[0001] L'invention concerne une ferrure de verrouillage de type crémone ou crémone-serrure
équipant un ouvrant de porte ou fenêtre et comportant au moins une tringle de manoeuvre
agissant sur des organes de verrouillage mobiles entre une position de verrouillage
et une position déverrouillée contre l'action de moyens de rappel élastique.
[0002] La présente invention trouvera son application dans le domaine des ferrures de verrouillage
de type crémone ou crémone-serrure dites « automatiques » car procurant un verrouillage,
notamment, sous l'action de moyens de rappel élastique.
[0003] On connaît déjà plusieurs crémones ou crémones-serrures répondant à la description
ci-dessus et comportant au moins une tringle de manoeuvre agissant sur des organes
de verrouillage de type galet ou similaires pour procurer un verrouillage multipoints
de l'ouvrant d'une porte, fenêtre ou analogue. Plus particulièrement, une telle crémone
ou crémone-serrure comporte un mécanisme de commande au travers duquel il est possible
d'agir sur cette ou ces tringles de manoeuvre, notamment pour repousser celles-ci
dans la position déverrouillée et, ainsi, obtenir l'ouverture de l'ouvrant.
[0004] Comme déjà précisé plus haut, l'invention s'attache plus particulièrement aux crémones
ou crémones-serrures dont la ou les tringles de manoeuvre sont soumises à l'action
de moyens de rappel élastique tendant à repousser cette ou ces tringles de manoeuvre
depuis leur position déverrouillée dans leur position de verrouillage. L'objectif
visé étant d'obtenir un verrouillage multipoints de l'ouvrant au moment de refermer
celui-ci sur son cadre dormant.
[0005] Ainsi, on connaît plus particulièrement une crémone-serrure comportant un mécanisme
de commande au travers duquel la commande de déverrouillage de la ou des tringles
de manoeuvre intervient manuellement par l'intermédiaire de la poignée de commande,
des moyens de blocage permettant de maintenir cette ou ces tringles de manoeuvre dans
cette position déverrouillée, contre l'action des moyens de rappel élastique. Un doigt
de commande de déblocage monté sur l'ouvrant, voire équipant le pêne demi-tour, est
défini apte à rendre ces moyens de blocage inactifs au moment d'entrer en contact
avec le cadre dormant lors de la fermeture de la porte ou fenêtre et, ainsi, pour
libérer, à cet instant, la ou les tringles de manoeuvre, repoussées alors en position
de verrouillage sous l'impulsion des moyens de rappel élastique.
[0006] On comprend bien que ces derniers doivent avoir une raideur suffisante pour conférer
une force de rappel permettant de garantir l'engagement des organes de verrouillage
équipant la ou les tringles de manoeuvre dans leurs gâches respectives au moment où
intervient ledit verrouillage.
[0007] Comme cela vient d'être expliqué, la ou les tringles de manoeuvre sont repoussées
depuis cette position de verrouillage dans la position déverrouillée par une intervention
de l'usager sur la poignée de commande produisant la compression des moyens de rappel
élastique. Une fois la porte ou fenêtre ouverte, ce sont des moyens de blocage qui
maintiennent cette ou ces tringles de manoeuvre en position déverrouillée contre l'action
des moyens de rappel élastique préalablement contraints.
[0008] Pour se dispenser de la complexité que représente, au niveau du mécanisme de commande,
lesdits moyens de blocage ainsi que les moyens de commande de déblocage auxquels il
a été fait référence plus haut, il a été imaginé une solution de ferrure de verrouillage
multipoints de conception plus simple.
[0009] Plus particulièrement, il est d'ores et déjà connu d'équiper, notamment une porte,
d'une serrure comportant un pêne demi-tour soumis à des moyens de rappel élastique
tendant à le repousser dans sa position verrouillée. La commande de déverrouillage
de ce pêne demi-tour s'obtient par l'action sur une poignée ou un bouton de commande,
sachant qu'en interrompant cette action sur cette poignée ou ce bouton de commande,
le pêne demi-tour revient dans sa position de verrouillage. Du fait de sa tête chanfreinée,
il suffit de repousser en position de fermeture la porte pour que ledit pêne, en entrant
en contact avec, notamment, sa gâche sur le dormant, recule dans sa position déverrouillée
pour, une fois la porte convenablement refermée sur le dormant, avancer, à nouveau,
dans sa position de verrouillage, sous l'impulsion du ressort de rappel et, ainsi,
venir s'engager dans la gâche qui lui est attribuée.
[0010] On a donc imaginé d'appliquer ce principe à une crémone ou une crémone-serrure procurant
un verrouillage multipoints.
[0011] Ainsi, il est tout particulièrement connu le document
FR 2 959 770.
[0012] Dans ce document, il est prévu d'équiper la tringle de manoeuvre de plusieurs organes
de verrouillage, qui, dans un mode de réalisation, empruntent la forme de pêne à crochet.
Un élément de rappel, agissant individuellement sur un tel pêne ou, par son intermédiaire,
sur la tringle de manoeuvre, tend, là encore, à repousser celle-ci et/ou individuellement
les pênes dans leur position de verrouillage. Du fait de leur forme effilée ou chanfreinée,
les pênes à crochets sont, sous l'impulsion de leurs gâches respectives, repoussés
individuellement, depuis leur position de verrouillage, dans leur position déverrouillée
au moment de repousser l'ouvrant de la porte ou fenêtre dans sa position de fermeture,
ceci jusqu'à pouvoir s'engager dans lesdites gâches sous l'impulsion du ou des éléments
de rappel.
[0013] La problématique de ce type de ferrures de verrouillage autorisant une fermeture
et un verrouillage multipoints par simple claquement de l'ouvrant sur son dormant,
autrement dit, sans intervention sur le mécanisme de commande pour repousser lesdits
organes de verrouillage dans leur position déverrouillée, réside dans l'importance
de l'impulsion à imprimer audit ouvrant, pour qu'au contact avec le dormant, chacun
desdits organes de verrouillage soit effectivement repoussé dans la position de déverrouillage
contre l'action des moyens de rappel élastique. En d'autres termes, l'impulsion doit
être suffisante pour obtenir la compression des moyens de rappel élastique et la remontée
desdits organes de verrouillage depuis leur position de verrouillage dans leur position
déverrouillée pour permettre leur engagement dans leurs gâches.
[0014] Il est évident que sous l'importance de cette impulsion non négligeable, il en résulte
un bruit d'entrechoquement desdits organes de verrouillage avec leurs gâches, bruit
non négligeable, sans compter les sollicitations mécaniques qui en découlent.
[0015] Pour répondre à ces difficultés, on pourrait imaginer réduire la raideur et par conséquent
la force de rappel des moyens élastique. Cependant, si une telle mesure facilite le
passage de la position de verrouillage dans la position déverrouillée, des moyens
de rappel de faible raideur ne permettent pas de garantir le rappel en position de
verrouillage et donc l'engagement des organes de verrouillage dans leurs gâches, en
raison de la résistance à cet engagement que procurent lesdites gâches et les forces
de frottement.
[0016] Le problème que pose encore ce type de crémone ou crémone-serrure automatique, réside
dans la sécurité au verrouillage, en particulier lorsque l'un des organes de verrouillage,
pour des raisons de déformation et de mauvais réglages, ne peut librement s'engager
dans sa gâche sous l'impulsion du seul rappel élastique. Dans ce cas, il est usuel
qu'aucun des organes de verrouillage ne soit en mesure de verrouiller la porte ou
fenêtre de sorte que celle-ci reste ouverte alors que l'usager est persuadé du contraire,
l'ayant repoussée contre le cadre dormant.
[0017] Comme déjà expliqué plus haut, pour tenter de compenser ce risque, il est généralement
choisi des moyens de rappel élastique de raideur importante qui augmentent le bruit
d'impact des organes de verrouillage contre la gâche lors de la fermeture, mais, en
outre, génèrent un bruit de verrouillage, lui aussi, d'intensité non négligeable,
provoqué par l'engagement en force de ces organes de verrouillage dans leurs gâches.
[0018] La présente invention se propose de remédier à l'ensemble des préoccupations précitées.
[0019] C'est dans une première démarche inventive que l'on a imaginé assister le relevage
d'une tringle de manoeuvre, contre l'action de moyens de rappel élastique dans une
phase finale de fermeture de l'ouvrant sur le cadre dormant et non sous le seul effet
de l'impact des organes de verrouillage sur leurs gâches.
[0020] D'une part, au travers d'une telle assistance, le relevage pouvant s'effectuer sur
une course de fermeture d'amplitude plus importante, peut être démultiplié dans son
mouvement et, ainsi, être rendu plus facile pour une raideur donnée de moyens de rappel
élastique.
[0021] D'autre part, le relevage assisté permet d'éviter le bruit d'entrechoquement de l'ensemble
des organes de verrouillage avec leurs gâches respectives.
[0022] C'est dans une seconde démarche inventive que l'on a pensé que les moyens assistant
le relevage de la ou des tringles de manoeuvre, constituent, à eux seuls, des moyens
de verrouillage. Autrement dit, ces moyens de relevage constituent en soi un organe
de verrouillage apte à venir s'insérer, une fois la porte ou fenêtre fermée, dans
une gâche sur le dormant pour garantir le verrouillage de la porte ou fenêtre, même
si les autres organes de verrouillage que portent la tringle, ne s'engagent pas convenablement
ou partiellement dans leurs gâches respectives sous l'impulsion des moyens de rappel
élastique agissant sur ladite tringle.
[0023] Finalement, on a imaginé que les moyens de relevage constituent, en outre, des moyens
de commande de déblocage de la ou des tringles de manoeuvre aptes à libérer celles-ci
et, donc, l'action des moyens de rappel élastique, une fois la ou les tringles de
manoeuvre repoussées dans leur position de déverrouillage et l'ouvrant parfaitement
refermé sur le dormant. Autrement dit, la commande de déblocage de la ou des tringles
de manoeuvre, intervient nécessairement à l'instant précis où la porte ou fenêtre
est convenablement refermée, voire même verrouillée sous l'impulsion desdits moyens
de relevage constituant, comme indiqué plus haut, un organe de verrouillage.
[0024] A cet effet, l'invention concerne une ferrure de verrouillage de type crémone ou
crémone-serrure équipant un ouvrant de porte ou fenêtre et comportant au moins une
tringle de manoeuvre agissant sur des organes de verrouillage mobiles entre une position
de verrouillage et une position déverrouillée contre l'action de moyens de rappel
élastique, caractérisée par le fait qu'elle comporte une béquille de relevage, qui,
en coopération avec une butée ou une gâche repousse, sur une course finale de fermeture
de l'ouvrant, la tringle de manoeuvre en direction de déverrouillage contre l'action
des moyens de rappel élastique.
[0025] Selon d'autres caractéristiques additionnelles, lesdits moyens de rappel élastique
se présentent sous forme d'un ressort relié, à une extrémité, à la tringle de manoeuvre
et, à son extrémité opposée, à une têtière rapportée fixement sur l'ouvrant et à l'arrière
de laquelle vient se déplacer ladite tringle de manoeuvre.
[0026] Selon un mode de réalisation, lesdits organes de verrouillage sur lesquels agit ladite
tringle de manoeuvre, empruntent la forme de galets aptes à coopérer avec une gâche.
[0027] Selon un autre mode de réalisation, ladite béquille de relevage est définie par un
levier monté d'un côté avant, opposé à la tringle de manoeuvre, de ladite têtière,
ledit levier étant monté basculant autour d'un axe sur ladite tringle de manoeuvre
en passant au travers d'une ouverture oblongue ménagée au niveau de ladite têtière.
[0028] Selon encore un autre mode de réalisation, ladite ferrure comporte des moyens de
blocage en rotation de la béquille de relevage, lesdits moyens se présentant sous
forme d'un ergot de retenue dont est pourvu sur le côté avant la têtière et sur lequel
vient s'emboîter, au travers d'un logement de réception adapté, la béquille de relevage.
[0029] De préférence, sur le côté avant de la têtière, est ménagée une butée d'anti-soulèvement
apte à coopérer avec une butée formant gâche avec laquelle coopère la béquille de
relevage.
[0030] D'autres buts et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre se rapportant à un exemple de réalisation.
[0031] La compréhension de cette description sera facilitée en se référant aux dessins ci-joints
dans lesquels :
- la figure 1 est une représentation schématisée d'une porte dont l'ouvrant est équipé
d'une ferrure de verrouillage conformément à l'invention ;
- la figure 2 est une représentation schématisée et en perspective de cette béquille,
repoussée dans le plan de l'ouvrant et ramenée en position de verrouillage lorsque
la porte est refermée ;
- la figure 3 est une représentation schématisée de la position de la béquille de relevage
lorsque la porte est ouverte ;
- la figure 4 illustre, de manière schématisée, la fonction de relevage ;
- la figure 5 illustre le positionnement d'un organe de verrouillage au-dessus de sa
gâche lorsque la tringle de manoeuvre a été repoussée dans ladite position de déverrouillage
;
- la figure 6 illustre une représentation schématisée ladite béquille repoussant la
tringle dans sa direction de déverrouillage lors de la course finale de fermeture
de l'ouvrant ;
- la figure 7 illustre de manière schématisée et en perspective, l'arrivée de la béquille
de relevage sensiblement dans l'alignement de la tringle et l'action de la butée,
formant gâche, sur ladite béquille pour repousser celle-ci dans sa position d'engagement
dans cette gâche ;
- la figure 8 représente, en transparence, la position verrouillée de la béquille, formant
organe de verrouillage dans la gâche correspondante ;
- la figure 9 illustre, de manière schématisée, des moyens de rappel élastique agissant
sur la tringle en coopération avec une têtière abritant cette dernière ; et
- la figure 10 illustre de manière schématisée la coopération avec une boutonnière dans
la tringle de manoeuvre de l'embout que comporte l'axe de basculement du levier correspondant
à la béquille de relevage.
[0032] Tel que représenté dans les figures des dessins ci-joints, la présente invention
a trait à une ferrure de verrouillage 1 de type crémone ou crémone-serrure venant
à équiper, comme illustré dans la figure 1, un ouvrant 2 de porte 3 ou fenêtre venant
se refermer, par exemple, sur un cadre dormant 4 qui peut également être un vantail
de service, le cas échéant.
[0033] Ce cadre dormant 4 comporte des gâches 5, 5a, susceptibles de coopérer avec des organes
de verrouillage 6, 6a qui équipent la ferrure de verrouillage 1.
[0034] Celle-ci comporte plus particulièrement au moins une tringle de manoeuvre 7 agissant
sur des organes de verrouillage 6, mobiles entre une position de verrouillage 8 et
une position déverrouillée 9 contre l'action de moyens de rappel élastique 10.
[0035] Ainsi, il est par exemple visible dans la figure 9 de tels moyens de rappel élastique
10 sous forme d'un ressort relié, d'une part, à la tringle de manoeuvre 7 à une extrémité
11 et à son extrémité opposée 12, à une têtière 13 rapportée fixement sur l'ouvrant
2 et à l'arrière de laquelle vient se déplacer ladite tringle de manoeuvre 7.
[0036] Bien évidemment, on peut envisager des moyens de rappel élastique 10 agissant sur
cette tringle de manoeuvre 7 de manière distincte à la solution exposée ci-dessus
à titre d'exemple non limitatif.
[0037] Pour en revenir aux organes de verrouillage 6 sur lesquels agit ladite tringle de
manoeuvre 7, ceux-ci peuvent emprunter la forme de galets 14 aptes à coopérer avec
une gâche 5 que l'on voit illustrée, notamment, dans les figures 4 et 5. Plus particulièrement,
dans ces figures, ladite tringle de manoeuvre 7 est précisément repoussée dans sa
position déverrouillée 9 autorisant, comme on le voit, l'engagement du galet 14 dans
ladite gâche 5.
[0038] De manière plus particulière à l'invention, cette ferrure de verrouillage 1, selon
l'invention, comporte une béquille de relevage 15 qui, en coopération avec une butée
et/ou une gâche 16, est en mesure de repousser, sur une course finale 17 de fermeture
de l'ouvrant 2 visible sur la figure 6, ladite tringle de manoeuvre 7 dans sa direction
de déverrouillage contre l'action des moyens de rappel élastique 10.
[0039] Selon un mode de réalisation avantageux, ladite béquille de relevage 15 est définie
par un levier 18 monté du côté avant 19 à la têtière 13. Il est tout particulièrement
monté basculant autour d'un axe 20 sur la tringle de manoeuvre 7 en passant au travers
d'une ouverture oblongue 21 ménagée au niveau de ladite têtière 13.
[0040] Ce levier 18 est monté basculant autour de l'axe 20 contre l'action de moyens de
rappel élastique, non visibles sur les dessins, tendant à le repousser dans une position
22 décalée angulairement par rapport à l'axe 23 d'alignement avec la tringle de manoeuvre
7 et ladite têtière 13. Dans sa position décalée 22, ce levier 18 est orienté en direction
du cadre dormant 4 contre lequel est prévu venir se refermer l'ouvrant 2. Justement,
au moment de cette fermeture, ledit levier 18 au travers de son extrémité libre 24,
opposé à l'axe 20 de basculement, vient coopérer avec ladite butée 16 ménagée au niveau
dudit cadre dormant 4.
[0041] Plus exactement, cette extrémité 24 prend appui à cet instant sur un rebord 25 que
comporte cette butée 16. Au travers de cette coopération, tout déplacement de cette
extrémité 24 du levier 18 verticalement vers le bas est empêché.
[0042] De la sorte, en poursuivant la fermeture de l'ouvrant 2 ayant pour conséquence de
repousser le levier 18 depuis sa position décalée angulairement 22 dans sa position
dans l'axe d'alignement 23, cela conduit, sous l'effet de la coopération de l'extrémité
24 avec le rebord 25, à repousser verticalement vers le haut son axe de pivotement
20. Ce mouvement est répercuté sur la tringle de manoeuvre 7 avec laquelle coopère
l'axe 20. Cette tringle de manoeuvre 7 vient donc entamer une course verticale ascendante
depuis sa position déverrouillée 9 en direction de sa position de verrouillage 8.
[0043] Il convient d'observer, que, conformément à l'invention, cette action de la béquille
de relevage ne peut être que partielle. Autrement dit, la tringle de manoeuvre 7 peut
éventuellement ne pas atteindre totalement cette position déverrouillée 9, le complément
de déplacement pouvant résulter d'une coopération adéquate des organes de verrouillage
6 avec leurs gâches 5.
[0044] Quoiqu'il en soit, une fois la position déverrouillée 9 atteinte par la tringle de
manoeuvre 7 et l'ouvrant 2 convenablement refermé sur le cadre dormant 4, il convient
de faire en sorte que la tringle de manoeuvre 7 puisse regagner sa position de verrouillage
8 d'où résulte l'engagement des organes de verrouillage 6 dans leurs gâches 5 respectives.
[0045] Selon l'invention, dans une course terminale 26 de fermeture de l'ouvrant 2, comme
visible sur la figure 7, la butée 16 comporte encore un rebord d'appui 27 avec lequel
vient coopérer, au travers de l'un 28 de ses chants latéraux, le levier 18 tendant
à décaler ce dernier dans l'axe d'alignement 29 en repoussant son extrémité libre
24 en dehors de sa coopération avec le rebord 25. Cette extrémité libre 24 du levier
18 n'étant plus en appui avec ce rebord 25 et sa mobilité verticale étant alors libérée,
la tringle de manoeuvre 7, sous l'action des moyens de rappel élastique 10, peut regagner
sa position de verrouillage 8 provoquant l'engagement des organes de verrouillage
6 dans leurs gâches 5.
[0046] De manière plus particulièrement avantageuse, au travers de son axe de basculement
20, le levier 18 est monté avec une mobilité relative sur la tringle de manoeuvre
7.
[0047] Plus exactement, au travers de cette mobilité relative, une fois repoussé dans l'axe
d'alignement 23, le levier 18 est défini apte à se déplacer verticalement, indépendamment
de ladite tringle de manoeuvre 7, pour venir s'engager, au travers de son extrémité
libre 24, dans une ouverture 29 formant gâche que comporte la butée 16.
[0048] Ainsi, si cette extrémité 24 du levier 18 peut s'engager dans cette ouverture 29
sous l'impulsion du déplacement de la tringle de manoeuvre 7 depuis sa position déverrouillée
9 dans sa position de verrouillage 8, cet engagement peut également être obtenu, même
au cas où ladite tringle de manoeuvre 7 devait rester bloquée dans sa position déverrouillée
9. Plus particulièrement, au travers de cette mobilité relative, le levier 18 peut
retomber librement de sorte que son extrémité 24 s'engage dans l'ouverture formant
gâche 29 et garantisse, ainsi, le verrouillage de l'ouvrant:
Très concrètement, au niveau de la tringle de manoeuvre 7 est ménagée une boutonnière
30 comportant une ouverture sensiblement circulaire 31 sous laquelle s'étend un oblong
32.
[0049] Quant à l'axe de basculement 20, au niveau de son extrémité venant à coopérer avec
la tringle de manoeuvre 7, il comporte un embout 33 dont la largeur 34 est ajustée
à la largeur de l'oblong 32 et la longueur 35 à la section de l'ouverture circulaire
31. Ainsi, lorsque cet embout 33 se trouve engagé dans cette ouverture circulaire
31, il peut librement pivoter à l'intérieur de cette dernière pour autoriser le basculement
du levier 18, lequel doit pouvoir regagner sa position décalée 22 au moment de l'ouverture
de la porte ou fenêtre.
[0050] Dans le mode de réalisation illustré dans les figures des dessins ci-joints, sur
le côté avant 19 de la têtière 13 est monté un boîtier 36 recevant au travers de l'axe
de basculement 20, le levier 18.
[0051] Dans ce cas, la mobilité relative résulte d'un montage coulissant de cet axe de basculement
20 du levier 18 dans ou sur le boîtier 36. Celui-ci est lui-même monté coulissant
sur ladite têtière 13 et coopère, au travers de l'ouverture oblongue 21, avec la tringle
de manoeuvre 7 par l'intermédiaire d'un doigt d'entraînement 37. Un tel mode de réalisation
ne se distingue pas fondamentalement de celui décrit précédemment dans la mesure où
cela aboutit à des moyens permettant de désolidariser le verrouillage de la porte
ou fenêtre par l'intermédiaire du levier 18, ceci par engagement de son extrémité
libre 24 dans l'ouverture formant gâche 29 du verrouillage de ladite tringle de manoeuvre
7 correspondant à l'engagement des organes de verrouillage 6 qu'elle actionne dans
leurs gâches respectives 5.
[0052] De manière avantageuse, encore, ladite ferrure de verrouillage 1 comporte des moyens
38 de blocage en rotation de la béquille de relevage 15 lorsqu'elle est dans sa position
de verrouillage 39 engagée dans l'ouverture formant gâche 29 dans la butée 16. En
effet, sans ce blocage en rotation 38, l'ouverture de la porte ou fenêtre pourrait
être rendue possible par basculement de ladite béquille de relevage 15.
[0053] Concrètement, lesdits moyens de blocage en rotation 38 se présentent sous forme d'un
ergot de retenue 40 dont est pourvu sur ce côté avant 19 la têtière 13 et sur lequel
vient s'emboîter, au travers d'un logement de réception 41 adapté, le levier 18 correspondant
à la béquille de relevage 15 au moment de gagner, par déplacement vertical, sa position
de verrouillage 39, c'est-à-dire lors de l'engagement de l'extrémité libre 24 dans
l'ouverture formant gâche 29.
[0054] A noter, encore, que sur ce côté avant 19 de la têtière 13, peut être ménagée une
butée d'anti-soulèvement 42 apte à coopérer avec ladite butée formant gâche 16 avec
laquelle coopère la béquille de relevage 15 pour empêcher, lorsque l'ouvrant 2 est
refermé sur son cadre dormant 4, le soulèvement de l'ouvrant dans le cadre d'une tentative
de décrochement des organes de verrouillage 6, 6a de leurs gâches respectives 5, 5a.
[0055] Plus précisément, au moment de refermer l'ouvrant 2, cette butée d'anti-soulèvement
42, en venant se positionner immédiatement sous ladite butée formant gâche 16, permet
de conduire à ce résultat.
1. Ferrure (1) de verrouillage de type crémone ou crémone-serrure équipant un ouvrant
(2) de porte (3) ou fenêtre, ladite ferrure (1) comportant au moins une tringle de
manoeuvre (7) agissant sur des organes de verrouillage (6,6A) mobiles entre une position
de verrouillage et une position déverrouillée contre l'action de moyens de rappel
élastique (10), caractérisée par le fait qu'elle comporte une béquille de relevage (15), qui, en coopération avec une butée ou
une gâche (16), repousse, sur une course finale de fermeture de l'ouvrant, la tringle
de manoeuvre (7) en direction de déverrouillage contre l'action des moyens de rappel
élastique (10).
2. Ferrure (1) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ladite béquille de relevage (15) est définie par un levier (18) monté d'un côté avant
(19), opposé à la tringle de manoeuvre (7), de ladite têtière (13), ledit levier (18)
étant monté basculant autour d'un axe (20) sur la tringle de manoeuvre (7) en passant
au travers d'une ouverture oblongue (21) ménagée au niveau de ladite têtière (13).
3. Ferrure (1) selon la revendication 2 caractérisée par le fait que le levier (18) est monté basculant autour de l'axe (20) sur la tringle de manoeuvre
(7), contre l'action de moyens de rappel élastique tendant à le repousser dans une
position (22) décalée par rapport à l'axe (23) d'alignement avec la tringle de manoeuvre
(7), en direction de ladite butée ou gâche (16).
4. Ferrure selon la revendication 3, caractérisée par le fait que la butée ou gâche (16) comporte un rebord (25) sur lequel est prévu apte à prendre
appui l'extrémité libre (24), opposée à l'axe (20) de basculement, du levier (18),
lorsque repoussé dans sa position décalée (22), pour empêcher tout déplacement de
cette extrémité (24) dudit levier (18) verticalement vers le bas.
5. Ferrure selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisée par le fait que la butée ou gâche (16) comporte encore un rebord d'appui (27) contre lequel vient
coopérer, au travers de l'un (28) de ses chants latéraux, le levier (18) tendant à
décaler ce dernier dans l'alignement (29) en repoussant son extrémité (24) en dehors
de sa coopération avec le rebord (25), dans une course terminale (26) de fermeture
de l'ouvrant (2).
6. Ferrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que le levier (18) est monté, au travers de son axe de basculement (20) avec une mobilité
relative sur la tringle de manoeuvre (7) de manière apte à se déplacer verticalement
et indépendamment de cette dernière.
7. Ferrure selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisée par le fait que la butée ou gâche (16) comporte une ouverture (29) formant gâche dans laquelle peut
s'engager le levier (18) au travers de son extrémité libre (24).
8. Ferrure selon la revendication 6 ou 7, caractérisée par le fait qu'au niveau de la tringle de manoeuvre (7) est ménagée une boutonnière (30) comportant
une ouverture sensiblement circulaire (31) sous laquelle s'étend un oblong (32), tandis
que l'axe de basculement (20), au niveau de son extrémité venant à coopérer avec la
tringle de manoeuvre (7), comporte un embout (33) dont la largeur (34) est ajustée
à la largeur de l'oblong (32) et dont la longueur (35) est ajustée à la section de
l'ouverture circulaire (31) pour librement pivoter à l'intérieur de cette dernière
et autoriser le basculement du levier (18).
9. Ferrure selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisée par le fait que sur le côté avant (19) de la têtière (13) est monté un boîtier (36) recevant, au
travers de l'axe de pivotement (20), le levier (18).
10. Ferrure selon la revendication 9, caractérisée par le fait que l'axe de basculement (20) du levier (18) est monté coulissant dans ou sur le boîtier
(36) lui-même monté coulissant sur la têtière (13) et coopérant, au travers d'une
ouverture oblongue (21), avec la tringle de manoeuvre (7), par l'intermédiaire d'un
doigt d'entraînement (37).
11. Ferrure selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisée par le fait qu'il comporte des moyens (38) de blocage en rotation de la béquille de relevage (15)
dans sa position de verrouillage (39) engagée dans l'ouverture formant gâche (29)
dans la butée (16).
12. Ferrure selon la revendication 11, caractérisée par le fait que les moyens de blocage (38) se présentent sous forme d'un ergot de retenue (40) dont
est pourvue, sur le côté avant (19) la têtière (13) et sur lequel vient s'emboîter,
au travers d'un logement de section (41), le levier (18) correspondant à la béquille
de relevage (15) au moment de gagner, par déplacement vertical, sa position de verrouillage
(39), lors de l'engagement de l'extrémité libre (24) dans l'ouverture formant gâche
(29).
13. Ferrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que sur le côté avant (19) de la têtière (13) est ménagée une butée d'anti-soulèvement
(42) apte à coopérer avec la butée ou gâche (16) avec laquelle coopère la béquille
de relevage (15) pour empêcher, lorsque l'ouvrant (2) est refermé, le soulèvement
de l'ouvrant (2).