1. Domaine de l'invention
[0001] Le domaine de l'invention est celui des systèmes de refroidissement à base de ventilateurs.
Plus précisément, l'invention concerne un dispositif de refroidissement comprenant
un ou plusieurs ventilateurs axiaux, permettant d'entraîner un fluide de refroidissement
(par exemple une masse d'air) vers un élément dont on cherche à abaisser la température.
[0002] L'invention trouve notamment, mais non exclusivement, des applications dans le domaine
du refroidissement des moteurs thermiques, par exemple lorsqu'ils sont intégrés dans
un groupe électrogène.
2. Art antérieur et ses inconvénients
[0003] Les ventilateurs axiaux, ou hélicoïdaux, sont couramment utilisés pour le refroidissement
d'installations industrielles. Leur principe de fonctionnement repose sur la mise
en rotation d'une hélice, comprenant une pluralité de pales mobiles, qui permet d'entraîner
axialement un fluide de refroidissement, selon l'axe de rotation de l'hélice, vers
un équipement que l'on souhaite refroidir. De tels ventilateurs fonctionnent avec
tout type de fluide compressible, mais le plus souvent avec l'air ambiant. Ils permettent
ainsi de souffler de l'air frais vers l'équipement à refroidir.
[0004] Le débit d'air d'un tel ventilateur axial se fait dans une buse de ventilation, permettant
l'écoulement de l'air frais vers l'équipement à refroidir.
[0005] Deux problèmes principaux se posent cependant lors de l'utilisation de tels ventilateurs
axiaux.
[0006] Lorsque le ventilateur est en fonctionnement, ses pales mobiles entrent en rotation
et ont tendance à agir sur la masse de fluide dans laquelle elles tournent pour l'entraîner
à son tour en rotation. Cette mise en rotation du fluide environnant diminue la vitesse
relative des pales par rapport au fluide, ce qui se traduit par une diminution du
rendement du ventilateur.
[0007] Le document de brevet
FR 2 784 423 propose une solution à ce premier problème, sous la forme d'une conduite d'air destinée
à un ventilateur électrique comprenant des pales mobiles et des éléments d'interconnexion
s'étendant entre un élément annulaire extérieur et un élément annulaire intérieur
coaxiaux aux pales mobiles. De tels éléments d'interconnexion dévient l'écoulement
de l'air vers la direction axiale. Ainsi, le flux d'air est placé dans la direction
attendue pour traverser le radiateur, de sorte qu'on favorise la pénétration de l'air
dans le faisceau de radiateur.
[0008] Un tel effet est également connu de l'utilisation de pales fixes ou contrarotatives
dans les turbines, turbo-propulseurs ou réacteurs.
[0009] Un deuxième problème rencontré lors de l'utilisation de ventilateurs axiaux est que
l'effet centrifuge lié à la rotation des pales du ventilateur a pour effet d'augmenter
le débit, et donc la pression sur le pourtour du ventilateur; à l'inverse, une zone
de basse pression est générée au centre de la zone de refoulement.
[0010] Plus précisément, lors de la mise en rotation des pales mobiles, il se forme, en
aval du ventilateur par rapport au sens de déplacement du fluide, un cône inactif,
constituant une zone « morte » dans laquelle la pression et le débit de ventilation
sont faibles, voire nuls.
[0011] Un tel cône inactif est illustré en
figure 1, qui est issue d'un calcul de CFD (pour « Computer Fluid Dynamic », en français «
Mécanique des Fluides Numérique »), et illustre la distribution des vitesses de fluide
dans l'environnement du ventilateur.
[0012] Dans l'exemple de la figure 1, le ventilateur 1, lorsque ses pales entrent en rotation,
aspire de l'air, qui est transmis, via une buse de ventilation 2, vers un équipement
que l'on cherche à refroidir, en l'occurrence un radiateur de refroidissement 3.
[0013] Comme illustré sur cette figure, il se forme, en aval du ventilateur 1 par rapport
au sens 5 de déplacement du flux d'air, un cône inactif 4, dont la base se situe à
la base des pales du ventilateur 1, et dont le sommet peut être plus ou moins éloigné
du ventilateur, en fonction des caractéristiques et des dimensions de ce dernier.
Dans ce cône inactif 4, la vitesse de déplacement de l'air est quasi nulle. Dans certains
cas, le débit d'air dans le cône inactif 4 peut même être négatif, si la pression
en aval du radiateur de refroidissement 3 est supérieure à celle de cette zone morte
: il se produit alors un phénomène de recyclage, de sorte que de l'air chaud situé
en aval du radiateur repasse dans la zone morte du cône 4, ce qui entraîne une perte
d'efficacité du système constitué du ventilateur 1 et du radiateur 3.
[0014] Comme on le voit sur la
figure 2, le radiateur 3 reçoit donc de l'air frais pulsé par le ventilateur 1 sur toute sa
surface, à l'exception de la zone centrale 6 située dans le cône inactif 4.
[0015] Toute la surface du radiateur de refroidissement 3 n'est donc pas utilisée de façon
optimale pour l'échange thermique, ce qui entraîne une perte en dimensions utiles,
et donc une baisse du rendement de l'ensemble constitué par le ventilateur 1 et le
radiateur 3.
[0016] Pour résoudre ce problème, une solution consiste à éloigner le radiateur 3 (ou plus
généralement l'équipement que l'on cherche à refroidir), du ventilateur 1. En effet,
en plaçant le radiateur suffisamment loin du ventilateur, on parvient à extraire le
radiateur de l'influence du cône inactif 4.
[0017] Cependant, une telle solution nuit à la compacité du système et, dans certains contextes,
conduit à une augmentation inacceptable des dimensions de l'ensemble. C'est le cas
notamment des groupes électrogènes, dans lesquels le moteur thermique est refroidi
au moyen d'un ou plusieurs radiateurs de refroidissement associés à un ou plusieurs
ventilateurs axiaux, et qui doivent répondre à de sévères contraintes d'encombrement.
[0018] On notera par ailleurs que la conduite d'air présentée dans le document de
brevet FR 2 784 423 précité n'apporte pas de solution à ce problème d'apparition d'une zone morte.
[0019] Il existe donc un besoin d'une technique de refroidissement par ventilateur axial
permettant de pallier ces différents inconvénients de l'art antérieur. Plus précisément,
il existe un besoin d'une telle technique permettant d'améliorer le rendement de l'hélice
de ventilation d'un ventilateur axial.
[0020] Il existe également un besoin d'une telle technique qui permette de réduire l'influence
néfaste du cône inactif situé en aval d'un ventilateur axial, sans accroître l'encombrement
global du système de refroidissement.
[0021] Il existe également un besoin d'une telle technique qui soit fiable et peu coûteuse
à mettre en oeuvre.
[0022] Il existe aussi un besoin d'une telle technique qui n'augmente pas, voire réduise,
le niveau sonore du système de refroidissement.
3. Exposé de l'invention
[0023] L'invention répond, dans tout ou partie de ses aspects, à l'un au moins de ces besoins
en proposant un dispositif de refroidissement pour groupe électrogène comprenant au
moins un ventilateur axial comprenant au moins deux pales mobiles en rotation, aptes
à entraîner un fluide de refroidissement, au travers d'une buse de ventilation, vers
un élément à refroidir. Un tel dispositif de refroidissement comprend au moins deux
ailettes fixes disposées en regard desdites pales mobiles dans ladite buse de ventilation.
[0024] Selon l'invention, de telles ailettes fixes présentent une forme incurvée apte à
transformer une composante de vitesse tangentielle dudit fluide de refroidissement
entraîné par ledit ventilateur axial :
- d'une part, en une vitesse radiale dudit fluide dirigée vers le centre dudit dispositif
de refroidissement ;
- d'autre part, en une vitesse axiale dudit fluide dirigée vers un axe de rotation dudit
ventilateur.
[0025] Ainsi, l'invention repose sur une approche tout à fait nouvelle et inventive du refroidissement
par ventilateur axial. En effet, de telles ailettes fixes, disposées dans la buse
de ventilation du ventilateur produisent deux effets combinés : d'une part, elles
permettent un redressement centripète du flux du fluide de refroidissement, de façon
à supprimer le cône inactif et assurer un débit de fluide au travers de la zone morte
située derrière le moyeu du ventilateur, et d'autre part, elles permettent de contrer
la mise en rotation du fluide de refroidissement provoquée par l'effet d'entraînement
des pales du ventilateur. Leur présence dans la buse de ventilation, c'est-à-dire
en aval du ventilateur par rapport au sens de déplacement du fluide de refroidissement,
permet donc d'accroître le rendement du ventilateur.
[0026] On notera que, par ailettes fixes, on entend ici, et dans toute la suite de ce document,
des ailettes fixes en rotation, par opposition aux pales du ventilateur. On pourrait
cependant envisager que de telles ailettes fixes soient réglables ou orientables,
par exemple pour modifier un angle d'inclinaison de tout ou partie des ailettes par
rapport à la direction de déplacement du fluide.
[0027] De telles ailettes peuvent prendre diverses formes aptes à redresser le flux d'air,
ou plus généralement de fluide, du ventilateur, des plus simples au plus complexes.
Cependant, la forme incurvée des ailettes fixes est définie de sorte qu'à toute position
relative des pales mobiles du ventilateur, une ou plusieurs ailettes fixes présente
un angle relatif capable de transformer la vitesse tangentielle du fluide propulsé
en vitesse radiale dirigée vers le centre d'une part, et de transformer la vitesse
tangentielle en vitesse axiale pour redresser le flux et favoriser la pénétration
de l'air dans le faisceau de radiateur, d'autre part.
[0028] Selon un premier aspect de l'invention, les pales mobiles étant fixées en leur extrémité
proximale sur un moyeu central, les ailettes fixes sont reliées en leur extrémité
proximale à un dispositif de liaison de diamètre inférieur ou égal au diamètre du
moyeu central du ventilateur.
[0029] Il est en effet nécessaire de prévoir des moyens de fixation des ailettes fixes les
unes par rapport aux autres et, idéalement, de rigidifier leur assemblage, soumis
au flux de fluide. On prévoit donc un dispositif de liaison de ces ailettes fixes.
Par ailleurs, le ventilateur présente un moyeu central, sur lequel sont fixées les
pales mobiles, qui constitue une zone inactive en ce qui concerne le débit d'air ou
de fluide. Afin de ne pas aggraver le phénomène d'apparition de cette zone inactive,
et de ne pas dégrader l'effet de redressement centripète produit par les ailettes
fixes, on choisit donc avantageusement de limiter les dimensions du dispositif de
liaison de façon que son diamètre extérieur reste inférieur ou égal au diamètre du
moyeu central du ventilateur.
[0030] Dans un premier mode de réalisation, un tel dispositif de liaison comprend un tube
sur lequel sont fixées les extrémités proximales des ailettes fixes et un disque de
renfort, situé à proximité du moyeu central, le diamètre du tube étant sensiblement
inférieur au diamètre du disque de renfort, et le diamètre du disque de renfort étant
inférieur ou égal au diamètre du moyeu central.
[0031] Dans un deuxième mode de réalisation, un tel dispositif de liaison présente sensiblement
une forme de cône ou de cône à surface incurvée, dont le diamètre diminue en s'éloignant
du moyeu central vers l'élément à refroidir.
[0032] De telles formes se prêtent particulièrement à une réalisation de pièce en moulage
plastique, ce qui s'avère avantageux. En outre, une telle forme de cône ou de cône
à surface incurvée (comme illustré sur les figures annexées) facilite la réorientation
du flux centripète vers la direction axiale voulue et recherchée pour faire passer
l'air de refroidissement au travers du faisceau, dans la zone centrale du radiateur.
[0033] Selon un autre aspect de l'invention, les ailettes fixes sont de forme incurvée et
présentent une courbure comprise dans un plan sensiblement perpendiculaire à un axe
de rotation des pales mobiles, appelé plan de rotation.
[0034] Ainsi, de telles ailettes fixes génèrent un effet centripète sur le fluide de refroidissement
pulsé par les pales mobiles du ventilateur, qui tend à ramener du fluide de refroidissement
vers la zone centrale située en aval du ventilateur. De cette façon, la présence de
ces ailettes fixes empêche la création du cône inactif décrit précédemment en relation
avec l'art antérieur.
[0035] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, de telles ailettes fixes présentent
un sens de courbure apte à orienter une partie dudit fluide entraîné par lesdites
pales mobiles vers l'axe de rotation dudit ventilateur. De telles ailettes peuvent
être de forme simple, et donc peu coûteuses. Elles permettent d'utiliser l'effet dynamique
du flux d'air ou de fluide pour orienter une partie du flux vers la zone centrale
en aval du ventilateur.
[0036] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, lesdites ailettes fixes présentent,
en leur extrémité distale, un angle non nul avec ledit axe de rotation. Ainsi, l'angle
formé entre la corde des ailettes et l'axe de rotation est non nul.
[0037] Une telle inclinaison des extrémités distales des ailettes permet d'optimiser la
répartition de la pression d'air générée par le ventilateur de part et d'autre des
ailettes fixes, et d'éviter la formation de zones de basse pression en arrière des
ailettes fixes. Elle permet également de réduire le bruit généré par le passage des
pales mobiles du ventilateur en regard des ailettes fixes, qui induit la création
d'une onde de pression.
[0038] De façon avantageuse, l'angle formé entre la corde de l'ailette en son extrémité
distale et l'axe de rotation est sensiblement égal à 45°. Un tel angle permet en effet
d'optimiser la répartition des pressions en amont et en aval des ailettes fixes, et
donc d'éviter un effet de cavitation. D'autres valeurs de cet angle peuvent également
être adoptées, en fonction notamment de la forme des ailettes fixes et des contraintes
de fonctionnement imposées au dispositif de refroidissement. Une valeur optimale de
cet angle pourra être déterminée par exemple par calcul de CFD ou par mise au point
au cours d'essais de performances.
[0039] De manière préférentielle, lesdites ailettes fixes sont vrillées. Ainsi, elles tournent
sur elles-mêmes, sur l'ensemble de leur longueur, de façon à accroître le phénomène
de redressement de flux de fluide et à améliorer la répartition de la pression d'air
et donc du débit sur la surface du radiateur. On notera cependant que ces ailettes
font, de préférence, moins d'un demi tour complet sur elles-mêmes. Un tel vrillage
peut être progressif et augmenter du centre des ailettes vers leur extrémité distale.
[0040] Selon un autre aspect avantageux de l'invention, un tel dispositif de refroidissement
comprend un nombre N d'ailettes fixes différent du nombre P de pales mobiles du ventilateur,
afin d'éviter la génération de bruit par la superposition d'ondes de pression acoustiques
générée au passage de chaque pale mobile devant une ailette fixe.
[0041] Préférentiellement, le nombre N d'ailettes fixes et le nombre P de pales mobiles
du ventilateur sont deux nombres premiers entre eux, afin de réduire autant que possible
le phénomène de résonance susceptible de générer des nuisances sonores. Par exemple,
dans le cas d'un ventilateur à neuf pales mobiles, on dispose sept ailettes fixes
dans la buse de ventilation.
[0042] Dans un mode de réalisation avantageux de l'invention, un tel dispositif de refroidissement
comprend des ailettes fixes identiques équidistantes, par exemple au nombre de sept.
Le fait que les ailettes soient identiques et équidistantes permet d'obtenir un redressement
homogène du flux d'air ou de fluide sur l'ensemble de l'empreinte du ventilateur.
[0043] Selon un autre aspect de l'invention, lesdites ailettes fixes sont reliées en leur
extrémité distale à un élément sensiblement annulaire de diamètre supérieur au diamètre
dudit ventilateur axial, ledit élément sensiblement annulaire présentant une forme
évasée sur une portion s'étendant en amont dudit ventilateur axial, de façon à créer
un effet Venturi sur ledit fluide de refroidissement.
[0044] Une telle forme contribue à l'amélioration de l'efficacité du ventilateur.
[0045] Selon un aspect avantageux de l'invention, ledit élément à refroidir est un radiateur
de refroidissement d'un système de refroidissement de moteur thermique. En effet,
les systèmes de refroidissement de moteurs thermiques sont généralement équipés d'un
ou plusieurs radiateurs de refroidissement, utilisant l'air ambiant pour refroidir
les différents fluides qui circulent dans les radiateurs (eau de refroidissement du
bloc moteur, air de suralimentation, huile, combustible, etc.). Le refroidissement
des radiateurs se fait par air pulsé par un ou plusieurs ventilateurs axiaux soufflant
de l'air frais au travers du faisceau de radiateur. Dans ces systèmes, la contrainte
d'encombrement est généralement une contrainte forte, de sorte qu'il est difficile
de suivre les préconisations des constructeurs de ventilateurs, qui préconisent de
placer le radiateur aussi loin que possible du ventilateur (par exemple, selon certaines
spécifications, à une distance au moins égale à une fois et demie le diamètre du ventilateur),
afin de l'extraire de la zone d'influence du cône inactif. L'invention s'applique
donc de manière particulièrement avantageuse dans ce contexte.
[0046] L'invention concerne également un groupe électrogène comprenant un moteur thermique
et un alternateur relié audit moteur thermique et apte à transformer en énergie électrique
une énergie reçue dudit moteur thermique.
[0047] Selon l'invention, un tel groupe électrogène comprend au moins un dispositif de refroidissement
tel que décrit précédemment.
[0048] L'invention concerne également un groupe électrogène caractérisé en combinaison par
tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-dessus ou ci-après.
4. Présentation des figures
[0049] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lecture de la description suivante, donnée à titre de simple exemple illustratif
et non limitatif, en relation avec les dessins, parmi lesquels :
- la figure 1, déjà commentée en relation avec l'art antérieur, illustre la distribution
des vitesses de fluide dans l'environnement d'un ventilateur axial, et plus précisément
la formation d'un cône inactif en aval du ventilateur;
- la figure 2, également commentée en relation avec l'art antérieur, illustre la zone
centrale d'un radiateur, disposé en aval du ventilateur axial, affectée par le cône
inactif de la figure 1 ;
- la figure 3 décrit certains éléments d'un système de refroidissement de moteur thermique
d'un groupe électrogène ;
- la figure 4 illustre le dispositif de la figure 3 dans lequel ont été ajoutées des
ailettes fixes, conformément à l'invention ;
- la figure 5 détaille l'ensemble constitué de la buse de ventilation et des ailettes
fixes de la figure 4 ;
- les figures 6A à 6I illustrent plus en détails la forme et les dimensions des ailettes
fixes de la figure 5, dans un exemple particulier de réalisation de l'invention. Plus
précisément :
○ les figures 6A et 6B présentent les vues de face et de derrière des ailettes fixes
;
○ la figure 6C illustre la vue de droite des ailettes de la figure 6A ;
○ la figure 6D présente une vue en coupe A-A des ailettes de la figure 6B ;
○ la figure 6E présente une vue en coupe B-B des ailettes de la figure 6B ;
○ la figure 6F présente une vue en coupe D-D des ailettes de la figure 6D ;
○ les figures 6G et 6H offrent deux vues en perspective des ailettes fixes, avec des
détails sur le moyeu central des ailettes d'une part, et sur leur zone d'attache distale
d'autre part ;
○ la figure 6I offre un détail de la section des ailettes de la figure 6C.
- la figure 7 illustre la nouvelle distribution des vitesses d'air de la figure 1, après
introduction d'ailettes fixes dans le dispositif de la figure 3, conformément à l'invention
;
- les figures 8A et 8B illustrent les composantes de vitesse du fluide de refroidissement
au niveau des pales mobiles du ventilateur et des ailettes fixes ;
- la figure 9 présente une autre vue du dispositif de l'invention, permettant d'illustrer
l'angle α formé par la corde des ailettes fixes et l'axe de rotation des pales mobiles
;
- les figures 10, 11A et 11B présentent différents exemples d'assemblage des ailettes
fixes de l'invention ;
- la figure 12 présente un exemple de mode de réalisation, dans lequel les ailettes
fixes présentent un angle d'inclinaison nul par rapport à l'axe de rotation des pales
mobiles du ventilateur sur toute leur longueur;
- la figure 13 présente un exemple de réalisation des ailettes fixes et d'un élément
annulaire auquel elles sont solidarisées ;
- les figures 14, 15 et 16 présentent un exemple de système de refroidissement selon
l'invention, dans lequel un ventilateur axial est entouré par une buse de ventilation
(figure 14), dans lequel des ailettes fixes sont disposées dans la buse (figure 15),
et dans lequel un élément annulaire formé autour du ventilateur dans la buse présente
en entrée une forme de venturi (figure 16).
5. Description d'un mode de réalisation de l'invention
[0050] On présente désormais, en relation avec la
figure 3, un mode de réalisation de l'invention, dans lequel le dispositif de refroidissement
de l'invention fait partie d'un système de refroidissement de moteur thermique d'un
groupe électrogène.
[0051] On rappelle tout d'abord qu'un groupe électrogène est un dispositif autonome permettant
de produire de l'énergie électrique à partir d'un moteur thermique. Un groupe électrogène
permet ainsi, soit de pallier une coupure du réseau électrique public, soit d'alimenter
des appareils électriques dans des zones dépourvues d'accès au réseau électrique public.
[0052] Un groupe électrogène comprend de manière connue :
- un bâti,
- un moteur thermique monté sur le bâti,
- un alternateur monté sur le bâti et relié au moteur thermique pour pouvoir transformer
l'énergie reçue du moteur thermique en énergie électrique,
- un boîtier de commande et de raccordement relié à l'alternateur,
- au moins une entrée d'air dans le bâti pour alimenter le moteur thermique.
[0053] En fonctionnement, le moteur thermique monte en température, et il est important
de prévoir, dans le groupe électrogène, un système de refroidissement adéquat, afin
de maintenir sa température dans une plage acceptable pour conserver un fonctionnement
correct. Un tel système de refroidissement permet également d'éviter la détérioration
du moteur et d'autres composants du groupe électrogène, qui pourrait être causée par
l'élévation de la température liée aux rejets thermiques de ses composants.
[0054] Comme exposé précédemment, un tel système de refroidissement comprend généralement
un radiateur 3, dans lequel circule un fluide à refroidir (eau de refroidissement
du bloc moteur, air de suralimentation, huile, combustible, etc.). Un ventilateur
axial 1 souffle de l'air frais au travers du faisceau de radiateur 3. Le débit d'air
de ce ventilateur 1 se fait dans une buse de ventilation 2, qui sert de collecteur
d'alimentation pour le radiateur 3.
[0055] Comme illustré en figure 8A, l'air est propulsé tangentiellement et radialement en
direction de l'extérieur, par l'effet centrifuge généré par la vitesse de rotation
des pales mobiles. La vitesse V de l'air en sortie de pale comprend donc une composante
tangentielle Vt et une composante radiale Vr (effet centrifuge), comme illustré sur
la figure 8A. Il résulte de cette composante radiale de la vitesse de l'air un débit
beaucoup plus important, ainsi qu'une pression plus importante, dans les zones périphériques
du ventilateur. Inversement, le débit et la pression sont faibles, voire nuls ou même
négatifs dans la zone centrale de rejet (cône mort).
[0056] Afin de maintenir la température de fonctionnement du groupe électrogène dans une
plage acceptable, tant pour conserver un bon rendement que pour éviter la détérioration
de ses composants, il est important que le ventilateur soit aussi efficace que possible.
Conformément à l'invention, et comme illustré sur la figure 4, on introduit donc dans
la buse de ventilation 2 un ensemble d'ailettes fixes 7, qui forment un système contrarotatif
empêchant la mise en rotation de l'air par les pales mobiles du ventilateur 1. En
bloquant la mise en rotation de la masse d'air, on améliore ainsi la vitesse relative
des pales du ventilateur par rapport à l'air, et donc le rendement du ventilateur.
[0057] Par ailleurs, les groupes électrogènes étant soumis à des contraintes d'encombrement
sévères (ils doivent rester compacts pour satisfaire l'utilisateur), il n'est pas
possible de résoudre le problème de l'apparition d'un cône inactif en aval du ventilateur
1 en reculant le radiateur 3. Conformément à l'un des aspects de l'invention, et comme
illustré sur la
figure 4, on choisit donc la forme des ailettes fixes 7, formées et/ou montées dans la buse
de ventilation 2, de façon à ramener le flux d'air déplacé par les pales en rotation
du ventilateur 1 vers la zone centrale correspondant, selon l'art antérieur, à la
zone de formation du cône inactif. Ce faisant, on annule donc l'effet de ce cône inactif.
Plus précisément, selon cet aspect de l'invention, on choisit des ailettes fixes de
forme incurvée, dont la courbure utilise l'effet dynamique de l'air pulsé pour en
ramener une partie vers le centre par effet centripète.
[0058] Ainsi, et comme illustré en figure 8B, la forme incurvée des ailettes fixes est définie
de sorte qu'à toute position relative des pales mobiles du ventilateur, l'angle d'incidence
du flux d'air propulsé en sortie de la pale du ventilateur sur une ailette fixe soit
tel qu'il permette de transformer la vitesse tangentielle Vt de l'air incident, en
une vitesse radiale V-r dirigée
vers le centre.
[0059] Cette composante V-r de la vitesse vient s'opposer à la vitesse centrifuge Vr créée
par la rotation du ventilateur (voir figure 8A) et selon la forme et l'incurvation
des ailettes fixes, sa norme peut être égale ou supérieure à celle de la vitesse centrifuge
Vr.
[0060] Sur la figure 8B, on notera que :
- V désigne la vitesse de l'air redressé par une ailette fixe. Sa direction est tangente
à l'ailette fixe considérée ;
- Vt désigné la vitesse tengentielle de l'air en sortie de la pale mobile du ventilateur;
- V-r désigne la composante radiale dirigée vers le centre de la vitesse de l'air redressé
par les ailettes fixes.
[0061] Le résultat de l'optimisation de la forme et du nombre d'ailettes fixes permet ainsi
une alimentation beaucoup plus homogène de la surface du radiateur, et une mise en
pression de la zone centrale (face au moyeu de ventilateur), supprimant le cône mort
et assurant un débit au travers de cette zone qui est équivalent à celui existant
dans les zones externes.
[0062] Dans les cas les plus défavorables, en l'absence d'ailettes fixes jouant le rôle
de redresseur centripète, la pression est tellement basse dans la zone centrale entre
le ventilateur et le radiateur, qu'une faible contre pression en aval du radiateur
suffit à provoquer un retour d'air chaud en amont du radiateur, au travers de cette
zone : un tel recyclage de l'air dégrade fortement la performance du système de refroidissement.
[0063] La fonction centripète des ailettes fixes de l'invention corrige ce problème et apporte
une homogénéité du flux d'air sur toute la surface d'échange.
[0064] Outre cet effet de redressement centripète du flux d'air, les ailettes fixes de l'invention
produisent un effet complémentaire, à savoir le redressement du flux d'air en rotation,
pour en faire un flux dirigé axialement, afin d'améliorer le rendement du système
de refroidissement, en plaçant le flux d'air dans la direction attendue pour traverser
le radiateur.
[0065] Pour ce faire, comme illustré en figure 9, les ailettes fixes sont conçues de façon
à ce que l'angle α formé par la corde de l'ailette fixe et l'axe de rotation des pales
mobiles du ventilateur évolue progressivement d'une valeur α=0° à l'extrémité proximale
des ailettes fixes vers une valeur α non nulle en extrémité distale des ailettes.
Par exemple, α=45° à l'extrémité distale des ailettes fixes. On notera que cette valeur
peut être optimisée en fonction des géométries d'ailettes fixes et de pales mobiles
utilisées, par exemple par calcul de CFD.
[0066] Cet angle α permet de redresser le flux d'air, et de transformer la vitesse tangentielle
de l'air en sortie de pale mobile en vitesse axiale, pour favoriser la pénétration
de l'air dans le faisceau de radiateur.
[0067] Un tel redressement du flux d'air dans la direction axiale, combiné avec l'effet
de redressement centripète décrit précédemment, a pour résultat une amélioration du
rendement de la fonction de ventilation.
[0068] De la mise en direction axiale du flux d'air résulte également une diminution du
bruit généré par frottement de l'air contre les ailettes et autres aspérités du radiateur.
Sans cet effet de redressement, l'air est animé d'un mouvement de rotation en sortie
du ventilateur, et ceci, à une vitesse de rotation avoisinant celle du ventilateur.
Cette vitesse tangentielle agit comme un « instrument à vent » sur le faisceau du
radiateur.
[0069] On notera que la ventilation représente une contribution très importante au bruit
global d'une machine de type groupe électrogène. La présence d'un redresseur selon
l'invention dans la buse de ventilation d'un groupe électrogène permet de réduire
de façon très significative le bruit global du groupe (par exemple une réduction de
l'ordre de 3dBA sur un groupe insonorisé de 300kVA).
[0070] Sur la figure 9, l'élément référencé 9 correspond à la virole placée autour du ventilateur
et destinée à améliorer le rendement. Cette virole correspond aux éléments référencés
24 et 25 sur les figures 11A et 11B.
[0071] La
figure 5 présente plus en détail l'ensemble, extrait de la figure 4, comprenant la buse de
ventilation 2 dans laquelle a été monté le système d'ailettes fixes 7, conformément
à l'invention. Dans l'exemple particulier de la figure 5, ces ailettes sont au nombre
de sept, de sorte que le nombre de pales mobiles du ventilateur 1, à savoir neuf,
et le nombre d'ailettes fixes, à savoir sept, sont deux nombres premiers entre eux,
ce qui permet d'éviter tout phénomène de résonance, et donc de réduire le bruit généré
par l'introduction de telles ailettes fixes. Outre le critère d'encombrement, celui
du niveau sonore est en effet également une contrainte forte pour les groupes électrogènes.
D'autres combinaisons de nombres d'ailettes fixes d'une part et de pales mobiles d'autre
part sont bien sûr possibles à souhait.
[0072] On notera que, sur la figure 5, la flèche référencée 8 indique le sens de rotation
des pales mobiles du ventilateur 1 lorsque celui-ci est en fonctionnement.
[0073] Dans cet exemple particulier, les ailettes fixes sont toutes identiques et régulièrement
réparties sur l'ensemble de l'empreinte du ventilateur 1. Ces ailettes, équidistantes
les unes des autres, sont, dans cet exemple de réalisation, de forme particulièrement
simple, puisqu'elles se présentent chacune sous forme d'un ruban, recourbé dans un
plan parallèle au plan de rotation du ventilateur 1, et dont l'extrémité distale est
inclinée d'environ 45° par rapport à ce plan de rotation.
[0074] Ainsi, la présence des ailettes fixes en vis-à-vis des pales mobiles du ventilateur
permet de contrer la mise en rotation de l'air par effet d'entraînement des pales
mobiles du ventilateur 1. Leur forme incurvée permet quant à elle de ramener le flux
d'air, par effet centripète, vers l'axe de rotation du ventilateur 1, afin d'annuler
l'apparition du cône inactif en aval du ventilateur. Ainsi, de telles ailettes fixes
permettent de maintenir, dans la zone centrale située en aval du ventilateur, une
pression suffisante pour alimenter la zone centrale en air frais et éviter tout retour
d'air chaud depuis le centre du radiateur. Enfin, l'inclinaison d'environ 45° en extrémité
des ailettes permet d'optimiser la répartition de vitesse et de pression d'air sur
le radiateur, en évitant la création d'une zone de dépression susceptible de se former
en aval des ailettes lorsqu'une telle inclinaison n'existe pas. Une telle inclinaison
de l'extrémité distale des ailettes fixes permet également de réduire le bruit susceptible
d'être généré par le passage de la pale mobile du ventilateur devant l'ailette fixe,
qui induit une onde de pression.
[0075] La valeur de l'angle de l'extrémité distale de l'ailette fixe par rapport au plan
de rotation doit être adaptée au cas par cas, par exemple par calcul de CFD, afin
de réduire autant que possible l'apparition de zones de dépression et/ou le bruit
généré, en fonction des objectifs que l'on se fixe. Une telle adaptation doit également
tenir compte de la forme de l'ailette fixe.
[0076] De telles ailettes fixes peuvent être réalisées en tout matériau approprié au type
de fluide de refroidissement considéré. Dans le cas de l'air ambiant, ces ailettes
peuvent être réalisées en métal, ou, pour un coût de production moindre, en matière
plastique. L'ensemble des ailettes fixes peut ainsi être réalisé sous forme de moulage
plastique, que l'on vient ensuite rapporter dans la buse de ventilation. Le coût de
production peut encore être réduit en réalisant d'un seul bloc l'ensemble constitué
de la buse de ventilation et des ailettes fixes.
[0077] Les
figures 6A à 6I précisent les dimensions et formes des ailettes fixes 7 dans l'exemple de réalisation
donné ici à titre illustratif.
[0078] La
figure 7 illustre la distribution des vitesses d'air dans l'environnement du ventilateur de
la figure 2, après introduction d'un ensemble d'ailettes fixes, dans la buse de ventilation.
Comme on peut le noter, les ailettes fixes disposées dans la buse de ventilation permettent
d'alimenter la zone centrale en air, et d'annuler le cône inactif de la figure 2.
Dans cet exemple, les ailettes fixes introduites dans la buse de ventilation présentent
une forme de ruban incurvé, perpendiculaire sur toute sa longueur au plan de rotation
des pales mobiles du ventilateur. En d'autres termes, la corde des ailettes fixes
forme, en leur extrémité distale 31, un angle nul avec l'axe de rotation. (La figure
12 illustre également un tel mode de réalisation, dans lequel la corde des ailettes
fixes 7 forme un angle nul avec l'axe de rotation référencé 33, sur toute la longueur
de ces ailettes fixes, i.e. de leur extrémité proximale 30 à leur extrémité distale
31.) Dans cette configuration, on remarque donc que certaines zones 10 de basse pression
(phénomène de cavitation) se forment à l'arrière des ailettes fixes. Ce défaut peut
être corrigé en inclinant l'extrémité distale 31 des ailettes fixes, comme évoqué
précédemment en relation avec les figures 4 et 5.
[0079] Notamment, au vu de la forme et de la largeur des zones de cavitation 10, on choisit
d'incliner l'extrémité des ailettes fixes d'environ 45° par rapport à l'axe de rotation.
Cet angle présente une valeur dégressive, d'environ 45° en extrémité distale des ailettes
fixes, à 0° en extrémité proximale de ces ailettes. Une telle évolution de l'inclinaison
des ailettes du centre vers la périphérie permet, outre d'en faciliter la construction,
d'épouser la forme dégressive des zones de cavitation 10.
[0080] L'atténuation de ces zones de cavitation 10 peut être accentuée en modifiant la forme
des ailettes pour leur donner un profil aérodynamique plus complexe. On peut ainsi
envisager que les ailettes présentent un profil de section non symétrique, c'est-à-dire
qu'elles présentent un intrados et un extrados de formes différentes.
[0081] En effet, on notera que la forme, le nombre et l'inclinaison des ailettes peuvent
être optimisés par rapport à l'exemple présenté ici, de façon à optimiser le rendement
du système de refroidissement considéré. Notamment, les ailettes peuvent présenter
des formes plus complexes de pales d'hélices par exemple.
[0082] Dans l'exemple décrit précédemment, dans lequel les ailettes fixes présentent une
forme relativement simple, la mise en oeuvre de l'invention a permis d'abaisser de
3°C la température du radiateur, tout en le maintenant à une distance du ventilateur
de seulement 10 à 15 cm.
[0083] On décrit désormais plus en détail, en relation avec les figures 10, 11A et 11B,
des exemples d'assemblage des ailettes fixes du redresseur de l'invention.
[0084] Comme illustré sur la figure 9 et sur les figures 11A et 11B, le ventilateur référencé
1 possède un moyeu central 11, qui est inactif en ce qui concerne le débit d'air.
La base des pales du ventilateur vient s'accrocher sur ce moyeu 11.
[0085] En effet, tous les ventilateurs axiaux comportent physiquement une zone inefficace
en leur centre, et par construction les pales du ventilateur sont fixées sur un moyeu
central. La taille de ces moyeux varie d'une fabrication à une autre, mais leur diamètre
représente environ 20% à 40% (voire 50%) du diamètre extérieur des ventilateurs.
[0086] Selon l'invention, on a donc avantageusement envisagé d'utiliser cette zone située
directement derrière le moyeu du ventilateur pour fixer et rigidifier les ailettes
fixes du redresseur de flux. Ainsi, cette surface peut être par exemple mise à profit
pour disposer un disque 20 de renfort de liaison des ailettes fixes.
[0087] La forme utilisée dans la zone centrale du redresseur peut aller d'un disque 20 à
un cône 21, ou utiliser une forme plus complexe 22 de cône à surface incurvée. Ces
deux dernières formes se prêtent particulièrement à une réalisation de pièce en moulage
plastique.
[0088] Ainsi, les ailettes fixes 7 peuvent être fixées en leur extrémité proximale à un
tube de liaison 23, et l'ensemble peut être rigidifié au moyen du disque de renfort
20 sur lequel sont également fixées les ailettes fixes 7. En variante, les ailettes
fixes 7 sont fixées en leur extrémité proximale à un cône 21, 22 qui joue le double
rôle de moyen d'assemblage et de rigidification.
[0089] En leur extrémité distale, les ailettes fixes sont assemblées à un élément annulaire
25, de diamètre supérieur ou égal au diamètre du ventilateur 1. Cet élément annulaire
25 présente une portion de forme évasée 24, en amont du ventilateur, de façon créer
un effet Venturi sur le flux d'air entrant dans le ventilateur 1.
[0090] On choisit de préférence le diamètre du disque 20 ou celui de la base du cône 21,
22 égal ou inférieur à celui du moyeu 11 du ventilateur 1.
[0091] L'utilisation d'un cône central 21, et spécialement avec une surface incurvée 22,
facilite la réorientation du flux centripète vers la direction axiale voulue et recherchée
pour faire passer l'air de refroidissement au travers du faisceau, dans la zone centrale
du radiateur, ainsi qu'illustré en figure 11B.
[0092] L'optimisation de la forme centrale du redresseur peut être réalisée pour chaque
application par calcul CFD ou par résultat d'expériences (chaque diamètre de ventilateur
ayant sont redresseur associé).
[0093] Les figures 12 et 13 présentent deux exemples de réalisation des ailettes fixes 7
de l'invention.
[0094] Dans l'exemple de la figure 12, les ailettes fixes 7 se présentent sous forme d'un
ruban, qui est parallèle à l'axe de rotation 33 des pales mobiles du ventilateur,
de l'extrémité proximale des ailettes 7 à leur extrémité distale 31. Les ailettes
fixes 7 sont par ailleurs assemblées les unes aux autres en leur extrémité proximale
30 le long d'un bord 23, qui peut se présenter sous la forme d'un tube de faible diamètre.
En leur extrémité distale 31, les ailettes fixes 7 sont fixées à un élément annulaire
25, ou à la buse de ventilation 2, par l'intermédiaire d'une patte ou d'un élément
de fixation 40. Une telle patte de fixation 40 peut être formée dans l'ailette 7 au
niveau de son extrémité distale 31. La patte de fixation 40 peut être reliée à l'élément
annulaire 25 ou à la buse de ventilation 2. Alternativement, les pattes de fixation
40 peuvent ne pas être intégralement formées avec les ailettes fixes 7, mais rapportées
sur ces ailettes au niveau de leur extrémité distale 31. Elles peuvent également être
intégralement formées avec l'élément annulaire 25.
[0095] Dans l'exemple de la figure 13, l'élément annulaire 25 auquel sont reliées les ailettes
fixes 7 en leur extrémité distale 31 se présente sensiblement sous la forme d'un cylindre
dont l'axe de révolution correspond à l'axe de rotation des pales mobiles du ventilateur.
Les ailettes fixes 7 sont ainsi disposées à l'intérieur du cylindre formé par cet
élément annulaire 25. En outre, leur corde s'incline par rapport à l'axe de rotation
du ventilateur, d'un angle nul en leur extrémité proximale 30 vers un angle d'environ
45° en leur extrémité distale 31. En cette extrémité distale 31, les ailettes fixes
7 sont directement solidarisées à la paroi interne de l'élément annulaire 25.
[0096] La figure 14 présente un exemple de système de refroidissement 100, qui comprend
une buse de ventilation 2 entourant un ventilateur axial 1 et un radiateur 3. La figure
15 illustre le système de refroidissement de la figure 14, dans lequel on a ajouté,
dans la buse de ventilation 2, des ailettes fixes 7. Les ailettes fixes 7 peuvent
être solidarisées à un élément annulaire externe 25, de telle sorte que l'élément
annulaire 25 puisse être solidarisé à la buse de ventilation 2 de diverses manières,
par exemple par soudure, par vissage, au moyen de rivets, par collage, par moulage,
etc.
[0097] La figure 16 présente un exemple de réalisation du système de refroidissement 100,
dans lequel l'élément annulaire extere 25 est également formé autour du ventilateur
axial 1 et présente, ua niveau de l'entrée d'air, une forme évasée de type venturi.
Cette forme permet d'améliorer le flux d'air en entrée du ventilateur axial 1 et améliore
l'efficacité du système de refroidissement 100. Dans certains modes de réalisation,
l'élément annulaire 25 peut présenter des ouvertures entre les ailettes fixes 7, de
façon à alimenter en air des zones externes du radiateur 3, notamment lorsque ce dernier
présente une forme rectangulaire. Les ailettes fixes 7, à leur tour, peuvent générer
suffisamment de pression dans la zone centrale 6 pour forcer l'air de refroidissement
vers la zone centrale 6.
[0098] Bien que l'invention ait été présentée ici dans le contexte particulier du refroidissement
de moteurs thermiques de groupes électrogènes, elle peut trouver d'autres applications
avantageuses dans d'autres domaines techniques, par exemple dans le domaine automobile.