[0001] L'invention concerne un enrênement pour un cheval.
[0002] Un enrênement est une pièce d'harnachement qui permet d'agir sur la tête du cheval,
plus particulièrement au niveau de sa bouche, afin de le diriger et de régler son
allure, cela qu'il soit attelé, monté par un cavalier ou mené à l'aide d'une longe.
Un enrênement comprend, entre autres, un mors positionné dans la bouche du cheval
et relié aux brins d'une rêne ou d'une longe.
[0003] L'enrênement permet également, pour des cavaliers expérimentés, d'imposer une posture
au cheval permettant la musculation de ce dernier. Les enrênements connus peuvent
générer des contraintes, voir des blessures, au niveau de la bouche du cheval lorsque
le cavalier n'est pas expérimenté. Par ailleurs, ces enrênements n'empêchent pas l'animal
de contrer la posture qui lui est imposée.
[0004] Pour remédier à cela, on connaît par
FR-A-2 930 537 un enrênement comprenant des brins dont une extrémité est tenue par le cavalier et
qui passent par les boucles du mors. L'autre extrémité des brins est reliée, par un
élément élastique, à une pièce de harnachement fixée, au niveau de la selle, à la
ventrière. Si un tel dispositif permet d'atténuer les maladresses d'un cavalier non
expérimenté et de limiter l'effet d'une traction trop forte sur la bouche de l'animal,
il n'est pas utilisable lorsque l'animal est attelé ou mené en longe et/ou lorsque
celui-ci n'est pas habitué à un tel dispositif et/ou lorsque le cavalier n'a pas l'expérience
d'un tel enrênement.
[0005] On connaît également par
EP-A-1 764 342 un enrênement permettant la musculation du dos d'un cheval où deux brins passent
par la têtière et le mors et sont fixés au niveau de la ventrière par des éléments
dont au moins un est élastique. Un tel dispositif comprend un appui, souple et réglable,
sur la nuque du cheval. L'emploi d'un tel enrênement est limité.
[0006] FR-A-2 709 301 décrit un enrênement comprenant une sangle en appui sur l'encolure du cheval et reliée
aux rênes ou à la ventrière, si besoin en passant entres les antérieurs. L'efficacité
d'un tel enrênement n'est pas optimale, l'effet de la sangle pouvant être brutal.
En outre, le brin risque de blesser le cheval ou le cavalier.
[0007] C'est à ces inconvénients qu'entend plus particulièrement remédier l'invention en
proposant un enrênement utilisable avec un cheval monté, attelé, ou mené en longe,
par tout cavalier et assurant la musculation de l'animal sans agresser la bouche de
ce dernier tout en l'incitant à prendre une posture donnée.
[0008] A cet effet, l'invention a pour objet un enrênement pour un cheval, comprenant une
sangle adaptée pour être positionnée sur le poitrail d'un cheval, chaque extrémité
de la sangle étant reliée à une première pièce d'harnachement située sur la tête du
cheval par un brin qui passe par au moins deux points de passage situés sur une deuxième
pièce d'harnachement fixée sur le corps du cheval. Conformément à l'invention, la
sangle est pourvue d'au moins une zone élastique et, entre les premier et deuxième
points de passage, le brin passe dans une gaine.
[0009] Ainsi, un mouvement de tête du cheval, par exemple lorsqu'il relève la tête, induit
une traction sur la sangle qui va appuyer sur le poitrail de l'animal et donc relever
son garrot. L'enrênement permet de muscler le dos du cheval, en relevant son garrot
afin qu'il abaisse ses hanches tout en contractant ses abdominaux. Ainsi, on amène
le cheval à une position dite rassemblée qui, naturellement, l'amène à se cadencer,
tout en lui offrant une position de travail plus confortable. En outre, la gaine évite
que le brin ne blesse le cheval ou le cavalier.
[0010] Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, un tel enrênement
peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
- le premier point de passage comprend un anneau monté sur une selle ou un surfaix.
- Le deuxième point de passage comprend un anneau, monté sur une ventrière, au voisinage
du ventre du cheval.
- Le deuxième point de passage est dans un plan situé à une altitude inférieure à celle
du plan de la sangle élastique.
- Le premier point de passage est situé dans un plan à une altitude supérieure à celle
des plans du deuxième point de passage et de la sangle.
- Le brin coulisse dans la gaine.
- Le brin est de longueur réglable.
- Une extrémité du brin est fixée au mors, ce dernier formant une première pièce d'harnachement.
- Une extrémité du brin est fixée à la têtière, cette dernière formant une première
pièce d'harnachement.
- Une extrémité de chaque brin est fixée à la ventrière, celle-ci formant la deuxième
pièce d'harnachement, située entre les antérieurs du cheval après passage dans la
têtière, cette dernière formant la première pièce d'harnachement.
- Une extrémité de chaque brin passe par le mors, formant la première pièce d'harnachement,
et est fixée à une rêne.
- La longueur de la sangle est réglable.
- La sangle est réalisée en matériau élastique sur toute sa longueur qui est comprise
entre 20 et 50 cm, pour une largeur comprise entre 1 et 5 cm.
- Parmi les deux points de passage, un premier point est situé dans un premier plan
horizontal situé au dessus d'un deuxième plan horizontal passant par la sangl, lui-même
situé au dessus d'un troisième plan horizontal dans lequel est situé le deuxième point
de passage, alors que la gaine s'étend globalement entre les premier et troisième
plans horizontaux.
- La gaine est accrochée sur une selle.
[0011] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description qui va suivre d'un enrênement réalisé conformément
à six modes de réalisation de l'invention, donnée uniquement à titre d'exemple et
faite en se référant aux dessins annexés dans lesquels :
- les figures 1 à 6 sont des vues de côté d'un cheval, partiellement représenté, la
main d'un cavalier étant schématiquement illustré, le cheval étant équipé de six modes
de réalisation d'un enrênement conforme à l'invention et
- la figure 7 représente un cheval de côté, à la même échelle, équipé d'un septième
mode de réalisation d'un enrênement conforme à l'invention, similaire à celui de la
figure 3 et appliqué lorsque le cheval est pourvu d'un surfaix et dirigé à l'aide
d'une longe.
La figure 1 représente la partie antérieure d'un cheval 1, c'est-à-dire la tête 2,
l'encolure 3, le poitrail 4, les antérieurs 5, c'est-à-dire les pattes avant, et une
partie 6 du dos sur laquelle est fixée une selle 7. La selle est maintenue en place
sur le dos 6 du cheval 1 par au moins une sangle réglable, dénommée ventrière 8.
[0012] La tête 2 du cheval 1 est pourvue d'une première pièce d'harnachement qui permet,
au cavalier ou au meneur, de diriger le cheval en orientant la tête 2 de ce dernier
dans la direction désirée. Cette première pièce d'harnachement comprend un ensemble
de sangles, ou têtière 9, permettant le maintien en position d'un mors 10 inséré dans
la bouche 11 de l'animal. Les extrémités du mors 10 comprennent, chacune, un anneau
12 dans lequel, comme illustré à la figure 1, passent les deux rênes 13 permettant
de diriger le cheval lorsqu'il est monté par un cavalier.
[0013] Ici, le cavalier est schématiquement représenté par une main 14, pour faciliter la
lecture. Le cheval étant vu de profil, une seule rêne 13 est visible. Comme illustré
à la figure 7, une longe 15 est, en variante, fixée dans les anneaux 12 du mors 10,
à la place des rênes 13, lorsque le cheval est attelé ou mené à pied.
[0014] Une sangle 16, comportant au moins une zone élastique est positionnée au niveau du
poitrail 4 du cheval 1. Avantageusement, la sangle 16 est réalisée en un matériau
élastique sur toute sa longueur. Cette sangle 16 a une longueur comprise entre 20
cm et 50 cm pour une largeur comprise entre 1 cm et 5 cm. La longueur de la sangle
16 est, dans un mode de réalisation non illustré, réglable. La sangle 16 est positionnée
afin de couvrir une zone du poitrail 4 du cheval 1 située au voisinage du haut des
épaules et de la base de l'encolure.
[0015] Les extrémités de la sangle 16 sont équipées, chacune, d'un anneau 17 dans lequel
est passée et fixée, soit via un noeud soit via un mousqueton, une extrémité d'un
brin 18. Ce brin 18 est une lanière, une cordelette ou une drisse, réalisé en un matériau
habituellement utilisé dans l'équitation. Avantageusement le brin 18 est réalisé en
cuir ou en textile synthétique. La longueur de chaque brin 18 est réglable par des
moyens connus en soi, par exemple par un tendeur, une boucle ou un ressort.
[0016] Chaque brin 18 est adapté pour coopérer avec une première pièce d'harnachement équipant
la tête 2 du cheval 1. Chaque brin 18 passe auparavant par au moins deux points de
passage P1, P2 situés sur une deuxième pièce d'harnachement qui est fixée sur le corps
du cheval. En l'espèce, cette seconde pièce d'harnachement est positionnée sur l'animal,
en amont des antérieurs 5. Il s'agit de la ventrière 8 et/ou d'une pièce d'harnachement
maintenue sur le cheval par la ventrière, par exemple la selle 7 ou le surfaix 19.
En d'autres termes, les brins 18 de la sangle 16 passent par une pièce d'harnachement
formant un point d'appui fixe par rapport aux mouvements de la tête 2 du cheval. Avantageusement,
comme représenté aux différentes figures 1 à 7, chaque brin 18 passe, par exemple,
dans la boucle d'un mousqueton fixé en partie haute, au voisinage du dos du cheval.
Aux figures 1 à 5, le mousqueton est schématiquement représenté fixé sur le haut de
la selle 7, à proximité du garrot du cheval. En variante, il est fixé au pommeau de
la selle ou en partie haute du surfaix.
[0017] En pratique, les points P1 et P2 sont réalisés par des poulies montées, respectivement,
sur la selle 7 et sur la ventrière 8.
[0018] Dans le mode de réalisation illustré à la figure 7, lorsque le cheval est mené à
la longe 15, le mousqueton est fixé sur une boucle 20 du surfaix 19 équipant le cheval.
Ainsi, le premier point de passage P1 est, aux figures 1 à 7, représenté par la boucle
d'un mousqueton situé au plus près du dos 6 du cheval.
[0019] Chaque brin 18 passe ensuite par un deuxième point de passage P2 situé sur une pièce
d'harnachement. Ce second point de passage P2 est, avantageusement fixé sur la deuxième
pièce d'harnachement, mais en partie basse par rapport au premier point de passage
P1. En l'espèce, le brin 18 passe dans la boucle d'un mousqueton qui définit le deuxième
point de passage P2. Ce mousqueton est fixé sur la ventrière 8, par une sangle, à
proximité du ventre 21 du cheval 1. Ainsi le point de passage P2 est dans un plan
horizontal A situé à une altitude ou hauteur inférieure à celle du plan horizontal
B dans lequel est positionnée, sur le cheval, la sangle élastique 16, tandis que le
premier point de passage P1 est dans un plan horizontal C situé à une altitude ou
hauteur supérieure à celle du plan B de la sangle élastique.
[0020] Le plan A du deuxième point de passage P2 est ainsi à une altitude inférieure à celle
du plan C du premier point de passage. La sangle 16 et les points de passage P1, P2
définissent les sommets d'un triangle, vertical, passant par les plans A, B, C.
[0021] Chaque brin 18 est ensuite dirigé vers la tête 1 du cheval. En d'autres termes, chaque
brin 18, entre la sangle 16 et la tête 2 du cheval, suit une trajectoire globalement
triangulaire. Une telle configuration permet d'obtenir un effet de traction constant
et régulier sur la sangle 16 puisqu'on réalise, entre la sangle 16 et la tête 2 du
cheval, un renvoi de type poulie au niveau des points P1 et P2.
[0022] Entre les deux points de passage P1, P2 situés sur l'harnachement du cheval, c'est-à-dire
entre le point de passage P1 dit haut, et le point de passage P2 dit bas, chaque brin
18, afin de protéger le cheval 1 et/ou le cavalier de tout frottement, est inséré
dans une gaine 22. La gaine 22 est montée, avantageusement de manière amovible, sur
la poulie constitutive du point P1. La gaine 22 est donc accrochée, via la poulie
du point P1, à la selle 7. Les dimensions et la forme de cette gaine 22, avantageusement
réalisée en cuir, sont adaptées pour assurer, d'une part, un coulissement aisé du
brin 18 dans la gaine 22 et, d'autre part, éviter de blesser l'animal ou le cavalier.
[0023] La gaine 22 s'étend globalement entre les plans A et C, avec une orientation sensiblement
verticale.
[0024] Sur la figure 1, la gaine recouvre le brin 18 sur sensiblement toute sa longueur
comprise entre les points P1 et P2. En variante, la gaine peut être limitée en longueur
pour ne recouvrir le brin 18 que sur une partie de cette longueur, par exemple seulement
entre les plans B et C, en laissant à l'air libre le brin 18 entre les plans A et
B.
[0025] Dans un mode de réalisation non illustré, la gaine 22 est montée sur ou intégrée
dans la ventrière 8.
[0026] Dans un premier mode de réalisation de l'invention illustré à la figure 1, l'extrémité
libre de chaque brin 18, après que celui-ci soit passé par les deux points de passage
P1, P2, passe dans l'anneau 12 du mors 10 et est fixée à une rêne 13. Ici, la sangle
16 est reliée à une première pièce d'harnachement, le mors 10, mais n'est pas fixée
sur ce dernier. La liaison entre le mors 10 et la sangle 16 est de longueur variable,
le brin 18 pouvant coulisser dans l'anneau 12. Dans cette configuration, lorsque le
cavalier remonte la tête 2 du cheval, en tirant sur les rênes 13, ou lorsque ce dernier
tend la tête 2 en avant, une traction orientée selon la flèche T est exercée sur les
brins 18 qui, par renvoi à l'aide des points de passage P1, P2, induit un appui de
la sangle 16 sur le poitrail 4 de l'animal. Cet appui est orienté selon la flèche
F, donc dirigé en sens inverse de la direction de la traction T exercée sur le brin
18. Sous l'effet de cet appui F sur son poitrail 4, le cheval remonte son garrot,
contracte le dos et les abdominaux, c'est-à-dire prend appui sur ses hanches et ses
postérieurs, pour compenser cet appui. L'animal assimilera le fait qu'un mouvement
de sa tête 2, soit volontaire soit imposé par le cavalier, s'accompagne d'un appui
sur son poitrail l'incitant à modifier sa position. Par reflexe pavlovien, il y a
autoéducation du cheval, en ce qui concerne sa position. Une telle configuration est
utilisable avec un cavalier monté ou un cheval attelé.
[0027] Dans les modes de réalisation des figures 2 et suivantes, l'enrênement comprend également
une gaine 22 analogue à celle du premier mode de réalisation.
[0028] La figure 2 illustre un second mode de réalisation de l'invention dans lequel l'extrémité
de chaque brin 18, après le passage par les points de passage P1, P2, passe par l'anneau
12 du mors 10 mais n'est pas fixée à une rêne 13. La fixation est effectuée, avantageusement
de manière réglable, sur la ventrière 8, après un passage entre les antérieurs 5 du
cheval. Les rênes 13 sont fixées, de manière connue en soi, aux anneaux 12 du mors
10. Ainsi, la traction T sur les brins 18 pour agir sur la sangle 16 et inciter le
cheval à remonter le garrot s'effectue indépendamment de l'action du cavalier 14 sur
les rênes 13. En d'autres termes, lorsque le cheval 1 relève la tête 2, avance celle-ci
ou que le cavalier relève la tête de l'animal par action sur les rênes, il y a, automatiquement
et de manière prédéfinie, une action F sur la sangle élastique 16.
[0029] Avec une telle configuration, la force exercée par les brins 18 sur la sangle élastique
16, et donc indirectement sur le mors 10, en réponse au mouvement du cheval 1, est
préétablie. En fonction de la longueur L du brin 18 situé entre le mors 10 et la ventrière
8, on peut déterminer un seuil du mouvement de la tête du cheval à partir duquel il
y a une action F sur la sangle élastique 16. Un tel mode de réalisation est utilisable
soit avec des rênes 13 soit avec une longe 15. Ce montage nécessite un réglage précis
de la longueur L des brins 18 s'étendant entre le mors 10 et les antérieurs 5 afin
d'éviter que, lors du déplacement du cheval, celui-ci entrave ses antérieurs 5 dans
le brin 18.
[0030] Cette configuration est adaptée à des chevaux ou des cavaliers non habitués à l'enrênement,
voire avec des chevaux dits difficiles.
[0031] Dans un mode de réalisation illustré à la figure 3, les extrémités des brins 18 de
la sangle élastique 16 sont fixées aux anneaux 12 du mors 10.
[0032] Comme pour le mode de réalisation illustré à la figure 2, l'appui F de la sangle
élastique 6 sur le poitrail 4 de l'animal est indépendant de l'action du cavalier
14 sur les rênes 13 ou du meneur sur la longe 15. La longueur des brins 18 étant réglable,
on définit comme précédemment un seuil d'action de la sangle élastique 16 sur l'animal.
Un tel montage est particulièrement destiné, comme précédemment, à un usage par des
cavaliers peu expérimentés et/ou avec un cheval non habitué à un tel enrênement.
[0033] Dans le mode de réalisation de la figure 4, chaque brin 18 de la sangle élastique
16, avant de passer par les anneaux 12 du mors 10 et d'être relié, en passant entre
les antérieurs 5, à la ventrière 8 , passe par un anneau 23 fixé au niveau d'une sangle
située en partie haute de la tête de l'animal, sur une sangle 24 de la partie du harnachement
dite têtière 9. Dans ce cas, la première pièce d'harnachement à laquelle est reliée
la sangle élastique comprend le mors 10 et la sangle 24. La liaison est ici aussi
mobile, le brin 18 coulissant librement dans les anneaux 12 et 23 équipant respectivement
ces pièces d'harnachement. Un tel montage, utilisable avec la longe 15 ou lorsque
le cheval est monté, a une action sur toute la tête 2 de l'animal et non uniquement
au niveau de sa bouche 11. Les mouvements sont ainsi contrés avec une amplitude plus
importante et une traction T exercée sur la sangle plus forte, donc un appui F sur
le poitrail 4 plus important que dans les configurations illustrées aux figures 1
à 3, tout en exerçant un effort moindre sur la bouche 11 de l'animal.
[0034] La figure 5 illustre un autre mode de réalisation où les brins 18, après passage
dans les anneaux 23 de la sangle 24 de la têtière 9, sont fixés directement sur les
anneaux 12 du mors 10. Un tel montage permet, comme à la figure 4, une traction T
importante sur la sangle élastique 16 qui est induite directement par le cheval tout
en limitant le risque de chute lié au passage du brin 18 entre les antérieurs 5. La
fixation sur le mors 10 génère, si le cheval a un mouvement de tête rapide, une forte
pression sur la bouche de l'animal. Un tel montage est destiné à tout type de chevaux,
y compris des chevaux difficiles et/ou nécessitants une correction importante de leur
position.
[0035] La figure 6 illustre une autre variante du montage représenté à la figure 5 où l'extrémité
des brins 18, après leur passage dans la sangle 24 de la têtière 9 et dans les anneaux
12 du mors 10, est tenue, par exemple de manière réglable, par le cavalier, comme
une rêne 13. Ce montage n'est pas utilisable avec une longe mais simplement en configuration
monté. Il est destiné à des cavaliers expérimentés dont le cheval a besoin d'une correction
évolutive de sa position.
[0036] La figure 7 illustre un mode de réalisation où l'animal n'est pas dirigé par un cavalier
mais à la longe 15. Dans ce cas, la selle ne fait pas partie du harnachement mais
est remplacée par un surfaix 19 fixé sur le dos 6 du cheval, de manière analogue à
une selle 7 maintenue par une ventrière 8. Ici, la figure 7 illustre une variante
du montage représenté à la figure 3. Les points haut P1 et bas P2 de passage des brins
sont définis par des boucles respectivement 20, 25 du surfaix 9. La gaine 22 est la
même que celle utilisée pour les autres montages.
[0037] Seuls les montages illustrés aux figures 2 à 5 peuvent être adaptés sur un surfaix
utilisé pour le travail à la longe.
[0038] Cet enrênement s'utilise dans toutes les disciplines d'équitation et permet, en particulier,
d'obtenir une cadence régulière avec des foulées amples et de faciliter la position
du cheval lors des sauts d'obstacles.
[0039] Cet enrênement est utilisé aussi en dressage pour inciter le cheval à se mettre en
position, en douceur et par apprentissage en alternant les effets sur l'enrênement.
[0040] Le travail à la longe avec un tel dispositif s'effectue soit longitudinalement soit
latéralement.
[0041] Cet enrênement est, pour un même cheval, aisé à moduler et à adapter aux corrections
à réaliser. De plus, selon l'expérience du cavalier, il s'agit d'automatiser la correction,
puisque c'est le cheval lui-même qui agit sur l'enrênement.
1. Enrênement pour un cheval, comprenant une sangle (16) adaptée pour être positionnée
sur le poitrail (4) d'un cheval (1), chaque extrémité de la sangle étant reliée à
une première pièce (10, 24) d'harnachement située sur la tête (2) du cheval par un
brin (18) qui passe par au moins deux points de passage (P1, P2) situés sur une deuxième
pièce (8, 19, 7) d'harnachement fixée sur le corps de l'animal, caractérisé en ce que la sangle (16) est pourvue d'au moins une zone élastique et en ce qu'entre les premier (P1) et deuxième (P2) points de passage, le brin (18) passe dans
une gaine (22).
2. Enrênement selon la revendication 1, caractérisé en ce que le premier point de passage (P1) comprend un anneau (20), monté sur une selle (7)
ou un surfaix (19).
3. Enrênement selon la revendication 1, caractérisé en ce que le deuxième point de passage (P2) comprend un anneau, monté sur une ventrière (8),
au voisinage du ventre (21) du cheval (1).
4. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le deuxième point de passage (P2) est dans un plan (A) situé à une altitude inférieure
à celle du plan (B) de la sangle élastique (16).
5. Enrênement selon la revendication 4, caractérisé en ce que le premier point de passage (P1) est situé dans un plan (C) à une altitude supérieure
à celle des plans (A, B) du deuxième point de passage (P2) et de la sangle (16).
6. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le brin (18) coulisse dans la gaine (22).
7. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le brin (18) est de longueur réglable.
8. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une extrémité du brin (18) est fixée au mors (10), ce dernier formant une première
pièce d'harnachement.
9. Enrênement selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'une extrémité du brin (18) est fixée à la têtière (9), cette dernière formant une
première pièce d'harnachement.
10. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une extrémité de chaque brin (18) est fixée à une ventrière (8), celle-ci formant
la deuxième pièce d'harnachement, située entre les antérieurs (5) du cheval (1) après
passage dans la têtière (9), cette dernière formant la première pièce d'harnachement.
11. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une extrémité de chaque brin (18) passe par le mors (10), formant la première pièce
d'harnachement, et est fixée à une rêne (13).
12. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la longueur de la sangle (16) est réglable.
13. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la sangle (16) est réalisée en matériau élastique sur toute sa longueur qui est comprise
entre 20 et 50 cm, pour une largeur comprise entre 1 et 5 cm.
14. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, parmi les deux points de passage, un premier point (P1) est situé dans un premier
plan horizontal (C) situé au dessus d'un deuxième plan horizontal (B) passant par
la sangle (16), lui-même situé au dessus d'un troisième plan horizontal (A) dans lequel
est situé le deuxième point de passage (P2) et en ce que la gaine (22) s'étend globalement entre les premier et troisième plans horizontaux.
15. Enrênement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la gaine (22) est accrochée sur une selle (7).