Domaine de l'invention
[0001] L'invention se rapporte à une pièce d'horlogerie à oscillateurs couplés en mode chronographe
et une telle pièce d'horlogerie comportant deux oscillateurs destinés à afficher au
moins une valeur inférieure ou égale à la seconde avec une meilleure résolution et/ou
une meilleure précision.
Arrière plan de l'invention
[0002] Il est connu de former des pièces d'horlogerie dont la fréquence est augmentée pour
améliorer la résolution. Toutefois, ces pièces d'horlogerie peuvent être très sensibles
aux chocs ou très gourmandes en énergie ce qui les rend marginales.
[0003] On comprend donc qu'il est plus facile de fabriquer un calibre en montant un oscillateur
basse fréquence, typiquement 4 Hz, pour afficher l'heure et un autre oscillateur haute
fréquence, typiquement 10 ou 50 Hz, indépendant du premier pour afficher un temps
mesuré avec une meilleure résolution. Toutefois, au bout de plusieurs secondes, on
s'aperçoit que l'affichage des secondes de chaque oscillateur n'est plus le même ce
qui peut poser des questions sur la qualité de la pièce d'horlogerie.
Résumé de l'invention
[0004] Le but de la présente invention est de pallier tout ou partie les inconvénients cités
précédemment en proposant une pièce d'horlogerie capable d'afficher l'heure ou le
temps mesuré avec un système chronographe avec une meilleure résolution tout en garantissant
une robustesse habituelle pour une montre mécanique, une consommation d'énergie réduite
et une dérive minime entre l'affichage de l'heure et l'affichage du temps mesuré même
si ce dernier est supérieur à une minute.
[0005] A cet effet, l'invention se rapporte à une pièce d'horlogerie comportant un premier
oscillateur oscillant à une première fréquence et relié par un premier rouage à une
source d'énergie pour afficher l'heure et un système chronographe comportant un deuxième
rouage relié au premier rouage via un dispositif d'embrayage permettant de sélectivement
mesurer un temps caractérisée en ce que le système chronographe comporte en outre
un deuxième oscillateur relié au deuxième rouage qui oscille à une deuxième fréquence
et en ce que le deuxième rouage est relié au premier rouage par des moyens de couplage
élastique afin de synchroniser la marche des deux oscillateurs à l'aide de la même
source d'énergie lorsque le dispositif d'embrayage autorise ladite mesure d'un temps.
[0006] On comprend donc que, même en cas de chocs, les variations de marche seront minimes
grâce à la construction permettant la synchronisation des deux oscillateurs. Par conséquent,
la pièce d'horlogerie selon l'invention est capable d'afficher l'heure, et/ou le temps
mesuré avec un système chronographe, avec une meilleure résolution et/ou une meilleure
précision tout en garantissant une grande robustesse, une consommation faible et une
dérive minime entre l'affichage de l'heure et l'affichage du temps mesuré même si
ce dernier est supérieur à une minute.
[0007] Conformément à d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention :
- les moyens de couplage élastique sont formés par un ressort reliant une roue du premier
rouage avec une autre du deuxième rouage ;
- les moyens de couplage élastique relient les roues des secondes respectivement du
premier rouage et du deuxième rouage ;
- le premier oscillateur reçoit le plus de couple de la source d'énergie et, préférentiellement,
au moins 75% du couple ;
- le premier oscillateur possède un isochronisme de meilleure qualité que le deuxième
oscillateur afin de faciliter la synchronisation de ce dernier ;
- le premier oscillateur comporte un facteur de qualité supérieur à celui du deuxième
oscillateur ;
- le deuxième oscillateur comporte un facteur de qualité inférieur à 100 afin d'obtenir
une stabilisation plus rapide ;
- selon un premier mode de réalisation, les première et deuxième fréquences sont identiques
;
- les deux fréquences sont supérieure à 5 Hz pour afficher avec une meilleure résolution
et/ou une meilleure précision aussi bien l'heure que le temps mesuré ;
- selon un deuxième mode de réalisation, la première fréquence est plus élevée que la
deuxième fréquence afin d'afficher l'heure avec une meilleure résolution et/ou une
meilleure précision ;
- la première fréquence est au moins égale à 10 Hz et la deuxième fréquence entre 1
et 5 Hz ;
- selon un troisième mode de réalisation, la première fréquence est plus basse que la
deuxième fréquence afin d'afficher le temps mesuré avec une meilleure résolution et/ou
une meilleure précision ;
- la deuxième fréquence est au moins égale à 10 Hz et la première fréquence entre 3
et 5 Hz.
Description sommaire des dessins
[0008] D'autres particularités et avantages ressortiront clairement de la description qui
en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux
dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est un exemple de pièce d'horlogerie selon l'invention ;
- la figure 2 est un exemple de moyens de couplage élastique selon l'invention ;
- les figures 3 et 4 sont des simulations de synchronisation pour deux exemples de pièces
d'horlogerie selon l'invention.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0009] Comme illustré aux figures 1 et 2, l'invention se rapporte à une pièce d'horlogerie
1 comportant un premier résonateur 3 et relié par un premier rouage 5 via un premier
échappement 7 à une source d'énergie 9. Le premier résonateur 3 et le premier échappement
7 forment ainsi un premier oscillateur 15 oscillant à une première fréquence
ƒ1 pour afficher l'heure. La pièce d'horlogerie 1 comporte également un système chronographe
51 comportant un deuxième rouage 25 relié au premier rouage 5 via un dispositif d'embrayage
44 permettant de sélectivement mesurer un temps.
[0010] Avantageusement selon l'invention, le système chronographe 51 comporte en outre un
deuxième oscillateur 35 relié au deuxième rouage 25 et qui oscille à une deuxième
fréquence
ƒ2. De plus, selon l'invention, le deuxième rouage 25 est relié, de manière avantageuse,
au premier rouage 5 par des moyens de couplage élastique 41 afin de synchroniser la
marche des deux oscillateurs 15, 35 à l'aide de la même source d'énergie 9 lorsque
le dispositif d'embrayage 44 autorise ladite mesure d'un temps.
[0011] Comme visible dans l'exemple de la figure 1, la source d'énergie 9 est préférentiellement
un barillet, c'est-à-dire une source d'accumulation d'énergie mécanique. De plus,
à la même figure, le deuxième oscillateur 35 comporte un deuxième résonateur 23 relié
au deuxième rouage 25 via un deuxième échappement 27.
[0012] Préférentiellement selon l'invention, les moyens de couplage élastique 41 sont formés
par un ressort 43 reliant une roue du premier rouage 5 avec une autre du deuxième
rouage 25. Comme illustré à la figure 2, les moyens de couplage élastique 41 relient,
de manière préférée selon l'invention, les roues des secondes respectivement du premier
rouage 5 et du deuxième rouage 25 lorsque le dispositif d'embrayage 44 est dans sa
position couplée, c'est-à-dire qu'il autorise la transmission totale du couple qu'il
reçoit.
[0013] Préférentiellement selon l'invention, on peut voir qu'une roue double 42 est utilisée.
Comme mieux visible à la figure 2, elle est formée par une première planche 45 reliée
via un renvoi 46 du dispositif d'embrayage 44 au premier rouage 5. La roue double
42 comporte en outre une deuxième planche 47 reliée directement ou indirectement au
deuxième rouage 25 du système chronographe 51. Les deux planches 45, 47 sont solidaires
d'un axe 48 respectivement de manière folle et de manière fixe. Enfin, le ressort
43 des moyens de couplage élastique 41 est monté préférentiellement entre l'attache
49 fixée sur la serge de la planche 45 et la collerette 50 de l'axe 48. On comprend
donc que les planches 45 et 47, et incidemment, les rouages 5 et 25, peuvent être
décalés angulairement par le couplage élastique du ressort 43 lorsque le dispositif
d'embrayage 44 est dans sa position couplée.
[0014] Préférentiellement selon l'invention, l'affichage de l'heure, c'est-à-dire les heures,
les minutes et, éventuellement, les secondes, est réalisé à partir du premier rouage
5. Alors que l'affichage du temps mesuré par le système chronographe 51 est, de manière
préférée, réalisé à partir du deuxième rouage 25.
[0015] Suivant l'application souhaitée pour la pièce d'horlogerie, les première
ƒ1 et deuxième
ƒ2 fréquences sont identiques ou non. Ainsi dans un premier mode de réalisation, les
première et deuxième fréquences
ƒ1,
ƒ2 sont identiques et préférentiellement supérieures à 5 Hz pour afficher avec une meilleure
résolution et/ou une meilleure précision aussi bien l'heure que le temps mesuré. Dans
un tel mode de réalisation, les fréquences
ƒ1,
ƒ2 peuvent, par exemple, être égales à 10 Hz ou 50Hz pour afficher respectivement 1/20
ou 1 /100 de secondes.
[0016] Dans un deuxième mode de réalisation, la première fréquence f
1 est plus élevée que la deuxième fréquence
f2 afin d'afficher l'heure avec une meilleure résolution et/ou une meilleure précision.
De manière similaire au premier mode de réalisation, la première fréquence
f1 est au moins égale à 10 Hz et la deuxième fréquence
f2 est préférentiellement comprise entre 1 et 5 Hz. En effet, à titre d'exemple, il
peut être souhaité que la seconde du temps mesuré s'incrémente d'un seul pas par seconde,
c'est-à-dire que la deuxième fréquence
f2 soit égale à 1 Hz, « à la manière » d'une montre à quartz.
[0017] Dans un troisième mode de réalisation, la première fréquence
f1 est plus basse que la deuxième fréquence
f2 afin d'afficher le temps mesuré avec une meilleure résolution et/ou une meilleure
précision. Dans ce mode de réalisation, inverse au deuxième mode de réalisation, la
deuxième fréquence
f2 est au moins égale à 10 Hz et la première fréquence
f1 est, préférentiellement, comprise entre 3 et 5 Hz.
[0018] Des simulations ont été développées ci-dessous afin de décrire la synchronisation
entre ces deux oscillateurs 15, 35. Arbitrairement, le troisième mode de réalisation
a été choisi pour l'explication. Ainsi, l'oscillateur 15 est choisi du type à basse
fréquence et appelé premier oscillateur. De fait, dans l'exemple ci-dessous, le deuxième
oscillateur sera l'oscillateur 35 du type à haute fréquence qui se synchronisera sur
l'oscillateur 15 basse fréquence.
[0019] Préférentiellement selon l'invention, le deuxième oscillateur 35 est choisi avec
un fort anisochronisme en fonction de l'amplitude, décrit par la pente d'anisochronisme
Γ, ainsi que par l'amplitude

à laquelle la marche est nulle. De plus, on suppose que le premier oscillateur 15
a toujours une marche sensiblement nulle en faisant faiblement varier son amplitude.
[0020] Les simulations montrent l'évolution des deux oscillateurs 15, 35, c'est-à-dire leurs
amplitudes et leur état de déphasage au cours du temps et permettent ainsi de vérifier
la possibilité de synchronisation ou non du deuxième oscillateur 35 sur le premier
oscillateur 15.
[0021] Préférentiellement, le deuxième oscillateur 35 est construit de manière à ce que
sa marche soit nulle lorsqu'il oscille à une amplitude

, positive lorsqu'il oscille à une amplitude supérieure à

et négative lorsqu'il oscille à une amplitude inférieure à

.
[0022] D'autre part, les moyens de couplage élastique 41 sont construits pour que le couple
transmis au deuxième rouage 25 reste constant si les deux rouages 5, 25 tournent à
la même vitesse, diminue si le deuxième rouage 25 avance plus rapidement que le premier
rouage 5 (le ressort 43 se désarme) et augmente si le deuxième rouage 25 avance moins
rapidement que le premier rouage 5 (le ressort 43 s'arme).
[0023] Si les conditions ci-dessus sont satisfaites, la pièce d'horlogerie va toujours évoluer
vers la situation stable où le deuxième oscillateur 35 oscille à l'amplitude

et dans laquelle le ressort 43 transmet, au deuxième rouage 25, le couple
M2 nécessaire à maintenir le deuxième oscillateur 35 à l'amplitude

.
[0024] Par conséquent, si le deuxième oscillateur 35 reçoit un couple inférieur à
M2, son amplitude diminue, c'est-à-dire possède une amplitude inférieure à

. Comme expliqué ci-dessus, sa marche devient négative, c'est-à-dire que le deuxième
oscillateur 35 prend du retard par rapport au premier oscillateur 5.
[0025] On comprend donc que le deuxième rouage 25 va tourner plus lentement que le premier
rouage 5 en armant le ressort 43 de couplage, c'est-à-dire en augmentant le couple
transmis au deuxième rouage 25. Par conséquent, le couple augmentant, l'amplitude
du deuxième oscillateur 25 se corrige automatiquement. On remarque donc qu'à la fois
le couple et l'amplitude du deuxième oscillateur 35 se synchronisent structurellement
sur le couple stable
M2 et de l'amplitude stable

.
[0026] De manière analogue, si le couple reçu dépasse le couple
M2 alors l'amplitude du deuxième oscillateur 35 devient plus grande que la valeur

, ce qui signifie que la marche du deuxième oscillateur 35 sera positive. Le deuxième
rouage 25 prend donc de l'avance sur le premier rouage 5 en désarmant le ressort 43.
Par conséquent, le couple sur le deuxième rouage 25 va diminuer vers le couple stable
M2 et, l'amplitude du deuxième oscillateur 35, tendre à nouveau vers l'amplitude stable

.
[0027] On voit donc que quelle que soit la situation dans laquelle on se trouve, que ce
soit au démarrage de la montre ou après un choc, le système va toujours évoluer pour
se stabiliser sur la situation stable où le couple sur le deuxième rouage 25 vaut
M2 et l'amplitude du deuxième oscillateur 35 vaut

.
[0028] De manière préférée selon l'invention, on suppose que le couple du barillet 9 et
la fréquence
f1,
f2 des deux oscillateurs 15, 35 sont des paramètres donnés. On comprend donc que les
paramètres encore à choisir sont :
- la « taille » des deux oscillateurs 15, 35 (par exemple les inerties I1, I2 si les résonateurs 3, 23 sont du type balancier ― spiral) ;
- les facteurs de qualité des deux oscillateurs 15, 35 : Q1, Q2 (qui est fonction de la taille de l'oscillateur) ;
- la pente d'anisochronisme du deuxième oscillateur : Γ ;
- l'amplitude du deuxième oscillateur pour laquelle sa marche est nulle :

;
- le couple M2 du ressort 43 ;
- la rigidité angulaire K du ressort 43.
[0029] Préférentiellement selon l'invention, on choisit les paramètres de la manière suivante
:
- fraction du couple total que l'on souhaite transmettre au deuxième oscillateur, ce
qui donne la valeur du couple M2. Selon l'invention, le premier oscillateur 15, reçoit le plus de couple par la source
d'énergie 9 et, préférentiellement, au moins 75%.
- amplitude

du deuxième oscillateur à laquelle on veut qu'il se stabilise (il faudra donc construire
le deuxième oscillateur de façon à ce que sa marche soit sensiblement nulle à cette
amplitude) ;
- taille du deuxième oscillateur (par exemple son inertie) pour que l'amplitude de stabilisation
soit

lorsqu'il reçoit le couple M2 (par l'intermédiaire du facteur de qualité) ;
- taille du premier oscillateur (par exemple son inertie) pour que l'amplitude de stabilisation
soit acceptable (par l'intermédiaire du facteur de qualité) ;
- pente d'anisochronisme Γ du deuxième oscillateur 35 ;
- rigidité K du ressort 43.
[0030] Avantageusement selon l'invention, il est préféré également de « régler »
K et
Γ pour que :
- le couple transmis au rouage 25 ne devienne jamais nul ;
- la marche du deuxième oscillateur 35 reste proche de sa fréquence zéro ;
- l'écart d'état entre les deux oscillateurs 15, 35 soit faible au « démarrage » ;
- le temps de stabilisation soit suffisamment court.
[0031] Empiriquement, il a été montré qu'il est préférable que le produit K
.Γ soit maintenu identique pour avoir le même temps de stabilisation dans l'approximation
continue. Ainsi,augmenter K (et donc diminuer
Γ d'autant) permet de diminuer les fluctuations d'amplitude et de couple (donc éviter
que le couple s'annule). Par contre, cela augmente aussi l'écart d'état maximal avant
la stabilisation, ainsi que la marche instantanée, qui peut devenir extrême. Il faut
donc trouver un compromis entre ces deux effets.
[0032] Il est également apparu qu'augmenter la fréquence de l'oscillateur qui se synchronise
(ci-dessus le deuxième oscillateur 35) permet de diminuer le temps de stabilisation.
Enfin, au cours des tests, il a été montré que diminuer le facteur de qualité de l'oscillateur
qui se synchronise (ci-dessus le deuxième oscillateur) permet aussi de diminuer le
temps de stabilisation.
[0033] Les figures 3 et 4 sont des simulations effectuées à titre d'exemple d'exécution.
Dans la figure 3,
f1 = 4 Hz, f
2 = 10 Hz,
Q1 = 200,
Q2 = 50 et, dans la figure 4,
f1 = 4 Hz,
f2 = 50 Hz,
Q1 = 200,
Q2 = 50 avec pour chaque simulation un produit
K.Γ identique.
[0034] La partie A de chaque figure correspond à la fraction d'amplitude de chaque oscillateur
par rapport à l'amplitude de référence s'il recevait la totalité du couple de la source
d'énergie. On remarque que pour les exemples des figures l'amplitude

choisi du deuxième oscillateur est d'environ ⅓. Ainsi au bout de respectivement 2
et 1,5 secondes, chaque oscillateur se stabilise à son amplitude synchronisée.
[0035] La partie B de chaque figure correspond à la fraction de couple que chaque oscillateur
reçoit de la source d'énergie. On remarque que pour les exemples des figures la proportion
de couple choisi pour le deuxième oscillateur est d'environ 10%. Ainsi au bout de
respectivement 2 et 1,5 secondes, chaque oscillateur reçoit de manière stabilisée
sa proportion de couple.
[0036] La partie C de chaque figure correspond à la marche du deuxième oscillateur. On remarque
ainsi qu'au bout de respectivement 5,5 et 2 secondes, le deuxième oscillateur se stabilise
autour de sa marche nulle.
[0037] Enfin, la partie D de chaque figure correspond à la différence d'état en secondes
entre chaque oscillateur. On remarque ainsi qu'au bout de respectivement 5 et 2 secondes,
la différence se stabilise à sa valeur nulle.
[0038] Au vu des parties A-D des figures 3 et 4, on retrouve donc parfaitement les conclusions
énoncées ci-dessus. On comprend donc que même en cas de chocs les variations de marche
seront minimes grâce à la construction permettant la synchronisation des deux oscillateurs.
Par conséquent, la pièce d'horlogerie selon l'invention est capable d'afficher l'heure,
et/ou le temps mesuré avec un système chronographe, avec une meilleure résolution
et/ou une meilleure précision tout en garantissant une grande robustesse, une consommation
faible et une dérive minime entre l'affichage de l'heure et l'affichage du temps mesuré
même si ce dernier est supérieur à une minute.
[0039] De plus, au cours des tests, il a été trouvé qu'en plus du fait que le premier oscillateur
possède préférentiellement un isochronisme de meilleur qualité que le deuxième oscillateur
afin de faciliter la synchronisation de ce dernier, le deuxième oscillateur comporte
de manière préférée un facteur de qualité inférieur à celui du premier oscillateur
et, préférentiellement, inférieur à 100 afin d'obtenir une stabilisation plus rapide,
c'est-à-dire typiquement inférieure à 2 secondes.
[0040] Bien entendu, la présente invention ne se limite pas à l'exemple illustré mais est
susceptible de diverses variantes et modifications qui apparaîtront à l'homme de l'art.
En particulier, un deuxième embrayage peut être monté sur la roue des heures du premier
rouage 5 afin d'éviter l'ajout de démultiplication dans le deuxième rouage 25 pour
afficher les heures du temps mesuré. On comprend donc que le deuxième embrayage appartiendrait
au dispositif d'embrayage 44 et se déclencherait en même temps. Avantageusement selon
l'invention, les deux oscillateurs étant synchronisés, l'affichage des heures s'incrémenterait
également de manière synchronisée.
[0041] De plus, on peut se trouver dans le premier ou le deuxième mode de réalisation sans
que les conclusions relatives au troisième mode de réalisation diffèrent. Ainsi, à
l'inverse de l'exemple ci-dessus, si le premier oscillateur est du type haute fréquence,
l'affichage de l'heure pourrait être limité aux heures et minutes à partir du premier
rouage 5 afin de limiter la propagation de couples induits par un choc quelconque
au niveau de l'oscillateur haute fréquence. Une seconde ne serait alors affichée préférentiellement
que sur le deuxième rouage 25.
[0042] En outre, lorsque le premier et/ou le deuxième oscillateur est du type haute fréquence,
c'est-à-dire supérieur ou égale à 5 Hz, un oscillateur du type Clifford peut être
utilisé (voir par exemple le document
CH386344 incorporé par référence au présent document). Alors que quand ils comportent une
fréquence comprise entre 1 et 5 Hz, ils seront préférentiellement du type balancier
― spiral et échappement à ancre suisse.
[0043] Bien entendu, les moyens de couplage élastique ne sauraient se limiter à une double
roue 42 coopérant avec un ressort 43 comme illustrés dans les figures 1 et 2. D'autres
moyens de couplage élastique peuvent être envisagés comme par exemple ceux divulgués
dans le document
PCT/EP2011/061244 incorporé par référence à la présente demande.
[0044] Enfin, il est probable d'encore optimiser le comportement du système en ayant un
anisochronisme du deuxième oscillateur qui ne soit pas linéaire. A titre d'exemple,
le deuxième oscillateur peut comporter un faible anisochronisme autour de l'amplitude
d'équilibre et un fort anisochronisme loin de l'amplitude d'équilibre, ou inversement.
1. Pièce d'horlogerie (1) comportant un premier oscillateur (15) oscillant à une première
fréquence (f1) et relié par un premier rouage (5) à une source d'énergie (9) pour afficher l'heure
et un système chronographe (51) comportant un deuxième rouage (25) relié au premier
rouage (5) via un dispositif d'embrayage (44) permettant de sélectivement mesurer
un temps caractérisée en ce que le système chronographe (51) comporte en outre un deuxième oscillateur (35) relié
au deuxième rouage (25) qui oscille à une deuxième fréquence (f2) et en ce que le deuxième rouage (25) est relié au premier rouage (5) par des moyens de couplage
élastique (41) afin de synchroniser la marche des deux oscillateurs (15, 35) à l'aide
de la même source d'énergie (9) lorsque le dispositif d'embrayage (44) autorise ladite
mesure d'un temps.
2. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les moyens de couplage élastique (41) sont formés par un ressort (43) reliant une
roue du premier rouage (5) avec une autre du deuxième rouage (25).
3. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les moyens de couplage élastique (41) relient les roues des secondes respectivement
du premier rouage (5) et du deuxième rouage (25).
4. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier oscillateur (15) reçoit le plus de couple de la source d'énergie (9).
5. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le premier oscillateur (15) reçoit au moins 75% du couple fourni par la source d'énergie
(9).
6. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier oscillateur (15) possède un isochronisme de meilleure qualité que le deuxième
oscillateur (35) afin de faciliter la synchronisation de ce dernier.
7. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier oscillateur (15) comporte un facteur de qualité (Q1) supérieur à celui (Q2) du deuxième oscillateur.
8. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le deuxième oscillateur (35) comporte un facteur de qualité (Q2) inférieur à 100 afin d'obtenir une stabilisation plus rapide.
9. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les première (f1) et deuxième (f2) fréquences sont identiques.
10. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les deux fréquences (f2, f1) sont supérieures à 5 Hz pour afficher avec une meilleure résolution et/ou une meilleure
précision aussi bien l'heure que le temps mesuré.
11. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que la première fréquence (f1) est plus élevée que la deuxième fréquence (f2) afin d'afficher l'heure avec une meilleure résolution et/ou une meilleure précision.
12. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la première fréquence (f1) est au moins égale à 10 Hz et la deuxième fréquence (f2) entre 1 et 5 Hz.
13. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que la première fréquence (f1) est plus basse que la deuxième fréquence (f2) afin d'afficher le temps mesuré avec une meilleure résolution et/ou une meilleure
précision.
14. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la deuxième fréquence (f2) est au moins égale à 10 Hz et la première fréquence (f1) entre 3 et 5 Hz.