[0001] La présente invention concerne un élément de connexion hyperfréquence, ainsi qu'un
ensemble de connexion hyperfréquence comprenant au moins un tel élément.
[0002] Au sens de la présente invention, un composant est dit "hyperfréquence" lorsqu'il
est capable de fonctionner dans la gamme des hyperfréquences, par exemple à des fréquences
supérieures à 1 GHz. Un élément est « conducteur » lorsqu'il laisse passer le courant
électrique, à l'inverse d'un élément « isolant ».
[0003] Un élément de connexion ou connecteur hyperfréquence, tel que le connecteur coaxial
divulgué par
US-A-2011/0 161 050, comprend généralement un conducteur central, constitué par une tige conductrice
qui définit un axe longitudinal du connecteur, et un conducteur externe disposé autour
de la tige conductrice et formé par un corps conducteur. La tige et le corps sont
séparés radialement par un isolant qui supporte la tige. Le connecteur est conçu pour
s'emboiter avec un connecteur complémentaire comprenant également une tige conductrice
centrale, un isolant qui supporte la tige, ainsi qu'un corps conducteur externe. Les
deux connecteurs sont mécaniquement démontables l'un par rapport à l'autre et lorsqu'ils
sont emboités, un contact électrique est établi entre les tiges des deux connecteurs
d'une part, et entre les corps des deux connecteurs d'autre part. Le signal transmis
par le connecteur au connecteur complémentaire transite notamment sous forme d'onde
dans l'espace s'étendant entre la tige conductrice et le corps conducteur, y compris
dans l'isolant. Les éléments isolants qui maintiennent la tige par rapport au corps
sont conçus pour ne pas perturber de manière trop prononcée le signal électrique transmis
par le connecteur.
[0004] Selon l'art antérieur, pour maintenir la tige en position par rapport au corps du
connecteur, il est notamment connu de surmouler une rondelle isolante autour d'une
partie de la tige. Une première extrémité axiale de la rondelle est placée en butée
contre un épaulement interne du corps. Une bague de maintien en position est disposée
radialement entre la rondelle et le corps. Une extrémité de la bague comporte une
collerette extérieure qui bloque la seconde extrémité de la rondelle au contact de
l'épaulement du corps. De cette manière, selon une direction radiale, la tige de connexion
est maintenue en position par l'intermédiaire de la rondelle surmoulée et de la bague.
Selon une direction axiale, l'ensemble formé par la tige et la rondelle surmoulée
est maintenu de part et d'autre par l'épaulement et par la collerette de la bague.
[0005] Le surmoulage d'une rondelle est relativement complexe à mettre en oeuvre et crée
parfois des bavures nécessitant d'être éliminées dans une étape supplémentaire de
fabrication.
[0006] De manière connue, plus les dimensions d'un connecteur sont faibles et plus il pourra
fonctionner à des fréquences élevées. D'autre part, la qualité de la transmission
du signal est conditionnée par l'impédance caractéristique du connecteur, qui dépend
de la géométrie du connecteur et de la constante diélectrique de la bague isolante
[0007] Le connecteur avec rondelle surmoulée décrit plus haut a une géométrie relativement
complexe et par conséquent il n'est pas aisément réalisable dans des dimensions permettant
de transmettre de manière correcte un signal ayant une fréquence supérieure à 40 GHz.
En outre, la complexité de cette conception entraine des tolérances importantes sur
les dimensions faibles du connecteur, ce qui risque de dégrader la transmission du
signal.
[0008] La fabrication et le montage d'un tel connecteur est relativement complexe, compte
tenu du nombre de pièces qui le constituent. La superposition de la rondelle surmoulée
avec la bague crée des discontinuités qui tendent à perturber le signal transmis.
Généralement, le corps d'un connecteur est monté sur une platine fixe et il est nécessaire
de régler la position axiale de la tige par rapport au corps, afin de pouvoir maintenir
une impédance caractéristique quasi-constante dans la ligne hyperfréquence et réaliser
ainsi une connexion électrique satisfaisante entre le connecteur et un connecteur
complémentaire. Afin de fixer de manière précise la position axiale de la tige par
rapport à la platine, il est connu d'intercaler des cales de réglage entre le connecteur
et la platine. Pour ajuster correctement cette position, il est alors nécessaire de
démonter le connecteur de la platine pour pouvoir ajouter ou supprimer des cales,
ce qui est coûteux et délicat en mettre en oeuvre, au vu des précisions dimensionnelles
requises
[0009] C'est à ces inconvénients qu'entend plus particulièrement remédier l'invention en
proposant un connecteur ayant des performances améliorées en hyperfréquences, permettant
un montage aisé et industrialisable, de conception simple et permettant un réglage
de la position axiale de la tige de connexion précis et facile.
[0010] A cet effet, l'invention a pour objet un élément de connexion hyperfréquence, conçu
pour être mis en connexion électrique avec un connecteur complémentaire, comprenant
:
- un corps présentant un passage interne entourant un axe central,
- une tige de contact conductrice monolithique s'étendant le long de l'axe central
- une bague isolante entourant l'axe central.
[0011] Le corps comporte au moins un trou qui relie une surface externe du connecteur au
passage interne. La bague est pleine et déformable et comporte une rainure périphérique
externe communiquant avec le trou. Une résine de fixation de la bague avec le corps
est logée dans le trou et dans la rainure de la bague. La bague est amovible avant
que la résine soit logée dans le trou et dans la rainure de la bague.
[0012] Grâce à l'invention, le nombre de pièces du connecteur est réduit, ce qui facilite
sa fabrication et son montage, et n'introduit pas de perturbations du signal. La géométrie
du connecteur est simple et par conséquent l'impédance caractéristique d'un tel élément
de connexion est maîtrisée précisément, ce qui permet de transmettre de manière satisfaisante
des signaux ayant une fréquence supérieure à 50 GHz. Un tel élément de connexion peut
être de dimensions réduites, ce qui permet un fonctionnement satisfaisant pour des
hyperfréquences élevées, de l'ordre de 50 GHz.
[0013] Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, un tel élément
de connexion peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises
dans toutes combinaisons techniquement admissibles :
- La bague comporte une fente s'étendant selon une direction présentant au moins une
composante axiale et traversant intégralement la bague et la bague est formée par
deux demi-bagues séparables.
- La bague est monolithique et déformable élastiquement et la bague comporte une fente
s'étendant selon une direction présentant au moins une composante axiale, la fente
traversant uniquement une portion de la bague, la bague comprenant deux parties séparées
par la fente et reliées entre elles.
- Une première partie de la tige de contact autour de laquelle est montée la bague comporte
au moins un élément en relief et la translation et la rotation de la bague par rapport
à la tige de contact, par rapport à l'axe central, sont bloquées par l'élément en
relief.- Les éléments en relief comportent au moins une collerette externe annulaire
présentant un méplat de blocage de la rotation de la bague par rapport à la tige de
contact.
- La bague est fabriquée à partir de polytétrafluoroéthylène.
[0014] L'invention concerne également un ensemble de connexion hyperfréquence comprenant
une platine et au moins un tel élément hyperfréquence fixé à la platine.
[0015] L'invention concerne également un procédé de fabrication d'un tel élément de connexion
hyperfréquence, comprenant au moins :
- une étape, dans laquelle la bague isolante est mise en place autour de la tige conductrice,
- une étape, dans laquelle l'ensemble formé par la bague et la tige conductrice est
inséré dans le passage longitudinal du corps,
- une étape, dans laquelle un matériau adhésif est injecté dans le trou pour remplir
la rainure de la bague.
[0016] Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, un tel procédé
peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans toutes
combinaisons techniquement admissibles :
- Les deux demi-bagues sont disposées de part et d'autre de la tige conductrice.
- Les deux parties de la bague sont écartées pour insérer la bague autour de la tige
conductrice.
[0017] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la description qui va suivre d'un élément de connexion hyperfréquence
ainsi qu'un ensemble de connexion comprenant un tel élément, donnée uniquement à titre
d'exemples et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un ensemble de connexion conforme à l'invention,
comprenant trois éléments de connexion identiques ;
- la figure 2 est une coupe selon le plan P2 à la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en perspective d'un élément de connexion faisant partie de
l'ensemble de connexion de la figure 1 ;
- la figure 4 est une vue en perspective éclatée de l'élément de connexion de la figure
3 ; et
- la figure 5 est une coupe selon le plan P5 à la figure 3.
[0018] Les figures 1 et 2 montrent un ensemble de connexion 1 comprenant trois éléments
de connexion ou connecteurs 10 identiques montés sur une platine 20. Un mécanisme
de commutation, non représenté, est prévu pour la mise en contact de lamelles conductrices
avec les connecteurs 10. L'ensemble 1 et le mécanisme de commutation constituent ensemble
un commutateur, communément appelé « relais ». Selon l'invention, l'ensemble 1 n'est
pas limité à la disposition des connecteurs 10 montrée aux figures 1 et 2.
[0019] Les figures 3, 4 et 5 montrent un des connecteurs 10. Chaque connecteur 10 comprend
un corps 2, une tige de contact 3, ainsi qu'une bague de positionnement 4. Les éléments
2, 3 et 4 présentent globalement chacun une symétrie de révolution autour d'un axe
géométrique X du connecteur 10.
[0020] Le corps 2 a globalement la forme d'un cylindre creux à section circulaire, centré
sur l'axe X et traversé par un passage longitudinal 21 centré sur l'axe X. Le long
de l'axe X, le corps 2 comporte une extrémité proximale E22 et une extrémité distale
E21.
[0021] L'adjectif "proximal" désigne un élément proche de l'extrémité proximale E22, tandis
que l'adjectif "distal" désigne un élément qui en est plus éloigné. Une surface est
ici qualifiée "d'interne" si elle située dans le passage longitudinal 21 et tournée
vers l'axe X, tandis qu'une surface est qualifiée "d'externe" si elle tournée dans
un sens opposé, vers l'extérieur du connecteur 10. En outre, une surface est ici qualité
de "radiale" ou "d'axiale" selon l'orientation d'une normale à cette surface.
[0022] La partie distale du connecteur 10 est prévue pour s'emboîter avec un connecteur
complémentaire non représenté.
[0023] Le passage longitudinal 21 comprend quatre parties 211 à 214 cylindriques à section
circulaire qui sont réparties le long de l'axe X entre les extrémités E21 et E22 et
qui communiquent les unes avec les autres. La partie proximale 212 et la partie distale
211 débouchent respectivement au niveau de l'extrémité proximale E22 ou distale E21
du corps 2. La partie d'assemblage 213 et la partie intermédiaire 214 sont situées,
le long de l'axe X, entre les parties 211 et 212. Les parties 213 et 214 sont attenantes
et la partie d'assemblage 213 débouche dans la partie proximale 212, tandis que la
partie intermédiaire 214 débouche dans la partie distale 211
[0024] Les parties 212 et 214 ont un diamètre respectif D212 ou D214 qui est inférieur au
diamètre D211 de la partie distale 211. Sur les figures, les parties 212 et 214 ont
un diamètre identique, mais en variante les parties 212 et 214 ont un diamètre différent.
Le diamètre D213 de la partie d'assemblage 213 est inférieur aux diamètres D212 et
D214 des parties 212 et 214.
[0025] Par exemple, le diamètre D211 est de l'ordre de 4,7 mm, les diamètres D212 et D214
sont de l'ordre de 2,4 mm et le diamètre D213 est de l'ordre de 2 mm.
[0026] Le corps 2 comporte deux trous 22a et 22b coaxiaux espacés angulairement de 180°,
reliant une surface externe S21 du corps 2 au passage longitudinal 21. Les trous 22a
et 22b s'étendent diamétralement, selon une direction radiale et débouchent au niveau
de la partie d'assemblage 213 du passage longitudinal 21.
[0027] La tige de contact 3 est centrée sur l'axe X et comprend trois parties 31, 32 et
33 de section circulaire réparties le long de l'axe X. La tige 3 est monolithique,
c'est-à-dire formée d'une seule pièce. Une portion de la partie proximale 32 dépasse,
le long de l'axe X, au delà de l'extrémité proximale E22 du corps 2 et à l'extérieur
du passage longitudinal 21. La partie distale 31 de la tige de contact 3 est logée
dans la partie intermédiaire 214 du passage longitudinal 21.
[0028] L'extrémité distale de la partie distale 31 comporte un trou borgne 311 prévu pour
l'emmanchement d'une fiche électrique faisant partie d'un connecteur complémentaire
non représenté. Le connecteur 10 est donc un connecteur « femelle » conçu pour être
connecté électriquement et assemblé mécaniquement avec le connecteur complémentaire
qui est un connecteur « mâle ». Quatre fentes 312 parallèles à l'axe X sont réalisées
dans la partie distale 31 de la tige 3, autour du trou borgne 311, de manière à former
quatre languettes élastiques communément appelées « tulipe ». Lors de la connexion
d'une fiche électrique d'un connecteur mâle dans le trou borgne 311, les languettes
sont plaquées mécaniquement contre la fiche électrique, selon une direction centripète,
ce qui favorise le contact mécanique et électrique entre la tige 3 et la fiche électrique
mâle.
[0029] Les parties 31 et 33 de la tige de contact 3 ont un diamètre externe respectif D31
ou D32 qui est inférieur aux diamètres D211, D212, D213 et D214 du passage longitudinal
21, de sorte qu'un espace annulaire 23 s'étend radialement entre la tige de connexion
3 et le corps 2. Sur les figures, les parties 31 et 33 de la tige de contact 3 ont
un diamètre identique mais ce n'est pas obligatoire. Par exemple, les diamètres D31
et D32 sont de l'ordre de 1,05 mm.
[0030] La partie centrale 33 de la tige de contact 3 a un diamètre externe D33 plus faible
que les diamètres D31 et D32 des parties 31 et 32. Par exemple, le diamètre D33 est
de l'ordre de 0,6 mm. Le long de l'axe X, la partie centrale 33 est logée au niveau
de la partie d'assemblage 213 du passage longitudinal 21. Ainsi, le long de l'axe
X, la zone médiane partie centrale 33 de la tige de contact 3 se situe au niveau des
trous 22a et 22b.
[0031] Les rapports entre les diamètres D214/D31, D213/D33 et D212/D32 sont déterminés de
manière à ce que l'impédance caractéristique, dans le passage longitudinal 21 où transite
le signal sous forme d'onde, soit constante, voire sensiblement constante, dans chaque
section du connecteur 10, compte tenu de la valeur des constantes diélectriques de
la bague 4 et du vide. Ainsi, la qualité du signal transmis est optimale.
[0032] La partie centrale 33 de la tige de contact 3 comporte huit ailettes périphériques
331, dont quatre sont réalisées à proximité de la partie proximale 31 et quatre autres
sont réalisées à proximité de la partie distale 32. Les ailettes 331 sont des éléments
en relief qui ont globalement une forme annulaire et qui sont centrés sur l'axe X.
Les ailettes 331 sont parallèles l'une à l'autre et sont réparties le long de l'axe
X. Comme le montre la figure 4, chaque ailette 331 comporte un méplat 332 perpendiculaire
à l'axe X.
[0033] La bague 4 est globalement en forme de cylindre creux à section circulaire. La bague
4 est bipartite et se compose de deux demi-bagues 4a et 4b qui ont chacune globalement
la forme d'un demi-cylindre creux à section circulaire s'étendant le long de l'axe
X. La bague 4 peut être fabriquée à partir d'une pièce monolithique de révolution,
qui est fendue dans un plan passant par l'axe X de manière à former les demi-bagues
4a et 4b. Les demi-bagues 4a et 4b comportent chacune une surface plane interne S4a
ou S4b, parallèle à l'axe X. En configuration assemblée du connecteur 10, les surfaces
S4a et S4b sont en contact l'une avec l'autre et forment une fente 44 qui sépare la
bague 4 en deux parties.
[0034] La bague 4 est disposée autour de la partie centrale 33 de la tige 3. La longueur
de la bague 4, mesurée le long de l'axe X, est égale, au jeu fonctionnel près, à la
longueur de la rainure formée par la réduction de diamètre de la partie centrale 33
de la tige 3. Les extrémités de la bague 4 sont ainsi chacune en butée contre un épaulement
formé par la réduction de diamètre entre les parties 31 et 32 de la tige 3 et la partie
centrale 33. Ceci bloque la translation de la bague 4 le long de l'axe X, dans un
sens et dans l'autre. Toutefois, un certain jeu axial est présent entre la bague 4
et la tige 3.
[0035] L'extrémité distale de chaque demi-bague 4a et 4b est prolongée radialement vers
l'extérieur par une demi-collerette périphérique 41 a ou 41 b. De même, l'extrémité
proximale de chaque demi-bague 4a et 4b est prolongée radialement vers l'extérieur
par une demi-collerette périphérique 42a ou 42b. Les demi-collerettes 41 a et 41 b
forment ensemble une collerette distale 41, et les demi-collerettes 42a et 42b forment
ensemble une collerette proximale 42.
[0036] La bague 4 comporte ainsi une rainure périphérique annulaire externe 43 délimitée
de part et d'autre, le long de l'axe X, par les collerettes 41 et 42. La rainure 43
communique avec les trous 22a et 22b du corps 2. Le long de l'axe X, la longueur L43
de la rainure 43 est inférieure à la longueur L213 de la partie d'assemblage 213 du
passage longitudinal 21. Les collerettes 41 et 42 sont en appui contre une surface
interne S213 de la partie d'assemblage 213, et dépassent respectivement dans les parties
proximales 212 et intermédiaires 214 du passage longitudinal 21.
[0037] De la résine R est présente dans un volume V connexe s'étendant dans les trous 22a
et 22b ainsi que dans la rainure 43 de la bague 4. La résine R est représentée uniquement
à la figure 2. Le volume V est fermé, mis à part au niveau le l'extrémité externe
des trous 22a et 22b.
[0038] La suite de la description concerne un procédé de fabrication du connecteur 10.
[0039] Dans une étape de fabrication 1000, la bague 4 est fabriquée, par exemple par moulage,
ou par usinage d'un bloc de matière.
[0040] Dans une première étape de fabrication 1001, pour régler la position axiale de la
tige de contact 3 par rapport au corps 2, on insère une cale amovible C dans la partie
proximale 211 du logement 21. La cale C est représentée à la figure 2 uniquement pour
le connecteur situé à gauche et comporte une surface plane proximale C1 qui est positionnée
contre un épaulement 210 du corps 2, formé entre les parties 211 et 214 du passage
longitudinal 21, de sorte que la surface C1 délimite l'extrémité distale de la partie
intermédiaire 214 du passage longitudinal 21.
[0041] Dans une deuxième étape 1002, les deux demi-bagues 4a et 4b sont disposées de part
et d'autre de la partie centrale 33 de la tige de contact 3. Cette opération est réalisée
alors que la tige 3 est séparée du corps 2, lorsqu'elle n'est pas mise en place dans
le passage longitudinal 21. La bague 4 est réalisée en PTFE (téflon), de sorte qu'elle
est légèrement déformable et élastique. Lorsque les deux demi-bagues 4a et 4b sont
disposées de part et d'autre de la partie centrale 33, les ailettes périphériques
331 déforment la bague 4 et s'enfoncent superficiellement dans la bague 4, ce qui
bloque la translation de la bague 4 le long de l'axe X par rapport à la tige 3. Ainsi,
la position axiale de la bague 4 par rapport à la tige 3 est fixée de manière précise.
La rotation de la bague 4 par rapport à la tige 3 est bloquée grâce aux méplats 332
des ailettes périphériques 331.
[0042] Dans une troisième étape 1003, l'ensemble formé par la tige de contact 3 et la bague
4 est inséré dans le passage longitudinal 21. L'extrémité distale E31 de la tige 3
est amenée au contact de la surface distale C1 de la cale, ce qui positionne précisément
la tige 3 par rapport au corps 2. La rainure 43 de la bague 23 est alors en communication
avec les trous 22a et 22b du corps 2.
[0043] Dans une quatrième étape 1004 se déroulant après la troisième étape 1003, une résine
liquide R est injectée dans l'un des deux trous 22a ou 22b, l'autre trou 22b ou 22a
servant à évacuer l'air et le surplus de résine. Lorsque la résine R apparait au niveau
de l'autre trou 22b ou 22a, cela signifie qu'une quantité correcte de résine a été
injectée. Par exemple, la résine utilisée est une résine époxy bi-composant. La résine
R remplit ainsi le volume V, c'est-à-dire à la fois les trous 22a et 22b et la rainure
43 de la bague 4. En durcissant, la résine R fixe la bague 4 au corps 2. La tige de
contact 3 étant maintenue en position par rapport à la tige de contact 3, la tige
de contact 3 est également fixe par rapport au corps 2.
[0044] L'étape 1000 de fabrication de la bague 4 a lieu avant les étapes 1002, 1003 et 1004.
[0045] Un connecteur 10 présentant des dimensions mentionnées plus haut en exemple permet
de transmettre de manière satisfaisante un signal hyperfréquence de l'ordre de 50
GHz. Un tel connecteur respecte les normes existantes en termes de dimensions, de
résistance mécanique aux efforts de montage et d'endurance, telle que la norme IEC
61 169/40 pour un connecteur de type 2.4 mm par exemple. La fabrication d'un tel connecteur
est industrialisable à faible coût.
[0046] La bague 4 étant fabriquée à partir de PTFE, elle présente de bonnes performances
en radiofréquence. De plus, la bague 4 peut être mise en place sans nécessiter de
mettre en oeuvre une opération de moulage, ce qui simplifie la fabrication et évite
d'introduire des défauts de fabrication résultant du moulage.
[0047] Grâce à l'invention, il est possible d'ajuster précisément la position de la tige
de contact 3 par rapport au corps 2, avant le durcissement de la résine R. La fabrication
du connecteur 10 est ainsi plus simple, et le connecteur 10 présente une géométrie
maitrisée précisément, ce qui garantit une bonne fiabilité et augmente sa durée de
vie.
[0048] Dans le connecteur 10, le volume de résine est limité. Ainsi, les performances du
connecteur 10 en radiofréquence sont correctes.
[0049] La résine ne déforme pas la bague 4, ce qui n'entraîne pas de désadaptation dans
le domaine des hyperfréquences.
[0050] Le connecteur 10 est adapté pour transmettre correctement des signaux ayant une fréquence
de l'ordre de 50 GHz car il est de conception simple et peut être réalisé aisément
dans des dimensions faibles. Il peut toutefois être utilisé pour fonctionner à des
fréquences plus basses, de manière satisfaisante, notamment en augmentant ses dimensions.
[0051] En variante, la bague 4 est réalisée dans un matériau isolant différent du PTFE,
notamment pour améliorer la tenue mécanique du connecteur 10.
[0052] Le connecteur 10 est adaptable à des interfaces normalisées, par exemple du type
SMA, 2.9 mm, K ou V.
[0053] Le connecteur 10 est un connecteur femelle mais en variante il peut s'agir d'un connecteur
mâle. Dans ce cas, le trou borgne 311 de la tige de contact 3 est remplacé par une
fiche pleine prévue pour être insérée dans un trou d'une tige de contact femelle faisant
partie d'un connecteur femelle complémentaire.
[0054] L'impédance caractéristique du connecteur 10 est globalement constante dans toutes
les sections transversales du connecteur 10, le long de l'axe X. L'impédance caractéristique
est maitrisée de manière précise, compte tenu des différences entre les constantes
diélectriques de la bague 4 et de la résine R, et par la définition des dimensions
du connecteur 10. En particulier, les diamètres D211, D212, D213 et D214 des différentes
parties 211 à 214 du passage longitudinal 21 et les diamètres D31, D32 et D33 de la
tige 3 sont définis compte tenu de cette différence de constantes diélectriques. Par
exemple, au niveau de la bague 4, le diamètre D213 du passage longitudinal est plus
faible que le diamètre D212 et D214 des parties 212 et 214 pour tenir compte de la
réduction du diamètre de la partie centrale 33 de la tige 3.
[0055] La tige de contact 3 est monolithique, ce qui simplifie la fabrication du connecteur
10 est diminue les risques de défauts de fabrication. Ceci améliore également la précision
des dimensions du connecteur 10, ce qui améliore la fiabilité de son fonctionnement
et sa durée de vie.
[0056] La bague 4 est pleine, c'est-à-dire qu'elle ne comporte par d'évidements mis à part
son trou central. Ceci permet de transmettre des signaux sans en altérer la qualité.
[0057] La bague 4 est amovible avant l'étape 1004, c'est-à-dire avant que la résine R soit
logée dans les trous 22a et 22b et dans la rainure 43 de la bague 4. Avant l'étape
1004, la résine R est logeable dans les trous 22a et 22b et dans la rainure 43 de
la bague 4. Après l'étape 1004, la résine R est logée dans les trous 22a et 22b et
dans la rainure 43 de la bague 4, et elle fixe la bague 4 au corps 2. La bague 4 n'est
donc plus amovible après l'étape 1004.
[0058] En variante, la fente 44 de la bague 4 n'est pas parallèle à l'axe X de la bague
4 mais s'étend selon une direction qui présente une composante circonférentielle,
dans la mesure où cette direction présente également une composante axiale.
[0059] En variante, la bague 4 est monolithique et la fente s'étend uniquement sur une partie
de la bague. Dans ce cas, pour la fabrication du connecteur 10, lors de l'étape 1002,
les deux parties de la bague 4 qui sont séparées par la fente sont écartées l'une
de l'autre de manière à permettre l'insertion de la bague autour de la tige de contact
3. La bague retrouve ensuite sa géométrie initiale par retour élastique des deux parties
contre la tige 3. Les deux parties de la bague sont reliées entre elles par la matière
de la bague et ne sont pas séparables.
[0060] En variante, les ailettes 331 sont remplacées par des éléments en relief ayant une
géométrie différente, par exemple des picots ou des harpons.
[0061] Dans le cadre de l'invention, les différentes variantes peuvent être combinées entre
elles.
1. Elément de connexion hyperfréquence (10), conçu pour être mis en connexion électrique
avec un connecteur complémentaire, comprenant :
- un corps (2) présentant un passage interne (21) entourant un axe central (X),
- une tige de contact (3) conductrice monolithique s'étendant le long de l'axe central
(X)
- une bague (4) isolante entourant l'axe central (X),
caractérisé en ce que le corps (2) comporte au moins un trou (22a, 22b) qui relie une surface externe (S21)
du connecteur (10) au passage interne (21),
en ce que la bague (4) est pleine et déformable,
en ce que la bague (4) comporte une rainure périphérique externe (43) communiquant avec le
trou (22a, 22b),
en ce qu'une résine (R) de fixation de la bague (4) avec le corps (2) est logée dans le trou
(22a, 22b) et dans la rainure (43) de la bague (4) et
en ce que la bague (4) est amovible avant que la résine (R) soit logée dans le trou (22a, 22b)
et dans la rainure (43) de la bague (4).
2. Elément (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la bague (4) comporte une fente (44) s'étendant selon une direction présentant au
moins une composante axiale et traversant intégralement la bague (4) et en ce que la bague (4) est formée par deux demi-bagues (4a, 4b) séparables.
3. Elément (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la bague (4) est monolithique et déformable élastiquement et en ce que la bague (4) comporte une fente (44) s'étendant selon une direction présentant au
moins une composante axiale, la fente (44) traversant uniquement une portion de la
bague (4), la bague (4) comprenant deux parties séparées par la fente (44) et reliées
entre elles.
4. Elément (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une première partie (33) de la tige de contact (3) autour de laquelle est montée la
bague (4) comporte au moins un élément en relief (331) et en ce que la translation et la rotation de la bague (4) par rapport à la tige de contact (3),
par rapport à l'axe central (X), sont bloquées par l'élément en relief (331).
5. Elément (10) selon la revendication 4, caractérisé en ce que les éléments en relief (331) comportent au moins une collerette externe annulaire
(331) présentant un méplat (332) de blocage de la rotation de la bague (4) par rapport
à la tige de contact (3).
6. Elément (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la bague (4) est fabriquée à partir de polytétrafluoroéthylène.
7. Ensemble de connexion hyperfréquence (1), caractérisé en ce qu'il comprend une platine (20) et au moins un élément (10) selon l'une des revendications
précédentes fixé à la platine (20).
8. Procédé de fabrication d'un élément de connexion hyperfréquence (10) selon l'une des
revendications 1 à 6,
caractérisé en ce qu'il comprend au moins :
- une étape (1002), dans laquelle la bague isolante (4) est mise en place autour de
la tige conductrice (3 ; 103),
- une étape (1003), dans laquelle l'ensemble formé par la bague (4) et la tige conductrice
(3) est inséré dans le passage longitudinal (21) du corps (2),
- une étape (1004), dans laquelle un matériau adhésif est injecté dans le trou (22a,
22b) pour remplir la rainure (43) de la bague (4).
9. Procédé selon la revendication 8 de fabrication d'un élément (10) selon la revendication
2, caractérisé en ce que lors de l'étape (1002), les deux demi-bagues (4a ; 4b) sont disposées de part et
d'autre de la tige conductrice (3).
10. Procédé selon la revendication 8 de fabrication d'un élément (10) selon la revendication
3, caractérisé en ce que lors de l'étape (1002), les deux parties de la bague (4) sont écartées pour insérer
la bague (4) autour de la tige conductrice (3).