[0001] La présente invention concerne une chaise élévatrice, en particulier dans le cadre
de la mise à l'eau et de la sortie de l'eau d'une personne à mobilité réduite dans
une piscine.
[0002] Il existe de nombreux dispositifs permettant la mise à l'eau et la sortie de l'eau
d'une personne à mobilité réduite dans une piscine.
[0003] Il peut s'agir par exemple d'un siège mobile le long d'un mât fixé sur le bord du
bassin de la piscine. La montée ou la descente du siège s'effectue grâce à un câble
dont l'une des extrémités est fixée au siège et dont l'autre extrémité est fixée au
tambour d'un treuil fixé sur le mât.
[0004] Un tel dispositif ne présente pas forcément les critères de sécurité nécessaires
en cas de rupture du câble.
[0005] Un objet de la présente invention est de proposer une chaise élévatrice qui ne présente
pas les inconvénients de l'art antérieur et qui en particulier présente un système
de sécurité empêchant la chute du siège et donc de la personne assise sur le siège.
[0006] A cet effet, est proposée une chaise élévatrice comportant:
- un châssis,
- un siège prévu pour se déplacer par rapport au châssis entre une position relevée
et une position abaissée,
- un système de manutention prévu pour entraîner le siège de la position abaissée à
la position relevée et inversement, et comportant un treuil principal et un treuil
secondaire qui sont fixés au châssis, et pour chaque treuil, un lien souple dont l'une
des extrémités est fixée au siège et dont l'autre extrémité est fixée au tambour dudit
treuil, le lien souple lié au treuil principal étant tendu, et le lien souple lié
au treuil secondaire étant détendu, et
- un moyen de synchronisation comportant des moyens pour entraîner l'enroulement et
le déroulement du lien souple lié au treuil secondaire d'une longueur égale à la longueur
d'enroulement et de déroulement du lien souple lié au treuil principal.
[0007] Avantageusement, la chaise élévatrice comprend au moins une poutrelle, pour la ou
chaque poutrelle, l'une des extrémités est montée libre en rotation autour d'un axe
horizontal sur le châssis, et l'autre extrémité est montée libre en rotation autour
d'un axe horizontal sur le siège.
[0008] Avantageusement, la chaise élévatrice comprend au moins deux poutrelles parallèles
et disposées l'une au-dessus de l'autre.
[0009] Avantageusement, le moyen de synchronisation est une plaque rigide montée libre en
rotation sur chaque manivelle autour de l'axe de la partie préhension de la manivelle
correspondante.
[0010] Avantageusement, la chaise élévatrice comprend un levier dont l'une des extrémités
est montée libre en rotation sur le châssis et dont l'autre extrémité est montée libre
en rotation sur le moyen de synchronisation, les deux axes de rotations du levier
étant parallèles aux axes de rotations des manivelles et l'axe de rotation du levier
sur le châssis n'étant pas contenu dans le plan passant par leurs axes de rotations
des deux manivelles.
[0011] Avantageusement, le siège présente deux accoudoirs qui s'étendent horizontalement
et chacun présente une extrémité libre qui est recourbée vers le haut.
[0012] Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront
plus clairement à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation,
ladite description étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels
:
la Fig. 1 montre une chaise élévatrice selon l'invention,
les Figs. 2a et 2b représentent différentes étapes de mise à l'eau ou de sortie de
l'eau d'une chaise élévatrice selon l'invention,
la Fig. 3 montre un agrandissement du détail III de la Fig. 1, et
la Fig. 4 montre une vue de côté du détail de la Fig. 3.
[0013] Dans la description qui suit, les termes relatifs à une position sont pris en référence
à une chaise élévatrice en position de fonctionnement, c'est-à-dire comme elle est
représentée sur la Fig. 1.
[0014] La Fig. 1 montre une chaise élévatrice 100 qui est disposée au bord d'un bassin 10
d'une piscine et qui comporte:
- un châssis 102,
- un siège 104 prévu pour se déplacer par rapport au châssis 102 entre une position
relevée et une position abaissée, et
- un système de manutention 106 prévu pour entraîner le siège de la position abaissée
à la position relevée et inversement.
[0015] La Fig. 1 montre la chaise élévatrice 100 lorsque le siège 104 est relevé et donc
hors de l'eau.
[0016] La Fig. 2b montre la chaise élévatrice 100 lorsque le siège 104 est abaissé et donc
dans de l'eau.
[0017] La Fig. 2a montre la chaise élévatrice 100 lorsque le siège 104 est dans une position
intermédiaire entre la position relevée et la position abaissée.
[0018] Le châssis 102 peut prendre différentes formes. Dans le mode de réalisation de l'invention
présenté sur la Fig. 1, le châssis 102 est mobile et prend la forme d'un chariot présentant
des roues 108 permettant de faire rouler la chaise élévatrice 100 sur la plage de
la piscine.
[0019] Le siège 104 est monté mobile en rotation sur le châssis 102 par l'intermédiaire
d'au moins une poutrelle 110 que ladite chaise élévatrice 100 présente.
[0020] L'une des extrémités de la ou chaque poutrelle 110 est montée libre en rotation autour
d'un axe horizontal sur le châssis 102, et l'autre extrémité de la ou chaque poutrelle
110 est montée libre en rotation autour d'un axe horizontal sur le siège 104.
[0021] Pour éviter le basculement du siège 104 autour de la liaison pivot avec la poutrelle
110, il est disposé au moins deux poutrelles 110 parallèles et l'une au-dessus de
l'autre.
[0022] La Fig. 3 et la Fig. 4 montrent un agrandissement du système de manutention 106 selon
deux vues différentes.
[0023] Le système de manutention 106 comporte un treuil principal 150a et un treuil secondaire
150b qui sont tous les deux fixés au châssis 102, et pour chaque treuil 150a, 150b,
un lien souple 152a, 152b du type câble ou sangle.
[0024] Chaque treuil 150a, 150b présente un tambour, et une manivelle 202a, 202b qui présente
une partie de préhension 206a, 206b destinée à être saisie par un manipulateur pour
faire tourner la manivelle 202a, 202b et donc le tambour correspondant.
[0025] Pour chaque lien souple 152a, 152b, l'une des extrémités est fixée au siège 104 et
l'autre extrémité est fixée au tambour dudit treuil 150a, 150b.
[0026] Les deux treuils 150a et 150b ont des axes d'enroulement parallèles et ici horizontaux
et transversaux par rapport à la chaise élévatrice 100.
[0027] La rotation de la manivelle 202a du treuil principal 150a entraîne le déroulement,
respectivement l'enroulement, du lien souple 152a, et donc le déplacement du siège
104 de la position relevée vers la position abaissée et inversement. La longueur du
lien souple 152a du treuil principal 150a est déterminée de manière à rester tendue
tout le long du parcours du siège 104.
[0028] Le treuil secondaire 150b sert de système de sécurité en cas de rupture du lien souple
152a lié au treuil principal 150a. La longueur du lien souple 152b lié au treuil secondaire
105b est donc déterminée de manière à pouvoir couvrir également le déplacement complet
du siège 104 entre la position relevée et la position abaissée et inversement tout
en restant distendu de quelques centimètres.
[0029] Ainsi en cas de rupture du lien souple 152a lié au treuil principal 150a, le siège
104 se déplace librement jusqu'à la mise en tension du lien souple 152b lié au treuil
secondaire 105b, c'est-à-dire jusqu'au rattrapage de la partie distendue du ce dernier.
[0030] Pour que la longueur de la partie distendue du lien souple 152b lié au treuil secondaire
105b reste sensiblement constante tout le temps du déplacement du siège 104, les deux
liens souples 152a et 152b doivent s'enrouler et se dérouler de manière synchronisée,
c'est-à-dire de la même longueur pour un tour de la manivelle 202a du treuil principal
150a.
[0031] A cette fin, le système de manutention 106 comporte un moyen de synchronisation 204
prévu pour entraîner l'enroulement et le déroulement du lien souple 152b lié au treuil
secondaire 150b d'une longueur égale à la longueur d'enroulement et de déroulement
du lien souple 152a lié au treuil principal 150b.
[0032] Ainsi, lorsqu'un manipulateur fait tourner la manivelle 202a du treuil principal
150a, la manivelle 202b du treuil secondaire 150b tourne de manière à enrouler ou
dérouler une longueur identique du lien souple 152b.
[0033] Ainsi même après rupture du lien souple 152a lié au treuil principal 150a, il est
possible de continuer de déplacer le siège 104 en manoeuvrant la manivelle 202a du
treuil principal 150a ou la manivelle 202b du treuil secondaire 150b.
[0034] Une telle chaise élévatrice 100 présente donc un système de sécurité qui empêche
la descente du siège 104 même en cas de rupture du lien souple 152a du treuil principal
150a.
[0035] Dans le mode de réalisation de l'invention présenté sur les Figs., les tambours des
deux treuils 150a et 105b présentent des diamètres identiques et les rayons des manivelles
202a et 202b sont égaux pour obtenir une même longueur d'enroulement pour un tour
de tambour sur les deux treuils 150a et 150b.
[0036] Le moyen de synchronisation 204 permet ainsi en d'autres termes d'entraîner la rotation
du tambour du treuil secondaire 150b d'un nombre de tours identique à celui du tambour
du treuil principal 150a.
[0037] Le rayon d'une manivelle 202a, 202b est la distance entre l'axe de rotation de la
manivelle 202a, 202b et l'axe de la partie préhension 206a, 206b.
[0038] Ici, les axes de rotations des tambours et des manivelles 202a et 202b sont horizontaux
et transversaux par rapport à la chaise élévatrice 100.
[0039] Le moyen de synchronisation 204 prend ici la forme d'une plaque rigide, ici triangulaire,
montée libre en rotation sur chaque manivelle 202a, 202b autour de l'axe de la partie
préhension 206a, 206b de la manivelle 202a, 202b correspondante.
[0040] Dans le mode de réalisation de l'invention présenté sur les Figs. 3 et 4, le moyen
de synchronisation 204 présente un premier orifice s'enfilant sur la partie préhension
206a de l'une des manivelles 202a, et un deuxième orifice s'enfilant sur la partie
préhension 206b de l'autre manivelle 202b dont la longueur a ici été réduite pour
des raisons esthétiques.
[0041] La plaque 204 est fixée en hauteur sur les parties préhension 206a et 206b.
[0042] La longueur de la partie distendue est variable, mais elle est de préférence de l'ordre
de 5 cm.
[0043] Lorsque les deux manivelles 202a et 202b sont alignées dans le plan passant par leurs
deux axes de rotations, cela constitue deux positions instables et il peut arriver
que la manivelle 202b du treuil secondaire 150b tourne en sens inverse à celui désiré
entraînant l'enroulement ou le déroulement du lien souple 152b au lieu d'entraîner
respectivement son déroulement ou son enroulement.
[0044] Pour éviter ce phénomène, un levier 302 est monté entre le châssis 102 et le moyen
de synchronisation 204. Le levier 302 présente une longueur égale aux rayons des manivelles
202a et 202b. L'une des extrémités du levier 302 est montée libre en rotation sur
le châssis 102 et l'autre extrémité est montée libre en rotation sur le moyen de synchronisation
204. Les deux axes de rotations du levier 302 sont parallèles aux axes de rotations
des manivelles 202a et 202b. L'axe de rotation du levier 302 sur le châssis 102 n'est
pas contenu dans le plan passant par leurs axes de rotations des deux manivelles 202a
et 202b.
[0045] Le siège 104 présente deux accoudoirs 112 qui s'étendent horizontalement et chacun
présente une extrémité libre 114 qui est recourbée vers le haut. Ainsi, il est possible
de déposer un brancard sur les deux accoudoirs 112 et ce brancard est maintenu en
position grâce aux extrémités libres recourbées 114.
[0046] Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux exemples et modes de réalisation
décrits et représentés, mais elle est susceptible de nombreuses variantes accessibles
à l'homme de l'art.
[0047] Par exemple, le châssis 102 peut être fixe et prendre par exemple la forme d'un mât
planté sur le bord du bassin 10 et présentant une potence horizontale à son sommet.
[0048] Le siège 104 est alors fixé à deux liens souples sous la potence et les deux treuils
sont fixés sur le mât. Des moyens de déviation, tels que des poulies, peuvent être
disposés sur le parcours des liens souples afin de les diriger du siège vers les treuils.
1. Chaise élévatrice (100) comportant :
- un châssis (102),
- un siège (104) prévu pour se déplacer par rapport au châssis (102) entre une position
relevée et une position abaissée,
- un système de manutention (106) prévu pour entraîner le siège de la position abaissée
à la position relevée et inversement, et comportant un treuil principal (150a) et
un treuil secondaire (150b) qui sont fixés au châssis (102), et pour chaque treuil
(150a, 150b), un lien souple (152a, 152b) dont l'une des extrémités est fixée au siège
(104) et dont l'autre extrémité est fixée au tambour dudit treuil (150a, 150b), le
lien souple (152a) lié au treuil principal (150a) étant tendu, et le lien souple (152b)
lié au treuil secondaire (150b) étant détendu, et
- un moyen de synchronisation (204) comportant des moyens pour entraîner l'enroulement
et le déroulement du lien souple (152b) lié au treuil secondaire (150b) d'une longueur
égale à la longueur d'enroulement et de déroulement du lien souple (152a) lié au treuil
principal (150b).
2. Chaise élévatrice (100) selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins une poutrelle (110), pour la ou chaque poutrelle (110), l'une
des extrémités est montée libre en rotation autour d'un axe horizontal sur le châssis
(102), et l'autre extrémité est montée libre en rotation autour d'un axe horizontal
sur le siège (104).
3. Chaise élévatrice (100) selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins deux poutrelles (110) parallèles et disposées l'une au-dessus
de l'autre.
4. Chaise élévatrice (100) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le moyen de synchronisation (204) est une plaque rigide montée libre en rotation
sur chaque manivelle (202a, 202b) autour de l'axe de la partie préhension (206a, 206b)
de la manivelle (202a, 202b) correspondante.
5. Chaise élévatrice (100) selon la revendication 4, caractérisée en ce qu'elle comprend un levier (302) dont l'une des extrémités est montée libre en rotation
sur le châssis (102) et dont l'autre extrémité est montée libre en rotation sur le
moyen de synchronisation (204), les deux axes de rotations du levier (302) étant parallèles
aux axes de rotations des manivelles (202a, 202b) et l'axe de rotation du levier (302)
sur le châssis (102) n'étant pas contenu dans le plan passant par leurs axes de rotations
des deux manivelles (202a, 202b).
6. Chaise élévatrice (100) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le siège (104) présente deux accoudoirs (112) qui s'étendent horizontalement et chacun
présente une extrémité libre (114) qui est recourbée vers le haut.