[0001] Le domaine de la présente invention est celui des rouleaux utilisés dans les têtes
d'étanchéité pour machine de traitement de fil textile. L'invention a plus particulièrement
pour objet un rouleau particulier et son procédé de réalisation.
[0002] Les têtes d'étanchéité pour machine de traitement de fil textile comprennent généralement
deux rouleaux présentant un revêtement élastomère, disposés l'un au dessus de l'autre
et de sorte que leur axe de rotation soit horizontal et perpendiculaire au déplacement
du fil, et qui sont pressés l'un contre l'autre afin de garantir l'étanchéité requise.
Des joints d'étanchéité viennent encore s'appliquer contre chaque rouleau, sensiblement
au niveau de la génératrice opposée à celle la plus proche de l'autre rouleau. Des
plaques d'étanchéité verticales viennent s'appliquer contre les extrémités axiales
des rouleaux. Le contact entre, d'une part, ces plaques d'étanchéité verticales fixes,
et, d'autre part, les rouleaux mobiles en rotation autour de leur axe, crée de grandes
forces de frottement sur le revêtement élastomère. Il est ainsi d'usage de munir le
revêtement élastomère, à ses extrémités axiales, de pièces rapportées suffisamment
rigides pour supporter ces frottements. De façon générale, dès qu'un tel rouleau doit
présenter, au niveau de son revêtement élastomère, des zones plus rigides que d'autres,
on opère par l'ajout de pièce rapportée.
[0003] L'ajout d'une pièce rapportée présente néanmoins les inconvénients suivants : le
procédé de fabrication du rouleau est plus long, l'adhérence mécanique de cette pièce
rapportée avec le revêtement élastomère ou avec le noyau métallique n'est pas toujours
suffisante, nécessitant parfois l'utilisation de vis, et le démontage des pièces rapportées
est délicat lors du changement du revêtement élastomère.
[0004] La présente invention a pour but de pallier au moins une partie et préférentiellement
tous ces inconvénients en proposant, d'une part, un rouleau dont le revêtement élastomère
est monolithique et présente des variations de dureté, et, d'autre part, un procédé
de fabrication d'un tel rouleau à partir de feuilles élastomères.
[0005] A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de fabrication de rouleau pour tête
d'étanchéité de machine de traitement de fil textile, ledit rouleau étant composé
d'un noyau métallique recouvert d'un revêtement élastomère et présentant un axe de
symétrie, procédé comprenant des étapes consistant, d'une part, à réaliser un premier
enroulement d'une première feuille d'élastomère non vulcanisé sur le noyau, puis,
d'autre part, à vulcaniser le rouleau. Ce procédé est
caractérisé en ce qu'il comprend, en outre, au moins une étape consistant à réaliser un enroulement complémentaire,
succédant au premier enroulement et précédant la vulcanisation, revenant à enrouler
au moins une deuxième feuille d'élastomère non vulcanisé de sorte à compléter le revêtement
élastomère obtenu après le premier enroulement ou après un enroulement complémentaire
préalable, la première feuille et la au moins une deuxième feuille étant réalisées
avec des matières telles que les duretés obtenues après vulcanisation pour, d'une
part, la première feuille, et, d'autre part, la au moins une deuxième feuille, sont
différentes.
[0006] L'invention a aussi pour objet un rouleau pour tête d'étanchéité de machine de traitement
de fil textile, ledit rouleau étant composé d'un noyau métallique recouvert d'un revêtement
élastomère et présentant un axe de symétrie. Ce rouleau est
caractérisé en ce que le revêtement élastomère forme, après sa vulcanisation, un élément élastomère monolithique
de dureté hétérogène.
[0007] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte
à des modes de réalisation préférés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, et
expliqués avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
- les figures 1 à 3 représentent des rouleaux selon l'invention, dans trois modes de
réalisation différents, et
- les figures 4 à 6 représentent des procédés de fabrication selon l'invention.
[0008] L'invention a donc tout d'abord pour objet un procédé de fabrication de rouleau 1
pour tête d'étanchéité de machine de traitement de fil textile, ledit rouleau 1 étant
composé d'un noyau 2 métallique recouvert d'un revêtement élastomère 3 et présentant
un axe de symétrie 4, procédé comprenant des étapes consistant, d'une part, à réaliser
un premier enroulement 101 d'une première feuille 5 d'élastomère non vulcanisé sur
le noyau 2, puis, d'autre part, à vulcaniser 108 le rouleau 1. Bien entendu, la vulcanisation
108 n'a d'effet que sur le revêtement élastomère 3 et vulcanise ses feuilles constitutives,
à savoir, la première feuille 5, et, comme il sera décrit plus loin, au moins une
deuxième feuille 6.
[0009] Selon l'invention, ce procédé comprend, en outre, au moins une étape consistant à
réaliser un enroulement complémentaire 102, succédant au premier enroulement 101 et
précédant la vulcanisation 108, revenant à enrouler au moins une deuxième feuille
6 d'élastomère non vulcanisé de sorte à compléter le revêtement élastomère 3 obtenu
après le premier enroulement 101 ou après un enroulement complémentaire 102 préalable,
la première feuille 5 et la au moins une deuxième feuille 6 étant réalisées avec des
matières telles que les duretés obtenues après vulcanisation 108 pour, d'une part,
la première feuille 5, et, d'autre part, la au moins une deuxième feuille 6, sont
différentes.
[0010] La dureté représente l'élasticité mécanique et n'est pas nécessairement limitée à
une caractéristique de surface. La première feuille 5 et la au moins une deuxième
feuille 6 sont, par exemple, réalisées en Nitril, et munies de charges différentes
leur conférant, après la vulcanisation 108, une dureté différente.
[0011] Le revêtement élastomère 3 représente la matière élastomérique autour du noyau 2,
aux différents stades de la fabrication du rouleau 1, c'est-à-dire après le premier
enroulement 101, après un enroulement complémentaire 102, après la vulcanisation 108,
ou encore en utilisation. Le revêtement élastomère 3 peut donc consister uniquement
en la première feuille 5 enroulée autour du noyau 2 et encore non vulcanisée, ou en
la combinaison de la première feuille 5 et d'au moins une autre deuxième feuille 6,
avant ou après l'étape de vulcanisation 108. Les étapes consistant à réaliser le premier
enroulement 101 et réaliser l'enroulement complémentaire 102 permettent donc chacune
de former le revêtement élastomère 3. Le procédé peut comprendre plusieurs étapes
d'enroulement complémentaire 102, chacune complétant le revêtement élastomère 3 en
enroulant au moins une deuxième feuille 6.
[0012] Selon une caractéristique possible, illustrée à la figure 4, la au moins une étape
d'enroulement complémentaire 102 consiste à compléter axialement 104 le revêtement
élastomère 3 dans la direction de l'axe de symétrie 4, c'est-à-dire enrouler, contre
chaque extrémité du revêtement élastomère 3 le long de l'axe de symétrie 4, au moins
une deuxième feuille 6. Le procédé comprend donc éventuellement une succession d'étapes
d'enroulement complémentaire 102, chacune d'elle permettant de compléter axialement
104 le revêtement élastomère 3 avec une deuxième feuille 6 présentant, après vulcanisation
108, une dureté différente.
[0013] Dans des modes de réalisation particuliers, le procédé comprend une seule étape d'enroulement
complémentaire 102 consistant à compléter axialement 104 le revêtement élastomère
3 et donc à enrouler, contre chaque extrémité de la première feuille 5 le long de
l'axe de symétrie 4, une deuxième feuille 6, les duretés obtenues après vulcanisation
de ces deux deuxièmes feuilles 6 étant alors égales entre elles et supérieures à la
dureté obtenue après vulcanisation de la première feuille 5, de sorte à obtenir, après
vulcanisation, des extrémités axiales plus dures pour le revêtement élastomère 3.
Leur dureté doit permettre au rouleau 1 de supporter la pression, dans le sens de
l'axe de symétrie 4, sans que les extrémités axiales du revêtement élastomère 3 ne
soient dégradées. Il est ainsi possible d'obtenir un rouleau 1, illustré à la figure
1, dont la dureté du revêtement élastomère 3, après sa vulcanisation, varie axialement
le long de l'axe de symétrie 4, c'est-à-dire parallèlement à ce dernier, et, préférentiellement,
présente une première valeur de dureté pour ses deux portions d'extrémité axiale 9
le long de l'axe de symétrie 4, et une deuxième valeur de dureté, notamment plus faible,
entre ces deux portions.
[0014] Dans d'autres modes de réalisation, le procédé comprend plusieurs étapes d'enroulement
complémentaire 102, chacune consistant à compléter axialement 104 le revêtement élastomère
3. Ainsi, la première étape d'enroulement complémentaire 102 vient compléter axialement
le revêtement élastomère 3 que forme la première feuille 5, la deuxième étape d'enroulement
complémentaire 102 vient compléter axialement les deuxièmes feuilles 6 enroulées précédemment
aux extrémités de la première feuille 5, la troisième étape d'enroulement 102 vient
compléter axialement les deuxièmes feuilles 6 enroulées précédemment aux extrémités
d'autres deuxièmes feuilles 6, et ainsi de suite. Il est donc possible de réaliser
un rouleau 1 présentant différentes zones réparties axialement, chacune de dureté
sensiblement homogène mais différente d'une zone à l'autre.
[0015] Selon une caractéristique complémentaire ou alternative, illustrée à la figure 5
la au moins une étape d'enroulement complémentaire 102 consiste à compléter radialement
103 le revêtement élastomère 3 dans une direction perpendiculaire à l'axe de symétrie
4, c'est-à-dire à enrouler une deuxième feuille 6 autour du revêtement élastomère
3, de sorte à obtenir, après vulcanisation 108, une variation radiale de la dureté
du revêtement élastomère 3, c'est-à-dire une variation perpendiculaire à l'axe de
symétrie 4. Plusieurs étapes d'enroulement complémentaire 102 peuvent se succéder,
le revêtement élastomère 3 étant alors progressivement complété radialement par plusieurs
deuxièmes feuilles 6. Les duretés de la première feuille 5 et de la au moins une deuxième
feuille 6 utilisée pour compléter radialement 103 le revêtement élastomère 3 sont
différentes après vulcanisation.
[0016] Il est envisageable, avant le premier enroulement 101, de relier mécaniquement, par
collage, couture, ou autre, la première feuille 5 à la au moins une deuxième 6, et
de réaliser alors le premier enroulement 101 et le deuxième enroulement 102 en continu,
puisque, dans des modes de réalisation simples, la au moins une deuxième feuille 6
est destinée à être enroulée autour ou de part et d'autre de la première feuille 5.
On enroule donc alors une succession de feuilles reliées à la suite les unes des autres.
[0017] Selon une caractéristique additionnelle possible, le procédé comprend une seule étape
d'enroulement complémentaire 102 consistant à compléter radialement 103 le revêtement
élastomère 3 et donc à enrouler, autour de la première feuille 5, une deuxième feuille
6 dont la dureté après vulcanisation est différente de, notamment supérieure à, la
dureté obtenue après vulcanisation de la première feuille 5. Il est ainsi possible
d'obtenir un rouleau 1, illustré à la figure 2, dont la dureté du revêtement élastomère
3, après sa vulcanisation 108, varie radialement autour de l'axe de symétrie 4, c'est-à-dire
perpendiculairement à ce dernier, et, préférentiellement, présente, d'une part, une
première valeur de dureté pour une zone à coeur 7, entourant directement le noyau
2, et, d'autre part, une deuxième valeur de dureté, notamment plus élevée, pour une
zone périphérique 8, entourant la zone à coeur 7 et aboutissant à la surface du revêtement
élastomère 3. La zone à coeur 7 est donc essentiellement formée par la première feuille
5, la zone périphérique 8 étant essentiellement formée par la deuxième feuille 6,
menant préférentiellement à une dureté plus élevée après vulcanisation 108.
[0018] Dans un mode de réalisation particulier illustré à la figure 6, le procédé comprend
une première étape d'enroulement complémentaire 102 consistant à compléter radialement
103 le revêtement élastomère 3 dans une direction perpendiculaire à l'axe de symétrie
4, c'est-à-dire à enrouler une deuxième feuille 6 autour du revêtement élastomère
3, puis une deuxième étape d'enroulement complémentaire 102 consistant à compléter
axialement 104 le revêtement élastomère 3 dans la direction de l'axe de symétrie 4,
c'est-à-dire enrouler, contre chaque extrémité du revêtement élastomère 3 le long
de l'axe de symétrie 4, au moins une deuxième feuille 6.
[0019] Il est ainsi possible d'obtenir un rouleau 1 illustré à la figure 3 dont le revêtement
élastomère 3, après sa vulcanisation 108, présente une première valeur de dureté pour
ses portions d'extrémité axiale 9 le long de l'axe de symétrie 4, une deuxième valeur
de dureté, préférentiellement inférieure à ladite première valeur, dans une zone à
coeur 7 située entre ces deux portions d'extrémité axiale 9 et s'étendant radialement
à partir du noyau 2, et une troisième valeur de dureté, notamment entre les deux autres
valeurs de dureté, dans une zone périphérique 8 entourant la zone à coeur 7, aboutissant
à la surface du revêtement élastomère 3 et délimitée par les portions d'extrémité
axiale 9. La zone à coeur 7 est essentiellement formée par la première feuille 5,
la zone périphérique 8 étant essentiellement formée par la deuxième feuille 6 enroulée
autour de la première feuille 5 lors de la première étape d'enroulement complémentaire
102 consistant à compléter radialement 103, et les portions d'extrémité axiale 9 étant
essentiellement formées par les deuxièmes feuilles 6 enroulées de part et d'autre
de la première feuille 5 lors de la deuxième étape d'enroulement complémentaire 102
consistant à compléter axialement 104 le revêtement élastomère 3.
[0020] Dans certains modes de réalisation, le procédé comprend une succession d'étapes d'enroulement
complémentaire 102, permettant, pour une partie d'entre elles, de compléter axialement
104 et pour une autre partie d'entre elles, de compléter radialement 103 le revêtement
élastomère 3. Le premier enroulement 101 1 de la première feuille 5 peut donc, de
façon générale, être suivi par un enchaînement quelconque d'actions consistant à compléter
radialement 103 le revêtement élastomère 3 ou à le compléter axialement 104. Les duretés
des deuxièmes feuilles 6, enroulées autour ou contre une extrémité axiale du revêtement
élastomère 3, sont préférentiellement différentes après vulcanisation 108. Des configurations
plus complexes pour les zones de dureté différentes peuvent donc être obtenues, en
combinant, après le premier enroulement 101, des étapes d'enroulement complémentaires
102 revenant à compléter axialement 104 ou compléter radialement 103 le revêtement
élastomère 3.
[0021] Selon une caractéristique additionnelle possible, permettant de garantir une bonne
adhésion après vulcanisation 108 entre, d'une part, les deuxièmes feuilles 6 utilisées
pour compléter axialement 104 le revêtement élastomère 3, et, d'autre part, ledit
revêtement élastomère 3, notamment la première feuille 5 directement, le procédé comprend
au moins une étape de reprise 105 par enlèvement de matière des extrémités axiales
du revêtement élastomère 3, cette étape de reprise 105 étant réalisée, d'une part,
après le premier enroulement 101, et, éventuellement, après la ou une étape consistant
à compléter radialement 103, et, d'autre part, avant la ou une étape consistant à
compléter axialement 104, cette reprise 105 étant notamment réalisée avec un fil chaud
ou une lame métallique chaude. Cette étape de reprise 105 peut consister à enlever
de la matière uniquement à la première feuille 5, uniquement à une deuxième feuille
6 enroulée au-delà des extrémités axiales de la première feuille 5, à une deuxième
feuille 6 enroulée autour de la première feuille 5 ainsi qu'à ladite première feuille
5, ou autre.
[0022] Selon une caractéristique additionnelle possible permettant aussi de favoriser l'adhésion
entre la première feuille 5 et les deuxièmes feuilles 6 utilisées pour compléter le
revêtement élastomère 3, le procédé comprend, en outre, une étape de compactage axial
106, consistant à presser les extrémités axiales du revêtement élastomère 3 l'une
en direction de l'autre et réalisée après la ou une étape consistant à compléter axialement
104.
[0023] Enfin, préférentiellement, le procédé comprend, en outre, des étapes consistant à
encapsuler 107 le rouleau 1 dans une coquille entourant le revêtement élastomère 3,
effectuée, d'une part, après l'étape ou la dernière étape consistant à réaliser un
enroulement complémentaire 102 et avant de vulcaniser 108 ledit rouleau 1, à extraire
109 le rouleau 1 de la coquille, après la vulcanisation 108, puis à rectifier 110
le rouleau 1, en particulier le revêtement élastomère 3.
[0024] Les figures 4 à 6 illustrent des modes de réalisation préférés qui sont détaillés
ci-dessous.
[0025] Ainsi, dans un mode de réalisation préféré illustré à la figure 4, le procédé comprend
d'abord une étape de préparation du noyau 2, qui consiste à enduire ce dernier de
matière adhésive, ce qui a pour but de stabiliser mécaniquement le revêtement élastomère
3 sur le noyau 2. Une première feuille 5 de matière élastomérique non vulcanisée est
ensuite enroulée autour du noyau 2, pour réaliser un premier enroulement 101, avec
autant de tours que nécessaires pour que le rouleau 1 obtenu présente le diamètre
extérieur souhaité. Les extrémités du noyau 2 débordent de la première feuille 5.
Les extrémités, le long de l'axe de symétrie 4, de la première feuille 5 enroulée
sont ensuite reprises 105, par enlèvement de matière, afin de garantir leur planéité
perpendiculairement à l'axe de symétrie 4. Il se peut en effet, après le premier enroulement
101 de la première feuille 5 autour du noyau 2, que les extrémités, le long de l'axe
de symétrie 4, de la première feuille 5 enroulée, présentent une surface irrégulière,
due, par exemple, à une légère variation de largeur de la première feuille 5, et/ou
à un léger décalage, le long de l'axe de symétrie 4, de la première feuille 5 lors
de l'enroulement. L'étape de reprise 105 des extrémités de la première feuille 5 enroulée
a donc pour but d'aboutir à des surfaces planes et perpendiculaires à l'axe de symétrie
4. Cette étape est préférentiellement réalisée avec un fil métallique chaud.
[0026] Après la reprise 105 des extrémités axiales de la première feuille 5 enroulée, on
réalise un enroulement complémentaire 102 revenant à compléter axialement 104 et consistant
à enrouler, contre chaque surface d'extrémité axiale de la première feuille 5, une
deuxième feuille 6 d'élastomère non vulcanisé. Cette deuxième feuille 6 est faite
en un matériau tel qu'après vulcanisation 108, sa dureté est supérieure à celle de
la première feuille 5. La partie du noyau 2 sur laquelle est enroulée la deuxième
feuille 6 a bien entendu aussi été préparée par un matériau adhésif, par exemple une
colle. Les deuxièmes feuilles 6 présentent une largeur, c'est-à-dire une dimension
dans la direction de l'axe de symétrie 4, bien plus faible que la première feuille
5, et se présentent donc plutôt sous la forme de bandelettes.
[0027] Le revêtement élastomère 3 obtenu consiste donc en un enroulement d'une première
feuille 5 autour du noyau 2 et formant une portion centrale 10, et, contre chacune
des extrémités de portion centrale 10, un enroulement d'une deuxième feuille 6 formant
chacun une portion d'extrémité axiale 9, comme le montre la figure 1.
[0028] Le revêtement élastomère 3 subit ensuite un compactage axial 106, dans la direction
de l'axe de symétrie 4, de sorte à garantir le bon contact entre la première feuille
5 et les deux deuxièmes feuilles 6 pour l'étape de vulcanisation 108. Le revêtement
élastomère 3 est ensuite encapsulé 107 dans une coquille, puis le tout est placé dans
un four pour l'étape de vulcanisation 108. Après vulcanisation 108, le revêtement
élastomère 3 du rouleau 1 présente alors une dureté différente, entre, d'une part,
les portions d'extrémité axiale 9 le long de l'axe de symétrie 4 formées par les deux
deuxièmes feuilles 6, et, d'autre part, la portion centrale 10 qui se situe entre
ces portions d'extrémité axiale 9 et qui est formée par la première feuille 5. Les
portions d'extrémité axiale 9 présentent une dureté plus élevée que la portion centrale
10, ce qui permet au rouleau 1, une fois installé dans la tête d'étanchéité, d'être
pressé axialement le long de l'axe de symétrie 4, au niveau du revêtement élastomère
3, sans pour autant que ce dernier ne soit dégradé, au niveau de ses portions d'extrémité
axiale 9, par cette pression.
[0029] Les portions d'extrémité axiale 9 de dureté plus élevée sont donc solidarisées par
vulcanisation à la portion centrale 10 de dureté plus faible, aboutissant ainsi à
un revêtement élastomère 3 monolithique, garantissant une bonne prise mécanique entre
ces trois portions et donc une bonne résistance mécanique du revêtement élastomère
3.
[0030] Dans le mode de réalisation préféré illustré à la figure 5, le procédé permet la
réalisation d'un rouleau 1 dont le revêtement élastomère 3 est monolithique et présente
une dureté variable radialement, c'est-à-dire perpendiculairement à l'axe de symétrie
4. Ainsi, après l'étape consistant à réaliser un premier enroulement 101 avec une
première feuille 5, l'étape suivante revient à réaliser un enroulement complémentaire
102, consistant à compléter radialement 103 l'enroulement formé par la première feuille
5. Ainsi, une deuxième feuille 6 vient être enroulée autour de la première feuille
5. Le revêtement élastomère 3 est alors formé, perpendiculairement à l'axe de symétrie
4, d'une succession de couches de la première feuille 5, puis d'une succession de
couches de la deuxième feuille 6. Ces feuilles ont préférentiellement la même largeur.
L'étape de reprise 105, permettant d'obtenir une surface plane et perpendiculaire
à l'axe de symétrie 4 au niveau des extrémités axiales de l'enroulement formé par
la première feuille 5, est préférentiellement aussi réalisée, après l'étape d'enroulement
complémentaire 102, indépendamment de l'enroulement ultérieur d'une autre feuille
d'élastomère contre ces extrémités. La première feuille 5 et la deuxième feuille 6
sont réalisées avec des matériaux tels que les duretés après vulcanisation sont différentes,
notamment une dureté plus élevée pour la deuxième feuille 6, destinée à former la
zone périphérique 8, que pour la première feuille 5, destinée à former la zone à coeur
7.
[0031] Le rouleau 1 final présente ainsi un revêtement élastomère 3 monolithique, puisque
la deuxième feuille 6 est reliée à la première feuille 5 par vulcanisation au même
titre que, d'une part, les différentes couches de la deuxième feuille 6 sont reliées
entre elles, et, d'autre part, les différentes couches de la première feuille 5 sont
reliées entre elles. La dureté du revêtement élastomère 3 présente une dureté variable
radialement, compte tenu des différents matériaux constitutifs des première feuille
5 et deuxième feuille 6. La dureté peut être plus élevée à la surface du revêtement
élastomère 3 qu'à proximité du noyau 2, ou inversement.
[0032] Dans le mode de réalisation préféré illustré à la figure 6, le procédé comprend deux
étapes d'enroulement complémentaire 102. Après l'étape de premier enroulement 101,
lors de laquelle une première feuille 5 est enroulée sur le noyau 2, une première
étape d'enroulement complémentaire 102 a lieu, revenant à compléter radialement 103
la première feuille 5, et consistant donc à enrouler, sur la première feuille 5, une
deuxième feuille 6, dont la rigidité après vulcanisation peut être supérieure à celle
de la première feuille 5. Après ce premier enroulement complémentaire 102, les extrémités
axiales du revêtement élastomère 3 alors formé, d'une part, de la première feuille
5, et, d'autre part, de la deuxième feuille 6 enroulée par-dessus, sont reprises 105
par enlèvement de matière, de sorte à en garantir une forme plane et perpendiculaire
à l'axe de symétrie 4.
[0033] Le procédé comprend ensuite une deuxième étape consistant à réaliser un enroulement
complémentaire 102, revenant à compléter axialement 104 le revêtement élastomère 3
que forment les enroulements successifs de la première feuille 5 et de la deuxième
feuille 6, et consistant à enrouler, contre chacune des extrémités du revêtement élastomère
3 le long de l'axe de symétrie 4, une deuxième feuille 6 de matière élastomère non
vulcanisée dont la dureté après vulcanisation est différente de celle de la première
feuille 5 et éventuellement aussi des autres deuxièmes feuilles 6.
[0034] Le revêtement élastomère 3 présente alors une portion centrale 10, qui consiste,
d'une part, en la zone à coeur 7 formée par la première feuille 5 enroulée, et, d'autre
part, en la zone périphérique 8 formée par la deuxième feuille 6 enroulée autour de
la première feuille 5. Il présente aussi deux portions d'extrémité axiale 9 de part
et d'autre de la portion centrale 10, formées par les deuxièmes feuilles 6 enroulées
lors du deuxième enroulement complémentaire 102. Il est ainsi possible d'obtenir un
revêtement élastomère 3 constitué, d'une part, d'une portion centrale 10 comprenant
une zone à coeur 7 et une zone périphérique 8 présentant des duretés différentes,
et, d'autre part, de deux portions d'extrémité axiales 9 de part et d'autre de la
portion centrale 10 et de même diamètre, destinées à être pressées l'une en direction
de l'autre une fois le rouleau 1 en utilisation et donc préférentiellement de dureté
plus élevées.
[0035] L'invention a aussi pour objet un rouleau pour tête d'étanchéité de machine de traitement
de fil textile, ledit rouleau 1 étant composé d'un noyau 2 métallique recouvert d'un
revêtement élastomère 3 et présentant un axe de symétrie 4. Selon l'invention, le
revêtement élastomère 3 forme, après sa vulcanisation 108, un élément élastomère monolithique
de dureté hétérogène. Des réalisations particulières d'un tel rouleau 1, avec le procédé
décrit, ont déjà été détaillées plus haut. Former le revêtement élastomère 3 par vulcanisation
108 à partir d'un enroulement de feuilles de matière élastomère non vulcanisées, à
savoir une première feuille 5 et au moins une deuxième feuille 6 enroulée autour ou
à l'extrémité du revêtement élastomère 3, ces feuilles étant réalisées avec des matières
telles qu'elles présentent des duretés différentes après vulcanisation 108, permet
d'obtenir, après ladite étape de vulcanisation 108, un revêtement élastomère 3, d'une
part, monolithique notamment grâce à la proximité des différentes feuilles lors de
la vulcanisation 108, et, d'autre part, de dureté hétérogène notamment grâce aux différentes
matières constitutives de ces feuilles.
[0036] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés
aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue
de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques,
sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.
1. Procédé de fabrication de rouleau (1) pour tête d'étanchéité de machine de traitement
de fil textile, ledit rouleau (1) étant composé d'un noyau (2) métallique recouvert
d'un revêtement élastomère (3) et présentant un axe de symétrie (4), procédé comprenant
des étapes consistant, d'une part, à réaliser un premier enroulement (101) d'une première
feuille (5) d'élastomère non vulcanisé sur le noyau (2), puis, d'autre part, à vulcaniser
(108) le rouleau (1), caractérisé en ce qu'
il comprend, en outre, au moins une étape consistant à réaliser un enroulement complémentaire
(102), succédant au premier enroulement (101) et précédant la vulcanisation (108),
revenant à enrouler au moins une deuxième feuille (6) d'élastomère non vulcanisé de
sorte à compléter le revêtement élastomère (3) obtenu après le premier enroulement
(101) ou après un enroulement complémentaire (102) préalable, la première feuille
(5) et la au moins une deuxième feuille (6) étant réalisées avec des matières telles
que les duretés obtenues après vulcanisation (108) pour, d'une part, la première feuille
(5), et, d'autre part, la au moins une deuxième feuille (6), sont différentes, et
en ce que
la au moins une étape d'enroulement complémentaire (102) consiste à compléter axialement
(104) le revêtement élastomère (3) dans la direction de l'axe de symétrie (4), c'est-à-dire
enrouler, contre chaque extrémité du revêtement élastomère (3) le long de l'axe de
symétrie (4), au moins une deuxième feuille (6).
2. Procédé de fabrication de rouleau (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend une seule étape d'enroulement complémentaire (102) consistant à compléter
axialement (104) le revêtement élastomère (3) et donc à enrouler, contre chaque extrémité
de la première feuille (5) le long de l'axe de symétrie (4), une deuxième feuille
(6), les duretés obtenues après vulcanisation de ces deux deuxièmes feuilles (6) étant
alors égales entre elles et supérieures à la dureté obtenue après vulcanisation de
la première feuille (5).
3. Procédé de fabrication de rouleau (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend, en outre, au moins une étape d'enroulement complémentaire (102) qui consiste
à compléter radialement (103) le revêtement élastomère (3) dans une direction perpendiculaire
à l'axe de symétrie (4), c'est-à-dire à enrouler une deuxième feuille (6) autour du
revêtement élastomère (3).
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'il comprend une seule étape d'enroulement complémentaire (102) consistant à compléter
radialement (103) le revêtement élastomère (3) et donc à enrouler, autour de la première
feuille (5), une deuxième feuille (6) dont la dureté après vulcanisation est différente
de, notamment supérieure à, la dureté obtenue après vulcanisation de la première feuille
(5).
5. Procédé de fabrication de rouleau (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend une première étape d'enroulement complémentaire (102) consistant à compléter
radialement (103) le revêtement élastomère (3) dans une direction perpendiculaire
à l'axe de symétrie (4), c'est-à-dire à enrouler une deuxième feuille (6) autour du
revêtement élastomère (3), puis une deuxième étape d'enroulement complémentaire (102)
consistant à compléter axialement (104) le revêtement élastomère (3) dans la direction
de l'axe de symétrie (4), c'est-à-dire enrouler, contre chaque extrémité du revêtement
élastomère (3) le long de l'axe de symétrie (4), au moins une deuxième feuille (6).
6. Procédé de fabrication de rouleau (1) selon l'une quelconque des revendications 3
à 5, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une étape de reprise (105) par enlèvement de matière des extrémités
axiales du revêtement élastomère (3), cette étape de reprise (105) étant réalisée,
d'une part, après le premier enroulement (101), et, éventuellement, après la ou une
étape consistant à compléter radialement (103), et, d'autre part, avant la ou une
étape consistant à compléter axialement (104), cette reprise (105) étant notamment
réalisée avec un fil chaud ou une lame métallique chaude.
7. Procédé de fabrication de rouleau (1) selon l'une quelconque des revendications 3
à 6, caractérisé en ce qu'il comprend, en outre, une étape de compactage axial (106), consistant à presser les
extrémités axiales du revêtement élastomère (3) l'une en direction de l'autre et réalisée
après la ou une étape consistant à compléter axialement (104).
8. Procédé de fabrication de rouleau (1) selon l'une quelconque des revendications 1
à 7, caractérisé en ce qu'il comprend, en outre, des étapes consistant à encapsuler (107) le rouleau (1) dans
une coquille entourant le revêtement élastomère (3), effectuée, d'une part, après
l'étape ou la dernière étape consistant à réaliser un enroulement complémentaire (102)
et avant de vulcaniser (108) ledit rouleau (1), à extraire (109) le rouleau (1) de
la coquille, après la vulcanisation (108), puis à rectifier (110) le rouleau (1),
en particulier le revêtement élastomère (3).
9. Rouleau (1) pour tête d'étanchéité de machine de traitement de fil textile, ledit
rouleau (1) étant composé d'un noyau (2) métallique recouvert d'un revêtement élastomère
(3) et présentant un axe de symétrie (4), caractérisé en ce que le revêtement élastomère (3) forme, après sa vulcanisation, un élément élastomère
monolithique de dureté hétérogène, et en ce que
la dureté du revêtement élastomère (3), après sa vulcanisation, varie axialement le
long de l'axe de symétrie (4), c'est-à-dire parallèlement à ce dernier.
10. Rouleau (1) selon la revendication 9, caractérisé en ce que la dureté du revêtement élastomère (3), après sa vulcanisation, varie radialement
autour de l'axe de symétrie (4), c'est-à-dire perpendiculairement à ce dernier, et,
préférentiellement, présente, d'une part, une première valeur de dureté pour une zone
à coeur (7), entourant directement le noyau (2), et, d'autre part, une deuxième valeur
de dureté, notamment plus élevée, pour une zone périphérique (8), entourant la zone
à coeur (7) et aboutissant à la surface du revêtement élastomère (3).
11. Rouleau (1) selon l'une quelconque des revendications 9 ou 10, caractérisé en ce que la dureté du revêtement élastomère (3), après sa vulcanisation présente une première
valeur de dureté pour ses deux portions d'extrémité axiale (9) le long de l'axe de
symétrie (4), et une deuxième valeur de dureté, notamment plus faible, entre ces deux
portions.
12. Rouleau (1), selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce que la dureté du revêtement élastomère (3), après sa vulcanisation (108), présente une
première valeur de dureté pour ses portions d'extrémité axiale (9) le long de l'axe
de symétrie (4), une deuxième valeur de dureté, préférentiellement inférieure à ladite
première valeur, dans une zone à coeur (7) située entre ces deux portions d'extrémité
axiale (9) et s'étendant radialement à partir du noyau (2), et une troisième valeur
de dureté, notamment entre les deux autres valeurs de dureté, dans une zone périphérique
(8) entourant la zone à coeur (7), aboutissant à la surface du revêtement élastomère
(3) et délimitée par les portions d'extrémité axiale (9).