Domaine technique
[0001] La présente invention concerne un mécanisme de transmission de mouvements axiaux
et rotatifs entre deux parties d'une tige d'axes décalés, pour mouvement horloger,
dont une première partie est destinée à être logée au moins partiellement dans le
mouvement horloger en étant agencée pour être mobile entre au moins des première et
seconde positions axiales et, la seconde partie est destinée à porter une couronne
à son extrémité libre, à l'extérieur du mouvement horloger. Plus particulièrement,
ce mécanisme de transmission comporte un dispositif de transmission des mouvements
axiaux entre les première et seconde parties, ainsi qu'une liaison cinématique entre
un premier pignon solidaire en rotation de la première partie et un second pignon
solidaire en rotation de la seconde partie.
Etat de la technique
[0002] Des dispositifs de ce type ont été divulgués dans l'art antérieur, en particulier
dans des pièces d'horlogerie comportant un mouvement de base surmonté d'un module
d'affichage additionnel, pour éviter un positionnement de la couronne de commande
trop loin du plan médian de la boîte.
[0003] A titre d'exemple, le brevet
CH 691632 A5 décrit un mécanisme répondant aux caractéristiques ci-dessus, dans lequel chaque
partie de tige porte un pignon agencé en prise avec le pignon de l'autre partie de
tige. En outre, un cavalier est prévu pour maintenir les deux parties de la tige solidaires
l'une de l'autre suivant la direction de leurs déplacements axiaux. Dans ce but, le
cavalier est engagé dans une gorge ménagée dans chacune des deux parties de la tige,
par déformation élastique.
[0004] La demande de brevet
EP 1134628 A1 présente un mécanisme similaire au précédent, dans lequel le cavalier est remplacé
par un bâti portant au moins un renvoi intermédiaire, ou un nombre impair de renvois
intermédiaires, afin d'assurer que les deux parties de la tige tournent dans le même
sens de rotation.
[0005] Les deux structures divulguées dans ces documents antérieurs présentent des procédés
d'assemblage similaires complexes. En effet, le cavalier ou le bâti, suivant la structure
considérée, ne peut être mis en place qu'après emboîtage du mouvement horloger, après
que la partie de la tige présentant une extrémité à l'extérieur de la boîte ait été
mise en place au travers de cette dernière. Une telle procédure d'assemblage est problématique,
notamment du fait du peu d'espace à disposition pour accéder aux portions concernées
des deux parties de tige.
[0006] En outre, il semble que le second pignon soit assemblé à la seconde partie de la
tige préalablement à l'insertion de cette dernière au travers de son logement dans
la boîte. Ainsi, les dimensions de ce logement limitent celles du second pignon, ce
qui peut imposer une limitation sur l'ampleur du décalage possible entre les deux
parties de la tige.
[0007] Le brevet
EP 1748330 B1 propose une solution alternative aux structures qui viennent d'être exposées selon
laquelle une partie de tige située intégralement dans le mouvement horloger est agencée
fixe suivant sa direction longitudinale. L'autre partie de tige, portant la couronne
de commande, coopère avec une tirette commandant les déplacements d'un pignon monté
libre, suivant la direction axiale, sur la première partie de la tige tout en étant
rendu solidaire de cette dernière en rotation par une liaison de type carré.
[0008] Cependant, il faut noter que, dans ce cas, la structure de la partie de tige située
dans le mouvement est spécifique. Ainsi, il ne suffit pas, pour mettre en oeuvre cette
solution, d'utiliser la tige conventionnelle déjà présente dans un mouvement horloger
servant de base à la réalisation d'une pièce d'horlogerie avec module additionnel.
En effet, une modification complète du mécanisme de commande est nécessaire pour mettre
en oeuvre l'objet de ce brevet.
Divulgation de l'invention
[0009] Un but principal de la présente invention est de pallier les inconvénients des mécanismes
de commande connus de l'art antérieur, en proposant un mécanisme de transmission de
mouvements axiaux et rotatifs entre deux parties d'une tige d'axes décalés, pour mouvement
horloger, ne nécessitant qu'un minimum de modifications à apporter à un mouvement
horloger existant tout en présentant une procédure d'assemblage simplifiée en référence
aux mécanismes existants.
[0010] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement un mécanisme de
transmission tel que défini plus haut, caractérisé par le fait qu'il comporte une
tirette, destinée à assurer le maintien de la seconde partie de tige en référence
au mouvement horloger et coopérant avec elle pour assurer son positionnement entre
au moins des première et seconde positions axiales. Par ailleurs, la tirette est agencée
pour coopérer avec le second pignon de manière à l'asservir aux mouvements axiaux
de la seconde partie de la tige, au moins dans le sens allant depuis l'intérieur du
mouvement horloger vers l'extérieur.
[0011] Grâce à ces caractéristiques, le mécanisme de transmission selon la présente invention
permet de conserver la construction de la tige de commande prévue dans le mouvement
horloger de base, en ne nécessitant qu'un minimum d'adaptation, tandis que le fait
que la tirette assure l'asservissement du second pignon à la partie correspondante
de la tige, dans au moins un sens de ses déplacements axiaux, permet de simplifier
l'assemblage de cette partie de tige en référence aux mécanismes connus de l'art antérieur.
[0012] De manière préférée, la tirette comprend un premier doigt destiné à être disposé
en appui contre le second pignon du côté le plus proche du mouvement horloger en référence
au second pignon.
[0013] La tirette peut comporter un second doigt destiné à être disposé en appui contre
le second pignon du côté le plus éloigné du mouvement horloger en référence au second
pignon. Ainsi, la tirette peut agir sur le second pignon pour l'asservir aux déplacements
axiaux de la seconde partie de la tige dans les deux sens des déplacements. Le second
doigt peut être agencé de manière à pouvoir coopérer en outre avec une gorge annulaire
adaptée ménagée dans la seconde partie de tige, pour définir le mode de coopération
entre la tirette et la seconde partie de la tige.
[0014] Selon un mode de réalisation préféré, le mécanisme peut comporter une surface de
butée ménagée sur la seconde partie de tige et contre laquelle est agencé le second
pignon dans sa position de service, la surface de butée étant située du côté le plus
éloigné du mouvement horloger en référence au second pignon.
[0015] Grâce à ces caractéristiques, le second pignon peut simplement être enfilé sur la
seconde partie de la tige lorsque cette dernière est disposée dans son logement, la
mise en place de la tirette finissant d'assurer leur positionnement relatif de manière
aisée grâce à un pré-positionnement opéré par la surface de butée. En outre, cette
surface de butée permet également d'asservir le second pignon aux déplacements axiaux
de la seconde partie de la tige dans la direction depuis l'extérieur vers l'intérieur
du mouvement horloger.
[0016] Suivant un mode de réalisation préféré, le dispositif de transmission des mouvements
axiaux comporte des premier et second flasques portés par la première partie de tige
en étant disposés de part et d'autre du premier pignon et présentant des diamètres
respectifs supérieurs à celui de ce dernier, le second pignon étant engagé entre les
deux flasques dans sa position engrenée avec le premier pignon.
[0017] Grâce à ces caractéristiques, la procédure d'assemblage du mécanisme selon la présente
invention est très simple. Il suffit en effet de positionner le second pignon de manière
qu'il soit en prise avec le premier pignon, entre les deux flasques, avant de disposer
la seconde partie de la tige dans son logement, jusqu'à ce que le contact entre le
second pignon et la surface de butée soit établi, puis de mettre en place la tirette.
[0018] Cette dernière pourra avantageusement être assemblée en référence au bâti du mouvement
horloger de manière conventionnelle, par vissage.
[0019] Par ailleurs, la présente invention concerne également un organe de commande pour
mouvement horloger comportant une tige en deux parties de tige d'axes décalés, dont
une première partie est destinée à être au moins partiellement logée dans le mouvement
horloger en étant agencée pour être mobile entre au moins des première et seconde
positions axiales et, la seconde partie est destinée à porter une couronne à son extrémité
libre, à l'extérieur du mouvement horloger, la tige étant associée à un mécanisme
de transmission tel que défini ci-dessus.
[0020] La présente invention concerne en outre un mouvement horloger comportant un tel organe
de commande ainsi qu'une pièce d'horlogerie comportant un tel mouvement horloger.
Brève description des dessins
[0021] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation préféré
qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs
et dans lesquels:
[0022] - la figure 1 représente une vue en perspective simplifiée d'un mécanisme de transmission
selon un mode de réalisation préféré de la présente invention;
[0023] - les figures 2a et 2b représentent respectivement des vues en coupe transversale
du mécanisme de transmission de la figure 1, dans des première et seconde configurations
respectives, et
[0024] - les figures 3a et 3b représentent respectivement des vues de face du mécanisme
de transmission de la figure 1, dans des première et seconde configurations respectives.
Mode(s) de réalisation de l'invention
[0025] La figure 1 représente une vue en perspective simplifiée d'un mécanisme de transmission
selon un mode de réalisation préféré de la présente invention. Les figures 2a et 2b
représentent respectivement des vues en coupe transversale du mécanisme de transmission
de la figure 1, dans des première et seconde configurations respectives.
[0026] Le mécanisme de transmission est destiné à être implanté en association avec un mouvement
horloger 1 logé dans une boîte de pièce d'horlogerie, non visible, par l'intermédiaire
d'un cercle d'encageage 2. Le mouvement horloger et le cercle d'encageage ne sont
que partiellement représentés en transparence pour des raisons de clarté des figures.
[0027] Une première partie 4 de tige de commande est partiellement logée à l'intérieur du
mouvement horloger 1. La portion de cette tige située dans le mouvement horloger n'a
pas été représentée pour simplifier les figures, dans la mesure où elle est conventionnelle.
De manière avantageuse, elle est en effet agencée pour coopérer avec une tirette (non
illustrée) commandant elle-même les déplacements d'un pignon coulant (non illustré)
solidaire en rotation de cette partie 4 de la tige. Ainsi, lorsque la première partie
4 de la tige est déplacée suivant sa direction longitudinale, d'une manière qui sera
décrite plus loin, elle entraîne le pivotement de cette tirette qui provoque le déplacement
du pignon coulant pour passer alternativement d'une configuration de remontage manuel
à une configuration de mise à l'heure, et inversement, d'une manière bien connue de
l'homme du métier.
[0028] La portion 5 de la première partie 4 de la tige de commande située à l'extérieur
du mouvement horloger diffère sensiblement des structures connues de l'art antérieur.
Celle-ci est disposée dans un évidement 6 ménagé dans le cercle d'encageage 2.
[0029] En effet, cette portion 5 porte un premier pignon 8 agencé entre deux flasques 9,
10 en forme générale de disque, ici de même diamètre. Cet ensemble est maintenu fixé
sur la portion 5 de la tige par le fait que le flasque 10 est serti à l'extrémité
de la portion 5.
[0030] De manière avantageuse, mais non limitative, le flasque 9 est ici réalisé d'une pièce
avec la portion 5 de la première partie 4 de la tige.
[0031] En alternative au sertissage du flasque 10 sur la portion 5, il est possible de prévoir
qu'une vis est engagée axialement dans l'extrémité libre de la portion 5, pour assurer
le maintien du flasque 10 et du pignon 8.
[0032] On notera également que la portion 5 présente partiellement une section carrée (non
visible) sur laquelle le pignon 8 est engagé, pour que ce dernier soit solidaire en
rotation de la première partie de tige 4.
[0033] L'évidement 6 du cercle d'encageage 2 présente des dimensions telles que la première
partie 4 de la tige peut être déplacée axialement entre au moins des première et seconde
positions axiales.
[0034] La tige de commande comporte une seconde partie 12 de tige, d'axe décalé en référence
à l'axe de la première partie 4 et représentée de manière schématique. On notera notamment
que la portion de la pièce d'horlogerie visible sur le haut de la figure 1 correspond
au côté cadran. Ainsi, alors que la première partie 4 de la tige est disposée à proximité
du fond de la boîte, du fait que le mouvement horloger de base mis en oeuvre est surmonté
d'un module additionnel disposé côté cadran, la seconde partie 12 est, elle, disposée
sensiblement vers le milieu de la boîte.
[0035] La seconde partie 12 de tige est destinée à porter une couronne de commande à l'extérieur
de la boîte de la pièce d'horlogerie, notamment pour permettre à un utilisateur de
remonter manuellement le mouvement horloger ou d'en effectuer une mise à l'heure,
de manière conventionnelle.
[0036] Bien entendu, la mise en oeuvre de ces caractéristiques reste possible en relation
avec une tige destinée à commander d'autres fonctions de la pièce d'horlogerie, sans
sortir du cadre de la présente invention.
[0037] La seconde partie 12 de tige présente une surépaisseur annulaire 14 suivie, en direction
de l'intérieur du mouvement horloger, d'une portion 15, de dimensions transversales
inférieures à celles de la surépaisseur et de section carrée, la surépaisseur 14 définissant
une surface de butée, par sa face interne, pour un second pignon 16. Le second pignon
16 porte un canon 17 et est agencé libre en translation sur la portion 15 de la seconde
partie de tige 12, pour être solidaire en rotation de cette dernière.
[0038] L'alésage (non visible) du pignon 16 et/ou de son canon 17 présente une section interne
carrée pour coopérer avec le carré de la seconde partie 12 de tige.
[0039] Le second pignon est disposé en prise avec le premier pignon 8 pour transmettre les
mouvements de rotation de la seconde partie 12 de la tige à la première partie 4 de
la tige. En outre, il apparaît clairement de la vue de la figure 2 que le second pignon
est logé entre les flasques 9 et 10, de manière à coopérer avec eux pour transmettre
les déplacements axiaux de la seconde partie 12 de la tige à la première partie 4
de la tige.
[0040] Dans ce but, le second pignon 16 doit être asservi aux déplacements axiaux de la
seconde partie 12 de la tige. Il ressort de son mode de coopération avec la seconde
partie de tige 12 que la surface de butée définie par la surépaisseur 14 agit sur
le second pignon pour le repousser en direction de l'intérieur du mouvement horloger
lors des déplacements de la seconde partie de tige dans cette même direction.
[0041] Pour régler la question de l'asservissement du second pignon dans l'autre sens des
déplacements de la seconde partie 12 de tige, il est prévu que le mécanisme de transmission
selon la présente invention comporte une tirette 18 - additionnelle par rapport à
la tirette conventionnelle déjà présente dans le mouvement horloger, comme mentionné
plus haut - agencée de manière à coopérer à la fois avec la seconde partie 12 de tige
et le second pignon 16.
[0042] La tirette 18 est destinée à coopérer avec une gorge annulaire 19, ménagée dans la
seconde partie de tige 12, de telle manière que la tirette pivote en réponse aux déplacements
axiaux de la seconde partie de tige.
[0043] A cet effet, la tirette 18 comprend un doigt 20 disposé dans la gorge annulaire 19
et contre le second pignon 16, du côté du mouvement horloger, de manière à pouvoir
repousser ce dernier en direction de l'extérieur lorsque la seconde partie 12 de tige
est tirée.
[0044] Il ressort de ce qui précède que lorsque la seconde partie 12 de la tige est poussée,
depuis sa position la plus éloignée du mouvement horloger en direction de ce dernier,
la surépaisseur annulaire 14 agit sur le second pignon 16, par l'intermédiaire de
sa surface de butée, pour le repousser dans cette même direction. La tirette 18 suit
le déplacement de la seconde partie de tige 12 en pivotant, du fait de la coopération
de son doigt 20 avec la gorge annulaire 19.
[0045] Le second pignon 16 agit alors sur le flasque 9 disposé côté mouvement pour le repousser
en direction du mouvement, la première partie 4 de la tige suivant le même déplacement.
[0046] Ainsi, l'engrènement entre les premier et second pignons est ininterrompu lors des
changements de positions axiales de la tige de commande.
[0047] Lorsque la seconde partie de la tige est ramenée dans sa position tirée, par traction
de la couronne de commande par un utilisateur, la tirette 18 pivote, du fait de la
coopération entre son doigt 20 et la gorge annulaire 19, entraînant dans le même temps
le second pignon. Le second pignon agit alors sur l'autre flasque 10 pour exercer
une force de traction sur lui, donc sur la première partie 4 de la tige.
[0048] Cette opération est illustrée par le passage de la configuration du mécanisme de
la figure 2a (position neutre ou de remontage de la tige) à celle de la figure 2b
(position tirée de la tige, par exemple pour la mise à l'heure).
[0049] Dans le même temps, le mécanisme de remontage et de mise à l'heure conventionnel,
situé dans le mouvement horloger, remplit son rôle de manière connue.
[0050] On notera que le cercle d'encageage 2 comprend ici préférablement un alésage 22 dans
lequel est engagée l'extrémité interne de la seconde partie de tige 12, dans le but
d'assurer un guidage de cette dernière lors de ses déplacements.
[0051] En ce qui concerne le mode d'assemblage de la tirette à un élément de bâti de la
pièce d'horlogerie, il est similaire au mode de fixation habituellement mis en oeuvre.
[0052] La tirette 18 comporte ici un trou 24 destiné à coopérer avec l'extrémité libre 25
d'une vis 26 de fixation, logée dans un trou adapté du cercle d'encageage 2.
[0053] L'extrémité de la tirette opposée au doigt 20 présente un bec 28 agencé pour coopérer
avec l'extrémité libre 30 d'un ressort plat 31 dont la base 32 est également solidaire
du cercle d'encageage, au moyen d'une vis (non représentée). L'extrémité libre 30
présente deux crans 33, 34, dont chacun est associé à l'une des positions axiales
de la seconde partie 12 de tige en définissant les positions stables de la tirette
18.
[0054] Comme mentionné plus haut, il convient de relever que le procédé d'assemblage du
mécanisme de transmission selon l'invention est nettement simplifié en référence aux
procédés d'assemblage des mécanismes de l'art antérieur. En effet, la première partie
4 de tige ne doit être modifiée qu'à son extrémité externe, par rapport à une tige
de commande conventionnelle, avant d'être mise en place dans le mouvement horloger
et retenue par une tirette de base. Ensuite, le second pignon 16 peut être mis en
place, en prise avec le premier pignon 8, puis la seconde partie 12 de la tige peut
être insérée dans son logement, au travers de la boîte de la pièce d'horlogerie (le
mouvement horloger ayant été emboîté au préalable). La surépaisseur annulaire 14 définit
alors une butée en coopération avec le second pignon, lors de la mise en place de
la seconde partie de tige. La tirette 18 peut ensuite être assemblée au cercle d'encageage
pour assurer le maintien de la seconde partie de tige et donc de l'ensemble.
[0055] Les figures 3a et 3b représentent respectivement des vues de face du mécanisme de
transmission de la figure 1, dans des première et seconde configurations respectives.
Plus précisément, le mécanisme est représenté dans une vue suivant la direction axiale
de la tige, depuis l'extérieur du mouvement horloger 1.
[0056] Une comparaison des figures 3a et 3b permet de mettre en évidence un avantage spécifique
à la présente invention.
[0057] Il ressort en effet d'une telle comparaison que la seconde partie de tige 12 peut
être agencée tout autour de l'axe de la première partie de tige 4, suivant un cercle
dont le rayon correspond à l'entraxe X à prévoir entre les deux pignons 8 et 16.
[0058] Ainsi, il est possible, par exemple, de disposer la seconde partie de tige 12 exactement
au milieu d'une boîte de montre, suivant son épaisseur, et ce, indépendamment de l'épaisseur
d'un éventuel module d'affichage qui serait combiné à un mouvement horloger de base
existant.
[0059] Il suffit pour cela d'adapter la forme du cercle d'encageage pour pouvoir disposer
la seconde partie de tige 12 à l'endroit souhaité, la simplicité d'assemblage étant
inchangée quelle que soit la position de la tige.
[0060] La description qui précède s'attache à décrire un mode de réalisation particulier
à titre d'illustration non limitative et, l'invention n'est pas limitée à la mise
en oeuvre de certaines caractéristiques particulières qui viennent d'être décrites,
comme par exemple les formes et dimensions relatives spécifiquement illustrées et
décrites pour les différents ressorts et pignons.
[0061] L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter le contenu
de la présente divulgation à ses propres besoins, et mettre en oeuvre un mécanisme
de transmission des mouvements entre les deux parties d'une tige d'axes décalés ne
reprenant qu'en partie les caractéristiques exposées ici, sans sortir du cadre de
la présente invention.
[0062] Il est par exemple possible de mettre en oeuvre des variantes de réalisation différentes
de celles décrites en relation avec les figures.
[0063] Ainsi, on peut notamment prévoir que la tirette comporte un second doigt agencé pour
coopérer avec le second pignon 16 du côté de l'extérieur, l'un ou l'autre des deux
doigts de la tirette coopérant alors avec une gorge annulaire de la seconde partie
de tige pour asservir le pivotement de la tirette aux déplacements axiaux de cette
dernière. De manière alternative, on peut aussi prévoir que chacun des doigts coopère
avec une gorge annulaire adaptée de la seconde partie 12 de la tige, en étant agencé
en appui contre un côté du second pignon 16, la provision de la surépaisseur annulaire
14 sur la tige n'étant dans ce cas pas absolument nécessaire.
[0064] On notera que dans les cas où la seconde partie de tige ne comporte pas la surépaisseur
annulaire 14, sa mise en place est approximative dans un premier temps, jusqu'à ce
que la tirette soit assemblée pour assurer non seulement son maintien mais également
son positionnement axial.
[0065] Par ailleurs, on notera que les premier et second pignons 8 et 16 ne sont pas nécessairement
agencés en prise directe pour la mise en oeuvre de la présente invention. Un ou plusieurs
renvois intermédiaires peuvent être prévus.
[0066] En outre, le mécanisme de transmission selon la présente invention n'est pas limité
à la mise en oeuvre d'un organe de commande destiné à effectuer le remontage ou la
mise à l'heure de la pièce d'horlogerie. D'autres commandes sont également possibles
sans sortir du cadre de l'invention.
1. Mécanisme de transmission de mouvements axiaux et rotatifs entre deux parties (4,
12) d'une tige d'axes décalés, pour mouvement horloger (1), dont une première partie
(4) est destinée à être logée au moins partiellement dans le mouvement horloger en
étant agencée pour être mobile entre au moins des première et seconde positions axiales
et, la seconde partie (12) est destinée à porter une couronne à son extrémité libre,
à l'extérieur du mouvement horloger, le mécanisme comportant un dispositif (9, 10,
16) de transmission des mouvements axiaux entre lesdites première et seconde parties,
ainsi qu'une liaison cinématique entre un premier pignon (8) solidaire en rotation
de ladite première partie (4) et un second pignon (16) solidaire en rotation de ladite
seconde partie (12),
caractérisé en ce qu'il comporte une tirette (18), destinée à assurer le maintien de ladite seconde partie
de tige en référence au mouvement horloger et coopérant avec elle pour assurer son
positionnement entre au moins des première et seconde positions axiales, ladite tirette
étant agencée pour coopérer avec ledit second pignon (16) de manière à l'asservir
aux mouvements axiaux de ladite seconde partie (12) de la tige, au moins dans le sens
allant depuis l'intérieur du mouvement horloger (1) vers l'extérieur.
2. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite tirette (18) comprend un premier doigt (20) destiné à être disposé en appui
contre ledit second pignon (16) du côté le plus proche du mouvement horloger (1) en
référence audit second pignon (16).
3. Mécanisme selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit premier doigt (20) est en outre agencé pour coopérer avec une gorge sensiblement
annulaire (19) ménagée dans ladite seconde partie (12) de la tige.
4. Mécanisme selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite tirette (18) comporte un second doigt destiné à être disposé en appui contre
ledit second pignon (16) du côté le plus éloigné du mouvement horloger (1) en référence
audit second pignon (16).
5. Mécanisme selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit second doigt est agencé de manière à pouvoir coopérer en outre avec une gorge
annulaire adaptée ménagée dans ladite seconde partie (12) de tige.
6. Mécanisme selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte une surface de butée (14) ménagée sur ladite seconde partie (12) de tige
et contre laquelle est agencé ledit second pignon (16) dans sa position de service,
ladite surface de butée étant située du côté le plus éloigné du mouvement horloger
(1) en référence audit second pignon (16).
7. Mécanisme selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit dispositif de transmission des mouvements axiaux comporte des premier et second
flasques (9, 10) portés par ladite première partie (4) de tige en étant disposés de
part et d'autre dudit premier pignon (8) et présentant des diamètres respectifs supérieurs
à celui de ce dernier, ledit second pignon (16) étant engagé entre lesdits deux flasques
(9, 10) dans sa position engrenée avec ledit premier pignon (8).
8. Mécanisme selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdits premier et second flasques (9, 10) et ledit premier pignon (8) sont maintenus
sur ladite première partie (4) de tige par sertissage dudit second flasque (10) à
l'extrémité externe de cette dernière ou au moyen d'une vis (10) agencée axialement
dans l'extrémité externe de cette dernière.
9. Organe de commande pour mouvement horloger comportant une tige en deux parties (4,
12) de tige d'axes décalés, dont une première partie (4) est destinée à être logée
dans le mouvement horloger (1) en étant agencée pour être mobile entre au moins des
première et seconde positions axiales et, la seconde partie (12) est destinée à porter
une couronne à son extrémité libre, à l'extérieur du mouvement horloger, ladite tige
étant associée à un mécanisme selon l'une quelconque des revendications 1 à 8.
10. Mouvement horloger (1) agencé pour coopérer avec un organe de commande selon la revendication
9.
11. Pièce d'horlogerie comportant un mouvement horloger (1) selon la revendication 10.