DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention a trait à un dispositif composé d'un poteau de clôture métallique
essentiellement tubulaire, permettant l'accrochage et le maintien de fils ou de grillages
de clôture, et d'une embase également métallique au moins partiellement enterrée dans
le sol, ledit poteau étant du type constitué d'un profilé tubulaire, dont la section
est ronde, carrée ou rectangulaire, sur lequel est soudé un profilé à section droite
en C qui s'étend extérieurement sur au moins une partie de la longueur du profilé
tubulaire.
ARRIÈRE PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION
[0002] Pour clôturer des emprises ferroviaires, routières ou autoroutières, aéroportuaires
ou portuaires, et de même pour délimiter les entourages de propriétés privées, d'espaces
verts, de terrains d'agriculture, de réserves de chasse, de parkings ou encore de
golfs par exemple, il est connu de longue date d'utiliser des poteaux de clôture métalliques
sur lesquels sont accrochés et maintenus des fils ou des grillages de clôture.
[0003] De tels poteaux de clôture métalliques sont en général des profilés dont les sections
peuvent être variées. En effet, ces profilés métalliques peuvent être :
- a) soit ouverts, et alors leurs sections sont le plus souvent en forme de C ;
- b) soit tubulaires, donc fermés, et alors leurs sections sont rondes, carrées ou rectangulaires.
[0004] Les poteaux ouverts, notamment les poteaux à section droite en C, sont généralement
associés à une embase dont la section droite est complémentaire de celle du poteau,
ladite embase étant alors destinée à être au moins partiellement enterrée et le poteau,
destiné à surmonter ladite embase, étant soit inséré en partie supérieure de celle-ci,
soit, à l'inverse, emmanché autour de la partie supérieure de celle-ci.
[0005] L'accrochage et le maintien des fils ou des grillages de clôture sur de tels poteaux
à section droite en C est obtenu par la prévision, sur au moins l'une des parois de
chaque poteau, en général la paroi dite « âme centrale » opposée à la paroi du profilé
en C présentant une ouverture longitudinale, d'une succession de linguets disposés
à intervalles réguliers, en saillie par rapport à ladite paroi, et dont l'extrémité
libre est le plus couramment tournée vers le haut afin d'assurer l'accrochage du fil,
ou de l'un des fils du grillage, avant d'être rabattue sur l'âme centrale, du moins
pour ce qui est des linguets alors utilisés.
[0006] Les linguets sont réalisés sur la ligne de profilage de la tôle constitutive des
futurs poteaux, au cours de l'opération de profilage, à l'aide d'outils de poinçonnage,
et cela sans qu'il soit nécessaire de ralentir la cadence de la ligne de profilage,
laquelle est de l'ordre de 20 mètres par minute.
[0007] Les poteaux tubulaires sont pour leur part associés à des crochets ou à des agrafes
spécifiquement adaptés à la réception des fils ou des grillages de la clôture à installer.
[0008] Il est en effet déraisonnable d'un point de vue économique d'envisager le poinçonnage
de la tôle constitutive des futurs poteaux tubulaires en vue de la réalisation de
linguets, car la cadence des lignes de profilage des produits tubulaires est de l'ordre
de 120 mètres par minute, vitesse à laquelle il est impossible d'assurer la réalisation
de linguets qui soient parfaitement formés et qui soient disposés à des intervalles
parfaitement définis, imposés par la construction.
[0009] Or, ralentir dans le rapport de 1 à 6 la cadence d'une ligne de profilage de produits
tubulaires s'avérerait extrêmement coûteux pour l'entreprise de profilage, et ce d'autant
plus que la production de profilés tubulaires exigeant la prévision de linguets est
généralement effectuée par petites séries, et assurément selon des quantités qui sont
infimes comparées à celles voulues pour la production de profilés tubulaires qui n'exigent
aucun poinçonnage.
[0010] Cela étant, et mis à part le fait que certaines entreprises utilisatrices finales
sont des inconditionnelles des poteaux de clôture ouverts ou, selon, fermés, il faut
convenir que les unes et les autres de ces deux formes de poteau ont des avantages.
[0011] Ainsi, quant à leur pose, les poteaux ouverts peuvent être associés à des embases,
ainsi qu'il a été spécifié en préliminaire, embases qui sont alors battues dans le
sol du terrain à clôturer, aux endroits voulus, et qui reçoivent ensuite chacune leur
poteau complémentaire.
[0012] A l'inverse, les poteaux fermés ne peuvent pas être associés à des embases. Pour
leur installation, il convient donc de creuser des trous dans le sol, aux endroits
voulus, de placer verticalement un profilé tubulaire au centre de chaque trou et ensuite
de remplir ce dernier d'un massif de béton qui assurera le scellement dudit poteau.
[0013] Les travaux préparatoires à l'installation d'un poteau tubulaire demandent à l'évidence
plus de temps que ceux nécessaires à l'installation d'un poteau ouvert, d'autant qu'après
le remplissage du trou de réception destiné à constituer le massif de béton une perte
de temps supplémentaire intervient sur le chantier, perte de temps due au séchage
du béton.
[0014] La pose d'un poteau fermé est donc assurément plus longue, plus complexe et plus
coûteuse que celle d'un poteau ouvert.
[0015] Quant à leur efficacité, les poteaux ouverts sont de très loin préférables aux poteaux
fermés, du fait de l'utilisation de linguets qui à la fois sont, par construction,
solidaires de leur poteau et qui emprisonnent définitivement les fils auxquels ils
sont associés si, au moment de la pose de la clôture, ils sont chacun convenablement
rabattus par l'installateur sur le fil à emprisonner.
[0016] A l'inverse, les crochets ou les agrafes utilisés avec les poteaux fermés sont beaucoup
moins résistants que les linguets et, à la suite de fortes poussées dues au vent ou
aux plantations situées à proximité de la clôture, voire aux animaux sauvages qui
veulent franchir ladite clôture, il est fréquent que les crochets/agrafes, et avec
eux le grillage qui leur est attaché, se désolidarisent de ces poteaux, avec les graves
conséquences que cela peut avoir.
[0017] Quant aux caractéristiques mécaniques, les poteaux fermés s'avèrent en revanche meilleurs
que les poteaux ouverts : à quantité de matière égale, c'est-à-dire à poids au mètre
égal, ils présentent des moments d'inertie, encore appelés moments quadratiques, et
des caractéristiques de résistance à la flexion et à la torsion beaucoup plus élevés.
[0018] Autrement dit, lorsque des exigences de résistance mécanique particulièrement élevées
s'imposent, notamment à propos de l'inertie et à son corollaire, la résistance aux
déformations, l'installateur s'oriente davantage vers l'utilisation de poteaux fermés,
de préférence aux poteaux ouverts dont il faudrait pour cela augmenter l'épaisseur,
solution qui conduirait à augmenter le prix de fabrication, voire, dans certains cas,
conduirait à une impossibilité de fabrication puisque les outillages traditionnels
ne permettraient alors pas leur profilage.
[0019] Quand bien même l'emploi de poteaux tubulaires nécessite la prévision de scellement
par des massifs de béton, et occasionne sur le chantier une perte de temps considérable
par comparaison avec l'installation de poteaux ouverts, leur emploi est alors souhaitable,
si ce n'est obligatoire, lorsque l'entreprise utilisatrice finale exige que les poteaux
de sa clôture présentent des caractéristiques mécaniques élevées.
[0020] Afin de satisfaire le besoin évident de proposer dans ce cas particulier un poteau
tubulaire idéal, c'est-à-dire d'une efficacité certaine quant au maintien des fils
ou du grillage de la clôture, à savoir un poteau tubulaire doté de linguets dont la
fabrication est aisée et d'un coût raisonnable, la société déposante de la présente
demande a mis au point un poteau de clôture métallique dit encore ci-après poteau
complexe, constitué d'un premier profilé tubulaire et d'un second profilé à section
droite en C qui s'étend longitudinalement, parallèlement et extérieurement au profilé
tubulaire, les extrémités libres des deux ailes du profilé en C étant soudées sur
la paroi du profilé tubulaire et l'âme du profilé en C étant dotée de linguets adaptés
pour l'accrochage et le maintien des fils ou du grillage de la clôture, et disposés
à cette fin en saillie de place en place d'une extrémité à l'autre dudit profilé en
C.
[0022] Le poteau complexe constitué ainsi de l'assemblage d'un profilé tubulaire fermé et
d'un profilé ouvert en C s'avère présenter de nombreux avantages, et notamment :
- celui de parvenir à un poteau présentant le moment d'inertie voulu par l'utilisateur,
et ceci en jouant sur une gamme de diamètres de tubes et sur une gamme d'épaisseurs,
tant pour le profilé tubulaire que pour le profilé ouvert,
- celui de parvenir à une inertie notablement améliorée, ladite inertie s'avérant en
effet supérieure à la somme de l'inertie du profilé tubulaire et de l'inertie du profilé
ouvert.
[0023] Cela étant, la question de l'installation d'un tel poteau complexe, essentiellement
tubulaire au sens de la définition donnée dans le domaine technique et répondant aux
particularités détaillées ci-dessus demeure, à savoir que, ne pouvant être associé
à une embase comme l'est n'importe quel poteau constitué d'un profilé unique à section
droite en C, il est toujours nécessaire de creuser un trou dans le sol à l'endroit
voulu pour son installation, de placer ledit poteau complexe au centre de ce trou
et de remplir ensuite ce dernier d'un massif de béton qui assurera le scellement du
poteau.
[0024] La présente invention pallie ce dernier inconvénient et à cet effet elle propose
un perfectionnement au poteau de clôture complexe essentiellement tubulaire du type
précité, apte à être associé à une embase du type classique au moins partiellement
enterrée dans le sol.
DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L'INVENTION
[0025] La présente invention a ainsi pour objet un dispositif constitué d'un poteau de clôture
métallique permettant l'accrochage et le maintien de fils ou de grillages de clôture,
et d'une embase au moins partiellement enterrée dans le sol, ledit poteau étant du
type constitué d'un profilé tubulaire, à section ronde, carrée ou rectangulaire, et
d'un profilé à section droite en C qui s'étend longitudinalement, parallèlement et
extérieurement au profilé tubulaire, les extrémités libres des deux ailes du profilé
en C étant soudées sur la paroi du profilé tubulaire et l'âme du profilé en C étant
dotée de linguets adaptés pour l'accrochage et le maintien des fils ou des grillages
de la clôture, et disposés à cette fin en saillie de place en place d'une extrémité
à l'autre dudit profilé en C, et ladite embase qui coopère avec un tel poteau étant
elle-même constituée d'un profilé métallique s'emboîtant dans le profilé tubulaire
du poteau,
caractérisé en ce que le profilé de l'embase est à section droite en C, laquelle section en C s'inscrit
avec jeu dans celle du profilé tubulaire, en ce que, au moins dans sa partie supérieure,
l'âme du profilé en C formant l'embase est dotée d'au moins une saillie et en ce que,
en partie inférieure, le poteau comprend des moyens de blocage aptes à venir en butée
sous ladite saillie, empêchant ainsi l'arrachage du poteau.
[0026] Dans un mode simplifié de réalisation, la saillie formée extérieurement à l'âme du
profilé en C constituant l'embase est obtenue par emboutissage.
[0027] Selon une forme de réalisation préférentielle, les moyens de blocage disposés en
partie inférieure du poteau sont réalisés sous la forme d'une lame métallique qui
s'étend longitudinalement à l'intérieur du profilé tubulaire, l'extrémité inférieure
de cette lame étant soudée au poteau et l'extrémité supérieure, libre, étant apte
à venir en butée sous la saillie de l'embase.
[0028] Toujours selon cette forme de réalisation préférentielle, la lame métallique forme
à sa partie inférieure un retour en épingle à cheveux, et ce retour est disposé entre
le profilé tubulaire et l'âme du profilé en C du poteau et est soudé sous ladite âme.
[0029] Très avantageusement, la branche de la lame métallique disposée librement à l'intérieur
du profilé tubulaire est plus longue que la branche formant retour soudée sous l'âme
du profilé en C du poteau.
[0030] De préférence, l'embase comprend une pelle quadrangulaire soudée extérieurement sur
l'âme du profilé en C constituant ladite embase.
[0031] Dans ce dernier cas, la saillie est alors située entre la pelle et l'extrémité supérieure
de l'embase.
[0032] Dans une variante de construction, le poteau complexe conforme à l'invention comprend
plusieurs saillies formées entre la pelle et l'extrémité supérieure de l'embase.
[0033] Afin de faciliter l'emboîtement de l'embase dans le poteau, la ou chacune des saillies
de l'embase présente une face supérieure inclinée, qui va en s'éloignant progressivement
de l'âme de ladite embase en direction de l'extrémité inférieure de celle-ci.
[0034] Dans une dernière variante de réalisation particulièrement avantageuse, la lame métallique
qui s'étend longitudinalement à l'intérieur du profilé tubulaire du poteau est d'une
longueur très légèrement inférieure à la distance, prise sur l'âme du profilé en C
constitutif de l'embase, qui sépare la ou l'une des saillies de l'embase de la pelle
soudée à cette dernière.
[0035] Les spécifications détaillées de l'invention sont données dans la description qui
suit en liaison avec les dessins ci-annexés. Il est à noter que ces dessins n'ont
d'autre but que celui d'illustrer le texte de la description et qu'ils ne constituent
en aucune sorte une limitation de la portée de l'invention.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0036]
La Figure 1 est une vue en perspective du poteau de clôture métallique dit complexe,
conforme à l'objet de la demande de brevet français n° 11/00731.
La Figure 2 est une vue en bout du poteau complexe représenté à la Figure 1.
La Figure 3 est une vue en bout d'un poteau perfectionné conforme à la présente invention.
La Figure 4 est une vue de face d'une embase métallique traditionnelle.
La Figure 5 est une vue en coupe longitudinale selon V-V du poteau complexe conforme
à la présente invention.
La Figure 6 est une vue de face du poteau complexe conforme à la présente invention.
La Figure 7 est une vue de détail de l'extrémité inférieure du poteau complexe représenté
à la Figure 5.
La Figure 8 est une vue de détail du poteau complexe conforme à la présente invention,
associé à l'embase de la Figure 4.
La Figure 9 est une vue de dessus de l'assemblage de la Figure 8.
La Figure 10 est une vue de face de la partie d'assemblage du poteau complexe conforme
à la présente invention et de l'embase sur laquelle le poteau est monté.
La Figure 11 est une vue en perspective de l'assemblage du poteau complexe et de l'embase.
DESCRIPTION D'UN MODE DE RÉALISATION PRÉFÉRÉ DE L'INVENTION
[0037] Le dispositif 1 conforme à l'invention (voir Figure 11) est constitué d'un poteau
de clôture métallique dit complexe 21 et d'une embase 3 qui, relativement à une embase
classique, a subi quelques transformations dont les détails seront décrits ci-après.
[0038] Conformément à l'invention décrite dans la demande de brevet français n°
11/00731, un poteau complexe 2 est constitué d'un profilé tubulaire 4, à section ronde, carrée
ou rectangulaire, et d'un profilé 5 à section droite en C qui s'étend longitudinalement,
parallèlement et extérieurement au profilé tubulaire 4, les extrémités libres 6 des
deux ailes 7 du profilé 5 en C étant soudées en 31 sur la paroi 8 du profilé tubulaire
4 et l'âme 9 du profilé en C étant dotée de linguets 10 adaptés pour l'accrochage
et le maintien des fils ou des grillages d'une clôture.
[0039] A cette fin, les linguets 10 sont disposés de place en place, d'une extrémité 11
à l'autre 12 du profilé 5 en C.
[0040] Dans son utilisation prévue dans la demande de brevet français n°
11/00731, et dans un souci d'économie de matière, le profilé 5 en C ne s'étend pas d'une extrémité
à l'autre du profilé tubulaire 4 ; il laisse libre la partie basse 13 du profilé tubulaire
4 puisque celle-ci est destinée à former la base du poteau qui sera enfouie dans le
massif de béton.
[0041] Conformément à la présente invention, le poteau 2 qui va maintenant être décrit et
qui prend alors la référence 21 a été aménagé de manière à coopérer avec une embase
3 voisine d'une embase classique et qui, comme il est de tradition, sera au moins
partiellement enterrée dans le sol.
[0042] Par classique, il faut comprendre que l'embase 3 est constituée d'un profilé 14 métallique
ouvert, de section droite généralement en C, ledit profilé 14 comprenant en outre
le plus souvent une pelle 15 de forme quadrangulaire, de préférence trapézoïdale isocèle,
dont les petits côtés 16 convergent vers le bas, c'est-à-dire vers le sol, et présentant
le long de son âme 17, entre la grande base 18 de la pelle 15 et son extrémité supérieure
19, des linguets ou des crevés 20 complémentaires des linguets 10 qui, par coopération
avec lesdits linguets 10, empêchent l'arrachage de tout poteau traditionnel présentant
une section droite en C complémentaire de la section droite du profilé 14.
[0043] Si elle existe, la pelle 15 est soudée extérieurement au profilé 14, sur l'âme 17
dudit profilé.
[0044] Les modifications apportées au profilé complexe 21 conforme à l'invention, relativement
au poteau complexe antérieur 2, et à une embase classique, sont les suivantes, étant
ici précisé que, pour les éléments du poteau 21 qui sont communs aux éléments du poteau
2, les références ont été conservées :
- a) le profilé 5 en C est de la même longueur que le profilé tubulaire 4 ;
- b) l'âme 17 du profilé 14 de l'embase 3 est dotée d'au moins une saillie 22 formée
extérieurement dans au moins la partie supérieure dudit profilé 14, c'est-à-dire entre
l'extrémité supérieure 19 de celui-ci et, si elle est présente, la grande base 18
de la pelle 15 ; la ou les saillies 22 peut (peuvent) être aisément obtenue(s) par
exemple par une simple opération d'emboutissage du profilé 14 au cours de sa formation
sur une ligne de profilage ;
- c) l'extrémité inférieure 12 du poteau complexe 21 comprend des moyens de blocage
aptes à venir en butée sous la ou sous l'une des saillies 22, empêchant ainsi l'arrachage
du poteau 21.
[0045] Avantageusement, de tels moyens de blocage disposés en partie inférieure du poteau
21 sont réalisés sous la forme d'une lame métallique 23 qui s'étend longitudinalement
à l'intérieur du profilé tubulaire 4, l'extrémité inférieure 24 de cette lame 23 étant
soudée à l'extrémité inférieure 12 du poteau complexe 21 et l'extrémité libre supérieure
25 de ladite lame étant apte à venir en butée sous une saillie 22 de l'embase 3.
[0046] Par exemple, la lame métallique 23 forme à sa partie inférieure 24 un retour 26 en
épingle à cheveux et ce retour 26 est disposé entre la paroi 8 du profilé tubulaire
4 et l'âme 9 du profilé 5 en C du poteau 21 et est soudé sous ladite âme.
[0047] La partie utile d'une telle âme métallique 23 est à l'évidence sa branche libre 27
disposée à l'intérieur du profilé tubulaire 4, cette branche libre 27 agissant comme
un ressort qui se rapproche de la paroi 8 sous l'effet d'une force ayant une composante
orthogonale et qui tend naturellement à s'éloigner de ladite paroi dès que la force
cesse de s'appliquer.
[0048] La branche 26 formant retour, qui est soudée sous l'âme 9 du profilé 5 en C du poteau
21 pourra donc utilement être plus courte que la branche libre 27 qui s'étend à l'intérieur
du profilé tubulaire 4.
[0049] Parmi les diverses réalisations envisagées pour le profilé 2 décrit dans la demande
de brevet français n°
11/00731, il a été indiqué, pour l'une d'entre elles, que l'âme 9 du profilé 5 en C pouvait
être en contact avec la paroi 8 du profilé tubulaire 4.
[0050] I1 est évident que, pour la réalisation du poteau 21 conforme à la présente invention,
l'âme 9 du profilé 5 en C sera toujours éloignée de la paroi 8 du profilé tubulaire
4 d'une distance au moins égale à l'épaisseur de la lame 23.
[0051] Afin de coopérer avec les moyens de blocage élastiques détaillés ci-dessus, l'embase
3 est telle que le profilé 14 en C qui la constitue pour l'essentiel s'inscrit avec
jeu dans le profilé tubulaire 4 du poteau 21, ainsi qu'il est notamment visible aux
Figures 7 et 9.
[0052] Afin de faciliter l'emboîtement de l'embase 3 dans le poteau 21, la saillie ou chacune
des saillies 22 de ladite embase présente une face supérieure 28 inclinée, qui va
en s'éloignant progressivement de l'âme 17 du profilé 14 en direction de l'extrémité
inférieure 29 de l'embase.
[0053] On comprend que, grâce à cette construction, après que l'on ait emboîté le poteau
21 en partie supérieure 19 du profilé 14 constituant l'embase 3, la branche libre
27 de la lame métallique 23 se rapproche de la paroi 8 du profilé tubulaire 4 du poteau,
puis se rapproche encore davantage de ladite paroi 8 lorsque l'extrémité 25 de la
branche 27 vient au contact de la face inclinée 28 de la saillie 22, et ce progressivement,
pour enfin s'éloigner de la paroi 8, par un effet ressort, dès que la lame 23 a franchi
la saillie 22.
[0054] L'extrémité 25 de la branche 27 est à cet instant précis disposée en arrière de la
face verticale 30 de la saillie 22, laquelle forme alors une butée pour la lame 23
et empêche ainsi l'arrachage du poteau 21 au regard de l'embase 3.
[0055] Si l'âme 17 du profilé 14 constituant l'embase 3 comporte plusieurs saillies 22,
la lame métallique 23 fera plusieurs mouvements de va-et-vient en direction de la
paroi 8 du profilé tubulaire 4 au fur et à mesure de l'enfoncement du poteau 21 autour
de l'embase 3.
[0056] Très avantageusement, dans le cas où cette dernière comprend une pelle 15, la distance,
prise sur l'âme 17 du profilé 14 en C constitutif de l'embase, qui sépare la ou l'une
des saillies 22 de la grande base 18 de la pelle 15 est d'une valeur très légèrement
supérieure à la longueur de la branche libre 27 de la lame métallique 23. De la sorte,
lorsque l'extrémité inférieure 12 du poteau 21 vient en butée contre la grande base
18 de la pelle 15, l'extrémité supérieure 25 de la lame 23 est disposée immédiatement
en dessous de la face verticale 30 de la saillie 22 ou de l'une des saillies 22, ce
qui a pour effet d'assurer parfaitement le blocage du poteau 21 sur l'embase 3.
[0057] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seuls modes d'exécution préférentiels
décrits ci-dessus.
[0058] Elle embrasse au contraire toutes les variantes possibles de réalisation, pour autant
que ces dernières ne sortent pas du cadre délimité par les revendications ci-jointes
qui définissent la présente invention.
1. Dispositif (1) constitué d'un poteau de clôture métallique (21), permettant l'accrochage
et le maintien de fils ou de grillages de clôture, et d'une embase (3) au moins partiellement
enterrée dans le sol, ledit poteau (21) étant du type constitué d'un profilé tubulaire
(4), à section ronde, carrée ou rectangulaire, et d'un profilé (5) à section droite
en C qui s'étend longitudinalement, parallèlement et extérieurement au profilé tubulaire
(4), les extrémités libres (6) des deux ailes (7) du profilé en C étant soudées sur
la paroi (8) du profilé tubulaire (4) et l'âme (9) du profilé en C étant dotée de
linguets (10) adaptés pour l'accrochage et le maintien des fils ou des grillages de
la clôture, et disposés à cette fin en saillie de place en place d'une extrémité (11)
à l'autre (12) dudit profilé (5) en C, et ladite embase (3) qui coopère avec un tel
poteau (21) étant elle-même constituée d'un profilé métallique (14) s'emboîtant dans
le profilé tubulaire du poteau, caractérisé en ce que le profilé (14) de l'embase (3) est à section droite en C, laquelle section en C
s'inscrit avec jeu dans celle du profilé tubulaire (4), en ce que, au moins dans sa partie supérieure, l'âme (17) du profilé (14) en C formant l'embase
(3) est dotée d'au moins une saillie (22) et en ce que, en partie inférieure (12), le poteau (21) comprend des moyens de blocage aptes à
venir en butée sous ladite saillie (22), empêchant ainsi l'arrachage du poteau.
2. Dispositif constitué d'un poteau de clôture et d'une embase selon la revendication
1, caractérisé en ce que la saillie (22) formée extérieurement à l'âme (17) du profilé (14) en C constituant
l'embase (3) est obtenue par emboutissage.
3. Dispositif constitué d'un poteau de clôture et d'une embase selon l'une quelconque
des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que les moyens de blocage disposés en partie inférieure du poteau (21) sont réalisés
sous la forme d'une lame métallique (23) qui s'étend longitudinalement à l'intérieur
du profilé tubulaire (4), l'extrémité inférieure (24) de cette lame (23) étant soudée
au poteau (21) et l'extrémité supérieure (25), libre, étant apte à venir en butée
sous la saillie (22) de l'embase (3).
4. Dispositif constitué d'un poteau de clôture et d'une embase selon la revendication 3, caractérisé en ce que la lame métallique (23) forme à sa partie inférieure (24) un retour (26) en épingle
à cheveux, et en ce que ce retour (26) est disposé entre le profilé tubulaire (4) et l'âme (9) du profilé
(5) en C du poteau (21) et est soudé sous ladite âme.
5. Dispositif constitué d'un poteau de clôture et d'une embase selon la revendication
4, caractérisé en ce que la branche (27) de la lame métallique (23) disposée librement à l'intérieur du profilé
tubulaire (4) est plus longue que la branche (26) formant retour soudée sous l'âme
(9) du profilé (5) en C du poteau (21).
6. Dispositif constitué d'un poteau de clôture et d'une embase selon l'une quelconque
des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'embase comprend une pelle quadrangulaire soudée extérieurement sur l'âme du profilé
en C constituant ladite embase.
7. Dispositif constitué d'un poteau de clôture et d'une embase selon la revendication
6, caractérisé en ce que la saillie (22) est située entre la pelle (15) et l'extrémité supérieure (19) de
l'embase (3).
8. Dispositif constitué d'un poteau de clôture et d'une embase selon la revendication
7, caractérisé en ce qu'il comprend plusieurs saillies (22) formées entre la pelle et l'extrémité supérieure
de l'embase.
9. Dispositif constitué d'un poteau de clôture et d'une embase selon l'une quelconque
des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la ou chacune des saillies (22) de l'embase (3) présente une face supérieure inclinée
(28), qui va en s'éloignant progressivement de l'âme (17) de ladite embase (3) en
direction de l'extrémité (29) inférieure de celle-ci.
10. Dispositif constitué d'un poteau de clôture et d'une embase selon l'une quelconque
des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que la lame métallique (23) qui s'étend longitudinalement à l'intérieur du profilé tubulaire
(4) du poteau (21) est d'une longueur très légèrement inférieure à la distance, prise
sur l'âme du profilé en C constitutif de l'embase, qui sépare la ou l'une des saillies
(22) de l'embase (3) de la pelle (15) soudée à cette dernière.