[0001] L'invention se rapporte au domaine de la connectique et se rapporte plus particulièrement
aux contacts mâles pour dispositif de raccordement électrique de conducteurs, et notamment
pour connecteurs de raccordement électriques.
[0002] Un connecteur électrique comprend généralement deux parties appariées comprenant
chacune un ou plusieurs contacts, respectivement mâles et femelles.
[0003] Chacune des parties du connecteur comprend généralement un boîtier dans lequel les
contacts correspondants sont maintenus par un isolant.
[0004] Les contacts mâles et femelles équipent les extrémités dénudées des conducteurs à
raccorder sur lesquels ils sont fixés, par exemple par sertissage.
[0005] Dans le domaine de l'aéronautique, on utilise un grand nombre de tels connecteurs
dotés de leurs contacts mâles et femelles pour procéder au raccordement électrique
des conducteurs du réseau de bord d'un aéronef. Comme on le sait, le poids est l'une
des contraintes majeures que les avionneurs imposent à leurs équipementiers. Cette
contrainte se pose en particulier dans le domaine de la connectique en raison du très
grand nombre de connecteurs utilisés à bord d'un aéronef.
[0006] En ce qui concerne les contacts, ceux-ci comportent généralement deux parties s'étendant
dans le prolongement l'une de l'autre, à savoir une première partie comprenant un
logement interne axial servant à la fixation mécanique et au raccordement électrique
d'un conducteur à raccorder et une deuxième partie servant au raccordement électrique
du contact avec un autre contact apparié.
[0007] Les contacts sont classiquement réalisés en matériau métallique de sorte que leur
poids n'est pas négligeable. Tel est en particulier le cas des contacts mâles.
[0008] Au vu de ce qui précède, le but que se propose d'atteindre l'invention est de proposer
un contact mâle ayant une masse réduite.
[0009] Elle a donc pour objet un contact mâle pour dispositif de raccordement électrique
de conducteurs, comprenant une première partie pourvue d'un logement interne axial
pour l'insertion du conducteur et sa fixation mécanique dans le contact, et une deuxième
partie s'étendant à partir de la première partie et destinée au raccordement électrique
du contact.
[0010] Selon une caractéristique générale de ce contact mâle, la deuxième partie est pourvue
d'un évidement interne axial.
[0011] Il a été constaté que la présence de cet évidement interne axial permettait, tout
en garantissant un raccordement électrique efficace du contact, de procurer un gain
en poids de l'ordre de 10% pour des contacts permettant l'installation de câble de
gauge 18 à 24 AWG (« American Wire Gauge »), c'est-à-dire pour un câble de section
de 1 à 0.25mm
2. Bien entendu, des gauges supérieurs permettent d'obtenir des gains en poids accrus.
[0012] En outre, grâce à la présence de l'évidement interne axial, on obtient une réduction
de la masse des contacts tout en conservant leurs dimensions géométriques ce qui leur
permet de s'adapter à des connecteurs traditionnels et ce, tout en conservant un comportement
vis-à-vis de l'échauffement inchangé.
[0013] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'évidement axial s'étend selon toute
la longueur de la deuxième partie et débouche vers l'extérieur du contact par une
extrémité de la deuxième partie opposée à la première partie.
[0014] Dans un mode de réalisation, l'évidement axial et ledit logement interne communiquent
et forment un passage axial interne s'étendant de part et d'autre du contact.
[0015] Avantageusement, la première partie est dotée d'un trou radial assurant la mise en
communication du logement interne avec l'extérieur du contact mâle.
[0016] On peut réaliser le contact en un matériau métallique électriquement conducteur,
notamment en alliage cuivreux.
[0017] Le contact peut encore comporter un épaulement annulaire externe entre les première
et deuxième parties.
[0018] On peut, en outre, prévoir une portion tronconique disposée entre ledit épaulement
et la deuxième partie.
[0019] L'invention a également pour objet, selon un deuxième aspect, un connecteur doté
d'au moins un contact mâle tel que défini ci-dessus.
[0020] D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture
de la description suivante, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et
faite en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- la Figure 1 est une vue en perspective d'un contact mâle conforme à l'invention ;
- la Figure 2 est une vue longitudinale du contact de la figure 1 ;
- la Figure 3 illustre une variante du contact mâle conforme à l'invention ; et
- la Figure 4 est une vue longitudinale du contact mâle de la figure 3.
[0021] En référence aux figures 1 et 2, on va tout d'abord décrire un premier mode de réalisation
d'un contact mâle conforme à l'invention, désigné par la référence numérique générale
1.
[0022] Ce contact 1 est réalisé en une seule pièce de matériau métallique, par exemple en
alliage cuivreux. Il est destiné à venir se monter dans un connecteur réalisé par
exemple en deux parties appareillées venant se fixer l'une sur l'autre lors de l'assemblage
du connecteur, dont l'une comprend un ensemble d'au moins un contact mâle et l'autre
comporte un ensemble correspondant d'au moins un contact femelle, ces contacts venant
coopérer lors de l'assemblage des deux parties pour assurer le raccordement électrique
des contacts mâle et femelle, respectivement.
[0023] Comme on le voit sur les figures 1 et 2, les contacts mâles comportent une première
partie 2 servant à la fixation mécanique et au raccordement électrique d'une extrémité
dénudée d'un conducteur à raccorder (non représenté) et une deuxième partie 3, s'étendant
coaxialement à partir de la première partie 2 et destinée à coopérer avec un contact
femelle correspondant pour le raccordement électrique du contact 1 et du conducteur
auquel il est fixé.
[0024] Comme on le voit sur la figure 2, la première partie 2 est dotée d'un logement interne
axial 4 s'étendant à partir d'une première extrémité 5 du contact vers une partie
6 médiane. Ce logement interne est destiné à l'insertion de l'extrémité dénudée du
conducteur à raccorder. Par exemple, pour un câble de gauge AWG de 20, le logement
interne 4 présente un diamètre compris entre 1,17 et 1,22 mm, la première partie 2
pouvant présenter un diamètre externe compris entre 1,73 et 1,78 mm. Par ailleurs,
pour un contact mâle de gauge AWG de 20, la longueur de la première partie 2 peut
être comprise entre 5,87 et 6,02 mm.
[0025] En ce qui concerne la deuxième partie 3, qui constitue la partie mâle du contact,
celle-ci s'étend à partir de la partie médiane 6 jusqu'à une extrémité 7 du contact
opposée à la première extrémité.
[0026] Dans le but de réduire la masse du contact, cette deuxième partie 3 est dotée d'un
évidement interne axial 8 qui s'étend de la partie médiane 6 en direction de l'extrémité
7 libre du contact par laquelle l'évidement débouche à l'extérieur du contact.
[0027] Par exemple, la longueur de la deuxième partie 3 est comprise entre 7,49 et 7,62
mm pour un contact de gauge AWG de 20 et son diamètre externe peut être compris entre
0,99 et 1,04 mm. En ce qui concerne l'évidement interne axial 8, son diamètre peut
être compris entre 0,46 et 0,51 mm pour ce type de contact.
[0028] Comme on le voit, l'évidement interne axial 4 communique, au niveau de la partie
médiane 6, avec le logement interne axial 4 de la première partie 2 de manière à constituer
un passage axial interne s'étendant le long du contact entre les première et deuxième
extrémités 5 et 7. On notera que, dans la partie médiane, le contact est pourvu d'un
épaulement annulaire 9 qui constitue une butée utilisée lors de l'insertion du contact
dans le connecteur.
[0029] On notera par ailleurs que l'extrémité dénudée d'un conducteur est maintenue par
sertissage dans le logement interne axial 4. On prévoit avantageusement un trou radial
10 pratiqué dans l'épaisseur de la première partie 2 du contact pour assurer la mise
en communication du logement interne 4 avec l'extérieur pour une inspection visuelle
par ce « trou de visite », permettant ainsi de s'assurer, avant sertissage, que le
câble est correctement inséré dans le contact.
[0030] On notera que l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui a été décrit.
En effet, en se référant aux figures 3 et 4, le contact mâle peut également adopter
toute autre configuration correspondant à la forme du connecteur dans lequel il vient
se monter. En effet, comme visible sur ces figures, sur lesquelles des éléments identiques
aux éléments décrits en référence aux figures 1 et 2 portent les mêmes références
numériques, il est également possible, en variante, de décaler l'épaulement annulaire
9 en direction de la première extrémité 5 du contact et de prévoir, entre cet épaulement
9 et la deuxième partie 3, une portion tronconique 11 destinée à coopérer avec une
portion correspondante prévue dans le connecteur, et dans laquelle se prolonge l'évidement
interne 8 de la deuxième partie 3 mâle.
[0031] On notera enfin que l'invention qui vient d'être décrite peut également s'appliquer
à toutes autres tailles de contact, notamment à des contacts de gauge AWG comprises
entre 20 et 00, correspondant à des sections de câble comprises entre 0.60 et 67.2
mm
2.
1. Contact mâle pour dispositif de raccordement électrique de conducteurs, comprenant
une première partie (2) pourvue d'un logement interne axial (4) pour l'insertion du
conducteur et sa fixation mécanique dans le contact et une deuxième partie (3) s'étendant
à partir de la première partie et destinée au raccordement électrique du contact,
caractérisé en ce que la deuxième partie est pourvue d'un évidement interne axial (8).
2. Contact mâle selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'évidement axial (8) s'étend selon toute la longueur de la deuxième partie et débouche
vers l'extérieur du contact par une extrémité (7) de la deuxième partie opposée à
la première partie.
3. Contact mâle selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'évidement axial (8) et ledit logement interne (4) communiquent et forment un passage
axial interne s'étendant de part et d'autre du contact.
4. Contact mâle selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la première partie est dotée d'un trou radial (10) assurant la mise en communication
du logement interne (4) avec l'extérieur du contact mâle.
5. Contact mâle selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il est réalisé en un matériau métallique électriquement conducteur, notamment en alliage
cuivreux.
6. Contact mâle selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comporte un épaulement annulaire externe (9) entre les première et deuxième parties.
7. Contact mâle selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comporte une portion tronconique (11) disposée entre ledit épaulement (9) et la deuxième
partie (3).
8. Connecteur caractérisé en ce qu'il comporte au moins un contact mâle selon l'une quelconque des revendications 1 à 7.