(19)
(11) EP 2 532 260 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
12.12.2012  Bulletin  2012/50

(21) Numéro de dépôt: 12168925.1

(22) Date de dépôt:  22.05.2012
(51) Int. Cl.: 
A43B 5/00(2006.01)
A43B 13/22(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME

(30) Priorité: 06.06.2011 FR 1154874

(71) Demandeur: Millet
74940 Annecy le Vieux (FR)

(72) Inventeurs:
  • Bouvet, Laurent
    74330 La Balme de Sillingy (FR)
  • Avesani, Simone
    74190 Passy (FR)

(74) Mandataire: Maureau, Philippe et al
Cabinet Germain & Maureau B.P. 6153
69466 Lyon Cedex 06
69466 Lyon Cedex 06 (FR)

   


(54) Semelle inférieure de chausson d'escalade


(57) Semelle inférieure (2) de chausson d'escalade, réalisée en une matière souple de type gomme, naturelle ou synthétique, présentant un aspect général de surface lisse, caractérisée en ce qu'elle comporte, au moins dans la zone (A) située dans sa partie avant, des rainures (7,10,13) obtenues par gravure.




Description


[0001] La présente invention a pour objet une semelle inférieure de chausson d'escalade.

[0002] L'escalade est pratiquée soit sur des rochers naturels, par exemple des falaises, soit sur des sites aménagés avec des prises artificielles, telles que des salles de sport équipées de murs d'escalade.

[0003] Pour la pratique de l'escalade, les grimpeurs utilisent des chaussons d'escalade.

[0004] Un chausson d'escalade doit posséder des dimensions parfaitement adaptées au pied de l'utilisateur. Un chausson d'escalade comprend une semelle réalisée en un matériau constitué par une gomme de caoutchouc naturel ou synthétique, possédant une grande souplesse, une bonne déformabilité, et des capacités d'adhérence importante sur tout type de surface et notamment sur les surfaces rugueuses qui sont celles correspondant à la nature du rocher. Sur cette semelle est montée une tige réalisée généralement en une matière textile très souple, renforcée localement sur le coup de pied et sur l'arrière du talon par des sangles.

[0005] Du fait qu'un chausson d'escalade épouse parfaitement le pied d'un grimpeur, du fait de ses bonnes capacités de déformation, et de la nature adhérente de la semelle, un grimpeur peut se déplacer sur un rocher comportant des reliefs très peu marqués, appelés prises.

[0006] La tenue et la précision du chausson d'escalade sont le résultat des principaux facteurs suivants :
  • bonne adaptation de la taille et de la forme du chausson autour du pied du grimpeur,
  • posé de pied précis et efficace sur la zone définie comme une prise,
  • poussée musculaire de la part du grimpeur sur la prise,
  • tenue du chausson pendant toute la poussée sur la zone définie comme prise.


[0007] Cette tenue est la résultante de la qualité d'adhérence de la gomme, liée aussi à la pression musculaire exercée par le grimpeur, et de la qualité d'accroche de la gomme constitutive de la semelle.

[0008] Le but de l'invention est d'améliorer les qualités d'adhérence et d'accroche de la semelle sur les prises.

[0009] A cet effet, la semelle inférieure du chausson d'escalade qu'elle concerne, réalisée en une matière souple de type gomme, naturelle ou synthétique, présentant un aspect général de surface lisse, est caractérisée en ce qu'elle comporte, au moins dans la zone située dans sa partie avant, des rainures obtenues par gravure.

[0010] Suivant une caractéristique de l'invention, la profondeur et la largeur des rainures sont comprises entre 1 et 2 mm et de préférence de l'ordre de 1,5 mm.

[0011] Avantageusement, la gravure des rainures est réalisée par un rayonnement laser.

[0012] Les micro-rainures ménagées dans la semelle facilitent la déformation mécanique de la plaque de gomme en l'assouplissant. De ce fait, la surface de contact de la semelle avec les prises ménagées sur le rocher ou avec les prises artificielles, augmente, ce qui renforce l'adhérence.

[0013] Le rainurage renforce l'accroche sur les prises, puisque les micro structures du rocher ou des prises viennent prendre appui dans les micro rainures réalisées à la surface de la gomme. Enfin, ces micro rainures facilitent la déformation de la semelle, donc facilitent l'adaptation du chausson et notamment de la semelle à différentes morphologies du pied.

[0014] Suivant une caractéristique de l'invention, cette semelle comporte une première série de rainures sensiblement parallèles au bord intérieur de la semelle et s'étendant sensiblement depuis la zone d'appui métatarsien située à la base du gros orteil jusqu'à la base de la voute plantaire interne.

[0015] Cette première série de rainures permet d'améliorer la déformation mécanique de la semelle, donc d'assouplir celle-ci, ce qui permet une augmentation de la surface de contact entre la semelle et une prise, renforçant l'adhérence de la semelle sur la prise.

[0016] Avantageusement, la plupart des rainures de la première série sont continues.

[0017] Suivant une autre caractéristique de l'invention, cette semelle comporte au moins deux secondes séries de rainures, et de préférence trois séries de rainures, s'étendant à partir de la première série de rainures et possédant chacune une orientation générale transversale au bord extérieur de la semelle, c'est à dire sensiblement perpendiculaire à la tangente au bord extérieur de la semelle au point théorique de rencontre entre la série de rainures considérée et le bord extérieur de la semelle.

[0018] Les rainures des secondes séries de rainures favorisent la déformation de surface de la semelle dans sa zone centrale ce qui est important pour améliorer la progression sur des plaques et sur des prises arrondies.

[0019] Avantageusement, les rainures des secondes séries sont continues.

[0020] Suivant une autre caractéristique de l'invention, les rainures des première et secondes séries de rainure sont situées à distance du bord périphérique de la semelle, délimitant avec ce bord une zone non rainurée.

[0021] Cette zone lisse située entre le bord périphérique de la semelle et les zones rainurées, d'une largeur de l'ordre de 10 à 15 mm, assure une précision de l'appui et une bonne adhérence de la structure sous charge.

[0022] Enfin, et afin d'améliorer encore l'adhérence et la déformabilité de la semelle, celle-ci comprend des rainures courtes, d'une longueur comprise entre 3 et 10 mm, disposées entre les rainures des secondes séries et s'étendant jusque dans la zone de la voute plantaire.

[0023] De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution d'un chausson d'escalade équipé de la semelle selon l'invention.

[0024] Figure 1 est une vue de côté de la face interne de ce chausson.

[0025] Figure 2 est une vue de la face extérieure de la semelle.

[0026] La figure 1 représente un chausson d'escalade. Ce chausson d'escalade comporte une semelle extérieure 2 réalisée en une gomme de caoutchouc ou de matière synthétique, remontant le long du talon. Sur cette semelle 2 est fixée une tige 3 réalisée en un matériau textile léger, renforcé par des sangles 4, 5 passant respectivement derrière le talon et sur la face supérieure du pied. La fermeture du chausson est réalisée à l'aide de sangles 6 auto agrippantes.

[0027] La semelle 2 est montrée plus en détail à la figure 2.

[0028] Cette semelle comporte trois parties principales, à savoir une partie avant A, une partie centrale B correspondant à la voute plantaire, et une partie arrière C correspondant au talon.

[0029] La semelle comporte une première série de rainures 7 sensiblement parallèles au bord intérieur de la semelle, s'étendant sensiblement depuis la zone d'appui métatarsien 8 situé à la base du gros orteil jusqu'à la base 9 de la voute plantaire. La profondeur et la largeur des rainures 7 sont comprises entre 1 et 2 mm et de préférence de l'ordre de 1,5 mm.

[0030] Ces rainures 7 sont continues, et reliées les unes aux autres à leur extrémité par des rainures transversales.

[0031] La semelle 2 comporte trois secondes séries de rainures 10, s'étendant à partir de la première série de rainures 7, les rainures étant d'orientation générale transversale au bord extérieur de la semelle. Ces rainures sont continues.

[0032] Les rainures appartenant à la première série 7 et les rainures appartenant aux secondes séries 10 sont situées en retrait du bord périphérique de la semelle, ménageant avec ce bord une zone 12 lisse. Entre les zones des rainures 7 et 10, sont ménagées des rainures courtes 13 d'une longueur comprise entre 3 et 10 mm. Entre les séries de rainures 10, ces rainures courtes 13 sont sensiblement parallèles aux rainures longues des séries de rainures 10, tandis que dans la partie centrale B de la semelle, elles occupent une orientation de plus en plus longitudinale.

[0033] Comme indiqué précédemment, ces micro rainures favorisent la déformation mécanique de la semelle, améliore son adaptation aux prises du terrain, et facilite également son adaptation à la morphologie du pied de l'utilisateur.

[0034] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de cette semelle décrite ci-dessus à titre d'exemple, elle en embrasse au contraire toutes les variantes. C'est ainsi notamment que des rainures pour être également ménagées dans la zone de talon C, ou que des rainures pourraient être ménagées dans le bord latéral de la semelle, ou dans une zone réalisée en gomme recouvrant la zone des orteils de l'utilisateur. En outre, le terme chausson d'escalade doit être pris au sens large, cette semelle pouvant également équiper d'autres types d'articles chaussants destinés à l'escalade, tel que des ballerines.


Revendications

1. Semelle inférieure (2) de chausson d'escalade, réalisée en une matière souple de type gomme, naturelle ou synthétique, présentant un aspect général de surface lisse, caractérisée en ce qu'elle comporte, au moins dans la zone (A) située dans sa partie avant, des rainures (7,10,13) obtenues par gravure.
 
2. Semelle selon la revendication 1, caractérisée en ce que la profondeur et la largeur des rainures (7,9,13) sont comprises entre 1 et 2 mm et de préférence de l'ordre de 1, 5 mm.
 
3. Semelle selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la gravure des rainures (7,9,13) est réalisée par un rayonnement laser.
 
4. Semelle selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle comporte une première série de rainures (7) sensiblement parallèles au bord intérieur de la semelle et s'étendant sensiblement depuis la zone d'appui métatarsien (8) située à la base du gros orteil jusqu'à la base (9) de la voute plantaire interne.
 
5. Semelle selon la revendication 4, caractérisée en ce que la plupart des rainures (7) de la première série sont continues.
 
6. Semelle selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisée en ce qu'elle comporte au moins deux secondes séries de rainures (10), et de préférence trois séries de rainures (10), s'étendant à partir de la première série de rainures (7) et possédant chacune une orientation générale transversale au bord extérieur de la semelle, c'est à dire sensiblement perpendiculaire à la tangente au bord extérieur de la semelle au point théorique de rencontre entre la série de rainures considérée et le bord extérieur de la semelle (2).
 
7. Semelle selon la revendication 6, caractérisée en ce que les rainures (10) des secondes séries sont continues.
 
8. Semelle selon les revendications 4 et 6, caractérisée en ce que les rainures (7,10) des première et secondes séries de rainure sont situées à distance du bord périphérique de la semelle, délimitant avec ce bord une zone (12) non rainurée.
 
9. Semelle selon les revendications 4 et 6, caractérisée en ce qu'elle comprend des rainures courtes (13), d'une longueur comprise entre 3 et 10 mm, disposées entre les rainures (10) des secondes séries et s'étendant jusque dans la zone (B) de la voute plantaire.
 




Dessins







Rapport de recherche









Rapport de recherche