[0001] L'invention concerne une boîte de montre (ou boîtier de montre), notamment une boîte
munie d'une lunette tournante (ou orientable) et indexée. L'invention concerne encore
une montre, en particulier une montre bracelet, comprenant une telle boîte.
[0002] On connaît de nombreuses réalisations de dispositifs de boîtes munies d'une lunette
tournante et crantée ou indexée de manière unidirectionnelle ou bidirectionnelle.
Ces dispositifs visent majoritairement à minimiser et/ou à simplifier les composants
nécessaires à la mise en place d'une telle lunette. Dans une moindre mesure, certains
dispositifs ont pour objectif d'optimiser les sensations perçues lors de la rotation
de la lunette.
[0003] On connaît du document
CH631592 une boîte de montre munie d'une lunette tournante et crantée dont la section d'un
siège annulaire d'une carrure est particulièrement faible. La lunette est montée sur
une bague qui est solidaire du siège annulaire de la carrure. Celle-ci comporte deux
lames de flexion qui sont disposées sur un seul et même rayon et qui sont inclinées
par rapport au plan de la lunette tournante de façon à coopérer avec une denture de
chant formée sur une face inférieure de la lunette. Ainsi, cette bague, par l'entremise
de ses deux lames de flexion, réalise simultanément l'indexation angulaire de la lunette,
ainsi que son maintien en position en appliquant élastiquement la lunette à l'encontre
de la carrure. La fonction de crantage ou d'indexation de la lunette est donc dépendante
du couple de friction induit par la bague, et il n'est pas possible d'optimiser le
couple de friction de manière à améliorer les sensations lors de la rotation de la
lunette sans altérer la fonction de crantage. En outre, la localisation verticale
et le centrage de la lunette vis-à-vis de la boîte sont définis par le biais d'un
seul et unique jeu de saillies formées respectivement sur la carrure et la lunette.
Ainsi, il n'est pas possible d'ajuster la position verticale de la lunette en vue
de régler le couple de friction sans influencer le centrage de la lunette. Enfin,
du fait des multiples pliages réalisés sur la circonférence de la bague, la sensation
ressentie par l'utilisateur lors de la rotation de la lunette est particulièrement
dépendante de la façon dont celle-ci est manipulée, notamment de l'intensité de la
pression axiale qui lui est appliquée et de la manière dont celle-ci est répartie.
[0004] Pour remédier au moins partiellement à ces inconvénients, une solution connue au
sein de certains produits du marché consiste à mettre en oeuvre une bague dotée de
deux jeux distincts de lames de flexion. Cette réalisation se distingue par le fait
qu'un premier jeu de lames flexibles est dédié à l'indexation angulaire de la lunette
en venant coopérer avec la denture intérieure de cette dernière, et qu'un deuxième
jeu de lames flexibles permet de générer le couple de friction souhaité en appliquant
élastiquement la lunette à l'encontre d'une saillie formée sur la carrure. Cette solution
présente l'avantage de dissocier la fonction de crantage de celle de freinage mais
nécessite, pour ce faire, une section annulaire suffisamment grande pour disposer
chacun des jeux de lames flexibles sur deux rayons distincts. Ainsi, l'esthétique
de la boîte de montre est tributaire de la solution. D'autre part, tout comme dans
la solution exposée au sein du document
CH631592, il n'est pas possible d'ajuster le couple de friction sans influencer le centrage
de la lunette, et la sensation ressentie par l'utilisateur lors de la rotation de
la lunette est particulièrement dépendante de la façon dont celle-ci est manipulée.
[0005] Une solution permettant d'imprimer à la lunette un couple de friction particulièrement
homogène et ajustable indépendamment de son centrage est exposée au sein du document
EP1416341A1. Ce dernier décrit une lunette tournante qui est centrée et maintenue en position
sur la carrure par l'intermédiaire de billes de roulement pressées dans une direction
perpendiculaire au plan de la lunette par des ressorts hélicoïdaux dans un chemin
de roulement formé sur la face inférieure de la lunette. Une telle solution permet
de remédier, au moins partiellement, aux inconvénients des conceptions précitées.
Toutefois, la section annulaire de la face inférieure de cette lunette ne permet pas
d'adjoindre la fonction de crantage à celle du maintien du positionnement angulaire
de lunette.
[0006] Le but de l'invention est de fournir une boîte de montre permettant de remédier aux
inconvénients mentionnés précédemment et d'améliorer les boîtes de montre connues
de l'art antérieur. En particulier, l'invention propose une boîte de montre permettant
de régler de manière indépendante les fonctions de friction de la lunette sur la carrure
et d'indexation de la lunette relativement à la carrure tout en conservant de faibles
sections de carrure et de lunette, en particulier en permettant de maximiser le rapport
du diamètre extérieur de la glace sur le diamètre total de la carrure.
[0007] Une boîte de montre selon l'invention est définie par la revendication 1.
[0008] Différents modes de réalisation d'une boîte de montre selon l'invention sont définis
par les revendications 1 à 14.
[0009] Dans ces différents modes de réalisation, une bague et/ou une carrure peut comprendre
un élément d'immobilisation en rotation de la bague par rapport à la carrure. L'élément
d'immobilisation peut comprendre un ergot sur la bague coopérant avec un évidement
dans la carrure. Alternativement, l'élément d'immobilisation peut comprendre un ergot
dans la carrure coopérant avec un évidement dans la bague.
[0010] Dans ces différents modes de réalisation, un cliquet peut être disposé dans un logement
réalisé au sein de la carrure.
[0011] Une montre selon l'invention est définie par la revendication 15.
[0012] Les dessins annexés représentent, à titre d'exemples non limitatifs, trois modes
de réalisation d'une boîte de montre selon l'invention.
La figure 1 est une vue éclatée en perspective d'un premier mode de réalisation d'une
boîte de montre selon l'invention.
La figure 2 est une vue de face d'une carrure utilisée dans le premier mode de réalisation
de la boîte de montre selon l'invention.
La figure 3 est une vue en coupe partielle selon le plan III-III de la figure 2 du
premier mode de réalisation de la boîte de montre selon l'invention.
La figure 4 est une vue de face de détail de la carrure au niveau d'un élément d'indexation
de la lunette relativement à la carrure.
La figure 5 est une vue en coupe partielle d'un deuxième mode de réalisation de la
boîte de montre selon l'invention.
La figure 6 est une vue en perspective de la carrure au niveau d'un élément d'indexation
de la lunette relativement à la carrure utilisée dans le deuxième mode de réalisation
de la boîte de montre selon l'invention.
La figure 7 est une vue en perspective d'une bague utilisée dans le deuxième mode
de réalisation de la boîte de montre selon l'invention.
La figure 8 est une vue en coupe partielle d'un troisième mode de réalisation de la
boîte de montre selon l'invention.
[0013] Un premier mode de réalisation d'une boîte de montre 9 est décrit ci-après en référence
aux figures 1 à 4.
[0014] La boîte de montre 9 comprend :
- une carrure 2,
- une lunette 3 montée à rotation sur la carrure,
- une bague 5 d'interface entre la carrure et la lunette, et
- un premier élément d'indexation 1 et un deuxième élément d'indexation 3a coopérant
de sorte à indexer la lunette en position relativement à la carrure.
[0015] La boîte de montre comprend encore un premier élément élastique 4b, 4c, 4d plaquant
la lunette contre la carrure de façon à assurer une fonction de friction entre la
carrure et la lunette et un deuxième élément élastique 4a plaquant le premier élément
d'indexation 1 contre le deuxième élément d'indexation 3a. La bague comprend une ouverture
5a au travers de laquelle est disposé le premier élément d'indexation.
[0016] Pour assurer la rotation de la lunette sur la carrure, lunette et carrure sont liées
par une liaison pivot réalisée par un diamètre intérieur 3c de la lunette venant entourer
un diamètre extérieur 2h de la carrure. Par ailleurs, les lunette et carrure sont
arrêtées l'une par rapport à l'autre selon l'axe de rotation de la lunette, dans un
premier sens, par contact de la lunette contre la carrure via la bague 5 et, dans
l'autre sens, grâce à un anneau d'arrêt 6 ou jonc d'arrêt monté à la fois dans une
rainure 2j de la carrure et dans une rainure 3d de la lunette.
[0017] Comme expliqué précédemment, des moyens permettent d'assurer une fonction de friction
entre la carrure et la lunette lors de la rotation de la lunette sur la carrure, c'est-à-dire
d'assurer l'existence d'un couple mécanique d'intensité déterminée résistant à la
rotation de la lunette sur la carrure. Par ailleurs, comme expliqué précédemment,
des moyens permettent d'assurer une fonction d'indexation des positions de la lunette
relativement à la carrure. Cette fonction d'indexation peut être caractérisée par
un couple mécanique à vaincre pour déplacer la lunette par rapport à la carrure entre
deux positions successives d'indexation et/ou par un couple mécanique de maintien
de la lunette immobile relativement à la carrure. Les éléments décrits plus en détail
ci-après et permettant d'assurer ces deux fonctions, permettent en outre d'assurer
une indépendance des deux fonctions dans un encombrement restreint.
[0018] Le premier élément d'indexation comprend un cliquet 1 qui est pressé dans une direction
perpendiculaire au plan de la lunette par le deuxième élément élastique comprenant
un ressort hélicoïdal 4a. Le deuxième élément d'indexation comprend des dents ou une
denture de chant 3a formée sur une face inférieure 3b de la lunette 3. Ainsi, le cliquet
et la denture coopèrent pour réaliser une indexation, chaque creux entre deux dents
successives définissant une position en coopération avec le cliquet lorsque ce dernier
se trouve entre les deux dents. Le cliquet est rappelé par le deuxième élément élastique
contre la denture.
[0019] Avantageusement, le cliquet 1 et le ressort 4a sont logés au sein d'une découpe ou
logement 2a réalisé sur un siège annulaire 2i de la carrure 2. Le logement est par
exemple un alésage cylindrique dans lequel le cliquet coulisse librement. Le ressort
peut prendre appui au fond du logement et sous le cliquet. La tête du cliquet est
conformée pour venir interagir avec la denture. Elle peut, par exemple, présenter
un profil triangulaire et complémentaire des profils en creux présents entre deux
dents successives. Les deux flancs de la tête du cliquet peuvent avoir des pentes
différentes afin qu'une pente permette la rotation de la lunette dans un premier sens
et que l'autre pente interdise la rotation de la lunette dans le deuxième sens. Ainsi,
les géométries du cliquet 1 et de la denture 3a peuvent être définies de façon à générer
un crantage unidirectionnel ou bidirectionnel de façon à s'adapter à la fonctionnalité
de la montre-bracelet et aux informations indiquées par le disque 3' qui est rapporté
sur la lunette 3.
[0020] Comme vu précédemment, une bague 5 est interposée entre la lunette et la carrure
et cette bague présente l'ouverture 5a permettant au cliquet, en particulier à la
tête de cliquet, de traverser la bague pour coopérer avec la denture. Avantageusement,
l'ouverture présente une forme complémentaire ou au moins partiellement complémentaire
à la section de la tête de cliquet (perpendiculairement à l'axe de l'alésage 2a) et
permettant d'interdire au cliquet de tourner par rapport à l'axe de l'alésage. Par
exemple, l'ouverture peut avoir une forme rectangulaire comme représenté à la figure
4. Ainsi, la découpe 5a formée sur la bague 5 présente également l'avantage d'indexer
angulairement le cliquet 1 relativement à la denture 3a de la face inférieure 3b de
la lunette 3. Cet agencement permet de simplifier au mieux l'usinage du cliquet 1.
Notamment le cliquet peut être globalement cylindrique de révolution et venir se loger
dans un alésage 2a cylindrique de révolution.
[0021] L'ouverture 5a peut également déboucher au niveau du diamètre intérieur ou du diamètre
extérieur de la bague 5.
[0022] L'architecture des éléments peut être inversée, le cliquet se trouvant logé dans
la lunette et la denture étant solidaire de la carrure.
[0023] Le premier élément d'indexation, le deuxième élément d'indexation et le deuxième
élément élastique permettent d'assurer la fonction d'indexation mentionnée plus haut.
[0024] Le premier élément élastique 4b, 4c, 4d plaque la lunette contre la carrure. Plus
exactement, le premier élément élastique prend appui sur la carrure et plaque la bague
5 contre la lunette, celle-ci se trouvant plaquée contre l'anneau d'arrêt 6 qui se
trouve lui-même plaqué contre la carrure.
[0025] Le premier élément élastique peut comprendre plusieurs ressorts, notamment un, deux,
trois, quatre ressorts hélicoïdaux 4b, 4c, 4d, voire plus de quatre ressorts hélicoïdaux.
Les ressorts sont chacun logés au sein d'une découpe ou logement 2b, 2c, 2d réalisé
sur le siège annulaire 2i de la carrure 2. Le logement est par exemple un alésage
cylindrique dans lequel le ressort peut se déformer librement. Le ressort peut prendre
appui au fond du logement et sur une face inférieure de la bague.
[0026] Avantageusement, afin de limiter l'encombrement sur la carrure, les logements 2b,
2c, 2d sont réalisés sur un même rayon, ou sensiblement sur un même rayon, centré
sur l'axe de rotation de la lunette relativement à la carrure. Le logement 2a est
de préférence également centré sur ce rayon ou sensiblement sur ce rayon. De préférence
encore, ces différents logements sont répartis angulairement de manière sensiblement
équidistante.
[0027] La bague et/ou la carrure comprennent un élément 2e, 2f; 5b, 5c d'immobilisation
en rotation de la bague par rapport à la carrure. Par exemple, l'élément d'immobilisation
comprend un ergot 5b, 5c sur la bague coopérant avec un évidement 2e, 2f dans la carrure.
[0028] Alternativement, l'élément d'immobilisation comprend un ergot dans la carrure coopérant
avec un évidement dans la bague.
[0029] Ainsi, lorsqu'on tourne la lunette, celle-ci frotte, au niveau des sommets des dents
3a, sur la bague 5. Elle frotte également sur l'anneau d'arrêt (ou l'anneau d'arrêt
frotte sur la carrure). Ce frottement se fait avec une mise en pression de la lunette
contre la carrure qui provoque des efforts de frottement générant un couple mécanique
de friction s'opposant à la rotation de la lunette.
[0030] Le premier élément élastique et la bague permettent d'assurer la fonction de friction
mentionnée plus haut.
[0031] En particulier la bague et son ouverture permettent de dissocier les fonctions d'indexation
et de friction. Les paramètres de fonctionnement de ces fonctions peuvent ainsi être
réglés indépendamment les uns des autres.
[0032] Ainsi, il est possible de monter la lunette à rotation sur la carrure avec un couple
de friction particulièrement homogène par l'entremise des ressorts et de la bague
faisant l'interface entre la carrure et la face inférieure de la lunette. Le centrage
de la lunette est également garanti indépendamment de son positionnement vertical
: la lunette 3 est centrée par le biais de son diamètre intérieur 3c qui est conformé
pour coopérer avec la portion 2h de la carrure 2. Son maintien vertical est, quant-à-lui,
défini de manière conventionnelle par le biais de l'anneau 6 qui est ici directement
rapporté sur la carrure 2. Par ailleurs, avec une telle boîte, on peut minimiser la
section annulaire de la face inférieure de la lunette.
[0033] Un deuxième mode de réalisation d'une boîte de montre 19 est décrit ci-après en référence
aux figures 5 à 7.
[0034] Dans les illustrations de ce deuxième mode de réalisation, les éléments identiques,
similaires ou ayant la même fonction que ceux du premier mode de réalisation présentent
des références numériques auxquelles on a ajouté une dizaine. Ainsi, par exemple,
la boîte et la carrure du deuxième mode de réalisation sont référencées « 19 » et
« 12 » alors que la boîte et la carrure du premier mode de réalisation sont référencées
« 9 » et « 2 ».
[0035] Le deuxième mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation uniquement
par la réalisation du premier élément élastique.
[0036] Dans ce deuxième mode de réalisation, le premier élément élastique est constitué
par la bague 15 elle-même. La bague est une rondelle élastique. La bague fait office
de rondelle ressort et permet ainsi de générer un couple de freinage homogène à la
lunette indépendamment de tout ressort additionnel. La bague est fixée à la carrure
au niveau de son diamètre intérieur 15d et est en appui contre la lunette au niveau
de son diamètre extérieur 15e. Tout comme dans le premier mode de réalisation, la
bague 15 comprend au moins un élément d'immobilisation, par exemple un ergot 15b,
prévu pour coopérer avec un élément d'immobilisation 12e de la carrure 12.
[0037] La bague 15 est plaquée à l'encontre d'une partie du siège annulaire de la carrure
12 par un anneau 17 au niveau de son diamètre intérieur. La localisation verticale
de la lunette 13 est définie par un anneau 16 de telle sorte que, une fois la lunette
montée sur la carrure, sa face inférieure 13b vienne en contact avec la bague 15,
au niveau de son diamètre extérieur 15d de manière à la faire fléchir dans une gorge
12g prévue sur le siège annulaire de la carrure. Ainsi, la déformation de la bague
15 permet de plaquer élastiquement la lunette 13 à l'encontre de la carrure 12 par
l'intermédiaire de l'anneau 16.
[0038] Le couple de friction est bien sûr ajustable en fonction de l'épaisseur de la bague
et de sa section active qui est définie par l'étendue radiale de la gorge 12g.
[0039] Tout comme dans le premier mode de réalisation, une découpe 15a est prévue sur la
bague 15 de façon à ce que le cliquet 11, disposé au sein de la carrure 12, puisse
venir en contact avec la denture de chant 13a qui est située sur un plan distinct
de la face inférieure 13b.
[0040] En variante, la bague peut être fixée à la carrure, respectivement à la lunette,
au niveau de son diamètre extérieur et peut être en appui contre la lunette, respectivement
contre la carrure au niveau de son diamètre intérieur.
[0041] Un troisième mode de réalisation d'une boîte de montre 29 est décrit ci-après en
référence à la figure 8.
[0042] Dans l'illustration de ce troisième mode de réalisation, les éléments identiques,
similaires ou ayant la même fonction que ceux du premier mode de réalisation, présentent
des références numériques auxquelles on a ajouté deux dizaines. Ainsi, par exemple,
la boîte et la carrure du deuxième mode de réalisation sont référencées « 29 » et
« 22 » alors que la boîte et la carrure du premier mode de réalisation sont référencées
« 9 » et « 2 ».
[0043] Le troisième mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation uniquement
par la réalisation du premier élément élastique.
[0044] Dans ce troisième mode de réalisation, le premier élément élastique est constitué
par la bague 25 elle-même. La bague fait office de rondelle ressort et permet ainsi
de générer un couple de freinage homogène à la lunette indépendamment de tout ressort
additionnel. La bague (25) présente une forme tronconique en l'absence de sollicitation.
Elle est par exemple constituée par une rondelle de type « Belleville ». La bague
est montée en appui contre la carrure, notamment dans une gorge 22g, et en appui contre
la lunette, notamment contre la face inférieure 23b de la lunette. Ainsi, la rondelle
peut être disposée au sein de la gorge 22g formée sur le siège annulaire de la carrure
et mise sous tension par la face inférieure 23b de la lunette 23 qui est positionnée
verticalement de façon à générer le couple de friction escompté à la lunette. La géométrie
tronconique de la bague 25 permet de disposer la denture de chant 23a sur la face
inférieure 23b de la lunette 23. Le couple de freinage est bien sûr ajustable en fonction
de l'épaisseur de la bague et de sa section. Comme dans les autres modes de réalisation,
une découpe est prévue sur la bague 25 de façon à ce que le cliquet, disposé au sein
de la carrure 22, puisse venir en contact avec la denture de chant 23a. Tout comme
dans les deux premiers modes de réalisation, la bague 15 comprend au moins un élément
d'immobilisation, par exemple un ergot 25b, prévu pour coopérer avec un élément d'immobilisation
22e de la carrure 22.
[0045] En variante, tout comme dans le deuxième mode de réalisation, la bague peut être
fixée à la carrure, respectivement à la lunette, au niveau de son diamètre extérieur
et peut être en appui contre la lunette, respectivement contre la carrure au niveau
de son diamètre intérieur.
[0046] Les différents modes de réalisation décrits précédemment peuvent être utilisés pour
réaliser une montre, notamment une montre bracelet.
[0047] Dans les différents modes de réalisation, la bague et/ou la carrure peut comprendre
un élément d'immobilisation en rotation de la bague par rapport à la carrure. L'élément
d'immobilisation peut comprendre un ergot sur la bague coopérant avec un évidement
dans la carrure. Alternativement, l'élément d'immobilisation peut comprendre un ergot
dans la carrure coopérant avec un évidement dans la bague.
[0048] Dans les différents modes de réalisation, un cliquet peut être disposé dans un logement
réalisé au sein de la carrure.
[0049] La boîte de montre selon l'invention permet donc de fournir des fonctions friction
et indexation indépendantes tout en limitant l'étendue surfacique nécessaire à leur
mise en oeuvre, en particulier la section du siège annulaire de la carrure peut être
minimisée. Le nombre de composants nécessaires à la mise en oeuvre peut aussi être
limité. En particulier, on peut maximiser le diamètre extérieur de la glace en regard
du diamètre total de la carrure et ainsi permettre plus de liberté dans la recherche
esthétique.
1. Boîte de montre (9 ; 19 ; 29) comprenant :
- une carrure (2 ; 12 ; 22),
- une lunette (3 ; 13 ; 23) montée à rotation sur la carrure,
- une bague (5 ; 15 ; 25) d'interface entre la carrure et la lunette, et
- un premier élément d'indexation (1 ; 11) et un deuxième élément d'indexation (3a
; 13a ; 23a) coopérant de sorte à indexer la lunette en position relativement à la
carrure,
la boîte de montre comprenant un premier élément élastique (4b, 4c, 4d ; 15 ; 25)
plaquant la lunette contre la carrure et un deuxième élément élastique (4a) plaquant
le premier élément d'indexation contre le deuxième élément d'indexation (3a ; 13a
; 23a), la bague comprenant une ouverture (5a ; 15a) au travers de laquelle est disposé
le premier ou le deuxième élément d'indexation.
2. Boîte de montre selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le premier élément élastique est monté dans un ou plusieurs logements (2b, 2c, 2d)
réalisé dans la carrure.
3. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier élément élastique comprend au moins un ressort, notamment au moins un
ressort hélicoïdal (4b, 4c, 4d).
4. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier élément d'indexation comprend un cliquet (1 ; 11) et/ou en ce que le deuxième élément d'indexation comprend des dents (3a ; 13a ; 23a).
5. Boîte de montre selon la revendication 3 ou 4, caractérisée en ce que le cliquet et/ou les dents sont conformées de sorte à réaliser une indexation autorisant
un déplacement unidirectionnel ou bidirectionnel de la lunette relativement à la carrure.
6. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le deuxième élément d'indexation est solidaire de la lunette.
7. Boîte de montre selon la revendication précédente, caractérisée en ce que l'ouverture (5a) comprend une première conformation coopérant avec une deuxième conformation
du cliquet de sorte à interdire la rotation du cliquet.
8. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le deuxième élément élastique comprend un ressort hélicoïdal (4a), notamment un ressort
hélicoïdal monté dans un logement (2a) dans la carrure.
9. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'ouverture (15a) débouche au niveau du diamètre intérieur ou du diamètre extérieur
de la bague (15).
10. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la bague (15 ; 25) est une rondelle élastique, la rondelle élastique constituant
ou faisant partie du premier élément élastique.
11. Boîte de montre selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la bague (25) présente une forme tronconique en l'absence de sollicitation.
12. Boîte de montre selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la bague (25) est montée en appui contre la carrure, notamment dans une gorge (22g),
et en appui contre la lunette, notamment contre la face inférieure (23b) de la lunette.
13. Boîte de montre selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la bague (15) est fixée à la carrure, respectivement à la lunette, au niveau de son
diamètre intérieur (15d) et est en appui contre la lunette, respectivement contre
la carrure au niveau de son diamètre extérieur (15e).
14. Boîte de montre selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la bague est fixée à la carrure, respectivement à la lunette, au niveau de son diamètre
extérieur et est en appui contre la lunette, respectivement contre la carrure au niveau
de son diamètre intérieur.
15. Montre, en particulier montre bracelet, comprenant une boîte de montre selon l'une
des revendications précédentes.