[0001] L'invention concerne le domaine des capsules et plus spécialement les capsules de
bouchage à vis destinées à fermer des récipients, en particulier des bouteilles en
verre. Les bouteilles concernées contiennent en particulier des boissons, typiquement
des boissons alcoolisées, telles que des vins, des apéritifs, des liqueurs ou des
alcools, dont la consommation est typiquement échelonnée, ce qui nécessite de pouvoir
fermer et ouvrir lesdites bouteilles, éventuellement un grand nombre de fois.
[0002] On connaît déjà un grand nombre de capsules de bouchage. Certaines de ces capsules
sont en matière plastique, comme décrit dans le brevet européen
EP 0 107 680. Elles sont typiquement destinées au bouchage de bouteilles d'eau en matière plastique.
D'autres, destinées en particulier au bouchage de bouteilles d'alcools, apéritifs
et spiritueux, comme celle décrite dans la demande de brevet français
FR 2 763 046, comprennent un insert en matière plastique comprenant un filet intérieur de vissage
adapté au filet de vissage standard des bagues de verrerie et fixé à l'intérieur d'une
coque métallique, dont la jupe cylindrique ne laisse apparaître aucun filet de vissage
apparent.
[0003] Le brevet
EP 1 254 059 décrit une capsule de bouchage apte à boucher les bouteilles de vins, également sans
filetage apparent. Elle comprend une ébauche de capsule, typiquement une coque métallique
dotée d'une tête et d'une jupe, et un insert en matière plastique fixé à ladite ébauche
et ayant une jupe particulièrement fine comprenant également un filet intérieur de
vissage adapté au filet de vissage standard des bagues de verrerie. Cette capsule
composite est livrée aux embouteilleurs qui, après remplissage de la bouteille, doivent
visser l'ensemble sur la bague de verrerie de la bouteille puis sertir la coque métallique
en effectuant un rétreint en-dessous de la contre-bague.
[0004] Une telle solution ne paraît pas entièrement satisfaisante dans la mesure où la capsule
composite, telle que livrée aux embouteilleurs, impose, après le remplissage du contenu
de la bouteille et la mise en place de la capsule sur la bague de verrerie, des opérations
supplémentaires, telles que vissage et sertissage, qui nécessitent l'emploi d'outils
rotatifs peu aisés à déplacer sur une ligne à cinématique continue, et qui par conséquent
diminuent les cadences et enchérissent le procédé d'embouteillage.
[0005] La demanderesse a donc tenté de trouver une solution satisfaisante permettant de
livrer aux embouteilleurs un produit de capsulage qui soit au moins aussi performant
sur le plan du bouchage réversible, susceptible d'offrir des conditions d'étanchéité
contrôlées et qui ne nécessite pas autant d'opérations après remplissage de la bouteille.
[0006] Un premier objet selon l'invention est une capsule composite destinée à être fixée
sur la bague de verrerie d'une bouteille puis à servir de bouchon vissable et dévissable
à volonté pour obturer ou libérer l'orifice de distribution de ladite bouteille, ladite
bague de verrerie étant munie d'au moins un bourrelet annulaire et ladite capsule
composite comprenant:
- une coque, typiquement métallique, avec une jupe sensiblement cylindrique, munie d'un
bourrelet annulaire interne;
- un premier insert, disposé à l'intérieur de ladite coque, solidaire de ladite coque,
comprenant une jupe munie d'un filet de vissage intérieur,
caractérisée en ce qu'elle comprend également un deuxième insert, en forme globale
de manchon présentant au moins deux portions globalement cylindriques;
- la première portion étant munie sur sa paroi extérieure d'un filet de vissage complémentaire
de celui dudit premier insert, de sorte que ledit premier insert et ledit deuxième
insert se présentent comme un ensemble solidarisé par vissage, situé à l'intérieur
de ladite coque ;
- la deuxième portion étant munie de moyens d'immobilisation axiale destinés à coopérer
avec ledit bourrelet annulaire de ladite bague de verrerie et de moyens de butée axiale,
typiquement l'extrémité inférieure de ladite deuxième portion, coopérant avec ledit
bourrelet annulaire interne de ladite coque, de telle sorte que ledit ensemble solidarisé
par vissage se trouve piégé à l'intérieur de ladite coque.
[0007] La capsule selon l'invention comprend deux inserts:
- un premier insert jouant le rôle décrit par exemple dans EP 1 254 059: il permet de rendre la capsule vissable et dévissable après première ouverture tout
en ne faisant pas apparaître de filet de vissage extérieur;
- un deuxième insert, qui est assemblé au premier insert par vissage, de sorte que l'ensemble
ainsi constitué peut être introduit dans la coque puis piégé dans celle-ci, grâce
au bourrelet annulaire interne de ladite coque. Ledit bourrelet annulaire interne
correspond typiquement, lorsque la coque est métallique, à la partie interne d'une
gorge annulaire réalisée par application extérieure d'une molette sur la jupe cylindrique.
[0008] Ainsi formée, la capsule composite, munie de moyens d'immobilisation par rapport
à la bague de verrerie, peut être simplement enfoncée sur le col de la bouteille jusqu'à
ce que lesdits moyens d'immobilisation solidarisent de façon irréversible la capsule
sur le col.
[0009] Ces moyens d'immobilisation comprennent des moyens d'immobilisation axiale qui agissent
de telle sorte que, lorsque ladite capsule composite est enfoncée par simple translation
sur ledit col, un bourrelet de la bague de verrerie se trouve piégé au milieu desdits
moyens d'immobilisation. Avantageusement, ces moyens d'immobilisation comprennent
également des moyens d'immobilisation circonférentielle (immobilisation en rotation),
de telle sorte que, après première ouverture, ledit deuxième insert, totalement solidaire
de la bague de verrerie, fait office de filet de vissage rapporté. Les moyens d'immobilisation
circonférentielle sont par exemple des nervures longitudinales qui s'étendent sur
la paroi intérieure de la première portion et/ou de la deuxième portion du deuxième
insert et qui coopèrent avec des reliefs ménagés sur la surface extérieure de la bague
de verrerie placés de telle sorte qu'ils servent de butée auxdites nervures en rotation
dans les deux sens.
[0010] Par convention, nous décrivons les différentes parties de la capsule en supposant
celle-ci placée (ou prête à être placée) sur la bague de verrerie d'une bouteille
debout. Ainsi, les termes "supérieur", "au-dessus", etc. signalent simplement que
les objets ainsi désignés se trouvent plus prêts de l'orifice de distribution alors
que les termes "inférieur", "au-dessous", etc. signalent simplement que les objets
ainsi désignés se trouvent plus éloignés de l'orifice de distribution de la bouteille.
En suivant cette convention, le premier insert est "au-dessus" du deuxième insert,
dont la première portion est une portion "supérieure" vissée dans le premier insert.
[0011] Avantageusement, la jupe cylindrique de la coque présente une ligne de rupture facile
circonférentielle, située en-dessous du premier insert, à proximité de l'extrémité
inférieure de la jupe de celui-ci, et, de préférence, au-dessus de la deuxième portion
du deuxième insert, de façon à ce que les moyens d'immobilisation et le bourrelet
annulaire de la bague de verrerie restent cachés même après la première ouverture.
Lors de la première ouverture, le haut de la coque, qui est solidaire du premier insert,
est entraîné en rotation alors que le deuxième insert reste bloqué en rotation et
est retenu axialement en restant solidaire du bas de la coque. En accentuant la rotation
dans le sens du dévissage, la coque se déchire au niveau de la ligne de rupture facile
et la capsule composite se transforme en deux parties séparables: une partie supérieure
faisant office de capsule vissable et dévissable et une partie inférieure faisant
office de filet de vissage rapporté sur le col de la bouteille.
[0012] Avantageusement, le premier insert et le deuxième insert ont des parois extérieures
dont les diamètres sont sensiblement voisins de sorte que l'ensemble solidarisé par
vissage a un aspect global cylindrique, avec un diamètre extérieur de préférence sensiblement
égal au diamètre interne de la jupe de la coque. Avantageusement, la transition entre
la première portion et la deuxième portion du deuxième insert comprend un épaulement
qui s'étend typiquement jusqu'au dit diamètre extérieur et qui sert de butée au vissage
du deuxième insert dans le premier insert.
[0013] Avantageusement, la bague de verrerie comprend un deuxième bourrelet annulaire destiné
à servir de butée axiale au bourrelet annulaire interne de la coque non seulement
lors de l'enfoncement de la capsule composite sur le col de la bouteille mais aussi
après déchirure de la ligne de rupture facile: la partie basse de la coque peut ainsi
rester à son emplacement d'origine quelles que soient les conditions de frottement
à l'interface de la partie basse de la coque et de la paroi cylindrique extérieure
de la deuxième portion du deuxième insert. On évite ainsi le risque qu'elle "tombe"
jusqu'au bas du col de la bouteille en dévoilant les moyens d'immobilisation de la
bague et du deuxième insert.
[0014] Avantageusement, ladite capsule composite comprend également un joint d'étanchéité
rapporté. Par exemple, ledit premier insert comprend une tête qui s'étend transversalement
à ladite jupe et ledit joint d'étanchéité rapporté est placé à l'intérieur du premier
insert, ayant un diamètre tel qu'il reste piégé entre ladite tête et l'extrémité supérieure
de la première portion du deuxième insert.
[0015] De préférence, ladite première portion du deuxième insert a une hauteur telle que,
lorsque ladite capsule composite est solidarisée de manière irréversible à ladite
bague de verrerie, son extrémité supérieure se trouve en-dessous du niveau du buvant
de la bague, appelé également "dessus de bague". De la sorte, lorsque ladite capsule
composite est placée sur la bague de verrerie, une zone annulaire d'appui, proche
de la périphérie dudit joint d'étanchéité, arrive au contact du dessus de bague et,
après solidarisation irréversible de la capsule composite sur le col, ladite zone
annulaire d'appui se trouve comprimée entre la tête de l'insert et ledit dessus de
bague.
[0016] Avantageusement, ledit joint d'étanchéité comprend une couche résiliente. Il s'agit
typiquement d'une couche en un matériau polymérique expansé tel que le polyéthylène
expansé, dont l'épaisseur est supérieure à 1 mm. De préférence, cette couche est plus
épaisse que la couche résiliente des joints utilisés dans les capsules classiques:
dans les conditions géométriques courantes des bouteilles concernées (orifice de distribution
de diamètre typiquement compris entre 18 et 25 mm), elle est supérieure à 2mm, voire
supérieure ou égale à 2,5 mm. Grâce à cette épaisseur particulière, ladite couche
résiliente peut jouer, outre sa fonction spécifique dans un joint d'étanchéité, deux
autres fonctions associées d'une part à l'effet ressort qu'elle peut exercer en fin
d'enfoncement lors de la fixation de la capsule composite sur la bague de verrerie
(voir [0020]) et d'autre part à son aptitude à compenser les jeux axiaux dus au cumul
des écarts constatés entre les cotes réelles des pièces fabriquées et leurs valeurs
nominales. Cette couche résiliente épaisse peut en effet jouer un rôle bénéfique dans
la compensation du cumul des jeux dimensionnels axiaux liés aux conditions de fabrication
de la bague de verrerie et de ceux liés aux conditions de fabrication des différentes
pièces de la capsule composite.
[0017] Avantageusement, ledit premier insert possède des moyens de compression radiale,
tels que ceux décrits dans le brevet
EP 1 638 853, qui permettent de plaquer sans formation de pli la périphérie dudit joint d'étanchéité
sur la périphérie de l'extrémité supérieure de la bague de verrerie, cette dernière
incluant le bord périphérique du buvant et une portion sensiblement cylindrique de
la bague.
[0018] La demanderesse a par ailleurs constaté que, lorsque la première portion du second
insert présente une extrémité supérieure en-dessous du niveau du dessus de bague,
et lorsqu'elle est munie d'un joint d'étanchéité rapporté tel que décrit ci-dessus
et venant en appui directement sur le dessus de bague, la capsule composite selon
l'invention permet de garantir une étanchéité supérieure à celles des autres systèmes
clippés sur une bague de verrerie, du fait que le joint appuie directement sur le
buvant du verre et non pas sur une pièce plastique, ce qui lui confère une meilleure
fiabilité dans le temps.
[0019] La capsule selon l'invention est destinée à être montée sur une bague de verrerie
spécifique, démunie de filet de vissage mais présentant au moins un moyen d'immobilisation
axial, tel qu'un bourrelet annulaire, continu ou non, destiné à coopérer avec les
moyens d'immobilisation axiale du deuxième insert, et des moyens d'immobilisation
circonférentielle destinés à coopérer avec ceux du deuxième insert pour bloquer ce
dernier en rotation. Le dessin des divers éléments de la capsule composite doit être
adapté à une géométrie réaliste du col de la bouteille. En particulier, les dimensions
dudit deuxième insert doivent être définies de telle sorte que les tolérances dimensionnelles
de fabrication industrielle dudit deuxième insert soient compatibles avec les tolérances
dimensionnelles de fabrication industrielle de ladite bague de verrerie.
[0020] Dans un mode préféré de réalisation, la deuxième portion du deuxième insert comprend
un anneau d'extrémité inférieur et un anneau d'extrémité supérieur reliés entre eux
par des ponts longitudinaux. Entre ces ponts longitudinaux s'étendent des lames annulaires
flexibles attachées audit anneau d'extrémité inférieur, orientées vers le haut et,
au repos, s'inclinant vers l'axe longitudinal, de telle sorte que les extrémités desdites
lames se trouvent sur un cercle dont le diamètre est inférieur au diamètre extérieur
du bourrelet annulaire de la bague de verrerie. Lors de l'enfonçage de la capsule
composite sur le col, lesdites lames flexibles fléchissent vers l'extérieur lorsqu'elles
arrivent au contact dudit bourrelet annulaire de la bague de verrerie puis retournent
brutalement vers leur position au repos lorsqu'elles ont dépassé ledit bourrelet,
ce qui empêche tout mouvement de retrait, c'est-à-dire tout mouvement dans le sens
contraire à l'enfoncement de la capsule, les extrémités desdites lames flexibles se
trouvant presque immédiatement en butée contre ledit bourrelet annulaire.
[0021] Ledit anneau d'extrémité supérieur est avantageusement muni d'une paroi inférieure
qui forme un épaulement en s'étendant jusqu'à un diamètre inférieur à celui du bourrelet
annulaire de la bague de verrerie. Cette paroi inférieure complète le piégeage dudit
bourrelet en empêchant la poursuite de l'enfoncement de ladite capsule sur ladite
bague.
[0022] La couche résiliente du joint d'étanchéité peut être utilisée pour effectuer un enfoncement
au-delà de la cote théorique correspondant à la libération des extrémités des lames
flexibles. Ce supplément d'enfoncement, typiquement de l'ordre de 0,5 mm, permet,
compte tenu des tolérances dimensionnelles de fabrication de la bague de verrerie
et des différentes parties de la capsule composite, d'être sûr que les lames flexibles
vont bien se libérer en fin d'enfoncement, c'est-à-dire que leur extrémités se trouvent
effectivement sur un cercle de diamètre nettement inférieur à celui du bourrelet annulaire
de la bague. Lorsque l'effort d'enfoncement est arrêté, l'effet ressort de la couche
résiliente entraîne l'ensemble de la capsule composite vers le haut et les extrémités
des lames flexibles arrivent en butée contre ledit bourrelet annulaire.
[0023] Avantageusement, ladite bague de verrerie comprend un deuxième bourrelet annulaire
servant également de butée à l'enfoncement lorsqu'il coopère avec le bourrelet annulaire
interne de la coque.
[0024] Le grand avantage de l'invention réside dans le fait que, après remplissage de la
bouteille, il n'est plus nécessaire de visser la capsule composite sur la bague puis
de la sertir: il suffit de l'enfoncer sur le col jusqu'à ce qu'elle soit piégée. La
simplicité de ce mouvement permet d'augmenter les cadences avec des machines d'embouteillage
fonctionnant en cinématique continue simplifiée.
[0025] Un autre objet selon l'invention est une bague de verrerie occupant le sommet du
col d'une bouteille et destinée à accueillir une capsule composite selon l'invention,
caractérisée en ce qu'elle comprend un bourrelet annulaire situé à une distance du
buvant supérieure à la hauteur de ladite première portion dudit deuxième insert ainsi
que des moyens d'immobilisation circonférentielle coopérant avec les moyens d'immobilisation
circonférentielle dudit deuxième insert. Il s'agit par exemple de reliefs coopérant
avec des nervures internes longitudinales attachées à la paroi interne dudit deuxième
insert.
[0026] La bague de verrerie selon l'invention est associée à la capsule composite selon
l'invention. C'est une nouvelle bague de verrerie, différente des celles utilisées
dans l'art antérieur (cf.
FR 2 763 046 et
EP 1 254 059 par exemple), car elle est exempte de filet de vissage mais elle comprend un bourrelet
annulaire particulier et des moyens d'immobilisation circonférentielle dont la position
et les dimensions sont spécifiquement adaptés à ladite capsule composite, de telle
sorte que ledit deuxième insert, une fois fixé sur ladite bague de verrerie après
encliquetage par simple enfoncement de ladite capsule composite sur ladite bague de
verrerie, devient un filet de vissage rapporté parfaitement solidaire de ladite bague
de verrerie.
[0027] Avantageusement, ladite bague de verrerie comporte un deuxième bourrelet annulaire
servant de butée à l'enfoncement de ladite capsule composite.
[0028] Un autre objet selon l'invention est une bouteille destinée à la consommation échelonnée
de vins, d'apéritifs, de liqueurs, d'alcools, de boissons alcoolisées, caractérisée
en ce que son col est muni d'une bague de verrerie selon l'invention et en ce qu'elle
est munie d'une capsule composite selon l'invention.
[0029] Un autre objet selon l'invention est un procédé de capsulage d'une bouteille destinée
à la consommation échelonnée de vins, d'apéritifs, de liqueurs, d'alcools, de boissons
alcoolisées, caractérisé en ce que
- a) on se munit de bouteilles munies d'une bague de verrerie selon l'invention;
- b) on les remplit du liquide que lesdites bouteilles doivent contenir;
- c) on se munit de capsules composites selon l'invention et on les fixe sur la bague
de verrerie desdites bouteilles par simple translation axiale.
[0030] La figure 1 illustre en demi-coupe diamétrale l'extrémité supérieure d'une bouteille
capsulée avec un mode de réalisation particulier de l'invention.
[0031] La figure 2 illustre en perspective le deuxième insert de la capsule composite représentée
en figure 1.
MODES DE REALISATION PARTICULIERS DE L'INVENTION
EXEMPLE 1:
[0032] Les figures 1 et 2 ci-après illustrent un mode de réalisation préféré de l'invention,
consacré au bouchage de bouteilles de vin.
[0033] La capsule composite (1) comprend une coque (10) métallique ayant une jupe cylindrique
(11) munie d'un bourrelet annulaire interne (12). Elle comprend également deux inserts
(20 et 30) vissés entre eux et introduits à l'intérieur de la coque (10).
[0034] Le premier insert (20) permet de rendre la capsule vissable et dévissable après première
ouverture tout en ne faisant pas apparaître de filet de vissage extérieur. Le deuxième
insert (30) est assemblé au premier insert par vissage, de sorte que l'ensemble ainsi
constitué peut être introduit dans la coque puis piégé dans celle-ci grâce au bourrelet
annulaire interne (12). Le bourrelet annulaire interne (12) correspond à la partie
interne d'une gorge annulaire réalisée par application extérieure d'une molette sur
la jupe cylindrique.
[0035] Le deuxième insert (30) présente deux portions globalement cylindriques: une première
portion (31), munie sur sa paroi extérieure d'un filet de vissage (311) complémentaire
de celui dudit premier insert, et une deuxième portion (32), munie de moyens d'immobilisation
axiale (321) destinés à coopérer avec le bourrelet annulaire (101) de la bague de
verrerie (100). L'extrémité inférieure (323) de la deuxième portion (32) coopère avec
le bourrelet annulaire interne (12) de la coque (10), de telle sorte que l'ensemble
des inserts vissés (20 + 30) se trouve piégé à l'intérieur de la coque.
[0036] La deuxième portion (32) du deuxième insert (30) comprend un anneau d'extrémité inférieur
(325) et un anneau d'extrémité supérieur (326) reliés entre eux par des ponts longitudinaux
(327). Entre ces ponts longitudinaux s'étendent des lames annulaires (328) flexibles
attachées audit anneau d'extrémité inférieur, orientées vers le haut et, au repos,
s'inclinant vers l'axe longitudinal (500), de telle sorte que les extrémités (329)
desdites lames se trouvent sur un cercle dont le diamètre est inférieur au diamètre
extérieur du bourrelet annulaire (101) de la bague de verrerie (100).
[0037] Lors de l'enfonçage de la capsule composite sur le col, les lames flexibles (328)
fléchissent vers l'extérieur lorsqu'elles arrivent au contact du bourrelet annulaire
(101) de la bague de verrerie puis retournent brutalement vers leur position au repos
lorsqu'elles ont dépassé ledit bourrelet, ce qui empêche tout mouvement de retrait.
[0038] L'anneau d'extrémité supérieur (326) est muni d'une paroi inférieure (324) qui forme
un épaulement formant butée axiale au bourrelet annulaire (101) de la bague de verrerie.
[0039] Le deuxième insert (30) comprend également des nervures longitudinales (313) qui
s'étendent sur la paroi intérieure de la première portion (31) et qui coopèrent avec
des reliefs ménagés sur la surface extérieure de la bague de verrerie.
[0040] La jupe cylindrique (11) de la coque (10) présente une ligne de rupture facile (12)
circonférentielle, située en-dessous du premier insert (20), à proximité de l'extrémité
inférieure (25) de la jupe (21) de celui-ci, et au-dessus de la deuxième portion (32)
du deuxième insert (30), de façon à ce que les lames flexibles (328) et le bourrelet
annulaire (101) restent cachés même après la première ouverture.
[0041] Le premier insert (20) et le deuxième insert (30) ont des parois extérieures sensiblement
cylindriques dont les diamètres sont sensiblement égaux au diamètre interne de la
jupe (11) de la coque (10). La transition entre la première portion (31) et la deuxième
portion (32) du deuxième insert (30) comprend un épaulement (35) qui sert de butée
au vissage du deuxième insert dans le premier insert.
[0042] La capsule composite comprend également un joint d'étanchéité (40) rapporté, placé
à l'intérieur du premier insert (20). Son diamètre est tel qu'il reste piégé entre
la tête (23) du premier insert et l'extrémité supérieure (312) de la première portion
(31) du deuxième insert (30). Lorsque la capsule composite est placée sur la bague
de verrerie, une zone annulaire d'appui (41), proche de la périphérie (46) du joint
d'étanchéité (40), arrive au contact du buvant (120), appelé également "dessus de
bague", de telle sorte que, lorsque la capsule composite est enfoncée sur le col après
embouteillage, la zone annulaire d'appui (41) se trouve comprimée entre la tête de
l'insert (23) et le buvant (120) .
[0043] Le joint d'étanchéité comprend une couche résiliente en polyéthylène expansé. Dans
le cadre de cet exemple, l'épaisseur de la couche résiliente est de 2,5 mm. Le premier
insert (20) possède des moyens de compression radiale, ici une double languette flexible
(26), qui permettent de plaquer sans formation de pli la périphérie (46) du joint
d'étanchéité (40) sur la périphérie de l'extrémité supérieure de la bague de verrerie,
cette dernière incluant le bord périphérique du buvant et une portion sensiblement
cylindrique de la bague.
[0044] La bague de verrerie (100) associée à ladite capsule composite (1) est démunie de
filet de vissage mais présente un bourrelet annulaire continu (101) destiné à coopérer
avec les lames annulaires flexibles (328) du deuxième insert (32), et des reliefs
(non représentés) destinés à coopérer avec les nervures longitudinales (313) du deuxième
insert (30) pour bloquer ce dernier en rotation. La bague de verrerie comprend également
un deuxième bourrelet annulaire (102) destiné à servir de butée axiale au bourrelet
annulaire interne (12) de la coque.
1. Capsule composite (1) destinée à être fixée sur la bague de verrerie (100) d'une bouteille
puis à servir de bouchon vissable et dévissable à volonté pour obturer ou libérer
l'orifice de distribution (110) de ladite bouteille, ladite bague de verrerie étant
munie d'au moins un bourrelet annulaire (101), ladite capsule composite comprenant:
- une coque (10) typiquement métallique avec une jupe (11) sensiblement cylindrique,
munie d'un bourrelet annulaire interne (12);
- un premier insert (20), disposé à l'intérieur de ladite coque, solidaire de ladite
coque, comprenant une jupe (21) munie d'un filet de vissage intérieur (22),
caractérisée en ce qu'elle comprend également un deuxième insert (30), en forme globale de manchon présentant
au moins deux portions globalement cylindriques (31 et 32) ;
- la première portion (31) étant munie sur sa paroi extérieure d'un filet de vissage
(311) complémentaire de celui dudit premier insert, de sorte que ledit premier insert
et ledit deuxième insert se présentent comme un ensemble (20 + 30) solidarisé par
vissage, situé à l'intérieur de ladite coque ;
- la deuxième portion (32) étant munie de moyens d'immobilisation axiale (321) destinés
à coopérer avec ledit bourrelet annulaire (101) de ladite bague (100) et de moyens
de butée axiale (322), typiquement l'extrémité inférieure (323) de ladite deuxième
portion, coopérant avec ledit bourrelet annulaire interne (12), de telle sorte que
ledit ensemble (20 + 30) solidarisé par vissage se trouve piégé à l'intérieur de ladite
coque.
2. Capsule composite (1) selon la revendication 1 caractérisée en ce que ledit deuxième insert est également muni de moyens d'immobilisation circonférentielle
(313) coopérant avec des de moyens d'immobilisation circonférentielle ménagés sur
ladite bague de verrerie.
3. Capsule composite (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que la jupe (11) de la coque présente une ligne de rupture facile (15) circonférentielle,
située en-dessous dudit premier insert, à proximité de l'extrémité inférieure de la
jupe (21) de celui-ci, et au-dessus de la deuxième portion (32) du deuxième insert
(30).
4. Capsule composite (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le premier insert (20) et le deuxième insert (30) ont des parois extérieures cylindriques
dont les diamètres sont sensiblement voisins de sorte que l'ensemble solidarisé par
vissage a un aspect global cylindrique, avec un diamètre extérieur sensiblement égal
au diamètre interne de la jupe (11) de ladite coque.
5. Capsule composite (1) selon la revendication 4, caractérisée en ce que la transition entre la première portion (31) et la deuxième portion (32) du deuxième
insert (30) comprend un épaulement (35) qui sert de butée au vissage dudit deuxième
insert dans ledit premier insert.
6. Capsule composite (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle
ledit premier insert (20) comprend une tête (23) s'étendant transversalement à ladite
jupe (21), caractérisée en ce qu'elle comprend également un joint d'étanchéité (40) rapporté, placé à l'intérieur du
premier insert (20) et ayant un diamètre tel qu'il reste piégé entre ladite tête (23)
et l'extrémité supérieure (312) de ladite première portion (31).
7. Capsule composite (1) selon la revendication 6, caractérisée en ce que ladite première portion (31) du deuxième insert (30) a une hauteur telle que, lorsque
ladite capsule composite est solidarisée de manière irréversible à ladite bague de
verrerie (100), son extrémité supérieure (312) se trouve en-dessous du niveau du dessus
de bague (120), de sorte que, lorsque ladite capsule composite est placée sur la bague
de verrerie, une zone annulaire d'appui (41), proche de la périphérie (46) dudit joint
d'étanchéité, arrive au contact du dessus de bague et, après solidarisation irréversible
de la capsule composite sur le col, ladite zone annulaire d'appui se trouve comprimée
entre la tête de l'insert et ledit dessus de bague.
8. Capsule composite (1) selon la revendication 6 ou 7, caractérisée en ce que ledit joint d'étanchéité comprend une couche résiliente, typiquement une couche en
un matériau polymérique expansé, dont l'épaisseur est supérieure à 2 mm, de préférence
supérieure ou égale à 2,5 mm.
9. Capsule composite (1) selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisée en ce que ledit premier insert (20) possède des moyens de compression radiale (26) qui permettent
de plaquer sans formation de pli la périphérie (46) dudit joint d'étanchéité (40)
sur la périphérie de l'extrémité supérieure de la bague de verrerie.
10. Capsule composite (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que ladite deuxième portion comprend un anneau d'extrémité inférieur (325) et un anneau
d'extrémité supérieur (326) reliés entre eux par des ponts longitudinaux (327), entre
lesquels s'étendent des lames annulaires flexibles (328) attachées audit anneau d'extrémité
inférieur (325), orientées vers le haut et, au repos, s'inclinant vers l'axe longitudinal
(500), de telle sorte que les extrémités (329) desdites lames se trouvent sur un cercle
dont le diamètre est inférieur au diamètre extérieur du bourrelet annulaire (101)
de la bague de verrerie.
11. Capsule composite (1) selon la revendication 10 caractérisée en ce que ledit anneau d'extrémité supérieure (325) est muni d'une paroi inférieure (324) qui
forme épaulement en s'étendant jusqu'à un diamètre inférieur au diamètre du bourrelet
annulaire (101) de la bague de verrerie (100).
12. Bague de verrerie, occupant le sommet du col d'une bouteille et destinée à accueillir
une capsule composite selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce qu'elle comprend un bourrelet annulaire (101) situé à une distance du buvant supérieure
à la hauteur de ladite première portion (31) dudit deuxième insert (30) ainsi que
des moyens d'immobilisation circonférentielle coopérant avec les moyens d'immobilisation
circonférentielle (313) dudit deuxième insert.
13. Bague de verrerie selon la revendication 12 caractérisée en ce qu'elle comporte un deuxième bourrelet annulaire (102) servant de butée à l'enfoncement
de ladite capsule composite.
14. Bouteille destinée à la consommation échelonnée de boissons, typiquement des boissons
alcoolisées telles que des vins, des apéritifs, des liqueurs et des alcools, caractérisée en ce que son col est muni d'une bague de verrerie selon l'une quelconque des revendications
12 à 13 et en ce qu'elle est munie d'une capsule composite selon l'une quelconque des revendications 1
à 11.
15. Procédé de capsulage d'une bouteille destinée à la consommation échelonnée de boissons,
typiquement des boissons alcoolisées telles que des vins, des apéritifs, des liqueurs
et des alcools,
caractérisé en ce que
a) on se munit de bouteilles munies d'une bague de verrerie selon l'une quelconque
des revendications 12 à 13;
b) on les remplit de ladite boisson;
c) on se munit de capsules composites selon l'une quelconque des revendications 1
à 11 et on les fixe sur la bague de verrerie desdites bouteilles par simple translation
axiale.