[0001] L'invention porte sur le domaine du contrôle de la stabilité en fonctionnement des
moteurs à combustion.
[0002] Les moteurs à combustion à allumage commandé présentent, notamment lors de leur fonctionnement
en charge partielle, une pression à l'admission inférieure à la pression atmosphérique.
Cette pression inférieure à la pression atmosphérique crée ce que l'on appelle des
pertes par pompage qui entraînent une surconsommation de carburant, du fait d'un travail
supplémentaire imposé aux pistons du moteur lors des phases d'admission.
[0003] Il est connu, dans les moteurs à allumage commandé, d'utiliser le « croisement »
des soupapes, c'est-à-dire des périodes lors desquelles les soupapes d'admission et
d'échappement sont simultanément ouvertes, pour diminuer la surconsommation liée aux
pertes par pompage à faible charge et charge partielles.
[0004] Plus précisément, afin de limiter les pertes par pompage, il est possible d'utiliser
des déphaseurs d'arbre à cames pour adapter le croisement des soupapes admission et
échappement. Le croisement de soupapes est le résultat particulier d'un retard à l'échappement
et d'une avance à l'admission. Il a pour effets de faciliter l'aspiration des gaz
frais avec les gaz brûlés ce qui permet de faciliter le remplissage du cylindre.
[0005] Cependant le croisement a un effet sur la stabilité du moteur. Il est important dans
le cadre du contrôle du fonctionnement des moteurs à combustion à allumage commandé
de pouvoir en caractériser la stabilité de fonctionnement. En particulier, imposer
un croisement des soupapes trop important peut dégrader fortement la stabilité moteur,
ce qui est nuisible à la fois au confort de l'automobiliste, au bon fonctionnement
du moteur, et à sa durée de vie. Pour un fonctionnement optimal du moteur, la stabilité
de celui-ci doit donc être prise en compte.
[0006] Actuellement dans les calculateurs des moteurs généralement utilisés en série, les
niveaux de croisement sont calibrés de manière à avoir un compromis entre robustesse
du moteur et niveau de consommation en carburant. Il s'agit de réglages figés dans
des cartographies, qui ne prennent pas en considération le fonctionnement réel du
moteur, et sont donc peut précis, et ne permettent pas d'atteindre un niveau de consommation
optimal, c'est-à-dire le plus faible possible.
[0007] Il est par ailleurs connu au travers de la demande de brevet français
FR2909722 ou de la demande de brevet allemand
DE 10 2006 0266 40 un procédé de régulation des paramètres de fonctionnement d'un moteur à combustion
interne à injection, comprenant le calcul d'un indice représentatif de la stabilité
d'un moteur et sa comparaison à une consigne, afin d'optimiser les paramètres régulés
en se rapprochant de la consigne de stabilité. Les solutions proposées sont satisfaisantes
pour le réglage des paramètres en régime stabilisé, mais, l'indice de stabilité tel
qu'il est construit dans cette demande n'est que peu fiable lors du fonctionnement
du moteur en transitoire.
[0008] Dans l'invention, il est proposé un procédé de régulation dans lequel on caractérise
de manière plus précise la stabilité d'un moteur à combustion, notamment lors des
phases de fonctionnement transitoires (phases de variation de la vitesse de rotation
du moteur). Ce procédé permet d'adapter les paramètres de fonctionnement du moteur
ayant une influence sur sa stabilité tel que l'avance à l'allumage ou la richesse,
mais est particulièrement avantageux pour adapter le croisement des soupapes et donc
d'optimiser la consommation du carburant du moteur en transitoire.
[0009] Plus précisément, l'invention porte sur un procédé de régulation d'un paramètre de
fonctionnement d'un moteur à combustion interne, comprenant les étapes suivantes :
- élaboration d'une consigne de stabilité,
- calcul d'un indice de stabilité moteur,
- calcul de l'écart de stabilité égal à la différence entre la consigne de stabilité
et l'indice de stabilité.
- traitement de l'écart de stabilité par un régulateur qui fournit une consigne de contrôle
moteur, à appliquer au paramètre de fonctionnement du moteur,
dans lequel l'indice de stabilité est une fonction de la différence entre la dérivée
temporelle mesurée du régime moteur à l'instant du calcul, et la dérivée temporelle
estimée du régime moteur en fonction du couple moteur et des l'inerties s'opposant
à la variation de sa vitesse de rotation.
Il est ainsi possible de réguler les paramètres du contrôle moteur ayant une influence
sur sa stabilité, notamment la richesse, l'avance à l'allumage, et le croisement des
soupapes. La consigne fournie, peut, selon le paramètre régulé, viser à augmenter
la température à l'échappement, à réduire les émissions polluantes du moteur, ou encore
en réduire à la consommation de carburant. Dans l'invention, la détermination d'un
indice représentatif de la stabilité de combustion du moteur fonction de la différence
entre la dérivée temporelle du régime moteur mesuré et la dérivée temporelle du régime
moteur estimée, c'est-à-dire telle qu'on s'attend à ce qu'elle soit en fonction notamment
du couple moteur évalué par le système de contrôle moteur et des l'inerties s'opposant
à la variation de la vitesse de rotation du moteur, offre l'avantage de permettre
l'obtention d'un indice fiable y compris dans les phases de fonctionnement du moteur
en transitoire.
[0010] Dans une variante préférentielle de l'invention, la consigne de contrôle moteur tend
à optimiser le croisement des soupapes pour diminuer la consommation en carburant
du moteur tout en respectant la consigne de stabilité. En effet, le procédé selon
l'invention est particulièrement avantageux pour réguler le croisement des soupapes
afin de diminuer la consommation du moteur, notamment dans les phases de fonctionnement
du moteur à faible et moyenne charge. En pratique, l'optimisation du croisement des
soupapes consiste à appliquer les consignes d'ouverture des soupapes d'admission et
de fermeture des soupapes d'échappement permettant de diminuer au maximum la consommation
en carburant, en maximisant la période de croisement pendant laquelle les soupapes
d'admission et d' échappement sont simultanément ouvertes, et en positionnant au mieux
ces ouvertures et fermetures dans le cycle moteur. Le procédé est applicable à la
régulation des autres paramètres influant sur la stabilité de fonctionnement du moteur
(avance à l'allumage et richesse), mais cela ne constitue pas son application préférentielle,
car il existe d'autres méthodes fiables et plus simples pour les réguler : par construction
d'un indice de stabilité tel que connu dans l'art antérieur pour les phases stabilisées,
notamment immédiatement après le démarrage du moteur, ou par utilisation de sondes
spécifiques pendant les phases transitoires.
[0011] De préférence, on met en oeuvre une stratégie de secours en cas d'écart de stabilité
supérieur à un seuil prédéterminé. Une forte instabilité du moteur peut entrainer
une défaillance du moteur. Une stratégie de secours permet d'assurer la fiabilité
du moteur. Une telle stratégie consiste à ramener rapidement le moteur sur un point
de fonctionnement sur lequel sa stabilité est assurée, par exemple en appliquant un
croisement de soupape nul, et des consignes conservatives d'avance à l'allumage et
de richesse.
[0012] De préférence, les étapes du procédé sont répétées à chaque combustion dans le moteur.
On obtient ainsi une régulation rapide du paramètre considéré, ce qui permet notamment
d'optimiser ce paramètre en ayant à tout instant du fonctionnement du moteur un indice
de stabilité très proche de la consigne de stabilité.
[0013] De préférence, le procédé est mis en oeuvre lors de phases de fonctionnement en transitoire
du moteur. Il peut également être utilisé lors des phases de fonctionnement en stabilisé.
C'est en effet dans les phases de fonctionnement en transitoire que le procédé développé
dans l'invention revêt tout son intérêt. En effet, la prise en compte d'une fonction
de la dérivée du régime moteur, traduisant l'évolution du régime moteur, permet la
création d'un indice représentatif de la stabilité de fonctionnement du moteur, y
compris pendant que son régime évolue, c'est-à-dire pendant son fonctionnement en
phase transitoire.
De préférence, on calcule l'indice de stabilité par la formule :

dans laquelle Is est l'indice de stabilité,

est la dérivée temporelle mesurée du régime du moteur à l'instant du calcul, qui
correspond à un instant où une combustion se produit dans un cylindre du moteur,

est la dérivée temporelle estimée du régime du moteur en fonction de son couple estimé
à l'instant du calcul et des inerties s'opposant à la variation de sa vitesse de rotation,
ω
mesuree est le régime moteur mesuré à l'instant du calcul, et
TPMH est la durée écoulée à l'instant du calcul depuis combustion précédente. Ce mode
de calcul permet l'obtention d'un indice adimensionnel représentatif de la stabilité
de fonctionnement du moteur, y compris dans ses phases de fonctionnement en transitoire.
De préférence, la dérivée temporelle estimée du régime du moteur est calculée par
la formule :

dans laquelle Couple_Estime est l'estimation du couple du moteur à, T
PMH est la durée écoulée depuis combustion précédente, et J
equivalent est la traduction sous forme d'un moment d'inertie équivalent des inerties s'opposant
à la variation de la vitesse de rotation du moteur. Il s'agit donc de l'inertie du
moteur ou du véhicule ramenée sur l'arbre moteur en fonction du rapport de boite engagé.
Le fait de prendre en compte l'inertie du véhicule ramené sur l'arbre moteur permet
d'utiliser l'indicateur de stabilité en transitoire et véhicule roulant
De préférence, la dérivée temporelle mesurée du régime du moteur est obtenue par la
formule :

dans laquelle ω
PMH_n est le régime moteur à l'instant du calcul, ω
PMH_n-1 le régime à l'instant de la combustion précédente. L'approximation de la dérivée
temporelle du régime par l'étude de sa variation entre deux combustions offre une
bonne précision, du fait d'un pas temporel faible et d'une étude entre deux combustions,
qui sont les événements générateurs des variations de régime du moteur.
[0014] L'invention porte également sur un système de commande d'un moteur à combustion interne,
mettant en oeuvre le procédé selon l'une des revendications précédentes.
[0015] L'invention est décrite plus en détail ci-après et en référence aux figures représentant
schématiquement l'invention dans son mode de réalisation préférentiel visant au réglage
du croisement des soupapes en tant que paramètre influant sur la stabilité.
[0016] la figure 1 est un schéma-bloc général du procédé selon l'invention,
[0017] la figure 2 représente un exemple de stratégie de régulation mise en oeuvre par le
procédé selon l'invention,
[0018] La figure 3 représente un module de calcul du régulateur de la figure 1
[0019] La figure 1 décrit, à l'aide de schémas blocs, la mise en oeuvre du procédé selon
l'invention. Un superviseur 1 détermine, par exemple selon les conditions de fonctionnement
d'un moteur 2, si le procédé selon l'invention doit être ou non mis en oeuvre. Dans
le procédé selon l'invention, la stabilité du moteur 2 est déterminée par une fonction
de calcul d'un indicateur de stabilité 3, qui fournit comme résultat un indicateur
de stabilité Is. Un calculateur 4 fournit une consigne de stabilité Cs, par exemple
par le biais d'une cartographie propre au moteur 2. Un comparateur 5, calcule la différence
entre les deux valeurs Cs et Is, pour fournir en sortie un signal Es, appelé écart
ou erreur de stabilité.
[0020] L'écart de stabilité Es est ensuite fourni à un régulateur 6, dans l'exemple un régulateur
de type P.I.D. (proportionnel intégral dérivé), mais celui-ci peut être de tout autre
type (LQ, Hinfini, etc.).
[0021] Le régulateur prend alors en compte l'écart de stabilité Es pour calculer une consigne
de croisement des soupapes, c'est-à-dire en pratique une consigne d'ouverture de l'admission
OA et une consigne de fermeture des soupapes d'échappement FE. Cette consigne est
transmise à l'organe de commande du moteur pour être appliquée aux déphaseurs d'admission
et d'échappement.
[0022] L'indicateur de stabilité doit permettre détecter rapidement et de manière fiable
la qualité de combustion même en transitoire de régime.
[0023] Pour cela, l'indicateur de stabilité combustion utilise dans l'invention 3 données
principales en entrée:
- La mesure du régime moteur
- L'estimation du couple moteur
- Le rapport de boîte engagé
[0024] La stabilité est caractérisée dans l'invention par un indice, fonction de la différence
entre la dérivée du régime moteur telle que mesurée (ou plus précisément, telle que
calculée à l'aide de mesures du régime moteur) à la dérivée estimée que le moteur
devrait avoir du fait du couple moteur au moment du calcul. Cela permet l'obtention
d'un indice de stabilité représentatif y compris dans les phases de fonctionnement
du moteur en transitoire.
[0025] La dérivée temporelle mesurée du régime est calculée par la formule suivante :

dans laquelle :
- ωPMH_n (rad/s) est le régime moteur à l'instant du calcul, instant correspondant à l'instant
d'une combustion ;
- ωPMH_n-1 (rad/s) le régime à l'instant de la combustion précédente ;
- TPMH (s) la durée écoulée depuis la combustion précédente (c'est-à-dire la durée entre
la combustion se produisant à l'instant du calcul et la combustion précédente).
[0026] Ce calcul est préférentiellement réalisé à chaque combustion du moteur. Le régime
est mesuré également à chaque combustion.
[0027] La dérivée temporelle estimée du régime est calculée par la formule suivante :

dans laquelle :
- Couple_Estime (N.m) est l'estimation du couple du moteur, donnée par le système de
contrôle moteur,
- et Jequivalent (kg.m2) est la traduction sous forme d'un moment d'inertie équivalent des inerties s'opposant
à la variation de la vitesse de rotation du moteur. Il s'agit de l'inertie du moteur
ou du véhicule ramenée sur l'arbre moteur en fonction du rapport de boite engagé.
[0028] L'estimation du couple moteur, donnée par le contrôle moteur, peut être réalisée
selon divers modèles plus ou moins complexes et précis. Le contrôle moteur peut par
exemple employer un modèle basé sur la formule suivante :

Avec:
- ηavance: rendement d'avance à l'allumage
- ηindiqué : rendement indique fonction de la pression d'admission et du régime
- Pci pouvoir calorifique inférieur
- Estimation du remplissage : estimation basée sur le régime, la pression admission,
les angles d'ouverture des soupapes d'admission et de fermeture des soupapes d'échappement.
- Pco : pouvoir comburivore
- CMF : cartographie de frottement du moteur
[0029] Le moment d'inertie équivalent J
equivalent du véhicule ramené sur l'arbre primaire de boîte (et donc moteur) peut quant à lui
être calculé par la formule :

Avec :
- Imoteur : inertie du moteur
- Rroue : rayon de roue
- Rbv : rapport de boite (fonction du rapport engagé) et de pont
- ηbv : rendement de boite (fonction du rapport engagé)
- ε inertie des pièces tournantes de la transmission (arbre primaire, secondaire, arbre
de transmission, pignon). Ceci est fonction du rapport engagé.
[0030] L'indice de stabilité Is est calculé de la manière suivante :

[0031] Ce calcul peut être moyenné sur plusieurs points afin de réaliser un filtrage passe-bas.
[0032] La figure 2 montre un exemple de déroulement de la stratégie de contrôle du moteur,
mise en oeuvre grâce au procédé selon l'invention. On se place dans le cas où le moteur
est stable immédiatement après le démarrage. Le dispositif de contrôle moteur mettant
en jeu un procédé selon l'invention, va calculer une consigne de croisement de la
distribution, en fonction d'un premier indice de stabilité calculé. La régulation
ainsi réalisée va augmenter le croisement des soupapes tant que le moteur reste stable
(par rapport à la consigne de stabilité), et ce, selon une variante de l'invention,
dans une certaine limite prédéterminée.
[0033] En cas de forte instabilité du moteur (critère défini par exemple par un niveau seuil
de l'erreur de stabilité Es), on applique dans la variante de l'invention ici représentée
une stratégie de secours, pouvant par exemple consister en l'adoption d'une consigne
de croisement de la distribution prédéfinie et assurant la stabilité de manière certaine,
par exemple un croisement nul (demande de « décroisement » rapide du moteur), éventuellement
accompagnée de l'adoption de consignes de pilotage de l'avance à l'allumage et de
richesse
[0034] Lorsque la mise en oeuvre de la stratégie de secours a permis de retrouver un niveau
de stabilité acceptable, le système applique de nouveau le procédé selon l'invention.
[0035] La figure 3 présente la fonction de régulation du croisement des soupapes mise en
oeuvre dans le régulateur 6. Ce régulateur 6 intègre une fonction de sommation F1
apte à prendre en considération le signal de sortie de trois autres fonctions :
- Une fonction de détermination de la consigne de base F2 du croisement des soupapes
;
- Une fonction de correction de la consigne F3, fonction de l'écart de stabilité Es;
- Une fonction de mise en oeuvre d'une stratégie de secours F4.
[0036] Une ou plusieurs de ces fonctions sont actives selon la stratégie de fonctionnement
déterminée par le superviseur 1.
[0037] En fonction des ordres envoyés par le superviseur 1, une consigne de croisement des
soupapes (sous la forme de consignes de pilotage de l'ouverture des soupapes d'admission
et de fermeture des soupapes d'échappement), en sortie de la fonction de sommation
F1, peut être déterminée :
- par une simple boucle ouverte (cartographie en fonction de la température d'eau par
exemple). Dans ce cas la fonction de sommation F1 ne prend en compte que le signal
de sortie de la fonction de détermination de la consigne de base F2
- par une boucle ouverte et une régulation de type PID par exemple, qui détermine une
correction en fonction de l'erreur de stabilité. Dans ce cas la fonction de sommation
F1 prend en compte le signal de sortie de la fonction de détermination de la consigne
de base F2 le signal de la fonction de correction de la consigne F3.
- par une stratégie de secours, qui peut consister par exemple en un incrément ou un
décrément important sur la boucle ouverte. Dans ce cas, la fonction de sommation F1
prend en considération les signaux des trois fonctions de détermination de la consigne
de base F2, de correction de la consigne F3, de mise en oeuvre d'une stratégie de
secours F4.
[0038] L'invention propose ainsi un procédé permettant de faire évoluer le niveau de croisement
de la distribution d'un moteur en fonction de sa stabilité, afin d'adopter un réglage
permettant les gains de consommations maximaux obtenus par le croisement. En d'autres
termes, il est possible d'asservir le croisement à un niveau de stabilité souhaité
de sorte limiter au maximum la consommation du moteur.
[0039] L'invention peut également être appliquée à la régulation d'autres paramètres influant
sur la stabilité du moteur, tel que la richesse ou l'avance à l'allumage, en visant
l'obtention d'une plus grande quantité d'énergie disponible à l'échappement et/ou
la réduction des émissions polluantes.
1. Procédé de régulation d'un paramètre de fonctionnement d'un moteur à combustion interne
(2), comprenant les étapes suivantes :
- élaboration d'une consigne de stabilité (Cs),
- calcul d'un indice de stabilité moteur (Is),
- calcul de l'écart de stabilité (Es) égal à la différence entre la consigne de stabilité
(Cs) et l'indice de stabilité (Is).
- traitement de l'écart de stabilité (Es) par un régulateur (6) qui fournit une consigne
de contrôle moteur (OA, FE), à appliquer au paramètre de fonctionnement du moteur
(2),
caractérisé en ce que l'indice de stabilité (Is) est une fonction de la différence entre la dérivée temporelle
mesurée du régime moteur à l'instant du calcul, et la dérivée temporelle estimée du
régime moteur en fonction du couple moteur et des l'inerties s'opposant à la variation
de sa vitesse de rotation.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la consigne de contrôle moteur tend optimiser le croisement des soupapes pour diminuer
la consommation en carburant du moteur tout en respectant la consigne de stabilité
(Cs).
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on met en oeuvre une stratégie de secours en cas d'écart de stabilité (Es) supérieur
à un seuil prédéterminé.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les étapes du procédé sont répétées à chaque combustion dans le moteur (2).
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est mis en oeuvre lors de phases de fonctionnement en transitoire du moteur (2).
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'on calcule l'indice de stabilité (Is) par la formule :

dans laquelle Is est l'indice de stabilité,

est la dérivée temporelle mesurée du régime du moteur à l'instant du calcul, qui
correspond à un instant où une combustion se produit dans un cylindre du moteur,

est la dérivée temporelle estimée du régime du moteur en fonction de son couple estimé
à l'instant du-calcul et des l'inerties s'opposant à la variation de sa vitesse de
rotation, ω
mesuree est le régime moteur mesuré à l'instant du calcul, et
TPMH est la durée écoulée à l'instant du calcul depuis combustion précédente.
7. Procédé selon la revendication 6,
caractérisé en ce que la dérivée temporelle estimée du régime du moteur est calculée par la formule :

dans laquelle Couple_Estime est l'estimation du couple du moteur, et J
equivalent est la traduction sous forme d'un moment d'inertie équivalent des inerties s'opposant
à la variation de la vitesse de rotation du moteur.
8. Procédé selon la revendication 6 ou la revendication 7,
caractérisé en ce que la dérivée temporelle mesurée du régime du moteur est obtenue par la formule :

dans laquelle ω
PMH_n est le régime moteur à l'instant du calcul, ω
PMH_n-1 le régime à l'instant de la combustion précédente, et T
PMH est la durée écoulée depuis combustion précédente.
9. Système de commande d'un moteur à combustion interne, mettant en oeuvre le procédé
selon l'une des revendications précédentes.
1. Verfahren zur Einstellung eines Betriebsparameters eines Verbrennungsmotors (2), das
die folgenden Schritte aufweist:
- Erstellen eines Stabilitätssollwerts (Cs),
- Berechnung eines Motorstabilitätsindex (Is),
- Berechnung der Stabilitätsabweichung (Es) gleich dem Unterschied zwischen dem Stabilitätssollwert
(Cs) und dem Stabilitätsindex (Is),
- Verarbeitung der Stabilitätsabweichung (Es) durch einen Regler (6), der einen Motorsteuersollwert
(OA, FE) liefert, der an den Betriebsparameter des Motors (2) anzuwenden ist,
dadurch gekennzeichnet, dass der Stabilitätsindex (Is) von dem Unterschied zwischen der gemessenen zeitlichen
Drift der Motordrehzahl im Augenblick der Berechnung und der geschätzten zeitlichen
Drift der Motordrehzahl in Abhängigkeit von dem Motordrehmoment und den Trägheiten,
die sich der Variation seiner Drehzahl widersetzen, abhängt.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Motorsteuersollwert dazu tendiert, das Kreuzen der Ventile zu optimieren, um
den Kraftstoffverbrauch des Motors zu verringern und gleichzeitig den Stabilitätssollwert
(Cs) einzuhalten.
3. Verfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass man eine Notstrategie bei einer Stabilitätsabweichung (Es), die größer als ein vorbestimmter
Schwellenwert ist, umsetzt.
4. Verfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Schritte des Verfahrens bei jeder Verbrennung in dem Motor (2) wiederholt werden.
5. Verfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass es bei der transienten Betriebsphase des Motors (2) umgesetzt wird.
6. Verfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche,
dadurch gekennzeichnet, dass man den Stabilitätsindex (Is) anhand der folgenden Formel berechnet:

in der Is der Stabilitätsindex ist,

die gemessene zeitliche Drift der Motordrehzahl im Augenblick der Berechnung ist,
die einem Augenblick entspricht, in dem eine Verbrennung in einem Zylinder des Motors
auftritt,

die geschätzte zeitliche Drift der Motordrehzahl in Abhängigkeit von ihrem im Augenblick
der Berechnung geschätzten Drehmoment und von den Trägheiten, die sich der Variation
ihrer Drehzahl widersetzen, ist, ω
mesuree die im Augenblick der Berechnung gemessene Motordrehzahl ist, und
TPMH die Dauer ist, die im Augenblick der Berechnung seit der vorhergehenden Verbrennung
verstrichen ist.
7. Verfahren nach Anspruch 6,
dadurch gekennzeichnet, dass die geschätzte zeitliche Drift der Motordrehzahl durch die folgende Formel berechnet
wird:

in der Couple_Estime die Schätzung des Motordrehmoments ist und J
equivalent die Umsetzung in Form eines äquivalenten Trägheitsmoments der Trägheiten ist, die
sich der Variation der Drehzahl des Motors widersetzen.
8. Verfahren nach Anspruch 6 oder Anspruch 7,
dadurch gekennzeichnet, dass die gemessene zeitliche Drift der Motordrehzahl durch die folgende Formel erzielt
wird:

in der ω
PMH_n die Motordrehzahl im Augenblick der Berechnung ist, ω
PMH-n-1 die Motordrehzahl im Augenblick der vorhergehenden Verbrennung ist und T
PMH die Dauer ist, die seit der vorhergehenden Verbrennung verstrichen ist.
9. Steuersystem eines Verbrennungsmotors, das das Verfahren nach einem der vorhergehenden
Ansprüche umsetzt.
1. A method for adjusting an operating parameter of an internal combustion engine (2),
including the following steps:
- creating a stability setpoint (Cs),
- calculating an engine stability index (Is),
- calculating the stability deviation (Es) equal to the difference between the stability
setpoint (Cs) and the stability index (Is),
- processing the stability deviation (Es) by a controller (6) which provides an engine
control setpoint (OA, FE), to be applied to the operating parameter of the engine
(2),
characterized in that the stability index (Is) is a function of the difference between the measured time
derivative of the engine speed at the instant of calculation, and the estimated time
derivative of the engine speed as a function of the engine torque and the inertias
opposing the variation of its rotation speed.
2. The method according to Claim 1, characterized in that the engine control setpoint tends to optimize the overlap of the valves to reduce
the fuel consumption of the engine, whilst respecting the stability setpoint (Cs).
3. The method according to any one of the preceding claims, characterized in that a backup strategy is implemented in the case of a stability deviation (Es) greater
than a predetermined threshold.
4. The method according to any one of the preceding claims, characterized in that the steps of the method are repeated at each combustion in the engine (2).
5. The method according to any one of the preceding claims, characterized in that it is implemented during transient operating phases of the engine (2).
6. The method according to any one of the preceding claims,
characterized in that the stability index (Is) is calculated by the formula:

in which Is is the stability index,

is the measured time derivative of the engine speed at the instant of calculation,
which corresponds to an instant at which a combustion occurs in a cylinder of the
engine,

is the estimated time derivative of the speed of the engine as a function of its
estimated torque at the instant of calculation and the inertias opposing the variation
of its rotation speed, ω
mesuree is the engine speed measured at the instant of calculation, and
TPMH is the duration which has passed at the instant of calculation since the preceding
combustion.
7. The method according to Claim 6,
characterized in that the estimated time derivative of the engine speed is calculated by the formula:

in which Couple_Estime is the estimation of the torque of the engine and J
equivalent is the translation in the form of an equivalent moment of inertia of the inertias
opposing the variation of the rotation speed of the engine.
8. The method according to Claim 6 or Claim 7,
characterized in that the measured time derivative of the speed of the engine is obtained by the formula:

in which ω
PMH_n is the engine speed at the instant of calculation, ω
PMH_n-1 the speed at the instant of the preceding combustion, and T
PMH is the duration which has passed since the preceding combustion.
9. A control system of an internal combustion engine, implementing the method according
to one of the preceding claims.