[0001] L'invention se rapporte à une chaussure, et concerne notamment une chaussure destinée
à la pratique d'un sport.
[0002] Une telle chaussure peut être utilisée dans des domaines comme la marche, sportive
ou non, ou la course sur terrain plat ou en montagne, l'alpinisme, ou encore la planche
à roues, un sport de balle, de raquette, ou autre.
[0003] Une chaussure de ce type comprend un semelage externe et une tige, généralement souple,
laquelle peut être basse ou haute. Chaque chaussure est structurée pour mettre un
utilisateur dans les meilleures conditions de pratique c'est-à-dire, notamment, pour
qu'il soit à l'aise dans ses mouvements, ses prises d'appui, la transmission d'impulsions,
la perception d'informations sensorielles, ou autre. La conséquence logique est qu'une
part importante des utilisateurs est à l'aise dans la pratique de son ou de ses activités.
Cependant, il subsiste des cas d'utilisateurs gênés.
[0004] En effet certaines personnes ont un ou leurs deux membres inférieurs valgus, c'est-à-dire
déviés vers l'extérieur. En d'autres termes ils présentent au moins un genu valgum,
lequel est une déviation vers l'extérieur de l'axe du membre inférieur avec saillie
du genou en dedans : les deux genoux se touchent alors que les chevilles sont écartées.
Ce phénomène peut gêner la marche, la course, ou d'autres mouvements des jambes. En
réponse à cet état de fait, l'art antérieur a proposé des structures spécifiques pour
les chaussures.
[0005] Par exemple le semelage externe de certaines chaussures a été structuré pour que,
lors de prises d'appui ou de la transmission de sollicitations diverses, l'axe du
membre inférieur d'une jambe soit guidé vers l'intérieur, c'est-à-dire de façon à
empêcher une augmentation, voire de réduire, le genu valgum. En d'autres termes il
s'agit de faire en sorte que les jambes soient moins rapprochées à hauteur des genoux.
[0006] De manière connue, le semelage s'étend en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à
une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral et un bord médial, et en hauteur
entre une face de contact avec le sol, destinée à prendre appui sur le sol, et une
face de liaison, prévue pour être reliée au reste de la chaussure, c'est-à-dire généralement
à la tige. Le semelage externe présente, depuis l'extrémité arrière jusqu'à l'extrémité
avant, une zone arrière, prévue pour venir à hauteur du talon du pied, une zone centrale,
qui vient à hauteur de la voûte plantaire, une zone de métatarse, qui vient à la hauteur
du métatarse, et une zone avant, qui vient à hauteur des orteils.
[0007] En outre le semelage externe comprend généralement plusieurs couches, dont une couche
d'usure qui délimite la face de contact avec le sol, et une couche d'amortissement
qui apporte un certain confort.
[0008] L'aménagement pour réduire ou empêcher les conséquences du genu valgum, selon l'art
antérieur évoqué avant, a consisté à augmenter la dureté du semelage externe, à proximité
du bord médial et essentiellement dans la zone centrale. En d'autres termes l'art
antérieur a voulu augmenter le soutien de la voûte plantaire. De manière concrète
la couche d'amortissement du semelage externe a été dédoublée. Cette couche comprend
donc une partie principale souple, qui s'étend sur toute la longueur et sur toute
la largeur du semelage externe, ainsi qu'une partie de taille réduite, laquelle s'étend
essentiellement dans la zone centrale au niveau du bord médial. La partie de taille
réduite est plus rigide, ou moins souple, que la partie principale.
[0009] Une conséquence pratique est que la partie latérale de la plante du pied se rapproche
plus de la face de contact que la partie médiale, au niveau de la voûte plantaire,
lors des différents appuis ou sollicitations qui compriment le semelage externe. En
fait lors des appuis le pied s'incline transversalement, son côté médial restant plus
haut. Il s'ensuit que la chaussure, par l'action du semelage externe, sollicite le
membre inférieur dans un sens de réduction du genu valgum. C'est pourquoi les utilisateurs
qui présentent cette dernière particularité se sont retrouvés dans de meilleures conditions
pour la pratique de leur activité, que ce soit la marche, la course, ou autre. Cependant,
malgré cette amélioration, les utilisateurs ou nombre d'entre-eux étaient encore gênés.
Le problème de rapprochement des genoux n'a pas été résolu.
[0010] On peut dire pour résumer les choses qu'un utilisateur qui présente un genu valgum,
dit également genou cagneux ou encore genou en X, est généralement gêné, de manière
plus ou moins marquée selon le degré du genu valgum, pour marcher, courir, ou pratiquer
des activités sportives comme celles évoquées avant.
[0011] Par rapport à cela l'invention a pour but général d'améliorer les chaussures selon
l'art antérieur. Notamment, un but de l'invention est d'atténuer au maximum, voire
de supprimer, la gêne qui peut résulter du genu valgum tout en permettant une pratique
sportive.
[0012] On verra mieux par la suite qu'un but plus étendu de l'invention est de prévenir
le rapprochement relatif des genoux de tout utilisateur.
[0013] Pour ce faire l'invention propose une chaussure comprenant un semelage externe et
une tige souple, le semelage externe s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière
jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un bord latéral et un bord médial, et
en hauteur entre une face de contact avec le sol et une face de liaison au reste de
la chaussure, le semelage externe présentant, depuis l'extrémité arrière jusqu'à l'extrémité
avant, une zone arrière, une zone centrale, une zone de métatarse, et une zone avant,
la chaussure comprenant un contrefort qui renforce la tige au moins au-dessus de la
zone arrière.
[0014] La chaussure selon l'invention est caractérisée par le fait que le contrefort comprend
une aile latérale et une aile médiale, l'aile médiale étant plus longue que l'aile
latérale.
[0015] L'aile médiale constitue une butée transversale qui soutient la tige, dans sa partie
basse, au niveau du bord médial. L'aile médiale maintient donc la tige du côté médial
et, de ce fait, empêche ou limite un déplacement ou une déformation de la base de
la tige, au niveau du contrefort et du côté médial, dans une direction qui va du bord
latéral vers le bord médial. On peut dire que l'aile médiale s'oppose à un déplacement
transversal et/ou une inclinaison transversale du bas de tige, au niveau du contrefort
du côté médial.
[0016] En conséquence la chaussure selon l'invention limite les déformations du pied en
direction transversale, au niveau de l'aile médiale, dans un sens qui va du côté latéral
vers le côté médial. Les déformations en question sont celles liées au cycle de marche,
au cours duquel la hauteur d'une section transversale du pied se réduit pendant que
sa largeur augmente puis, alternativement, cette hauteur augmente pendant que la largeur
se réduit. La section considérée est au niveau de l'aile médiale. Cela signifie que
l'élargissement réversible de la section considérée du pied se fait principalement
du côté latéral. En d'autres termes on peut dire qu'au niveau de l'aile médiale, du
côté médial de la chaussure, le pied est mieux maintenu. Par corollaire l'inclinaison
vers l'extérieur du membre inférieur, c'est-à-dire de la jambe, est limitée, voire
empêchée.
[0017] Il en découle avantageusement que la gêne qui peut résulter du genu valgum est atténuée,
voire supprimée. Cet avantage est plus ou moins marqué selon l'utilisateur, mais il
apparait malgré tout que le rapprochement relatif des genoux est pour le moins stabilisé,
voire réduit.
[0018] On verra par la suite, en complément, que le semelage externe comprend une couche
d'amortissement qui comprend elle-même une première partie et une deuxième partie,
la première partie s'étendant au moins dans la zone arrière, dans la zone centrale
et dans la zone de métatarse, la première partie délimitant une cavité médiale éloignée
de la face de liaison, la cavité médiale s'étendant au moins dans la zone centrale,
la deuxième partie étant logée en partie au moins dans la cavité médiale, la deuxième
partie étant plus dure que la première partie.
[0019] Cet agencement fait que la partie latérale de la plante du pied se rapproche plus
de la face de contact que la partie médiale, au niveau de la voûte plantaire, lors
des différents appuis ou sollicitations qui compriment le semelage externe. Lors des
appuis le pied s'incline transversalement, son côté médial restant plus haut. Cet
effet s'ajoute à celui obtenu par le contrefort.
[0020] On verra également qu'une lèvre prolonge la première partie dans un sens d'éloignement
de la face de contact, au niveau du bord médial, en regard du contrefort. A l'instar
de l'aile médiale du contrefort, la lèvre constitue une butée transversale qui soutient
la tige, dans sa partie basse, au niveau du bord médial. La lèvre maintient donc la
tige du côté médial et, de ce fait, empêche ou limite un déplacement ou une déformation
de la base de la tige, au niveau du contrefort et du côté médial, dans une direction
qui va du bord latéral vers le bord médial. On peut dire que la lèvre s'oppose à un
déplacement transversal et/ou une inclinaison transversale du bas de tige, au niveau
du contrefort du côté médial.
[0021] En conséquence la chaussure selon l'invention limite les déformations du pied en
direction transversale, au niveau de la lèvre, dans un sens qui va du côté latéral
vers le côté médial. Les déformations en question sont celles liées au cycle de marche,
au cours duquel la hauteur d'une section transversale du pied se réduit pendant que
sa largeur augmente puis, alternativement, cette hauteur augmente pendant que la largeur
se réduit. La section considérée est au niveau de la lèvre. Cela signifie que l'élargissement
réversible de la section considérée du pied se fait principalement du côté latéral.
En d'autres termes on peut dire qu'au niveau de la lèvre, du côté médial de la chaussure,
le pied est mieux maintenu. Par corollaire l'inclinaison vers l'extérieur du membre
inférieur, c'est-à-dire de la jambe, est limitée, voire empêchée.
[0022] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide
de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, selon des
formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et
dans lequel :
- la figure 1 est une vue en perspective arrière par dessus d'une chaussure, selon une
première forme de réalisation décrite de l'invention,
- la figure 2 est une coupe selon II-II de la figure 1,
- la figure 3 est une similaire à la figure 2, c'est-à-dire une coupe selon II-II de
la figure 1, mais selon une représentation partielle,
- la figure 4 est une vue partielle schématique du côté médial de la chaussure de la
figure 1,
- la figure 5 est une vue partielle schématique du dessous de la chaussure, selon la
représentation partielle de la figure 3,
- la figure 6 est une vue partielle schématique du côté latéral de la chaussure de la
figure 1,
- la figure 7 est une similaire à la figure 2, selon une deuxième forme de réalisation
décrite de l'invention,
- la figure 8 est une similaire à la figure 2, selon une troisième forme de réalisation
décrite de l'invention,
- la figure 9 est une similaire à la figure 2, selon une quatrième forme de réalisation
décrite de l'invention.
[0023] La première forme de réalisation, qui va être décrite après à l'aide des figures
1 à 6, concerne plus spécialement des chaussures pour la marche ou la course à plat
ou en terrain mouvementé. Cependant l'invention s'applique à d'autres domaines tels
que ceux évoqués avant.
[0024] Comme le montrent l'ensemble des figures 1 à 6, une chaussure 1 de marche ou de course
est prévue pour accueillir le pied de l'utilisateur.
[0025] De manière connue, la chaussure 1 comprend un semelage externe 2 et une tige souple
3. La chaussure 1 s'étend en longueur depuis une extrémité arrière ou talon 4 jusqu'à
une extrémité avant ou pointe 5, et en largeur entre un bord latéral 6 et un bord
médial 7. On observe que par corollaire le semelage externe 2 s'étend en longueur
depuis le talon 4 jusqu'à la pointe 5, et en largeur entre le bord latéral 6 et le
bord médial 7. Le semelage 2 s'étend aussi en hauteur, ou en épaisseur, entre une
face de contact 8 et une face de liaison 9. Bien entendu la face de contact 8 est
destinée à contacter le sol. La face de liaison 9, quant à elle, sert à solidariser
le semelage 2 au reste de la chaussure, par exemple par collage.
[0026] Telle que représentée la tige 3 comprend une portion basse 10, prévue pour entourer
le pied, à l'exclusion de toute portion haute. Cependant, il pourrait être envisagé
une tige comprenant à la fois la portion basse et une portion haute. On remarque en
complément que la chaussure 1 est munie d'un dispositif 12 de serrage réversible de
la tige 3. Le dispositif 12, bien connu de l'homme du métier, n'est pas détaillé ici.
[0027] Pour faciliter la description de la chaussure, on précise que le semelage externe
2 présente quatre zones successives. Depuis l'extrémité arrière 4 jusqu'à l'extrémité
avant 5, le semelage 2 présente une zone arrière 21, prévue pour venir à la hauteur
du talon du pied, une zone centrale 22, qui vient à hauteur de la voûte plantaire,
une zone de métatarse 23, qui vient à la hauteur du métatarse, et une zone avant 24,
qui vient à hauteur des orteils.
[0028] Le semelage externe 2 comprend une couche d'amortissement 25, qui comprend elle-même
une première partie 26 et une deuxième partie 27. D'une manière générale la première
partie 26 s'étend au moins dans la zone arrière 21, dans la zone centrale 22, et dans
la zone de métatarse 23. La première partie 26 est destinée à amortir des chocs ou
des impulsions qui transitent par le semelage externe 2. De ce fait la première partie
26 est par exemple constituée de mousse de matière synthétique, telle que de l'acétyle-butadiène-styrène,
ou de tout matériau équivalent.
[0029] De manière non limitative, selon la première forme de réalisation décrite, la première
partie 26 de la couche d'amortissement 25 s'étend dans la zone arrière 21, dans la
zone centrale 22, dans la zone de métatarse 23, ainsi que dans la zone avant 24. Cela
permet d'obtenir un effet d'amortissement sur la totalité de la plante du pied.
[0030] La première partie 26 de la couche d'amortissement 25 délimite une cavité médiale
28 éloignée de la face de liaison 9, comme on l'observe notamment sur les figures
1 à 3. La cavité médiale s'étend au moins dans la zone centrale 22, et la deuxième
partie 27 est logée en partie au moins dans la cavité médiale 28. On comprendra mieux
par la suite que cet agencement vise à obtenir un soutien suffisant de la voûte plantaire
du côté médial du pied.
[0031] Parce que la cavité médiale 28 est éloignée de la face de liaison 9, une subdivision
amincie 29 de la première partie 26 s'étend entre la deuxième partie 27 et la tige
3. Cela permet un certain amortissement des chocs ou des impulsions au niveau de la
voûte plantaire, du côté médial.
[0032] De manière non limitative la cavité médiale 28 débouche à la fois au niveau du bord
médial 7 du semelage externe 2, et d'une face inférieure 30 de la couche d'amortissement
25. Cela facilite la fabrication du semelage 2. La face 30, opposée à la face de liaison
9 selon l'épaisseur de la couche d'amortissement 25, est destinée à être solidarisée
à une couche d'usure 35, comme on le verra par la suite.
[0033] La chaussure 1 comprend un contrefort 36 qui renforce la tige 3 au moins au-dessus
de la zone arrière 21. La structure du contrefort 36 sera mieux décrite après, mais
on peut déjà préciser que son rôle est notamment d'améliorer la tenue du talon du
pied.
[0034] Une lèvre 37 prolonge la première partie 26 dans un sens d'éloignement de la face
de contact 8, au niveau du bord médial 7, en regard du contrefort 36. La lèvre maintient
la tige du côté médial et empêche ou limite un déplacement ou une déformation de la
base de la tige, au niveau du contrefort et du côté médial, dans une direction qui
va du bord latéral vers le bord médial. Cela permet un meilleur maintien du pied au
niveau de la lèvre et, par suite, une atténuation voire une suppression de la gêne
qui résulte du genu valgum.
[0035] Selon l'invention, comme on peut le voir sur les figures 3 à 6, la chaussure 1 comprend
un contrefort 36 asymétrique par rapport à un plan longitudinal central et perpendiculaire
au semelage 2. Afin de mieux expliquer cette notion on précise que le contrefort 36
comprend une aile latérale 38, une aile médiale 39, et un pont arrière 40, l'aile
médiale 39 étant plus longue que l'aile latérale 38. Cela signifie que l'aile médiale
39 s'étend plus vers l'avant 5, depuis le talon 4, que ne le fait l'aile latérale
38. En conséquence la tige 3 est plus renforcée du côté médial que du côté latéral.
De manière non limitative, l'aile médiale 39 s'étend en longueur dans la zone arrière
21 et dans la zone centrale 22, pendant que l'aile latérale 38 s'étend en longueur
seulement dans la zone arrière 21. Il en résulte un meilleur maintien du pied, du
côté médial, par rapport au côté latéral, à la base de la tige 3 et dans la zone centrale
22.
[0036] Selon la première forme de réalisation décrite de l'invention, les hauteurs maximales
des ailes latérale 38 et médiale 39 du contrefort sont égales. Cela donne à la tige
3, au-dessus du contrefort 36, la même aptitude de flexion du côté latéral et du côté
médial. Cette configuration est appropriée par exemple à la marche ou à la course,
au moins dans des conditions régulières. Mais il peut alternativement être prévu que
les hauteurs maximales des ailes 38, 39 soient différentes.
[0037] Le contrefort 36 est constitué par exemple d'une matière synthétique pleine, de façon
que les ailes 38, 39 et le pont 40 forment une pièce monobloc. Cette matière peut
être un polyuréthane, un polyamide, ou tout matériau équivalent.
[0038] L'ensemble des figures 1 à 6 indique que la deuxième partie 27 de la couche d'amortissement
25, du semelage externe 2, s'étend dans la zone arrière 21, dans la zone centrale
22, et dans la zone de métatarse 23. En fait la cavité médiale 28 de la première partie
26 s'étend aussi dans la zone arrière 21, dans la zone centrale 22, et dans la zone
de métatarse 23, la deuxième partie 27 de la couche d'amortissement 25 étant logée
dans la cavité médiale 28. A l'instar de la première partie 26, la deuxième partie
27 est destinée à amortir des chocs ou des impulsions qui transitent par le semelage
externe 2. Cependant la deuxième partie 27 remplit une fonction supplémentaire, laquelle
consiste à limiter les déformations réversibles en compression de la couche 25, du
côté médial. De ce fait la deuxième partie 27 est elle aussi par exemple constituée
de mousse de matière synthétique, telle que de l'acétyle-butadiènestyrène, ou de tout
matériau équivalent. Mais la dureté de la deuxième partie 27 est supérieure à la dureté
de la première partie 26. La dureté de la deuxième partie 27, selon la forme de réalisation
décrite, est comprise entre 110 et 400% de la dureté de la première partie 26. Ainsi
la dureté de la première partie 26 est comprise entre 25 et 75 Asker C, sachant que
des valeurs allant de 50 à 65 Asker C ont donné satisfaction. La dureté de la deuxième
partie 27, quant à elle, est comprise entre 35 à 85 Asker C, sachant que des valeurs
allant de 60 à 75 Asker C ont donné satisfaction. Cela améliore le maintien non seulement
de la voûte plantaire, mais aussi de la partie médiale du talon et de la partie médiale
du métatarse.
[0039] De manière non limitative, la deuxième partie 27 présente une épaisseur e qui se
réduit en direction transversale, depuis le bord médial 7 vers le bord latéral 6.
Cet agencement confère à la couche d'amortissement 25 une capacité de déformation
élastique, en compression, qui varie transversalement pour l'application d'une même
charge. La variation est progressive. En fait la frontière entre la première partie
26 et la deuxième partie 27 est une pente descendant vers le bord latéral 6. Le semelage
externe 2 devient de moins en moins dur en suivant la pente jusqu'au bord latéral
6. En alternative il aurait pu être prévu une épaisseur e constante pour la deuxième
partie 27. Dans ce cas la transition, entre une subdivision de la couche 25 à forte
résistance pour une subdivision de cette couche 25 à faible résistance, aurait été
plus marquée. Dans tous les cas le pied est mieux soutenu du côté médial, au moins
au niveau du talon et de la voûte plantaire.
[0040] De manière non limitative, la deuxième partie s'étend en largeur selon une distance
comprise entre 20 et 80% de la largeur du semelage externe 2, sachant que des valeurs
comprises entre 25 et 60% ont donné de bons résultats. Cela préserve une amplitude
d'amortissement importante du côté latéral 6, malgré la précision de tenue apportée
côté médial 7 par la deuxième partie 27.
[0041] Toujours en rapport avec les dimensions, la deuxième partie 27 s'étend en longueur
selon une distance comprise entre 30 et 75% de la longueur du semelage externe 2,
depuis l'extrémité arrière 4. Autrement dit la deuxième partie 27 s'arrête dans la
zone de métatarse 23 sans atteindre la zone avant 24. Il s'ensuit qu'au niveau des
orteils l'amortissement est homogène sur toute la largeur de la chaussure 1. Cela
autorise une très bonne perception des reliefs et, par suite, une grande précision
dans les prises d'appui au sol.
[0042] La chaussure 1 est construite de façon que la face inférieure 45 de la deuxième partie
27 affleure la face inférieure 46 de la première partie 26. Ces deux surfaces 45,
46 ensemble forment la face inférieure 30 de la couche d'amortissement 25. Cette surface
30 est régulière, pour une liaison facile avec la couche d'usure 35.
[0043] Toujours dans l'esprit de l'invention la lèvre 37, dont on peut dire qu'elle est
médiale, s'étend en longueur dans la zone arrière 21 et dans la zone centrale 22.
La lèvre 37 soutient donc transversalement la tige 3 dans ces deux zones 21, 22. Cette
localisation spécifique renforce la tige 3 au niveau du contrefort 36, lequel voit
sa position stabilisée, en direction transversale et dans un sens qui va du bord latéral
6 vers le bord médial 7. Il s'ensuit que la base de la tige 3 est moins souple au
niveau du bord médial 7 qu'elle ne l'est au niveau du bord latéral 6, si l'on compare
la souplesse au sein d'une section transversale de la chaussure 1 qui passe par la
lèvre 37, comme c'est le cas sur les figures 2 et 3. En conséquence le pied est mieux
tenu dans cette région, et les déformations alternatives du pied en largeur, au cours
d'un cycle de marche, sont déportées du côté latéral. Il s'ensuit avantageusement
que l'inclinaison vers l'extérieur de l'extrémité de la jambe est limitée, tout en
gardant un confort homogène et une déformation.
[0044] On peut dire que sur la chaussure 1 la lèvre 37 est unique. Cela rend le semelage
externe 2 asymétrique transversalement dans le sens où, au niveau du contrefort 36,
la lèvre 37 est une élévation médiale du semelage externe 2. L'asymétrie provient
du fait que le semelage externe 2, par la lèvre 37, s'étend en regard du côté médial
de la tige 3, à hauteur du contrefort 36, alors que ce même semelage 2 reste en retrait
du côté latéral de la tige 3.
[0045] L'effet ci-avant évoqué est notamment obtenu si, comme c'est le cas pour la première
forme de réalisation décrite, la structure générale de la tige 3 est la même du côté
latéral 6 et du côté médial 7. En l'occurrence la tige 3 comprend une enveloppe extérieure
51 et une doublure intérieure 52, le contrefort 36 étant logé entre l'enveloppe extérieure
51 et la doublure intérieure 52. Il peut alternativement être prévu que le contrefort
36 soit placé à l'extérieur de la tige 3, en couvrant une partie de l'enveloppe extérieure
51.
[0046] Selon la première forme de réalisation décrite la lèvre 37 s'étend en hauteur selon
une distance comprise entre 10 et 40% de la hauteur du contrefort 36. Cette distance
est suffisante pour maintenir le contrefort 36, et donc la base de la tige 3.
[0047] De manière non limitative la lèvre 37 et la première partie 26 forment une pièce
monobloc. Le but ici est de simplifier la fabrication de la chaussure, pour laquelle
les pièces constitutives de la couche d'amortissement 25 sont obtenues par exemple
par moulage.
[0048] On a vu précédemment que le semelage externe 2 comprend une couche d'usure 35. C'est
cette couche qui définit la face de contact 8. La couche d'usure 35 est de fait solidarisée,
par exemple par collage, à la fois à la première partie 26 et à la deuxième partie
27. La couche d'usure 35 présente par exemple une épaisseur moyenne, c'est-à-dire
pondérée par le relief que présente la face de contact 8, sensiblement constante.
Cela en direction transversale et/ou en direction longitudinale. La couche d'usure
35 est ici continue longitudinalement et transversalement, depuis l'extrémité arrière
4 jusqu'à l'extrémité avant 5 et depuis le bord latéral 6 jusqu'au bord médial 7.
Cependant cette couche 35 peut alternativement être discontinue, et présenter différentes
subdivisions réparties le long de la face de contact 8.
[0049] On note aussi que, selon la première forme de réalisation décrite, la chaussure 1
comprend une semelle interne 53. Celle-ci peut remplir différentes fonctions, comme
améliorer l'hygiène dans la chaussure, ou compléter les effets de soutien ou d'amortissement
du pied.
[0050] Les autres formes de réalisation sont décrites ci-après à l'aide des figures 7 à
9. Pour des raisons de commodité, les éléments communs avec la première forme sont
désignés par les mêmes références. On retrouve pour chaque forme une chaussure 1 avec
le semelage externe 2 et la tige 3. Ce qui, d'une manière générale, distingue ces
autres formes de réalisation de la première, c'est la structure du semelage externe
2, notamment au niveau de la couche d'amortissement 25.
[0051] Pour la deuxième forme de réalisation, selon la figure 7, le semelage externe 2 comprend
encore une première partie 26 et une deuxième 27 dans l'esprit de l'invention. Une
lèvre 57 prolonge le semelage externe 2 dans un sens d'éloignement de la face de contact
8, au niveau du bord médial 7, en regard du contrefort 36. La lèvre 57 soutient transversalement
la tige 3.
[0052] Ce qui est spécifique à la deuxième forme de réalisation, c'est que la lèvre 57 prolonge
la deuxième partie 27 dans un sens d'éloignement de la face de contact 8, au niveau
du bord médial 7, en regard du contrefort 36. Plus précisément la lèvre 57 et la deuxième
partie 27 forment une pièce monobloc. Il s'agit, par rapport à la première forme de
réalisation, d'une alternative de construction. Celle-ci confère au semelage externe
2 une rigidité accrue du côté médial 7. En conséquence le maintien transversal du
contrefort 36 est plus ferme. On observe en parallèle que la deuxième partie 27 s'étend
en largeur selon une distance comprise entre 20 et 70% de la largeur du semelage externe
2, depuis le bord médial 7. Au final, pour la deuxième forme de réalisation, la transition
de rigidité entre le bord latéral 6 et le bord médial 7 est assez franche.
[0053] Pour la troisième forme de réalisation, selon la figure 8, le semelage externe 2
comprend lui aussi une première partie 26 et une deuxième partie 27 dans l'esprit
de l'invention. Une lèvre 67 prolonge le semelage externe 2 dans un sens d'éloignement
de la face de contact 8, au niveau du bord médial 7, en regard du contrefort 36. La
lèvre 67 soutient la tige 3 transversalement.
[0054] Ce qui est spécifique à la troisième forme de réalisation, c'est que non seulement
la lèvre 67 prolonge la deuxième partie dans un sens d'éloignement de la face de contact
8, au niveau du bord médial 7, en regard du contrefort 36, mais aussi que la deuxième
partie 27 s'étend selon toute la largeur du semelage externe 2. D'une manière plus
générale la deuxième partie 27 s'étend en largeur selon une distance comprise entre
20 et100% de la largeur du semelage externe 2, depuis le bord médial 7. De plus la
deuxième partie 27 présente une épaisseur e qui se réduit en direction transversale,
depuis le bord médial 7 vers le bord latéral 6.
[0055] Au final le semelage 2 selon la troisième forme de réalisation offre une variation
de rigidité transversale très progressive.
[0056] Pour la quatrième forme de réalisation, selon la figure 9, le semelage externe comprend
une première partie 26 et une deuxième partie 27 dans l'esprit de l'invention. En
comparaison notamment à la première forme de réalisation, on peut dire que là encore
une lèvre 37 prolonge le semelage externe 2 dans un sens d'éloignement de la face
de contact 8, au niveau du bord médial 7, en regard du contrefort 36.
[0057] Ce qui est spécifique à la quatrième forme de réalisation, c'est que la première
partie 26 comprend plusieurs sous-parties 71, 72. De manière non limitative, la première
partie 26 comprend une première sous-partie 71 et une deuxième sous-partie 72. La
première sous-partie 71 s'étend selon toute la largeur du semelage externe 2, du bord
latéral 6 au bord médial 7. On observe au passage que la lèvre 37 et la première sous-partie
71 forment une pièce monobloc. La deuxième sous-partie 72, quant à elle, s'étend en
largeur selon une distance comprise entre 20 et 70% de la largeur du semelage externe
2, depuis le bord latéral 6. La deuxième sous-partie 72 est située, dans le sens de
l'épaisseur du semelage 2, entre la première sous-partie 71 et la tige 3. Cette structure
du semelage externe 2 donne à ce dernier une grande progressivité dans la variation
de dureté entre les bords 6, 7. Il est prévu que la deuxième sous-partie 72 soit l'entité
la plus souple du semelage 2 dans la région du contrefort, que la première sous-partie
71 soit un peu plus dure que la deuxième, et que la deuxième partie 27 soit plus dure
que la première partie 26, notamment en étant plus dure que la première sous-partie
71.
[0058] Dans tous les cas l'invention est réalisée à partir de matériaux et selon des techniques
de mise en oeuvre connus de l'homme du métier.
[0059] Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites,
et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications
qui vont suivre.
[0060] Notamment la deuxième partie 27 peut ne pas déboucher du côté de la face inférieure
30 et/ou du côté du bord médial 7 du semelage externe 2. En d'autres termes la deuxième
partie 27 peut être noyée ou insérée dans la première partie 26 à proximité du bord
médial 27.
[0061] En outre, le semelage externe 2 peut comprendre d'autres couches non présentes dans
les formes de réalisation décrites.
1. Chaussure (1) comprenant un semelage externe (2) et une tige souple (3), le semelage
externe (2) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (4) jusqu'à une extrémité
avant (5), en largeur entre un bord latéral (6) et un bord médial (7), et en hauteur
entre une face de contact (8) avec le sol et une face de liaison (9) au reste de la
chaussure, le semelage externe (2) présentant, depuis l'extrémité arrière (4) jusqu'à
l'extrémité avant (5), une zone arrière (21), une zone centrale (22), une zone de
métatarse (23), et une zone avant (24), la chaussure (1) comprenant un contrefort
(36) qui renforce la tige (3) au moins au-dessus de la zone arrière (21),
caractérisée par le fait que le contrefort (36) comprend une aile latérale (38) et une aile médiale (39), l'aile
médiale (39) étant plus longue que l'aile latérale (38).
2. Chaussure (1) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que l'aile médiale (39) s'étend dans la zone arrière (21) et dans la zone centrale (22).
3. Chaussure (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que l'aile latérale (38) s'étend seulement dans la zone arrière (21).
4. Chaussure (1) selon l'une d
es revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que les hauteurs maximales des ailes latérale (38) médiale (39) du contrefort (36) sont
égales.
5. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que le contrefort (36) comprend un pont arrière (40).
6. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que le semelage externe (2) comprend une couche d'amortissement (25) qui comprend elle-même
une première partie (26) et une deuxième partie (27), la première partie (26) s'étendant
au moins dans la zone arrière (21), dans la zone centrale (22) et dans la zone de
métatarse (23), la première partie (26) délimitant une cavité médiale (28) éloignée
de la face de liaison (9), la cavité médiale (28) s'étendant au moins dans la zone
centrale (22), la deuxième partie (27) étant logée en partie au moins dans la cavité
médiale (28), la deuxième partie (27) étant plus dure que la première partie (26).
7. Chaussure (1) selon la revendication 6, caractérisée par le fait que la première partie (26) de la couche d'amortissement (25) s'étend dans la zone arrière
(21), dans la zone centrale (22), dans la zone de métatarse (23), ainsi que dans la
zone avant (24).
8. Chaussure (1) selon l'une des revendications 6 et 7, caractérisée par le fait que la deuxième partie (27) de la couche d'amortissement (25) s'étend dans la zone arrière
(21), dans la zone centrale (22), et dans la zone de métatarse (23).
9. Chaussure (1) selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisée par le fait que la deuxième partie (27) présente une épaisseur (e) qui se réduit en direction transversale,
depuis le bord médial (7) vers le bord latéral (6).
10. Chaussure (1) selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisée par le fait que la deuxième partie (27) s'étend en largeur selon une distance comprise entre 20 et
100% de la largeur du semelage externe (2), depuis le bord médial (7).
11. Chaussure (1) selon l'une des revendications 6 à 10, caractérisée par le fait que la deuxième partie (27) s'étend en longueur selon une distance comprise entre 30
et 75% de la longueur du semelage externe (2), depuis l'extrémité arrière (4).
12. Chaussure (1) selon l'une des revendications 6 à 11, caractérisée par le fait que la face inférieure (45) de la deuxième partie (27) affleure la face inférieure (46)
de la première partie (26).
13. Chaussure (1) selon l'une des revendications 6 à 12, caractérisée par le fait que la première partie (26) comprend plusieurs sous-parties (71, 72).
14. Chaussure (1) selon la revendication 13, caractérisée par le fait que la première partie (26) comprend une première sous-partie (71), qui s'étend selon
toute la largeur du semelage externe (2), et par le fait que la première partie (26) comprend une deuxième sous-partie (72), qui s'étend en largeur
selon une distance comprise entre 20 et 70% de la largeur du semelage externe (2),
depuis le bord latéral (6).
15. Chaussure (1) selon l'une des revendications 6 à 14, caractérisée par le fait qu'une lèvre (37) prolonge la première partie (26) dans un sens d'éloignement de la face
de contact (8), au niveau du bord médial (7), en regard du contrefort (36).
16. Chaussure (1) selon la revendications 15, caractérisée par le fait que la lèvre (37) et la première partie (26) forment une pièce monobloc.
17. Chaussure (1) selon l'une des revendications 6 à 14, caractérisée par le fait qu'une lèvre (57, 67) prolonge la deuxième partie (27) dans un sens d'éloignement de
la face de contact (8), au niveau du bord médial (7), en regard du contrefort (36).
18. Chaussure (1) selon la revendication 17, caractérisée par le fait que la lèvre (57, 67) et la deuxième partie (27) forment une pièce monobloc.
19. Chaussure (1) selon l'une des revendications 15 à 18, caractérisée par le fait que la lèvre (37) s'étend en longueur dans la zone arrière (21) et dans la zone centrale
(22).
20. Chaussure (1) selon l'une des revendications 15 à 19, caractérisée par le fait que la lèvre (37) s'étend en hauteur selon une distance comprise entre 10 et 40% de la
hauteur du contrefort (36).
21. Chaussure (1) selon l'une des revendications 6 à 20, caractérisée par le fait que la première partie (26) est constituée de mousse de matière synthétique, et par le fait que la deuxième partie (27) est constituée de mousse de matière synthétique.
22. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 21, caractérisée par le fait que le contrefort (36) est constitué d'une matière synthétique pleine.