[0001] Equipement d'ascension pour l'entretien de voies ferrées.
[0002] De façon connue, les équipements complémentaires au passage de véhicules sur une
voie ferrée sont disposés à l'extérieur et autour d'un gabarit, ferroviaire ou minier,
correspondant à la section transversale d'un véhicule majorée radialement d'une surdimension
de sécurité. Il en est ainsi pour les circuits électriques d'alimentation, pour les
circuits électriques de sécurite, de commande, de contrôle et de signalisation, pour
les moyens portant ces circuits et, avec les voies ferrées souterraines, pour les
moyens d'éclairage.
[0003] La première mise en place des équipements est assurée par des véhicules spécialisés,
tels que ceux ayant une structure d'échafaudage et décrits dans les documents
FR1539659 et
FR2619543, ces véhiculescirculant sur les rails et étant animés par un personnel nombreux.
Par contre leur vérification et leur entretien sont laissés à des équipes réduites
qui, bien souvent, doivent intervenir dans le temps d'arrêt nocturne du réseau. Il
en est ainsi, pour le nettoyage et l'entretien des luminaires dans les galeries d'un
réseau souterrain de métropolitain et pour la surveillance et l'entretien des fixations
de caténaires sur un réseau ferré à l'air libre.
[0004] Actuellement, l'opération d'entretien des équipements disposés en hauteur est effectuée
:
- soit au moyen d'un échafaudage déplaçable, manuellement, d'un équipement à l'autre,
ce qui limite le nombre d'équipements examinés pendant une vacation, correspondant
à l'interruption nocturne du trafic sur le réseau ferré ;
- soit au moyen d'un chariot ou lorry portant un plateau sur lequel est installé un
escabeau ou un échelle articulée à deux plans fixes et à un plan mobile.
[0005] Cette dernière solution est facile à mettre en oeuvre, permet un déplacement rapide
entre deux équipements, mais présente divers inconvénients.
[0006] Le premier résulte de l'utilisation d'un chariot standard qui, en fin de cycle de
travail et en raison de sa rigidité et de sa lourdeur, ne peut pas être enlevé de
la voie par soulèvement et extraction, mais seulement éloigné de la zone de travail
par roulage et déviation sur une voie de garage. Cela limite l'utilisation d'un chariot
aux chantiers d'entretien proches d'une zone de garage, afin que le temps nécessaire
au rangement du chariot ne soit pas important et ne réduise pas de façon significative
le temps imparti à l'entretien dans la durée totale de la vacation.
[0007] Un autre inconvénient résulte de la difficulté à bien positionner les moyens d'élévation
du personnel, pour intervenir sur un équipement en hauteur, par exemple un luminaire
ou un feu de signalisation, disposé contre la voute et entre deux voies juxtaposées.
En effet, que les moyens d'élévation du personnel soient disposés en long ou en travers,
en fin de montée sur ces moyens, l'opérateur reste décalé latéralement de l'équipement
à entretenir et pour y accéder doit se décaler depuis le sommet de l'échelle vers
l'équipement, en créant un couple de basculement pouvant le faire chuter. Il en est
ainsi avec la structure décrite dans le document
JP2003 034246 dans lequel un escabeau est solidaire de deux essieux est inadaptable à la configuration
du chantier et n'offre aucune résistance au basculement du personnel sur le coté.
[0008] Le risque de chute est accru quand la voie est en pente ou en devers, si l'échelle
ou l'escabeau est posé sur un plateau sans moyen d'ajustement de son horizontalité,
car alors l'opérateur au sommet de l'échelle est toujours décalé par rapport au milieu
du polygone de sustentation de cette échelle et, par l'extension latérale de ses bras
peut créer une force sortant de ce polygone.
[0009] La présente invention à pour objet de remédier à ces inconvénients en fournissant
un équipement d'ascension dont les composants sont aisément et rapidement assemblables
et démontables, en formant à l'état démonté des lots aisément portables par le personnel,
et qui, à l'état assemblé, sont réglables pour adapter la forme de l'équipement à
la configuration du chantier tout en améliorant la stabilité, même lorsque l'opérateur
accède aux matériels et organes divers disposés en hauteur et latéralement à la voie.
[0010] Elle concerne donc un équipement comprenant, de façon connue, d'une part, un lorry
A présentant quatre montants verticaux supportant, deux par deux, deux traverses supérieures,
et comportant des moyens d'accrochage à la voie et des moyens de blocage sur elle
et, d'autre part, une échelle B qui, comprenant deux plans fixes articulés et écartables,
et au moins un plan mobile, est indépendante du lorry sur lequel elle est rapportée.
[0011] Selon l'invention, chacun des montants du lorry est règlable en hauteur, indépendamment
des autres et avec contrôle par graduation, pour adapter la position verticale des
appuis sur le lorry des deux plans fixes B1 et B2 de l'échelle, tandis que ces plans
B1 et B2, d'une part, sont solidaires de crochets opposés conformés pour venir en
appui contre les faces internes et en vis-à-vis des traverses supérieures du lorry,
et, d'autre part, sont associés à une entretoise E, s'interposant entre eux pour assurer
leur verrouillage en position écartée sur le lorry et le verrouillage des crochets
sur les traverses.
[0012] Grâce à l'indépendance des moyens de réglage en hauteur des montants, ces derniers
peuvent donner aux traverses des positions permettant d'obtenir un appui pratiquement
horizontal des pieds de l'échelle, quelles que soient les inclinaisons du devers transversal
et de la pente longitudinale de la voie, ce qui améliore la sécurité du personnel.
[0013] Par ailleurs, la stabilité ainsi obtenue permet de disposer l'échelle longitudinalement,
avec l'écartement qui assure sa meilleure stabilité, sans que cela influe sur l'insertion
de l'installation dans le gabarit ferroviaire.
[0014] Dans une forme de réalisation, chacun des montants verticaux du lorry comprend :
- une partie tubulaire interne liée au châssis du lorry,
- une partie tubulaire externe montée coulissante sur celle interne,
- des moyens d'indexation de la partie tubulaire externe sur celle interne,
- et des moyens de blocage de la partie externe sur celle interne.
[0015] Dans une réalisation, chacune des traverses supérieures est fixée à chacun de ses
deux montants par un seul point de liaison, formant aussi articulation, et est asymétrique
par rapport à ces points de liaison, en s'étendant latéralement davantage d'un coté
pour déborder de sa propre voie.
[0016] Autrement dit, chaque traverse est conçue pour déborder d'un coté de la voie, et,
grâce à son mode de liaison avec les montants qui la supporte, peut être démontée
pour être tournée d'un demi tour et déborder de l'autre coté de la voie.
[0017] En outre, la liaison avec les montants par un seul point de liaison, constitue une
articulation permettant, par le seul ajustement en hauteur des montants, de régler
l'horizontalité des traverses supérieures, donc la stabilité de l'échelle, quelle
que soit l'importance de la pente longitudinale ou du devers transversal.
[0018] La parfaite liaison de l'équipement avec la voie, permet de placer l'échelle en débordement
sur les parties de traverses supérieures qui dépassent au-delà de la voie, en amenant
ainsi l'opérateur au plus près du plan médian vertical du souterrain ou au plus près
des structures disposées en bordure de voies, sans que la stabilité de cet opérateur
soit affectée.
[0019] Dans une application particulière, les extrémités des traverses supérieures qui débordent
latéralement d'un coté de la voie coopèrent avec des jambes de soutien, présentant
chacune :
- en partie inférieure, un étrier coiffant le champignon d'un rail de la voie portant
le lorry ou de la voie juxtaposée,
- et, en partie supérieure, des consoles venant sous les extrémités libres des traverses
supérieures.
[0020] Grâce à cet aménagement, les traverses sont soutenues dans leurs parties en débordement
sur l'intervalle entre deux voies, et peuvent supporter l'echelle avec un porte à
faux plus important que dans la version standard, sans que cela génère une instabilité
ou augmente les risques de basculement.
[0021] Dans une forme d'exécution de l'invention, le lorry est formé pas l'assemblage d'éléments
portables séparément par une seule personne, à savoir :
- deux demi-châssis comprenant chacun des longerons, porteurs de deux roues pour rails,
les montants, les moyens de liaison au rail et au moins deux manchons transversaux
de liaison avec des traverses inférieures,
- les deux traverses inférieures, dont les extrémités sont aptes à s'emmancher dans
les manchons des demi-châssis et à y être liées par des moyens démontables,
- et les deux traverses supérieures.
[0022] Cette réalisation permet à l'équipe d'entretien de déplacer les composants de l'installation
entre une zone de stockage et la zone de travail, ou inversement, et, surtout, de
procéder rapidement à son enraillement et à son déraillement, en augmentant ainsi
la durée réservée aux travaux d'entretien dans le temps laissé par la rupture du trafic
ferroviaire.
[0023] D'autre caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit, en
référence au dessin schématique annexé, représentant une forme d'exécution de l'équipement
et dans lequel :
Figure 1 est une vue en perspective de l'installation quand elle est installée sur
une voie ;
Figure 2 est une vue de coté en coupe longitudinale, du lorry seul ;
Figure 3 est une vue partielle en perspective des moyens de soutien d'une traverse
supérieure, dans sa zone en débordement ;
Figure 4 est une vue partielle en perspective du tube interne du montant de figure
3 ;
Figures 5 et 6 sont des vues partielles en perspective montrant une forme d'exécution
des moyens d'accrochage à la voie, quand ils sont respectivement, en position d'accrochage
et en cours de décrochage ;
Figures 7 et 8 sont des vues partielles en perspective d'une forme d'exécution des
moyens de blocage sur la voie, respectivement, d'un coté du demi châssis et de l'autre
coté, avec, dans chaque vue, arrachement d'une partie du longeron
Figure 9 est une vue partielle en perspective montrant les moyens de positionnement
et d'accrochage de l'échelle sur les traverses supérieures du lorry ;
Figure 10 est vue partielle en perspective montrant à échelle agrandie l'enfourchement
d'un barreau par les fourches extrêmes de l'entretoise ;
Figure 11 est une vue de face en élévation, montrant à échelle réduite, l'installation
quand elle est utilisée dans un tunnel de métro, l'échelle étant en position de débordement
et déployée au maximum ;
Figure 12 est vue partielle en perspective, montrant à échelle agrandie, une variante
de réalisation dans laquelle les traverses supérieures débordent davantage et coopèrent
avec des jambes de soutien en appui sur la voie d'à coté ;
Figure 13 est vue partielle en perspective du lorry montrant le redressement à l'horizontale
du plan d'appui de l'échelle, pour compenser la pente et le devers de la voie par
le réglage vertical des montants portant les traverses ;
Figure 14 est une vue partielle en coupe et à échelle agrandie, d'une forme d'exécution
des moyens de blocage des montants ;
Figure 15 est une vue partielle en perspective d'un moyen de calage avec excentrique,
Figure 16 une vue partielle en coupe et à échelle agrandie du moyen de calage de figure
15 ;
Figure 17 est vue partielle en perspective d'un moyen de calage des montants combinant
cran effaçable et crémaillère ;
Figure 18 une vue partielle en coupe et à échelle agrandie du moyen de calage de figure
17 ;
Figure 19 est une vue en coupe transversale d'un montant dont la course verticale
et le calage sont obtenus par coopération avec une vis verticale et à pignon transversale
globique.
[0024] De manière générale et comme montré à la figure 1, l'équipement comprend un lorry
A et une échelle B avec deux plans fixes, respectivement, avant B1 et arrière B2,
articulés l'un sur l'autre à leurs extrémités supérieures, pour pouvoir être écartés
ou rapprochés et au moins un plan mobile B3, monté coulissant contre le plan B2.
[0025] Le châssis du lorry A porte quatre montants 2 dont les extrémités supérieures servent
à la fixation de deux traverses supérieures 3.
[0026] Dans une forme d'exécution de l'invention, pour faciliter le transport du lorry par
le personnel de l'équipe d'entretien, ce lorry A est lui-même composé d'éléments pouvant
former des paquets portables par un être humain, à savoir :
- chacun des deux demi-châssis C1 et C2, équipés chacun des montants 2,
- l'ensemble des deux traverses supérieures 3,
- et un autre ensemble formé par deux traverses inférieures 4 de liaison entre demi-châssis.
[0027] Comme le montrent les figures 2 à 8, chaque demi-châssis C1 et C2 est formé par deux
longerons en tôle 5 liés l'un à l'autre par de entretoises 6 et portant, près de chacune
de leurs extrémités, un axe transversal 7 pour une roue pour rail 8.
[0028] Les figures 5 et 6 montrent en détail que chaque extrémité des demi-châssis C1 et
C2 porte aussi un axe 9 pour des moyens 10 d'accrochage au rail 11 sous jacent et
une barre d'appui 13.
[0029] Dans la forme d'exécution représentée les moyens 10 d'accrochage au rail comprennent
deux leviers 10a et 10b, espacés transversalement de sensiblement la largeur du champignon
11a du rail 11. Chaque levier est muni d'une lumière oblongue 14 par laquelle il est
articulé sur l'axe 9, tandis que son extrémité libre est conformée en crochet pouvant
épouser un coté du champignon 11a du rail et présentant un retour coudé 15 venant
au dessous de ce champignon.
[0030] L'un des leviers, par exemple celui 10a est muni d'une patte d'écartement 16 limitant
le rapprochement des deux leviers au dessus du rail et faisant partie de moyens de
verrouillage. Ces derniers comprennent aussi un anneau 17 entourant les deux leviers
10a et 10b et monté coulissant sur eux. Cet anneau peut être déplacé entre une position
de verrouillage, montrée à la figure 5 et dans laquelle il est en bas des leviers
et s'oppose à leur écartement, et une position de dégagement, montrée à la figure
6, dans laquelle il est tiré manuellement vers le haut et permet d'écarter les leviers
pour libérer le champignon du rail.
[0031] Après avoir été écartés et dégagés du champignon 11a du rail et pour éviter qu'ils
se verrouillent à nouveau sur lui, par leur seul basculement gravitaire, les leviers
10a et 10b sont basculés vers l'arrière jusqu'à ce qu'ils viennent en position d'escamotage
contre la barre d'appui 13.
[0032] Les demi-châssis C1 et C2 se différencient par le fait que celui C2 comporte des
moyens 20 de blocage sur la voie et en particulier sur le rail 11 sous jacent, comme
montré en détail aux figures 7 et 8. Ces moyens 20 sont constitués par un étrier en
forme de U retourné dont une aile 20a est articulée sur un axe transversal 21 disposé
entre les deux longerons 5. L'autre aile 20b est reliée par un ressort de traction
22 à l'une des entretoises 6 du demi-châssis. Les deux ailes portent des patins de
freinage 23 se faisant vis à vis et qui, par le ressort 22, sont plaqués contre la
roue 8 pour en bloquer la rotation.
[0033] Ces moyens sont associés à des moyens de libération 24 comprenant une barre longitudinale
25a montée libre en rotation dans un palier 26 du demi-châssis C2 et portant, d'une
part, un manche de commande 27, s'étendant sensiblement verticalement et, d'autre
part, une patte 28 saillant sensiblement radialement à l'intérieur du demi-châssis.
La patte 28 est reliée, par une tige filetée 29 avec écrous réglables 30, à une autre
patte 32 saillant de l'aile 20b de l'étrier 20.
[0034] Pour permettre le déblocage et le déplacement du lorry, il suffit donc d'exercer
manuellement sur le manche 27 un couple de pivotement dans le sens de la flèche 31
des figures 7 et 8. Ce mouvement déplace vers le haut les pattes 28 et 32, soulève
l'étrier 20, éloigne ses patins 23 de la roue 8 et permet le déplacement du lorry
sur les rails. Dès que l'opérateur cesse d'actionner le manche 27, le ressort 22 de
l'étrier ramène ce dernier en position de blocage et assure la sécurité de la personne
montant sur l'échelle.
[0035] Par sécurité, les deux roues 8 du demi-châssis C2 sont équipées des moyens de blocage
20 et des moyens de libération 24 commandables par un manche 27. Pour qu'une seule
personne puisse commander le déblocage des deux mécanismes, les barres 25a portant
les manches 27 sont constituées par les extrémités d'une barre 25 s'étendant longitudinalement
entre les longerons 5 du demi-châssis C2.
[0036] Les figures 8 et 9 montrent que les deux longerons 5 de chacun des demi-châssis C1
et C2 sont traversés par deux manchons tubulaires 40, liés à eux et saillant vers
l'intérieur du lorry. Chaque manchon est apte à recevoir l'extrémité d'une traverse
inférieure 4, à laquelle il est lié par des moyens de liaison démontables, tels que
des vis à oreilles 42 se vissant dans des écrous 43 soudés au manchon 40.
[0037] Enfin, chacun des demi-châssis C1 et C2 est solidaire de deux montants 2, composés,
chacun, d'une partie tubulaire externe 2a, visible figure 3, et d'une partie tubulaire
interne 2b, visible figure 4. Cette dernière est traversée par une rangée longitudinale
de trous d'indexation 45, espacés par un pas constant et juxtaposés à une graduation
46.
[0038] Dans la forme d'exécution aux figures 1 à 14, la partie tubulaire externe 2a est
montée coulissante sur celle interne 2b et porte, d'une part, un doigt radial 47 de
calage et d'indexation apte à s'engager dans chacun des trous 45, et, d'autre part,
une vis 48, visible figure 8, se vissant dans un écrou 49 du tube externe 2a pour
assurer le blocage des deux éléments.
[0039] L'extrémité supérieure de la partie externe 2a de chaque montant 2 est en forme de
chape 52 et est traversée par un unique trou 51, visible figures 15 et 17, pour un
doigt traversant 53. La chape 52 est apte à recevoir, sans jeu, le corps tubulaire
de l'une des traverses supérieures 3.
[0040] Comme le montrent les figures 1 et 2, chacune des traverses 3 présente :
- en section transversale, une forme rectangulaire identique à celle des chapes 52 dans
lesquelles elle peut s'encastrer, et,
- en débordement de sa face qui doit faire vis-à-vis à l'autre traverse, une aile coudée
54, utile à la fixation de l'échelle par crochetage.
[0041] Pour leur liaison avec les montants 2, les traverses 3 sont munies de deux trous,
non visibles au dessin, espacés longitudinalement de la même valeur que celle L (figure
1) mesurée entre les points de liaison par doigt traversant 53 des montants les recevant.
[0042] Suivant une caractéristique de l'équipement, chaque traverse 3 est dissymétrique
par rapport à ses points de fixation et présente donc, au-delà de ces points de fixation,
un coté plus long que l'autre et débordant de l'un des rails de la voie sur laquelle
le lorry repose.
[0043] Dans la forme d'exécution des figures 1 à 11, l'extrémité la plus longue des glissières
déborde en D1 sur l'emprise de la voie, au-delà de l'un des rails de la voie mais
en restant dans le gabarit ferroviaire, tandis que dans la forme d'exécution de la
figure12, le débordement D2 sort du gabarit ferroviaire et vient au dessus du rail
1a de la voie juxtaposée.
[0044] L'échelle selon l'invention se distingue de celles actuelles par le fait que chacun
des montants 60 de son plan fixe B1 est solidaire d'un crochet 62, tandis que chacun
des montants 63 de son plan fixe B2 est solidaire d'un crochet 64. Comme le montre
la figure 9, les crochets 62-64 sont opposés et sont destinés à venir se crocheter
sur les traverses supérieures 3, et en particulier sur leurs retours coudés 54 de
celles ci.
[0045] Dès que l'échelle est en appui vertical sur les traverses supérieures 3, elle est
verrouillée dans cette position par mise en place d'une entretoise de calage E.
[0046] Dans la forme d'exécution, montrée aux figures 9 et 10, l'entretoise E est composée
de deux éléments 66, formés chacun par deux longerons 67 avec des barreaux 68 et reliés
l'un à l'autre par une articulation 69, par exemple du type à cliquet avec levier
de déblocage 69a. Chacun des longerons 67 comporte à son extrémité libre une fourche
70, apte à s'enfourcher sur l'un des barreaux 71 ou 72 du plan fixe correspondant
de l'échelle quand les deux éléments de l'entretoise sont emmenés dans le prolongement
l'un de l'autre.
[0047] Les figures 1, 9 et 10, montrent que, par sécurité, le plan avant B1 est renforcé
au moyen d'un tube entretoise 73 s'étendant entre une pièce de fixation 74 disposée
au bas d'un montant 60 et une autre pièce de fixation, non visible au dessin, et disposée
en haut de l'autre montant 60.
[0048] Pour assurer une vacation d'entretien avec cet équipement, le personnel doit d'abord
en amener les composants dans une zone d'assemblage sur la voie, par exemple à une
station dans le métro.
[0049] Le lorry A peut être déplacé sur la voie, dès qu'il est assemblé sur elle, c'est-à-dire
dès que les demi-châssis C1 et C2 sont réunis par les traverses inférieure 4 et que
les traverses supérieures 3 sont posées sur et liés aux montants 2, en prenant soin
de disposer leurs parties débordantes du coté où doit avoir lieu l'intervention.
[0050] Si la zone d'intervention n'est pas voisine de la zone de montage, l'échelle est
déplacée à l'état pliée et posée en long sur les traverses 3.
[0051] Pour déplacer le lorry, il est nécessaire d'actionner l'un des manches de commande
27, pour libérer les roues 8 de leur moyens de blocage 20.
[0052] Dès l'arrivée sur la zone d'intervention, l'action sur l'un des manches 27 est interrompue
afin que les moyens 20 assurent à nouveau le blocage du lorry sur la voie. Simultanément,
les moyens 10 d'accrochage à la voie sont amenés en position d'utilisation et vérifiés.
Ensuite, l'échelle est déployée, posée sur les traverses, puis, sa position transversale
est ajustée en fonction de la position de l'organe à examiner, ou à entretenir, par
rapport au plan médian vertical du souterrain.
[0053] La figure 11 montre que pour travailler sur un luminaire 75 disposé contre une voute
76 et dans le plan vertical médian P, l'échelle peut être amenée sur les extrémités
des traverses 3, presque en porte à faux, sans risque de basculement, en raison des
moyens 10 qui assurent l'accrochage du lorry au rail disposé de l'autre coté de la
voie.
[0054] Quand ce positionnement de l'échelle est terminé, il est procédé à la mise en place
de l'entretoise E de calage des plans fixes B1 et B2 de l'échelle sur le lorry. Cette
opération s'effectue aisément en ouvrant à 170 degrés les deux éléments 66 de l'entretoise
E et en les insérant entre les plans écartés B1 et B2 de l'échelle, en engageant les
fourches 70 de l'un des éléments sur un barreau, par exemple sur celui 72 à la figure
9, puis en continuant le pivotement des éléments jusqu'à ce qu'ils soient alignés,
en vérifiant l'engagement de l'autre fourche 70 sur le barreau 71 en vis à vis.
[0055] A la fin du montage, l'échelle est parfaitement solidarisée avec le lorry, et le
lorry avec la voie, de sorte que l'ensemble est monolithique et ne présente aucune
source de jeu générateur d'instabilité. Il en résulte que l'opérateur peu monter sans
crainte jusqu'à la plateforme sommitale de l'échelle, et, sur celle-ci, déplacer latéralement
ses bras hors de la plateforme, sans crainte de provoquer un basculement.
[0056] La figure 12 montre que, si l'opérateur doit intervenir avec un débordement D2 de
sensiblement 1 mètre, ou avec un débordement D1 de l'ordre de 0,50 mètre mais à une
hauteur comprise entre 3 et 5 mètres, les traverses 3 coopèrent avec des jambes de
soutien 77 présentant chacune :
- en partie inférieure, un étrier 78 coiffant le champignon 11a d'un rail,
- et, en partie supérieure, des consoles 79 venant sous les extrémités libres des traverses
3.
[0057] Comme le montre la figure 13, le réglage millimétrique et contrôlé de l'extension
verticale de chacun des montants 2, donc de sa hauteur par rapport à la voie, permet
d'ajuster la position de chacune des traverses 3, afin qu'elles forment un plan virtuel
horizontal PvH d'appui des montants de l'échelle, quelles que soient :
- la pente p, en donnant une hauteur plus petite aux montants amont,
- et le devers en courbe d, en donnant une hauteur plus grande aux montants disposés à l'intérieur de la courbe.
[0058] Ce réglage est contrôlé :
- par les graduations 46 qui, portées sur les parties tubulaires internes 2b des montants,
coopèrent avec un index constitué par l'extrémité inférieure des parties externes
2a,
- et par un niveau à bulle 80, porté par chacune des traverses 3.
[0059] Il est évident que l'équipement qui vient d'être décrit dans le cas de son application
à l'entretien des voies d'un réseau métropolitain, s'applique sans modification à
l'entretien d'un réseau ferré extérieur, et avec des échelles sans plateforme.
[0060] Les figures 15 et 16 montrent une autre forme d'exécution des moyens assurant le
blocage de la partie externe 2a sur celle interne 2b de chaque montant 2. Le corps
tubulaire 2a est solidaire d'un étrier transversal 82 dont les deux ailes dépassent
du corps 2a et forme des paliers pour un excentrique 83 actionnable par un levier
84. L'excentrique peut venir en contact avec le corps tubulaire interne 2b en passant
au travers d'une découpe 85 ménagée dans la paroi de la partie 2a.
[0061] En fin de réglage par coulissement manuel de la partie 2a sur la partie 2b, le pivotement
vers le haut du levier 84 entraine l'appui de l'excentrique sur la paroi de la partie
2b et le pincement de la partie 2a, quelle que soit sa position verticale sur 2b.
[0062] La forme d'exécution des figures 17 et 18 se différencie de la précédente par le
fait que l'excentrique est remplacé par un arbre denté 90, monté libre en rotation
dans les ailes de l'étrier 82a. Cet arbre comprend au moins une dent 91 apte à être
engagée par pivotement dans l'un des intervalles entre dents 92 d'une crémaillère
93. Celle ci est disposée verticalement contre la paroi de la partie 2a, à laquelle
elle est liée.
[0063] La rotation de l'arbre denté 90 est assurée par un levier 84a.
[0064] Le déplacement de la partie déplaçable 2a de chaque montant 2 et son blocage sur
la partie 2b peuvent aussi être assurés par un système vis-écrou.
[0065] Dans la forme d'exécution montrée à la figure 19, la vis 95 est verticale, présente
plusieurs filetages à grand pas et constitue la partie 2b du montant 2. Elle est donc
fixe mais coopère avec un arbre horizontal 96 à denture globique. Cet arbre est monté
libre en rotation dans les deux ailes 97a d'un étrier 97 solidaire de la partie mobile
2a du montant. Il est solidaire d'un volant de manoeuvre 99 et traverse une découpe
98 de la partie 2a.
[0066] La rotation du volant 99 et de l'arbre 96 permet, par engrènement sur la vis 95,
de déplacer verticalement la partie 2a, vers le haut ou vers le bas, selon le sens
de rotation donné au volant.
1. Equipement d'ascension pour l'entretien de voies ferrées comprenant, d'une part, un
lorry A apte à rouler sur les deux rails 11 d'une voie, le dit lorry présentant quatre
montants verticaux (2) supportant, deux par deux, deux traverses supérieures (3),
et comportant des moyens (10) d'accrochage à la voie et des moyens (20) de blocage
sur elle et, d'autre part, une échelle coulissante B indépendante et rapportable ayant
deux plans fixes B1 et B2, articulés l'un sur l'autre et écartables, et au moins un
plan mobile B3, caractérisé en ce que chacun des montants (2) du lorry est réglable en hauteur, indépendamment des autres
et avec contrôle par graduation, pour adapter la position verticale des appuis sur
le lorry des deux plans fixes B1 et B2 de l'échelle B, tandis que ces plans B1 et
B2, d'une part, sont solidaires de crochets opposés (62, 64) conformés pour venir
en appui contre les faces internes et en vis-à-vis des traverses supérieures (3) du
lorry, et, d'autre part, sont associés à une entretoise E, s'interposant entre eux
pour assurer leur verrouillage en position écartée sur le lorry et le verrouillage
des crochets sur les traverses.
2. Equipement d'ascension pour l'entretien de voies ferrées selon la revendication 1
caractérisé en ce que chacun des montants verticaux (2) du lorry comprend :
- une partie tubulaire interne (2b) liée au châssis du lorry,
- une partie tubulaire externe (2a) montée coulissante sur celle interne (2a),
- des moyens d'indexation de la partie tubulaire externe (2a) sur celle interne (2b),
- et des moyens de blocage de la partie externe (2a) sur celle interne (2b), tels
que :
○ doigt radial (47) d'indexation, porté par la partie externe (2a) et apte à pénétrer
dans chacun des trous (46) de la partie interne (2b),
○ excentrique (83) porté par la partie externe (2a) et pouvant par rotation pincer
la partie interne (2b),
○ ou arbre denté (90) porté par la partie externe (2a) et apte à pénétrer dans chacun
des intervalles entre dents (92) d'une crémaillère (93) portée par la partie interne
(2b).
3. Equipement d'ascension pour l'entretien de voies ferrées selon les revendications
1 et 2 prises ensemble caractérisé en ce que la partie externe (2a) de chaque montant vertical (2) est déplaçable verticalement
par un volant rotatif (99) porté par cet élément et coopérant avec une vis verticale
(95) ou une crémaillère portée par la partie interne (2b).
4. Equipement d'ascension pour l'entretien de voies ferrées selon la revendication 1
caractérisé en ce que les extrémités des traverses supérieures (3) qui débordent latéralement d'un coté
de la voie coopèrent avec des jambes de soutien (77), présentant chacune :
- en partie inférieure, un étrier (78) coiffant le champignon (11a) d'un rail (11)
de la voie portant le lorry ou de la voie juxtaposée,
- et, en partie supérieure, des consoles (79) venant sous les extrémités libres des
traverses supérieures (3).
5. Equipement d'ascension pour l'entretien de voies ferrées selon la revendication 1
caractérisé en ce que le lorry A est formé pas assemblage d'éléments portables séparément par une personne,
à savoir :
- deux demi-châssis C1 et C2 comprenant chacun des longerons (5) porteurs de deux
roues (8) pour rails, les montants (2), les moyens (10) de liaison à un rail (11)
et au moins deux manchons transversaux (40) de liaison avec des traverses inférieures
(4),
- les deux traverses inférieures (4), dont les extrémités sont aptes à s'emmancher
dans les manchons (40) des demi-châssis et à y être liées par des moyens démontables
(42),
- et les deux traverses supérieures (3).
6. Equipement d'ascension pour l'entretien de voies selon les revendications 1 et 5 prises
ensemble
caractérisé en ce que les moyens (10) d'accrochage à la voie comprennent, à chacune des extrémités des
demi-châssis C1 et C2 du lorry A et au dessus de chaque rail de la voie,
- d'une part, deux leviers (10a, 10b) espacés transversalement de sensiblement la
largeur d'un rail, l'une des extrémités de chacun des leviers étant montée pivotante
autour d'un axe transversal (9) du demi-châssis du lorry, tandis que l'autre extrémité
porte un retour coudé (15) apte à passer sous le champignon (11a) du rail (11),
- et, d'autre part, un collier (17) de verrouillage ceinturant les deux leviers (10a,
10b) et apte à coulisser longitudinalement sur eux, entre une position de dégagement,
dans laquelle il est rapproché de l'axe d'articulation (9), et une position de verrouillage
dans laquelle il est éloigné de cet axe d'articulation, et près du rail (11) et empêche
les leviers (10a, 10b) de s'écarter pour libérer le champignon du rail.
7. Equipement d'ascension pour l'entretien de voies ferrées selon les revendications
1 et 5 prises ensemble caractérisé en ce que les moyens (20) de blocage du lorry A sur la voie comprennent, au moins d'un coté
du lorry et à au moins l'une de ses extrémités, un étrier (20) en U retourné, disposé
au dessus d'une roue (8) et dont les ailes (20a et 20b) sont porteuses de patins de
freinage (23), cet étrier (20) étant articulé sur le demi-châssis C2 du lorry par
l'une de ses ailes et soumis, par son autre aile, à l'action permanente d'un moyen
de rappel à ressort (22) plaquant les patins (23) sur la roue (8), les dits moyens
(22) de rappel à ressort pouvant être contrés par des moyens de libération (24).
8. Equipement d'ascension pour l'entretien de voies ferrées selon les revendications
1 et 7 prises ensemble, caractérisé en ce que les moyens (24) de libération du blocage comprennent une barre longitudinale (25a)
montée libre en rotation dans un palier (26) du demi-châssis C2, la dite barre portant,
d'une part, un manche de commande (27), s'étendant sensiblement verticalement et,
d'autre part, une patte radiale (28) reliée à une autre patte (32) saillant de l'aile
libre (20b) de l'étrier (20).
9. Equipement d'ascension pour l'entretien de voies ferrées selon la revendication 1
caractérisé en ce que l'entretoise de calage E est en deux éléments (66), articulés l'un sur l'autre et
dont les extrémités libres sont munies de fourches (70) aptes à s'enfourcher sur l'un
des barreaux (71 ou 72) de chacun des plans fixes de l'échelle.