Domaine technique
[0001] La présente invention concerne un fermoir du type à boucle déployante, et plus particulièrement
un dispositif de verrouillage d'un tel fermoir.
Etat de la technique
[0002] En horlogerie distingue souvent les bracelets dits « ouverts », c'est-à-dire dont
les deux brins peuvent être dissociés l'un de l'autre, des bracelets dits « fermés
», c'est-à-dire dont les deux brins sont solidaires d'un fermoir du type à boucle
déployante comprenant plusieurs lames, et qui permettent d'enfiler le bracelet en
position déployée puis de serrer suffisamment le poignet en position fermée. Les bracelets
ouverts comportent typiquement deux brins en cuirs, dont un premier est pourvu d'une
boucle et d'un ardillon à son extrémité, et un deuxième comporte une série de trous
dans un desquels pénètre l'ardillon en fonction de la longueur souhaitée pour le bracelet;
les bracelets fermés à boucle déployante, très souvent en acier, comportent typiquement
des boutons poussoirs qui peuvent être actionnés en les déplaçant dans le sens contraire,
perpendiculairement aux lames, à l'encontre de barrettes-ressorts. Le réglage de la
longueur s'effectue dans ce cas en supprimant des rangées de maillons.
[0003] Afin de pallier les inconvénients des bracelets fermés en termes de finesse du réglage
de la longueur du bracelet, et de ceux des bracelets ouverts en termes de commodité
d'usage et de durée de vie, on connaît dans l'art antérieur des solutions mixtes pour
bracelets souples présentant à la fois des lames formant une boucle déployante, et
une boucle munie d'un téton prévu pour pénétrer dans une des perforations de l'un
des brins. Un tel système permet à la fois un réglage fin de la longueur du bracelet
lorsque cela est nécessaire, par exemple lors des changements entre les différentes
saisons où la taille du poignet varie sensiblement en fonction de la température,
mais également de bénéficier d'un fermoir utilisant un système du type à boucle déployante
pour pouvoir l'ouvrir et le refermer facilement et rapidement au quotidien.
[0004] Pour ce dernier type de fermoir, le système de fixation mutuelle des lames utilise
habituellement des crans faisant saillie au dessus des lames, et qui sont conformés
pour recevoir une barrette, ou encore une langue agencée sur l'une des lames et pénétrant
dans un trou agencé dans une autre lame. L'inconvénient de ce type de pièces de verrouillage
est qu'elles s'usent rapidement, d'une part, et d'autre part qu'elles risquent de
se casser aisément en raison de leur relative fragilité due à leur forme.
[0005] II existe donc un besoin pour des fermoirs du type à boucle déployante exempts de
ces limitations de l'art antérieur.
Bref résumé de l'invention
[0006] Un but de la présente invention est de fournir une solution alternative aux fermoirs
à boucle déployante connus, de construction simplifiée et dont le verrouillage soit
plus fiable.
[0007] Ces buts sont atteints notamment grâce à un fermoir à boucle déployante comportant
une première lame et une deuxième lame articulées autour d'une charnière, la première
lame étant attachée à un premier brin et la deuxième lame étant attachée à un deuxième
brin d'un bracelet, le fermoir comprenant par ailleurs un dispositif de verrouillage
pour fixer la première lame à la deuxième lame lorsque les lames sont rabattues l'une
sur l'autre en position de fermeture du fermoir, le dispositif de verrouillage comprenant
un premier élément de verrouillage de type mâle et un deuxième élément de verrouillage
de type femelle venant s'engager mutuellement l'un dans l'autre en position de fermeture
du fermoir,
caractérisé en ce que l'une des première lame ou deuxième lame exerce une force de verrouillage entre premier
élément de verrouillage et le deuxième élément de verrouillage pour maintenir leur
engagement mutuel en position de fermeture du fermoir.
[0008] Un avantage de la solution proposée est de minimiser l'usure des pièces de verrouillage
grâce au fait que ces dernières ne doivent pas être déformées plastiquement pour fixer
les lames déployantes l'une à l'autre.
[0009] Un autre avantage de la solution proposée est de garantir durablement une meilleure
sécurité de verrouillage pour le fermoir, et notamment une meilleure résistance aux
chocs grâce l'application de la force de verrouillage qui plaque les lames sur l'autre
en position de fermeture du fermoir, et maintient ainsi l'engagement mutuel des pièces
de verrouillage de façon sûre et robuste.
Brève description des figures
[0010] Un mode de réalisation préférentiel de mise en oeuvre de l'invention est indiqué
dans la description et illustré par les figures annexées dans lesquelles:
La figure 1 montre une vue éclatée des différentes pièces constitutives d'un fermoir
pour bracelet souple selon une variante préférentielle de l'invention;
La figure 2 montre une vue de dessus du fermoir selon la variante préférentielle de
la figure 1 en position assemblée et fermée;
La figure 3 illustre une vue en perspective du fermoir selon la variante préférentielle
de l'invention illustrée à la figure 1, avec les lames en position déployée et les
brins du bracelet attachés aux extrémités des lames;
La figure 4A illustre une vue en perspective de dessus du fermoir selon la variante
préférentielle de l'invention illustrée par les figures 1 à 3 en position de verrouillage;
La figure 4B est un agrandissement de la figure 4A montrant plus précisément l'insertion
des éléments de verrouillage de type mâle dans les éléments de verrouillage de type
femelle du fermoir selon la variante préférentielle de l'invention.
Exemple(s) de modes de réalisation de l'invention
[0011] Dans ce qui suit, on décrira en détail un mode de réalisation préférentiel de l'invention
adapté pour des bracelets souples; on comprendra toutefois que le système de verrouillage
des lames proposé dans le cadre de l'invention pourra être utilisé pour d'autres types
de bracelets, comme des bracelets en métal.
[0012] La figure 1 montre une vue éclatée des différentes pièces constitutives d'un fermoir
100 selon un mode de réalisation préférentiel, qui comprend une première lame 1 centrale
venant se rabattre entre une première et une deuxième jambe 21,22 d'un brancard en
position de fermeture du fermoir 100, de telle sorte que l'encombrement en hauteur
de l'ensemble soit réduit au minimum. La première et la deuxième lame 1,2 sont articulées
au niveau d'une de leurs extrémités par une charnière 3 formée par exemple par un
tube 31 fermé à son extrémité par un bouchon 32, et la première lame centrale 1 comprend
à son autre extrémité un embout de fixation 14 à une pièce d'attache 6 d'un premier
brin du bracelet 101, visible sur la figure 3, tandis que le brancard est relié à
son autre extrémité à une première barrette 4 de fixation d'une boucle 5 dont le pont
supérieur 51 comprenant un téton 54, formé ici par un tube taraudé 541 et une vis
à large tête 542, lequel est destiné à être introduit dans un des trous 10 d'un deuxième
brin du bracelet 102, comme cela est également illustré à la figure 3 décrite ci-après.
La pièce d'attache 6 comprend une griffe centrale 61, permettant le centrage du premier
brin 101.
[0013] La lame centrale 1 comprend un premier trou transversal 12 pour le passage d'une
goupille formant un premier élément de verrouillage 7 de type mâle et dont les extrémités
font saillie de part et d'autre de la lame centrale 1, et un deuxième trou 13 pour
permettre le passage du téton 54 et ainsi replier la boucle 5 complètement sur les
lames en position de fermeture du fermoir. Un premier évidement 11, de préférence
cylindrique, est agencé au niveau de la face supérieure 15 de la lame centrale 1,
pour permettre le passage de la première barrette 4 de fixation, et des deuxième et
troisième évidements, référencés respectivement 211 dans la première jambe 21 du brancard
et 221 dans la deuxième jambe 22 du brancard. Les deuxièmes et troisièmes évidements
211 et 221 forment un logement pour recevoir les extrémités saillantes de la goupille;
ils sont agencés au niveau de la face inférieure 24 du brancard, visible sur les figures
4A et 4B et constituent les deuxièmes éléments de verrouillage 8 de type femelle du
fermoir. Un tel agencement des pièces de verrouillage de type mâle 7 et femelle 8
permet non seulement de minimiser également l'encombrement en hauteur du fermoir en
position de fermeture, mais aussi de masquer partiellement les éléments de verrouillage,
qui ne sont pas visibles depuis le dessus du fermoir 100.
[0014] Afin d'augmenter la largeur de la boucle 5 qui doit permettre le passage d'un des
brins dont la largeur peut être supérieure à l'espacement entre les faces latérales
20 du brancard, des tubes d'élargissement 9 sont prévus aux extrémités de la première
barrette 4 de fixation de la boucle 5. On peut constater qu'en effet l'espacement
entre la première branche 52 et la deuxième branche 53 de la boucle 5 est supérieure
à l'espacement entre les faces latérales 20 du brancard.
[0015] Au niveau des deuxièmes et troisièmes évidements 211 et 221 sont également agencés
des bossages pour améliorer la retenue de la goupille en position de fermeture du
fermoir, ainsi que des surfaces de contact inclinées pour minimiser la déformation
de la lame centrale lors de son rabattement entre les première et deuxième jambes
21,22 du brancard. Un premier bossage agencé sur la première jambe 21 du brancard
est référencé 212, tandis qu'un deuxième bossage agencé sur la deuxième jambe 22 du
brancard est référencé 222. Similairement une première surface d'appui est référencée
213 sur la première jambe du brancard 21 et une deuxième surface d'appui inclinée
est référencée 223 sur la deuxième jambe du brancard 22. Une vue détaillée d'un bossage
et d'une surface inclinée est illustrée à la figure 4B, et décrite plus en détail
ci-après.
[0016] La figure 2 montre une vue de dessus du fermoir 100, où toutes les pièces de la figure
1 ont désormais été assemblées. Le fermoir est illustré sur cette figure en position
de verrouillage (PV) où la première lame 1 centrale se trouve entre les première et
deuxième jambe 21,22 du brancard, et la boucle 5, reliée au brancard par l'intermédiaire
de la première barrette 4 de fixation et des tubes d'élargissement 9, est repliée
sur la première lame 1 centrale, le téton 54 venant s'engager dans son deuxième trou
13. On peut distinguer les bras de la goupille, formant le premier élément de verrouillage
de type mâle 7 du dispositif de verrouillage selon l'invention, s'étendant parallèlement
à l'axe de la charnière 3, formée par le tube 31 et le bouchon 32 au voisinage de
la barrette de fixation 4, tandis que la pièce d'attache 6, solidaire de l'embout
de fixation 14 de la première lame 1 centrale.
[0017] Comme cela est visible sur la figure 1, et encore mieux sur la figure 4A ci-après,
selon le mode de réalisation préférentiel de l'invention le rayon de courbure de la
première lame 1 et de la 2
e lame 2 sont identiques en position de fermeture; toutefois, comme cela est visible
sur la figure 3, le premier rayon de courbure C1 de la première lame 1 centrale est
plus grand que le deuxième rayon de courbure C2 de la deuxième lame 2, c'est-à-dire
que la première lame 1 est moins courbée que la deuxième au repos, comme sur la position
déverrouillée (D) du fermoir 100 illustrée sur cette figure où l'on distingue l'élément
mâle de verrouillage 7, ainsi que les premiers et deuxièmes brins 101 et 102 avec
leurs éléments de fixation respectifs aux lames, c'est-à-dire la pièce d'attache 6
pour le premier brin et la boucle 5 pour le 2
e brin, dont un téton (non visible sur cette figure) agencé sur la face inférieure
du pont 51 pénètre dans l'un des trous 10 du deuxième brin 102 pour régler la longueur
du bracelet. Sur la pièce d'attache 6, on peut distinguer la griffe centrale 61 qui
peut s'introduire dans une fente à l'extrémité du premier brin 101 et garantir son
centrage autour de la barrette de fixation (non visible sur cette figure).
[0018] L'élément de verrouillage 7 de type mâle peut non seulement, comme décrit précédemment,
prendre la forme d'une goupille mais pourrait également consister en des bras usinés
de façon monobloc avec la première lame 1 centrale. Selon une variante, il serait
également possible d'agencer une partie des premiers éléments de verrouillage 7 de
type mâle et une partie des éléments de type femelle 8 sur l'une des lames, et une
autre partie de ces premiers et deuxième éléments de verrouillage 7,8 sur l'autre
lame. L'intérêt de choisir de préférence une goupille, de préférence emmanchée à force
dans le premier trou 12 de la première lame 1 centrale, est que l'on peut choisir
un matériau plus dur pour la goupille que pour la lame, qui doit pouvoir se déformer
suffisamment pour pouvoir fixer les lames sans trop d'effort de la part de l'utilisateur.
On peut également choisir un matériau plus dur pour la deuxième lame 2, dans laquelle
sont usinés les deuxièmes éléments de verrouillage 8 de type femelle (les deuxième
et troisièmes évidements 211 et 221) que pour la première lame 1, et de préférence
plus dur que la goupille, de telle sorte que cette dernière puisse être utilisée comme
une pièce d'usure, c'est-à-dire remplaçable au bout d'un certain temps, car son coût
de remplacement est moins élevé que celui d'un brancard dans son intégralité. Selon
une variante, la goupille peut être soudée après son introduction dans le premier
trou 12 de la lame centrale, afin d'améliorer sa tenue et empêcher durablement tout
déplacement latéral selon l'axe du trou.
[0019] Quels que soient les matériaux choisis pour réaliser les premiers et deuxièmes éléments
de verrouillage 7,8, le dispositif de verrouillage proposé selon l'invention présente
une meilleure durabilité que ceux des fermoirs classiques utilisant des pièces de
verrouillage fixes par rapport aux lames et qui utilisent un clipsage d'éléments mâles
dans des éléments femelles, car un tel mode de fixation nécessite une déformation
plastique des éléments de verrouillage à chaque ouverture et à chaque fermeture du
fermoir. De plus la déformation plastique doit être importante pour garantir la sécurité
du verrouillage en position fermée, ce qui en rend d'une part l'usage peu commode
au vu des forces qu'il faut exercer pour engager et désengager mutuellement les éléments
de verrouillage, et d'autre part génère nécessairement une usure rapide des pièces
utilisées pour le verrouillage.
[0020] Selon l'invention, il n'est au contraire pas nécessaire de déformer plastiquement
des éléments de verrouillage, car seule l'une des lames a besoin d'être déformée pour
engager et désengager mutuellement les éléments de verrouillage. Hormis les avantages
qu'elle procure en termes de facilité d'assemblage, la solution proposée dispense
par ailleurs d'éléments élastiques additionnels pour exercer une force de rappel,
comme pour des poussoirs transversaux classiquement maintenus en saillie hors du capot
d'un fermoir pour bracelet métallique au repos.
[0021] La figure 4A montre une vue de dessous du fermoir 100 selon le mode de réalisation
préférentiel illustré sur les figures précédentes, en position verrouillée (PV). Sur
la gauche de la figure 4A, on distingue la pièce d'attache 6 ainsi que la boucle 5,
et l'élément de verrouillage de type mâle 7, ainsi que les tubes d'élargissement 9
dans le prolongement de l'axe de la première barrette 4 (non visible sur cette figure).
Au milieu on peut voir la face inférieure des lames, et notamment la face inférieure
de la deuxième lame 24 au niveau de laquelle sont agencés les deuxièmes éléments de
verrouillage 8 de type femelle, c'est-à-dire les évidements pour loger les éléments
de verrouillage de type mâle 7, ainsi que le deuxième trou 13 de la lame centrale.
Sur la droite de la figure, on peut voir la charnière pour la fixation et l'articulation
de la première lame 1 avec la deuxième lame, c'est-à-dire ici la lame centrale et
le brancard.
[0022] La figure 4B est une vue agrandie de la figure 4A au niveau des pièces effectuant
le verrouillage. On y distingue la force de verrouillage F appliquée par la lame centrale,
solidaire des éléments de verrouillage de type mâle 7, vers le fond des deuxièmes
éléments de type femelle 8, c'est-à-dire les deuxièmes et troisièmes évidements 211,
et 221. Sur cette figure on expliquera seulement la coopération entre l'un des bras
de la goupille avec le deuxième évidement 211 sur la première jambe 21 du brancard
qui est le seul des deux éléments femelle 8 visible sur cette figure. La force de
verrouillage F est ainsi exercée dans une direction qui correspond à celle vers laquelle
la lame centrale, qui est comprimée dans la position de fermeture du fermoir pour
avoir le même rayon de courbure que celle de brancard, est rappelée pour retrouver
sa position de repos avec une courbure moins importante. Cette force de verrouillage
F, qui correspond selon ce mode de réalisation à une force de rappel de la lame centrale
vers sa position de repos, s'étend dans une direction sensiblement à 45 degrés vers
la gauche par rapport à la verticale, c'est-à-dire vers le fond gauche du deuxième
évidement 211, et permet ainsi de maintenir les deux lames comprimées l'une sur l'autre
en position verrouillée de manière stable.
[0023] Afin d'améliorer la tenue de la fixation, les deuxièmes éléments de verrouillage
8 de type femelle définissent de préférence un logement d'une profondeur supérieure
ou égale à la taille desdits premiers éléments verrouillage 7 de type mâle, c'est-à-dire
ici le diamètre des bras saillants de la goupille, et les premières et deuxième jambes
21,22 du brancard comprennent respectivement un premier et un deuxième bossage 212,222.
Bien que seul le premier bossage 212 soit visible sur la figure 4B, on comprendra
que le deuxième bossage 212 pourra être de préférence identique au premier, bien qu'un
seul de ces bossages suffise à remplir la fonction de retenue de la goupille par un
de ses bras. Le premier bossage 212 est situé dans la partie inférieure du premier
évidement 211 pour former un renflement terminant le logement dans lequel le bras
de la goupille est inséré pour le verrouillage du fermoir. La partie basse de ce bossage
est formée par une première surface d'appui inclinée 213 - (NB: une deuxième surface
d'appui 223 est similairement formée de préférence sur la 2
e jambe 22 du brancard, mais non visible sur cette figure) qui permet de verrouiller
et déverrouiller plus facilement le fermoir en faisant glisser la goupille plus facilement,
c'est-à-dire en générant une déformation moindre de la lame centrale, jusqu'au niveau
du bossage. L'inclinaison des surfaces d'appui peut être choisie de préférence aux
alentours de 45 degrés, de telle sorte que la déformation de la lame centrale ne soit
pas trop importante lorsque la goupille glisse sur ces surfaces, mais permette néanmoins
de constituer un seuil de déformation intermédiaire avant l'engagement des bras de
la goupille dans leurs logements respectifs, au dessus des bossages. Une paroi verticale,
comme pour la partie droite du logement, serait également envisageable dans le cadre
de l'invention mais présenterait l'inconvénient de générer un seuil de force initial
plus élevé pour l'engagement mutuel des éléments de verrouillage; par ailleurs l'absence
de bossage serait désavantageux en termes de sécurité de verrouillage, car par exemple
en cas de choc une force tendant à déplacer l'extrémité de la lame centrale vers le
bas pourrait plus facilement l'extraire son logement. La surface d'appui s'étend de
préférence sur ou une longueur d'au maximum 1 à 2 millimètres et de préférence sur
une distance égale au maximum au rayon de la goupille.
[0024] Sur la figure 4B, on peut constater que le bras de la goupille s'étend jusqu'à la
paroi latérale externes 20 de la première jambe 21 du brancard, ce qui permet à l'utilisateur
de visualiser aisément si le fermoir est effectivement en position de fermeture en
jetant un coup d'oeil dans la direction transversale du fermoir, c'est-à-dire parallèlement
à l'axe de la charnière 3, alors que le dispositif de verrouillage n'est pas visible
depuis le haut car masqué par la boucle 5 selon le mode de réalisation préférentiel
décrit. Par ailleurs, la correspondance de l'allongement de la taille des bras de
la goupille jusqu'à affleurer au niveau des parois latérales externes permet d'augmenter
la surface de contact entre les éléments de type mâle et les éléments de type femelle
du dispositif de verrouillage, et par conséquent d'améliorer la tenue de la fixation.
On choisira de préférence toutefois la longueur des bras de la goupille de telle sorte
qu'aucune partie saillante ne dépasse les parois latérales pour éviter d'accrocher
ou griffer des éléments extérieurs (par exemple la peau ou des vêtements du porteur
du bracelet).
[0025] On peut également constater sur la figure 4B que la première extrémité de fixation
210 de ladite première jambe du brancard 21, qui détermine l'axe de la première barrette
4 de fixation de la boucle 5 avec la deuxième extrémité de fixation 220 de ladite
deuxième jambe du brancard 22, bien que non visible sur cette figure, et l'axe de
la goupille sont situés au voisinage l'un de l'autre. Les premières et deuxièmes extrémités
de fixation 210, 220 sont situées à l'extrémité des premières et deuxièmes jambes
21,22 du brancard, et de préférence distants des goupilles d'au maximum 5 millimètres.
Afin de maximiser l'effet levier et le moment exercé par la force de verrouillage
F en position de fermeture du fermoir, on pourra choisir un écartement entre l'axe
de la goupille et l'axe de la barrette d'au maximum 2-3 millimètres, comme selon le
mode de réalisation préférentiel illustré.
[0026] Le fait d'agencer les premier et deuxième évidements sur la face inférieure 24 du
brancard et l'évidement cylindrique 11 sur la face supérieure 15 de la lame centrale
permet non seulement de masquer le système de verrouillage, mais aussi de faciliter
le déverrouillage du système grâce à une pression sur la pièce d'attache 6, qui aura
pour conséquence courber la lame centrale vers le bas et générer une force de déverrouillage
dans le sens inverse de la force de verrouillage F. Inversement, on pourra noter que
le pont 51 de la boucle 5 constitue une surface d'appui privilégiée pour effectuer
le verrouillage du fermoir lorsque les lames sont en contact avec le poignet de l'utilisateur.
Un effet levier pour faciliter le verrouillage du fermoir sera augmenté en décalant
d'une part le pont 51 par rapport à l'axe de la barrette de fixation 4 et d'autre
part en augmentant la taille de l'embout de fixation 14 de la pièce d'attache 6, qui
permet également de créer un point d'appui plus éloigné de l'axe de la barrette de
fixation et donc d'augmenter le moment d'une force exercée au niveau de ce point d'appui.
[0027] Selon le mode de réalisation décrit, les goupilles et plus généralement de l'élément
de verrouillage 7 de type mâle est configuré pour s'étendre dans une direction perpendiculaire
à la force de verrouillage F, afin de maximiser la surface de contact globale avec
les éléments de type femelle. Par ailleurs, l'agencement de goupilles permet d'éviter
d'usiner des éléments de type mâle qui suivent la courbure de la lame sur laquelle
ils sont fixés.
[0028] Selon une variante, on pourrait choisir des lames avec des rayons de courbure identiques
au repos et dont pour lesquels l'engagement mutuels d'éléments mâles dans des éléments
femelles engendrerait une légère modification des rayons de courbure respectifs, un
premier rayon de courbure d'une première lame étant augmenté et un deuxième rayon
de courbure d'une deuxième lame étant légèrement augmenté.
[0029] Le fermoir 100 décrit dans le cadre de l'invention est particulièrement adapté pour
des montres bracelets, mais on comprendra qu'il pourra être employé pour tout type
de bracelet, avec ou sans boucle pour l'attache de façon amovible à l'un des brins.
1. Fermoir (100) à boucle déployante comportant une première lame (1) et une deuxième
lame (2), articulées autour d'une charnière (3), ladite première lame (1) étant attachée
à un premier brin (101) et ladite deuxième lame (2) étant attachée à un deuxième brin
(102) d'un bracelet, ledit fermoir comprenant par ailleurs un dispositif de verrouillage
pour fixer ladite première lame (1) à ladite deuxième lame (2) lorsque lesdites lames
sont rabattues l'une sur l'autre en position de fermeture du fermoir, ledit dispositif
de verrouillage comprenant un premier élément de verrouillage (7) de type mâle et
un deuxième élément de verrouillage (8) de type femelle venant s'engager mutuellement
l'un dans l'autre en position de fermeture du fermoir, caractérisé en ce que l'une desdites première lame (1) ou deuxième lame (2) exerce une force de verrouillage
(F) entre ledit premier élément de verrouillage (7) et ledit deuxième élément de verrouillage
(8) pour maintenir leur engagement mutuel en position de fermeture du fermoir.
2. Fermoir (100) à boucle déployante selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit premier élément de verrouillage (7) de type mâle est fixe par rapport à l'une
desdites première lame (1) ou deuxième lame (2).
3. Fermoir (100) à boucle déployante selon l'une des revendications précédente, caractérisé en ce que ledit premier élément de verrouillage (7) de type mâle s'étend dans une direction
perpendiculaire à ladite force de verrouillage (F).
4. Fermoir (100) à boucle déployante selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite première lame (1) est une lame centrale et que ladite deuxième lame (2) est
un brancard comportant une première jambe (21) et une deuxième jambe (22).
5. Fermoir (100) à boucle déployante selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit premier élément de verrouillage (7) est une goupille insérée dans un premier
trou transversal (12) de ladite première lame (1), ladite goupille s'étendant de la
part des d'autre de ladite première lame (1) parallèlement à l'axe de ladite charnière
(3).
6. Fermoir (100) à boucle déployante selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit deuxième élément de verrouillage (8) est formé par un premier évidement (211)
pratiqué dans ladite première jambe du brancard (21) et un deuxième évidement (221)
pratiqué dans ladite deuxième jambe du brancard (22).
7. Fermoir (100) à boucle déployante selon la revendication 6, caractérisé en ce que lesdites première et deuxième jambes (21,22) dudit brancard sont solidaires d'une
première barrette (4) de fixation à une boucle (5) pourvue d'un téton (54) pour la
fixation dudit deuxième brin (102), ladite première lame (1) centrale comportant un
évidement cylindrique (11) pour le passage de ladite barrette de fixation (4) et un
deuxième trou (13) pour le passage dudit téton (54).
8. Fermoir (100) à boucle déployante selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdits premier et deuxième évidements (211,221) sont agencés sur la face inférieure
(24) dudit brancard et ledit évidement cylindrique (11) est agencé sur la face supérieure
(15) de la lame centrale.
9. Fermoir (100) à boucle déployante selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que ladite première barrette de fixation (4) est fixée à une première extrémité (210)
de ladite première jambe du brancard (21) et une deuxième extrémité de fixation (220)
de ladite deuxième jambe du brancard (22), et que l'axe de ladite première barrette
de fixation (4) et l'axe de ladite goupille sont distants d'au maximum 5 millimètres.
10. Fermoir (100) à boucle déployante selon l'une des revendications 4 à 9, caractérisé en ce que lesdits deuxièmes éléments de verrouillage (8) de type femelle définissent un logement
d'une profondeur supérieure ou égale à la taille desdits premiers éléments verrouillage
(7) de type mâle, et que lesdites premières et deuxième jambes (21,22) du brancard
comprennent respectivement un premier et un deuxième bossage (212,222).
11. Fermoir (100) à boucle déployante selon l'une des revendications 4 à 10, caractérisé en ce que lesdites premières et deuxième jambes (21,22) du brancard comprennent respectivement
une première et une deuxième surface de contact inclinée (213,223).
12. Fermoir (100) à boucle déployante selon l'une des revendications 4 à 11, caractérisé en ce que la goupille s'étend jusqu'aux parois latérales externes (20) desdites première et
deuxième jambes.
13. Fermoir (100) à boucle déployante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite première lame (1) comprend un embout de fixation (14) d'une pièce d'attache
(6) pourvue d'une griffe centrale (61) pour la fixation dudit premier brin (101).
14. Fermoir (100) à boucle déployante selon l'une des revendications précédentes, ladite
première lame (1) et ladite deuxième lame (2) ayant des rayons de courbure respectifs
(C1) et (C2) distincts au repos en position déverrouillée (D) du fermoir.
15. Fermoir (100) à boucle déployante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les premiers éléments de verrouillage (7) de type mâle sont réalisés dans un matériau
plus dur que la pièce dans laquelle sont usinés les deuxièmes éléments de verrouillage
(8) de type femelle.