[0001] La présente invention s'adresse au domaine des activités sportives et plus particulièrement
aux sports de combat.
[0002] L'invention a plus précisément pour objet de nouvelles armes de combat du type sabre
japonais, pour des activités d'entrainement ou de compétition, ainsi qu'un procédé
de production de tels éléments.
[0003] Selon l'encyclopédie Wikipédia la dénomination sabre japonais (nihonto) décrit l'ensemble
des armes blanches fabriqués selon une technique japonaise traditionnelle, particulière.
Cette appellation comprend le sabre japonais proprement dit, appelé Katana ; mais
encore le Tachi, le wakizashi, le tantô et d'une manière générale les épées montées
sur manche long tels que le naginata, le nagamaki, ainsi que les pointes de lame comme
le yari.
Malgré le fait que le sabre japonais a été créé avant tout pour une utilisation guerrière,
il est actuellement reconnu comme une oeuvre d'art entourée de beaucoup de respect,
à part entière. Habituellement on répartit l'histoire du sabre japonais en cinq grandes
périodes historiques qui représentent chacune un courant de forge particulier :
- le Tachi, courbé et long, précurseur du katana,
- le kodachi, fin et courbé comme le Tachi et précurseur du Wakizashi
- l'uchigatana, long, fortement courbé près de la poignée, destiné à être tenu d'une
seule main,
- le nodachi, très long et plutôt lourd
- le katana, long et fin, généralement tenu à deux mains
- le wakizashi, courbé et similaire au katana mais en plus petit,
- le tantö, très court et à peine courbé,
- le naginata, qui est une longue lame très courbée montée sur un très long manche et
qui ressemble à un fauchard
- le nagamaki, qui est une arme d'hast à lame longue et peu courbée, au manche plus
court que le naginata,
- le nagamaki naoshi : il s'agit d'un nagamaki remodelé en katana ou wakizashi, ce qui
altère sa taille et sa courbure,
- le yari, lance dont la pointe est formée d'une lame forgée de la même manière que
les sabres.
[0004] Les techniques de fabrication des lames de sabre japonais sont regroupées en quatre
grandes catégories, comme la partie visible (courbure, arêtes...), la soie (nagako),
la structure (type de grain, activité de la trempe) et les défauts (risque de bulle
d'air, cassures, rayures).
En dehors de l'observation de la lame qui est un élément très important, on prend
également en considération le saya (fourreau) qui est l'étui de la lame, qui la protège
des chocs et principalement de l'humidité. L'étui est traditionnellement fabriqué
par un responsable du fourreau (sayashi) à partir de magnolia blanc, dont le bois
doit être d'excellente qualité sans défaut et sans noeud.
[0005] L'étui doit épouser très exactement la forme de la lame. Cest la lame elle-même qui
sert de gabarit pour réduire au minimum le jeu dans le fourreau. L'étui (saya) est
en général recouvert de laque dont la couleur peut varier en fonction de la mode à
la période considérée ainsi qu'en fonction de l'artisan. Un autre élément à prendre
en considération est la garde (tsuba) qui est le deuxième élément important. C'est
une plaque de métal située à la base de la lame dont la forme, l'épaisseur, les dimensions
et le motif décoratif peuvent largement varier en fonction de l'école de fabrication
mais aussi de la demande de la clientèle.
Coutumes reliées au sabre
[0006] De nombreuses coutumes reliées à l'utilisation ou à la détention du sabre japonais
font partie du savoir faire traditionnel. Cela peut s'expliquer de différentes façons.
D'une part, le sabre représente un symbole religieux et social et d'autre part, le
sabre est une oeuvre à la fois dangereuse et relativement fragile.
- Il ne faut jamais sortir entièrement la lame de son fourreau (saya) pour le présenter
: à l'origine cette coutume était déstiné à garantir la sécurité des personnes aux
alentours. Toutefois, cette coutume est restée très présente de nos jours pour des
raisons semblables. En général, un utillsateur se doit de demander l'autorisation
du propriétaire pour dégainer entièrement la lame, et surtout, on doit se tenir à
bonne distance de celle-ci. La lame ne doit jamais être pointée vers le sol car en
cas de chute, sa pointe risquerait d'être endommagée. De plus, lors de déplacement,
la lame ne doit jamais être tenue à l'horizontale. En général, on la tient verticale,
pointée vers le haut, le tranchant vers celui qui le tient.
- Il ne faut jamais toucher la lame avec ses doigts. Il arrive souvent que certaines
personnes veuillent vérifier le tranchant ou la surface de la lame. Malheureusement,
une lame est très sensible à l'acidité de la sueur et s'en trouvera endommagée, c'est
pourquoi, il ne faut jamais se laisser aller à un tel acte. L'oeil reste le meilleur
outil d'observation.
- Il faut saluer discrètement la lame lorsqu'on la sort de son fourreau (dans la mentalité
japonaise, un objet d'art mérite d'être reconnu pour ce qu'il est).
Le sabre dans les arts martiaux
[0007] Comme dans la majorité des cultures, les techniques de combat à l'arme blanche ont
laissé place à des arts martiaux ou techniques martiales. Toutefois, pour des raisons
de sécurité évidentes, des représentations en bois ou en bambou, du sabre, moins dangereuses,
sont utilisées. En général, ces instruments tentent de reproduire les caractéristiques
générales du katana (courbure, taille, poids)
[0008] L'invention concerne effectivement un sabre en matière anti-chocs pour la pratique
des arts martiaux de type IAIDO. Actuellement sur le marché, il existe deux types
de sabres : un premier en métal (iaïto) et un second en bois (bokken). Le premier,
en métal, est assez coûteux et dangereux. Il est utilisé essentiellement pour la pratique
des Katas. Il ne permet pas de combat rapproché à cause de la lame métallique. Le
second produit est un sabre en bois, peu coûteux et ne possédant pas les caractéristiques
de volume, de poids et de forme aérodynamique du sabre. Cette version permet de simuler
des combats au corps à corps, réels, sans risque de coupure (les coups sont donnés
et parés par les pratiquants).
[0009] Les produits du marché décrits en introduction sont issus de la pure tradition millénaire
des arts martiaux. De nos jours, ils sont essentiellement fabriqués par des procédés
Industriels modernes. C'est un marché sur lequel il n'y a que peu d'innovations. Cependant
le pratiquant, lui a évolué et réclame des moyens plus modernes. Cest un consommateur
comme les autres qui attend toujours plus des produits qu'il achète.
[0010] Le sabre d'entraînement selon l'invention réalisé en matière plastique, vient se
positionner entre le sabre en bois et celui en métal en complément de gamme. Il a
des caractéristiques qui le rendent plus attractif qu'un bokken en bois et doit être
d'une utilisation plus universelle que le sabre en métal.
En réalité ce sabre est destiné à remplacer les deux autres produits pendant les séances
d'entraînement. Par contre, il ne remplacera jamais le Iaïto en métal pour les passages
de grade des pratiquants, ou pour les démonstrations publiques.
[0011] C'est pourquoi le sabre selon l'invention doit faciliter la vie du pratiquant et
lui permettre de n'avoir plus qu'un seul équipement à transporter pour se rendre aux
séances d'entraînement qui sont majoritaires comparées aux stages intensifs, passages
de grades ou galas, grâce à une forme plus adaptée et à un poids plus réduit de l'arme
utilisée.
[0012] L'art antérieur peut être illustré par le brevet français
FR 2.840.678 qui décrit une arme transformable pouvant convenir à la pratique de plusieurs arts
martiaux (Aikido, Kung-fu, shaolin, kempo, macilele, escrime...). Cette arme comporte
au moins deux éléments en forme de tronçon rigides reliés l'un à l'autre par une liaison
souple et des moyens de verrouillage qui permettent de bloquer la dite liaison de
manière à obtenir un ensemble rigide.
Ces tronçons comprennent deux petits segments articulés l'un à l'autre au moyen d'une
articulation à trois dimensions et un segment long relié à l'un des petits segments
par une liaison, souple formée d'une chaine.
Cet ensemble complexe n'est pas exempt de défauts car lors d'un choc ou d'une compétition
brutale, les différents segments peuvent se désolidariser et constituer des projectiles
dangereux pour les compétiteurs.
[0013] La présente invention concerne donc une arme de compétition ou d'entraînement destinée
à présenter le maximum possible de caractéristiques de sécurité, tout en étant suffisamment
légère et robuste pour permettre à des sportifs de tout âge ou de tout niveau de pouvoir
s'entrainer à la pratique des arts martiaux, notamment au sabre japonais, dans les
meilleures conditions possibles.
[0014] L'invention concerne une arme d'entraînement ou de compétition qui se caractérise
par le fait qu'elle comporte un sabre recourbé de forme traditionnelle en matière
plastique ressemblant à un sabre en métal tout en ayant une épaisseur de lame compatible
avec le matériau plastique et l'usage polyvalent envisagé.
[0015] Son architecture ressemble à celle des sabres japonais conventionnels avec une lame
moulée vers le haut, une garde (tsuba) et surtout un manche également en matière plastique
comportant un crantage antidérapant de façon à pouvoir être saisi et tenu avec les
deux mains. L'ensemble est disposé dans un étui qui assure sa protection.
La lame est la partie maîtresse du produit. Selon l'invention, elle doit permettre
grâce à sa forme, de reproduire le son et la sensation aérodynamique d'une lame en
métal.
Sachant que les armes traditionnelles japonaises (bokken, laito) possèdent des poids
très divers pouvant varier de 400g à 1125g, le produit de l'invention au contraire
présente un poids homogène, standardisé variant de 300g à 800g et de préférence d'un
poids variant de 350g à 600g.
[0016] L'emplacement du centre de gravité de la lame se situe entre 10 et 15 cm de la garde
et de préférence à 12 cm de la garde de façon à retranscrire le plus exactement possible
les sensations perçues par l'amateur de sport japonais.
Selon l'invention le sabre japonais est réalisé en matière plastique, obtenu par moulage.
Il doit être résistant au choc, présenter un aspect lisse ressemblant à celui de l'acier
et surtout ne pas être sensible à l'humidité ou ne pas risquer de rouiller. De cette
façon Il est possible de sortir l'arme de son fourreau et de la toucher avec les doigts
sans que cela soit une cause d'altération.
Le sabre présente donc une architecture conventionnelle avec une lame incurvée vers
le haut, une garde et un manche avec crantage anti dérapant.
La taille du sabre peut varier de 100 cm à 150 cm de long avec une longueur de la
lame de 65 à 75 cm de la garde à la pointe et de préférence elle se situe aux environs
de 72 cm.
La longueur du sabre est importante car elle permet de régler la distance séparant
les deux compétiteurs. Plus la lame est longue et plus les utilisateurs devront s'éloigner
l'un de l'autre.
Il est donc souhaitable de concevoir une lame de taille idéale qui convient pour la
pratique d'arts martiaux mélangeant plusieurs disciplines telles que
le prodo.
La pointe du sabre constitue l'élément terminal assujetti au corps du sabre. Elle
est formée d'un élément tronc-conique lisse ou strié.
[0017] L'invention concerne également un procédé de réalisation de telles armes de compétition
ou d'entraînement caractérisé en ce que la lame est réalisée en matière plastique
résistante aux chocs. La fabrication s'effectue par roto moulage, par coulée sous
vide en moule siliconé ou par injection. Les matériaux acceptables sont le polyéthylène
haute densité, le polycarbonate (PC), le polymethacrylate de méthyle (PMMA) et surtout
un polyamide comme le Nylon 6, le Nylon 11 ou le Nylon 12. De préférence on utilise
un polyamide incorporant un élément élastomère, pour conférer à l'ensemble une élasticité
certaine.
Un élément caractéristique du procédé selon l'invention réside dans le fait que la
pointe constitue un élément distinct assemblé au corps du sabre par collage, par soudage,
par les ultra-sons ou par assemblage forcé.
De préférence le moulage du sabre se fait par injection de la matière plastique dans
un moule en aluminium.
Le sabre selon l'invention est donc formé de deux parties exactement ajustées entre
elles et de préférence solidarisées entre elles par une colle ou par un moyen mécanique
ou physique. De préférence une colle en polyuréthane mono composant, est utilisée
pour la matière plastique.
[0018] Les exemples suivants illustrent l'invention sans toutefois la limiter.
La figure 1 illustre le montage de la pointe du sabre dans le corps de la lame. On a fait figurer
en coupe le corps de la lame (1), ainsi que la pointe (2) emboitée dans le corps de
la lame.
La figure 2 montre les sabres de l'art antérieur et le sabre bi-pièce (1) selon l'invention.
On a fait figurer la poignée du sabre (6) revêtue d'un revêtement torsadé, une garde
(7) et le sabre terminé par la pointe (2) rapportée.
La figure 3 montre (figures 3A, 3B et 3C) les différents types de sabre et leur résistance au
choc frontal sur le bout de la lame ou à un choc latéral. Le sabre en matière plastique
selon l'invention est celui qui offre les meilleures garanties de solidité.
La figure 4 montre le sabre japonais selon l'invention sorti de son fourreau. Cette figure montre
les différents éléments constitutifs du sabre selon l'invention avec la poignée formée
d'une pièce torsadée (5), la garde (7) et la lame (1) vu dans son ensemble. On y voit
figurer l'assemblage de la pointe (2).
La figure 5 montre le sabre japonais selon l'invention pourvu d'une poignée torsadée, d'une garde
(7), et la lame comportant une rainure sur toute la longueur de la lame.
1. Procédé de production d'un sabre d'entrainement et/ou de compétition du type sabre
japonais caractérisé en ce que le dit sabre est obtenu par moulage d'un mélange de polymère et d'élastomère choisi
notamment parmi, les polyéthylènes, les polyamides, les polycarbonates et les polyacrylamides,
en forme de sabre à partie recourbée vers le haut, en ce qu'on assujettit une pointe de forme tronc-conique au sabre ainsi formé et on assemble
les deux pièces par un moyen de solidarisation.
2. Procédé de production d'un sabre d'entraînement et/ou de compétition selon la revendication
1 caractérisé en ce que la pointe de forme tronc-conique est assujettie au corps du sabre par collage, au
moyen des ultra-sons, par soudage ou par assemblage forcé.
3. Procédé de production d'un sabre d'entraînement et/ou de compétition selon la revendication
1 caractérisé en ce que la pointe de forme tronc conique est assujettie au sabre par collage, par soudage
ou par ultra-sons ou par assemblage au moyen d'une colle du type polyuréthane mono-composant
ou de type acrylique.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le moyen d'assemblage
de l'ensemble est un mélange tel qu'un polyamide avec un élastomère.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel la colle d'assemblage
du sabre est formée d'un mélange de colles structurales acryliques, spéciale pour
matière plastique.
6. Sabre d'entrainement ou de compétition du type sabre japonais obtenu par le procédé
de la revendication 1 caractérisé en ce qu'il comporte une lame incurvée vers le haut, en matière plastique, ayant une épaisseur
de lame compatible avec le matériau plastique et l'usage polyvalent envisagé, une
garde (tsuba) et un manche en matière plastique comportant un crantage antidérapant
permettant de le saisir à deux mains.
7. Sabre d'entrainement ou de compétition selon la revendication 5 caractérisé en ce qu'il est placé dans un étui.
8. Sabre d'entrainement ou de compétition selon la revendication 6 caractérisé en ce qu'il présente un poids variant de 300 à 800 g.
9. Sabre d'entrainement ou de compétition selon la revendication 6 dont l'emplacement
du centre de gravité se situe entre 10 et 25 cm de la garde.
10. Sabre d'entrainement ou de compétition selon la revendication 6 dans lequel la taille
du sabre varie de 100 à 150 cm de long avec une longueur de lame variant de 65 à 75
cm entre la garde et la pointe.