[0001] La présente invention concerne le domaine des sangles pour harnacher les animaux
notamment les équidés, qui passent au niveau du ventre/sternum de l'animal. Une telle
sangle est généralement appelée sang:le sous-ventrière. L'invention concerne aussi
un harnachement comprenant cette sangle.
[0002] Une sangle sous-ventrière permet de harnacher un animal tel qu'un cheval en y fixant
par exemple une selle ou un bardage qui se met sur le cheval, derrière le garrot.
Elle peut aussi faire partie d'un harnachement appelé surfaix, qui est un dispositif
utilisé notamment pour faire travailler un cheval, pour la voltige ou encore pour
l'attelage.
[0003] Les sangles sous-ventrières existantes sont en général formées d'une bande (plate
et plus ou moins large) munie en chacune de ses extrémités d'une ou deux lanières,
appelés sanglons, qui sont pourvus de moyens d'attache. Ces derniers s'attachent sur
les contre-sangions de la partie supérieure du harnachement qui se positionne sur
le dos de l'animal. Les contre-sanglons sont des lanières munies de moyens d'attache
complémentaires à ceux des sanglons de la sangle sous-ventrière. Le plus souvent les
moyens d'attache des sanglons de la sous-ventrière sont des boucles et ceux des contre-sanglons
sont des trous faits dans les lanières ; l'inverse peut se rencontrer.
[0004] Le sanglage réalisé lors du harnachement de l'animal imprime des points de compression
sur le corps de l'animal, notamment au niveau du sternum et/ou en d'autres zones du
corps. Ceci peut donc créer une gêne voire des douleurs chez l'animal qui vont perturber
son comportement et ses performances.
[0005] Pour soulager l'animal et diminuer la pression exercée sur son corps, on a proposé
par exemple dans la demande de
brevet européenne EP 1 944 265 une sangle pour selle qui comprend une ceinture principale munie en sa partie centrale
d'un coussin d'air qui répartit la charge exercée.
[0006] Le but de la présente invention est de fournir un nouveau dispositif de sanglage
qui apporte du confort à l'animal et qui soit facile d'utilisation.
[0007] L'invention propose ainsi une sangle, passant au niveau de la partie ventrale d'un
animal, comprenant une bande munie de sanglons distincts et qui se croisent.
[0008] L'invention fournit une sangle sous-ventrière pour équidé comprenant une bande munie
en chacune de ses extrémités d'une paire de sanglons, chaque sanglon étant muni en
son extrémité libre d'un moyen d'attache, qui se
caractérise en ce que les sanglons de ladite paire de sanglons sont distincts et se croisent dans une zone
de croisement située entre l'extrémité de ladite bande et ledit moyen d'attache. Pour
chaque paire de sanglons, les sanglons sont totalement distincts l'un de l'autre.
Ils sont simplement maintenus croisés. Par exemple ils sont maintenus croisés dans
une boucle de type passant.
[0009] L'invention, du fait que les sanglons d'une paire de sanglons soient totalement distincts
l'un de l'autre, donc indépendants, et qu'ils se croisent à l'extrémité de la bande
ventrale pour aller s'attacher aux contre-sanglons du dispositif supérieur du harnachement
(comme une selle), permet de mieux répartir les efforts et donc la charge qui va s'exercer
sur le corps de l'animal. La pression exercée notamment sur la zone ventrale (y compris
le sternum) de l'animal est donc réduite.
[0010] On entend par « dispositif supérieur du harnachement » la partie du harnachement
qui se positionne au moins en partie sur le dos de l'animal, telle qu'une selle, pour
y être fixée grâce à la sangle sous-ventrière.
[0011] De préférence et avantageusement, l'invention a pour objet une sangle sous-ventrière
pour équidé comprenant une bande munie en chacune de ses extrémités d'une paire de
sanglons, chaque sanglon étant muni en son extrémité libre d'un moyen d'attache, qui
se caractérise en ce que ladite bande est formée d'au moins deux bandelettes longitudinales
disposées à l'intérieur de ladite bande, chaque bandelette se prolongeant en chacune
de ses extrémités par un sanglon, lesdites bandelettes étant enserrées de manière
indépendantes l'une de l'autre dans la bande, et que les sanglons de ladite paire
de sanglons se croisent dans une zone de croisement située entre l'extrémité de ladite
bande et leur dit moyen d'attache. Les sanglons d'une paire de sanglons donnée sont
totalement distincts l'un de l'autre.
[0012] Selon ce mode de réalisation avantageux de l'invention, du fait que les bandelettes,
auxquelles sont solidarisés les sanglons, puissent coulisser longitudinalement indépendamment
l'une de l'autre à l'intérieur de la bande, en synergie avec le fait que les sanglons
sont croisés pour s'attacher selon ce croisement aux contre-sanglons du dispositif
supérieur du harnachement, l'effet du croisement des sanglons est rendu ininterrompu
d'un côté à l'autre de la sangle, d'un contre-sanglon au contre-sanglon opposé. Le
dispositif supérieur du harnachement est bien stabilisé. L'invention permet de fournir
une sangle pour laquelle la charge qui va s'exercer sur le corps de l'animal est à
la fois bien répartie et diminuée.
[0013] Selon un mode préféré de l'invention, les bandelettes sont enserrées de manière indépendante
l'une de l'autre dans la bande grâce à une pièce centrale d'espacement des bandelettes,
qui s'étend sur la longueur de la bande, sur la face externe de la bande qui ne sera
pas en contact avec l'animal. Les deux bandelettes sont disposées ensemble dans une
enveloppe d'habillage, et ladite pièce d'espacement est fixée, par exemple cousue,
de manière à être positionnée entre les bandelettes, Les bandelettes ainsi espacées
peuvent former les bords longitudinaux de ladite sangle. Cette pièce centrale d'espacement
permet de séparer les bandelettes et de guider leur déplacement longitudinal à l'intérieur
de la bande.
[0014] De préférence selon l'invention, lesdites bandelettes sont espacées l'une de l'autre
de manière quasi-parallèie à l'intérieur de la dite bande. Aux extrémités de la bande,
les bandelettes peuvent être un peu moins parallèles pour amorcer le croisement des
sanglons qui leur sont rattachés. La pièce centrale d'espacement, a en ses extrémités,
une forme en ogive pour respecter un tel agencement.
[0015] Selon un mode particulier de l'invention, le sanglon est fixé à l'extrémité de la
bandelette longitudinale qu'il prolonge. La jonction bandelette-sanglon est réalisée
par exemple en cousant l'extrémité de la bandelette superposée à l'extrémité du sanglon
dépourvue d'attache.
[0016] De plus et avantageusement dans ce mode de réalisation, la sangle comporte une pièce
de compensation d'épaisseur disposée en interne entre les bandelettes, au niveau des
jonctions bandelette-sanglon. Une telle pièce permet de compenser la surépaisseur
crée par la jonction bandelette-sanglon. Cette pièce permet en plus de maintenir les
bandelettes espacées à l'extrémité de la bande et apporte aussi de la rigidité à l'extrémité
de la bande.
[0017] La sangle peut comporter en outre, une pièce de rigidification interne, apposée à
l'intérieur de l'enveloppe d'habillage sous chaque zone de jonction bandelette-sanglon,
pour rigidifier avantageusement l'extrémité de la bande.
[0018] Ces pièces de compensation d'épaisseur et de rigidification concourent à renforcer
la rigidité et la tenue de la bande en ses extrémités. Ceci évite que la bande vrille
ou se courbe dans cette zone soumise à des torsions induites par les sanglons, lorsque
la sangle est utilisée.
[0019] De préférence selon l'invention, les sanglons de ladite paire de sanglons en chacune
des extrémités de la bande sont maintenus croisés à l'intérieur d'un passant. Ce mode
de croisement a l'avantage d'être simple tout en étant efficace pour maintenir les
sanglons croisés tout en permettant un certain coulissement des bandelettes dans la
bande, dans le cas où la bande comporte des bandelettes.
[0020] Selon un mode alternatif de l'invention, la sangle est telle que les sanglons de
ladite paire de sanglons sont maintenus croisés par une patte de guidage formée d'un
double passant, chaque sanglon étant guidé en coulissement dans son passant.
[0021] Selon un cas particulier de l'invention, l'épaisseur de chaque sanglon dans sa partie
située dans la zone de croisement est inférieure à son épaisseur hors de cette partie.
De préférence elle est inférieure d'environ 50 %. Un tel amincissement du sanglon
dans la zone de croisement d'une part évite une surépaisseur dans cette zone, qui
pourrait créer un certain inconfort pour l'animal, et d'autre part permet un meilleur
contact et ajustement des sanglons lorsqu'ils se croisent.
[0022] Selon un cas particulier de l'invention, la bande de la sangle a une forme oblongue
qui facilite le croisement des sanglons. En particulier la bande est formée à partir
d'une enveloppe d'habillage dont la largeur en chacune de ses extrémités se réduit
graduellement par rapport au reste de la bande, notamment par rapport à la partie
centrale de la bande.
[0023] Avantageusement selon l'invention, les sanglons sont disposés de manière à être à
l'oblique, c'est-à-dire à former un angle avec le bord de la bande, pour faciliter
leur croisement. On peut créer une telle disposition par exemple en donnant une forme
biaisée à l'extrémité du sanglon qui est fixée à la bande, en particulier à une bandelette.
[0024] Selon un autre cas particulier de l'invention, quand la bande comporte des bandelettes
longitudinales, chaque bandelette se termine sous forme d'un sanglon, c'est-à-dire
que la bandelette se prolonge hors de bande et que cette extrémité prolongée est munie
d'un moyen d'attache pour former ce dit sanglon. La bandelette et le sanglon sont
faits d'une seule lanière.
[0025] Salon un cas particulier de l'invention, la sangle peut comporter une pièce protectrice,
sur la face interne (en contact avec la corps de l'animal) au niveau des sanglons,
le cas échéant jusqu'à y compris les moyens d'attache, une ouverture étant prévue
au niveau des sanglons pour les rendre accessibles. Un tel agencement permet de protéger
l'animal des douleurs occasionnées par le frottement des sanglons lorsqu'ils sont
fixés à la partie complémentaire du harnachement de l'animal, notamment dans le cas
d'une sangle de dressage.
[0026] La forme de la bande est adaptée à l'animal, au harnachement, auquel est destinée
la sangle, à la discipline pratiquée (trot, saut d'obstacles, voltige etc ..).
[0027] Les moyens d'attache des sanglons sont adaptés à la destination de la sangle selon
l'invention. Selon un cas possible, les moyens d'attache peuvent être par exemple
des boucles. A l'inverse selon un autre cas, ces moyens d'attache des sanglons sont
des trous (faits dans les lanières des sanglons) sur lesquels viendront se fixer les
boucles des contre-sanglons du dispositif de harnachement à y fixer. D'autres systèmes
d'attache peuvent convenir.
[0028] Selon un mode particulier de l'invention, la sangle est en outre équipée d'une bavette
de protection fixée à l'extérieur de la bande et en un point constituant le centre
de ladite bande. Contrairement aux sangles connues antérieurement, la bavette ne fait
pas partie intégrante de l'enveloppe d'habillage de la bande. Dans le cadre de la
présente invention, elle forme une pièce distincte, qui se fixe au centre de la bande,
sur la face externe de la bande, face qui n'est pas destinée à venir en contact direct
avec le ventre de l'animal. De plus ladite bavette peut être fixée par des lanières
sur la pièce centrale d'espacement. Ces lanières peuvent être en cuir, tissu ou en
un matériau élastique. La bavette se trouve ainsi fixée en une zone centrale de la
bande et elle n'est pas en contact direct avec le corps de l'animal. Ceci permet d'avoir
une bavette bien stabilisée et d'éviter des compressions sur le corps de l'animal,
notamment au niveau du sternum..
[0029] On utilise plus particulièrement une telle sangle équipée d'une bavette dans le cas
d'un harnachement pour saut d'obstacles.
[0030] La sangle selon l'invention peut comporter de plus une boucle d'enreinement, boucle
destinée à recevoir l'accroche d'une extrémité des guides, qui est située sur la face
externe de la bande de la sangle et au centre de ladite bande. Dans le cas où la sangle
comporte une bavette de protection, la boucle d'enreinement se situe entre ladite
bande et la bavette de protection, et également en un point extérieur à ladite bande
constituant le centre de ladite bande. De préférence une pièce en débord de la bande
peut être fixée au centre de ladite bande pour que la boucle d'enreinement se trouve
entre cette pièce en débord et la bavette. Cette pièce en débord protège mieux le
corps de l'animal.
[0031] L'invention concerne également un harnachement pour animal notamment un cheval, comportant
une sangle sous-ventrière conforme à celle décrite précédemment et un dispositif supérieur
de harnachement muni de contre-sanglons. Ce dispositif se positionne (au moins en
partie) sur la partie supérieure de l'animal, lesdits contre-sanglons s'attachant
aux sanglons de ladite sangle. En particulier un tel dispositif est une selle, un
bardage ou encore un harnais de surfaix.
[0032] Selon un cas particulier d'un tel harnachement, lesdits contre-sanglons, au moins
dans leur partie libre munie de moyen d'attache, dudit dispositif supérieur sont inclinés,
c'est-à-dire disposés à l'oblique, pour venir se positionner en prolongement des moyens
d'attache des sanglons de la sangle. Cette caractéristique permet d'une part de faciliter
l'attache des sanglons et aussi de diminuer encore plus les tensions qui s'appliquent
sur le corps de l'animal, du fait d'une encore meilleure répartition des efforts.
[0033] L'invention sera maintenant plus complètement décrite dans le cadre de caractéristiques
préférées et de leurs avantages, en faisant référence aux figures 1 à 7 dans lesquelles
:
- la figure 1 représente la face externe d'une sangle selon l'invention,
- la figure 2 représente une vue, en écorché de l'agencement des sanglons de la sangle
de la figure 1,
- la figure 3 représente un harnachement composé d'une selle et de la sangle sous-ventrière
de la figure 1,
- la figure 4 représente une variante d'un agencement du croisement des sanglons d'une
sangle selon l'invention,
- la figure 5 représente en perspective, vue depuis la face interne de la sangle, une
sangle équipée d'une bavette de protection selon l'invention,
- la figure 6 représente, vue depuis la face externe de la sangle, une.sangle équipée
d'une bavette de protection selon l'invention,
- la figure 7 représente une autre sangle selon l'invention,
[0034] La figure 1 représente une sangle sous-ventrière conforme à l'invention, plus particulièrement
destiné au harnachement d'un cheval. La figure 2 représente en écorché un détail de
la figure 1, qui montre l'agencement des sanglons avec les bandelettes, le passant
de croisement n'étant pas représenté.
[0035] La sangle sous-ventrière est formée d'une bande 1 incluant deux bandelette longitudinales
10 et 19, aux extrémités de laquelle se trouve une paire de sanglons 12, 13 et 14,
15. Les sanglons 12 et 13 sont totalement distincts l'un de l'autre, ils sont maintenus
croisés par un passant C1 et se terminent par des moyens d'attache, ici des boucles
16 et 17. De même à l'autre extrémité de la bande 1, les sanglons 14 et 15 sont totalement
distincts l'un de l'autre, ils sont maintenus croisés par un passant C2 et se terminent
par les boucles 18 et 19. La sangle comporte en outre une boucle d'enreinement 3,
destinée à recevoir une extrémité des guides, qui est disposée sur la face externe
de la bande 1, en un point constituant le centre de ladite bande.
[0036] Les bandelettes 10 et 11 sont enveloppées ensemble par une enveloppe d'habillage
100 tout en étant maintenues séparées par la pièce d'espacement centrale et longitudinale
2. Cette pièce d'espacement 2,est cousue sur la face externe, qui ne sera pas en contact
direct avec le corps de l'animal, de la bande 1. Les bandelettes 10, 11 se trouvent
alors fortement enserrées à l'intérieur de la bande 1 tout en les autorisant indépendamment
l'une de l'autre à un certain déplacement longitudinal dans la bande 1. Ce déplacement
possible des bandelettes dans l'enveloppe d'habillage, allié au croisement des sanglons
entre les extrémités de la bande et leurs attaches, permet de bien stabiliser le dispositif
supérieur du harnachement, comme une selle, tout en répartissant bien la charge qui
pourrait s'exercer sur le corps de l'animal. Les zones de compressions, notamment
au niveau du sternum de l'animal sont diminuées voire supprimées. De plus le croisement
des sanglons se faisant sur le côté de l'animal, l'animal ressent beaucoup moins de
compression et de tension sur son corps, d'autant que la point de croisement se situe
en hauteur et en appui sur la selle par exemple.
[0037] L'enveloppe d'habillage 100 peut être disposée d'une extrémité à l'autre de la bande
1 ainsi formée, et de manière continue d'une face à l'autre de la bande 1, ou formée
de plusieurs pièces aboutées ou se recouvrant partiellement.
[0038] Dans cet exemple, chaque sanglon est une courroie, dont l'extrémité sans attache
a été fixée par une couture sur l'extrémité de sa bandelette.
[0039] Les coutures 30 et .31 ont été faites à la jonction de la bandelette et du sanglons,
respectivement entre la bandelette 10 et le sanglon 12 d'une part et la bandelette
11 et le sanglon 13 d'autre part pour l'une des extrémités de la bande de la sangle.
De même à l'autre extrémité de la bande, les coutures 32 et 33 ont été réalisées à
la jonction respectivement de la bandelette 10 et du sanglon 14, et de la bandelette
11 et du sanglon 15.
[0040] Additionnellement une pièce de rigidification non visible sur les figures est fixée,
notamment par collage, à l'intérieur de l'enveloppe d'habillage 100 de la bande 1,
et sous une jonction bandelette-sanglon. Une telle pièce est apposée pour chacune
des jonctions, II y a donc deux pièces de rigidification à chaque extrémité de la
bande. Ces pièces concourent à rigidifier chaque extrémité de la bande pour éviter
que cette partie de la bande ne vrille quand la sangle est utilisée.
[0041] Comme visible sur la figure 2, de manière à compenser la surépaisseur crée par les
jonctions bandeleite-sanglon, une pièce de compensation d'épaisseur 20, par exemple
une pièce en cuir, est fixée par collage entre les zones de jonction bandelette-sanglon,
De plus ces pièces apportent aussi de la rigidité à chaque extrémité de la bande de
la sangle.
[0042] La figure 4 représente une variante du croisement des sanglons d'une sangle similaire
à celle de la figure 1. Dans cet exemple, les sanglons 12, 13 d'une paire de sanglons
se croisent dans une patte de guidage C4 formée d'un double passant. Chaque sanglon
de la paire de sanglons 12, 13 passe dans son propre passant respectivement C41 et
C40. Le double passant permet de guider chaque sanglon.
[0043] La figure 3 illustre un exemple de harnachement comportant une selle 60 usuelle fixée
sur le dos d'un cheval (vu de côté) avec la sangle sous-ventrière de la figure 1.
Les boucles d'attache 17 et 16 des sanglons 12 et 13 de la sangle arrivent en biais
pour s'attacher aux contre-sanglons respectivement 61 et 62 de la selle 60. Les contre-sanglons
61, 62 ont été disposés en biais sur la selle 60. de manière à se présenter en concordance,
c'est-à-dire en ligne, avec les boucles respectivement 17, 16, pour éviter encore
plus les torsions ou tensions lors du sanglage. La configuration d.es contre-sanglons
de la selle a été adaptée à la configuration croisée des sanglons de la sangle, pour
que les extrémités libres des sanglons se trouvent dans le prolongement des extrémités
libres des contre-sanglons.
[0044] Les figures 5 et 6 représentent une sangle sous-ventrière similaire à celle de la
figure 1 équipée d'une bavette de protection B.
[0045] La figure 5 représente en perspective, vue depuis la face interne de la sangle, la
sangle équipée d'une bavette de protection B selon l'invention.
[0046] La figure 6 représente, vue depuis la face externe de la sangle, la sangle équipée
d'une bavette de protection B et qui comporte en outre une pièce en débord 4 et un
mousqueton d'enreinement 3'.
[0047] La bavette de protection B est rapportée sur la face externe de la bande 1 de la
sangle, elle n'est pas en contact direct avec le corps de l'animal. Elle est fixée
par une attache en point constituant le centre de la bande 1. Elle est par ailleurs
fixée sur la pièce centrale d'espacement des bandelettes 2 de ladite bande 1 par des
lanières 51, 52. Les coutures 101 et 102 de la pièce d'espacement 2 sont visibles
sur la figure 5. La bavette B est donc totalement externe à la bande 1 de la sangle.
[0048] La partie la plus grande B2 de la bavette B constitue la partie arrière, l'arrière
étant défini par rapport à l'équidé qui portera la sangle. L'utilisation d'une sangle
avec bavette a principalement lieu dans le cas de sauts d'obstacles, la bavette protégeant
l'équidé des coups de sabots qu'il peut se donner quand il ramène ses jambes sous
lui lors des sauts.
[0049] La bavette de protection B ainsi disposée n'introduit pas de zones de compression
nouvelles sur le corps de l'animal. Elle respecte les avantages de La base de la sangle,
comprenant dans ce cas la bande avec ses bandelettes et des sanglons.
[0050] Par ailleurs comme montré sur la figure 6, la sangle peut comprendre une pièce en
débord 4 quand il y a un mousqueton d'enreinement 3' pour protéger l'animal du mousqueton.
La pièce en débord 4 est fixée au centre de la bande 1. Le mousqueton d'enreinement
3' est fixé aussi au centre de la bande 1, dans la pièce d'espacement 2, et de manière
à être entre la pièce en débord 4 et la bavette B.
[0051] La figure 7 représente un autre exemple de sangle sous-ventrière selon l'invention,
de conception simple. La sangle sous-ventrière se compose d'une bande 1 formée par
une simple large lanière pourvue d'un habillage 70 à l'extrémité 71 de laquelle se
trouve la paire de sanglons 72, 73, de forme droite. Lesdits sanglons sont totalement
distincts l'un de l'autre. Ils sont fixés à l'oblique à l'extrémité de la bande de
manière à ce qu'ils se croisent et soient maintenus croisés indépendamment l'un de
l'autre dans le passant C7. Ces sanglons sont munis chacun en leur extrémité libre,
d'une boucle d'attache, respectivement 77, 76. Symétriquement, en son autre extrémité
71', se trouve la paire de sanglons 74, 75, de forme droite, qui sont maintenus croisés
ensemble, tout en étant indépendants l'un de l'autre, dans le passant C8. Chacun des
sanglons 74, 75 est muni en son extrémité libre, d'une boucle d'attache, respectivement
78, 79. Du fait de leur forme droite, ces sanglons se croisent simplement, et leurs
boucles d'attache respectives arrivent en biais pour s'attacher aux contre-sanglons
du dispositif supérieur du harnachement. Dans cette forme simple de la sangle'selon
l'invention, du fait que les sanglons d'une paire de sanglons soient totalement distincts
l'un de l'autre, donc indépendants, et qu'ils se croisent à l'extrémité de la bande
ventrale pour aller s'attacher aux conte-sanglons du dispositif supérieur du harnachement
(comme une selle), permet déjà de mieux répartir les efforts lorsque la sangle est
utilisé et donc la charge qui va s'exercer sur le corps de l'animal. Dans le cas d'un
sanglage circulaire avec une sangle déjà connue, dont les sanglons ne vont pas s'attacher
croisés sur les contre-sanglons, il est nécessaire de serrer fort la sangle pour éviter
tout cisaillement de la selle par exemple. Dans le cas de l'invention, la selle sera
bien stabilisée et le serrage sera donc moins fort. De plus le fait que les sanglons
appariés soient totalement distincts, augmente cette efficacité. La pression exercée
notamment sur la zone ventrale (y compris le sternum) de l'animal est donc réduite.
[0052] La sangle selon l'invention peut être déclinée en plusieurs versions selon la destination
du harnachement avec lequel elle sera utilisée. Un tel harnachement peut être destiné
au dressage, au trot, à l'attelage, au saut d'obstacles, à la voltige ou autre discipline.
[0053] La sangle peut être en un matériau adapté et bien toléré par le cheval tel que le
cuir, la peau de mouton, ou une matière synthétique telle qu'un polyamide, un polyester
ou encore le PVC. La sangle, notamment les sanglons peuvent être en polyamide ou en
polyester recouvert de polyuréthane, un tel matériau est connu sous le nom commercial
« biothane ». La longueur de la sangle sera adaptée à la taille de l'animal et sa
largeur sera aussi adaptée à l'animal et notamment adaptée pour donner du confort
lorsque l'animal la porte.
[0054] Les sangles selon l'invention qui viennent d'être décrites peuvent recevoir un dispositif
supérieur de harnachement tel qu'une selle ou sellette, un bardage ou un harnais de
surfaix (qui peut être de tout type notamment d'attelage ou de voltige) et cela sans
comprimer le corps de l'animal, notamment au niveau du sternum, mais en répartissant
la force de sanglage grâce au croisement des sanglons. Les sanglons peuvent bouger
indépendamment l'un de l'autre et de ce fait répartir les forces qui s'exercent sur
le harnachement.
[0055] Cet effet est d'autant amélioré quand la bande comporte des bandelettes comme décrit,
car on constate une synergie avec le fait que les bandelettes auxquels sont solidarisées
les sanglons puissent coulisser longitudinalement dans l'enveloppe d'habillage.
[0056] La description qui précède explique clairement comment l'invention permet d'atteindre
les objectifs qu'elle s'est fixés. En particulier elle permet d'avoir une sangle sous-ventrière
d'un harnachement permettant d'améliorer le confort de l'animal qui porte le harnachement.
Elle peut le cas échéant être facilement adaptée à un dispositif de harnachement déjà
existant.
[0057] Il ressort néanmoins de ce qui précède que l'invention n'est pas limitée aux modes
de mise en oeuvre qui ont été spécifiquement décrits et représentés sur les figures
et qu'elle s'étend au contraire à toute variante passant par le biais de moyens équivalents.
En particulier l'homme du métier adaptera facilement l'invention qui vient d'être
plus spécifiquement décrite au type de harnachement dont fait partie la sangle sous-ventrière.
[0058] La sangle sous-ventrière selon l'invention s'applique aux animaux portant un harnachement,
notamment aux équidés et plus particulièrement aux chevaux ou aux poneys, ou encore
aux ânes.
1. Sangle sous-ventrière pour équidé comprenant une bande munie en chacune de ses extrémités
d'une paire de sanglons, chaque sanglon étant muni en son extrémité libre d'un moyen
d'attache, caractérisée en ce que les sanglons d'une paire de sanglons (12,13 ; 14, 15 ; 72, 73 ; 74, 75) sont totalement
distincts l'un de l'autre et qu'ils se croisent dans une zone de croisement située
entre l'extrémité de ladite bande et ledit moyen d'attache (16, 17, 18, 19, 76, 77,
78, 79).
2. Sangle selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite bande est forée d'au moins deux bandelettes longitudinales (10,11) disposées
à l'intérieur de ladite bande (1), chaque bandelette se prolongeant en chacune de
ses extrémités par un sanglon (12,13,14,15), lesdites bandelettes (10,11) étant enserrées
indépendamment l'une de l'autre à l'intérieur de ladite bande, et que les sanglons
de ladite paire de sanglons se croisent dans une zone de croisement située entre leur
extrémité en prolongement desdites bandelettes et leur dit moyen d'attache.
3. Sangle selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle comprend sur la face externe de ladite bande, une pièce centrale longitudinale
(2) d'espacement des bandelettes.
4. Sangle selon l'une des revendications 2 à 3, caractérisée en ce que lesdites bandelettes sont espacées l'une de l'autre de manière quasi-parallèle à
l'intérieur de la bande.
5. Sangle selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que le sanglon est fixé, en particulier cousu, sur l'extrémité de la bandelette longitudinale
qu'il prolonge
6. Sangle selon la revendication 5, caractérisée en ce que, à chaque extrémité de la bande, une pièce de compensation d'épaisseur (20) est fixée
entre les deux jonctions bandeiette-sanglon.
7. Sangle selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les sanglons de ladite paire de sanglons sont maintenus croisés à l'intérieur d'un
passant (C1, C2, C7, C8).
8. Sangle selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que les sanglons de ladite paire de sanglons sont maintenus croisés par une patte de
guidage (C4) formée d'un double passant (C40, C41), chaque sanglon étant guidé en
coulissement dans son passant.
9. Sangle selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle est équipée d'une bavette (B) de protection fixée à l'extérieur de ladite bande,
au centre de ladite bande.
10. Sangle selon la revendication précédente, caractérisée par le fait que ladite bavette est fixée sur la pièce centrale d'espacement (2) par des lanières
(51, 52).
11. Sangle selon l'une des revendications 9 ou 10, caractérisé
par le fait qu'elle comporte en outre une boucle d'enreinement (3') qui est située entre une pièce
en débord (4) rapportée sur,la face externe de ladite bande et la bavette de protection
(B) et qui est fixée sur la face externe de ladite bande et au centre de ladite bande.
12. Harnachement pour équidé comportant une sangle sous-ventrière conforme à celle des
revendication 1 à 11.
13. Harnachement selon la revendication précédente, caractérisé par le fait qu'il comporte un dispositif supérieur (60) se fixant à ladite sangle qui comporte des
contre-sanglons (61, 62) inclinés pour se positionner et s'attacher aux moyens d'attaches
(16, 17) des sanglons (13, 12) de ladite sangle.