Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention concerne une talonnière de fixation de sécurité de type pour chaussure
de sport, c'est-à-dire un dispositif destiné à maintenir de manière sécurisée l'arrière
d'une chaussure sur une planche de glisse en exerçant une pression sur le talon de
la chaussure tout en pressant vers l'avant l'ensemble de la chaussure contre un dispositif
avant de butée, tout en assurant une libération automatique du talon de la chaussure
en cas de chute avant sous l'effet de l'application par le talon sur la talonnière
d'un effort de déclenchement supérieur à un seuil prédéterminé.
[0002] Elle concerne également un dispositif de fixation comprenant une butée pour recevoir
la partie avant d'une chaussure de ski et une telle talonnière, ainsi qu'une planche
de glisse comme un ski sur laquelle est fixée une telle talonnière.
État de la technique
[0003] Les documents
EP0893146 et
EP1900400 décrivent à titre d'exemple une talonnière de l'état de la technique. Une telle talonnière
comprend un corps mobile comprenant à son extrémité avant un agrippe-talon (ou mâchoire)
pour agripper le talon d'une chaussure, pouvant occuper une position fermée et une
position ouverte. Ce corps mobile comprend de plus une languette dans la partie inférieure
de son extrémité avant, sur laquelle peut reposer le talon de la chaussure et qui
est notamment utilisé lors du chaussage de la fixation puisque la chaussure vient
appuyer sur cette languette pour faire pivoter le corps mobile d'une position ouverte
dans laquelle le skieur peut retirer sa chaussure de la talonnière vers la position
fermée de pratique du ski. Pour cette raison, cette languette est aussi souvent dénommée
languette de chaussage. Une talonnière de ski intègre de plus un mécanisme de déclenchement
dans sa partie arrière, qui permet de libérer automatiquement l'arrière de la chaussure
en cas d'effort important, comme c'est le cas dans une chute du skieur vers l'avant,
selon une approche standardisée.
[0004] Ces corps mobiles des talonnières de l'état de la technique se présentent en matériau
plastique rigide, pour résister aux efforts importants qu'ils subissent durant la
pratique du ski. Pour cela, les corps mobiles sont fabriqués par une étape d'injection
plastique qui permet de former un ensemble monolithique comprenant notamment toute
la partie antérieure, incluant l'agrippe-talon et la languette, et éventuellement
toute une partie arrière formant un volume de réception du mécanisme de déclenchement.
Ces solutions présentent l'avantage d'une fabrication facile et peu coûteuse. Toutefois,
cette approche présente les inconvénients suivants :
- l'ensemble du corps mobile, et en particulier l'agrippe-talon, est inévitablement
dans un même matériau, non optimisé pour chaque partie particulière de ce corps mobile.
Par exemple, la languette se trouve dans ce matériau qui n'est pas adapté à l'usure
importante qu'elle subit au cours du temps et dont le coefficient de frottement n'est
pas idéal pour la fonction de déclenchement ;
- la languette présente une dimension fixe, dont l'épaisseur, et voire la longueur,
n'est pas adaptée à tous les types de chaussures existants, comme les chaussures de
randonnées, les chaussures de ski alpin pour adultes ou pour juniors, etc. ;
- enfin, la forme de la languette doit être compatible avec le procédé d'injection,
ce qui représente une limitation pour sa fabrication.
[0005] Il ressort des points précédents que la languette est en général trop courte ou pas
assez épaisse, et n'offre pas une surface d'appui suffisante pour une chaussure, ce
qui rend plus difficile le chaussage de la talonnière. De plus, elle présente une
surface non optimale pour les phases de déclenchements du dispositif de fixation.
Enfin, elle présente une usure rapide qui dégrade encore les inconvénients ci-dessus.
Objet de l'invention
[0006] Le but de la présente invention est de proposer une talonnière qui ne comprend pas
tout ou partie des inconvénients des solutions de la technique.
[0007] Plus précisément, la présente invention recherche une solution de talonnière qui
facilite le chaussage et la libération d'une chaussure, tout en restant économique.
[0008] A cet effet, l'invention repose sur une talonnière de fixation de sécurité d'une
chaussure de sport sur une planche de glisse, comprenant un agrippe-talon mobile autour
d'un axe d'articulation, et une languette dans sa partie antérieure inférieure sur
laquelle vient reposer la partie arrière de la semelle d'une chaussure de sport au
moins pendant le chaussage de la talonnière, tout ou partie de la languette étant
formée par une pièce distincte de l'agrippe-talon, assemblée sur cet agrippe-talon,
caractérisée en ce que la languette comprend une base et une couche supérieure superposée à la base et appartenant
à une pièce distincte de la base, et en ce que tout ou partie de la pièce distincte
de l'agrippe-talon est dans un matériau différent de celui du corps mobile et/ou de
l'agrippe-talon et/ou de la base.
[0009] L'invention est plus particulièrement définie par les revendications.
Description sommaire des dessins
[0010] Ces objets, caractéristiques et avantages de la présente invention seront exposés
en détail dans la description suivante d'un mode de réalisation particulier fait à
titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles.
La figure 1 représente une vue en perspective avant d'une talonnière selon un mode
de réalisation de l'invention.
La figure 2 représente une vue de face de la talonnière selon le mode de réalisation
de l'invention.
Les figures 3 et 4 représentent des vues de côté en coupe selon un plan longitudinal
médian respectivement en position ouverte et fermée de la talonnière selon le mode
de réalisation de l'invention.
La figure 5 représente une vue en perspective éclatée de la talonnière selon le mode
de réalisation de l'invention.
La figure 6 représente une vue en perspective avant de la talonnière avec retrait
de sa languette selon le mode de réalisation de l'invention.
La figure 7 représente une vue en perspective avant d'une talonnière avec retrait
de sa languette selon une variante du mode de réalisation de l'invention.
La figure 8 représente une vue de face de la talonnière selon une autre variante du
mode de réalisation de l'invention.
La figure 9 représente une vue de dessus en coupe selon un plan horizontal de la talonnière
selon la variante de la figure 8 du mode de réalisation de l'invention.
Description de modes préférentiels de l'invention
[0011] La talonnière selon le mode de réalisation de l'invention comprend un agrippe-talon
10 solidaire d'un corps mobile 11 tubulaire monté à pivotement autour d'un axe d'articulation
14 suspendu solidaire d'un chariot 12 par ses extrémités latérales. Le chariot est
adapté pour le montage sur un ski, par l'intermédiaire de glissières aménagées sur
les parties latérales d'une embase inférieure du chariot, afin de permettre le réglage
de sa position longitudinale sur un ski pour l'adapter à différentes pointures de
chaussures. Le corps mobile 11 comprend dans sa partie antérieure un agrippe-talon
10 comprenant des ailettes 13 dans sa partie supérieure, pour venir en appui sur un
talon arrière normalisé d'une chaussure de ski, et une languette 30 destinée à recevoir
l'appui de la partie arrière de la semelle d'une chaussure de ski au moins pendant
une phase de chaussage de la talonnière.
[0012] Le corps mobile 11, plus particulièrement visible sur les figures 3 et 4, renferme
un mécanisme de déclenchement qui permet le passage automatique de la talonnière de
la configuration de position fermée de pratique du ski, représentée sur la figure
4, à sa configuration en position ouverte, notamment représentée sur les figures 1
à 3, dans laquelle la chaussure de ski peut échapper à l'emprise de la talonnière,
notamment de l'agrippe talon 10. Ce déclenchement est automatiquement mis en oeuvre
dans le cas d'un effort de déclenchement transmis par le talon de la chaussure à l'agrippe
talon 10 qui est supérieur à un seuil prédéterminé, par exemple en cas de chute du
skieur vers l'avant. Le corps mobile 11 passe de la configuration fermée correspondant
à la position fermée de la talonnière à la configuration ouverte correspondant à la
position ouverte de la talonnière par un mouvement de pivotement par rapport au chariot,
autour d'un axe d'articulation 14.
[0013] Pour mettre en oeuvre la fonction de déclenchement, le corps mobile 11 comprend différents
éléments dans son volume intérieur, parmi lesquels un ressort de déclenchement 15
en appui contre la butée 16 dans la partie supérieure arrière du corps 11 et en appui
sur un piston 17 à son autre extrémité. Ce piston 17 coopère avec une surface de déclenchement
18 prévue sur l'axe d'articulation, détaillé ci-après.
[0014] Le seuil de déclenchement peut être modifié de manière connue en modifiant le degré
de compression du ressort 15 par une vis de réglage 19 positionnée à l'extrémité arrière
du corps mobile 11 et apte à déplacer la butée 16 intérieurement le long du corps
mobile 11. Le corps mobile 11 présente ainsi la particularité d'être fermé dans sa
partie inférieure, de préférence de manière étanche. Une pièce distincte 3 du corps
mobile formant un fond ou couvercle est rapportée sur le corps mobile 11 pour fermer
une ouverture destinée au montage du mécanisme de déclenchement à l'intérieur du corps
mobile 11. De manière optionnelle et avantageuse, ce fond ferme le corps mobile de
manière sensiblement étanche. De plus, selon un mode de réalisation avantageux, ce
fond est amovible à l'intérieur de l'agrippe talon 10.
[0015] Dans ce mode de réalisation, la surface de déclenchement 18 est formée par une saillie
21 de l'axe d'articulation, particulièrement visible sur les figures 3 et 4. Cette
saillie se présente au moins au niveau de la partie centrale de l'axe d'articulation
14, est orientée vers l'arrière de la talonnière de sorte à coopérer avec le piston
du mécanisme de déclenchement, globalement du côté opposé à l'agrippe talon 10 par
rapport à l'axe d'articulation 14. Elle forme un volume en relief extérieur au cylindre
dans lequel la partie de l'axe d'articulation disposée vers l'avant de la talonnière
s'inscrit. La saillie 21 est donc disposée en relief par rapport au reste de l'axe
d'articulation 14. Elle peut notamment s'étendre sur au moins une partie de la longueur
de l'axe d'articulation 14 dans la direction transversale. Dans l'exemple représenté,
sa section est constante le long de l'axe d'articulation 14. Elle remplit une fonction
supplémentaire de renfort de l'axe d'articulation 14 à la manière d'une nervure de
rigidification en plus de sa fonction principale de déclenchement. La rigidité ainsi
apportée par la saillie 21 permet avantageusement de prévoir des dimensions relativement
faibles de la section de l'axe d'articulation 14 en dehors de la zone de saillie.
D'autre part, elle permet même d'envisager l'utilisation d'un matériau économique
et léger, comme un simple plastique par exemple, éventuellement renforcé par des fibres
de verre ou tout équivalent. Cette solution devient en outre moins coûteuse que les
solutions de l'état de la technique qui nécessitent le recours à une pièce métallique.
[0016] Dans un mode de réalisation avantageux en termes de poids et de simplicité, et comme
l'illustre la figure 5 par exemple, l'axe d'articulation 14 peut adopter une forme
globalement tubulaire, i.e. délimitant intérieurement un alésage lui permettant de
recevoir un insert de renfort 25, plein ou creux, disposé à l'intérieur de l'axe 14,
de manière à renforcer la talonnière.
[0017] Les bras latéraux 20 délimitent un espace entre les extrémités transversales de la
saillie 21 et eux-mêmes de sorte à pouvoir recevoir le corps mobile 11. Le corps mobile
11 est équipé dans sa partie antérieure d'un carter globalement fermé à l'exception
de deux ouvertures 26 ménagées transversalement dans des flancs latéraux de ce carter
afin de laisser l'axe 14 le traverser de part en part à travers ce carter. Chacun
des espaces entre un bras 20 et une extrémité de saillie 21 est destinée à recevoir
un flanc latéral du carter.
[0018] Le montage d'une telle talonnière comprend les étapes importantes suivantes : l'axe
d'articulation 14 est d'abord inséré dans le corps mobile 11 par l'ouverture 26, puis
le corps mobile après son assemblage finalisé est intégré par le haut en force entre
les bras 20 qui sont légèrement écartés élastiquement pendant cette opération, puis
l'ensemble obtenu reçoit l'insertion de deux rondelles 28 pour le blocage en rotation.
Ces rondelles peuvent présenter une surface pleine, comme représenté par exemple sur
la figure 1, ou en variante une surface partiellement creuse, comme représenté sur
la figure 5. En remarque, l'axe d'articulation présente une longueur légèrement supérieure
à l'écartement au repos des deux bras 20. De plus, les ouvertures 27 des bras latéraux
20 comprennent un format indépendant de celui de l'axe d'articulation 14 qui ne passe
pas au travers lors du montage de la talonnière, et peuvent notamment présenter une
section plus petite que celle de l'axe d'articulation au niveau de la saillie. Au
contraire, l'ouverture 26 du corps mobile présente une forme non circulaire pour pouvoir
recevoir l'axe et sa saillie. De plus, cette ouverture 26 est au moins partiellement
recouverte par les bras latéraux 20 après le montage de la talonnière.
[0019] Dans cette solution, la languette 30 est obtenue par deux pièces distinctes 2, 22,
dont une pièce 2 formant la couche supérieure de la languette 30 appartient à une
pièce distincte 3 du reste de la talonnière, et notamment du corps 11 et de l'agrippe-talon
10. Cette pièce distincte 3 est ensuite assemblée avec les autres composants de la
talonnière pour atteindre son positionnement final représenté sur les différentes
figures.
[0020] Comme illustré par les figures 1 à 6, la couche supérieure 2 de la languette 30 appartient
à une pièce distincte 3 du corps mobile 11 et de l'agrippe-talon 10, qui forme le
fond de l'agrippe-talon 10. Cette pièce distincte 3 comprend la couche supérieure
2 de la languette, qui s'étend vers l'avant dans la direction de l'axe du corps 11,
et une paroi 4 sensiblement perpendiculaire qui remonte jusqu'au niveau de la partie
supérieure de l'agrippe-talon 10, et occupe une largeur sensiblement égale à celle
de la languette 30, formant aussi une frontière entre le corps mobile et l'extérieur,
en remplissant une fonction de fermeture et d'étanchéité de ce corps mobile. En variante,
cette paroi 4 sensiblement perpendiculaire peut recouvrir une paroi pleine de l'agrippe-talon,
et ne pas former un fond étanche. Cette pièce distincte 3 est fixée à l'agrippe-talon
10 par un clipsage à l'aide de plusieurs éléments de fixation 5 répartis sur son contour.
Dans ce mode de réalisation, elle est fixée de manière amovible, et peut être retirée
et changée, de manière conviviale et manuelle, comme cela est illustré par la figure
6.
[0021] La figure 7 illustre une variante de réalisation, dans laquelle la pièce distincte
3' assemblée à l'extrémité avant de l'agrippe talon 10 de la talonnière se réduit
à sensiblement la couche supérieure 2' de la languette 30.
[0022] Les figures 8 et 9 illustrent une autre variante de réalisation, dans laquelle la
pièce distincte 3" comprend la couche supérieure 2" de la languette et une paroi 4"
sensiblement perpendiculaire qui remonte jusqu'au niveau de la partie supérieure de
l'agrippe-talon 10 et occupe une largeur maximale I
max dans sa partie haute plus large que la largeur L
lan de la languette. D'autre part, comme cela est plus particulièrement visible sur la
coupe de la figure 9, la surface frontale de la paroi 4" perpendiculaire de la pièce
distincte 3" vient dans le prolongement de la surface frontale de l'agrippe-talon
10, notamment au niveau des ailettes 13 de l'agrippe-talon, dans la zone où la paroi
4" occupe sa largeur maximale. Cette continuité des surfaces, au niveau de leur ligne
de liaison, est de préférence agencée sur toute la surface de la pièce distincte 3",
et avantageusement au moins sur toute sa surface de sa paroi 4" sensiblement perpendiculaire.
Cette configuration, qui forme une surface frontale continue de la talonnière, présente
l'avantage de faciliter le chaussage et de ne pas gêner les déclenchements de la talonnière.
[0023] Dans les exemples illustrés, la pièce distincte 3, 3', 3" vient se fixer sur l'agrippe-talon,
dans la partie avant du corps mobile. Dans ces exemples, cette pièce distincte se
fixe sur un ensemble monolithique qui s'étend de l'arrière de la talonnière jusqu'à
l'agrippe-talon. De plus, la languette est finalement formée par la réunion de la
couche supérieure 2, 2', 2" qui appartient à la pièce distincte 3, 3', 3", sur laquelle
vient reposer la chaussure de ski au moins pendant le chaussage, et d'une partie plane
formant une base 22 qui s'étend vers l'avant et qui appartient à l'ensemble monolithique
de la talonnière mentionné ci-dessus.
[0024] Dans tous les cas, cette solution présente par exemple l'avantage de pouvoir choisir
un matériau optimal pour la couche supérieure 2, 2', 2" de la languette, différent
des matériaux utilisés pour le reste de la talonnière et notamment le corps 11 et/ou
l'agrippe-talon 10. Dans le mode de réalisation, ce matériau est un matériau qui présente
une bonne rigidité et résistance, pour résister aux efforts importants subis par la
languette, notamment par la pression vers le bas d'une chaussure lors d'une phase
de chaussage, et qui présente un faible coefficient de frottement pour faciliter la
libération d'une chaussure, en garantissant sa non adhésion sur la couche supérieure
2, 2' de la languette et également sur la partie verticale 4 dans la première variante
de réalisation dans une phase de déclenchement de la fixation. A titre d'exemple,
la couche supérieure de la languette peut être en polyoxyméthylène (POM) ou en polyamide,
et/ou éventuellement dans un matériau chargé en téflon.
[0025] D'autre part, la forme de la languette peut aussi être optimisée, en augmentant son
épaisseur et/ou sa longueur par rapport aux solutions existantes, pour notamment faciliter
le chaussage. Ainsi, l'épaisseur e de la languette peut être supérieure ou égale à
5 mm, voire 7 mm. A titre d'exemple, l'épaisseur de la couche supérieure 2, 2' de
la languette peut être comprise entre 2 et 6 mm. De plus, il est envisageable d'augmenter
sa longueur par rapport aux solutions existantes.
[0026] De plus, dans le mode de réalisation où la languette est amovible, un utilisateur
peut disposer de plusieurs languettes différentes, destinées à une même talonnière,
ce qui lui permet de modifier sa talonnière selon son souhait, selon son utilisation,
etc. Par exemple, il peut ainsi adapter sa talonnière à différentes chaussures légèrement
différentes, uniquement par l'intermédiaire de languettes de formes différentes, sans
modifier le réglage de la talonnière sur son ski. A titre d'exemple, il peut disposer
de deux languettes respectivement dédiées à ses chaussures de ski alpin et de ski
de randonnée, et/ou dédiées à deux chaussures de ski alpin de même pointure respectivement
adulte et junior. Selon un autre exemple, les différentes languettes peuvent simplement
permettre de modifier l'aspect esthétique de la talonnière, en présentant des formes
et/ou couleurs différentes par exemple, ce qui permet à un utilisateur de personnaliser
sa talonnière et de faire évoluer à sa guise son aspect esthétique.
[0027] La solution ainsi retenue et décrite ci-dessus est finalement adaptée pour toute
talonnière de dispositif de fixation de chaussure. Elle peut notamment être aussi
implémentée sur une talonnière à corps fixe qui intègre un ressort de déclenchement,
en particulier comprenant un agrippe-talon articulé sur ce corps fixe. Elle est aussi
adaptable à toute chaussure de sport qui doit être fixée sur une planche de glisse.
Elle ne se limite naturellement pas aux exemples décrits et peut être mise en oeuvre
par l'intermédiaire d'une pièce distincte du reste de la talonnière, qui forme tout
ou partie de la languette de la talonnière, plus exactement tout ou partie de sa surface
supérieure et/ou de son épaisseur e sur laquelle la chaussure vient en appui. Cette
pièce distincte peut ainsi prendre une forme de plus petite ou de plus grande surface
que les exemples représentés. Par exemple, la pièce distincte 3, 3' peut occuper une
surface qui recouvre toute la partie antérieure de l'agrippe-talon, s'étendant d'une
extrémité latérale à une autre et jusqu'aux ailettes 13 de l'agrippe-talon 10 en hauteur.
En variante, elle peut se limiter à une petite surface de la languette. De plus, la
pièce distincte a été présentée comme pouvant être amovible. En variante, elle pourrait
naturellement être non amovible, fixée sur la talonnière par des dispositifs de fixation
définitifs, comme un collage ou une soudure, ou par des dispositifs non adaptés pour
le retrait et l'échange de la pièce, comme avec des vis par exemple. Enfin, la pièce
distincte peut se présenter en plusieurs parties indépendantes, et/ou en plusieurs
parties dans des matériaux différents, obtenus par exemple par plusieurs étapes d'injection.
[0028] La solution atteint bien les buts recherchés et présente les avantages d'être économique,
esthétique, et conviviale.
1. Talonnière de fixation de sécurité d'une chaussure de sport sur une planche de glisse,
comprenant un agrippe-talon (10) mobile (11) autour d'un axe d'articulation (14),
et une languette (30) dans sa partie antérieure inférieure sur laquelle vient reposer
la partie arrière de la semelle d'une chaussure de sport au moins pendant le chaussage
de la talonnière, tout ou partie de la languette (30) étant formée par une pièce distincte
(3 ; 3') de l'agrippe-talon (10), assemblée sur cet agrippe-talon (10), caractérisée en ce que la languette (30) comprend une base (22) et une couche supérieure (2 ; 2') superposée
à la base (22) et appartenant à une pièce distincte (3 ; 3') de la base (22), et en ce que tout ou partie de la pièce distincte (3 ; 3') de l'agrippe-talon (10) est dans un
matériau différent de celui du corps mobile (11) et/ou de l'agrippe-talon (10) et/ou
de la base (22).
2. Talonnière selon la revendication précédente, caractérisée en ce qu'elle comprend un corps mobile (11) comprenant un ressort de déclenchement (15) agissant
sur un piston (17) mobile coopérant avec une surface de déclenchement (18) de l'axe
d'articulation (14), de sorte à pouvoir occuper une première position correspondant
à une position fermée de la talonnière dans laquelle l'agrippe-talon (10) est destiné
à maintenir le talon d'une chaussure de ski sur le ski, et à pouvoir occuper une deuxième
position correspondant à une position ouverte de la talonnière, et en ce que la pièce distincte (3 ; 3') de l'agrippe-talon (10) forme un fond du corps mobile
(11).
3. Talonnière selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la pièce distincte (3 ; 3') de l'agrippe-talon (10) forme un fond étanche du corps
mobile (11).
4. Talonnière selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que tout ou partie de la pièce distincte (3 ; 3') de l'agrippe-talon (10) est dans un
matériau rigide à faible coefficient de frottement comme du polyoxyméthylène (POM)
ou du polyamide, et/ou un matériau chargé en téflon.
5. Talonnière selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la pièce distincte (3 ; 3') de l'agrippe-talon (10) est assemblée de manière amovible
ou non amovible.
6. Talonnière selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la pièce distincte (3 ; 3") de l'agrippe-talon (10) comprend une paroi (4 ; 4") sensiblement
perpendiculaire à la languette qui remonte vers les ailettes (13) de l'agrippe-talon
(10).
7. Talonnière selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la pièce distincte (3 ; 3") de l'agrippe-talon (10) comprend une paroi (4 ; 4") sensiblement
perpendiculaire à la languette qui remonte au niveau des ailettes (13) de l'agrippe-talon
(10) et/ou qui s'étend jusqu'aux extrémités latérales de l'agrippe-talon (10).
8. Talonnière selon la revendication 6 ou 7, caractérisée en ce que la pièce distincte (3 ; 3") de l'agrippe-talon (10) comprend une paroi (4 ; 4") sensiblement
perpendiculaire à la languette dont la surface frontale vient en continuité avec la
surface frontale de l'agrippe-talon (10).
9. Talonnière selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend un ensemble monolithique obtenu par au moins une étape d'injection d'un
matériau plastique comprenant un agrippe talon (10) et un corps mobile (11) comprenant
un ressort de déclenchement (15) agissant sur un piston (17) mobile coopérant avec
une surface de déclenchement (18).
10. Talonnière selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la surface de déclenchement (18) est formée par une saillie (21) disposée en relief
par rapport au reste de l'axe d'articulation.
11. Talonnière selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la languette (30) présente une épaisseur (e) supérieure ou égale à 5 mm, ou supérieure
ou égale à 7 mm.
12. Talonnière selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la pièce distincte (3 ; 3') de l'agrippe-talon (10) est amovible et en ce que la talonnière comprend au moins deux pièces distinctes (3 ; 3') de l'agrippe-talon
(10) différentes pour permettre à un skieur de fixer sur la talonnière la pièce distincte
(3 ; 3') de l'agrippe-talon (10) qui lui convient le mieux.
13. Talonnière selon la revendication précédente, caractérisée en ce que les deux pièces distinctes (3 ; 3') de l'agrippe-talon (10) présentent une épaisseur
différente.
14. Dispositif de fixation d'une chaussure de ski sur un ski, comprenant une butée pour
recevoir la partie avant d'une chaussure de ski, et caractérisé en ce qu'il comprend une talonnière selon l'une des revendications précédentes pour recevoir
la partie arrière de la chaussure de ski.
15. Ski comprenant une talonnière de fixation de sécurité pour chaussure de ski selon
l'une des revendications 1 à 14.