein) à une extrémité libre 18. Ce chanfrein 17 s'étend à partir de l'intérieur
de cette portion tubulaire 14 vers un bord 19 de cette portion tubulaire 14 à son
extrémité libre 18. Ce chanfrein 17 a un angle d'inclinaison par rapport à la direction
longitudinale d'environ 45°.
[0031] La portion de transition 15 présente un orifice 20 débouchant à l'intérieur du creux
de la portion tubulaire 14. Cette fenêtre 20 est formée par une découpe de matière
21 réalisée dans la portion de transition 15. Cette découpe 21 est pliée dans le creux
de la portion tubulaire 14.
[0032] La cosse 11 présente une épaisseur comprise dans un intervalle [1 mm ; 5 mm].
[0033] Le tube étagé 12 comporte une portion tubulaire 22 (aussi appelée troisième portion
tubulaire) reliée à un épaulement 23 par une portion de transition 24 (aussi appelée
première portion de transition).
[0034] Ce tube étagé 12 comporte en outre une autre portion tubulaire 25 (aussi appelée
deuxième portion tubulaire) s'étendant dans le prolongement de l'épaulement 23.
[0035] Les portions tubulaires 22 et 25 s'étendent chacune longitudinalement et présentent
chacune un diamètre extérieur constant sur toute sa longueur.
[0036] La portion tubulaire 22 est adaptée à être insérée dans le creux de la portion tubulaire
14 de la cosse 11, avec la surface extérieure de la portion tubulaire 22 qui est adaptée
à être appliquée contre la surface intérieure de la portion tubulaire 14 de la cosse
11. Pour cela, le diamètre extérieur de la portion tubulaire 22 du tube étagé 12 est
inférieure au diamètre extérieur de la portion tubulaire 14 de la cosse 11 et inférieur
mais presque égal au diamètre intérieur de cette même portion tubulaire 14 de sorte
que le tube étagé 12 est adapté à être inséré à force dans le creux de la portion
tubulaire 1.
[0037] La portion de transition 24 forme un chanfrein (aussi appelé premier chanfrein) dont
l'angle d'inclinaison par rapport à la direction longitudinale est environ égal à
45°. Cette portion de transition 24 est adaptée à venir en appui contre le chanfrein
17 une fois le tube étagé 12 monté avec la cosse 11.
[0038] L'épaulement 23 s'étend entre la portion de transition 24 et la portion tubulaire
25 transversalement par rapport à la direction longitudinale. L'angle d'inclinaison
de cet épaulement 23 par rapport à la direction longitudinale est ici de 90° environ.
[0039] La portion tubulaire 25, comme l'épaulement 23, s'étend à l'extérieur de la cosse
11.
[0040] Le tube étagé 12 présente une épaisseur comprise dans un intervalle [0,2 mm ; 0.6
mm].
[0041] Le câble électrique 4 comporte une âme 26 formée par plusieurs torons (non représentés)
eux-mêmes formés par une pluralité de brins 27 ce qui permet au câble 4 d'être particulièrement
flexible.
[0042] Ce câble électrique 4 comporte en outre une couche semi-conductrice 28 recouvrant
l'âme conductrice 26, une couche isolante 29 type silicone recouvrant la couche semi-conductrice
28, et une couche externe 30 formée par un ruban polyester recouvrant la couche isolante
29 et par une tresse de protection en tissu synthétique et vernie recouvrant ce ruban
polyester.
[0043] Le câble électrique 4 présente ici un tronçon terminal 31 dénudé, autrement dit avec
la couche semi-conductrice 28, la couche isolante 29 et la couche externe 30 qui ont
été retirées pour ne laisser apparaître que l'âme conductrice 26.
[0044] La couche semi-conductrice 28 présente une épaisseur comprise dans l'intervalle [0,1
mm ; 0,5 mm] et la couche isolante 29 est plus épaisse que la couche semi-conductrice
28.
[0045] Ce câble 4 présente un tronçon intermédiaire 32 non dénudé dans le prolongement du
tronçon terminal dénudé 31 et dans le creux de la portion tubulaire 25. La jonction
entre les tronçons 31 et 32 se situe au niveau d'un bord coupé 33 de la couche semi-conductrice
28, d'un bord coupé 35 de la couche isolante 29 et d'un bord coupé 37 de la couche
externe 30.
[0046] Dans le prolongement de ce tronçon intermédiaire 32 se situe un tronçon principal
36 du câble 4 qui est en dehors du tube étagé 12.
[0047] Le tronçon terminal dénudé 31 du câble 4 est adapté à être inséré dans le creux de
la portion tubulaire de la cosse 11 pour le raccordement électrique du dispositif
de connexion 5 avec ce câble 4.
[0048] Dans le cas d'un câble électrique 4 multi-brins 27, des espaces sont présents entre
les brins 27 ce qui fait que pour une section prédéterminée de l'âme conductrice 26
de ce câble 4, il est parfois nécessaire d'utiliser une cosse 11 dont le diamètre
intérieur de la portion tubulaire 14 est supérieur à la section de l'âme conductrice
26 de ce câble 4. Généralement, pour un câble électrique ayant une âme conductrice
pleine, c'est-à-dire avec un seul brin, une cosse ayant une portion tubulaire avec
un diamètre intérieur sensiblement égal à la section de l'âme conductrice doit être
utilisée. Pour un câble multi-brins qui aurait la même section que la câble mono-brin,
il est parfois nécessaire, suivant la section, d'utiliser une cosse ayant une portion
tubulaire avec un diamètre intérieur qui soit supérieur.
[0049] On va maintenant décrire plus en détail, toujours à l'appui des figures 2 à 5, l'assemblage
de l'ensemble de liaison électrique formé par le câble 4, la cosse 11 et le tube étagé
12.
[0050] La portion tubulaire 22 du tube étagé 12 est insérée à force dans le creux de la
portion tubulaire 14 de la cosse 11 jusqu'à ce que la portion de transition 24 du
tube 12 vienne en appui contre la portion de transition 15 de la cosse 11. Dans cette
position, la surface extérieure de l'épaulement 23 est en butée contre le bord extérieur
19 de la cosse 11.
[0051] Le dispositif de connexion est ainsi assemblé, lequel dispositif a été préalablement
ou pas monté sur la borne de connexion 7 via la cosse 11.
[0052] Le câble 4 est ensuite partiellement inséré dans le dispositif de connexion 5.
[0053] En particulier, le tronçon terminal dénudé 31 du câble 4 est reçu dans le creux de
la portion tubulaire 14 de la cosse 11, et en même temps, dans le creux de la portion
tubulaire 22 du tube 12.
[0054] L'âme conductrice 26 présente une section qui est environ égale au diamètre intérieur
de la portion tubulaire 22 du tube étagé 12.
[0055] L'insertion de tous les brins 27, et en particulier des brins 27 se trouvant à la
périphérie de l'âme conductrice 26 est facilitée par la portion de transition 24 du
tube 12 qui forme le premier chanfrein de sorte que les brins 27 qui se trouvent à
la périphérie de l'âme 26 viennent glisser contre ce chanfrein 24 jusqu'à s'introduire
dans le creux de la portion tubulaire 22 du tube 12.
[0056] Le tronçon intermédiaire 32 est inséré dans le dispositif de connexion jusqu'à ce
que le bord coupé 33 de la couche semi-conductrice 28, le bord coupé 35 de la couche
isolante 29 et le bord coupé 37 de la couche externe 30 viennent en butée sur la surface
intérieure de l'épaulement 23 du tube étagé 12, et plus particulièrement à une distance
inférieure ou égale à 2 mm (visible en figure 2A).
[0057] La fenêtre 20 formée dans la portion de transition 15 de la cosse 11 permet de vérifier
que le câble 4 est suffisamment enfoncé à l'intérieur de la cosse 11.
[0058] La couche externe 30 est appliquée contre la surface intérieure de la portion tubulaire
25.
[0059] Un sertissage est ensuite réalisé sur le contour de la portion tubulaire 14 de la
cosse 11 de manière à sertir la cosse 11, le tube étagé 12 via sa portion tubulaire
22 et le câble électrique 4 via son tronçon terminal dénudé 31.
[0060] Le sertissage est par exemple réalisé avec des empruntes de formes hexagonales de
manière à réduire encore les espaces entre les brins 27 du câble 4 au niveau de son
tronçon terminal dénudé 31.
[0061] Grâce à ce sertissage, l'ensemble de liaison électrique est formé avec le bord coupé
33 de la couche semi-conductrice 28 qui vient à proximité immédiate de la surface
intérieure du tube étagé 12 ce qui permet d'annuler, ou en tout cas de limiter considérablement,
les décharges électriques au niveau du tronçon terminal dénudé 31. Les perturbations
électriques engendrées par l'effet de pointe auquel le câble électrique 4 multibrins
27 est particulièrement soumis (du fait des courbures le long de ce câble) sont éliminées
au niveau du tronçon terminal dénudé 31.
[0062] En outre, même si le câble 4, et en particulier le tronçon terminal dénudé 31 et
le tronçon intermédiaire 32, vient à s'écarter de l'épaulement 23 du fait par exemple
de l'allongement (naturel et/ou forcé) de ce câble 4, comme cela est illustré en figure
2, les bords coupés respectifs 33, 35 et 37 restent à une distance très faible du
tube étagé 12. En effet, les bords coupés 35 et 37 ne s'éloignent que très peu de
la surface intérieure de l'épaulement 23 et le bord coupé 33 est au maximum à une
distance D inférieure ou égale à environ 2 mm de la surface intérieure du chanfrein
24.
[0063] La figure 6 illustre un deuxième mode de réalisation du dispositif de connexion.
[0064] D'une manière générale on a employé pour les éléments similaires, les mêmes références
mais additionnées du nombre 100.
[0065] A la différence du dispositif de connexion 5 illustré sur les figures 2 à 5, le dispositif
de connexion 105 illustré sur la figure 6 comporte une cosse 111, ici en cuivre, et
un tube étagé 112, ici aussi en cuivre, lesquels cosse 11 et tube 112 sont réalisés
en une seule pièce.
[0066] A la différence du dispositif de connexion 5, le dispositif de connexion 105 présente
une portion tubulaire 125 de même épaisseur que la portion tubulaire 114.
[0067] En outre, la deuxième portion de transition est confondue avec le premier chanfrein
et le dispositif de connexion 105 ne présente pas de portion tubulaire 22 comme celle
du dispositif de connexion 5.
[0068] L'insertion du câble électrique 104 dans le dispositif de connexion 105 est réalisée
d'une manière semblable à l'insertion du câble électrique 4 dans le dispositif de
connexion 5.
[0069] Le bord coupé 135 de la couche isolante 129 vient en butée sur la surface intérieure
de l'épaulement 123 (et peut s'en écarter très légèrement ensuite) et le bord coupé
133 de la couche semi-conductrice 128 est au maximum à une distance inférieure ou
égale à environ 2 mm de la surface intérieure du chanfrein.
[0070] Dans des variantes non illustrées:
- le tube étagé est réalisé dans un autre matériau que le cuivre, par exemple l'aluminium
;
- le tube étagé présente une épaisseur comprise dans un intervalle [0,1 mm ; 1 mm] ;
- l'épaulement du tube étagé présente un angle d'inclinaison différent de 90° par rapport
à la direction longitudinale, par exemple inférieur à 90° ou supérieur à 90° tant
que cet angle d'inclinaison est compris dans l'intervalle [75° ; 95°];
- la portion tubulaire du tube étagé est introduite par glissement plutôt qu'à force
dans le creux de la portion tubulaire de la cosse ;
- la portion de transition du tube qui facilite l'insertion des brins du câble est courbée
suivant un rayon ;
- la cosse ne présente pas de fenêtre;
- le câble électrique présente une âme conductrice pleine, c'est-à-dire avec un seul
brin, plutôt que multi-brins ;
- le câble électrique est adapté à acheminer des courants de plus de 50 kV, il est alors
appelé HTB plutôt que HTA ;
- le câble électrique comporte une structure différente, avec plus ou moins de couches
et/ou avec d'autres matières ;
- le dispositif de connexion présente en outre une gaine thermo-rétractable tubulaire
montée sur le contour externe de la première portion tubulaire de la cosse et s'étend
au moins jusqu'au tronçon principal du câble électrique ; et
- le sertissage est par exemple réalisé par poinçonnage ;
[0071] L'ensemble de liaison électrique selon l'invention est destiné à équiper plus généralement
des machines à hautes tensions telles que des transformateurs, générateurs, moteurs,
etc, dans l'éolien ou dans d'autres domaines, par exemple en traction.
[0072] On rappelle plus généralement que l'invention ne se limite pas aux exemples décrits
et représentés.
1. Ensemble de liaison électrique formé par un câble électrique (4 ; 104) haute tension
et un dispositif de connexion (5; 105) fixé sur un tronçon terminal dénudé (31) du
câble électrique (4 ; 104), ledit câble électrique (4 ; 104) comportant une âme conductrice
(26), une couche au moins partiellement conductrice (28 ; 128) recouvrant ladite âme
conductrice (26) sauf sur ledit tronçon terminal dénudé (31) et une couche au moins
partiellement isolante (29 ; 129) recouvrant ladite couche au moins partiellement
conductrice (28 ; 128), ledit dispositif de connexion (5 ; 105) comportant une cosse
(11 ; 111) formée par une portion de raccordement électrique (13) à un élément (2,
7) avec lequel ledit dispositif de connexion (5 ; 105) est configuré pour coopérer
et une première portion tubulaire (14 ; 114) s'étendant longitudinalement prévue pour
recevoir au moins partiellement, dans son creux, ledit tronçon terminal dénudé (31)
du câble électrique (4 ; 104), caractérisé en ce que ledit dispositif de connexion (5 ; 105) comporte en outre un tube étagé (12 ; 112)
ayant un épaulement transversal incliné (23 ; 123) dont l'angle d'inclinaison par
rapport à ladite direction longitudinale est compris dans l'intervalle [75° ; 95°],
et ladite couche au moins partiellement isolante (29 ; 129) est au moins partiellement
en contact avec ledit épaulement (23 ; 123).
2. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'âme conductrice (26) du câble électrique (4 ; 104) est formée par une pluralité
de brins (27).
3. Ensemble selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que ledit tube étagé (12 ; 112) présente une deuxième portion tubulaire (25 ; 125) s'étendant
longitudinalement prévue pour recouvrir un tronçon non dénudé (32) dudit câble électrique
(4 ; 104).
4. Ensemble selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite deuxième portion tubulaire (25 ; 125) dudit tube étagé (12 ; 112) est dans
le prolongement dudit épaulement (23 ; 123).
5. Ensemble selon l'une des revendications 3 et 4, caractérisé en ce que ladite deuxième portion tubulaire (25 ; 125) dudit tube étagé (12 ; 112) présente
un diamètre extérieur supérieur au diamètre extérieur de ladite première portion tubulaire
(14 ; 114).
6. Ensemble selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ledit tube étagé (12 ; 112) présente une première portion de transition (24) formant
un premier chanfrein pour l'insertion de l'âme (26) dudit câble électrique (4 ; 104)
dans ledit creux de ladite première portion tubulaire (14; 114).
7. Ensemble selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite première portion de transition (24) est dans le prolongement dudit épaulement
(23 ; 123).
8. Ensemble selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite cosse (11 ; 111) présente une deuxième portion de transition (15) reliant
ladite portion de raccordement électrique (13) à ladite première portion tubulaire
(14 ; 114), laquelle deuxième portion de transition (15) est pourvue d'un orifice
(20) débouchant à l'intérieur dudit creux de ladite première portion tubulaire (14
; 114).
9. Ensemble selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit tube étagé (112) et ladite cosse (111) sont en une seule pièce.
10. Ensemble selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit tube étagé (12) et ladite cosse (11) sont distincts.
11. Ensemble selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit tube étagé (12) présente une troisième portion tubulaire (22) configurée pour
être disposée au moins partiellement à l'intérieur de la première portion tubulaire
(14) de ladite cosse (11).
12. Ensemble selon la revendication 11, caractérisé en ce que ladite troisième portion tubulaire (22) présente un diamètre intérieur environ égal
à la section de ladite âme conductrice (26) dudit câble électrique (4).
13. Ensemble selon l'une des revendications 11 et 12, caractérisé en ce que ladite troisième portion tubulaire (22) présente une épaisseur réduite par rapport
à l'épaisseur de ladite première portion tubulaire (14).
14. Ensemble selon l'une quelconque des revendications 11 à 13 et selon la revendication
6, caractérisé en ce que ladite deuxième portion tubulaire (28) est reliée à ladite troisième portion tubulaire
(22) par ladite première portion de transition (24).
15. Ensemble selon la revendication 14, caractérisé en ce que ladite première portion tubulaire (14) de ladite cosse (11) présente un deuxième
chanfrein (17) à une extrémité libre (18), deuxième chanfrein (17) contre lequel est
disposée ladite première portion de transition (24) dudit tube étagé (12).