Domaine de l'invention
[0001] L'invention se rapporte à une pièce d'horlogerie à oscillateurs couplés de manière
permanente et une telle pièce d'horlogerie comportant deux oscillateurs destinés à
afficher au moins une valeur inférieure ou égale à la seconde avec une meilleure résolution
et/ou une meilleure précision.
Arrière plan de l'invention
[0002] Il est connu de former des pièces d'horlogerie dont la fréquence est augmentée pour
améliorer la résolution. Toutefois, ces pièces d'horlogerie peuvent être très sensibles
aux chocs ou très gourmandes en énergie ce qui les rend marginales.
[0003] On comprend donc qu'il est plus facile de fabriquer un calibre en montant un oscillateur
basse fréquence, typiquement 4 Hz, pour afficher l'heure et un autre oscillateur haute
fréquence, typiquement 10 ou 50 Hz, indépendant du premier pour afficher un temps
mesuré avec une meilleure résolution. Toutefois, au bout de plusieurs secondes, on
s'aperçoit que l'affichage des secondes de chaque oscillateur n'est plus le même ce
qui peut poser des questions sur la qualité de la pièce d'horlogerie.
Résumé de l'invention
[0004] Le but de la présente invention est de pallier tout ou partie les inconvénients cités
précédemment en proposant une pièce d'horlogerie capable d'afficher le temps avec
une meilleure résolution tout en garantissant une robustesse habituelle pour une montre
mécanique, une consommation d'énergie réduite et une dérive minime entre les oscillateurs.
[0005] A cet effet, l'invention se rapporte à une pièce d'horlogerie comportant un premier
oscillateur oscillant à une première fréquence et relié par un premier rouage à une
source d'énergie et un deuxième oscillateur oscillant à une deuxième fréquence et
relié à un deuxième rouage caractérisée en ce que le deuxième rouage est relié au
premier rouage par des moyens de couplage élastique afin de synchroniser la marche
des deux oscillateurs à l'aide de la même source d'énergie.
[0006] On comprend donc que même en cas de chocs les variations de marche seront minimes
grâce à la construction permettant la synchronisation des deux oscillateurs. Par conséquent,
la pièce d'horlogerie selon l'invention est capable d'afficher l'heure avec une meilleure
résolution et/ou une meilleure précision tout en garantissant une grande robustesse,
une consommation faible et une dérive minime entre les rouages.
[0007] Conformément à d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention :
- les moyens de couplage élastique sont formés par un ressort reliant une roue du premier
rouage avec une autre du deuxième rouage ;
- les moyens de couplage élastique relient les roues des secondes respectivement du
premier rouage et du deuxième rouage ;
- l'oscillateur choisi comme référence reçoit le plus de couple de la source d'énergie
et, préférentiellement, au moins 75% du couple ;
- l'oscillateur choisi comme référence possède un isochronisme de meilleure qualité
que l'autre oscillateur afin de faciliter la synchronisation de ce dernier ;
- l'oscillateur choisi comme référence comporte un facteur de qualité supérieur à celui
de l'autre oscillateur ;
- ledit autre oscillateur comporte un facteur de qualité inférieur à 100 afin d'obtenir
une stabilisation plus rapide ;
- les première et deuxième fréquences sont identiques et, préférentiellement, sont supérieures
à 5 Hz pour afficher l'heure avec une meilleure résolution et/ou une meilleure précision
;
- la première fréquence est différente de la deuxième fréquence pour modifier la résolution
et/ou améliorer la précision et, préférentiellement, une des deux fréquences est au
moins égale à 10 Hz et l'autre fréquence entre 1 et 5 Hz ;
- l'oscillateur choisi comme référence est le premier oscillateur ou le deuxième oscillateur
;
- la pièce d'horlogerie comporte un système de chronographe débrayable solidaire d'un
des rouages ;
- la pièce d'horlogerie comporte un afficheur d'une valeur inférieure à la seconde solidaire
d'un des rouages de manière permanente ou non.
Description sommaire des dessins
[0008] D'autres particularités et avantages ressortiront clairement de la description qui
en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux
dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est un exemple de pièce d'horlogerie selon l'invention ;
- la figure 2 est un exemple de moyens de couplage élastique selon l'invention ;
- les figures 3 et 4 sont des simulations de synchronisation pour deux exemples de pièces
d'horlogerie selon l'invention.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0009] Comme illustré aux figures 1 et 2, l'invention se rapporte à une pièce d'horlogerie
1 comportant un premier résonateur 3 et relié par un premier rouage 5 via un premier
échappement 7 à une source d'énergie 9. Le premier résonateur 3 et le premier échappement
7 forment ainsi un premier oscillateur 15 oscillant à une première fréquence
f1. La pièce d'horlogerie 1 comporte également un deuxième résonateur 23 et relié à
un deuxième rouage 25 via un deuxième échappement 27. Le deuxième résonateur 23 et
le deuxième échappement 27 forment ainsi un deuxième oscillateur 35 oscillant à une
deuxième fréquence
f2.
[0010] Avantageusement selon l'invention, le deuxième rouage 25 est relié de manière permanente
au premier rouage 5 par des moyens de couplage élastique 41 afin de synchroniser la
marche des deux oscillateurs 15, 35 à l'aide de la même source d'énergie 9. Comme
visible dans l'exemple de la figure 1, la source d'énergie 9 est préférentiellement
un barillet, c'est-à-dire une source d'accumulation d'énergie mécanique.
[0011] Préférentiellement selon l'invention, les moyens de couplage élastique 41 sont formés
par un ressort 43 reliant une roue du premier rouage 5 avec une autre du deuxième
rouage 25. Comme illustré à la figure 2, les moyens de couplage élastique 41 relient,
de manière préférée selon l'invention, les roues des secondes respectivement du premier
rouage 5 et du deuxième rouage 25.
[0012] Préférentiellement selon l'invention, on peut voir qu'une roue double 42 est utilisée.
Comme mieux visible à la figure 2, elle est formée par une première planche 45 reliée
via un renvoi 46 au premier rouage 5 et par une deuxième planche 47 reliée directement
ou indirectement au deuxième rouage 25. Les deux planches 45, 47 sont solidaires d'un
axe 48 respectivement de manière folle et de manière fixe. Enfin, le ressort 43 des
moyens de couplage élastique 41 est monté préférentiellement entre l'attache 49 fixée
sur la serge de la planche 45 et la collerette 50 de l'axe 48. On comprend donc que
les planches 45 et 47, et incidemment, les rouages 5 et 25, peuvent être décalés angulairement
par le couplage élastique du ressort 43.
[0013] Avantageusement selon l'invention, l'affichage de l'heure, c'est-à-dire les heures,
les minutes et/ou les secondes peut être réalisé indifféremment à partir du premier
ou du deuxième rouage 5, 25.
[0014] Suivant l'application souhaitée pour la pièce d'horlogerie, les première
f1 et deuxième
f2 fréquences sont identiques ou non. Ainsi dans un premier mode de réalisation, les
première et deuxième fréquences
f1,
f2 sont identiques et préférentiellement supérieures à 5 Hz pour afficher l'heure avec
une meilleure résolution et/ou une meilleure précision. Dans un tel mode de réalisation,
les fréquences
f1,
f2 peuvent, par exemple, être égales à 10 Hz ou 50Hz pour afficher respectivement 1/20
ou 1 /100 de secondes.
[0015] Ainsi, suivant l'oscillateur choisi comme référence, il peut être utile de monter
l'affichage des heures et des minutes sur le rouage dudit oscillateur choisi comme
référence et l'affichage des secondes sur le rouage du deuxième. En effet, il est
apparu que, lors d'un choc quelconque, l'afficheur des secondes peut induire des couples
induits au niveau de l'oscillateur propre à modifier son amplitude et donc sa marche.
[0016] Dans un deuxième mode de réalisation, la première fréquence
f1 est plus élevée que la deuxième fréquence
f2 afin d'afficher l'heure avec une meilleure résolution et/ou une meilleure précision.
De manière similaire au premier mode de réalisation, la première fréquence
f1 est au moins égale à 10 Hz et la deuxième fréquence
f2 est préférentiellement comprise entre 1 et 5 Hz. En effet, à titre d'exemple, il
peut être souhaité qu'une seconde s'incrémente d'un seul pas par seconde, c'est-à-dire
que la deuxième fréquence
f2 soit égale à 1 Hz, « à la manière » d'une montre à quartz.
[0017] Dans un troisième mode de réalisation, la première fréquence
f1 est plus basse que la deuxième fréquence
f2 afin d'afficher l'heure avec une meilleure résolution et/ou une meilleure précision.
Dans ce mode de réalisation, inverse au deuxième mode de réalisation, les mêmes avantages
sont obtenus.
[0018] Des simulations ont été développées ci-dessous afin de décrire la synchronisation
entre ces deux oscillateurs 15, 35. Arbitrairement, le troisième mode de réalisation
a été choisi pour l'explication. Ainsi, l'oscillateur 15 est choisi comme la référence,
est du type à basse fréquence et est appelé premier oscillateur. De fait, dans l'exemple
ci-dessous, le deuxième oscillateur sera l'oscillateur 35 du type à haute fréquence
qui se synchronisera sur l'oscillateur 15 basse fréquence.
[0019] Préférentiellement selon l'invention, le deuxième oscillateur 35 est choisi avec
un fort anisochronisme en fonction de l'amplitude, décrit par la pente d'anisochronisme
Γ, ainsi que par l'amplitude

à laquelle la marche est nulle. De plus, comme le premier oscillateur 15 est choisi
comme référence, il a toujours une marche sensiblement nulle en faisant faiblement
varier son amplitude.
[0020] Les simulations montrent l'évolution des deux oscillateurs 15, 35, c'est-à-dire leurs
amplitudes et leur état de déphasage au cours du temps et permettent ainsi de vérifier
la possibilité de synchronisation ou non du deuxième oscillateur 35 sur le premier
oscillateur 15.
[0021] Préférentiellement, le deuxième oscillateur 35 est construit de manière à ce que
sa marche soit nulle lorsqu'il oscille à une amplitude

positive lorsqu'il oscille à une amplitude supérieure à

et négative lorsqu'il oscille à une amplitude inférieure à

[0022] D'autre part, les moyens de couplage élastique 41 sont construits pour que le couple
transmis au deuxième rouage 25 reste constant si les deux rouages 5, 25 tournent à
la même vitesse, diminue si le deuxième rouage 25 avance plus rapidement que le premier
rouage 5 (le ressort 43 se désarme) et augmente si le deuxième rouage 25 avance moins
rapidement que le premier rouage 5 (le ressort 43 s'arme).
[0023] Si les conditions ci-dessus sont satisfaites, la pièce d'horlogerie va toujours évoluer
vers la situation stable où le deuxième oscillateur 35 oscille à l'amplitude

et dans laquelle le ressort 43 transmet, au deuxième rouage 25, le couple M
2 nécessaire à maintenir le deuxième oscillateur 35 à l'amplitude

[0024] Par conséquent, si le deuxième oscillateur 35 reçoit un couple inférieur à
M2, son amplitude diminue, c'est-à-dire possède une amplitude inférieure à

. Comme expliqué ci-dessus, sa marche devient négative, c'est-à-dire que le deuxième
oscillateur 35 prend du retard par rapport au premier oscillateur 5 choisi comme référence.
[0025] On comprend donc que le deuxième rouage 25 va tourner plus lentement que le premier
rouage 5 en armant le ressort 43 de couplage, c'est-à-dire en augmentant le couple
transmis au deuxième rouage 25. Par conséquent, le couple augmentant, l'amplitude
du deuxième oscillateur 25 se corrige automatiquement. On remarque donc qu'à la fois
le couple et l'amplitude du deuxième oscillateur 35 se synchronisent structurellement
sur le couple stable
M2 et de l'amplitude stable

.
[0026] De manière analogue, si le couple reçu dépasse le couple M
2 alors l'amplitude du deuxième oscillateur 35 devient plus grande que la valeur

ce qui signifie que la marche du deuxième oscillateur 35 sera positive. Le deuxième
rouage 25 prend donc de l'avance sur le premier rouage 5 en désarmant le ressort 43.
Par conséquent, le couple sur le deuxième rouage 25 va diminuer vers le couple stable
M
2 et, l'amplitude du deuxième oscillateur 35, tendre à nouveau vers l'amplitude stable

[0027] On voit donc que quelle que soit la situation dans laquelle on se trouve, que ce
soit au démarrage de la montre ou après un choc, le système va toujours évoluer pour
se stabiliser sur la situation stable où le couple sur le deuxième rouage 25 vaut
M2 et l'amplitude du deuxième oscillateur 35 vaut

[0028] De manière préférée selon l'invention, on suppose que le couple du barillet 9 et
la fréquence
f1,
f2 des deux oscillateurs 15, 35 sont des paramètres donnés. On comprend donc que les
paramètres encore à choisir sont :
- la « taille » des deux oscillateurs 15, 35 (par exemple les inerties I1, I2 si les résonateurs 3, 23 sont du type balancier - spiral) ;
- les facteurs de qualité des deux oscillateurs 15, 35 : Q1, Q2 (qui est fonction de la taille de l'oscillateur) ;
- la pente d'anisochronisme du deuxième oscillateur : Γ ;
- l'amplitude du deuxième oscillateur pour laquelle sa marche est nulle :

;
- le couple M2 du ressort 43 ;
- la rigidité angulaire K du ressort 43.
[0029] Préférentiellement selon l'invention, on choisit les paramètres de la manière suivante
:
- fraction du couple total que l'on souhaite transmettre au deuxième oscillateur, ce
qui donne la valeur du couple M2. Selon l'invention, le premier oscillateur 15, reçoit le plus de couple par la source
d'énergie 9 et, préférentiellement, au moins 75%.
- amplitude

du deuxième oscillateur à laquelle on veut qu'il se stabilise (il faudra donc construire
le deuxième oscillateur de façon à ce que sa marche soit sensiblement nulle à cette
amplitude) ;
- taille du deuxième oscillateur (par exemple son inertie) pour que l'amplitude de stabilisation
soit

lorsqu'il reçoit le couple M2 (par l'intermédiaire du facteur de qualité) ;
- taille du premier oscillateur (par exemple son inertie) pour que l'amplitude de stabilisation
soit acceptable (par l'intermédiaire du facteur de qualité) ;
- pente d'anisochronisme Γ du deuxième oscillateur 35 ;
- rigidité K du ressort 43.
[0030] Avantageusement selon l'invention, il est préféré également de « régler » K et Γ
pour que :
- le couple transmis au rouage 25 ne devienne jamais nul ;
- la marche du deuxième oscillateur 35 reste proche de sa fréquence de zéro ;
- l'écart d'état entre les deux oscillateurs 15, 35 soit faible au
« démarrage » ;
- le temps de stabilisation soit suffisamment court.
[0031] Empiriquement, il a été montré qu'il est préférable que le produit
K.Γ soit maintenu identique pour avoir le même temps de stabilisation dans l'approximation
continue. Ainsi, augmenter K (et donc diminuer Γ d'autant) permet de diminuer les
fluctuations d'amplitude et de couple (donc éviter que le couple s'annule). Par contre,
cela augmente aussi l'écart d'état maximal avant la stabilisation, ainsi que la marche
instantanée, qui peut devenir extrême. Il faut donc trouver un compromis entre ces
deux effets.
[0032] Il est également apparu qu'augmenter la fréquence de l'oscillateur qui se synchronise
(ci-dessus le deuxième oscillateur 35) permet de diminuer le temps de stabilisation.
Enfin, au cours des tests, il a été montré que diminuer le facteur de qualité de l'oscillateur
qui se synchronise (ci-dessus le deuxième oscillateur) permet aussi de diminuer le
temps de stabilisation.
[0033] Les figures 3 et 4 sont des simulations effectuées à titre d'exemple d'exécution.
Dans la figure 3,
f1 = 4 Hz,
f2 = 10 Hz,
Q1 = 200, Q
2 = 50 et, dans la figure 4,
f1 = 4 Hz,
f2 = 50 Hz,
Q1 = 200,
Q2 = 50 avec pour chaque simulation un produit K.Γ identique.
[0034] La partie A de chaque figure correspond à la fraction d'amplitude de chaque oscillateur
par rapport à l'amplitude de référence s'il recevait la totalité du couple de la source
d'énergie. On remarque que pour les exemples des figures l'amplitude

choisi du deuxième oscillateur est d'environ ⅓. Ainsi au bout de respectivement 2
et 1,5 secondes, chaque oscillateur se stabilise à son amplitude synchronisée.
[0035] La partie B de chaque figure correspond à la fraction de couple que chaque oscillateur
reçoit de la source d'énergie. On remarque que pour les exemples des figures la proportion
de couple choisi pour le deuxième oscillateur est d'environ 10%. Ainsi au bout de
respectivement 2 et 1,5 secondes, chaque oscillateur reçoit de manière stabilisée
sa proportion de couple.
[0036] La partie C de chaque figure correspond à la marche du deuxième oscillateur. On remarque
ainsi qu'au bout de respectivement 5,5 et 2 secondes, le deuxième oscillateur se stabilise
autour de sa marche nulle.
[0037] Enfin, la partie D de chaque figure correspond à la différence d'état en secondes
entre chaque oscillateur. On remarque ainsi qu'au bout de respectivement 5 et 2 secondes,
la différence se stabilise à sa valeur nulle.
[0038] Au vu des parties A-D des figures 3 et 4, on retrouve donc parfaitement les conclusions
énoncées ci-dessus. On comprend donc que même en cas de chocs les variations de marche
seront minimes grâce à la construction permettant la synchronisation des deux oscillateurs.
Par conséquent, la pièce d'horlogerie selon l'invention est capable d'afficher l'heure
avec une meilleure résolution et/ou une meilleure précision tout en garantissant une
grande robustesse, une consommation faible et une dérive minime entre les rouages
5, 25.
[0039] De plus, au cours des tests, il a été trouvé qu'en plus du fait que le premier oscillateur
choisi comme référence possède préférentiellement un isochronisme de meilleur qualité
que le deuxième oscillateur afin de faciliter la synchronisation de ce dernier, le
deuxième oscillateur comporte de manière préférée un facteur de qualité inférieur
à celui du premier oscillateur et, préférentiellement, inférieur à 100 afin d'obtenir
une stabilisation plus rapide, c'est-à-dire typiquement inférieure à 2 secondes.
[0040] Bien entendu, la présente invention ne se limite pas à l'exemple illustré mais est
susceptible de diverses variantes et modifications qui apparaîtront à l'homme de l'art.
En particulier, l'oscillateur choisi comme référence peut indifféremment être le premier
oscillateur 15 ou le deuxième oscillateur 35 sans que les conclusions relatives respectivement
au premier oscillateur et au deuxième oscillateur diffèrent.
[0041] Ainsi, à l'inverse de l'exemple ci-dessus, l'oscillateur choisi comme référence pourrait
être le deuxième oscillateur 35 choisi à haute fréquence afin de former une pièce
d'horlogerie de précision. Dans ce cas, l'affichage de l'heure sera préférentiellement
effectué à partir du premier rouage 5 du premier oscillateur choisi à basse fréquence
afin de limiter la propagation de couples induits par un choc quelconque au niveau
du deuxième oscillateur 35 choisi à haute fréquence.
[0042] De plus, l'oscillateur qui, comporte préférentiellement une fréquence au moins égale
à 10 Hz, peut être un oscillateur du type Clifford (voir par exemple le document
CH386344 incorporé par référence au présent document) au lieu celui divulgué ci-dessus. De
plus, l'oscillateur, qui comporte une fréquence comprise entre 1 et 5 Hz, sera préférentiellement
du type balancier - spiral et, son échappement, du type à ancre suisse.
[0043] Bien entendu, les moyens de couplage élastique ne sauraient se limiter à une double
roue 42 coopérant avec un ressort 43 comme illustrés dans les figures 1 et 2. D'autres
moyens de couplage élastique peuvent être envisagés comme par exemple ceux divulgués
dans le document
PCT/EP2011/061244 incorporé par référence à la présente demande.
[0044] Avantageusement selon l'invention, on comprend que la pièce d'horlogerie peut donc
structurellement comporter un afficheur d'une valeur inférieure à la seconde solidaire
du rouage 5, 25 dont l'oscillateur est à haute fréquence, ceci de manière permanente
ou non (c'est-à-dire via un éventuel embrayage). Ainsi, la valeur pourra descendre
jusqu'à, par exemple, 1/20 de seconde, si l'oscillateur bat au moins à 10 Hz ou 1
/100 de seconde si l'oscillateur bat au moins à 50Hz. La pièce d'horlogerie peut même
comporter un système chronographe débrayable également solidaire du premier ou du
deuxième rouages 5, 25.
[0045] Enfin, il est probable d'encore optimiser le comportement du système en ayant un
anisochronisme du deuxième oscillateur qui ne soit pas linéaire. A titre d'exemple,
le deuxième oscillateur peut comporter un faible anisochronisme autour de l'amplitude
d'équilibre et un fort anisochronisme loin de l'amplitude d'équilibre, ou inversement.
1. Pièce d'horlogerie (1) comportant un premier oscillateur (15) oscillant à une première
fréquence (f1) et relié par un premier rouage (5) à une source d'énergie (9) et un deuxième oscillateur
(35) oscillant à une deuxième fréquence (f2) et relié à un deuxième rouage (25) caractérisée en ce que le deuxième rouage (25) est relié au premier rouage (5) par des moyens de couplage
élastique (41) afin de synchroniser la marche des deux oscillateurs (15, 35) à l'aide
de la même source d'énergie (9).
2. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les moyens de couplage élastique (41) sont formés par un ressort (43) reliant une
roue du premier rouage (5) avec une autre du deuxième rouage (25).
3. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les moyens de couplage élastique (41) relient les roues des secondes respectivement
du premier rouage (5) et du deuxième rouage (25).
4. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'oscillateur (15, 35) choisi comme référence reçoit le plus de couple de la source
d'énergie (9).
5. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que l'oscillateur (15, 35) choisi comme référence reçoit au moins 75% du couple fourni
par la source d'énergie (9).
6. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'oscillateur (15, 35) choisi comme référence possède un isochronisme de meilleure
qualité que l'autre oscillateur (35, 15) afin de faciliter la synchronisation de ce
dernier.
7. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'oscillateur (15, 35) choisi comme référence comporte un facteur de qualité (Q1, Q2) supérieur à celui de l'autre l'autre oscillateur.
8. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que ledit autre oscillateur (15, 35) comporte un facteur de qualité inférieur à 100 afin
d'obtenir une stabilisation plus rapide.
9. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les première (f1) et deuxième (f2) fréquences sont identiques.
10. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les deux fréquences (f2, f1) sont supérieures à 5 Hz pour afficher l'heure avec une meilleure résolution et/ou
une meilleure précision.
11. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que la première fréquence (f1) est différente de la deuxième fréquence (f2) pour modifier la résolution et/ou améliorer la précision.
12. Pièce d'horlogerie (1) selon la revendication précédente, caractérisée en ce qu'une des deux fréquences (f1, f2) est au moins égale à 10 Hz et l'autre fréquence (f2, f1) entre 1 et 5 Hz.
13. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'oscillateur choisi comme référence est le deuxième oscillateur (35).
14. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisée en ce que l'oscillateur choisi comme référence est le premier oscillateur (15).
15. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte un système de chronographe débrayable solidaire d'un des rouages (5,
25).
16. Pièce d'horlogerie (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte un afficheur d'une valeur inférieure à la seconde solidaire d'un des
rouages (5, 25) de manière permanente ou non.