[0001] L'invention concerne un dispositif mécanique de blocage de brins souples tels que
des câbles, des cordes, des fils, des lacets, ou tout autre produit présenté sous
un aspect similaire.
[0002] L'invention a trait plus particulièrement au blocage des lacets d'éléments chaussants
tels que des chaussures en vue du serrage de celles-ci. Ainsi l'invention se rapporte
aussi à un élément chaussant équipé avec un dispositif de blocage, ou à un système
de serrage à lacet équipé avec un dispositif de blocage.
[0003] L'invention concerne plus particulièrement encore le domaine du sport, et notamment
les chaussures de surf sur neige ou snowboard, de ski de piste, de ski de fond, de
patin à roues ou à lame, de vélo, de randonnée, de marche, ou autre, ainsi que des
systèmes de serrage de fixations, des articles tels que des sacs à dos comportant
de tels brins, en vue du serrage et/ou de la compression de ces produits ou de parties
de ceux-ci.
[0004] Il est connu de bloquer des brins souples à l'aide d'un dispositif.
[0005] Par exemple le document
WO 2007/057926 divulgue un dispositif de blocage agissant pour au moins un brin de lacet. Le dispositif
comprend un corps qui définit un passage pour chaque brin de lacet, ainsi qu'un organe
de blocage qui coopère avec le passage pour le blocage ou le déblocage de chaque brin
de lacet. Chaque organe de blocage est monté oscillant autour d'un axe de rotation
et est sollicité en permanence dans la direction de blocage par un ressort, de façon
à s'escamoter lorsqu'une traction de serrage est exercée sur le brin de lacet, et
de façon à entrer en prise avec le brin lors d'un effort dans le sens opposé.
[0006] Le dispositif selon le document
WO 2007/057926 donne satisfaction dans la mesure où il permet effectivement un blocage rapide de
chaque brin de lacet et, en conséquence, le maintien du serrage de la chaussure. Cependant,
ce dispositif est la source de quelques inconvénients.
[0007] Tout d'abord, bien qu'il soit possible avec ce dispositif d'ajuster l'intensité du
serrage dans un sens d'augmentation, il n'est pas possible de facilement l'ajuster
dans un sens de diminution. Il est en effet nécessaire de libérer le lacet de sa position
de blocage, ce qui peut se traduire par un desserrage sensible de la chaussure, avant
de le remettre en place pour serrer à nouveau. On peut dire que l'ajustement du niveau
de serrage de la chaussure n'est pas toujours simple ou pratique.
[0008] On observe aussi, toujours pour le dispositif selon le document
WO 2007/057926, une légère différence entre le niveau de serrage recherché, par traction sur le
lacet, et le niveau de serrage réellement obtenu, après cessation de cette traction.
En fait le lacet se détend légèrement quand l'effort de traction du lacet cesse, parce
que le blocage de ce dernier se fait par un coincement lié à la rotation de l'organe
de blocage. Cette rotation entraine un écrasement du lacet au niveau de l'organe de
blocage, ainsi qu'un léger déplacement du lacet dans le passage. Il peut s'ensuivre
une petite diminution de l'intensité de serrage.
[0009] On observe encore, pour le dispositif selon le document
WO 2007/057926, que l'intensité du serrage de la chaussure peut diminuer pendant la durée d'utilisation.
Cela est dû aux déformations alternatives de cette dernière, notamment au cours d'un
cycle de marche. Cela signifie que différentes zones de la chaussure sont parfois
tendues, parfois relâchées. En conséquence la tension du lacet varie, y compris au
niveau du dispositif de blocage. Il peut arriver de manière ponctuelle que le lacet
soit fortement détendu dans le dispositif de blocage. A ce moment l'effet de coincement
peut se réduire jusqu'à s'annuler, laissant alors le moyen élastique agir seul pour
retenir le lacet. Mais quand le lacet se tend à nouveau, l'effet de coincement opère
pour bloquer le lacet, avec un léger déplacement comme il se produit au serrage initial.
Il est donc nécessaire d'ajuster de temps en temps le niveau de serrage en cours d'utilisation.
[0010] Par rapport à cela, l'invention a pour but général d'améliorer un dispositif de blocage
agissant pour au moins un brin de lacet. Par corollaire, l'invention cherche à améliorer
le serrage d'un élément chaussant.
[0011] L'invention a notamment pour but de faciliter l'ajustement du serrage de la chaussure
dans un sens de réduction de la valeur de serrage. L'invention veut aussi que le niveau
de serrage obtenu par traction sur le lacet soit maintenu quand le dispositif de blocage
opère, c'est-à-dire après cessation de la traction. L'invention cherche encore à maintenir
constant le niveau de serrage de la chaussure en cours d'utilisation. Il s'agit de
rendre l'ajustement du niveau de serrage de la chaussure simple, rapide, et pratique.
[0012] Pour ce faire, l'invention propose un dispositif de blocage agissant pour au moins
un brin de lacet, le dispositif comprenant un corps qui définit un passage pour chaque
brin de lacet, ainsi qu'un organe de blocage qui coopère avec le passage pour le blocage
ou le déblocage de chaque brin de lacet.
[0013] Le dispositif de blocage selon l'invention est caractérisé par le fait que l'organe
de blocage est monté rotatif relativement au corps selon un axe de rotation, par le
fait que l'organe de blocage présente une surface de came prévue pour bloquer chaque
brin de lacet dans le passage, et par le fait qu'un levier est relié à l'organe de
blocage pour déplacer celui-ci vers une position de blocage de chaque brin de lacet,
ou celui-ci est comprimé par la surface de came, ou vers une position de déblocage
de chaque brin de lacet, ou celui-ci peut coulisser librement.
[0014] Ainsi structuré le dispositif de blocage permet un déplacement libre de chaque brin
de lacet dans le passage, selon deux sens opposés, lorsque l'organe de blocage n'opère
pas. Il est donc notamment possible d'ajuster facilement la tension de traction du
lacet dans un sens de diminution. Cela revient à dire qu'il est facile de réduire
légèrement la tension exercée en traction sur le lacet au moment du serrage de la
chaussure. Un avantage qui en découle est un réglage fin de l'intensité de serrage
dans un sens de diminution.
[0015] Le dispositif de blocage selon l'invention a également pour fonction de serrer chaque
brin de lacet, quand l'organe de blocage opère, quelle que soit l'intensité de serrage
de la chaussure. Autrement dit, chaque brin de lacet qui coopère avec l'organe de
blocage conserve une position stable dans le passage. Il s'ensuit que la longueur
active de chaque lacet, c'est-à-dire la partie du lacet qui serre la chaussure, reste
constante tant que l'organe de blocage bloque chaque brin dans le passage. Parmi les
avantages qui en découlent, on note que le niveau de serrage obtenu par traction sur
le lacet est maintenu quand le dispositif de blocage opère, après cessation de la
traction. On observe aussi que le niveau de serrage de la chaussure reste constant
en cours d'utilisation, sauf à le modifier volontairement. Comme l'organe de blocage
n'agit pas en permanence, sur le lacet, mais seulement en position de blocage de celui-ci,
le lacet s'use moins facilement.
[0016] Au final l'ajustement du niveau de serrage de la chaussure est simple, rapide, et
pratique.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide
de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, selon une
forme de réalisation non limitative, comment l'invention peut être réalisée, et dans
lequel :
- la figure 1 est une vue en perspective avant d'un élément chaussant muni d'un dispositif
de blocage, selon la forme de réalisation décrite de l'invention,
- la figure 2 est une vue de dessus partiellement éclatée du dispositif de blocage de
la figure 1, dans un cas où ce dernier est dans une situation de déblocage,
- la figure 3 est similaire à la figure 2, dans un cas où le dispositif de blocage est
dans une situation de blocage,
- la figure 4 est une coupe selon IV-IV de la figure 2.
[0018] La forme de réalisation, décrite après à l'aide des figures 1 à 4, concerne par exemple
des chaussures de snowboard. Cependant l'invention s'applique à d'autres domaines
tels que ceux évoqués avant.
[0019] Comme le montre la figure 1, un élément chaussant 1 est prévu pour accueillir le
pied d'un utilisateur. De manière connue cet élément 1 est un chausson, c'est-à-dire
une enveloppe interne, destiné à être placé dans une enveloppe externe non représentée.
L'association des enveloppes interne 1 et externe forme une chaussure. L'élément chaussant
1 ou chausson comprend un semelage externe 2 et une tige 3 solidarisée au semelage.
Le chausson s'étend en longueur, selon une direction longitudinale L, entre une extrémité
arrière ou talon 4 et une extrémité avant ou pointe 5, et en largeur, selon une direction
transversale W, entre un côté latéral 6 et un côté médial 7.
[0020] Telle que représentée la tige 3 comprend une portion basse 10, prévue pour couvrir
le pied, ainsi qu'une portion haute 11, prévue pour entourer la cheville et éventuellement
le bas de jambe. Cependant, l'invention s'applique aussi à un élément chaussant comprenant
seulement une portion basse, ou à une enveloppe externe de chaussure munie ou non
d'un chausson.
[0021] Selon la première forme de réalisation décrite, la tige 3 présente un dessus 12 au
niveau de la portion basse 10, et une extrémité supérieure 13 ou extrémité libre au
niveau de la portion haute 11. Ainsi la chaussure s'étend en hauteur depuis le semelage
externe 2 jusqu'au dessus 12 du côté de la pointe 5, et depuis le semelage externe
2 jusqu'à l'extrémité supérieure 13 du côté du talon 4.
[0022] Le chausson 1 est structuré pour permettre des inclinaisons du bas de jambe pendant
la conduite d'une planche, un bon déroulement du pied pendant la marche, des transmissions
d'informations sensorielles, et des transmissions d'impulsions pour des appuis ou
des réceptions. C'est pourquoi le semelage externe 2 et la tige 3 sont relativement
souples.
[0023] De manière non limitative, la tige 3 comprend un quartier latéral 14, relié au semelage
externe 2 au niveau du côté latéral 6, ainsi qu'un quartier médial 15, relié quant
à lui au semelage externe 2 au niveau du côté médial 7. Le chausson 1 présente une
ouverture de chaussage 16, laquelle s'étend depuis l'extrémité supérieure 13 vers
l'extrémité avant 5. Du côté de l'extrémité supérieure, l'ouverture 16 présente une
subdivision arrière 17, destinée à laisser passer le pied, et aussi à entourer le
bas de jambe après chaussage. Depuis la subdivision arrière 17 et vers l'avant, l'ouverture
de chaussage 16 présente une subdivision avant 18 qui autorise une variation de dimension
de l'ouverture et du volume de chaussage. Bien entendu, les subdivisions arrière 17
et avant 18 se prolongent l'une l'autre. On observe en complément que le chausson
1 comprend une languette 19 qui s'étend le long de la subdivision avant 18 de l'ouverture
16, entre le quartier latéral 14 et le quartier médial 15. La languette 19 est solidarisée
au reste de la tige 3 à proximité de la pointe 5, c'est-à-dire à la limite avant 20
de l'ouverture 16. Cette limite 20 est située en retrait de la pointe 5, à une distance
comprise entre 10 et 35% de la longueur du chausson 1.
[0024] Afin d'être serré de manière réversible, le chausson 1 comprend un dispositif de
serrage réversible 25 des quartiers latéral 14 et médial 15. Le dispositif 25 comprend,
à titre d'exemple, un lacet 26, des passants 27, 28, 29, 30, 31, 32, ainsi qu'un dispositif
de blocage rapide 33 qui sera présenté plus en détail après.
[0025] De manière non limitative, le chausson 1 comprend trois passants latéraux 27, 28,
29, ainsi que trois passants médiaux 30, 31, 32. Du côté latéral, le dispositif 25
comprend un passant bas 27 situé sur la portion basse 10, un passant intermédiaire
28 situé à la limite des portions basse 10 et haute 11, ainsi qu'un passant haut 29
situé sur la portion haute 11, près de l'extrémité libre 13. Par analogie, du côté
médial, le dispositif 25 comprend un passant bas 30 situé sur la portion basse 10,
un passant intermédiaire 31 situé à la limite des portions basse 10 et haute 11, ainsi
qu'un passant haut 32 situé sur la portion haute 11, près de l'extrémité libre 13.
Le lacet 26 chemine par les passants, entre les quartiers 14, 15, en formant une boucle
au niveau des passants bas 27, 30, et en donnant deux brins 34, 35 qui coopèrent avec
le dispositif 33 pour un blocage rapide, comme il va être détaillé après.
[0026] Comme on peut le considérer sur l'ensemble des figures 1 à 4, le dispositif de blocage
33 comprend un corps 41 qui définit un passage 42 pour chaque brin 34, 35 de lacet
26, ainsi qu'un organe de blocage 43 qui coopère avec le passage 42 pour le blocage
ou le déblocage de chaque brin 34, 35 de lacet 26.
[0027] Selon l'invention, l'organe de blocage 43 est monté rotatif relativement au corps
41 selon un axe de rotation 44, l'organe de blocage 43 présente une surface de came
50 prévue pour bloquer chaque brin 34, 35 de lacet 26 dans le passage 42, et un levier
51 est relié à l'organe de blocage 43 pour déplacer celui-ci vers une position de
blocage de chaque brin de lacet, ou celui-ci est comprimé par la surface de came 50,
ou vers une position de déblocage de chaque brin 34, 35 de lacet 26, ou celui-ci peut
coulisser librement. On remarque que, à titre d'exemple, l'organe de blocage 43 est
relié au corps 41 selon l'axe de rotation 44 par une articulation 45. Le dispositif
de blocage 33 permet un déplacement de chaque brin de lacet dans le passage, selon
deux sens opposés, lorsque l'organe de blocage n'opère pas. Il est donc possible d'ajuster
facilement et avec précision la tension de traction du lacet dans un sens de diminution.
Un avantage qui en découle est un réglage fin de l'intensité de serrage de la chaussure
dans un sens de diminution. Un autre avantage est la préservation du lacet. En effet
celui-ci s'use très peu lors de ses déplacements dans le passage 42, parce que dans
ce cas il ne frotte pas, ou frotte seulement très peu, sur l'organe de blocage 43.
[0028] Le dispositif de blocage rapide 33 serre chaque brin 34, 35 du lacet 26, lorsque
l'organe de blocage 33 agit, quelle que soit l'intensité de serrage de la chaussure.
Chaque portion serrée du lacet 26 conserve donc une position fixe. Cela permet une
conservation du niveau de serrage de la chaussure pendant utilisation.
[0029] Le corps 41 du dispositif de blocage 33 présente une face de liaison 52 à l'élément
chaussant 1. Cette face 52 est solidarisée à la tige 3 par un moyen de solidarisation
représenté sous la forme d'une couture 53. Il peut alternativement être prévu un autre
moyen de solidarisation, comme un collage, un emboîtement, ou tout équivalent. On
observe que la face de liaison 52 est disposée à plat sur la tige 3, en l'occurrence
sur la languette 19. Mais il peut aussi être prévu de placer le dispositif de blocage
33 ailleurs que sur la languette, par exemple sur un quartier.
[0030] En complément l'axe de rotation 44 de l'articulation 45 est perpendiculaire à la
face de liaison 52, et le passage 42 est parallèle à la face de liaison 52. Cela fait
que, au sein du dispositif de blocage 33, chaque brin 34, 35 du lacet est guidé parallèlement
à la face de liaison 52. Les brins de lacet sont guidés parallèlement à la tige 3,
ici plus précisément parallèlement à la languette 19, parce que la face de liaison
52 du dispositif 33 y est appliquée. Cela facilite les manipulations de serrage ou
de desserrage de la tige 3.
[0031] Dans le but d'optimiser la coopération entre le dispositif de blocage 33 et le lacet
26, le corps 41 définit une cavité 54 entre la face de liaison 52 et une face libre
55, le passage 42 étant situé dans la cavité, c'est-à-dire entre la face de liaison
52 et la face libre 55. Ces faces 52, 55 sont par exemple parallèles entre elles,
pour donner au passage 42 une largeur ℓ régulière. Cela facilite la coopération de
l'organe de blocage 43 avec chaque brin 34, 35 de lacet 26.
[0032] Selon la forme de réalisation décrite, le passage 42 est droit. La rectitude du passage
42 fait que la variation de la force de pincement, exercée par l'organe de blocage
43 sur chaque brin de lacet 34, 35, dépend seulement de la forme de la surface de
came 50. Cela permet à l'utilisateur de mieux percevoir l'effet de pincement qu'il
exerce sur les brins 34, 35. On remarque d'ailleurs que l'organe de blocage 43 présente
un rayon r variable. C'est par cette variation qu'est obtenue la surface de came 50.
Plus la variation du rayon r est grande, plus le pincement des brins de lacet est
élevé lorsque l'organe de blocage 43 est sollicité dans une position de blocage, comme
c'est le cas sur la figure 3.
[0033] Afin d'améliorer l'effet de pincement et le maintien des brins dans le dispositif
de blocage 33, la surface de came 50 présente des irrégularités, réalisées ici par
des dents 56. En complément le passage 42 présente aussi des irrégularités de surface
en regard de l'organe de blocage 43, réalisées elles aussi par exemple par des dents
57, ce qui ne l'empêche pas d'être rectiligne dans son aspect général. Les irrégularités
56, 57 augmentent les surfaces de contact entre les brins de lacet et l'organe de
blocage, ainsi qu'entre les brins et le passage. Les formes des dents 56, 57 sont
complémentaires, pour permettre à l'une d'engrener avec l'autre, avec interposition
du lacet, pour un blocage plus sûr. Au final c'est la qualité de serrage de la chaussure
qui est meilleure, car les brins sont mieux tenus.
[0034] De manière non limitative le passage 42 guide au moins deux brins 34, 35 de lacet
26 parallèlement à l'axe de rotation 44 de l'articulation 45. Autrement dit le passage
42 guide plusieurs brins. Dans la forme de réalisation proposée le passage guide exactement
deux brins 34, 35 et sa largeur ℓ, c'est-à-dire la distance entre les faces de liaison
et libre, est comprise entre 200 et 250% du diamètre d'un brin de lacet. Par exemple,
si le lacet fait 1,5 mm de diamètre, la largeur ℓ du passage est comprise entre 3
et 3,75 mm. Cela maintient les brins de lacet sur une trajectoire unique dans le passage
42. Une conséquence est que le même organe de blocage 43, par la même surface de came
50, agit pour bloquer simultanément tous les brins de lacet. Ici les deux brins sont
immobilisés au même moment, ce qui simplifie une opération de serrage de la chaussure.
[0035] Pour optimiser les opérations de blocage et de déblocage, le levier 51 du dispositif
33 est perpendiculaire à l'axe de rotation 44 de l'articulation 45. Il s'ensuit que
toute action de blocage ou de déblocage est exercée parallèlement à la face de liaison
52, et donc aussi parallèlement à la languette 19 ou, de façon plus générale, parallèlement
à la tige 3. Etant donné que, dans le passage 42, l'organe de blocage agit sur les
brins 34, 35 parallèlement à la face de liaison 52, l'action de blocage ou de déblocage
est transmise directement du levier 51 à la surface de came 50. Chaque action manuelle
sur le levier 51 crée un couple de blocage ou de déblocage des brins. On prévoit par
exemple que le levier 51 présente une longueur R égale ou supérieure à trois fois
le plus grand rayon r de l'organe de blocage 43. Cela réduit l'effort de blocage ou
de déblocage à fournir par l'utilisateur.
[0036] De manière non limitative, selon la forme de réalisation décrite, le levier 51 et
l'organe de blocage 43 forment une pièce monobloc. Celle-ci est constituée par exemple
d'une matière plastique, d'une matière métallique, ou autre.
[0037] En définitive la structure ci-avant décrite rend l'utilisation du dispositif de blocage
33, et donc le serrage ou le desserrage de l'élément chaussant 1 simple et rapide.
Comme le montre bien la figure 2, le déblocage des brins 34, 35 est obtenu lorsque
le levier 51 est sollicité dans un sens de déblocage, selon la flèche F1. Dans ce
cas la surface de came 50 est écartée du passage 42, et n'est pas ou plus en prise
avec les brins 34, 35 du lacet 26. Cela signifie que les brins coulissent alors librement
dans le passage 42. Les dents 56, 57 sont en retrait et ne gênent pas le coulissement.
Il est alors possible de tendre ou de détendre chaque brin, par déplacement dans le
passage 42. En corrélation la tige du chausson 1 est plus ou moins serrée. Chaque
déplacement du brin se fait sans frottement sur la surface de came, et donc sans usure
du lacet. Cela augmente la durée de vie du lacet.
[0038] A l'inverse, comme on peut le voir sur la figure 3, le blocage des brins 34, 35 est
obtenu lorsque le levier 51 est sollicité dans un sens de blocage, inverse au sens
de déblocage, selon la flèche F2. Dans ce cas la surface de came 50 est en prise avec
les brins 34, 35 du lacet 26 dans le passage 42. Autrement dit l'organe de blocage
43 exerce une pression sur les brins 34, 35. Dans ce cas la longueur active du lacet
26, celle qui chemine entre les passants 27 à 32, est figée. Le niveau de serrage
du chausson 1 est constant.
[0039] De manière non limitative, le corps 41 définit une première butée 61 qui limite la
rotation du levier 51 dans un sens de blocage, selon la flèche F2, ainsi qu'une deuxième
butée 62 qui limite la rotation du levier 51 dans un sens de déblocage, selon la flèche
F1. Cela renseigne clairement l'utilisateur sur l'action du dispositif de blocage
: si le levier 51 contacte la butée de blocage 61, alors le niveau de serrage du chausson
est maintenu, mais si le levier 51 contacte la butée de déblocage 62, alors le niveau
de serrage du chausson est nul.
[0040] A titre d'exemple, le parcours en rotation d'une butée 61, 62 à l'autre se fait selon
une valeur d'angle α comprise entre 70 et 120°. Cela permet une manipulation aisée
du levier 51.
[0041] On observe que la structure du dispositif de blocage 33 est telle que le levier 51
se déplace en rotation dans un plan contenu entre la face de liaison 52 et la face
libre 55. Par corollaire le levier 51 ne fait jamais saillie en dehors du corps 41,
dans une direction qui va de la face de liaison 52 vers la face libre 55, c'est-à-dire
aussi dans une direction perpendiculaire à la languette 19 et dans un sens d'éloignement
de celle-ci. Un avantage qui en découle est que, lorsque le chausson 1 est placé dans
une enveloppe extérieure pour former une chaussure, la manipulation du levier 51 est
aisée. Le dispositif de blocage 33 est structuré pour être très fin, c'est-à-dire
avec une épaisseur totale faible, pour faire peu saillie vers l'enveloppe extérieure.
[0042] Dans tous les cas l'invention est réalisée à partir de matériaux et selon des techniques
de mise en oeuvre connus de l'homme du métier.
[0043] Bien entendu l'invention n'est pas limitée à la forme de réalisation ci-avant décrite,
et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications
qui vont suivre.
[0044] Par exemple, il peut être prévu que la surface de came soit régulière, c'est-à-dire
dépourvue de dents, ou que le passage 42 présente une surface totalement régulière.
1. Dispositif de blocage (33) agissant pour au moins un brin (34, 35) de lacet (26),
le dispositif (33) comprenant un corps (41) qui définit un passage (42) pour chaque
brin (34, 35) de lacet (26), ainsi qu'un organe de blocage (43) qui coopère avec le
passage (42) pour le blocage ou le déblocage de chaque brin (34, 35) de lacet (26),
caractérisé par le fait que l'organe de blocage (43) est monté rotatif relativement au corps (41) selon un axe
de rotation (44), par le fait que l'organe de blocage (43) présente une surface de came (50) prévue pour bloquer chaque
brin (34, 35) de lacet (26) dans le passage (42), et par le fait qu'un levier (51) est relié à l'organe de blocage (43) pour déplacer celui-ci vers une
position de blocage de chaque brin de lacet, ou celui-ci est comprimé par la surface
de came, ou vers une position de déblocage de chaque brin (34, 35) de lacet (26),
ou celui-ci peut coulisser librement.
2. Dispositif de blocage (33) selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le corps (41) présente une face de liaison (52), l'axe de rotation (44) de l'articulation
(45) étant perpendiculaire à la face de liaison (52), et le passage (42) étant parallèle
à la face de liaison.
3. Dispositif de blocage (33) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que le corps (41) définit une cavité (54) entre la face de liaison (52) et une face libre
(55), le passage (42) étant situé dans la cavité (54).
4. Dispositif de blocage (33) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que le passage (42) est droit.
5. Dispositif de blocage (33) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que le passage (42) guide au moins deux brins (34, 35) de lacet (26) parallèlement à
l'axe de rotation (44) de l'articulation (45).
6. Dispositif de blocage (33) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que l'organe de blocage (43) présente un rayon (r) variable.
7. Dispositif de blocage (33) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que le levier (51) est perpendiculaire à l'axe de rotation (44) de l'articulation (45).
8. Dispositif de blocage (33) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que le levier (51) et l'organe de blocage (43) forment une pièce monobloc.
9. Dispositif de blocage (33) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait que le corps (41) définit une première butée (61) qui limite la rotation du levier (51)
dans un sens de blocage, ainsi qu'une deuxième butée (62) qui limite la rotation du
levier (51) dans un sens de déblocage.
10. Dispositif de blocage (33) selon la revendication 9, caractérisé par le fait que le parcours en rotation d'une butée (61, 62) à l'autre se fait selon une valeur d'angle
(α) comprise entre 70 et 120°.
11. Dispositif de blocage (33) selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé par le fait que le levier (51) présente une longueur (R) égale ou supérieure à trois fois le plus
grand rayon (r) de l'organe de blocage (43).
12. Elément chaussant (1) comprenant un semelage externe (2) et une tige (3) solidarisée
au semelage, l'élément chaussant (1) comprenant un dispositif de serrage réversible
(25) qui comprend un lacet (26), des passants (27, 28, 29, 30, 31, 32), ainsi qu'un
dispositif de blocage rapide (33), le dispositif de blocage (33) agissant pour au
moins un brin (34, 35) de lacet (26), le dispositif (33) comprenant un corps (41)
qui définit un passage (42) pour chaque brin (34, 35) de lacet (26), ainsi qu'un organe
de blocage (43) qui coopère avec le passage (42) pour le blocage ou le déblocage de
chaque brin (34, 35) de lacet (26), l'organe de blocage (43) étant relié au corps
(41) selon un axe de rotation (44) par une articulation (45),
caractérisé par le fait que l'organe de blocage (43) est libre en rotation selon l'axe de rotation (44) de l'articulation
(45), par le fait que l'organe de blocage (43) présente une surface de came (50) prévue pour bloquer chaque
brin (34, 35) de lacet (26) dans le passage (42), et par le fait qu'un levier (51) est relié à l'organe de blocage (43) pour déplacer celui-ci vers une
position de blocage ou vers une position de déblocage de chaque brin (34, 35) de lacet
(26).