Domaine technique
[0001] La présente invention concerne le domaine des cartes bancaires et en particulier
des cartes de crédit ou de débit associées chacune à au moins un compte bancaire et
présentant sur l'une de leurs deux faces un code de sécurité associé à ce compte bancaire
et prévu pour sécuriser les transactions en ligne effectuées au moyen de cette carte
de crédit ou de débit. Par transaction en ligne, on comprend notamment les transactions
liées au commerce électronique (e-commerce) et en particulier les achats de produits
ou services via des sites commerciaux sur le réseau Internet (« World Wide Web »).
Arrière-plan technologique
[0002] L'utilisation de cartes de crédit ou de débit pour payer des produits ou services
commandés en ligne via un ordinateur ou une interface de communication, par exemple
un téléphone portable, est très répandue actuellement. L'ordinateur ou l'interface
de communication doit permettre une communication avec les fournisseurs ou vendeurs
de ces produits ou services pour leur fournir au moins un numéro de compte, généralement
imprimé sur une première face de la carte, et un code de sécurité généralement imprimé
sur la deuxième face de cette carte. Le nom du propriétaire de la carte bancaire et
la date d'expiration de celle-ci sont normalement aussi demandées. Ces données sont
généralement aussi indiquées sur la carte elle-même.
[0003] Un problème important et connu avec ces cartes de crédit ou de débit (nommées généralement
'carte bancaire') provient du fait qu'il est relativement aisé de dérober les données
sensibles imprimées sur la carte bancaire à un porteur de celle-ci (normalement le
propriétaire du compte bancaire associé à cette carte ou un ayant-droit). A titre
d'exemple, de telles cartes sont régulièrement utilisées dans des magasins, des restaurants
ou des hôtels et il est relativement aisé pour le personnel à qui la carte est remise
de copier ces données sensibles. Un autre problème important provient du fait que
des sites commerciaux sur Internet stockent ces données sensibles dans des bases de
données pour pouvoir les inscrire d'avance dans le formulaire d'achat en ligne dès
qu'un client a été identifié lors d'une transaction ultérieure. Si une personne arrive
à pirater un tel site commercial en effectuant une intrusion dans le serveur associé
et qu'elle ait accès à la base de données contenant les informations bancaires des
clients, elle peut alors utiliser ces informations pour effectuer des achats en ligne
pour des services ou pour des objets qu'elle peut faire livrer à une adresse quelconque.
Résumé de l'invention
[0004] La présente invention a pour but de proposer une solution efficace au problème majeur
mentionné ci-dessus et qui tienne compte des procédures actuelles de paiement par
carte bancaire, en particulier des transactions non synchrones (commandes par email
ou fax ; téléchargements périodiques des transactions stockées par un vendeur sur
le serveur du service bancaire ; attente d'avoir la marchandise en stock ou de l'avoir
expédiée à l'acheteur avant d'encaisser le montant de la transaction auprès du service
bancaire concerné) et également des systèmes bancaires actuels utilisés pour les transactions
par carte de crédit ou de débit.
[0005] A cet effet, la présente invention a pour objet une carte bancaire permettant d'effectuer
des transactions en ligne, en particulier carte de crédit ou de débit, cette carte
bancaire étant associée à au moins un compte bancaire et présentant sur l'une de ses
deux faces un code de sécurité associé à ce compte bancaire, cette carte bancaire
étant caractérisée en ce qu'elle comprend un affichage électronique agencé pour afficher
le code de sécurité et un circuit électronique agencé pour varier ce code de sécurité
au cours du temps. Selon une variante préférée, le code de sécurité est varié périodiquement
de manière déterminée.
[0006] Selon un mode réalisation particulier, le code de sécurité est varié à la fin de
périodes constantes dont la longueur est comprise entre trois jours et un mois.
[0007] La présente invention concerne également un procédé pour sécuriser des transactions
en ligne au moyen d'une carte bancaire associée à au moins un compte bancaire et présentant
sur une de ses deux faces un code de sécurité. Selon l'invention, le procédé comprend
les étapes suivantes :
- afficher le code de sécurité sur un affichage électronique incorporé dans la carte
bancaire ;
- varier de manière déterminée le code de sécurité affiché par l'affichage électronique
à la fin de chaque période d'une première pluralité de périodes successives, lesquelles
sont déterminées par un circuit électronique de la carte bancaire ;
- agencer, dans un système de traitement informatique du service bancaire concerné par
le traitement financier de transactions en ligne, des moyens capables de déterminer
un ou des code(s) de sécurité valable(s) pour chacune de ces transactions en ligne
en fonction d'un paramètre temporel considéré par ce système de traitement informatique
en relation avec lesdites transactions en ligne ;
- valider une transaction en ligne dans le cas où le code de sécurité transmis lors
de cette transaction en ligne correspond au(x) code(s) de
[0008] sécurité valable(s) déterminé(s) par le système de traitement informatique pour cette
transaction en ligne.
[0009] Selon un mode de mise en oeuvre préféré, le système de traitement informatique est
agencé pour définir une deuxième pluralité de périodes successives de manière sensiblement
synchrone à la première pluralité de périodes successives et pour déterminer un ou
des code(s) de sécurité valable(s) pour la carte bancaire dans chaque période de cette
deuxième pluralité de périodes successives.
[0010] Selon une variante particulière, le début des périodes de la deuxième pluralité de
périodes est décalé d'un intervalle de temps donné relativement au début des périodes
de la première pluralité de périodes. Pour une période donnée de la deuxième pluralité
de périodes au moins les deux codes respectifs, affichés dans les deux périodes de
la première pluralité de périodes recouvrant partiellement la période donnée, sont
valables.
[0011] D'autres caractéristiques particulières de l'invention seront exposées ci-après dans
la description détaillée de l'invention.
Brève description des dessins
[0012] L'invention sera décrite ci-après à l'aide de dessins annexés, donnés à titre d'exemples
nullement limitatifs, dans lesquels :
- La Figure 1 est une vue de dessus d'une carte de crédit ;
- La Figure 2 est une vue de dessous d'une carte de crédit selon l'invention ;
- Les Figures 3a et 3b représentent schématiquement l'affichage électronique de la carte
de crédit de la Figure 2, respectivement dans deux modes d'affichage selon l'invention
;
- La Figure 4 est une représentation schématique d'une variation périodique du code
de sécurité de la carte de crédit et d'une première variante de détermination de codes
valables par le système informatique du service bancaire associé à cette carte de
crédit ;
- La Figure 5 est un schéma similaire à celui de la Figure 4 montrant une deuxième variante
de détermination de codes valables par le système informatique du service bancaire
; et
- La Figure 6 est un schéma similaire à celui de la Figure 4 montrant une troisième
variante de détermination de codes valables par le système informatique du service
bancaire.
Description détaillée de l'invention
[0013] Les Figures 1 et 2 montrent respectivement les deux faces d'une carte de crédit ou
de débit 2 (par la suite carte bancaire) selon l'invention permettant d'effectuer
des transactions en ligne. Cette carte bancaire est associée à au moins un compte
bancaire dont le numéro 4 (par exemple à 16 chiffres) est généralement imprimé sur
la face avant 6 de la carte. Dans la variante représentée, la carte comprend un module
électronique 8 avec une interface à contacts résistifs 10 et un circuit intégré 12
agencé sous l'interface. Ce module électronique est logé dans une cavité du corps
de la carte de manière classique. Sur la face avant 6 est aussi imprimé en général
le nom du propriétaire de la carte et une période de validité ou au moins une date
d'expiration de la validité de la carte.
[0014] La carte bancaire 2 comprend du côté de sa face arrière 14 un affichage électronique
16 agencé pour afficher un code de sécurité. De plus, cette carte bancaire comprend
un circuit électronique 18, 20 et 22 agencé pour varier ce code de sécurité au cours
du temps ; raison pour laquelle le code de sécurité n'est pas simplement imprimé sur
la carte bancaire comme ceci est réalisé avec les cartes bancaires usuelles. A titre
d'exemple, les cartes de crédit VISA
® présentent un code de sécurité à trois chiffres (CVV). Ainsi, dans une variante de
réalisation, l'affichage électronique ne présente que trois zones élémentaires pour
afficher respectivement trois chiffres. Généralement, le code de sécurité 6 est un
nombre à trois ou quatre chiffres. On notera que l'invention ne se limite pas à un
tel cas. Le code de sécurité peut avoir plus de chiffres ou même être du type alphanumérique.
L'homme du métier choisira un affichage électronique adapté au format du code de sécurité
utilisé.
[0015] Dans la variante représentée à la Figure 2, l'affichage électronique comprend quatre
zones élémentaires pour la mise en ouvre d'une fonction supplémentaire à l'affichage
16, comme montré aux Figures 3a et 3b. En effet, dans un mode de réalisation avantageux,
l'affichage 16 sert à indiquer soit le code de sécurité (CVV) 32, soit un mot de passe
à usage unique (OTP) 34 intervenant notamment pour effectuer une transaction bancaire
ou accéder à des données relatives au compte bancaire associé à la carte bancaire.
Dans le cas de la variante représentée, le code de sécurité CVV est à trois chiffres
alors que le mot de passe OTP est à quatre chiffres. La première zone peut par exemple
afficher juste un trait horizontal inférieur lorsque l'affichage électronique 16 indique
le code de sécurité. Ceci permet de différencier aisément la donnée affichée pour
l'utilisateur. Dans une variante, le mot de passe OTP est affiché durant une courte
période (par exemple entre 20 et 60 secondes) après que l'utilisateur ait activé l'interrupteur
24. Cette courte période terminée, l'affichage revient automatiquement à l'affichage
du code de sécurité.
[0016] Dans une variante avantageuse au niveau de la consommation d'énergie, l'interrupteur
24 peut également être utilisé pour activer et désactiver l'affichage électronique
et donc l'affichage du code de sécurité. Ainsi, le code de sécurité n'est affiché
que lorsque l'utilisateur en a besoin. Ceci permet d'augmenter encore la sécurité.
Cet interrupteur peut être de tout type connu de l'homme du métier, notamment un capteur
de pression ou un capteur de lumière. On notera que dans un mode de réalisation plus
évolué dans lequel la carte bancaire a un petit clavier, il est prévu que l'utilisateur
doive introduire un mot de passe personnel (NIP) pour que l'affichage électronique
affiche le code de sécurité valable au moment de cette introduction. Si le mot de
passe personnel n'est pas correct, soit l'affichage indique ce fait, soit il affiche
par exemple un code erroné. Dans le cas du mode de réalisation avec l'affichage additionnel
d'un mot de passe OTP, on peut prévoir deux interrupteurs ou un seul interrupteur
permettant d'afficher les deux informations et de désactiver l'affichage électronique.
Dans une variante simple, les trois états possibles pour l'affichage sont successivement
pris après chaque activation de l'interrupteur. L'homme du métier peut prévoir divers
moyens, notamment des séquences spécifiques d'activation de l'interrupteur, pour éviter
une activation non volontaire de l'affichage électronique. On notera ici qu'un tel
interrupteur ou un moyen de commande équivalent est avantageux et nécessaire dans
certains modes de réalisation , mais il n'est pas indispensable à la présente invention
dans d'autres modes de réalisation.
[0017] Selon un mode de réalisation préféré, le code de sécurité est varié périodiquement
de manière déterminée. On comprend par 'périodiquement' le fait que le code de sécurité
est varié au cours du temps de manière qu'il conserve une certaine valeur donnée durant
une période temporelle déterminée et qu'il prenne une nouvelle valeur donnée dans
la période temporelle suivante. La durée des périodes est déterminée par une base
de temps 20 incorporée dans la carte selon l'invention. Cette base de temps comprend
donc des moyens générant un signal d'horloge et au moins un compteur agencé pour compter
les signaux d'horloge. Cette base de temps permet de mesurer les périodes temporelles
successives et de fournir, à la fin de chacune de celles-ci, au circuit de commande
18 de l'affichage 16 un signal de fin de période. A la réception de ce signal, le
circuit de commande varie le code de sécurité pour la période temporelle suivante
selon un procédé déterminé. Par 'circuit de commande de l'affichage', on comprend
non seulement un circuit qui gère l'affichage électronique, mais également un circuit
qui gère le procédé de variation du code de sécurité selon l'invention. De manière
générale, l'ensemble des fonctions électroniques prévues est réalisée par le circuit
électronique de la carte bancaire.
[0018] La carte bancaire 2 comprend encore une mémoire 22 dans laquelle peut notamment être
inscrite de manière protégée une clé individuelle permettant à un programme, implémenté
dans un circuit logique du circuit 18 ou plus généralement du circuit électronique
de la carte, de générer une suite de nombres propre au compte bancaire associé à la
carte bancaire, cette suite de nombres définissant respectivement la suite de codes
de sécurité dans une pluralité de périodes successives correspondantes. Dans ce dernier
mode de réalisation, chaque nouveau code de sécurité affiché au cours du temps est
ainsi déterminé par un programme installé dans le circuit électronique de la carte
bancaire, la succession de codes générée par ce programme étant propre à ce compte
bancaire. Dans un autre mode de réalisation, le code de sécurité varie en prenant
successivement les codes d'une liste de codes préétablie et enregistrée de manière
sécurisée dans la mémoire 22 du circuit électronique.
[0019] La carte bancaire 2 comprend en outre une batterie 26 ou une source d'énergie électrique
permettant d'alimenter le circuit électronique, l'affichage électronique et, le cas
échéant, l'interrupteur. Finalement, la carte 2 comprend aussi sur sa face arrière
une piste magnétique 28.
[0020] Selon l'invention, le procédé pour sécuriser une transaction bancaire en ligne, au
moyen d'une carte bancaire 2 associée à au moins un compte bancaire et présentant
sur une de ses deux faces un code de sécurité, comprend les étapes suivantes :
- afficher le code de sécurité 32 sur un affichage électronique 16 incorporé dans la
carte bancaire ;
- varier de manière déterminée le code de sécurité 32 / Ci, affiché par l'affichage électronique 16, à la fin de chaque période Pi d'une première pluralité de périodes successives (...., Pi-1, Pi, Pi+1, ...), lesquelles sont déterminées par le circuit électronique 18, 20 de la carte
bancaire ;
- agencer, dans le système de traitement informatique du service bancaire concerné par
le traitement financier desdites transactions en ligne, des moyens capables de déterminer
un ou des code(s) de sécurité valable(s) pour chacune de ces transactions en ligne
en fonction d'un paramètre temporel considéré par ce système de traitement informatique
en relation avec lesdites transactions en ligne ;
- valider une transaction en ligne dans le cas où le code de sécurité transmis lors
de cette transaction en ligne correspond au(x) code(s) de sécurité valable(s) déterminé(s)
par le système de traitement informatique pour cette transaction en ligne.
[0021] On remarquera que le paramètre temporel, considéré par le système de traitement informatique
en relation avec les transactions en ligne, peut par exemple être un instant donné,
à savoir une certaine heure, ou une période, notamment la date et donc un jour donné.
Ensuite, ce paramètre temporel peut être sélectionné par le service bancaire notamment
en fonction des données qu'il reçoit par le site commercial ayant géré la transaction
en ligne lorsque ce site commercial envoie au service bancaire les données relatives
à un compte bancaire pour encaissement du prix de la vente. Si la date de la transaction
en ligne est conservée et transmise au service bancaire, cette date peut être avantageusement
utilisée. Cependant, une telle donnée n'est pas nécessairement transmise. Ainsi, le
service bancaire peut prendre comme paramètre temporel pour les transactions en ligne
la date ou l'heure de réception des demandes de paiement par débit des comptes bancaires
concernés. Il peut même prendre la date ou l'heure à laquelle il effectue le débit
du compte bancaire pour verser au vendeur le montant de la transaction en ligne. On
comprend donc que le paramètre temporel considéré par le service bancaire (la banque)
peut être différent selon le processus mis en place et l'échange de données prévu
entre la banque et le site commercial. Ce paramètre temporel peut ainsi dans la pratique
être différé de un à plusieurs jours par rapport à la date effective de la transaction
en ligne et donc relativement à l'instant auquel l'utilisateur de la carte bancaire
à donner son code de sécurité. Des variantes du mode de mise en oeuvre préféré décrit
ci-après tiennent compte de cette problématique.
[0022] Selon un mode de mise en oeuvre préféré, le système de traitement informatique du
service bancaire est agencé de manière à définir une deuxième pluralité de périodes
successives (...., P*
i-1, P*
i, P*
i+1, ....) sensiblement synchrone à la première pluralité de périodes successives et
à déterminer un ou des code(s) de sécurité valable(s) pour la carte bancaire dans
chaque période de cette deuxième pluralité de périodes successives.
[0023] Dans une première variante représentée à la Figure 4, le début des périodes de la
deuxième pluralité de périodes P*
i correspond au début des périodes de ladite première pluralité de périodes P
i. Pour une période donnée P*
i de la deuxième pluralité de périodes au moins le code C
i de la période correspondante P
i (C
i étant le code affiché par la carte bancaire durant la période P
i) et le code C
i-1 de la période précédente P
i-1 sont considérés comme valables par le système de traitement informatique de la banque.
Le fait de considérer aussi le code C
i-1 comme valable dans la période P*
i est essentiellement lié au fait que, comme mentionné précédemment, le traitement
des transactions en ligne, effectuées sur des sites commerciaux d'Internet, par le
système du service bancaire n'est souvent pas synchrone avec ces transactions en ligne.
Il peut même s'écouler plusieurs jours entre la transaction sur Internet et son traitement
par le système informatique de la banque en question. Notamment dans une procédure
de traitement non synchrone des transactions effectuées en ligne sur Internet, la
durée des périodes est avantageusement comprise entre trois jours et un mois et de
préférence entre une et deux semaines. De plus, le fait de considérer aussi le code
C
i-1 comme valable dans la période P*i répond également à un possible problème de synchronisation
entre l'horloge interne de la carte bancaire et l'horloge du système informatique
de la banque, comme ceci est exposé plus précisément ci-après. La situation résolue
ici correspond à une horloge interne de la carte qui retarde relativement à celle
de la banque et des traitements quasi synchrones de transactions en ligne intervenant
en début d'une période P
i ; ceci devenant d'autant plus critique lorsque la fin de validité de la carte bancaire
approche.
[0024] Dans le cas représenté à la Figure 4, le code C
i+1 de la période suivante P
i+1 est également valable dans la période P*
i. Ceci est prévu pour pallier un problème de synchronisation éventuelle entre les
horloges respectives de la carte bancaire et du système de traitement financier des
transactions en ligne par le service bancaire ayant émis la carte. En effet, pour
des raisons de coût et de consommation, l'horloge interne 20 de la carte 2 peut être
relativement simple et présenter une certaine dérive au cours du temps. Ainsi, dans
le cas où l'horloge interne de la carte diminue la durée réelle des périodes (l'horloge
avance), il est possible que le code C
i+1 de la période P
i+1 soit déjà affiché par l'affichage électronique 16 alors que selon l'horloge plus
précise du système de traitement financier, la période P*
i n'est pas encore terminée. A titre d'exemple uniquement, si la dérive maximum est
de une minute par jour, ceci peut engendrer une dérive totale d'environ 1'000 minutes
en trois ans, soit environ 17 heures. Dans le cas d'une transaction sur un site commercial
qui transmet de manière rapide cette transaction au système de traitement de la banque,
cette dérive pourrait engendrer des problèmes pour des transactions intervenant vers
la fin des périodes temporelles P
i et plus particulièrement en fin de période de validité de la carte (par exemple trois
ans). A titre d'exemple la durée des périodes P
i est de huit ou dix jours.
[0025] Une deuxième variante avantageuse est représentée à la Figure 5. Elle se caractérise
par le fait que le début des périodes P*
i de la deuxième pluralité de périodes est décalé d'un intervalle de temps donné relativement
au début des périodes de la première pluralité de périodes P
i, et en ce que pour une période donnée (par exemple P*
i) de la deuxième pluralité de périodes au moins les deux codes respectifs (C
i et C
i+1) des deux périodes (P
i et P
i+1) de la première pluralité de périodes recouvrant partiellement la période donnée
sont valables, c'est-à-dire considérés valables par le système de traitement financier
de la Banque. Sur la Figure 5, les périodes Pi telles que définies par la carte bancaire
et les codes Ci affichés par cette carte durant les périodes Pi sont indiqués au-dessus
de la ligne du temps t. Au-dessous de cette ligne de temps sont indiqués les périodes
telles que définies par le système de traitement financier et les deux codes valables
dans chacune de ces périodes. Dans le cas particulier représenté à cette Figure 5,
le décalage entre les deux séries de périodes correspond sensiblement à une demi-période.
On notera que les périodes de la première série de périodes successives ont une durée
T constante, tout comme celles de la deuxième série de périodes successives. Dans
cette variante avantageuse, seuls les deux codes affichés par la carte bancaire au
cours de la période décalée P*
i définie par le système de traitement informatique de la banque sont considérés pour
valider une transaction en ligne dont le paramètre temporel déterminant, c'est-à-dire
celui considéré par ce système de traitement informatique, correspond à un événement
intervenant au cours de cette période décalée P*
i. Comme déjà mentionné, dans une variante facilement intégrable dans les systèmes
actuels de traitement financier des transactions en ligne, le système de traitement
informatique de la banque considère comme moment déterminant, pour juger de la validité
d'une transaction en ligne, la communication de cette transaction à ce système de
traitement financier ou le moment de son traitement. Dans un tel cas, la durée des
périodes de la première pluralité de périodes est de préférence comprise entre trois
jours et un mois.
[0026] A la Figure 6 est représentée une autre variante dans laquelle la période P*
i est retardée de plus d'une demi-période. La période P*i présente un décalage temporel
Δt avec la période P
i+1. Pour éviter tout problème lié à une possible désynchronisation entre l'horloge interne
de la carte bancaire et celle du système de traitement informatique, il suffit a priori
que ce décalage temporel soit de quelques heures ou d'un jour. Cette variante permet
de diminuer la durée T des périodes prédéfinies.
1. Carte bancaire (2) permettant d'effectuer des transactions en ligne, en particulier
carte de crédit ou de débit, cette carte bancaire étant associée à au moins un compte
bancaire et présentant sur l'une de ses deux faces un code de sécurité associé à ce
compte bancaire, caractérisée en ce que la carte bancaire comprend un affichage électronique (16) agencé pour afficher ledit
code de sécurité et en ce que cette carte bancaire comprend un circuit électronique (18,20,22) agencé pour varier
ce code de sécurité au cours du temps.
2. Carte bancaire selon la revendication 1, caractérisée en ce que le code de sécurité est varié périodiquement de manière déterminée.
3. Carte bancaire selon la revendication 2, caractérisée en ce que le code de sécurité est varié à la fin de périodes constantes dont la durée (T) est
comprise entre trois jours et un mois.
4. Carte bancaire selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le code de sécurité varie en prenant successivement les codes d'une liste de codes
préétablie et enregistrée dans ledit circuit électronique.
5. Carte bancaire selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que chaque nouveau code de sécurité affiché au cours du temps est déterminé par un programme
installé dans ledit circuit électronique, la succession de codes générée par ce programme
étant propre audit compte bancaire.
6. Carte bancaire selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le code de sécurité est un nombre à trois chiffres (CVV).
7. Carte bancaire selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit affichage électronique sert également à l'affichage d'un mot de passe à usage
unique (OTP).
8. Procédé pour sécuriser des transactions en ligne au moyen d'une carte bancaire (2)
associée à au moins un compte bancaire et présentant sur une de ses deux faces un
code de sécurité,
caractérisé en ce que ce procédé comprend les étapes suivantes :
- afficher ledit code de sécurité sur un affichage électronique (16) incorporé dans
ladite carte bancaire ;
- varier de manière déterminée ledit code de sécurité affiché sur ledit affichage
électronique à la fin de chaque période (Pi) d'une première pluralité de périodes successives au moyen d'un circuit électronique
(18,20,22) de ladite carte bancaire ;
- agencer, dans un système de traitement informatique du service bancaire concerné
par le traitement financier desdites transactions en ligne, des moyens capables de
déterminer un ou des code(s) de sécurité valable(s) pour chacune de ces transactions
en ligne en fonction d'un paramètre temporel considéré par ce système de traitement
informatique en relation avec lesdites transactions en ligne ;
- valider une transaction en ligne dans le cas où le code de sécurité transmis lors
de cette transaction en ligne correspond au(x) code(s) de sécurité valable(s) déterminé(s)
par ledit système de traitement informatique pour cette transaction en ligne.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit système de traitement informatique est agencé de manière à définir une deuxième
pluralité de périodes successives (P*i) de manière sensiblement synchrone à ladite première pluralité de périodes successives
et à déterminer un ou des code(s) de sécurité valable(s) pour ladite carte bancaire
dans chaque période de cette deuxième pluralité de périodes successives.
10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que le début des périodes de ladite deuxième pluralité de périodes correspond au début
des périodes de ladite première pluralité de périodes, et en ce que pour une période donnée (P*i) de ladite deuxième pluralité de périodes au moins le code (Ci) affiché dans la période correspondante (Pi) de ladite première pluralité de périodes et le code (Ci-1) affiché dans la période précédente (Pi-1) de cette première pluralité de périodes sont valables.
11. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que le début des périodes (P*i) de ladite deuxième pluralité de périodes est décalé d'un intervalle de temps donné
relativement au début des périodes (Pi) de ladite première pluralité de périodes, et en ce que pour une période donnée (P*i) de ladite deuxième pluralité de périodes au moins les deux codes respectifs (Ci & Ci+1) des deux périodes (Pi & Pi+1) de ladite première pluralité de périodes recouvrant partiellement cette période
donnée sont valables.
12. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que seuls lesdits deux codes respectifs sont considérés pour valider une transaction
en ligne.
13. Procédé selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce que les périodes de ladite première pluralité de périodes successives ont une durée constante
(T), et en ce que ledit intervalle de temps donné correspond sensiblement à une demi-période.
14. Procédé selon l'une des revendications 8 à 13, caractérisé en ce que ledit système de traitement informatique des transactions en ligne considère comme
moment déterminant, pour juger de la validité d'une transaction en ligne, la communication
de cette transaction en ligne à ce système de traitement informatique.
15. Procédé selon la revendication 14, caractérisé en ce que la durée (T) des périodes de ladite première pluralité de périodes est comprise entre
trois jours et un mois.