Introduction
[0001] La présente invention concerne le domaine des horloges atomiques.
Etat de l'Art
[0002] Les horloges atomiques miniatures (volume d'un cm
3 ou inférieur), à basse consommation électrique (inférieure au Watt) et qui permettent
des applications portables sont des dispositifs rendus possibles par la combinaison
des principes physiques CPT (piégeage cohérent de population) ou Raman avec une architecture
d'horloge atomique basée sur une cellule d'absorption à gaz. Ces deux principes physiques
ne nécessitent pas de cavité microonde pour interroger les atomes de référence (typiquement
Rubidium ou Césium) et éliminent ainsi la contrainte de volume associée aux horloges
atomiques traditionnelles de type cellule. La partie physique de l'horloge, qui est
constituée de la source lumineuse, des éléments optiques, de la cellule à gaz, du
photodétecteur et de toutes les fonctions telles que chauffage et génération de champ
magnétique, va faire l'objet des considérations qui suivent. L'implémentation de technologies
telles que les lasers de type semi-conducteur à émission de surface et cavité verticale
(vertical cavity surface-emitting laser, VCSEL), les techniques de microfabrication
pour les cellules à gaz et d'encapsulation sous vide ont permis de réduire massivement
le volume et la consommation électrique de ces horloges atomiques. Les lasers VCSEL
offrent la possibilité de combiner la fonction de pompage optique et l'interrogation
microonde des atomes de référence. Ce type de laser offre les avantages suivants :
modulation du courant d'injection possible jusqu'à plusieurs gigahertz, basse consommation,
longueur d'onde compatible avec les atomes standards de référence (Rubidium ou Césium),
excellente durée de vie, fonctionnement à haute température, bas coût et puissance
optique idéalement adaptée. Les technologies de microstructuration du silicium couplées
aux procédés de collage/soudage d'un substrat en verre (typiquement pyrex ou quartz)
sur un substrat en silicium permettent de réaliser des cellules à gaz de dimensions
beaucoup plus petites que ce qu'il est possible de réaliser avec la technique traditionnelle
de soufflage et formage de tube en verre. La réduction des dimensions de la cellule
à gaz est également accompagnée par une diminution de la consommation nécessaire pour
chauffer la cellule à gaz.
[0003] Différents arrangements de la partie physique d'une telle horloge ont été réalisés.
La majorité des arrangements sont basés sur un passage unique du faisceau laser au
travers de la cellule (voir
S. Knappe, MEMS atomic clocks, Book chapter in Comprehensive Microsystems, vol. 3,
p. 571 (2008), Ed. Elsevier), d'autres tirent profit de cellules à gaz comportant des miroirs à l'intérieur de
la cellule ou encore permettant un double passage du faisceau laser au travers de
la cellule (voir documents
US7064835 et
EP0550240). Les arrangements avec double passage de la lumière au travers de la cellule ont
l'avantage de doubler la longueur optique effective de la cellule et donc d'améliorer
les performances de l'horloge atomique (en termes de consommation électrique et/ou
de stabilité de fréquence). Néanmoins, ces arrangements double passage n'ont pas été
implémentés pour des raisons d'instabilité du dispositif et en particulier à cause
de perturbations du laser provoquées par la lumière rétro-réfléchie par les miroirs
sur le laser.
[0004] Les documents
US7064835 (Symmetricom),
US5340986 (Wong) et
US2009/128820 (Seiko, fig. 6) décrivent l'utilisation d'un élément séparateur afin de diriger le
faisceau réfléchi vers le photodétecteur. La lumière émise par le laser est polarisée
linéairement, convertie en polarisation circulaire par une lame quart-d'onde avant
passage dans la cellule, réflexion sur le miroir, deuxième passage dans la cellule,
et détection sur un photodétecteur.
[0005] Les configurations décrites ci-dessus présentent des inconvénients pour réaliser
un oscillateur CPT. En effet, un détecteur peut être placé avant le passage de la
lumière dans la cellule et un autre après le double passage dans la cellule, mais
aucun photodétecteur ne peut être positionné après un seul passage de la lumière dans
la cellule. Ce détecteur additionnel permet d'obtenir un signal supplémentaire à celui
du détecteur placé après le double passage. Ce signal supplémentaire est utile pour
mesurer et contrôler des paramètres de l'horloge tels que la température de la cellule
ou la fréquence de la source laser par exemple. De plus, les configurations décrites
ci-dessus sont peu applicables dans une configuration d'un oscillateur Raman du fait
que l'asservissement de la fréquence de la source laser est effectué par le même détecteur
assurant la détection du faisceau laser de retour de la cellule.
Brève description de l'invention
[0006] La présente invention vise donc à proposer un dispositif pour horloge atomique permettant
un double passage dans la cellule et qui permet un asservissement aisé de la fréquence
laser, tant pour un oscillateur CPT que pour un oscillateur Raman.
[0007] Ce but est atteint par un dispositif pour horloge atomique comprenant une source
laser générant un faisceau laser, une lame quart d'onde modifiant la polarisation
linéaire du faisceau laser en une polarisation circulaire et inversement, une cellule
à gaz placée sur le faisceau laser de polarisation circulaire, un miroir renvoyant
le faisceau laser vers la cellule à gaz, un premier photodétecteur, ainsi que des
moyens pour empêcher le faisceau réfléchi d'atteindre la source laser,
caractérisé en ce qu'il comprend un second photodétecteur, placé derrière le miroir, ledit miroir étant semi-transparent
et laissant passer une partie du faisceau laser, ledit second photodétecteur servant
à l'asservissement en fréquence optique du laser et/ou à l'asservissement de la température
de la cellule.
Brève description des figures
[0008] L'invention sera mieux comprise grâce à la description détaillée qui va suivre en
se référant aux dessins annexés dans lesquels :
Figure 1(a): Schéma de principe de l'oscillateur CPT
Figure 1(b): Schéma de principe de l'oscillateur Raman
Figure 2: Premier mode de réalisation à double passage avec filtre polarisant
Figure 3: Second mode de réalisation à double passage avec cube polarisant
Figure 4: Troisième mode de réalisation à double passage avec miroir oblique
Figure 5: Présentation schématique éclatée du dispositif de l'invention basé sur le
second mode de réalisation à double passage et une géométrie à angle droit
Figure 6: Présentation schématique selon le premier mode de réalisation à double passage
de la conception du dispositif de l'invention basé sur le concept de l'horloge atomique
CPT avec géométrie à angle droit
Figure 7: Présentation schématique éclaté du dispositif de l'invention basé sur le
second mode de réalisation à double passage et avec une géométrie droite
Figure 8a et 8b: Présentation schématique selon le premier mode de réalisation à double
passage de la conception du dispositif de l'invention à géométrie droite pour l'horloge
atomique CPT (8a) et l'oscillateur Raman (8b)
Figure 9: Présentation schématique selon le premier mode de réalisation à double passage
de la conception du dispositif de l'invention basé sur le concept de l'oscillateur
Raman avec géométrie à angle droit
Figure 10: Présentation schématique selon le troisième mode de réalisation à double
passage de la conception du dispositif de l'invention basé sur le concept de l'horloge
atomique CPT sans cube séparateur placé entre la source laser et la cellule
Figures 11: Présentation schématique selon le troisième mode de réalisation à double
passage de la conception du dispositif de l'invention basé sur le concept de l'oscillateur
Raman sans cube séparateur placé entre la source laser et la cellule
Description détaillée
[0009] La figure la illustre le schéma de principe de l'horloge atomique CPT comprenant
une diode laser
102, une lame □/4 (ou lame quart d'onde)
105, une cellule à gaz (atomique)
106, un champ magnétique B optionnel, un premier photodétecteur
108, une électronique de contrôle (A) et un oscillateur micro-onde (C). Le faisceau laser
ayant traversé la cellule à gaz
106 est capté par le premier photodétecteur
108 et est utilisé par l'électronique de contrôle pour stabiliser la fréquence du laser
(B) et la fréquence de l'oscillateur microonde (C). Un diviseur microonde (÷) permet
de générer la fréquence de référence demandée par l'utilisateur final du dispositif.
[0010] La figure 1b illustre le schéma de principe d'un oscillateur Raman en boucle fermée
comprenant une diode laser
102, une lame □/4 (ou lame quart d'onde)
105, une cellule à gaz (atomique)
106, un champ magnétique B optionnel, un premier photodétecteur
108, un diviseur de fréquence microonde (÷), et un amplificateur radiofréquence (RF) (D).
Le faisceau laser émis par la diode laser
102 subit dans la cellule à gaz
106 une interaction lumière-atome qui génère un faisceau complémentaire appelé faisceau
Raman. Les deux faisceaux de lumière sont captés par le premier photodétecteur
108 et le battement de fréquences de ces deux faisceaux est amplifié (D) et utilisé comme
rétroaction sur le laser pour fermer la boucle microonde de l'oscillateur Raman.
[0011] Les figures 2, 3 et 4 illustrent 3 modes de réalisation différents permettant de
réaliser simultanément le double passage dans la cellule à gaz et l'asservissement
de fréquence ainsi que la protection de la source laser envers les réflexions. Le
point commun de ces différents modes de réalisation est la présence d'un miroir semi-transparent
107 qui laisse passer une partie du faisceau laser ayant traversé la cellule à gaz
afin d'atteindre un photodétecteur 109 servant à l'asservissement en fréquence optique
du laser et/ou à l'asservissement de la température de la cellule.
[0012] Ces trois modes de réalisations différent dans le moyen utilisé pour diriger le faisceau
vers la cellule et les photodétecteurs, et dans le moyen utilisé pour empêcher le
faisceau réfléchi par le miroir de venir perturber la source laser.
[0013] La figure 2 illustre le premier mode de réalisation de l'invention. La source laser
102 produit un faisceau laser polarisé linéairement et qui est dirigée vers le polariseur
103, dont l'axe de transmission est orienté de manière à laisser passer le faisceau laser,
puis vers le séparateur
101 dont le pourcentage de séparation est prédéfini. Une partie du faisceau est ainsi
transmise vers le photodétecteur optionnel
108b. Le séparateur réfléchi l'autre partie du faisceau vers une lame quart d'onde
105. La polarisation linéaire est notée « P » pour la partie parallèle à l'axe de transmission
du polariseur (partie transmise) et « S » pour la partie perpendiculaire à l'axe de
transmission du polariseur (partie absorbée par le polariseur). Dans les figures,
la partie « P » est symbolisée par des cercles pleins et la partie « S » par des traits.
Le rôle de la lame
105 est de changer la polarisation linéaire du faisceau laser en une polarisation circulaire
et cette lame est orientée par rapport au polariseur de façon à générer une polarisation
circulaire. En effet, l'interaction entre la lumière et les atomes de la cellule à
gaz
106 est optimale lorsqu'elle est réalisée avec un faisceau de polarisation circulaire.
Une partie du faisceau sortant de la cellule à gaz
106 est ensuite réfléchi par un miroir
107, ce qui inverse le sens de sa polarisation circulaire, et traverse ainsi une seconde
fois la cellule à gaz
106. En sortant de la cellule à gaz
106, le faisceau atteint la lame quart d'onde
105. Selon le pourcentage de séparation prédéfini du séparateur
101, ce faisceau est ensuite en partie transmis et atteint le photodétecteur
108a. Une autre partie de ce faisceau est déviée par le séparateur
101 et est fortement atténuée par le polariseur
103 car sa polarisation est perpendiculaire à celle de l'axe de transmission du polariseur
103, la source laser
102 étant ainsi protégée des rétros-réflexions. Une faible partie du faisceau ayant traversé
la cellule à gaz
106 est transmise par le miroir
107 et captée par le photodétecteur
109.
[0014] La figure 3 illustre le second mode de réalisation de l'invention. Il diffère du
premier mode par l'utilisation d'un séparateur
101 qui réfléchit le faisceau selon une première polarisation et laisse passer le faisceau
selon une seconde polarisation. Ainsi le faisceau sortant de la source laser
102 est séparé selon sa polarisation et le même principe s'applique au faisceau réfléchi.
Il n'est ainsi pas nécessaire de placer un polariseur entre le séparateur
101 et la source laser du fait que le faisceau réfléchi est entièrement transmis vers
le photodétecteur
108a. La polarisation linéaire est notée « P » pour la partie parallèle à l'axe de polarisation
du séparateur (partie transmise dans la configuration à angle droit de la figure 3)
et « S » pour la partie perpendiculaire à l'axe de polarisation du séparateur (partie
déviée à 90°). Dans la figure 3, la partie « P » est symbolisée par des traits et
la partie « S » par des cercles pleins. Une faible partie du faisceau ayant traversé
la cellule à gaz
106 est transmise par le miroir
107 et captée par le photodétecteur
109.
[0015] La figure 4 illustre le troisième mode de réalisation de l'invention. Sur cette figure,
la déviation du faisceau laser est assurée par le miroir semi-transparent
107 qui est disposé selon un angle non perpendiculaire par rapport à l'axe du faisceau
laser. Ainsi le faisceau réfléchi n'atteint pas la source laser
102 mais est dirigé directement sur le photodétecteur
108a. Dans le cas de l'oscillateur Raman, il est avantageux que le miroir
107 soit de forme concave, la forme concave étant destinée à focaliser le faisceau de
lumière réfléchi sur le photodétecteur
(108a). Une faible partie du faisceau ayant traversé la cellule à gaz
106 est transmise par le miroir
107 et captée par le photodétecteur
109. Cette forme concave du miroir peut être réalisée sur les modes des figures 2 et 3
apportant les avantages décrits ci-dessus.
[0016] Un exemple de réalisation plus complet correspondant au deuxième mode de réalisation
est illustré à la figure 5. Le séparateur
101 est réalisé sous la forme d'un cube à sélection de polarisation (polarizing beam
splitter cube, PBSC). Ce cube permet d'implémenter une double traversée de la cellule
à gaz
106 qui multiplie par deux l'interaction entre la lumière du laser et le milieu atomique.
On obtient un meilleur signal atomique et ainsi une meilleure stabilité de la fréquence
de l'horloge atomique.
[0017] Sur la figure 5, l'ensemble optique est basé sur un cube séparateur miniature
101 dont les côtés sont de préférence inférieurs ou égaux à 1 mm, le cube
101 faisant office de séparateur. Selon un mode standard, le volume du cube est de typiquement
1 mm
3. Le faisceau de lumière de la diode laser
102 arrive sur l'un des côtés du cube
101. Selon un mode de réalisation, la diode laser est de type semi-conducteur à cavité
verticale et à émission de surface (VCSEL) émettant un faisceau divergeant de lumière
à 795 nm. Dans d'autres modes de réalisation, d'autres types de diodes laser ayant
des longueurs d'ondes variant typiquement de 780 nm à 894 nm peuvent être utilisés
pour une cellule à gaz contenant du Rubidium ou du Césium. Ce choix est dicté par
la composition atomique de la cellule à gaz. Selon un mode de réalisation, une lentille
de collimation peut être ajoutée devant la diode laser pour produire un faisceau laser
non-divergeant.
[0018] Selon un mode standard, la lumière produite
112 par le laser
102 a une polarisation linéaire et est atténuée par un filtre neutre absorbant
104a. Un type différent de filtre peut être utilisé dans d'autres modes de réalisation.
La présence de ce filtre n'est pas nécessaire à l'invention. Une lame demi-onde
104b peut être utilisée pour modifier l'angle de la polarisation linéaire de la source
laser. En combinaison avec le cube miniature
101, la lame demi-onde
104b joue le rôle d'un atténuateur variable. Dans d'autres modes de réalisation, l'utilisation
de la lame demi-onde
104b peut être omise et le rapport d'intensité lumineuse entre les faisceaux transmis
et réfléchi par le cube
101 est ajusté par une orientation appropriée de l'axe de polarisation linéaire de la
lumière émise par le laser par rapport au cube séparateur. Une lame quart d'onde
105 est placée en sortie de cube contre la face d'où sort le faisceau laser dévié par
le séparateur
101, soit à angle droit du faisceau incident au cube. L'axe rapide de la lame quart d'onde
105 est orienté de telle sorte que la polarisation linéaire incidente
113 est modifiée vers une polarisation circulaire
114 selon un premier sens de rotation. Dans d'autres modes de réalisation, la lame quart
d'onde 105 est orientée de telle sorte que la polarisation linéaire incidente
113 est modifiée vers une polarisation circulaire selon un sens de rotation inverse au
premier. Le rayon laser de polarisation circulaire
114 traverse la cellule à gaz
106 et parvient sur le miroir
107. Ce dernier ne renvoie le rayon que partiellement et une partie du rayon traverse
le miroir
107 pour se diriger vers le photodétecteur
109. Selon un mode standard, la cellule à gaz est réalisée en verre-silicium-verre par
des techniques MEMS (microsystème électromécanique) avec un volume intérieur de typiquement
1 mm
3 et remplie avec un milieu absorbant de type vapeur atomique de métal alcalin (Rubidium
ou Césium), et un mélange de gaz tampon. Selon un mode standard, la cellule à gaz
est remplie avec du Rubidium-87 et un mélange d'azote et d'argon comme gaz tampon.
Dans d'autres formes de réalisations, d'autres types de cellules peuvent être remplies
avec des gaz tampons différents. Selon un mode particulier, une cellule miniature
cylindrique peut être utilisée. Selon un autre mode particulier, la cellule à gaz
peut être intégrée dans le PBSC
101. La cellule
106 peut être remplie avec d'autres types de vapeur métallique alcaline (rubidium-85,
rubidium naturel, césium-133 par exemple) et d'autres types de gaz tampon (Xe, Ne
par exemple).
[0019] La figure 6 illustre la conception d'un dispositif particulièrement adapté pour l'horloge
CPT selon le premier mode de réalisation. L'enseignement de ce mode de réalisation
peut être adapté à la réalisation d'autres horloges atomiques que celle basée sur
le schéma de l'oscillateur Raman (figure 1b). Selon un mode de réalisation standard
(géométrie à angle droit), le pourcentage de séparation du séparateur
101 est prédéfini de manière à avoir une transmission majoritaire et une réflexion minoritaire
d'environ 90% et 10% (+/- 10%) respectivement.
[0020] Après son interaction avec les atomes de la vapeur de métal alcalin, le faisceau
de lumière
114 polarisé circulairement est majoritairement réfléchi par un miroir
107. Dans un mode de réalisation CPT standard, la fenêtre de sortie de la cellule à gaz
106 est recouverte de métal (argent ou or, par exemple) pour jouer le rôle de réflecteur.
Dans un autre mode de réalisation, le revêtement de la fenêtre de sortie de la cellule
à gaz
106 peut être un miroir diélectrique. La transmission du réflecteur
107 est choisie de manière à ce qu'une faible partie de la lumière soit transmise vers
le photodétecteur
109. La lumière rétro-réfléchie
115 passe à travers et interagit une seconde fois avec le milieu atomique (double passage).
En sortie de cellule, le faisceau traverse la lame quart d'onde
105 qui transforme sa polarisation circulaire en polarisation linéaire
116, perpendiculaire à l'axe de transmission du polariseur
103, et est majoritairement transmis par le cube séparateur miniature
101. Ce faisceau de lumière transmis
117 atteint le photodétecteur
108a qui enregistre le spectre d'absorption et plus spécifiquement la diminution d'absorption
due au processus de piégeage cohérent de population (CPT). Dans un mode de réalisation
CPT standard, le photodétecteur
108a est un photodétecteur de type silicium. Dans d'autres modes de réalisation CPT, différents
types de photodétecteurs peuvent être utilisés. La partie minoritaire
119 du faisceau
116 dévié par le séparateur
101 est atténuée par le polariseur
103 et ne perturbe ainsi pas le laser. Le second photodétecteur
108b enregistre le faisceau de lumière
118 transmis initialement par le cube séparateur miniature
101. De cette manière, la puissance de sortie de la diode laser
102 peut être mesurée et réglée par une boucle d'asservissement dédiée. Les diaphragmes
110 et
111 sont utilisés pour éviter qu'une lumière indésirable n'atteigne les photodétecteurs
si la taille du faisceau laser est supérieure aux dimensions des faces du cube séparateur
miniature
101. La lumière enregistrée par le photodétecteur
109 situé après le miroir
107 peut être utilisée pour différents types d'asservissement tels que fréquence du laser
ou température de la cellule.
[0021] La figure 7 illustre une conception à double passage optique basée sur le deuxième
mode de réalisation, avec une géométrie droite
200 (le codage numérique commence à
200 pour la conception
200) qui est très similaire à la conception à angle droit et double passage
100 (voir Figure 5). La différence principale comparée à la conception
100 réside dans la position de l'entité « cellule à gaz
206, lame quart d'onde
205, miroir semi-transparent
207 et photodétecteur
209 » et du photodétecteur
208b. Dans le modèle
200 de la figure 7, la cellule à gaz
206 est placée au dessus du PBSC
201 et est donc située vis-à-vis du laser
202. De cette manière, le faisceau de lumière de polarisation P
213 transmis par le PBSC puis modifié en faisceau de polarisation circulaire par la lame
quart d'onde
205 interagit avec le milieu atomique., Le faisceau de lumière de polarisation S
217 est réfléchi par le PBSC
201 et le photodétecteur
208b placé à angle droit est utilisé pour la mesure de la puissance laser. A part ces
différences, le principe de fonctionnement de la conception
200 est le même que pour le modèle
100.
[0022] Sur la figure 8a et selon un mode de réalisation CPT à géométrie droite selon le
premier mode de réalisation, le pourcentage de séparation du cube séparateur est prédéfini
de manière inverse à celle décrite précédemment (boîtier à angle droit de la figure
6), à savoir une transmission minoritaire et une réflexion majoritaire d'environ 10%
et 90% respectivement (+/- 10%). La conception à double passage et géométrie droite
ainsi obtenue
200 (le codage numérique commence à
200 pour la conception
200) est très similaire à la conception à angle droit et double passage
100 (voir Figure 6). Le rôle du séparateur
201 est ainsi inversé afin que la partie minoritaire du faisceau provenant de la diode
laser
202 soit transmise plutôt que déviée. Pour sa part, le faisceau rétro-réfléchi
216 est alors majoritairement dévié vers le photodétecteur
208a. La différence principale dans l'arrangement des différents éléments comparée à la
conception
100 réside dans la position de l'entité « cellule à gaz
206, lame quart d'onde
205, miroir semi-transparent
207 et photodétecteur
209 ». Dans le modèle
200 de la figure 8a, l'entité cellule à gaz est placée au dessus du cube séparateur
201 et est donc située vis-à-vis du laser
202. Le photodétecteur
208b est placé à angle droit, où le faisceau de lumière émis par le laser
202 est réfléchi par le cube séparateur
201 et est utilisé pour la mesure de la puissance laser. A part ces différences, le principe
de fonctionnement de la conception
200 est le même que pour le modèle
100.
[0023] La figure 8b illustre la représentation schématique du boîtier à géométrie droite
200 à double passage du mode de réalisation de l'oscillateur Raman selon le premier mode
de réalisation. Toutes les références numériques correspondent au modèle
100 du mode de réalisation Raman et commencent par "
2" au lieu de
"1". Dans le cas de l'oscillateur Raman, le pourcentage de séparation du cube séparateur
est prédéfini de manière inverse à celle décrite ci-dessus (horloge atomique CPT de
la figure 8a), à savoir une réflexion minoritaire et une transmission majoritaire
d'environ 2% et 98% respectivement (+/- 2%).
[0024] La figure 9 illustre un dispositif particulièrement adapté pour un oscillateur Raman
selon le premier mode de réalisation et géométrie à angle droit. Le pourcentage de
séparation du séparateur
101 est prédéfini de manière à avoir une transmission minoritaire et une réflexion majoritaire
d'environ 2% et 98% respectivement (+/- 2%). Après son interaction avec les atomes
de la vapeur de métal alcalin, le faisceau de lumière incident
114a et le faisceau de lumière généré par la diffusion Raman stimulée (appelé faisceau
Raman)
114b sont réfléchis par un miroir
107. Dans un mode de réalisation Raman standard, le miroir
107 est revêtu d'argent, il est incliné (typiquement de 2 à 20 degrés) et/ou excentré
par rapport à son axe de symétrie et l'axe défini par le faisceau laser incident et
est concave avec une longueur focale choisie pour focaliser les faisceaux de lumière
rétro-réfléchis
115 (faisceaux incident et Raman) sur le photodétecteur
108a. Le miroir
107 a une transmission typique de quelques pourcents. Ces pourcents de lumière transmise
atteignant la surface du photodétecteur
109 sont utilisés pour mesurer le spectre d'absorption et pour stabiliser la fréquence
optique du laser. Dans une réalisation Raman différente, la fenêtre de sortie de la
cellule à gaz
106 est concave, revêtue d'argent (ou d'un autre métal, comme par exemple l'or) et joue
le rôle de réflecteur. Dans d'autres réalisations, le revêtement de la fenêtre de
sortie du miroir peut être fait de couches diélectriques.
[0025] Les faisceaux de lumière rétro-réfléchis
115 (incident et Raman) passent à travers et interagissent une seconde fois avec le milieu
atomique (double passage). La lame quart d'onde
105 transforme ces faisceaux de lumière polarisés circulairement en faisceaux de lumière
de polarisation linéaire
116. Ces faisceaux de lumière sont majoritairement déviés
119 (incident et Raman) et atteignent le premier photodétecteur
108a qui enregistre le battement de fréquences entre le faisceau incident et le faisceau
Raman. Dans un mode de réalisation Raman standard, le premier photodétecteur
108a est un photodétecteur de type semi-conducteur à grande vitesse (silicium ou arséniure
de gallium) qui est positionné au foyer du miroir concave
107. Dans d'autres modes de réalisation Raman, différents types de photodétecteurs à grande
vitesse peuvent être utilisés. Le second photodétecteur
108b enregistre la lumière
118 provenant directement du laser
102 et transmise initialement par le cube séparateur miniature
101. De cette manière, la puissance de sortie de la diode laser
102 peut être mesurée et réglée par une boucle d'asservissement dédiée. En option, le
photodétecteur
121 enregistre le faisceau rétro-réfléchi
117 transmis par le séparateur
101. Les diaphragmes
110 et
111 sont utilisés pour éviter qu'une lumière indésirable n'atteigne les photodétecteurs
si leurs dimensions sont supérieures à celles du cube séparateur miniature
101.
[0026] Les figures 10 et 11 illustrent le troisième mode de réalisation pour l'horloge atomique
CPT et l'oscillateur Raman, respectivement, et qui n'est pas basé sur un cube séparateur,
mais sur une simple géométrie à double passage. La lumière émise par la source laser
est polarisée linéairement, convertie en polarisation circulaire par une lame quart
d'onde
105 avant passage dans la cellule, réflexion sur le miroir, deuxième passage dans la
cellule, et détection sur un photodétecteur
108a. Le miroir
107 est semi-transparent, avec un deuxième photodétecteur
109 placé derrière le miroir.
[0027] C'est l'utilisation du miroir semi-transparent
107 qui permet la détection de lumière ayant interagi avec les atomes de la cellule par
le photodétecteur
109. Cette détection par un deuxième photodétecteur est particulièrement favorable dans
le cas d'une utilisation du dispositif basée sur un oscillateur Raman. Dans le cas
d'un oscillateur Raman, le photodétecteur
108a a une bande passante très étroite et centrée autour de la fréquence de résonance
des atomes afin de maximiser son efficacité de détection du signal. La fréquence de
résonance atomique élevée (typiquement >1GHz) a pour conséquence d'avoir un photodétecteur
de petit taille. Ce cahier des charges n'est pas compatible avec une détection du
signal ayant interagi avec les atomes de la cellule pour ajuster la fréquence optique
du laser sur le pic de résonance, ou pour ajuster la température de la cellule. Dans
ce cas-là, une fréquence de coupure basse (typiquement < 100kHz), voire un fonctionnement
DC, sont indiqués. Il est donc préférable de disposer de deux détecteurs, l'un servant
à la détection du signal d'horloge, l'autre à l'asservissement en fréquence optique
du laser et/ou à l'asservissement de la température de la cellule. Le moyen idéal
de réaliser cette deuxième détection d'un signal ayant interagi avec les atomes de
la cellule est d'utiliser un miroir semi-transparent pour la réflexion et de placer
derrière ce miroir un photodétecteur
109.
[0028] Pour l'oscillateur Raman, il est également avantageux que le miroir
107 soit de forme concave comme à la figure 11, la forme concave étant destinée à focaliser
le faisceau de lumière réfléchi sur le photodétecteur
108a.
[0029] Cet arrangement est également intéressant pour une horloge basée sur un principe
CPT, car le photodétecteur situé derrière le miroir semi-transparent peut servir à
des fins de stabilisation de la température de la cellule contenant les atomes ou
de la fréquence de la source laser.
[0030] Pour éviter que les faisceaux rétro-réfléchis par le miroir ne perturbent la source
laser
102, il est aussi avantageux de placer un polariseur
103 devant la source laser
102 et avec un axe de transmission parallèle à la polarisation du faisceau émis par la
source laser
102.
[0031] En option, on peut également utiliser les éléments suivantes :
- un filtre neutre 104 placé entre la source laser 102 et la lame quart d'onde 105 afin d'ajuster la puissance du faisceau laser
- un filtre réflectif incliné 104 placé entre la source laser 102 et la lame quart d'onde 105 afin de réfléchir une partie du faisceau laser et d'ajuster sa puissance
- un troisième photodétecteur 108b placé de manière à enregistrer la lumière réfléchie par le filtre réflectif incliné
104 pour l'asservissement de la puissance optique du laser 102
1. Vorrichtung für eine Atomuhr mit einer einen Laserstrahl erzeugenden Laserquelle (102),
mit einer λ/4-Platte (105), die die lineare Polarisation des Laserstrahles in eine
zirkulare Polarisation und umgekehrt ändert, mit einer Gaszelle (106), die von dem
Laserstrahl mit zirkularer Polarisation passiert ist, mit einem Spiegel (107), der
den Laserstrahl zu der Gaszelle lenkt, und mit einem ersten Photodetektor (108a) sowie
mit Mitteln (103, 101, 107) zum Verhindern des Beaufschlagens der Laserquelle (102)
durch den reflektierten Strahl, dadurch gekennzeichnet, dass sie über einen zweiten Photodetektor (109) verfügt, der hinter dem Spiegel (107)
angeordnet ist, wobei der Spiegel halbdurchlässig ist und einen Teil des Laserstrahles
durchlässt und wobei der zweite Photodetektor (109) zum Beeinflussen der optischen
Frequenz des Lasers und/oder zum Beeinflussen der Temperatur der Zelle (106) dient.
2. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Mittel zum Verhindern des Beaufschlagens der Laserquelle (102) durch den reflektierten
Strahl über einen Strahlteiler (101) verfügen, der zwischen der Laserquelle (102)
sowie dem Spiegel (107) angeordnet ist und der gemäß einem vorbestimmten Anteil ein
Ablenken sowie ein Durchlassen eines Teiles des Laserstrahles gestattet, und einen
Polarisator (103) aufweisen, der zwischen dem Austritt des Laserstrahles und dem Strahlteiler
angeordnet ist, um die Laserquelle vor Rückreflexionen zu schützen, die von den die
Vorrichtung bildenden verschiedenen optischen Elementen stammen.
3. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Mittel zum Verhindern des Beaufschlagens der Laserquelle (102) durch den reflektierten
Strahl über einen Strahlteiler (101) verfügen, der zwischen der Laserquelle (102)
sowie dem Spiegel (107) angeordnet ist und der ein Ablenken sowie einen Durchlass
des Laserstrahles in Abhängigkeit der Polarisation des Strahles derart gestattet,
dass die Polarisation des Strahles, der aus der Laserquelle (102) über den Strahlteiler
(101) stammt und über die gleiche λ/4-Platte (105) einfällt, gemäß dem ersten Winkel
linear ist und durch die λ/4-Platte (105) in eine zirkulare Polarisation geändert
ist, und dass weiterhin die zirkulare Polarisation des durch den Spiegel (107) reflektierten
und die Gaszelle (106) zum zweiten Mal passierenden Strahls durch die gleiche λ/4-Platte
(105) in eine in Richtung des zweiten Winkels lineare Polarisation geändert ist, wobei
der Strahlteiler (101) den rückreflektierten Strahl in Richtung des ersten Photodetektors
(108a) lenkt.
4. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Mittel zum Verhindern des Beaufschlagens der Laserquelle (102) durch den reflektierten
Strahl über Mittel zum Neigen des Spiegels (107) entsprechend einem in Bezug auf die
Achse des Laserstrahles nicht rechtwinkligen Winkels aufweisen, so dass der reflektierte
Strahl somit von der Achse des durch die Laserquelle abgegebenen Strahles abgelenkt
ist.
5. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass der Spiegel (107) von konkaver Gestalt ist, so dass der reflektierte Lichtstrahl
auf den ersten Photodetektor (108a) fokussiert ist.
6. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass der Spiegel (107) von konkaver Gestalt ist und dessen Symmetrieachse in Bezug auf
die des einfallenden Laserstrahles versetzt ist, um den reflektierten Lichtstrahl
auf den Photodetektor (108a) zu fokussieren und den reflektierten Strahl am Beaufschlagen
der Laserquelle (102) zu hindern.
7. Vorrichtung nach Anspruch 2 oder 3, dadurch gekennzeichnet, dass sie mit einem dritten Photodetektor (1 08b) ausgestattet ist, der nach dem Strahlteiler
(101) derart angeordnet ist, dass ein Teil des Laserstrahles den dritten Photodetektor
(108b) beaufschlagt, ohne die Gaszelle (106) passiert zu haben.
8. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 2, 3 oder 7, dadurch gekennzeichnet, dass sie weiterhin über eine Blende (110) verfügt, die zwischen dem Strahlteiler und der
Gaszelle (106) angeordnet ist, wobei die Blende die Strahlweite des Laserstrahles
verringert.
9. Vorrichtung nach einem der Ansprüche 2, 3, 7 oder 8, dadurch gekennzeichnet, dass sie mit einer zweiten Blende (111) ausgestattet ist, die zwischen dem Strahlteiler
(101) und der Gaszelle (106) angeordnet ist, wobei die Blende die Strahlweite des
Laserstrahles verringert.