[0001] La présente invention se rapporte à une fenêtre comprenant un châssis formant cadre
et dans lequel est inscrit un vitrage comprenant une vitre intérieure et une vitre
extérieure, fenêtre appelée communément « à double vitrage ».
[0002] Dans une habitation, lorsque l'écart de température existant entre le côté extérieur
et le côté intérieur d'une fenêtre dépasse un certain seuil, il peut se produire un
phénomène de condensation sur le vitrage. Cela s'avère d'autant vrai quand la température
extérieure est basse et que le taux d'humidité à l'intérieur de la pièce de l'habitation
est élevé. Cette condensation peut se produire sur la face externe de la vitre intérieure
quand sa température est inférieure à la température de l'air ambiant. Elle apparaît
notoirement à la périphérie de la vitre. Elle peut encore se produire sur la face
externe de la vitre extérieure.
[0003] Une fenêtre comprenant un double vitrage placé dans un châssis est présentée dans
le brevet
DE-U1-200 08 681. Le vitrage est formé de deux vitres espacées par un joint périphérique. Le vitrage
est également ceinturé par une couche de mousse à cellules fermées fabriquée en polyéthylène
par extrusion. Cette couche de mousse présente un profil en U comprenant une branche
recouvrant les chants du vitrage et deux branches latérales qui recouvrent respectivement
la périphérie extérieure des deux vitres. La couche de mousse est collée. La couche
de mousse demeure masquée à l'intérieur du châssis. Deux joints sont interposés entre
les bords du châssis et le vitrage.
[0004] Partant de cet état de la technique, le demandeur a cherché une solution pour réduire
drastiquement ou supprimer cette condensation qui survient lorsqu'un fort écart de
température existe entre l'intérieur et l'extérieur d'une fenêtre.
[0005] A cet effet, est proposée une fenêtre comprenant un châssis formant cadre, un vitrage
dont la périphérie est logée dans ledit cadre, le vitrage comprenant une vitre extérieure
destinée à être tournée vers l'extérieur de l'habitation, une vitre intérieure, un
joint périphérique étant interposé entre les deux vitres, au moins une coiffe fabriquée
dans une matière isolante d'un point de vue thermique, ceinture le pourtour du vitrage,
en étant disposée dans le cadre, ladite coiffe présentant en section transversale,
une géométrie en C comprenant une paroi de chant appliquée au moins localement sur
un bord latéral du vitrage, prolongée de part et d'autre par deux parois latérales
appliquées respectivement sur les bords des faces externes des deux vitres, de sorte
à réduire l'échange de calories entre celles-ci, à l'intérieur du châssis ; selon
l'invention, la fenêtre incorpore un séparateur présentant en section une géométrie
en C et qui recouvre la coiffe pour délimiter, dans le châssis, un premier compartiment
extérieur et un second compartiment intérieur au séparateur et dans lequel prend place
la coiffe.
[0006] La coiffe, disposée sur le pourtour du vitrage, isole les deux vitres à l'intérieur
du cadre. Elle réduit ainsi les échanges thermiques entre les vitres, pour réduire
la condensation par temps froid, notamment sur la face externe de la vitre intérieure.
[0007] Le séparateur isole le vitrage de l'air contenu dans le premier compartiment et qui
est en contact direct avec le châssis. Le volume relativement réduit d'air contenu
dans le second compartiment limite les échanges de calories entre les deux vitres.
[0008] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, la coiffe est constituée
d'un profilé, semi-rigide, de relativement faible épaisseur, dont la paroi de chant
se compose d'une partie centrale positionnée en vis-à-vis du joint, prolongée de deux
parties latérales constituées de deux courtes parois, de longueur à peine plus grande
que l'épaisseur d'une vitre correspondante, chaque courte paroi formant avec une paroi
latérale correspondante, une paroi en L recouvrant respectivement le bord latéral
d'une vitre et le bord de la face externe d'une vitre correspondante.
[0009] Les surfaces nues du pourtour des vitres sont recouvertes par ces parois en L à l'intérieur
du cadre. Les échanges thermiques entre les deux vitres à l'intérieur du cadre sont
ainsi réduits.
[0010] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, chaque courte paroi est terminée,
au niveau de sa jonction avec la partie centrale, par un rebord saillant du côté intérieur
de la coiffe et qui prend appui sur le joint et à proximité de la vitre, de sorte
que le bord latéral de chaque vitre est complètement recouvert pour réduire le transfert
de calories entre les deux vitres.
[0011] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, les deux parois en L sont
collées sur les encoignures des deux vitres, par l'intermédiaire d'un mastic.
[0012] La coiffe demeure parfaitement en place autour du vitrage.
[0013] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, la partie centrale est ajourée
d'une pluralité de lumières permettant au joint de respirer pour éviter qu'il ne s'abîme.
[0014] Le joint demeure efficace pendant sa durée de vie.
[0015] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, un joint d'encadrement est
interposé entre une paroi du cadre et chaque vitre, chaque joint d'encadrement comprenant
une lèvre intérieure, qui prend appui sur la face externe d'une vitre correspondante
ainsi qu'une lèvre extérieure, disposée à l'intérieur du châssis, qui prend appui
sur une paroi latérale de la coiffe.
[0016] Les échanges thermiques entre le châssis et chaque vitre, dans sa partie logée à
l'intérieur du châssis, sont encore réduits. La condensation par temps froid, notamment
sur la face externe de la vitre intérieure, est évitée.
[0017] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le séparateur est constitué
d'un profilé, semi-rigide, de relativement faible épaisseur, dont la géométrie en
C est délimitée, notamment, par une paroi de côté tournée vers la vitre intérieure,
et qui se prolonge par une paroi de retour qui contourne le bord libre de la paroi
dorsale du cadre sur lequel est tenu le joint intérieur d'encadrement pour isoler
thermiquement ledit joint, dudit cadre.
[0018] Le joint d'encadrement en contact avec la vitre intérieure évite la formation de
condensation sur sa face externe, car il n'est pas refroidi par le châssis par temps
hivernal.
[0019] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, la géométrie en C du séparateur
est aussi délimitée par une autre paroi de côté et deux ailes sont formées respectivement
sur les faces externes des parois latérales de la coiffe et qui appliquent les parois
de côté sur les parois du cadre, un troisième compartiment, un quatrième compartiment
étant délimités dans le châssis, entre les ailes, les parois latérales pour isoler
thermiquement la lèvre intérieure des deux joints d'encadrement.
[0020] Les deux premiers compartiments sont alors délimités de façon quasi étanche pour
éviter un transfert de calories entre eux. Les troisième et quatrième compartiments
isolent thermiquement la partie des joints qui est logée à l'intérieur du châssis.
[0021] Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront
plus clairement à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation,
ladite description étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels:
la Fig. 1 représente une vue en coupe transversale d'une fenêtre selon l'invention
et,
la Fig. 2 représente une vue en perspective d'une coiffe de recouvrement d'une bordure
d'un vitrage dans une fenêtre selon l'invention.
[0022] La fenêtre 100 présentée sur la Fig. 1 est destinée à être posée dans une ouverture
murale d'une habitation, d'un local. Elle peut comprendre un vitrage unique ou plusieurs
vantaux équipés de vitrages, être incorporée dans une porte-fenêtre, une baie coulissante,
une fenêtre de toiture.
[0023] Elle se compose, notamment, d'un châssis 200, d'un vitrage 300, constitutifs sur
cette Fig. 1, d'une fenêtre de toiture.
[0024] Le châssis 200 est constitué d'un assemblage de profilés 210 délimitant un cadre
de retenue du vitrage 300 et dans lequel la périphérie dudit vitrage est immobilisée.
[0025] Chaque profilé 210 est fabriqué en métal, avantageusement dans un alliage d'aluminium
pour procurer à la fenêtre un ratio rigidité/légèreté intéressant. Il comprend une
paroi frontale 220 destinée à être tournée vers l'extérieur de l'habitation, une paroi
dorsale 230 destinée à être tournée vers l'intérieur et qui sont réunies par une première
paroi latérale 240. Un côté du vitrage 300 est logé dans cette structure en C du profilé.
[0026] La paroi frontale 220 est courbée, légèrement concave et se prolonge vers l'extérieur
en deçà de la première paroi latérale 240 pour continuer vers une seconde paroi latérale
250 de renfort, parallèle à la première et reliée avec elle par une paroi intermédiaire
252, parallèle à la paroi dorsale 230.
[0027] Cette paroi dorsale 230 est bordée latéralement de deux parois en L formant retour
pour délimiter une rainure destinée à fixer le châssis métallique 200 sur un contre-châssis
C, fabriqué par exemple en bois.
[0028] Le vitrage 300 est constitué d'un assemblage de plusieurs vitres comprenant sur cette
Fig. 1, une vitre extérieure 302 et une vitre intérieure 304 destinée à être tournée
vers l'intérieur de l'habitation.
[0029] Un joint 310 est interposé entre les vitres, à la périphérie du vitrage 300 délimitant
ainsi un volume étanche entre les vitres, ce volume étant rempli d'un gaz inerte évitant,
notamment, la condensation sur les faces internes tournées en vis-à-vis des vitres.
Le joint 310 affleure les faces des bords latéraux des vitres.
[0030] La fenêtre incorpore un dispositif évitant la condensation sur les faces externes
de son vitrage. Ce dispositif comprend, notamment, une coiffe 500, ainsi qu'un montage
particulier d'un joint intérieur 322 d'encadrement de la vitre intérieure 304.
[0031] La coiffe 500 chevauche la périphérie du vitrage 300. De manière plus précise, elle
recouvre chaque bord latéral du vitrage 300, ainsi que les deux bords périphériques
correspondants des faces externes des deux vitres. Dans la pratique, plusieurs coiffes
aboutées recouvrent ainsi le pourtour d'un vitrage polygonal.
[0032] Une seule coiffe peut encore être utilisée, en étant cintrée, pour ceinturer un vitrage
ovale ou circulaire. La coiffe 500 présente en coupe transversale une section en C.
Elle est fabriquée dans un matériau isolant d'un point de vue thermique comme, par
exemple, une matière thermoplastique, telle que le PVC ®. Elle prend la forme d'un
profilé, semi-rigide, de relativement faible épaisseur de l'ordre du mm, qui recouvre
le pourtour du vitrage, dans sa partie située à l'intérieur du châssis 200, pour réduire
les échanges thermiques entre les deux vitres à l'intérieur du châssis et pour limiter
les échanges thermiques entre chaque vitre et ledit châssis. Rappelons que la conductivité
thermique d'une matière thermoplastique est comprise entre 0,14 et 0,5 W·m
-1·°C
-1, alors que celle du verre est égale à 1,2. La conductivité thermique, relativement
faible, du PVC ® est de 0,17 W·m
-1·°C
-1
[0033] Sur la Fig. 2, la coiffe 500 se compose ainsi d'une paroi de chant 510, destinée
à être appliquée au moins localement sur le bord latéral du vitrage, prolongée par
deux parois latérales 520a, 520b, prévues pour être appliquées respectivement sur
les bords périphériques des faces externes des deux vitres.
[0034] On remarquera que les extrémités des coiffes sont biseautées pour éviter leur chevauchement
à l'issue de leur assemblage autour du vitrage.
[0035] La paroi de chant 510 se compose d'une partie centrale 512, prolongée de deux parties
latérales constituées de deux courtes parois 514a, 514b, de longueur à peine plus
grande que l'épaisseur d'une vitre correspondante.
[0036] Sur la Fig. 1, la partie centrale 512 est positionnée en vis-à-vis du joint 310.
Elle est décalée vers l'extérieur par rapport aux deux courtes parois 514a, 514b pour
créer un volume d'air en regard du joint 310 afin de le maintenir opérationnel pendant
sa durée de vie.
[0037] Sur la Fig. 2, cette partie centrale est ajourée d'une pluralité de lumières 513
permettant au joint interposé entre les vitres, de respirer pour éviter qu'il ne s'abîme.
[0038] Chaque courte paroi 514 forme, avec une paroi latérale 520 correspondante, une paroi
en L. On remarquera cependant que les parois latérales 520 convergent naturellement
afin de pouvoir être appliquées à leurs extrémités, par déformation élastique, sur
les faces externes des vitres et former de la sorte lesdites parois en L.
[0039] Sur la Fig. 1, chaque paroi en L recouvre, d'une part, le bord latéral d'une vitre
correspondante 302, 304, par sa courte paroi 514 et, d'autre part, le bord de la face
externe d'une vitre correspondante 302, 304, par sa paroi latérale 520.
[0040] Sur la Fig. 2, chaque courte paroi 514 est terminée, au niveau de sa jonction avec
la partie centrale 512, par un rebord 516 saillant du côté intérieur de la coiffe
500. Sur la Fig. 1, chaque rebord 516 prend appui sur le joint 310 et à proximité
de la vitre 302, 304, de sorte que le bord latéral de la vitre est complètement recouvert.
Le transfert de calories entre les deux vitres est notoirement réduit.
[0041] Les parois en L de la coiffe 500 sont solidarisées sur une vitre correspondante par
l'intermédiaire d'un mastic M qui prend place dans la réservation ainsi prévue sous
la courte paroi 514 et sous la paroi latérale 520 de chaque paroi en L.
[0042] Ainsi, le pourtour des deux vitres, disposées à l'intérieur du châssis 200, est isolé
thermiquement par les deux parois en L et aussi par l'intermédiaire du joint 310.
L'air emprisonné dans le châssis 200, au voisinage du vitrage, parvient très difficilement
à transférer des calories entre la vitre intérieure et la vitre extérieure, car il
n'est pas en contact direct avec les vitres. Une réduction drastique du captage des
calories de la vitre intérieure par l'air ambiant extérieur à la fenêtre, souvent
plus froid, est alors obtenue. Il ne se forme alors pas ou très peu de condensation
sur la bordure périphérique de la face externe de la vitre intérieure et/ou de la
vitre extérieure.
[0043] Sur la Fig. 1, le vitrage 300 est tenu dans le châssis 200, par l'intermédiaire de
deux joints à lèvres 320, 322, d'encadrement, interposés respectivement entre, d'une
part, la paroi frontale 220 et la face externe de la vitre extérieure 302 et, d'autre
part, la paroi dorsale 230 et la face externe de la vitre intérieure 304. Chaque joint
comprend une lèvre intérieure qui prend appui sur la face externe d'une vitre correspondante
ainsi qu'une lèvre extérieure qui prend appui sur une paroi latérale 520 de la coiffe
500. L'échange de calories entre le châssis 200 et la périphérie de la vitre logée
dans le cadre, est ainsi limité du fait de la nature isolante d'un point de vue thermique
du matériau utilisé pour la fabrication de ladite coiffe. La condensation est réduite
au niveau de la zone d'appui du joint 320 sur la vitre 302, 304 puisque la température
du joint est proche de celle du milieu ambiant, extérieur ou intérieur.
[0044] La fenêtre 100 incorpore un moyen supplémentaire 600 pour isoler thermiquement, dans
la fenêtre 100, la vitre intérieure 304, de la vitre extérieure 302. Il est constitué
d'un séparateur 600 prenant la forme d'une cloison présentant en section une géométrie
en C. Il est interposé entre la structure en C de chaque profilé et la coiffe 500.
Il recouvre la coiffe 500 sur ces trois côtés.
[0045] Il est fabriqué dans une matière isolante d'un point de vue thermique comme, par
exemple, une matière thermoplastique, telle que le PVC ®. Il est constitué d'un profilé
semi-rigide, de relativement faible épaisseur de l'ordre du mm.
[0046] Le profilé comprend une paroi intermédiaire 602, prolongée de part et d'autre, par
deux parois de côté 610 et 620. La paroi intermédiaire 602 est ainsi interposée entre
la première paroi latérale 240 et la partie centrale 512 de la coiffe 500, alors que
les deux parois de côté 610, 620, sont respectivement interposées entre la paroi frontale
220 et une paroi latérale 520a, la paroi dorsale 230 et l'autre paroi latérale 520b.
[0047] Le séparateur 600 délimite ainsi dans chaque profilé 210 du cadre 200, deux compartiments
dans lesquels de l'air demeure emprisonné, l'un T1, qui lui est extérieur et l'autre
T2, qui lui est intérieur.
[0048] Dans le compartiment T1 extérieur au séparateur 600, l'air est en contact avec la
structure en C du profilé, alors que dans le compartiment T2 intérieur au séparateur
600, l'air est en contact avec le joint 310, au travers des lumières 513 et des parois
en L de la coiffe 500. La température de l'air dans le premier compartiment T1 est
basse par temps froid, c'est-à-dire un peu plus élevée que la température extérieure,
hors ensoleillement.
[0049] Le volume réduit et isolé de l'air contenu dans le compartiment T2 et qui est à une
température plus tempérée que dans le compartiment T1, conduit à diminuer encore le
transfert de calories dans la fenêtre entre la vitre extérieure 302 et la vitre intérieure
304. Rappelons que la conductivité thermique très faible de l'air est de 0,0262 W·m
-1·°C
-1.
[0050] Le séparateur 600 est calé à l'intérieur du profilé 210 par l'intermédiaire de redans
présents à l'extérieur de ses parois de côté 610, 620, pour coopérer avec des redans
de retenue prévus, notamment sur les faces internes de la paroi frontale 220 et de
la paroi dorsale 230.
[0051] Le séparateur 600 est maintenu en place avec ses parois de côté 610, 620, appliquées
sur la paroi frontale 220 et sur la paroi dorsale 230, par des ailes 522 que porte
la coiffe 500 sur les côtés externes de ses parois latérales 520 et qui prennent place
dans deux gorges réalisées longitudinalement dans lesdites parois de côté.
[0052] Le bord longitudinal de la paroi de côté 610, qui est tourné vers la vitre extérieure
302, se prolonge jusque vers la jonction entre la paroi frontale 220 et le joint extérieur
d'encadrement, en prenant appui par son extrémité libre sur la paroi frontale 220
du profilé 210. L'aile 522a relie la paroi latérale 520a et la paroi de côté 610 du
séparateur 600. Un troisième compartiment T3 est délimité dans le châssis 200, entre
la paroi latérale 520a de la coiffe 500 et la paroi de côté 610 du séparateur 600,
la paroi frontale 220 et ladite aile. Ce compartiment T3 jouxte le compartiment T2.
Le volume d'air confiné dans ce compartiment T3 est relativement faible. Il est en
contact avec la partie du joint extérieur 320 qui est disposée à l'intérieur du profilé
210. La température de l'air contenu dans ce compartiment T3 est influencée par la
température extérieure. Aussi, la partie du joint 320 qui est à l'intérieur du profilé
210 n'est pas ou peu réchauffée lorsqu'il fait froid à l'extérieur et chaud à l'intérieur.
Le phénomène de condensation sur la vitre extérieure, au niveau de la portée du joint
extérieur est encore réduit.
[0053] Le bord longitudinal de la paroi de côté 620, qui est tourné vers la vitre intérieure
304 se prolonge par une paroi de retour 622 de section en U qui contourne le bord
libre de la paroi dorsale 230 servant de zone de jonction avec le joint intérieur
d'encadrement 322, pour éviter tout contact entre ce joint 322 et le profilé métallique
210. On évite ainsi un refroidissement dudit joint 322 par le châssis 200 qui serait
susceptible d'engendrer, par temps froid, de la condensation à proximité de sa zone
de contact avec la face externe de la vitre intérieure, la plus sensible à ce phénomène.
[0054] L'aile 522b relie la paroi latérale 520b et la paroi de côté 620. Un quatrième compartiment
T4 est délimité dans le châssis 200, entre la paroi latérale 520b de la coiffe 500
et la paroi de côté 620 du séparateur 600, la paroi dorsale 230 et ladite aile. Ce
compartiment T4 jouxte le compartiment T2. Le volume d'air confiné dans ce compartiment
T4 est relativement faible. Il est en contact avec la partie du joint intérieur 322
qui est disposée à l'intérieur du profilé 210. La température de l'air contenu dans
ce compartiment T4 est influencée par la température intérieure. Aussi, la partie
du joint intérieur 322 qui est à l'intérieur du profilé 210 n'est pas ou peu refroidie
lorsqu'il fait froid à l'extérieur et chaud à l'intérieur. Le phénomène de condensation
sur la vitre intérieure, au niveau de la portée du joint intérieur est encore réduit.
[0055] La partie intermédiaire de la paroi de retour 622 dépasse des deux branches du U
pour être insérée dans une gorge de retenue 323 que comporte ledit joint 322 pour
permettre sa fixation sur la paroi dorsale 230 du châssis 200.
[0056] La fenêtre de l'invention évite la formation de buée, de condensation, sur les faces
externes de son vitrage, lorsqu'il fait froid. Sa construction demeure économique,
par le faible surcoût engendré par l'incorporation de la (des) coiffe(s), des séparateurs,
à la périphérie du vitrage.
1. Fenêtre (100) comprenant un châssis (200) formant un cadre, un vitrage (300) dont
la périphérie est logée dans ledit cadre, le vitrage (300) comprenant une vitre extérieure
(302) destinée à être tournée vers l'extérieur de l'habitation, une vitre intérieure
(304), un joint périphérique (310) étant interposé entre les deux vitres, au moins
une coiffe (500) fabriquée dans une matière isolante d'un point de vue thermique,
ceinture le pourtour du vitrage (300), en étant disposée dans le cadre, ladite coiffe
présentant en section transversale, une géométrie en C comprenant une paroi de chant
(510) appliquée au moins localement sur un bord latéral du vitrage, prolongée de part
et d'autre par deux parois latérales (520a, 520b) appliquées respectivement sur les
bords des faces externes des deux vitres (302, 304), de sorte à réduire l'échange
de calories entre celles-ci, à l'intérieur du châssis, caractérisée en ce qu'elle incorpore un séparateur (600) présentant en section une géométrie en C et qui
recouvre la coiffe (500) pour délimiter, dans le châssis, un premier compartiment
(T1) extérieur et un second compartiment (T2) intérieur au séparateur et dans lequel
prend place la coiffe (500).
2. Fenêtre (100) selon la revendication 1, caractérisée en ce que la coiffe (500) est constituée d'un profilé, semi-rigide, de relativement faible
épaisseur, dont la paroi de chant (510) se compose d'une partie centrale (512) positionnée
en vis-à-vis du joint (310), prolongée de deux parties latérales constituées de deux
courtes parois (514a, 514b), de longueur à peine plus grande que l'épaisseur d'une
vitre correspondante, chaque courte paroi (514) formant avec une paroi latérale (520)
correspondante, une paroi en L recouvrant respectivement le bord latéral d'une vitre
(302, 304) et le bord de la face externe d'une vitre correspondante (302, 304).
3. Fenêtre (100) selon la revendication 2, caractérisée en ce que chaque courte paroi (514) est terminée, au niveau de sa jonction avec la partie centrale
(512), par un rebord (516) saillant du côté intérieur de la coiffe (500) et qui prend
appui sur le joint (310) et à proximité de la vitre (302, 304), de sorte que le bord
latéral de chaque vitre est complètement recouvert pour réduire le transfert de calories
entre les deux vitres.
4. Fenêtre (100) selon la revendication 2 ou 3, caractérisée en ce que les deux parois en L sont collées sur les encoignures des deux vitres (302, 304),
par l'intermédiaire d'un mastic.
5. Fenêtre (100) selon la revendication 2, 3 ou 4, caractérisée en ce que la partie centrale (512) est ajourée d'une pluralité de lumières (513) permettant
au joint (310) de respirer pour éviter qu'il ne s'abîme.
6. Fenêtre (100) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'un joint d'encadrement (320, 322) est interposé entre une paroi (220, 230) du cadre
et chaque vitre (302, 304), chaque joint d'encadrement comprenant une lèvre intérieure,
qui prend appui sur la face externe d'une vitre correspondante (302, 304) ainsi qu'une
lèvre extérieure, disposée à l'intérieur du châssis (200), qui prend appui sur une
paroi latérale (520) de la coiffe (500).
7. Fenêtre (100) selon la revendication 6, caractérisée en ce que le séparateur (600) est constitué d'un profilé, semi-rigide, de relativement faible
épaisseur, dont la géométrie en C est délimitée, notamment, par une paroi de côté
(620) tournée vers la vitre intérieure (304), et qui se prolonge par une paroi de
retour (622) qui contourne le bord libre de la paroi dorsale (230) du cadre sur lequel
est tenu le joint intérieur d'encadrement (322) pour isoler thermiquement ledit joint
dudit cadre.
8. Fenêtre (100) selon la revendication 7, caractérisée en ce que la géométrie en C du séparateur (600) est délimitée par une autre paroi de côté (610)
et en ce que deux ailes (522a, 522b) sont formées respectivement sur les faces externes des parois
latérales (520) de la coiffe (500) et qui appliquent les parois de côté (610, 620)
sur les parois (220, 230) du cadre, un troisième compartiment (T3), un quatrième compartiment
(T4) étant délimités dans le châssis (200), entre les ailes (522), les parois latérales
(520) pour isoler thermiquement la lèvre intérieure des deux joints d'encadrement
(320, 322).