Domaine technique
[0001] L'invention se rattache au domaine des sports de glisse sur neige. Elle vise plus
spécifiquement des planches de glisse dont la ligne de cote présente une géométrie
particulière en vue d'améliorer la maniabilité et la facilité d'emploi de la planche.
Cette invention peut s'appliquer à divers types de planches de glisse, qu'il s'agisse
de ski ou de surf des neiges.
Techniques antérieures
[0002] De façon générale, une planche de glisse, qu'il s'agisse d'un ski ou d'un surf des
neiges, possède une ligne de cote, définie de manière normalisée comme étant la ligne
qui représente le contour latéral du ski dans la zone située entre les points de largeur
maximale arrière et avant.
[0003] De manière classique, et tel qu'illustré dans le document
WO 03/072207, la ligne de cote d'un ski est creusée, de sorte que la largeur du ski à mi-longueur,
ou par exemple à proximité du niveau de la ligne de milieu de chaussure, est inférieure
à la largeur au niveau des points de largeur maximale avant et/ou arrière.
[0004] Le creusement de cette ligne de cote permet de définir un rayon de courbure, qui
peut-être de l'ordre de quelques mètres, voire quelques dizaines de mètres. Du fait
du creusement de la ligne de cote, cette courbure est orientée vers l'extérieur de
la planche. Selon la géométrie recherchée, ce rayon de courbure peut être sensiblement
constant, ou plus généralement évolutif le long de la ligne de cote, en atteignant
généralement une valeur minimale au niveau du milieu de la planche.
[0005] La même configuration se retrouve sur un surf des neiges, tel que décrit dans le
document
DE 2004 005 784 U1.
[0006] Une variante de réalisation a été décrite dans le document
DE 41 12 950. Le ski décrit dans ce document présente deux zones rectilignes en alignement, et
situées à proximité des zones les plus larges en avant et en arrière du ski. Plus
précisément, un tel ski possède une zone centrale qui possède une courbure classiquement
orientée vers l'extérieur. En avant et en arrière de cette zone centrale, la ligne
de cote présente des portions rectilignes, qui sont disposées dans l'alignement l'une
de l'autre, et qui forment ainsi une ligne légèrement inclinée par rapport à l'axe
longitudinal du ski. Le raccordement entre la zone centrale à courbure extérieure,
et les zones rectilignes se fait par des courtes portions dont la courbure est orientée
vers l'intérieur du ski, et qui se terminent au début de la portion rectiligne, c'est-à-dire
en deçà de la zone de plus forte largeur.
[0007] Ces différentes planches de glisse présentent un comportement similaire, observé
lors de la mise du ski sur la carre. En effet, lorsque l'utilisateur déclenche un
virage, et qu'il incline la planche par rapport à la piste, les efforts s'exercent
principalement au niveau des points de plus forte largeur.
[0008] Ces zones dans lesquelles la pression d'appui est donc supérieure, constituent des
points d'accroche privilégiés qui nécessitent une bonne maîtrise de la pratique de
la planche pour faire pivoter cette dernière. Dans certains cas, une accroche trop
importante peut nuire à la facilité ou la rapidité d'enchainement des virages.
[0009] Ainsi, il existe un besoin pour diminuer l'impact des surpressions exercées à certains
niveaux de la ligne de cote, en particulier aux points les plus larges de la planche,
lors du déclenchement ou la conduite de virages.
Exposé de l'invention
[0010] L'invention concerne donc une planche de glisse sur neige, comportant des lignes
de plus forte largeur avant et/ou arrière, et possédant des lignes de cote incluant
une zone centrale présentant une courbure orientée vers l'extérieur de la planche.
[0011] Conformément à l'invention, cette planche se
caractérise en ce que cette zone centrale se prolonge vers l'avant et/ou vers l'arrière par une zone adjacente
de courbure orientée vers l'intérieur de la planche, cette zone adjacente s'étendant
au moins jusqu'à la ligne de plus forte largeur respectivement avant et/ou arrière.
[0012] En d'autres termes, les planches selon l'invention sont conçues de telle sorte que
les zones de plus forte largeur avant et/ou arrière sont situées dans une zone où
la courbure de la ligne de cote est orientée vers l'intérieur. Cette zone de courbure
orientée vers l'intérieur débute en avant du patin, et bien en-deçà du point large.
Par conséquent, lorsque le ski se trouve incliné latéralement, par exemple en déclenchement
de virage, les efforts sont transmis au sol par une fraction de la zone de courbure
inversée, sur une longueur suffisante pour que la pression exercée soit réduite. Il
s'ensuit que l'accroche exercée par la carre est plus faible dans les zones d'extrémité
de la planche. Bien entendu, la longueur de cette zone adjacente doit être suffisante
pour générer cet effet sur la pression exercée par la carre. Cette zone adjacente
doit donc débuter suffisamment en deçà du point le plus large pour se prolonger jusqu'à
ce point large et même au-delà. Elle ne saurait donc se confondre avec une simple
zone de raccordement située à proximité immédiate du point large, où la courbure orientée
vers l'extérieur au niveau du patin s'inverse pour s'orienter vers l'intérieur, au-delà
du point le plus large.
[0013] Autrement dit, lorsque la planche s'incline de plus en plus latéralement, le contact
avec la neige se répartit progressivement et de façon continue sur une zone suffisamment
longue, en deçà des points larges, pour éviter que la carre n'exerce une pression
trop forte sur la neige au niveau des points larges.
[0014] En pratique, différentes géométries peuvent être déclinées, en fonction de la longueur
du relevé de spatule. Ainsi, dans une première variante, la ligne de contact avant
peut être située dans la zone adjacente, présentant une courbure inversée, et par
exemple à proximité de la ligne avant de plus forte largeur, pour une planche à faible
relevé de spatule. Ce peut être principalement le cas pour une évolution sur piste,
sur neige damée, permettant d'obtenir une planche plus facile et plus maniable dans
son utilisation.
[0015] Dans une autre variante, la ligne de contact avant et/ou arrière peut être également
située dans la zone adjacente, présentant une ligne de cote à courbure inversée, mais
dans une région intermédiaire de cette zone adjacente, dans le sens de la longueur.
Ceci permet de réaliser un comportement favorable pour une planche à usage polyvalent,
sur neiges damée et poudreuse.
[0016] Dans une autre variante de réalisation, correspondant à une planche à fort relevé
de spatule, la ligne de contact avant peut être située en deçà de la zone adjacente,
c'est-à-dire à l'intérieur de la zone centrale où la courbure de la ligne de cote
est orientée vers l'extérieur. Cette planche est plus particulièrement dédiée à une
évolution sur neige poudreuse.
[0017] Avantageusement, la longueur de la zone adjacente située en deçà du point large doit
être suffisante pour diminuer de façon sensible la surpression existante habituellement
aux points les plus larges de la ligne de cote. En pratique, la longueur de la zone
adjacente, mesurée parallèlement à l'axe longitudinal de la planche est supérieure
à 100, voire à 120 mm. Grâce à une telle longueur, lorsque le ski est incliné, la
répartition de pression dans la zone adjacente est diminuée par rapport à des skis
traditionnels, et en particulier dans la zone de carre correspondante, le skieur ne
ressent pas d'accrochage exagéré qui pourrait le gêner dans la maniabilité du ski.
[0018] En pratique, la présence de la zone adjacente, dont la courbure est orientée vers
l'intérieur, sur une longueur suffisante se traduit par un élargissement de la planche
entre le point d'inflexion de la ligne de côte, où courbure passe d'une orientation
extérieure à intérieure, et le point le plus large, qui est situé à l'intérieur de
cette zone adjacente. Typiquement, cet accroissement de largeur sur un coté de la
planche, entre ces deux points est supérieur à 5 millimètres, et peut atteindre 10
mm, voire plus selon la configuration de la planche. Cet élargissement peut être évalué
séparément d'un coté à l'autre de la planche par une mesure vis-à-vis de l'axe longitudinal
de la planche.
[0019] De manière plus générale, et selon un critère transposable à différents types et
longueurs de planches, on préférera que la longueur de la zone adjacente en deçà du
point large soit supérieure à 10 % de la longueur mesurée entre les points larges
avant et arrière de la ligne de cote.
[0020] En pratique, la zone centrale, c'est-à-dire la zone présentant une courbure orientée
vers l'extérieur se trouve diminuée de longueur, puisqu'une partie de la ligne de
cote se trouve dans les zones dites adjacentes, présentant une courbure inversée,
de sorte qu'il est possible d'adopter des rayons de courbure dans la zone centrale
qui sont inférieurs aux rayons classiquement observés pour des planches de longueur
similaire.
[0021] Avantageusement en pratique, le rayon de courbure de la zone centrale est compris
entre 5 et 20 mètres. Dans le cas particulier d'un ski alpin, ce rayon peut être avantageusement
inférieur à 15 mètres. Dans le cas d'un surf des neiges, ce rayon de courbure de la
zone centrale est avantageusement inférieur ou égal à 8 mètres.
[0022] De façon générale, quel que soit le type de planches, le rayon de courbure de la
zone adjacente est supérieur au rayon de courbure de la zone centrale, et avantageusement
compris entre 15 et 30 mètres.
Description sommaire des figures
[0023] La manière de réaliser l'invention, ainsi que les avantages qui en découlent ressortiront
bien de la description des modes de réalisation qui suivent, à l'appui des figures
annexées dans lesquelles :
La figure 1 est une vue de dessus d'un ski selon un premier mode de réalisation de
l'invention.
La figure 2 est une vue de côté du ski de la figure 1, montrée chargée en son centre.
Les figures 3 et 4 sont des vues de côté de variantes de réalisation pour des skis
possédant des longueurs portantes différentes.
La figure 5 est une vue de dessus d'un surf des neiges selon un second mode de réalisation.
La figure 6 est une vue de côté du surf des neiges de la figure 5, montrée chargée
en son centre.
La figure 7 est une vue de côté d'une variante de réalisation d'un surf des neiges
possédant une longueur portante inférieure à celui de la figure 6.
[0024] Les dimensions et proportions de planches illustrées aux figures peuvent différer
de la réalité, et ont pu être exagérées pour faciliter la compréhension de l'invention.
Manière de réaliser l'invention
[0025] Comme illustré à la figure 1, le ski
1 présente une extrémité avant
2 et une extrémité arrière
3. Ce ski possède également des lignes de cote
4, 5 qui sont symétriques par rapport à l'axe longitudinal médian
6 de la planche.
[0026] Conformément à l'invention, ce ski
1 possède une zone centrale
10, qui s'étend longitudinalement entre deux lignes
15, 16, situées respectivement en avant et en arrière de la zone d'implantation de la fixation.
[0027] Dans cette zone centrale
10, la ligne de cote
4, 5 présente une courbure orientée vers l'extérieur. La longueur de la zone centrale,
mesurée parallèlement à l'axe longitudinal médian est compris entre 50 et 90% de la
longueur mesurée entre les points larges
20, 21
[0028] La courbure de la ligne de cote dans la zone
10 est orientée vers l'extérieur, et la valeur du rayon de courbure
R3 peut être constante, avec une valeur relativement faible, de l'ordre de 15 mètres
ou inférieur au niveau médian de la zone centrale. Ce rayon de courbure peut encore
être variable sur la longueur de la zone centrale, étant entendu que le rayon moyen,
calculé à partir des deux points extrêmes de la zone centrale et du point le plus
étroit de la planche est de l'ordre de 15 mètres. Un rayon de courbure relativement
faible, avec cette ligne de cotes à courbure inversée peut être envisagé pour tous
les skis de largeur minimale au patin compris entre 55 et 180 mm. Ce type de ligne
de cotes est particulièrement intéressant pour les skis de largeur supérieure à 100
mm. De la sorte, les skis relativement larges, dont la largeur est principalement
prévue pour la pratique en neige poudreuse, devient alors plus facile pour l'évolution
sur piste où la neige est plus dure, car dammée.
[0029] En avant de la zone centrale
10, le ski possède une zone adjacente
11, dans laquelle la ligne de cote
4 présente une courbure orientée vers l'intérieur de la planche. Cette zone adjacente
s'étend depuis la ligne
16 jusqu'à l'extrémité avant
2 de la planche. Le point de raccordement entre la zone centrale
10 et la zone adjacente
11 correspond au point d'inflexion
17, où la courbure de la ligne de cotes change de sens.
[0030] Il est à noter que la ligne de cote peut ne pas avoir de signification dans le cas
où l'extrémité de la planche est équipée d'embouts, ou possède une géométrie spécifique.
Quoi qu'il en soit, la zone adjacente avant
11 englobe la région de plus forte largeur située à l'avant de la planche, et matérialisée
par la ligne
20 à la figure 1.
[0031] Le rayon de courbure
R2 dans la partie de la zone adjacente
11 située en deçà du point large
20 est supérieur à celui
R3 observé dans la zone centrale
10, et pour un ski est compris typiquement entre 15 et 30 mètres. Tout comme pour la
zone centrale, ce rayon
R2 peut être constant sur toute la longueur de la zone adjacente ou préférentiellement
être variable. Au-delà du point large
20, la zone adjacente présente un rayon de courbure qui peut être inférieur.
[0032] En pratique, la partie de la zone adjacente
11 située en arrière de la ligne de plus forte largeur
20 présente une longueur supérieure à 120 mm, pouvant aller jusqu'à 300 mm en fonction
de la géométrie globale de la planche. La longueur de la zone adjacente est en général
supérieure à 10 % de la longueur mesurée entre les deux points larges
20,21. Sur la longueur de la zone adjacente
11 située en arrière de la ligne de plus forte largeur, le ski s'élargit, entre son
démarrage, correspondant au point d'inflexion
17 de la ligne de cotes, et le point large
20. Typiquement, cet élargissement Δℓ, mesuré transversalement par rapport à l'axe longitudinal,
est supérieur à 5 millimètres, et peut atteindre des valeurs de 10 mm, voire plus.
[0033] Dans la forme illustrée à la figure 1, le ski présente une zone adjacente
12, à l'arrière de la zone centrale
10, présentant également une courbure de la ligne de cote orientée vers l'intérieur.
Cette zone adjacente arrière se raccorde à la zone centrale
10 et débute au niveau de la ligne
15, où se situe le point d'inflexion
18 de la ligne de cote, et se prolonge vers l'arrière au moins jusqu'au point large
arrière
21. Toutefois, la présence d'une telle zone adjacente arrière à courbure inversée n'est
pas absolument obligatoire.
[0034] Comme illustré à la figure 2, le ski
1 possède une ligne de contact avant
22, définie de façon normalisée lorsque la planche est chargée en son centre, et est
plaquée sur un plan horizontal. Dans la forme illustrée à la figure 2, cette ligne
de contact avant
22 se situe légèrement en arrière de la ligne de plus forte largeur
20 dans la zone adjacente de la ligne de cote, où le rayon de courbure est inversé.
Plus précisément, cette ligne de contact avant
22 se situe plus proche de la ligne de plus forte largeur
20 que de la ligne
16 d'inversion du sens de la courbure.
[0035] De même, la ligne de contact arrière
23 se situe légèrement en avant de la ligne
21 de plus forte largeur.
[0036] Ainsi, dans le mode de réalisation de la figure 3, la ligne de contact avant
32 se situe plus en arrière que la ligne de contact avant
22 de la planche de la figure 2. Plus précisément, cette ligne de contact avant
32 se situe plus proche de la ligne
16 d'inversion du sens de la courbure que du point de la ligne de plus forte largeur
20. Ainsi, dans les modes de réalisation des figures 2 et 3, on notera que la ligne de
contact avant
22,32 se situe au-delà de la ligne
16 d'inversion du sens de la courbure.
[0037] Dans l'exemple de réalisation de la figure 4, la ligne de contact avant
42, se situe à l'intérieur de la zone centrale, c'est-à-dire en arrière de la ligne
16 d'inversion d'orientation de la courbure de la ligne de cote.
[0038] Dans les figures 3 et 4, les lignes de contact arrière
33, et
43 sont situées de façon analogue à la ligne de contact avant, c'est-à-dire à proximité
avant et/ou arrière de la ligne
15 d'inversion du sens de la courbure. Toutefois, les différents modes de réalisation
illustrés aux figures 2, 3 et 4 peuvent être combinés sans sortir du cadre de l'invention.
[0039] Le mode de réalisation illustré à la figure 5 correspond à un surf des neiges. Un
tel surf
51 présente une extrémité avant
52 et une extrémité arrière
53.
[0040] Ce surf possède également des lignes de cote
54, 55 qui sont symétriques par rapport à l'axe longitudinal médian
56 de la planche.
[0041] Conformément à l'invention, ce surf des neiges
51 possède une zone centrale
60 qui s'étend longitudinalement entre deux lignes
65, 66, situées respectivement à proximité des zones
57, 58 d'implantation des fixations, matérialisées sur la figure par la position des inserts
métalliques de montage de la fixation.
[0042] Dans cette zone centrale
60, la ligne de cote
54, 55 présente une courbure orientée vers l'extérieur. La longueur de cette zone centrale
60 est de préférence est comprise entre 40 et 90% de la longueur mesurée entre les points
larges
70,71.
[0043] La courbure de la ligne de cote
54, 55 dans la zone centrale
60 est orientée vers l'extérieur, et la valeur du rayon de courbure
R52 peut être constante, avec une valeur de l'ordre de quelques mètres et typiquement
inférieur à 8 mètres, voire même inférieur à 6 mètres. La valeur du rayon de courbure
peut également être variable sur la longueur de la zone centrale.
[0044] En avant de la zone centrale
60, le surf possède une zone adjacente avant
61, dans laquelle la ligne de cote
64 présente une courbure orientée vers l'intérieur du surf. Cette zone adjacente
61 s'étend depuis la ligne
66 où s'inverse la courbure de la ligne de cote, et jusqu'à l'extrémité avant
52 du surf. Les caractéristiques de l'invention liées à la définition de la ligne de
cote peuvent ne pas avoir une signification dans le cas où la zone extrêmale de la
planche présente une forme définie pour des raisons esthétiques, dans la mesure où
cette zone n'est pas en contact avec la neige lorsque la planche est inclinée.
[0045] De manière générale, la zone
61 englobe la région de plus forte largeur située à l'avant de la planche, et matérialisée
par la ligne
70 à la figure 5.
[0046] Le rayon de courbure
R52 dans la zone adjacente
61 est supérieur à celui
R53 observé dans la zone centrale, et pour un surf typiquement compris entre 15 et 25
mètres. Tout comme pour la zone centrale
60, ce rayon
R53 peut être constant sur toute la longueur de la zone adjacente
61 ou préférentiellement être variable.
[0047] Tel qu'illustré à la figure 5, la partie de la zone adjacente avant
61 située en arrière de la ligne de plus forte largeur
70, présente une longueur supérieure à 10% environ de la longueur mesurée entre les points
larges
70,71. En pratique, la longueur de cette zone est supérieure à 120 mm, pouvant aller jusqu'à
300 mm en fonction de la géométrie globale de la planche. Sur la longueur de la zone
adjacente
61 située en arrière de la ligne de plus forte largeur, la planche s'élargit, entre
son démarrage, correspondant au point d'inflexion
67 de la ligne de cotes, et le point large
70. Typiquement, cet élargissement Δℓ, mesuré transversalement par rapport à l'axe longitudinal,
est supérieur à 5 millimètres, et peut atteindre des valeurs de 10 mm, voire plus.
[0048] Dans la forme illustrée, l'arrière de la planche présente une zone adjacente
62 analogue à la zone
61. Dans le cas d'un surf, il est préférable que la planche possède deux zones adjacentes
situées de part et d'autre de la zone centrale, bien que les modes de réalisation
avec une seule zone adjacente à courbure inversée tombent dans le cadre de l'invention.
[0049] Comme illustré à la figure 6, le surf des neiges
51 possède une ligne de contact avant
72 définie de façon normalisée, lorsque la planche est chargée en son centre et plaquée
sur un plan horizontal.
[0050] Dans la forme illustrée à la figure 6, cette ligne de contact avant
72 se situe légèrement en arrière de la ligne de plus forte largeur
70, et donc dans la zone adjacente avant
61 de la ligne de cote. De même, la ligne de contact arrière
73 se situe légèrement en avant de la ligne
71 de plus forte largeur, et donc dans la zone adjacente arrière
62 de la ligne de cote.
[0051] Dans un mode de réalisation alternatif illustré à la figure 7, la ligne de contact
avant
82 se situe plus en arrière que la ligne de contact avant
72 de la planche de la figure 6. Plus précisément, cette ligne de contact avant
82 se situe à proximité de la ligne de séparation entre la zone centrale
60 et la zone adjacente
61, dans la région d'installation de la fixation. Selon différentes variantes, la ligne
de contact avant
82 peut se situer dans la zone adjacente ou dans la zone centrale.
[0052] Bien entendu, les deux modes de réalisation illustrées aux figures 6 et 7 peuvent
être combinées dans le cas d'une planche possédant des relevés d'extrémités différents
d'un côté à l'autre.
[0053] Il ressort de ce qui précède que les planches conformes à l'invention présentent
l'avantage de limiter les suppressions exercées au niveau des points les plus larges
de la ligne de cote lorsque la planche est inclinée sur la carre, ce qui facilite
la conduite et la maniabilité de la planche. La surpression est d'autant plus réduite
que longueur de la zone adjacente est grande.
1. Planche de glisse sur neige (1, 51), comportant des lignes de plus forte largeur avant
(20, 70) et/ou arrière (21, 71), et possédant des lignes de cote (4, -5, 54, 55) incluant
une zone centrale (10, 60) présentant une courbure orientée vers l'extérieur de la
planche, caractérisée en ce que ladite zone centrale (10, 60) se prolonge vers l'avant et/ou l'arrière par une zone
adjacente (11, 12, 61, 62) de courbure orientée vers l'intérieur, qui s'étend au moins
jusqu'à la ligne de plus forte largeur respectivement avant (20, 70) et/ou arrière
(21, 71), la longueur de la portion de la zone adjacente (11, 12, 61, 62) qui est
située en deçà de la ligne de plus forte largeur (20,21), mesurée parallèlement à
l'axe longitudinal de la planche étant supérieure à 120 mm.
2. Planche de glisse selon la revendication 1, présentant une ligne de contact avant
(42, 82) et/ou arrière (43, 83) située dans la zone centrale (10, 60).
3. Planche de glisse selon la revendication 1, présentant une ligne de contact avant
(22, 32, 72) et/ou arrière (21,31,71) située dans la zone adjacente.
4. Planche de glisse selon la revendication 1, dans laquelle la longueur de la zone adjacente
(11, 12, 61, 62) en deçà de la ligne de plus forte largeur, mesurée parallèlement
à l'axe longitudinal de la planche est supérieure à 10% de la longueur mesurée entre
les lignes de plus forte largeur (20,21,70,71).
5. Planche de glisse selon la revendication 1, dans laquelle le rayon de courbure (R3,R53)
de la zone centrale est inférieur au rayon de courbure (R2,R1,R52,R53) de la zone
adjacente.
6. Planche de glisse selon la revendication 1, dans laquelle le rayon de courbure (R3,R53)
de la zone centrale est compris entre 5 m et 20 m.
7. Planche de glisse selon la revendication 1, dans laquelle le rayon de courbure (R2,R1,R52,R53)
de la zone adjacente en deçà des lignes de plus forte largeur est compris entre 15
m et 30 m.
8. Planche de glisse selon l'une des revendications précédentes formant un ski alpin,
dans laquelle le rayon de courbure (R3) de la zone centrale est inférieur ou égal
à 15 m.
9. Planche de glisse selon la revendication 1 formant un surf des neiges, dans laquelle
le rayon de courbure (R53) de la zone centrale est inférieur ou égal à 8 m.
10. Planche de glisse selon la revendication 8, dans laquelle la ou les zones adjacentes
dont la courbure est orientée vers l'intérieur, sont situées à l'avant du patin.
11. Planche de glisse selon la revendication 8, comportant des zones adjacentes dont la
courbure est orientée vers l'intérieur, situées à l'avant et à l'arrière du patin.
12. Planche de glisse selon la revendication 8, dont la largueur au patin est supérieure
à 100 mm.
13. Planche de glisse selon la revendication 8, dans laquelle le point de raccordement
(17,18) entre la zone centrale (10) et la zone adjacente (11, 12), et le point (20,21)
de plus forte largeur sont décalés transversalement d'au moins 5 mm.