[0001] La présente invention se rapporte au domaine général des procédés et machines d'impression,
de marquage et de décor destinés à rapporter un motif ou une marque quelconque sur
la paroi d'une pièce préalablement formée, et en particulier destinés à décorer des
flacons, tels que ceux employés pour contenir des préparations cosmétiques, des parfums
ou des préparations pharmaceutiques.
[0002] La présente invention se rapporte plus particulièrement à un procédé de décor par
tampographie destiné à rapporter un motif décoratif sur la paroi d'une pièce à décorer
préalablement formée, telle qu'un flacon en verre.
[0003] La présente invention concerne également une machine de décor par tampographie ainsi
qu'une matrice de tampographie.
[0004] La présente invention concerne par ailleurs un contenant en verre ou en plastique,
tel qu'un flacon, présentant des parois anguleuses qui sont pourvues d'une décoration
composée d'encre ou d'émail déposée par un procédé de tampographie.
[0005] Il est connu de longue date d'apposer des inscriptions ou des motifs ornementaux
de différentes couleurs sur de nombreux types de pièces et objets, et notamment sur
des flacons en verre destinés à contenir par exemple des préparations cosmétiques
ou des parfums.
[0006] A ce titre, il est notamment connu d'employer des procédés de sérigraphies ou encore
de tampographie.
[0007] Les procédés de tampographie connus mettent généralement en oeuvre un tampon, formé
par exemple par un bloc élastique réalisé en caoutchouc ou en silicone et présentant
une forme sensiblement ovoïde, dont on vient presser la pointe contre une plaque gravée
préalablement enduite d'encre, avant de venir appliquer ledit tampon contre la paroi
de l'objet à marquer.
[0008] Si une telle technique permet généralement d'obtenir des résultats satisfaisants
sur des objets de formes régulières et simples, elle présente toutefois certaines
limites qui restreignent son champ d'application.
[0009] En effet, les procédés de tampographie connus ne permettent généralement pas de décorer
de façon précise et reproductible les pièces qui présentent des formes irrégulières
ou anguleuses, puisque ces dernières restent inaccessibles au tampon.
[0010] En outre, ils peuvent être inadaptés à la réalisation de décors fins et précis, en
particulier lorsque l'on cherche à décorer les arêtes ou les bords fuyants de l'objet
pour en souligner les contours. En effet, en raison du caractère relativement approximatif
du positionnement des tampons connus lorsqu'ils abordent l'objet, et du caractère
parfois aléatoire de leur déformation locale, il arrive que les procédés de tampographie
connus aient tendance à décaler ou à faire déborder le dépôt d'encre à côté ou au-delà
de l'arête visée.
[0011] C'est pourquoi il est nécessaire, en particulier dans les applications qui nécessitent
d'obtenir un rendu esthétique soigné, ce qui est notamment le cas pour les flacons
de parfum, de procéder manuellement au décor des flacons. Bien entendu, ceci limite
sensiblement la cadence de production, la reproductibilité du processus, et augmente
le coût de fabrication.
[0012] Les objets assignés à l'invention visent par conséquent à remédier aux inconvénients
énumérés ci-dessus et à proposer un nouveau procédé de décor par tampographie qui
présente des performances améliorées, notamment en termes de précision, de fiabilité,
de polyvalence, de rapidité et de reproductibilité.
[0013] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé de tampographie
dont la mise en oeuvre soit particulièrement simple et avec un coût maîtrisé.
[0014] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé de tampographie
qui permette de décorer de manière sélective et précise des pièces présentant des
formes complexes, et notamment des surfaces anguleuses.
[0015] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé de tampographie
permettant d'effectuer au moins certaines opérations connexes, notamment de nettoyage,
d'encrage, voire de maintenance, en temps masqué.
[0016] Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau procédé de tampographie
dans lequel les transferts d'encre sont particulièrement précis, efficaces, rapides
et économes en encre.
[0017] Un autre objet assigné à l'invention vise à proposer une nouvelle machine de décor
par tampographie qui permet d'appliquer de façon fine, précise, rapide et reproductible
un motif ou une inscription quelconque sur la paroi d'une pièce à décorer, quelle
que soit la forme de cette dernière.
[0018] Un autre objet assigné à l'invention vise à proposer une nouvelle machine de décor
par tampographie dont la structure soit particulièrement simple, robuste, stable et
permettant de maîtriser le coût de fabrication.
[0019] Un autre objet assigné à l'invention vise à proposer une nouvelle machine de décor
permettant de décorer de façon précise ou sélective tout ou partie d'une pièce présentant
des parois anguleuses ou fuyantes, et habituellement non décorable.
[0020] Un autre objet assigné à l'invention vise à proposer une nouvelle machine de décor
qui permette un dosage précis de la substance de marquage employée, et plus particulièrement
de l'encre.
[0021] Un autre objet assigné à l'invention vise à proposer une nouvelle machine de décor
par tampographie présentant une grande polyvalence et une bonne modularité.
[0022] Un autre objet assigné à l'invention vise à proposer une nouvelle machine de décor
par tampographie dont l'entretien soit limité et simplifié.
[0023] Un autre objet assigné à l'invention vise à proposer un nouveau type de tampon présentant
des performances améliorées, une grande polyvalence, et dont la maintenance est peu
exigeante en matériel et en temps.
[0024] Enfin, un autre objet assigné à l'invention vise à proposer un contenant en verre
présentant des parois anguleuses et tampographié en un minimum d'étape.
[0025] Les objets assignés à l'invention sont atteints à l'aide d'un procédé de décor par
tampographie destiné à rapporter un motif décoratif sur la paroi d'une pièce à décorer
préalablement formée, telle qu'un flacon en verre, ledit procédé étant
caractérisé en ce qu'il comporte une étape (a) de préparation au cours de laquelle on dépose, dans l'empreinte
d'une matrice-tampon marquée en creux selon une forme sensiblement conjuguée à celle
de la paroi existante de la pièce à décorer, une substance de marquage liquide, telle
qu'une encre ou un émail, puis une étape (b) de marquage au cours de laquelle on rapproche
la matrice-tampon de la pièce jusqu'à amener la paroi de cette dernière au contact
du fond de l'empreinte, de sorte à déposer le motif décoratif sur lesdites parois
par transfert de la substance de marquage depuis l'empreinte jusque sur ladite paroi.
[0026] Les objets assignés à l'invention sont également atteints à l'aide d'une machine
de décor par tampographie destinée à rapporter un motif décoratif sur la paroi d'une
pièce à décorer préalablement formée, telle qu'un flacon en verre, ladite machine
étant
caractérisée en ce qu'elle comporte :
- au moins une matrice-tampon comprenant une empreinte qui est marquée en creux selon
une forme sensiblement conjuguée à celle de la paroi existante de la pièce à décorer,
- des moyens d'encrage permettant de déposer dans ladite empreinte une substance de
marquage liquide ou pulvérulente, telle qu'une encre ou un émail,
- des moyens d'application conçus pour rapprocher la pièce et la matrice-tampon l'une
de l'autre jusqu'à amener la paroi de la pièce à décorer au contact du fond de l'empreinte,
de sorte à pouvoir opérer un transfert de la substance de marquage depuis ladite empreinte
jusque sur ladite paroi et ainsi déposer le motif décoratif sur cette dernière.
[0027] Les objets assignés à l'invention sont atteints à l'aide d'une matrice-tampon pour
tampographie
caractérisée en ce qu'elle comporte une empreinte marquée en creux qui présente une surface anguleuse destinée
à être appliquée contre la paroi d'une pièce à décorer de forme sensiblement conjuguée.
[0028] Les objets assignés à l'invention sont enfin atteints à l'aide d'un contenant en
verre ou en plastique, tel qu'un flacon, présentant des parois anguleuses qui sont
pourvues d'une décoration composée d'encre ou d'émail déposée par un procédé de tampographie
caractérisé en ce que ladite décoration est composée d'une unique couche d'épaisseur sensiblement constante,
dont la valeur moyenne est comprise entre 5 et 50 microns, et constitue une zone de
décoration uniforme et homogène.
[0029] D'autres objets, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus en
détail à la lecture de la description qui suit, ainsi qu'à l'aide des dessins annexés,
fournis à titre purement illustratif et non limitatif, parmi lesquels :
Les figures 1A et 1B illustrent, selon des vues de face, un jeu de matrices-tampons
destiné à former une coquille de marquage employée dans un procédé de décor conforme
à l'invention.
La figure 2 illustre, selon une vue de côté, les matrices-tampons de la figure 1 refermées
sur la pièce lors de l'étape de marquage d'un procédé conforme à l'invention.
La figure 3 illustre, selon une vue de côté, l'éloignement des matrices-tampons et
la libération de la pièce après le marquage de cette dernière.
La figure 4 illustre, selon une vue schématique, une portion de machine de décor conforme
à l'invention permettant de réaliser l'étape de préparation d'une matrice-tampon au
moyen d'un tampon intermédiaire.
Les figures 5A et 5B illustrent, selon des vues schématiques de côté, l'agencement
et le fonctionnement d'une variante particulière de réalisation de matrice-tampon
conforme à l'invention.
La figure 6 illustre une vue 3D d'une matrice tampon et d'un flacon selon une vue
de côté.
[0030] La présente invention concerne un procédé de décor par tampographie, ainsi qu'une
machine 1 de décor par tampographie, destinés chacun à rapporter un motif décoratif
2 sur la paroi 3 d'une pièce 4 à décorer, ladite pièce étant préalablement formée.
[0031] Au sens de l'invention, la pièce 4 présente, avant d'être soumise au procédé et/ou
à la machine de décor conforme à l'invention, une forme propre, correspondant de préférence
à son aspect fini, définitif et sensiblement permanent.
[0032] Bien entendu, ladite pièce 4 pourra être formée par tout objet solide manipulable,
quelles que soient ses dimensions ou son matériau constitutif, pourvu qu'elle présente
une paroi 3 dont la surface délimite son contour externe selon un relief sensiblement
déterminé.
[0033] De façon particulièrement préférentielle, ladite pièce 4 sera constituée par un bloc
ou un récipient, et notamment un flacon, préférentiellement en verre.
[0034] Bien entendu, le procédé et la machine pourraient également être adaptés à tout type
de récipient, quel que soit son matériau constitutif, et notamment à des récipients
en matière plastique.
[0035] Bien entendu, le procédé et la machine conformes à l'invention pourront être adaptés
pour apposer tout type de motif 2 décoratif sans restriction, et notamment des traits
ou des taches de couleur, des motifs picturaux de type logo ou dessins, des caractères
alphanumériques, des inscriptions de toute nature, des fragments de texte, etc.
[0036] Le motif décoratif 2 sera de préférence à vocation ornementale, mais pourrait tout
aussi bien servir, à l'instar d'une étiquette, à des fins d'information, de référencement,
de traçabilité, de publicité ou de mise en garde.
[0037] En outre, le vecteur de l'inscription, c'est-à-dire la substance de marquage 5 utilisée,
sera avantageusement liquide quelle qu'en soit sa viscosité, et pourra notamment consister
en une encre ou encore un émail.
[0038] Dans ce qui suit, on pourra assimiler le procédé, respectivement la machine, conforme
à l'invention à un procédé, respectivement une machine, destinée au décor de flacons
de verre par dépôt d'encre par tampographie, sans que cela ne constitue une limitation
de l'invention.
[0039] Selon l'invention, la machine 1 comporte :
- au moins une matrice-tampon 10, 110 qui comprend une empreinte 11, 111, ladite empreinte
étant marquée en creux selon une forme sensiblement conjuguée à celle de la paroi
3 existante de la pièce 4 à décorer,
- des moyens d'encrage 12 qui permettent de déposer dans ladite empreinte 11, 111 une
substance de marquage 5 liquide ou pulvérulente, telle qu'une encre ou un émail,
- des moyens d'application 13 conçus pour rapprocher la pièce 4 et la matrice-tampon
10, 110 l'une de l'autre jusqu'à amener la paroi 3 de la pièce à décorer 4 au contact
du fond de l'empreinte 11, 111, de sorte à pouvoir opérer un transfert de la substance
de marquage 5 depuis ladite empreinte 11, 111 jusque sur ladite paroi 3 et ainsi déposer
le motif décoratif 2 sur cette dernière.
[0040] Avantageusement, la machine et le procédé conforme à l'invention permettent, tel
que cela sera détaillé ci-après, de réaliser de manière précise et reproductible un
décor sur la pièce 4 par tampographie indirecte, en rapportant, et notamment en logeant,
de préférence en la couchant, ladite pièce 4 dans une empreinte 11, 111 qui forme
un moule, partiel ou total, en négatif de la paroi 3 à traiter, ladite empreinte 11,
111 ayant auparavant été imprégnée ou recouverte du vecteur de marquage.
[0041] Ceci permet notamment d'opérer le marquage dans des conditions particulièrement stables,
précises et reproductibles, en utilisant une quantité de substance de marquage 5 juste
nécessaire et suffisante à l'opération, et d'appliquer ladite substance de marquage
de manière régulière et sensiblement uniforme, sur toute la zone à traiter et uniquement
sur la zone à traiter, sensiblement sans déborder de cette dernière.
[0042] Le motif 2 ainsi transféré sur la paroi 3 de la pièce 4 est donc avantageusement
exempt de défauts tels qu'interruptions, bavures ou coulures, hormis, de manière classique
le joint de moule.
[0043] De préférence, la machine 1 comporte au moins une première matrice-tampon 10, et
une seconde matrice-tampon 110 qui présentent chacune une empreinte 11, 111 de forme
sensiblement conjuguée à celle de la paroi à décorer 3, et plus particulièrement à
la portion respective de ladite paroi 3 qui leur correspond, tel que cela est notamment
illustré sur les figures 1A, 1B, 2, 3 et 8. Cette correspondance est clairement mise
en avant dans la figure 6 qui est une vue tridimensionnelle.
[0044] Avantageusement, les première et seconde matrice-tampon 10, 110 sont alors conçues
pour venir se refermer l'une à l'encontre de l'autre, sous l'action des moyens d'application
13, en emprisonnant entre elles la pièce 4 à décorer, tel que cela est illustré sur
la figure 2.
[0045] Plus particulièrement, les matrices-tampons 10, 110 pourront avantageusement se déplacer
et être contraintes en compression l'une à l'encontre de l'autre selon des trajectoires
d'approche respectives de directions sensiblement convergentes et de sens F3, F4 sensiblement
opposés, de telle sorte qu'elles pourront agir comme des mors ou des mâchoires capables
d'exercer un serrage sur la pièce 4 lors du marquage.
[0046] Avantageusement, la pièce 4 pouvant ainsi se retrouver sensiblement immobilisée,
bloquée et calée dans le fond de l'une et/ou de l'autre des empreintes 11, 111, elle
présente une grande stabilité pendant le marquage, ce qui contribue à améliorer la
qualité, la précision et la reproductibilité de ce dernier.
[0047] Les matrices-tampons 10, 110 peuvent avantageusement être guidées dans leur déplacement
et leur positionnement relatif, par exemple par une disposition appropriée des moyens
d'application 13 sur un bâti commun, et/ou à l'aide d'organes d'accostage, tels que
des pions de centrage 14 conçus pour aligner et centrer la première matrice-tampon
10 par rapport à la seconde matrice-tampon 110 lorsque ces dernières se referment
l'une sur l'autre, de préférence en fin de course, juste avant que lesdites matrices
se rejoignent complètement.
[0048] A ce titre, il est remarquable que, de préférence, la première et la seconde matrice-tampon
10, 110 sont de préférence agencées pour pouvoir venir au contact l'une de l'autre
en position fermée, le contact s'opérant de préférence le long d'un plan de joint
P
J qui peut de préférence correspondre sensiblement au plan médian du flacon 4 qui contient
l'axe générateur (ZZ') qui passe sensiblement par le centre du fond 4A du flacon et
par le centre de l'ouverture du goulot 4B de ce dernier.
[0049] Ainsi, on pourra avantageusement réunir les matrices-tampons de sorte à former un
contour latéral sensiblement fermé autour de la pièce 4.
[0050] De surcroît, la mise au contact desdites matrices-tampons 10, 110 l'une contre l'autre,
de préférence par leur plan de joint, permet également de créer une butée de fin de
course qui limite automatiquement et de façon particulièrement sûre l'effort de serrage
et de compression qu'exercent lesdites matrices-tampons 10, 110 sur la pièce 4 lors
du marquage.
[0051] Le procédé est donc particulièrement adapté à la réalisation en série de décors sur
des pièces particulièrement fragiles, et notamment des flacons en verre, et permet
de décorer des zones habituellement non décorables par les procédés classiques.
[0052] Bien entendu, les moyens d'application 13 peuvent être agencés pour déplacer la pièce
4 elle-même, par rapport à l'une et/ou l'autre des matrices-tampons 10, 110, de sorte
à pouvoir amener la pièce à l'une au moins des matrices-tampon, et de préférence la
déposer dans l'empreinte correspondante.
[0053] Ils peuvent également être agencés pour déplacer l'une et/ou l'autre des matrices-tampons
10, 110 par rapport à la pièce 4, cette dernière restant alors de préférence en position
fixe, et/ou encore pour déplacer une matrice-tampon par rapport à l'autre matrice-tampon.
[0054] Les moyens d'application 13 peuvent faire appel à tout type de technologie de convoyage
ou de manipulation, et peuvent notamment comprendre tout type de convoyeur, par exemple
à bande, un ou plusieurs vérins, tringles, chariots, pinces, bras robotisés, etc.
Ils peuvent être mus par toute source d'énergie appropriée, par exemple électrique,
pneumatique ou hydraulique.
[0055] Selon une variante préférentielle de réalisation, le mouvement de fermeture F3, F4
des matrices-tampons 10, 110 l'une sur l'autre, respectivement le mouvement d'ouverture
F5, F6 et d'écartement des matrices-tampons l'une de l'autre, peuvent s'opérer en
translation rectiligne.
[0056] Tel que cela est illustré sur les figures 2 et 3, les deux matrices-tampons 10, 110
peuvent alors se faire face, de préférence de façon sensiblement symétrique de part
et d'autre du plan médian de la pièce 4, et plus particulièrement du plan sagittal
de cette dernière, de sorte à pouvoir alternativement se plaquer l'une contre l'autre
pour le marquage (figure 2) ou se séparer et s'éloigner l'une de l'autre pour permettre
la récupération de la pièce marquée et leur réapprovisionnement en substance de marquage.
Cet emboîtement nécessaire à l'invention est également représenté au travers de la
figure 6.
[0057] Selon une autre variante de réalisation (non représentée), les matrices-tampons 10,
110 peuvent se refermer l'une sur l'autre selon un mouvement angulaire rotatif.
[0058] Lesdites matrices pouvant alors par exemple s'articuler à la manière d'une charnière
l'une par rapport à l'autre, en pivot le long d'une arête d'articulation commune qui
borde leur plan de joint P
J.
[0059] Une telle fermeture angulaire peut notamment s'opérer par le fond du flacon, l'arête
d'articulation se trouvant en vis-à-vis du fond, ou bien encore par rapport à la paroi
latérale du flacon, ladite arête d'articulation étant alors par exemple sensiblement
parallèle à l'axe générateur (ZZ').
[0060] De préférence, tel que cela est illustré sur la figure 2, la réunion des matrices-tampons
10, 110 permet de reconstituer une coquille 15 qui enveloppe majoritairement, et de
préférence sensiblement intégralement, l'ensemble de la paroi 3 de la pièce 4 à décorer.
[0061] Plus particulièrement, les empreintes 11, 111 seront de préférence agencées pour
venir, lorsqu'elles sont juxtaposées, recouvrir ensemble, et plus particulièrement
s'appliquer au contact de, au moins 50%, voire au moins 75%, voire au moins 90%, sinon
la totalité de la surface externe de la paroi 3 qui délimite le volume hors-tout de
la pièce 4 à décorer.
[0062] Ainsi, la réunion des matrices-tampons pourra reconstituer une sorte de moule de
marquage, à l'intérieur duquel la pièce 4 est logée en majorité, voire en totalité
lors du marquage.
[0063] En outre, un tel agencement permet d'assurer une prise sûre, stable et équilibrée
de la pièce lors du marquage, ce qui en améliore la qualité.
[0064] Enfin, ce même agencement permet avantageusement de réaliser un traitement de marquage
simultané en plusieurs zones de la pièce, et notamment sur des arêtes ou des faces
qui sont distantes les unes des autres, voire opposées les unes par rapport aux autres,
et notamment qui se situent de part et d'autre de l'axe générateur (ZZ') ou du plan
de joint P
J.
[0065] Avantageusement, un tel traitement simultané de l'ensemble des zones à décorer, avec
apposition, le cas échéant, de plusieurs motifs décoratifs distincts en plusieurs
régions de l'espace, différentes voire diamétralement opposées, permet de réduire
le temps de cycle et par conséquent d'accroître la cadence de production et le rendement
de la machine ainsi que du procédé.
[0066] De façon particulièrement avantageuse, il est remarquable que l'invention permet
également de décorer un flacon simultanément sur l'ensemble de ses faces et/ou de
ses arêtes, sans qu'il soit nécessaire d'exécuter les opérations de décor de manière
séparée et séquentielle, face après face, en devant éventuellement repositionner le
flacon entre chaque phase de marquage, par exemple en le faisant tourner ou basculer
sur lui-même.
[0067] Au contraire, la présente invention permet de réaliser le transfert de l'encre depuis
la machine jusque sur le flacon en une seule passe de fermeture de la coquille 15,
tandis que le flacon occupe une position unique qu'il conserve pendant toute l'opération
de marquage.
[0068] Le cas échéant, tel que cela est illustré notamment sur la figure 2, la coquille
15 pourra être pourvue de dégagements 16A, 16B de préférence situés sensiblement en
vis-à-vis respectivement du fond 4A et du goulot 4B du flacon 4.
[0069] Toutefois, ladite coquille 15 sera de préférence agencée de sorte que la pièce 4
soit, lorsqu'elle se trouve en configuration de marquage, intégralement contenue à
l'intérieur de l'enveloppe que délimite le volume hors-tout des matrices-tampons 10,
110 réunies, aucun élément de la pièce 4 ne faisant saillie à l'extérieur de la coquille
15.
[0070] De préférence, les matrices-tampons 10, 110 formeront chacune une demi-coquille,
de préférence de taille et de forme sensiblement équivalente, tel que cela est illustré
sur la figure 2.
[0071] Toutefois, il n'est pas exclu de prévoir plus de deux et notamment au moins trois
matrices-tampons formant une coquille de forme plus complexe, qui pourra éventuellement
inclure également un ou plusieurs noyaux (non représentés) afin de procéder au maintien
ou à la décoration de pièces présentant des formes particulièrement complexes, et
notamment de pièces fortement irrégulières ou concaves. Ainsi, selon la configuration
de la pièce à décorer on adapte le nombre de matrices-tampons de manière à favoriser
le démoulage tout en préservant la qualité visuelle du dépôt réalisé.
[0072] Bien entendu, les matrices-tampons 10, 110 pourront être réalisées dans tout matériau
approprié, pourvu qu'elles présentent une rigidité suffisante pour conserver sensiblement
les formes de leurs empreintes 11, 111 respectives et pour résister aux efforts de
fermeture et de compression.
[0073] De préférence, lesdites matrices-tampons 10, 110 pourront être réalisées dans des
blocs métalliques massifs par usinage ou encore dans des blocs de matériaux polymères,
obtenus par exemple par moulage.
[0074] Le cas échéant, selon une variante non représentée, la ou les matrices-tampons 10,
110 pourront comporter d'une part un cadre de support extérieur, par exemple parallélépipédique,
ledit cadre comprenant un logement destiné à accueillir un insert interchangeable
dont la forme détermine celle de l'empreinte 11, 111.
[0075] Ainsi, selon une caractéristique qui peut constituer une invention à part entière,
on pourra, à l'aide d'un même jeu de cadres support de base, adapter les matrices-tampons
10, 110 à différents types de pièces 4 simplement en échangeant les inserts, lesquels
pourront également, au besoin, être retirés et remplacés en cas d'usure excessive.
[0076] De préférence, la paroi 3 de la pièce 4 à décorer comprend au moins une portion anguleuse
20, 21, qui peut être rentrante 20 ou au contraire saillante 21, et qui présente au
moins deux faces 22 sécantes, qui sont séparées l'une de l'autre par au moins une
arête 23.
[0077] En d'autres termes, la paroi 3 présentera de préférence à sa surface libre, en vis-à-vis
de l'extérieur, au moins deux faces 22, et de préférence une pluralité de faces sensiblement
non coplanaires, qui peuvent être chacune indifféremment planes ou incurvées (en creux
ou en bosse), et dont la jonction est réalisée par des arêtes qui peuvent être soit
aiguës soit au contraire arrondies par des congés pour adoucir les contours de la
pièce.
[0078] Plus globalement, les portions anguleuses 20, 21 pourront de préférence présenter
un relief présentant une succession de surfaces convexes et concaves.
[0079] De préférence, l'empreinte 11, 111 de la ou des matrices-tampons 10, 110 présente
alors une surface anguleuse 30, 31 en négatif qui est destinée à venir s'emboîter
sensiblement avec la portion anguleuse 20, 21 de la paroi 3.
[0080] Avantageusement, chaque empreinte 11, 111 pourra ainsi présenter d'un seul tenant
un relief sensiblement conjugué à celui de la portion de paroi 3 qu'elle vient coiffer.
[0081] Par exemple, l'empreinte 11 pourra comporter au moins une portion saillante 30 destinée
à venir pénétrer dans une portion rentrante 20 de la pièce, sensiblement entre deux
ou plusieurs faces 22 adjacentes formant une dépression sur la paroi de la pièce,
et ce afin de pouvoir pénétrer dans ladite dépression jusqu'à venir au contact desdites
faces 22 qui la borde et/ou de la ou des arête(s) 23 qui en marque(nt) le fond.
[0082] De même, l'empreinte 11 pourra également comporter une ou plusieurs portion(s) en
creux destinée(s) à venir coiffer une ou plusieurs arête(s) 23 saillante(s) de la
pièce de manière à pouvoir venir s'appliquer le long de ladite arête, qui forme une
ligne de crête en saillie sur la paroi de la pièce, et/ou s'appliquer sur les faces,
et notamment le départ des faces 22, qui bordent ladite arête.
[0083] Avantageusement, les matrices-tampons 10, 110 conformes à l'invention seront donc
à même de venir épouser sensiblement les contours les plus difficiles d'accès de la
pièce 4, afin de marquer ces derniers proprement, efficacement, et avec précision.
[0084] Avantageusement, la machine et le procédé conformes à l'invention permettront notamment
de marquer automatiquement et avec un très faible taux de rebut des flacons de formes
très spéciales, irrégulières et accidentées, présentant des courbures variables voire
des discontinuités formant des ruptures abruptes, et par exemple des flacons présentant
une paroi polyédrique possédant une pluralité de facettes 22 sécantes sur la portion
latérale de la paroi 3 qui entoure l'axe générateur (ZZ').
[0085] La machine et le procédé conformes à l'invention permettent également de marquer
automatiquement des flacons de forme plus simples, tel qu'un flacon 3 parallélépipédique
représenté sur la figure 6.
[0086] Tel que cela est illustré sur la figure 4, les moyens d'encrage 12 comportent de
préférence un tampon intermédiaire 35 qui est apte à se déplacer entre d'une part
un poste de prélèvement 36, au niveau duquel ledit tampon intermédiaire 35 est appliqué
contre une plaque gravée 37 qui porte la substance de marquage 5, afin de prélever
cette dernière, et d'autre part un poste de transfert 38 au niveau duquel il est appliqué
contre l'empreinte 11, 111 de la matrice-tampon 10, 110 pour y décharger la substance
de marquage 5 prélevée.
[0087] Le tampon intermédiaire 35 pourra avantageusement se présenter sous la forme d'un
tampon standard, et plus particulièrement d'un poinçon souple réalisé par exemple
en caoutchouc ou en silicone, de préférence de forme sensiblement ovoïde dont la base
est de préférence montée sur un équipage mobile 44 de telle sorte que sa pointe peut
plonger dans l'empreinte 11, 111 lorsque ledit équipage mobile se trouve en vis-à-vis,
et notamment au-dessus, de cette dernière.
[0088] Ainsi, selon une caractéristique qui peut constituer une invention à part entière,
la machine et le procédé conforme à l'invention font de préférence appel à deux jeux
de tampons, à savoir un premier tampon, en l'occurrence le tampon intermédiaire 35,
qui présente de préférence une forme quelconque, de préférence globalement convexe
et notamment ovoïde standard, et qui permet de recharger, à partir d'une réserve d'encre
associée de préférence à une plaque gravée 37, un second tampon, en l'occurrence un
second jeu de matrices-tampons 10, 110, qui présentent une forme spécifique à la pièce
4 à marquer, et notamment une forme globalement convexe comprenant une empreinte en
creux de forme sensiblement conjuguée à la paroi de ladite pièce 4. Selon l'invention,
la forme du tampon intermédiaire 35 peut varier et est spécifiquement adaptée à la
forme de la pièce à décorer.
[0089] La machine 1 conforme à l'invention présente par conséquent un caractère très modulaire,
puisqu'il est possible de l'adapter à tout type de pièce, et notamment à tout type
de flacon 4 simplement en remplaçant les matrices-tampons 10, 110.
[0090] De ce fait, elle est peu onéreuse à fabriquer, puisque les composants des moyens
d'encrage 12 constituent de préférence des composants standard, sa mise en service
et sa maintenance étant grandement simplifiées.
[0091] En outre, les tâches d'encrage et de recharge du tampon intermédiaire 35 d'une part,
et de marquage de la pièce 4 à l'aide de la matrice-tampon 10, 110 d'autre part, peuvent
avantageusement être réalisées simultanément, de manière séparée mais en temps masqué,
ce qui permet d'augmenter la cadence de la machine.
[0092] En outre, l'emploi d'un tampon intermédiaire 35 permet avantageusement de ne prélever
et n'utiliser que la quantité d'encre 5 nécessaire et suffisante à la préparation
des matrices-tampons 10, 110 et au marquage de la pièce 4, ce qui permet d'économiser
l'encre 5.
[0093] Par ailleurs, le poste de prélèvement 36 comprend un support de plaque gravée 40
destiné à recevoir la plaque gravée 37, un encrier 41 contenant la substance de marquage
5, ledit encrier 41 étant de préférence monté sur un chariot-encreur 42 qui est apte
à se déplacer le long du support de plaque gravée 40 afin d'alimenter la plaque gravée
37 en substance de marquage 5. A titre de variante, le montage cinématique peut être
inversé, l'encrier 41 étant fixé et le tampon intermédiaire 35 étant mobile.
[0094] Plus particulièrement, le chariot-encreur 42 pourra présenter des buses, des rouleaux
encreurs ou tout autre type d'organe équivalent permettant de déposer à la surface
en relief de la plaque gravée 37 une pellicule d'encre lorsque le chariot-encreur
42 parcourt le support 40.
[0095] A ce titre, de façon préférentielle, la plaque gravée 37 sera formée par une plaque,
de préférence métallique, dans laquelle sera gravé le motif 2, éventuellement selon
une projection déformée pour tenir compte du rayon de courbure et des aspérités de
la paroi 3 sur laquelle il devra ensuite être reporté.
[0096] Le chariot-encreur 42 pourra alors être monté mobile à translation le long de ladite
plaque.
[0097] Le support de plaque 40 pourra quant à lui être fixé sur une semelle 43.
[0098] Les déplacements nécessaires au passage du tampon intermédiaire 35 du poste de prélèvement
36 au poste de transfert 38, et réciproquement, pourront être assurés par tous moyens
appropriés.
[0099] Lesdits moyens pourront notamment être conçus pour former un équipage mobile 44 embarquant
le tampon intermédiaire 35 et être aptes à déplacer exclusivement ledit tampon intermédiaire
35, selon tous les degrés de liberté nécessaires, tandis que la semelle 43, et respectivement
la matrice-tampon 10, 110 à imprégner, restent en position fixe.
[0100] Alternativement, ils pourront être conçus pour déplacer alternativement la semelle
43 et les matrices-tampons 10, 110 pour les amener au tampon intermédiaire, et comporter
par exemple à cet effet des convoyeurs ou des tiroirs qui viennent placer alternativement
soit la semelle 43 porteuse de la plaque gravée 37 soit la matrice-tampon 10, 110
en vis-à-vis du tampon intermédiaire 35, et plus particulièrement en dessous de ce
dernier.
[0101] De façon préférentielle, lesdits moyens de déplacement seront répartis de manière
à faire supporter une partie des degrés de liberté, et donc des déplacements, à la
semelle 43 et aux matrices-tampons 10, 110, et l'autre partie à l'équipage mobile
44 et au tampon intermédiaire 35.
[0102] Selon une variante de réalisation préférentielle, tel que cela est illustré sur la
figure 4, ledit tampon intermédiaire 35 sera supporté par un équipage mobile 44 entraîné
par des actionneurs 45, tels que des vérins, lui conférant au moins un degré de liberté
contrôlé selon la direction, dite «
direction d'application », de préférence sensiblement rectiligne et verticale, permettant son approche F1
et son application contre la plaque gravée 37, respectivement contre l'empreinte 11,
111, puis son retrait F2, c'est-à-dire ici sa descente F1 puis sa remontée F2.
[0103] Selon une variante de réalisation, l'équipage mobile 44 pourra être formé par une
potence à deux ou trois axes, offrant d'une part un premier degré de liberté permettant
au tampon intermédiaire 5 de descendre au contact de la plaque gravée 37 et de l'empreinte
11 selon la direction d'application F1, F2, et d'autre part un voire deux degrés de
liberté en translation transverse, de préférence selon deux directions orthogonales
formant un plan sensiblement normal à ladite direction d'application F1, F2, c'est-à-dire
dans un plan sensiblement horizontal sur la figure 4.
[0104] Par ailleurs, selon une caractéristique préférentielle qui peut constituer une invention
à part entière, la matrice-tampon 10, 110 peut comporter, tel que cela est illustré
sur les figures 5A et 5B, au moins une enclume 50 rigide qui définit sensiblement
la forme fonctionnelle en creux de l'empreinte 11, 111, ainsi qu'au moins une membrane
d'imprégnation 51 souple qui tapisse ladite enclume 50 pour délimiter le fond de ladite
empreinte 11, 111.
[0105] Avantageusement, une telle conception permet notamment d'interposer une membrane
d'imprégnation 51 qui forme une sorte de coussin-amortisseur souple entre le fond
de la matrice-tampon 10, 110, c'est-à-dire la paroi rigide interne de la coquille
15, d'une part, et la paroi 3 de la pièce à marquer 4 d'autre part.
[0106] Avantageusement, une telle disposition permet de concilier l'utilisation d'une matrice-tampon
10, 110 solide, dont l'empreinte 11, 111 est rigide et sensiblement invariante, voire
quasiment inaltérable, avec le marquage de pièces qui peuvent être relativement fragiles,
une telle matrice revêtue étant particulièrement respectueuse de la pièce traitée.
[0107] Par ailleurs, la membrane d'imprégnation 51 peut avantageusement être fixée par des
moyens réversibles qui la rendent amovible et permettent notamment son remplacement
en cas d'usure ou de rupture, ladite membrane 51 faisant alors office de pièce d'usure
sacrificielle permettant de conférer à la matrice une structure bicouche, dont la
couche d'imprégnation forme une sorte de martyr, ce qui contribue à préserver durablement
l'enclume 50 et plus particulièrement l'empreinte 11, 111 que cette dernière délimite.
[0108] Selon une autre caractéristique préférentielle qui peut également constituer une
invention à part entière, quels que soient par ailleurs l'agencement de la machine
1, la forme et l'agencement des tampons utilisés, etc., la machine 1 peut être pourvue
de moyens de gonflage 52 aptes à injecter un fluide sous pression, et notamment de
l'air ou de l'huile, entre l'enclume 50 et la membrane d'imprégnation 51 pour décoller
ladite membrane d'imprégnation 51 du fond de l'empreinte, au moins sur une partie
de leur surface commune, voire sur la majorité sinon la quasi-totalité de ladite surface
commune.
[0109] Les moyens de gonflage 52 pourront, tel que cela est illustré sur les figures 5A
et 5B, comporter une ou plusieurs buses 53, avantageusement alimentées par des distributeurs
(non représentés), qui forment des conduits débouchant dans l'interstice 54 formant
l'interface entre le fond de l'enclume 50 et la membrane d'imprégnation 51.
[0110] Avantageusement, il sera ainsi possible d'appliquer au moins temporairement une surpression
permettant de décoller et soulever tout ou partie de la membrane d'imprégnation 51,
qui est de préférence constituée d'un seul tenant, de sorte à en développer le profil,
et notamment les portions les plus rentrantes, ce qui peut notamment faciliter son
imprégnation par le tampon intermédiaire 35, tel que cela est illustré sur la figure
5B.
[0111] Alternativement, en évacuant le fluide de gonflage, et plus préférentiellement en
créant une dépression au niveau de l'interstice 54, on pourra rappeler et plaquer
la membrane d'imprégnation 51 contre le fond de l'enclume 50, tel que cela est illustré
sur la figure 5A, de manière à ce que ladite membrane 51 épouse fidèlement la forme
de l'empreinte 11, 111 et retrouve ainsi la forme propice au transfert de la substance
de marquage 5 depuis la matrice-tampon jusque sur la paroi 3 de la pièce à marquer
4.
[0112] La membrane d'imprégnation 51 sera de préférence posée librement sur l'enclume de
sorte à pouvoir se détacher du fond de cette dernière, sauf bien entendu dans certaines
zones de retenue qui permettent la fixation et le maintien de ladite membrane en place
sur l'enclume.
[0113] Bien entendu, la présente invention peut concerner en tant que tel tout organe ou
tout sous-ensemble de la machine 1 décrite ci-dessus.
[0114] En particulier, la présente invention concerne également une matrice-tampon 10, 110
de tampographie qui comporte une empreinte 11, 111 marquée en creux, ladite empreinte
présentant une surface anguleuse 20, 21 destinée à être appliquée contre la paroi
3 d'une pièce 4 à décorer de forme sensiblement conjuguée.
[0115] De même, la présente invention concerne également en tant que telle, soit indépendamment
soit en combinaison avec les caractéristiques susmentionnées, une matrice-tampon 10,
110 qui comporte une enclume 50 rigide définissant sensiblement la forme fonctionnelle
en creux de l'empreinte 11, 111, ainsi qu'au moins une membrane d'imprégnation 51
souple qui tapisse le fond de ladite enclume 50 de sorte à revêtir ladite empreinte
11, 111.
[0116] La présente invention concerne un contenant en verre ou en plastique, tel qu'un flacon,
présentant des parois anguleuses qui sont pourvues d'une décoration composée d'encre
ou d'émail déposée par un procédé de tampographie
caractérisé en ce que ladite décoration est composée d'une unique couche d'épaisseur sensiblement constante,
dont la valeur moyenne est comprise entre 5 et 50 microns, et constitue une zone de
décoration uniforme et homogène. Cette zone dans laquelle le motif est disposée ne
comporte donc aucun chevauchement ni aucun manque non intentionnel dans le motif reproduit.
[0117] Un procédé de décor par tampographie conforme à l'invention va maintenant être décrit,
en référence à une machine 1 telle que décrite plus haut, et en relation avec les
figures jointes.
[0118] Selon l'invention, ledit procédé comporte une étape (a) de préparation au cours de
laquelle on dépose, dans l'empreinte 11, 111 d'une matrice-tampon 10, 110 marquée
en creux selon une forme sensiblement conjuguée à celle de la paroi 3 existante de
la pièce 4 à décorer, une substance de marquage 5 liquide quelque soit sa viscosité,
telle qu'une encre ou un émail, puis une étape (b) de marquage au cours de laquelle
on rapproche la matrice-tampon 10, 110 de la pièce 4 jusqu'à amener la paroi 3 de
cette dernière au contact du fond de l'empreinte 11, 111, de sorte à déposer le motif
décoratif 2 sur ladite paroi 3 par transfert de la substance de marquage 5 depuis
l'empreinte jusque sur ladite paroi.
[0119] Avantageusement, la pièce 4 et la matrice-tampon 10, 110 sont initialement éloignées
l'une de l'autre pour permettre l'enduction ou l'imprégnation de l'empreinte 11, 111
par une quantité appropriée d'une substance de marquage 5 qui est déposée selon le
motif 2 à obtenir, puis sont rapprochées l'une de l'autre jusqu'à se rencontrer pour
autoriser le transfert par contact de la substance de marquage depuis les zones porteuses
de ladite substance de la surface de l'empreinte, enduites ou imprégnées, jusque sur
la surface externe de ladite paroi 3.
[0120] Bien entendu, ce rapprochement peut être opéré de différentes manières.
[0121] Ainsi, il est notamment envisageable de prélever la pièce 4, et plus particulièrement
le flacon, dans une zone d'accueil, tel qu'un bac de stockage, pour la déposer, et
notamment la coucher dans le logement ménagé par l'empreinte 11, 111, puis exercer
une pression supplémentaire pour forcer le contact entre la paroi 3 et le fond de
l'empreinte 11.
[0122] La pièce 4 est ensuite extraite de l'empreinte 11 après marquage.
[0123] Une telle opération peut être réalisée manuellement, par un opérateur, ou de préférence
automatiquement à l'aide d'un convoyeur pourvu par exemple d'éjecteurs à vérin ou
encore au moyen d'un bras robotisé articulé capable de prélever le flacon à l'aide
d'une pince et de le transporter jusqu'à la matrice-tampon.
[0124] A l'inverse, il est possible également de placer le flacon 4 en attente dans une
zone d'accueil, au niveau de laquelle il peut éventuellement être bridé par exemple
par un système de mors ou encore d'aspiration, puis déplacer la matrice-tampon jusqu'à
appliquer cette dernière contre ledit flacon 4.
[0125] De préférence, au cours de l'étape (b) de marquage, on enserre simultanément la pièce
à décorer 4 au moyen d'une pluralité de matrices-tampons 10, 110 présentant chacune
une empreinte 11, 111 de forme sensiblement conjuguée à une portion de la paroi 3
de la pièce, lesdites matrices-tampons venant s'appliquer chacune selon une direction
d'approche distincte contre leur portion respective de la paroi de la pièce.
[0126] Plus particulièrement, on pourra mettre en oeuvre deux matrices-tampons destinées
à se rapprocher l'une de l'autre sensiblement en opposition, et venant prendre en
sandwich la pièce 4, tel que cela est illustré sur les figures 2 et 3.
[0127] Le mouvement de fermeture F3, F4, respectivement d'ouverture F5, F6, pourra notamment
se faire selon des trajectoires sensiblement rectilignes et opposées, ou au contraire
angulaires, de préférence autour d'un même axe de pivotement, et selon des sens opposés.
[0128] A ce titre, selon une variante de réalisation, il est possible, lors de l'étape de
marquage, de déposer, et notamment de coucher, tout d'abord la pièce 4 dans l'empreinte
11 de la première matrice-tampon 10, elle-même sensiblement fixe, puis de rapprocher
la seconde matrice-tampon 1 de la première de sorte à venir recouvrir la portion encore
découverte de la pièce 4. Bien entendu, les moyens d'application 13 pourront être
adaptés en conséquence, et être actionnés en tout ou partie soit manuellement soit,
de préférence, automatiquement.
[0129] De façon particulièrement préférentielle, le mouvement d'approche F3, F4 de la ou
des matrices-tampons 10, 110 se fera selon une direction sensiblement transverse,
voire sensiblement normale à la paroi latérale du flacon 4, et plus particulièrement
à l'axe générateur (Z-Z') de ce dernier.
[0130] De préférence, l'étape de marquage (b) est réalisée par la fermeture sur la pièce
4 à décorer d'une coquille 15 formée par une pluralité de matrices-tampons 10, 110,
et de préférence de deux matrices-tampons, ladite coquille enveloppant la majorité,
et préférentiellement la totalité de l'ensemble de la paroi externe de la pièce 4,
en ne laissant ainsi aucune portion de ladite pièce faire saillie en dehors de la
coquille lorsque cette dernière est fermée et recouvre entièrement ladite pièce, tel
que cela est illustré sur la figure 2.
[0131] De manière générale, il est remarquable que le procédé conforme à l'invention est
particulièrement respectueux de l'intégrité structurelle de la pièce 4, et ne participe
de préférence aucunement à la mise en forme de ladite pièce 4, en se contentant d'appliquer
un motif décoratif sur des formes préexistantes.
[0132] La juxtaposition entre la matrice-tampon 10 et le flacon 3 telle que représentée
sur la figure 6 permet de marquer le flacon 3 sans le détériorer.
[0133] Avantageusement, ceci permet tout d'abord d'éviter d'endommager la pièce 4 et donc
de limiter le taux de casse et de rebut.
[0134] De surcroît, selon une telle solution, l'outillage de décor, et notamment les matrices-tampons
10, 110, est soumis à des contraintes mécaniques, chimiques et/ou thermiques bien
inférieures à celles imposées aux outillages de fabrication et de mise en forme, ce
qui permet de réaliser des outillages de décor moins coûteux tout en augmentant la
fiabilité et la longévité desdits outillages.
[0135] En particulier, il est envisageable de mettre en oeuvre le procédé conforme à l'invention
à basse température, notamment à température ambiante ou comprise sensiblement entre
5°C et 45°C, et à une pression d'impression comprise entre 500 N et 5000 N.
[0136] Il permet également d'employer une gamme de substances de marquage 5 particulièrement
étendue, tant quant à la composition que quant à la teinte, dans la mesure où les
propriétés de ladite substance 5 ne risquent pas d'être altérées, et notamment dégradées
par la chaleur, lors du marquage, certaines substances nécessitant même une mise en
température pour leur utilisation.
[0137] Le procédé conforme à l'invention est donc particulièrement adapté et appréciable
pour la décoration de flacons en verre dont la fabrication doit être réalisée préalablement
à très haute température, et dont la décoration ne peut être effectuée que séparément,
après refroidissement et contrôle de la qualité de fabrication.
[0138] Tel que cela est illustré sur la figure 3, les deux demi-coquilles formées par les
matrices-tampons 10, 110 pourront être initialement écartées l'une de l'autre, de
telle sorte que la coquille 15 soit grande ouverte pour permettre l'insertion du flacon
4.
[0139] Elles seront ensuite rapprochées l'une de l'autre de manière à venir sensiblement
mouler les contours extérieurs du flacon, tel que cela est illustré sur la figure
2, l'approche finale étant avantageusement guidée par les pions de centrage 14 portés
par l'une des matrices-tampons et qui pénètrent dans des trous correspondant ménagés
à cet effet sur l'autre matrice.
[0140] Le mouvement de rapprochement F3, F4 se poursuit jusqu'à ce que les matrices-tampons
10, 110 butent l'une contre l'autre en établissant un contact, de préférence sensiblement
plan, le long de leur plan de joint P
J.
[0141] Avantageusement, la fermeture de la coquille peut s'accompagner d'un léger tassement
de la membrane d'imprégnation 51 qui s'écrase légèrement sous la pression exercée
par les coquilles et facilite ainsi le transfert de l'encre par son application homogène
et sensiblement uniforme sur les zones à traiter de la paroi de la pièce.
[0142] Avantageusement, le rôle amortisseur de ladite membrane d'imprégnation, ainsi que
le degré de compression radiale centripète exercée sur le flacon 4 peuvent être ajustés
par un choix judicieux de l'épaisseur, de la densité et de l'élasticité de ladite
membrane 51.
[0143] Avantageusement, la coquille 15 est maintenue fermée le temps nécessaire au transfert,
par exemple pendant une durée sensiblement comprise entre 0.1 s et 10 s.
[0144] De préférence, la paroi 3 de la pièce 4 possédant au moins une portion anguleuse
rentrante 20, ou contraire une portion anguleuse saillante 21, qui présente au moins
deux faces 22 sécantes séparées par au moins une arête 23, l'étape (b) de marquage
comporte une sous-étape (b1) d'emboîtement au cours de laquelle on applique contre
la portion anguleuse de la paroi 20, 21 une portion de l'empreinte 11, 111 de la matrice-tampon
qui présente un relief anguleux en négatif 30, 31 sensiblement conjugué à celui de
la portion anguleuse 20, 21 de la paroi de la pièce.
[0145] Avantageusement, cette coïncidence des reliefs de la paroi de la pièce d'une part,
et de l'empreinte 11, 111 d'autre part, permet de traiter de manière simultanée et
propre tout type de parois anguleuses, y compris celles présentant des reliefs très
tourmentés, des resserrements, ou encore des bords fuyants, et notamment une pluralités
d'arêtes 23, vives ou au contraire arrondies, alternativement saillantes et rentrantes
et/ou orientées selon des directions très différentes les unes des autres. Cette coïncidence
permet également, bien évidemment, de marquer des parois de forme plus simple telle
que celle représentée sur la figure 6.
[0146] De façon particulièrement préférentielle, tel que cela est illustré sur les figures
2 et 3, le procédé peut être principalement destiné à venir décorer les arêtes de
la pièce 4, et plus particulièrement les arêtes d'un flacon possédant une multitude
de facettes non coplanaires qui forment un ou plusieurs polyèdres, et alternent le
cas échéant une pluralité de bosses et de creux. Le motif 2 pourra alors constituer
un ou plusieurs traits d'encre ou d'émail venant surligner un nombre présélectionné
d'arêtes dudit flacon.
[0147] Ledit procédé peut être spécialement adapté pour décorer au moins, sinon exclusivement,
une pluralité d'arêtes prédéterminées, distinctes les unes des autres et éventuellement
situées sur des faces opposées par rapport à l'axe générateur (Z-Z') du flacon.
[0148] A ce titre, le négatif 30, 31 de l'empreinte 11, 111 vient de préférence, au cours
de la sous-étape (b1) d'emboîtement, coiffer l'arête 23 si celle-ci est saillante,
ou respectivement pénétrer dans ladite arête 23 si celle-ci est rentrante, de sorte
à déposer la substance de marquage 5 sur ladite arête.
[0149] Avantageusement, on peut ainsi décorer, et notamment souligner une ou plusieurs arêtes
simultanément par un dépôt uniforme sensiblement sur toute sa longueur et sans débordement
ni décalage, les faces adjacentes pouvant rester par ailleurs immaculées.
[0150] Il est notamment envisageable de réaliser le marquage simultané de la majorité voire
de la totalité des arêtes du flacon et ainsi obtenir un rendu esthétique homogène,
en une passe, et ne nécessitant en principe aucune reprise ultérieure.
[0151] Selon une variante de réalisation, on peut bien entendu décorer de la même façon
les faces 22, que celles-ci soient sensiblement planes ou incurvées, vers l'extérieur
ou vers l'intérieur, ou encore appliquer sur tout un relief, faces 22 et arêtes 23
comprises, une couche d'encre sensiblement uniforme.
[0152] On peut également décorer selon le procédé de l'invention un flacon 4 de forme parallélépipédique.
Ce flacon 4 et une seule matrice tampon 10 sont représentés sur la figure 6 selon
une vue 3D à titre purement illustratif et aucunement limitatif. Une telle vue permet
de mettre en avant la correspondance de forme entre ces deux pièces.
[0153] Une fois l'encre transférée à la pièce, on ouvre la coquille en écartant l'une de
l'autre les matrices-tampons 10, 110 de sorte à découvrir la pièce 4.
[0154] Pour ce faire, on peut avantageusement manoeuvrer en retrait F5, F6, et plus particulièrement
tirer, l'une et/ou l'autre des matrices-tampons 10, 110 à l'aide des moyens d'application
13, et notamment au moyen de vérins double effet, tel que cela est illustré sur la
figure 3.
[0155] Bien entendu que l'empreinte présente une forme de dépouille telle qu'elle permet
la libre séparation et l'extraction, en quelque sorte le démoulage sans accrochage,
de la pièce 4 une fois le marquage effectué et la coquille 15 ouverte, ce qui évite
de dégrader le motif que l'on vient de déposer.
[0156] Par ailleurs, l'étape (a) de préparation comporte de préférence une sous-étape (a1)
de prélèvement de la substance de marquage 5 au cours de laquelle on prélève ladite
substance de marquage, et plus particulièrement l'encre, sur une plaque gravée 37,
préalablement imprégnée de l'encre contenue dans un réservoir 41, en appliquant sur
ladite plaque gravée 37 un tampon intermédiaire 35, lequel vient de préférence s'écraser
contre ladite plaque gravée 37 selon une direction d'application (et d'imprégnation)
F1 sensiblement normale à la surface encrée de ladite plaque gravée 37.
[0157] L'étape (a) de préparation comporte ensuite de préférence une sous-étape (a2) de
transport au cours de laquelle on sépare le tampon intermédiaire 35 de la plaque gravée
37, en relevant F2 ledit tampon sur la figure 4, pour placer ensuite ledit tampon
intermédiaire 35 en vis-à-vis de l'empreinte 11, 111 de la matrice-tampon 10, 110.
Tel qu'il a été dit plus haut, ce transfert peut s'effectuer, au moins en ce qui concerne
les composantes de déplacement transverse à la trajectoire F1, F2 d'application, soit
par des moyens propres à l'équipage mobile 44 supportant le tampon intermédiaire 35,
soit par un déplacement, et plus particulièrement une substitution en-dessous dudit
tampon intermédiaire 35, de la semelle 43 portant la plaque gravée 37 par la matrice-tampon
10, 110 à enduire.
[0158] L'étape (a) de préparation peut alors comporter une sous-étape (a3) de transfert
au cours de laquelle on applique le tampon intermédiaire 35 contre l'empreinte 11,
111 de la matrice-tampon 10, 110, et plus particulièrement on vient écraser le tampon
intermédiaire pré-imprégné contre le fond de l'empreinte, ou à tout le moins contre
la membrane 51 destinée à tapisser le fond de ladite empreinte, afin de transférer
à ladite empreinte la substance de marquage 5 prélevée par le tampon intermédiaire
35.
[0159] Avantageusement, pendant cette étape de transfert, la plaque gravée 37 peut être
automatiquement rechargé en temps masqué, par un déplacement du chariot-encreur 42
qui balaye la surface de ladite plaque gravée 37 en y déposant l'encre 5.
[0160] Il est par ailleurs remarquable que le procédé conformément à l'invention permet
ainsi de réaliser une tampographie indirecte, en deux temps, un premier temps d'impression
en négatif, avec enduction de la matrice-tampon 10, 110, puis un second temps de report
du motif depuis ladite matrice-tampon sur la pièce 4. Ce faisant, il s'opère un double
transfert du motif 2 qui permet notamment d'ajuster au mieux la quantité d'encre et
la résolution, ou finesse, du tracé.
[0161] Selon une caractéristique préférentielle qui peut constituer une invention à part
entière, l'étape de préparation peut comporter, préalablement à la sous-étape (a3)
de transfert, une sous-étape (a4) de développement d'empreinte au cours de laquelle
on développe l'empreinte afin d'en atténuer temporairement et au moins partiellement
le relief, de telle sorte que, au cours de la sous-étape (a3) de transfert, on applique
le tampon intermédiaire 35 sur l'empreinte ainsi développée, puis une sous-étape (a5)
de rappel de l'empreinte au cours de laquelle on replie ladite empreinte, après avoir
dégagé le tampon intermédiaire 35 et avant d'appliquer la matrice-tampon sur la pièce
à décorer 4, de sorte à conférer à ladite empreinte sa forme et son relief fonctionnels,
sensiblement conjugués à ceux de la paroi 3 à décorer.
[0162] En d'autres termes, on peut avantageusement, tel que cela est illustré sur la figure
5B, injecter un fluide sous pression dans l'interstice 54, de préférence sensiblement
étanche, délimité d'une part par le fond de l'enclume 50 et d'autre part par la surface
de la membrane d'imprégnation 51 qui est opposée à la surface encrée destinée à venir
au contact de la pièce 4, de sorte à décoller, et en quelque sorte dérouler, déployer
voire lisser ladite membrane en la tendant, afin de rendre plus accessible ses moindres
recoins, et ainsi faciliter le transfert de l'encre depuis le tampon intermédiaire
jusque sur ladite membrane 51.
[0163] Le cas échéant, il serait même envisageable de gonfler ladite membrane de sorte à
lui conférer un contour globalement convexe, dont la courbure est sensiblement inverse
au profil concave de l'empreinte fonctionnelle, et plus particulièrement du fond de
l'enclume 50.
[0164] Avantageusement, cette phase de reconfiguration temporaire de l'empreinte permet
de simplifier son encrage, qui s'opère avec plus de précision et de propreté, et avec
une meilleure homogénéité que si l'encre transférée s'accumulait dans des creux trop
marqués ou au contraire fuyait des aspérités trop saillantes.
[0165] En pratique, l'enclume rigide 50 définissant sensiblement la forme fonctionnelle
en creux de l'empreinte 11, 111, et ladite enclume étant tapissée par la membrane
d'imprégnation 51 qui est conçue pour venir au contact de la surface de cette dernière
et en épouser sensiblement la forme, la sous-étape (a4) de développement de l'empreinte
s'effectue de préférence en injectant un fluide sous pression, ici par l'intermédiaire
d'une ou plusieurs buses 53, dans l'interstice de séparation 54 compris entre ladite
enclume 50 et la membrane d'imprégnation 51, de sorte à décoller cette dernière du
fond de l'empreinte.
[0166] A contrario, la sous-étape (a5) de rappel de l'empreinte peut s'effectuer en rappelant la membrane
51 contre l'enclume 50 par une purge, voire une mise en dépression dudit interstice
de séparation 54, ce qui permet de plaquer intimement la membrane 51 dans le fond
de l'empreinte, lors du marquage, puis lors de la réouverture de la coquille 15 lors
du "démoulage" de la pièce décorée.
[0167] Bien entendu, la pression d'injection du fluide de gonflage, eau, air ou autre sera
suffisante pour maintenir sensiblement la membrane d'imprégnation 51 gonflée lorsqu'elle
reçoit le tampon intermédiaire 35, de sorte à limiter l'affaissement de ladite membrane
lors de la recharge en encre de la matrice-tampon.
[0168] Ainsi, le procédé et la machine de décor conforme à l'invention permettent de réaliser
de manière automatisée, rapide, avec une bonne précision et une excellente reproductibilité,
le décor de pièces de toutes sortes, et plus particulièrement de flacons en verre.
[0169] En particulier, ils permettent d'appliquer simultanément des motifs, et notamment
une ou plusieurs pellicules d'encre, dans des zones qui jusqu'à présent étaient totalement
inaccessibles, sauf à les réaliser une par une, à la main et à l'aide d'instruments
de précision.
[0170] Le procédé et la machine conforme à l'invention procurent donc un gain substantiel
de productivité, en limitant la casse, le taux de rebut, et en augmentant les cadences
de production, qui peuvent ainsi s'aligner sur les cadences de fabrication des pièces,
ce qui évite donc la création d'un goulet d'étranglement dans la ligne de production.
[0171] En outre, le procédé et la machine sont particulièrement économes en encre et permettent
de réaliser de manière reproductible des motifs homogènes et notamment une arête et/ou
d'un flacon à l'autre, tant dans leur composition que dans leurs caractéristiques
géométriques, et notamment dans leur épaisseur.
[0172] L'outillage associé est en outre particulièrement durable, facile à entretenir et
à remplacer en cas de besoin.
[0173] En outre, le procédé et la machine conforme à l'invention permettent de réaliser
des installations ou des postes de décor particulièrement polyvalents, qui peuvent
être aisément reconfigurés d'une série de flacon à une autre série, en remplaçant
un minimum d'organes, et en général uniquement les plaques gravées 37 et les matrices-tampons
10, 110.
1. Procédé de décor par tampographie destiné à rapporter un motif (2) décoratif sur la
paroi (3) d'une pièce (4) à décorer préalablement formée, telle qu'un flacon en verre,
ledit procédé étant caractérisé en ce qu'il comporte une étape (a) de préparation au cours de laquelle on dépose, dans l'empreinte
(11, 111) d'une matrice-tampon (10, 110) marquée en creux selon une forme sensiblement
conjuguée à celle de la paroi existante de la pièce à décorer, une substance de marquage
(5) liquide, telle qu'une encre ou un émail, puis une étape (b) de marquage au cours
de laquelle on rapproche la matrice-tampon (10, 110) de la pièce (4) jusqu'à amener
la paroi (3) de cette dernière au contact du fond de l'empreinte (11, 111), de sorte
à déposer le motif (2) décoratif sur ladite paroi (3) par transfert de la substance
de marquage (5) depuis l'empreinte jusque sur ladite paroi.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que, au cours de l'étape (b) de marquage, on enserre simultanément la pièce (4) à décorer
au moyen d'une pluralité de matrices-tampons (10, 110), présentant chacune une empreinte
(11, 111) de forme sensiblement conjuguée à une portion de la paroi (3) de la pièce,
lesdites matrices-tampons venant s'appliquer chacune selon une direction d'approche
distincte contre leur portion respective de la paroi de la pièce.
3. Procédé selon la revendication 2 caractérisé en ce que l'étape de marquage (b) est réalisée par la fermeture sur la pièce (4) à décorer
d'une coquille (15) formée par une pluralité de matrices-tampons (10, 110) et enveloppant
la majorité, et de préférence la totalité, de l'ensemble de la paroi (3) externe de
ladite pièce.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que, la paroi (3) de la pièce à décorer possédant au moins une portion anguleuse, rentrante
(20) ou au contraire saillante (21), qui présente aux moins deux faces (22) sécantes
séparées par au moins une arête (23), l'étape (b) de marquage comporte une sous-étape
(b1) d'emboîtement au cours de laquelle on applique contre la portion anguleuse (20,
21) de la paroi de la pièce une portion de l'empreinte de la matrice-tampon qui présente
un relief anguleux en négatif (30, 311), sensiblement conjugué à celui de la portion
anguleuse (20, 21) de la paroi de la pièce.
5. Procédé selon la revendication 4 caractérisé en ce que, au cours de la sous-étape (b1) d'emboîtement, le négatif (30, 31) de l'empreinte
(11, 111) vient coiffer l'arête (23) si celle-ci est saillante, respectivement pénétrer
dans ladite arête (23) si celle-ci est rentrante, de sorte à déposer la substance
de marquage (5) sur ladite arête.
6. Procédé selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que l'étape (a) de préparation comporte une sous-étape (a1) de prélèvement de la substance
de marquage (5) au cours de laquelle on prélève la substance de marquage sur une plaque
gravée (37), en appliquant sur ce dernier un tampon intermédiaire (35), puis une sous-étape
(a2) de transport au cours de laquelle on sépare le tampon intermédiaire de la plaque
gravée pour le placer en vis-à-vis de l'empreinte (11, 111) de la matrice-tampon (10,
110), puis une sous-étape (a3) de transfert au cours de laquelle on applique le tampon
intermédiaire (35) contre l'empreinte (11, 111) de la matrice-tampon afin de transférer
à cette dernière la substance de marquage (5) prélevée par ledit tampon intermédiaire.
7. Procédé selon la revendication 6 caractérisé en ce que l'étape de préparation comporte, préalablement à la sous-étape (a3) de transfert,
une sous-étape (a4) de développement d'empreinte, au cours de laquelle on développe
l'empreinte (11, 111) afin d'en atténuer temporairement et au moins partiellement
le relief, de telle sorte que, au cours de la sous-étape (a3) de transfert, on applique
le tampon intermédiaire (35) sur l'empreinte ainsi développée, puis une sous-étape
(a5) de rappel de l'empreinte au cours de laquelle on replie ladite empreinte, après
avoir dégagé le tampon intermédiaire (35) et avant d'appliquer la matrice-tampon (10,
110) sur la pièce (4) à décorer, de sorte à conférer à ladite empreinte sa forme et
son relief fonctionnels, sensiblement conjugués à ceux de la paroi (3) à décorer.
8. Procédé selon la revendication 7 caractérisé en ce que, la matrice-tampon comportant une enclume (50) rigide définissant sensiblement la
forme fonctionnelle en creux de l'empreinte (11, 111), et ladite enclume étant tapissée
par une membrane d'imprégnation (51) souple conçue pour venir au contact de la surface
de l'enclume et en épouser sensiblement la forme, la sous-étape (a4) de développement
de l'empreinte s'effectue en injectant un fluide sous pression dans l'interstice de
séparation (54) compris entre l'enclume (50) et la membrane d'imprégnation (51), de
sorte à décoller cette dernière du fond de l'empreinte, et en ce que la sous-étape (a5) de rappel de l'empreinte s'effectue en rappelant la membrane d'imprégnation
(51) contre l'enclume (50) par une purge, voire une mise en dépression de l'interstice
de séparation (54).
9. Procédé selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il constitue un procédé de décor de flacons de verre.
10. Machine (1) de décor par tampographie destinée à rapporter un motif (2) décoratif
sur la paroi (3) d'une pièce (4) à décorer préalablement formée, telle qu'un flacon
en verre, ladite machine étant
caractérisée en ce qu'elle comporte :
- au moins une matrice-tampon (10, 110) comprenant une empreinte (11, 111) qui est
marquée en creux selon une forme sensiblement conjuguée à celle de la paroi (3) existante
de la pièce (4) à décorer,
- des moyens d'encrage (12) permettant de déposer dans ladite empreinte (11, 111)
une substance de marquage (5) liquide ou pulvérulente, telle qu'une encre ou un émail,
- des moyens d'application (13) conçus pour rapprocher la pièce (4) et la matrice-tampon
(10, 110) l'une de l'autre jusqu'à amener la paroi (3) de la pièce à décorer au contact
du fond de l'empreinte (11, 111), de sorte à pouvoir opérer un transfert de la substance
de marquage (5) depuis ladite empreinte (11, 111) jusque sur ladite paroi (3) et ainsi
déposer le motif décoratif sur cette dernière.
11. Machine de décor selon la revendication 10 caractérisée en ce qu'elle comporte au moins une première matrice-tampon (10) et une seconde matrice-tampon
(110) présentant chacune une empreinte (11, 111) de forme sensiblement conjuguée à
celle de la paroi à décorer et qui sont conçues pour venir se refermer l'une à j'encontre
de l'autre, sous l'action des moyens d'application (13), en emprisonnant entre elles
la pièce à décorer.
12. Machine de décor selon la revendication 11 caractérisée en ce que la réunion des matrices-tampons (10, 110) reconstitue une coquille (15) qui enveloppe
majoritairement, et de préférence intégralement, l'ensemble de la paroi (3) de la
pièce à décorer (4).
13. Machine de décor selon l'une des revendications 10 à 12 caractérisée en ce que, la paroi de la pièce à décorer comprenant au moins une portion anguleuse, rentrante
(20) ou au contraire saillante (21), qui présente au moins deux faces (22) sécantes
séparées par au moins une arête (23), l'empreinte (11, 111) de la matrice-tampon présente
une surface anguleuse (30, 31) en négatif destinée à venir s'emboîter sensiblement
avec la portion anguleuse (20, 21) de la paroi.
14. Machine de décor selon l'une des revendications 10 à 13 caractérisée en ce que les moyens d'encrage (12) comportent un tampon intermédiaire (35) apte à se déplacer
entre d'une part un poste de prélèvement (36), au niveau duquel il est appliqué contre
une plaque gravée (37) portant la substance de marquage (5) afin de prélever cette
dernière, et d'autre part un poste de transfert (38), au niveau duquel il est appliqué
contre l'empreinte (11, 111) de la matrice-tampon (10, 110) pour y décharger au moins
une partie de la substance de marquage (5) prélevée.
15. Machine de décor selon la revendication 14 caractérisée en ce que le poste de prélèvement (36) comprend un support de plaque gravée (40) destiné à
recevoir une plaque gravée (37), un encrier (41) qui contient la substance de marquage
(5) et qui est monté sur un chariot-encreur (42) apte à se déplacer le long du support
de plaque gravée (40) afin d'alimenter la plaque gravée en substance de marquage (5).
16. Machine de décor selon l'une des revendications 10 à 15 caractérisée en ce que la matrice-tampon (10, 110) comporte au moins une enclume (50) rigide définissant
sensiblement la forme fonctionnelle en creux de l'empreinte (11, 111), ainsi qu'au
moins une membrane d'imprégnation (51) souple qui tapisse ladite enclume pour délimiter
le fond de ladite empreinte.
17. Machine de décor selon la revendication 16 caractérisée en ce qu'elle est pourvue de moyens de gonflage (52) aptes à injecter un fluide sous pression
entre l'enclume (50) et la membrane d'imprégnation (51) pour décoller cette dernière
du fond de l'empreinte.
18. Matrice-tampon (10, 110) pour tampographie caractérisée en ce qu'elle comporte une empreinte (11, 111) marquée en creux qui présente une surface anguleuse
(20, 21) destinée à être appliquée contre la paroi (3) d'une pièce (4) à décorer de
forme sensiblement conjuguée.
19. Matrice-tampon selon la revendication 18 caractérisée en ce qu'elle comporte une enclume (50) rigide définissant sensiblement la forme fonctionnelle
en creux de l'empreinte (11, 111), ainsi qu'au moins une membrane d'imprégnation (51)
souple qui tapisse le fond de ladite enclume afin de revêtir ladite empreinte.
20. Contenant en verre ou en plastique, tel qu'un flacon, présentant des parois anguleuses
qui sont pourvues d'une décoration composée d'encre ou d'émail déposée par un procédé
de tampographie caractérisé en ce que ladite décoration est composée d'une unique couche d'épaisseur sensiblement constante,
dont la valeur moyenne est comprise entre 5 et 50 microns et constitue une zone de
décoration uniforme et homogène.