[0001] L'invention se rapporte au domaine général de la podologie et en particulier au domaine
des semelles. Elle concerne plus particulièrement, mais de manière non exclusive,
les semelles orthopédiques ainsi que la mise en place de semelles orthopédiques dans
une chaussure et au retrait de ces dernières.
[0002] L'utilisation de semelles orthopédiques peut, selon le caractère plus ou moins prononcé
du trouble de la posture et de la marche qu'elles sont censées pallier, être nécessaire
au bien-être de l'utilisateur de façon plus ou moins permanente. Ainsi dans certains
cas, la présence des semelles dans les chaussures est nécessaire seulement lorsque
l'utilisateur doit effectuer des marches ou des stations debout de longue durée. En
revanche, dans certains autres cas, la présence des semelles sous les pieds de l'utilisateur
est une nécessité permanente, y compris lorsque celui-ci est tranquillement installé
à son domicile et chaussé de pantoufles.
[0003] L'utilisation de telles semelles au quotidien n'est pas sans poser certains problèmes.
[0004] En premier lieu on doit considérer que de telles semelles sont généralement coûteuses
à l'achat. Elles ont en outre, parfois, une durée d'usage limitée, dans la mesure
où il est dans certains cas nécessaire, pour des raisons médicales, de remplacer les
semelles en cours d'utilisation par des semelles ayant une empreinte différente, et
ce, bien avant que les semelles en cours d'utilisation soient hors d'usage. Par suite
l'utilisateur ne possède bien souvent qu'une seule paire de semelles et est contraint,
plus ou moins fréquemment au cours de la journée, d'extraire sa paire de semelles
d'une paire de chaussure pour la placer dans une autre. Or, outre le fait que cette
opération puisse devenir fastidieuse à la longue, elle n'est pas sans risque, dans
la mesure où une mauvaise insertion d'une semelle dans une chaussure peut conduire
à abîmer ladite semelle.
[0005] Par ailleurs lorsque, pour une raison quelconque, l'utilisateur est amené à marcher
sur le sol en chaussettes, sur un plancher fragile d'une salle de rééducation par
exemple, il se trouve dans l'impossibilité de reposer sur ses semelles de sorte qu'il
peut se trouver fortement gêné dans ses déplacements ou sa station verticale.
[0006] Un but de l'invention est principalement de proposer une solution qui permettre de
résoudre simultanément les deux problèmes cités précédemment.
[0007] A cet effet l'invention a pour objet Chaussette, notamment pour semelle orthopédique,
réalisée dans un matériau textile, comportant un corps tubulaire avec une paroi extérieure
et une paroi intérieure, terminé à une de ses extrémités par une pointe, et, à l'autre
extrémité, par une ouverture par laquelle on enfile la chaussette,
caractérisée en ce qu'elle comporte :
- Un premier tube textile de longueur L, formant la paroi externe de la chaussette,
présentant une première extrémité libre par laquelle on enfile la chaussette sur le
pied;
- un second tube textile de longueur I inférieur à la longueur L du premier tube textile,
enfilé en totalité à l'intérieur du premier tube textile et dont l'extrémité la plus
enfoncée dans le premier tube textile présente un bord cousu sur la face interne du
premier tube, le second tube formant la paroi interne de la chaussette.
[0008] Les extrémités des deux tubes textiles opposées à l'extrémité libre du premier tube
textile sont façonnées et cousues ensemble à plat de façon à former la pointe de la
chaussette.
[0009] La partie de la paroi externe de la chaussette, sur laquelle est destiné à s'appuyer
le pied de l'utilisateur, est percée d'une ouverture dont les dimensions permettent
l'insertion, dans l'espace existant entre les parois intérieure et extérieure, d'une
semelle dont les dimensions sont adaptées à celles du pied de l'utilisateur.
[0010] Selon une caractéristique de l'invention, la longueur I du second tube textile est
définie de façon à ce que le bord de l'extrémité du second tube opposée à la pointe
de la chaussette soit cousu sur la face interne du premier tube textile dans une zone
de la tige de la chaussette située au dessus de la région dans laquelle viennent se
loger les malléoles de la cheville de l'utilisateur.
[0011] Selon une autre caractéristique de la chaussette textile selon l'invention, l'ouverture
par laquelle on insère la semelle dans la chaussette est située au niveau de la zone
de flexion du pied de l'utilisateur.
[0012] Selon une autre caractéristique de la chaussette textile selon l'invention, le bord
de l'ouverture est renforcé.
[0013] Selon une première variante, le bord de l'ouverture est renforcé par ourlage du textile
au niveau de l'ouverture.
[0014] Selon une autre variante, le bord de l'ouverture est renforcé par application d'un
matériau élastique de renfort sur le textile au niveau du pourtour de l'ouverture.
[0015] L'invention a également pour objet un procédé de fabrication de la chaussette selon
l'invention.
[0016] Selon une première variante de mise en oeuvre du procédé, la chaussette et la doublure
sont constituées par une même enveloppe textile en forme de tube dont une partie est
invaginée à l'intérieur du tube sur une longueur donnée correspondant à la longueur
de pied considérée, de façon à former la doublure interne, l'extrémité invaginée étant
cousue sur la face interne du tube; la zone de repliement du tube étant façonnée et
cousue de façon à former la pointe de la chaussette
[0017] Selon une première variante de mise en oeuvre du procédé, la chaussette et la doublure
sont constituées par deux enveloppes textiles en formes de tubes, une des enveloppes
étant logée à l'intérieur de l'autre pour former la doublure interne; les extrémités
des deux tubes étant façonnées et cousues ensemble de façon à former la pointe de
la chaussette.
[0018] Les caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux appréciés grâce à la
description qui suit, description qui s'appuie sur les figures annexées qui présentent:
- la figure 1, une vue de trois quart d'une chaussette tube standard en position semi-pliée,
enfilée sur le pied de l'utilisateur,
- la figure 2, une vue arrière de la même chaussette tube standard, représentée vide,
- la figure 3, une vue de face, côté plante du pied, d'une chaussette selon l'invention;
- la figure 4, une vue en coupe de profile d'une chaussette selon l'invention, la chaussette
étant posée à plat;
- la figure 5, une vue en coupe, de profile, d'une chaussette selon l'invention, la
chaussette étant enfilée sur le pied de l'utilisateur;
- la figure 6, deux vues en coupe transversale d'une chaussette selon l'invention, la
chaussette étant enfilée sur le pied de l'utilisateur
- la figure 7, l'illustration des étapes d'une première variante de mise en oeuvre d'un
procédé pour réaliser une chaussette selon l'invention;
- la figure 8, l'illustration des étapes d'une seconde variante de mise en oeuvre d'un
procédé pour réaliser une chaussette selon l'invention.
[0019] L'invention décrite ci-après trouve sont application principale dans le domaine des
semelles orthopédiques. Elle peut cependant être utilisée avec tous types de semelles,
des semelles de confort, de protection de la plante du pied, ou encore des semelles
à usage sportif par exemple. L'avantage de l'invention réside principalement en ce
qu'il facilite les opérations de mise en place de semelles dans une paire de chaussures
et de retrait de ces dernières, opération particulièrement fastidieuse si l'on est
un jeune enfant ou bien si l'on souffre d'un handicap affectant la mobilité, la mobilité
des mains notamment, ou bien encore si la chaussure dans laquelle on introduit les
semelles est une chaussure montante, par exemple. Il est cependant à noter que dans
le contexte du port de semelles orthopédiques ou de semelles de protection de la plante
du pied, les chaussettes selon l'invention offrent la possibilité à l'utilisateur
de marcher avec ses semelles aux pieds sans nécessairement devoir porter des chaussures.
[0020] Il est à noter que le terme de « chaussette » désigne ici tout élément textile destiné
à recouvrir le pied de l'utilisateur, ainsi que tout ou partie de sa jambe, et/ou
de sa cuisse. Ce terme désigne ainsi, dans le contexte de l'invention aussi bien une
chaussette proprement dite qu'un demi-bas ou un bas, voire un collant.
[0021] Les figures 1 et 2 présentent des vues génériques d'une chaussette textile de type
« tube » classique. Une telle chaussette 10 se présente de manière connue comme un
objet ayant la forme d'un tube textile dont les dimensions, la longueur L en particulier,
dépendent des dimensions du pied de l'utilisateur et de la longueur de la tige de
la chaussette qui enrobe la jambe de l'utilisateur. Le matériau constituant le tube
est choisi parmi les matériaux classiquement utilisés pour réaliser du fil textile
destiné à fabriquer des chaussettes.
[0022] Une chaussette tube standard comporte ainsi une zone 11 constituant la partie de
la chaussette destinée à loger le pied proprement dit et présentant une extrémité
fermée 13, généralement renforcée, dans laquelle vient se loger la pointe du pied,
ainsi qu'une zone 12 destinée à former la tige de la chaussette dans laquelle est
logée une partie de la jambe et par l'extrémité de laquelle on enfile la chaussette,
cette zone 12 étant terminée par un bord 15 généralement renforcé par lequel on peut
tirer sur la chaussette quand on enfile cette dernière. Elle présente, en outre, également
à la liaison entre le corps 11 et la tige 12 une zone 14, généralement plus ou moins
renforcée, destiné à loger le talon de l'utilisateur. Lorsqu'elle est inutilisée,
posée sur un support tel qu'une table par exemple, une telle chaussette se présente
comme un élément textile plat, sans relief, fermé par une couture à l'emplacement
de la pointe du pied et ouvert à l'autre extrémité, tel que celui illustré par la
figure 2
[0023] Selon l'invention le tube textile qui forme la chaussette 10 est réalisé dans un
matériau choisi parmi les matériaux classiquement utilisés pour réaliser du fil textile
destiné à fabriquer des chaussettes. Il peut cependant présenter des renforts dans
des zones correspondant à des zones données de la chaussette, ces renforts ayant pour
objet de créer des zones de reprise des efforts de traction exercés sur la chaussette.
Ces renforts peuvent être localisés au niveau la partie de la chaussette destinée
à être en contact avec le sol ou la semelle de la chaussure, mais peuvent également
présenter des prolongements latéraux qui couvrent également le côté du pied ou encore
se prolonger vers l'arrière le long de la tige de la chaussette.
[0024] Il est à noter que, selon l'invention, les zones renforcées sont plus ou moins étendue
selon l'usage de la chaussette et la résistance du fil textile avec lequel la chaussette
est principalement réalisée, le but recherché étant que la partie renforcée puisse
assurer une reprise des efforts de traction pouvant être imposés par l'utilisateur
à l'extrémité libre de la tige de la chaussette, notamment lorsque celui-ci tire sur
la tige pour extraire son pied de la chaussure, lorsqu'il se déchausse. La taille
de la surface couverte par la zone de renfort peut ainsi dépendre de la force de traction
que l'on souhaite voir supporter sans dommage par la chaussette, de la nature du fil
employé et de celle du fil de renfort utilisé, l'objectif étant d'assurer le plus
grand confort possible d'utilisation.
[0025] Selon l'invention ces renforts peuvent être réalisés par tout moyen connu de l'homme
du métier. Ils peuvent, par exemple être réalisés en associant localement au fil utilisé
pour réaliser l'ensemble de la chaussette un fil de renfort, un fil comportant des
fibres de polypropylène, de polyamide et d'élasthanne par exemple.
[0026] Le texte qui suit présente une chaussette selon l'invention en s'appuyant sur les
figures 3 à 6.
[0027] La chaussette selon l'invention 30 est ici une chaussette tube, qui à la différence
d'une chaussette tube classique 10 comporte un logement pour une semelle. Selon l'invention,
ce logement est réalisé, comme l'illustrent les figures 3 à 6, en insérant dans un
premier tube textile 31, ou tube extérieur, destiné à former la paroi externe de la
chaussette tube 30, un second tube textile 32, ou tube intérieur, plus court ou de
même longueur que le premier tube 31. Ces deux tubes sont façonnés à l'une de leurs
extrémités pour former une extrémité commune 36 constituant la pointe du pied et sont
cousus ensemble, à plat, au niveau de cette extrémité 36. L'extrémité libre du tube
intérieur 32, plus court que le tube extérieur 31, est par ailleurs cousue par son
bord 33 sur la face interne du tube extérieur 31, l'extrémité libre 34 du tube extérieur
31 correspondant au bord libre du montant 12 de la chaussette 30, par lequel l'utilisateur
enfile cette dernière sur son pied.
[0028] Selon l'invention, la longueur I du tube intérieur 32 est déterminée de façon à ce
qu'après assemblage des deux tubes textiles la couture du bord supérieur 33 du tube
intérieur 32 sur la paroi interne du tube extérieur 31 est réalisée au dessus de la
zone correspondant aux malléoles de la cheville de l'utilisateur, lorsque la chaussette
est en place sur le pied.
[0029] Dans un mode de réalisation particulier, la longueur I peut être très voisine de
la longueur L de sorte que la couture du bord supérieur 33 du tube intérieur 32 est
réalisé au voisinage du bord 34 de la tige de la chaussette.
[0030] Comme le montre la figure 3, qui présente une vue à plat de la chaussette selon l'invention,
la paroi externe de la chaussette est pourvue, du coté destiné à former la face d'appui
sur le sol (côté représentée sur la figure 3), d'une ouverture frontale 37 ménagée
à une distance de la pointe 36 qui correspond à la zone de flexion du pied. Selon
l'invention, la taille de l'ouverture 37 est définie de façon à ce qu'il soit possible
de glisser la semelle entre les deux parois 31 et 32 par cette dernière, en jouant
éventuellement sur l'élasticité du tissu formant la chaussette 30. Cette ouverture
37 est prévue pour permettre l'insertion d'une semelle 42 en deux temps, la partie
arrière d'abord et la partie avant ensuite.
[0031] Alternativement, cette ouverture peut bien entendu être agencée différemment et être,
par exemple, localisée ailleurs au niveau de la plante du pied ou encore au niveau
du talon.
[0032] La figure 4 présente une vue schématique, en coupe longitudinale, de la chaussette
selon l'invention. Cette figure montre que l'espace limité par les tubes extérieur
31 et intérieur 32 de cette dernière est par ailleurs partiellement séparé en deux
parties au niveau de la pointe 36, endroit où les deux parois sont cousues l'une avec
l'autre. Cette séparation matérialisée par le trait plein 41 définit un logement dans
lequel l'avant d'une semelle 42 est susceptible d'être logé lors de son insertion
dans l'espace entre les deux parois. De la sorte, après insertion complète, la semelle
42 se trouve positionnée de manière contrainte en regard de l'ouverture 37, c'est-à-dire
dans la zone de l'espace entre les deux parois en contact avec la face 43 d'appui
sur le sol. Une telle configuration permet avantageusement, alors que la chaussette
30 n'est pas encore enfilée sur le pied de l'utilisateur (chaussette à plat), de maintenir
la semelle 42 à la place qu'elle est destinée à occuper lorsqu'elle est utilisée.
Ainsi lors de l'enfilage de la chaussette l'utilisateur n'a pas de manipulation particulière
à faire pour positionner la semelle 42 en regard de sa plante de pied.
[0033] Le maintien complet en position de la semelle 42, en regard de la plante du pied
de l'utilisateur, est quant à lui finalement assuré par l'élasticité du tissu lorsque
l'utilisateur a enfilé la chaussette 30 sur son pied. La chaussette 30 épousant, comme
l'illustrent les figures 5 et 6, la forme du pied 51 de l'utilisateur, la semelle
42 est alors maintenue latéralement par la paroi extérieure 31 de la chaussette elle-même,
comme l'illustrent les représentations schématiques en coupe des figures 6 (coupe
longitudinale) et 7 (coupes transversales au niveau de la pointe et derrière l'ouverture
37). Elle est par ailleurs maintenue d'avant en arrière par la pointe de la chaussette
366 et par la paroi extérieure de la chaussette 31 qui épouse la forme du talon 52
de l'utilisateur.
[0034] La chaussette selon l'invention est obtenue en mettant en oeuvre diverses opérations
de confection, connues de l'homme du métier. Cependant, sa réalisation nécessite de
combiner de manière appropriée ces différentes opérations.
[0035] Dans la suite du texte on présente à titre d'exemple, deux variantes de mise en oeuvre
d'un procédé de fabrication particulièrement adaptés à la réalisation d'une chaussette
selon l'invention.
[0036] Les différentes étapes de ces deux variantes sont illustrées par les figures 7-a
à 7-d formant la figure 7 et les figures 8-a à 8-d formant la figure 8.
[0037] Comme l'illustre la figure 7, le procédé selon l'invention comporte, dans la première
variante :
- Une première étape 71 (figure 7-a) durant laquelle on confectionne un tube textile
75 aux dimensions appropriées, ouvert aux deux extrémités et définissant une ouverture
tubulaire interne 78;
- une deuxième étape 72 (figure 7-b) d'invagination, durant laquelle on replie une partie
du tube à l'intérieur de l'ouverture 78, comme indiqué par les flèches 76 et 77, de
façon à former, quand l'étape est achevée, une paroi intérieure 72 qui double, sur
une longueur donnée, la paroi extérieur 71 formée par la partie du tube 75 non invaginée,
- une troisième étape 73 (figure 7-c) durant laquelle, l'invagination du tube étant
terminée, on réalise la couture du bord supérieur 73 de la paroi intérieure 72 sur
la face interne de la paroi extérieure 71 du tube 75;
- une quatrième étape 74 (figure 7-d) durant laquelle on façonne la partie inférieure
du tube pour constituer la pointe 76 de la chaussette. A cette occasion, la chaussette
étant mise à plat, on réalise une couture commune des deux parois dans la zone correspondant
à la pointe 36 de la chaussette 30. On délimite ainsi le logement dans lequel est
installé l'avant de la semelle 42 au moment de la mise en place de cette dernière
dans la chaussette 30 par l'ouverture 37.
[0038] Selon l'invention, la longueur L
0 du tube textile 75 réalisé est fonction à la fois de la longueur finale L de la chaussette
30 de la longueur I sur laquelle la paroi de la chaussette 30 doit être doublée, sachant
que cette longueur L doit être suffisante pour permettre la formation d'un espace
suffisamment long pour y loger une semelle 42 dont la longueur est adaptée à la longueur
du pied de l'utilisateur, ainsi que la tige 12 de la chaussette. Préférentiellement,
la longueur du tube textile 75 est définie de telle façon que la couture réalisée
à l'étape 73 soit placée au dessus de la partie de la chaussette qui loge la malléole
de la cheville.
[0039] La seconde variante du procédé de fabrication selon l'invention, illustrée par la
figure 8, utilise quant à elle deux tubes textiles séparés 85 et 86, emboités l'un
dans l'autre et non pas comme dans le cas précédent un tube textile unique dont une
partie est invaginée. Par suite, elle comporte les étapes suivantes :
- Une première étape 81 (figure 8-a), durant laquelle on confectionne deux tubes textiles
distincts 85 et 86 aux dimensions appropriées, ouvert aux deux extrémités.
- une deuxième étape 82 (figure 8-b), durant laquelle on introduit le second tube textile
86 dans le premier tube 85, de façon à ce que le second tube soit complètement inséré
dans le premier et à former, quand l'étape est achevée, une paroi interne 32 qui double,
sur une longueur donnée, la paroi externe 31 de la chaussette 30, paroi constituée
par le premier tube 85,
- une troisième étape 83 (figure 8-c) durant laquelle l'introduction complète du second
tube textile 86 dans le premier tube 85 étant terminée, on réalise la couture du bord
supérieur 33 de la paroi intérieure 32 constituée par le second tube 86 sur la face
interne de la paroi extérieure 31 constituée par le premier tube 85;
- une quatrième étape 84 (figure 8-d) durant laquelle on façonne la partie inférieure
des parois 31 et 32 pour constituer la pointe 36 de la chaussette 30. A cette occasion,
la chaussette 30 étant mise à plat, on réalise une couture commune des deux parois
dans la zone correspondant à la pointe 36 de la chaussette. On délimite ainsi le logement
dans lequel est installé l'avant de la semelle 42 au moment de la mise en place de
cette dernière dans la chaussette 30.
[0040] Comme on peut les constater, cette seconde variante du procédé diffère de la première
seulement au niveau des deux premières étapes, la différence résidant dans le fait
que dans le premier cas on réalise les deux cloisons à partir d'un même tube 75 dont
une des extrémités est invaginée dans l'espace interne 78 défini par ce tube, tandis
que dans le second cas on utilise deux tubes textiles distincts 85 et 86 que l'on
fait coulisser l'un dans l'autre. Par suite les opérations réalisées dans les étapes
ultérieures, 73-74 et 83-84, restent les mêmes.
[0041] Par ailleurs, de manière analogue à ce qui se passe pour la première variante de
mis en oeuvre du procédé décrit, les longueurs des tubes textiles 85 et 86 réalisés
sont respectivement fonctions de la longueur finale L de la chaussette 30, de la longueur
I sur laquelle la paroi de la chaussette 30 doit être doublée, sachant que cette longueur
doit être suffisante pour permettre la formation d'un espace suffisamment long pour
y loger une semelle 42 dont la longueur est adaptée à la longueur du pied de l'utilisateur.
Préférentiellement, la longueur I du second tube textile 86 est définie de telle façon
que la couture réalisée à l'étape 83 soit placée au dessus de la partie de la chaussette
qui loge les malléoles de la cheville de l'utilisateur.
[0042] Il est à noter que la première variante de mise en oeuvre du procédé de réalisation
selon l'invention aussi bien que la seconde, comportent également une opération consistant
à réaliser l'ouverture 37 permettant d'introduire une semelle 42 dans l'espace existant
entre les deux parois 31 et 32 de la chaussette 30. Cette opération peut selon les
cas être réalisée durant l'une ou l'autre des étapes du procédé. Préférentiellement
cette opération a lieu à la fin de la première étape comme illustré sur la figure
8, mais elle peut également être réalisée lors d'une étape ultérieure, en début de
quatrième étape juste avant le façonnage de la pointe par exemple, comme illustré
par la figure 7.
[0043] Selon un mode de réalisation préférentiel, mais non exclusif, l'opération consistant
à réaliser l'ouverture frontale 37 peut comporter elle-même, outre l'opération de
découpe et de façonnage proprement dite, une opération de réalisation d'un renfort
du textile au niveau du bord de l'ouverture, opération qui peut être réalisée par
tout moyen connu de l'homme du métier, par exemple par ourlage du bord de l'ouverture
37 ou encore par application d'un matériau élastique sur le textile au niveau de ce
même bord.
[0044] Comme on peut le constater à travers le texte qui précède, l'utilisation d'une même
paire de semelles 42 avec différentes paires de chaussures se trouve avantageusement
facilitée grâce à l'emploi d'une paire de chaussettes 30 selon l'invention. En effet,
lorsque l'utilisateur veut utiliser une paire de chaussures donnée avec ses semelles,
il lui suffit de mettre en place chacune des semelles dans la poche d'une chaussette
et d'enfiler les chaussettes ainsi équipées. Chaque semelle est alors avantageusement
maintenue en contact, par la chaussette elle-même, avec la plante d'un des pieds de
l'utilisateur.
[0045] Par suite, en enfilant sa chaussure, l'utilisateur met du même coup en place la semelle
dans la chaussure. Inversement lorsqu'il se déchausse, l'utilisateur retire simultanément
son pied et la semelle de la chaussure, la semelle restant alors en contact avec le
pied. L'utilisateur peut alors enfiler une autre paire de chaussures ou marcher en
chaussettes, en prenant toujours appui sur ses semelles. L'opération consistant à
changer de chaussures en déplaçant une paire de semelles, d'une paire de chaussures
à l'autre devient alors sensiblement moins fastidieuse.
[0046] Il est à noter que, du fait que la semelle est maintenue en contact avec la plante
du pied de l'utilisateur par la chaussette 30 selon l'invention, le mouvement relatif
de la semelle par rapport au pied se trouve, par ailleurs, avantageusement réduit
de sorte que les appuis que les semelles doivent assurer à l'utilisateur sont constamment
assurés et ce, indépendamment du mouvement du pied dans la chaussure.
[0047] Comme il a été dit précédemment, la chaussette selon l'invention peut avoir différent
usage. Ce peut être une chaussette de ville, une chaussette de sport ou encore un
article destiné à assurer également, outre sa fonction propre de chaussette porte-semelles,
une fonction d'ordre médical ou paramédical, à un degré plus ou moins important. Elle
peut ainsi prendre la forme d'un article tel qu'une chaussette ou un bas de contention
à usage médical ou sportif par exemple.
1. Chaussette (30), notamment pour semelle orthopédique (42), réalisée dans un matériau
textile, comportant un corps tubulaire avec une paroi extérieure et une paroi intérieure,
terminé à une de ses extrémités par une pointe (13), et, à l'autre extrémité, par
une ouverture (34) par laquelle on enfile la chaussette,
caractérisée en ce qu'elle comporte :
- Un premier tube textile (31) de longueur L, formant la paroi externe de la chaussette,
présentant une première extrémité libre par laquelle on enfile la chaussette sur le
pied;
- un second tube textile (32) de longueur I inférieure à la longueur L du premier
tube textile (31), enfilé en totalité à l'intérieur du premier tube textile et dont
l'extrémité la plus enfoncée dans le premier tube textile présente un bord (33) cousu
sur la face interne du premier tube (31), le second tube (32) formant la paroi intérieure
de la chaussette (30);
les extrémités des deux tubes textiles (31, 32) opposées à l'extrémité libre du premier
tube textile (31) étant façonnées et cousues ensemble à plat de façon à former la
pointe (106) de la chaussette; la partie de la paroi extérieure de la chaussette sur
laquelle est destiné à s'appuyer le pied de l'utilisateur étant percée d'une ouverture
(37) dont les dimensions permettent l'insertion, dans l'espace existant entre les
parois intérieure et extérieure, d'une semelle (42) dont les dimensions sont adaptées
à celles du pied de l'utilisateur.
2. Chaussette textile selon la revendication 1, caractérisée en ce que la longueur I du second tube textile (32) est définie de façon à ce que le bord de
l'extrémité (33) du second tube (32) opposée à la pointe de la chaussette soit cousu
sur la face interne du premier tube textile (31) dans une zone de la tige (12) de
la chaussette située au dessus de la région dans laquelle viennent se loger les malléoles
de la cheville de l'utilisateur.
3. Chaussette textile selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que l'ouverture (37) par laquelle on insère la semelle (42) dans la chaussette est située
au niveau de la zone de flexion du pied de l'utilisateur.
4. Chaussette textile selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le bord de l'ouverture (37) est renforcé.
5. Chaussette textile selon la revendication 4, caractérisée en ce que le bord de l'ouverture (37) est renforcé par ourlage du textile au niveau de l'ouverture.
6. Chaussette textile selon la revendication 4, caractérisée en ce que le bord de l'ouverture (37) est renforcé par application d'un matériau élastique
de renfort sur le textile au niveau du pourtour de l'ouverture.
7. Procédé pour réaliser une chaussette textile selon l'une quelconque des revendications
précédentes,
caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
- Une première étape (71) durant laquelle on confectionne un tube textile (75) aux
dimensions appropriées, ouvert aux deux extrémités et définissant une ouverture tubulaire
interne (76);
- une deuxième étape (72) d'invagination, durant laquelle on replie une partie du
tube à l'intérieur de l'ouverture, de façon à former une paroi intérieure (32) qui
double, sur une longueur donnée, la paroi extérieure (31) constituée par la partie
du tube (75) non repliée,
- une troisième étape (73) durant laquelle, l'invagination du tube étant terminée,
on réalise la couture du bord supérieur (33) de la paroi intérieure (32) ainsi formée
sur la face interne de la paroi extérieure (31);
- une quatrième étape (74) durant laquelle on façonne la partie inférieure du tube
pour constituer la pointe (36) de la chaussette (30) en réalisant une couture à plat
commune des deux parois dans la zone correspondant à la pointe (36) de la chaussette
(30), cette couture à plat délimitant un logement dans lequel est installé l'avant
de la semelle (42) au moment de la mise en place de cette dernière dans la chaussette
(30).
8. Procédé pour réaliser une chaussette textile selon l'une quelconque des revendications
1 à 6,
caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
- Une première étape (81), durant laquelle on confectionne deux tubes textiles distincts
(85, 86) aux dimensions appropriées, ouverts aux deux extrémités.
- une deuxième étape (82), durant laquelle on introduit le second tube textile (86)
dans le premier (85) de façon à ce que le second tube (86) soit complètement inséré
dans le premier (85) et forme une paroi intérieure (32) qui double, sur une longueur
donnée, la paroi extérieure (31) de la chaussette, paroi constituée par le premier
tube textile (85),
- une troisième étape (83) durant laquelle, après introduction complète du second
tube textile (86) dans le premier tube textile (85), on réalise la couture du bord
supérieur (103) de la paroi intérieure (32) constituée par le second tube (86) sur
la face interne de la paroi externe (31) constituée par le premier tube (85);
- une quatrième étape (84) durant laquelle on façonne la partie inférieure des parois
(31, 32) de la chaussette pour constituer la pointe (36) de la chaussette, en réalisant
une couture à plat commune des deux parois dans la zone correspondant à la pointe
(36) de la chaussette, cette couture à plat délimitant un logement dans lequel est
installé l'avant de la semelle au moment de la mise en place de cette dernière dans
la chaussette.
9. Procédé selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une opération consistant à réaliser l'ouverture (37) permettant
d'introduire une semelle.
10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'opération consistant à réaliser l'ouverture frontale 37 comporte elle-même, outre
l'opération de découpe et de façonnage proprement dite, une opération de réalisation
d'un renfort du textile au niveau du bord de l'ouverture.