[0001] L'invention concerne de nouveaux dérivés de stérol, leur procédé de préparation,
les compositions pharmaceutiques les contenant et leur utilisation pour le traitement
de maladies impliquant des cellules astrocytaires transformées en cellules cancéreuses,
et en particulier pour le traitement du glioblastome multiple.
[0002] La transformation cellulaire correspond au passage d'une cellule eucaryote normale
vers une cellule immortalisée et/ou une cellule eucaryote cancéreuse. Dans la suite
de la description, on utilisera indifféremment les termes « cellule transformée »
ou « cellule cancéreuse ».
[0003] Le glioblastome multiple (GBM), connu également sous le nom d'astrocynome de grade
4, est une tumeur cérébrale caractérisée par la transformation des cellules astrocytaires
en cellules cancéreuses.
[0004] Malgré les avancées scientifiques et thérapeutiques substantielles dans le domaine
de la cancérologie, le GBM reste un cancer incurable. Au mieux, chercheurs et médecins
sont satisfaits lorsque la médiane de vie des patients peut être prolongée de quelques
mois, au maximum de quinze mois.
[0005] Un des problèmes posés par le traitement du GBM est la rechute causée par les cellules
souches. En effet, même lorsque les thérapies existantes parviennent à éradiquer tout
ou partie de la tumeur, les cellules souches (en anglais « stem cells ») sont souvent
à l'origine d'un nouveau départ tumoral (1,2).
[0006] Les thérapies actuelles consistent toujours en une résection de la tumeur, si sa
localisation le permet, suivie d'une radiothérapie et/ou d'une chimiothérapie selon
le cas. En chimiothérapie, un des traitements « leader » est une bithérapie qui consiste
à administrer de l'avastin (inhibition de l'association du VEGF à ses récepteurs)
et de l'irinotecan (inhibiteur de la topoisomérase I). La trithérapie de type PCV,
qui est une combinaison de Procarbazine (agent alkylant de l'ADN), de lomustine (CCNU
; agent alkylant non spécifique) et de vincristine (inhibition de la polymérisation
des microtubules) est à l'heure actuelle très controversée. Le temozolomide, agent
alkylant de la guanine, en association avec une radiothérapie montre une augmentation
de la médiane de survie en particulier pour les patients qui ont un ADN hyperméthylé.
Des essais cliniques (phase III) qui testent le cilengitide (inhibition de quelques
récepteurs à l'intégrine) et le talampanel (blocage des canaux au glutamate de type
AMPA) sont en cours.
[0007] Les recherches et essais cliniques en immunothérapie sont de deux types :
- l'immunothérapie adaptative, dans laquelle des cellules activées in vitro sont injectées
chez le patient tels des lymphocytes tueurs activés (LAK ; essais cliniques phase
II) ou des lymphocytes cytotoxiques (CTL ; essais cliniques de phase I) injectés en
mode intracrânien. A l'heure actuelle, les observations montrent une survie de 20
mois de façon très marginale.
- l'immunothérapie active, qui consiste en l'utilisation de vaccins (phase l) et de
cellules dendritiques (phase II). Celle-ci ne montre pas d'amélioration significative
de la survie des patients. Ces essais ont été stoppés.
[0008] Les thérapies géniques qui consistent en l'utilisation d'adénovirus, de rétrovirus
ou de virus de la rougeole comme vecteur de molécules à potentiel anti-cancéreux montrent
une amélioration de la survie de 6 à 11 mois seulement. La thérapie cellulaire qui
propose d'utiliser des cellules souches neuronales comme transporteurs de médicaments
dans les GBM est encore au stade de la démonstration en recherche fondamentale.
[0009] Une approche un peu délaissée ces dernières décennies, et qui est à nouveau envisagée,
consiste à agir au niveau de la glycolyse et de la phosphorylation oxydative. Les
cellules cancéreuses augmentent leur consommation de glucose du fait qu'elles tendent
à basculer leur métabolisme vers un métabolisme anaérobique, même si l'apport en oxygène
n'est pas un facteur limitant. Ce phénomène, observé par Warburg (3) est dû à une
surexpression de HIF (Hypoxia Induced Factor) et du pro-oncogène Myc. HIF augmente
la conversion de pyruvate en lactate, par voie anaérobique, en inactivant la pyruvate
déshydrogénase, qui est une enzyme clé dans la respiration aérobie. Myc stimule la
biosynthèse de la glutamine, elle-même impliquée dans la respiration anaérobique (4).
[0010] Dans ce contexte, des essais cliniques agissant sur le métabolisme énergétique sont
en cours. On peut citer, à titre d'exemple (4) :
- la metformine : inhibiteur du complexe I de la respiration mitochondriale qui à son
tour induit l'AMPK qui ralentit la prolifération cellulaire ;
- la phorétine : réducteur de l'import du glucose ;
- le phénylacétate : réducteur du taux de glutamine ;
- le dichloroacétate : inhibiteur de la pyruvate déshydrogénase.
[0011] Toutes ces molécules, excepté le dichloroacétate, sont testées (essais cliniques
phase II) et les observations ne sont pas encore connues à l'heure actuelle.
[0012] On a maintenant trouvé que des dérivés de stérol ciblant une spécificité du métabolisme
énergétique de l'astrocyte, type cellulaire à l'origine des GBM, pouvaient être utilisées
pour traiter le glioblastome multiple.
[0013] L'originalité de l'invention consiste à utiliser le métabolisme énergétique particulier
de la cellule astrocytaire (d'origine gliale) dont la transformation
in fine mène à la formation des GBM.
[0014] En effet, la cellule astrocytaire se sert en même temps de l'apport d'énergie, sous
forme d'ATP, par le biais de la phosphorylation oxydative (cycle de Krebs couplé au
transport d'électrons dans la mitochondrie) et par le biais du cycle de la glycolyse
: dans ce dernier, le pyruvate n'entre pas dans le cycle de Krebs mais est réduit
en lactate par l'enzyme lactate déshydrogénase (LDH) de type 5. En plus de l'apport
en ATP, l'astrocyte se sert de la glycolyse, via la production de lactate, pour suppléer
en neurotransmetteur (glutamate) la cellule voisine, le neurone.
[0015] Dans le tableau ci-dessous, le métabolisme énergétique de l'astrocyte, normal ou
cancéreux, est comparé de manière schématique avec celui d'autres cellules :
|
Astrocytes |
Autres cellules |
|
Respiration mitochondriale |
Glycolyse |
Respiration mitochondriale |
Glycolyse |
Cellules normales |
50% |
50% |
90% |
10% |
Cellules cancéreuses |
GBM 1% |
GBM 99% |
1% |
99% |
[0016] Le métabolisme énergétique de l'astrocyte est particulier : en effet, la respiration
mitochondriale et la glycolyse fonctionnent en duo.
[0017] C'est sur cette dualité métabolique spécifique de la cellule astrocytaire normale,
à savoir la respiration mitochondriale, d'une part, et la glycolyse, d'autre part,
que repose la stratégie de préparation des dérivés de stérol selon l'invention.
[0018] En effet, les inventeurs ont fait l'hypothèse de travail selon laquelle les dérivés
de stérol selon l'invention peuvent orienter le métabolisme énergétique des cellules
cancéreuses astrocytaires de la glycolyse vers la respiration mitochondriale, processus
qui entraînerait leur mort.
[0019] Le 7β-hydroxycholestérol (7β-OHCH), molécule à fort potentiel anti-cancéreux (5,6),
montre une cytoxicité remarquable sur des lignées astrocytaires immortalisées (spontanément
transformées) (7,8) de rat et des GBM (lignée C6 de rat) « in vitro » (9). Des études
démontrent que l'estérification du 7β-OHCH en C3-OH par les acides gras intracellulaires
(formation de 7β-OHCH-C3-ester) était fortement impliquée dans l'effet toxique de
la molécule mère, le 7β-OHCH (7, 8, 10).
[0020] Cependant le mécanisme d'action du 7β-OHCH, estérifié ou non en C3-OH, sur les GBM
« in vitro » était loin d'être élucidé. Récemment, des travaux, effectués sur les
lignées C6 ont montré que le 7β-OHCH module l'architecture et la dynamique des rafts,
micro-domaines de la membrane plasmique, sièges de l'initiation de certaines messageries
cellulaires dont celle de la protéine kinase Akt, enzyme-clé du métabolisme énergétique
cellulaire (11). En effet, l'oxystérol, en perturbant l'architecture des rafts, toucherait,
en conséquence, l'activité de l'Akt, particulièrement lors de la transformation des
cellules normales en cellules cancéreuses : L'Akt régule la capture du glucose et
l'activité de la glycolyse dans ces cellules.
[0021] De manière surprenante, on a maintenant trouvé que les dérivés de stérol selon l'invention,
ayant une structure de base 7beta-hydroxycholestérol portant des substituants en position
3 et des groupements protecteurs en position 7, permettaient simultanément l'inhibition
de la glycolyse, essentielle à l'apport d'énergie de l'astrocyte cancéreux de haut
grade et, en même temps, de relancer la respiration mitochondriale, elle-même aussi
« mortelle » pour cette cellule.
[0022] En effet, cette double action conduit à une « surchauffe » de la cellule cancéreuse,
entraînant sa mort.
[0023] De plus, on a pu montrer que les dérivés de stérol selon l'invention ont également
une activité vis-à-vis des cellules souches, permettant ainsi la destruction totale
des cellules de glioblastome.
[0024] L'invention concerne donc des composés de formule (I)

dans laquelle
- A représente
un groupement -(R1)n- dans lequel R1 est un reste d'acide aminé lié par son extrémité C-terminale et n= 1 à 3, chacun
des R1 étant identique ou différent, dans lequel l'extrémité N-terminale dudit acide aminé
peut être substituée par un groupe -C-(O)-R2 dans lequel R2 est un groupe arylalkyl mono-ou pluri-cyclique en C6-C14 un groupe hétéroarylalkyl mono-ou pluri-cyclique en C5-C14 pouvant comporter un ou plusieurs hérétoatomes, identiques ou différents; un groupe
arylalkyloxy mono-ou pluri-cyclique en C6-C14 ou un groupe hétéroarylalkyloxy mono-ou pluri-cyclique en C5-C14 pouvant comporter un ou plusieurs hérétoatomes, identiques ou différents,
un groupement -C(O)-NH-R3 ou -C(S)-NH-R3 dans lequel R3 est l'hydrogène ; un groupe alkyle en C1-C12, linéaire ou ramifié, non substitué ou substitué par un groupement choisi parmi OR,
NRR', NHR et SR, où est R et R', indépendamment, représentent l'hydrogène, un alkyle
linéaire en C1-C12 ou un aryle non substitué; un groupe aryle, non substitué ou substitué par un groupement
choisi parmi OR, NRR', NHR et SR, tels que définis ci-dessus; un groupe acyle ; un
groupe formyle ; un groupe sulfonyle ; un groupe sulfinyle ; un groupe silyle non
substitué ou substitué par un groupe aryle mono- ou pluri- cyclique en C6-C14, non substitué ou substitué par au moins un alkyle en C1-C6 linéaire ou ramifié; un groupe allyle ; un reste de sucre ; un groupe -C(O)-OR4 dans lequel R4 est un alkyle en C1-C12, linéaire ou ramifié, non substitué ou substitué par un groupement choisi parmi OR,
NRR', NHR et SR, tels que définis ci-dessus; un groupe amide ; un groupe thioamide
; un groupe sulfonamide,
un groupement -C(O)-R5 dans lequel R5 est un hétérocycle saturé en C5-C14 comprenant 1 ou 2 hétéroatomes, non substitué ou substitué par au moins un alkyle
en C1-C6 linéaire ou ramifié ou un groupement choisi parmi OR, NRR', NHR et SR, où est R et
R', indépendamment, représentent l'hydrogène, un alkyle en C1-C12 ou un aryle non substitué.
- B représente un groupement -C(O)-R6, dans lequel R6 est l'hydrogène; un alkyle en C1-C12, de préférence en C1-C6, linéaire ou ramifié, non substitué ou substitué par un groupement choisi parmi OR,
NRR', NHR et SR, tels que définis ci-dessus; un groupe aryle, non substitué ou substitué
par un groupement choisi parmi OR, NRR', NHR et SR, tels que définis ci-dessus; ou
encore R6 représente OR7, dans lequel R7 est un alkyle en C1-C12, de préférence en C1-C6, linéaire ou ramifié.
[0025] Le groupement alkyle désigne un groupement linéaire ou ramifié en C
1-C
12 tel que les groupements méthyle, éthyle, propyle, isopropyle, butyle, isobutyle,
sec-butyle, tert-butyle, pentyle, isopentyle, sec-pentyle, tert-pentyle, néo-pentyle,
hexyle, isohexyle, sec-hexyle, tert-hexyle, heptyle, octyle, nonyle, décyle, undécyle
ou dodécyle, les groupements alkyles linéaires ou ramifiés en C
1-C
6 étant préférés.
[0026] Le groupement aryle désigne un groupement insaturé, monocyclique ou pluricyclique,
carbocyclique, en C
6-C
14, tel que les groupements phényle, naphtyle, indényle, anthracényle et plus particulièrement
le groupement phényle.
[0027] Par « hétérotaome », on entend un atome d'oxygène, d'azote ou de soufre.
[0028] Par « reste de sucre », on entend, par exemple, un motif de type glucose, ribose
ou arabinose.
[0029] Des restes d'acides aminés avantageux sont, par exemple, des motifs méthionyl, glycinyl
ou alanyl.
[0030] Des composés préférés de formule (I) sont ceux dans lesquels au moins une des conditions
suivantes est remplie :
- A représente un groupement -(R1)n- dans lequel R1 est un reste d'acide aminé et n = 2 ;
- A représente un groupement -(R1)n- dans lequel R1 est un reste d'acide aminé, n = 2 et l'extrémité N-terminale dudit acide aminé est
substituée par un groupe arylalcoxycarbonyl, en particulier benzyloxycarbonyl ;
- A représente un radical alanyl lié à un radical glycinyl , éventuellement substitué
sur son extrémité N-terminale par un groupe arylalcoxycarbonyl, en particulier benzyloxycarbonyl;
- A représente un radical méthionyl lié à un radical glycinyl, éventuellement substitué
sur son extrémité N-terminale par un groupe arylalcoxycarbonyl, en particulier benzyloxycarbonyl
;
- A représente un groupement -C(O)-R5 dans lequel R5 est un groupe 2,2 diméthyl-1,3-dioxolane.
[0031] Avantageusement, B représente un groupement acyl dans lequel le groupe alkyl est
en C
1-C
6, en particulier acétyl ou encore un groupement alcoxycarbonyl dans lequel le groupe
alkyl est en C
1-C
6, en particulier un groupement
tert-butoxycarbonyl.
[0032] Des composés préférés de formule (I) sont les suivants :
- le 7-((tert-butoxycarbonyl)oxyl)-10,13-diméthyl-17-(6-méthylheptan-2-yl)-2,3,4,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17-tétradécahydro-1H-cyclopenta[a]phenanthren-3-yl 2-(2-(((benzyloxy)carbonyl)amino)-acétamido)propanoate
(molécule 1.a) ;
- le 7-acétoxy-10,13-diméthyl-17-(6-méthylheptan-2-yl)-2,3,4,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17-tétradécahydro-1H-cyclopenta[a]phenanthren-3-yl
2-(2-(((benzyloxy)carbonyl)amino)-acétamido)propanoate (molécule 1.b) ;
- le 7-((tert-butoxycarbonyl)oxy)-10,13-diméthyl-17-(6-méthylheptan-2-yl)-2,3,4,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17-tétradécahydro-1H-cyclopenta[a]phenanthren-3-yl
2,2-diméthyl-1,3-dioxolane-4-carboxylate (molécule 2.a) ;
- le 7-acétoxy-10,13-diméthyl-17-(6-méthylheptan-2-yl)-2,3,4,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17-tatradécahydro-1H-cyclopenta[a]phenanthren-3-yl
2,2-diméthyl-1,3-dioxolane-4-carboxylate (molécule 2.b).
[0033] Les composés de formule (I) peuvent être obtenus à partir du cholestérol par un procédé
comprenant les étapes suivantes :
- protection de la fonction hydroxyle en position 3 par un groupement protecteur, tel
que, par exemple, un groupement arylalcoxycarbonyl,
- introduction d'une fonction cétone en position 7,
- réduction de la fonction cétone en fonction hydroxyle,
- introduction d'un groupement protecteur sur la fonction hydroxyle en position 7, correspondant
au groupement B, tel que par exemple un groupement acyl ou alcoxycarbonyl,
- déprotection de la fonction hydroxyle en position 3.
[0034] Après déprotection de la fonction hydroxyle en position 3, ladite fonction hydroxyle
peut être substituée par le groupement A souhaité.
[0035] L'invention concerne également les compositions pharmaceutiques ou médicaments comprenant
au moins un composé de formule (I) et un véhicule pharmaceutiquement acceptable.
[0037] Un médicament préféré de l'invention consiste à cet égard en un liposome chargé en
au moins un composé de formule (I).
[0038] De préférence, le(s) composé(s) de formule (I) constituent le(s) seul(s) principe(s)
actif(s) contenu(s) dans la composition pharmaceutique selon l'invention, notamment
lorsque ladite composition pharmaceutique est un liposome.
[0039] Alternativement, le composé de formule (I) peut être utilisé en association avec
un autre principe actif, tel que, par exemple un agent anticancéreux, en particulier
l'avastin, l'irinotécan, le témozolomide ou les dérivés du taxol.
[0040] Les compositions pharmaceutiques selon l'invention décrites plus haut peuvent prendre
toute forme appropriée pour leur administration orale ou parentérale, en particulier
par injection, perfusion ou inhalation, connue de l'homme du métier.
[0041] En particulier, ladite composition pharmaceutique peut être une solution pharmaceutiquement
acceptable, en particulier une solution alcoolique, d'au moins un composé de formule
(I), seul ou en association avec un autre principe actif, qui peut être administrée
à un patient par transfusion ou perfusion.
[0042] Les composés de formule (I), pour leur utilisation dans le traitement de maladies
impliquant des cellules astrocytaires transformées, en particulier le traitement du
glioblastome multiple (GBM), sont également un objet de l'invention. En particulier,
les composés de formule (I) peuvent être injectés directement dans le cortex cérébral,
au site de traitement.
[0043] L'invention concerne également le traitement de maladies impliquant des cellules
astrocytaires transformées, en particulier le traitement du glioblastome multiple
(GBM), par administration d'une quantité efficace d'au moins un composé de formule
(I).
[0044] Selon une alternative, ledit traitement est un traitement séquentiel qui comprend
au moins une étape d'administration d'un premier composé de formule (I) et au moins
une étape d'administration d'un deuxième composé de formule (I), différent du premier.
[0045] Les exemples suivants illustrent l'invention de manière non limitative. La partie
I concerne la synthèse chimique.
[0046] Les exemples 1 et 2 concernent la préparation de composés intermédiaires de synthèse
utilisés pour la préparation des composés de formule (I). Les exemples 3 à 6 concernent
la préparation de composés de formule (I).
[0047] La partie II concerne l'activité biologique des composés de formule (I).
I/ Synthèse chimique
Exemple 1 : préparation du 7beta-acétylcholestérol (composé 1.4)
[0048] Le schéma réactionnel est représenté sur la Figure 1.
1) Préparation du composé 1.1
[0049]

[0050] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
Cholestéryl benzoate |
490,78 |
100 mmol |
- |
50g |
Sodium Chlorite |
90,44 |
300 mmol |
3éq |
28g |
N-hydroxyphtalimide |
163,13 |
10 mmol |
0,1éq |
1,7g |
Dioxane/Eau 3/1 |
|
|
|
500ml |
[0051] Dans un tricol de 1l surmonté d'un réfrigérant, sont placés dans l'ordre le cholesteryl
benzoate, le mélange dioxane/eau, le chlorite de sodium et le N-hydroxyphtalimide.
Ce mélange est chauffé à 50°C durant 6h. Le suivi de l'avancement de la réaction est
réalisé par CCM sur plaque de silice (TLC silica gel 60 F254, Merck) dans Hexane/Et2O
8/2.
[0052] Lorsque le taux de formation atteint une valeur acceptable, le brut réactionnel est
coulé sur une solution à 10% de sulfite de sodium (500ml), puis extrait à l'éther.
La phase organique obtenue est lavé par une solution saturée d'hydrogénocarbonate
de sodium, puis à l'eau et enfin à la saumure. Cette phase organique est alors séchée
sur sulfate de sodium, filtrées puis évaporées sous pression réduite.
[0053] Le résidu huileux coloré obtenu est alors purifié par recristallisation dans l'éthanol.
Le solide blanc obtenu n'ayant pas une pureté suffisante, il est repurifié par chromatographie
sur gel de silice (silice SDS 60A, 35-70µm). On réalise un dépôt solide en reprenant
cette huile dans le dichlorométhane. La purification est réalisée dans un éluant allant
de 98/2 Hexane/Acétate d'éthyle à 90/10. Le produit est obtenu sous forme d'un solide
blanc.
Rendement : 23 %
[0054] Analyses : Analyse par RMN
1H dans le CDCl
3, BRUKER 400 MHz. HPLC colonne phase normale CHIRALCEL O-DH (colonne ODH0CE-CE026),
éluant 9/1 Hexane/iPrOH, 20min, longueur d'onde 190nm.
Temps de rétention 6,682 mn, pureté HPLC 99,2%.
[0055] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz) : δ 0,71 (s, 3H, CH3), 0,89 (dd, 6H, 2CH3), 0,94 (d, 3H, CH3), 1,02-2,78 (m, 26H),
1,27 (s, 3H, CH3), 4,99 (m, 1H, CH), 5,76 (d, 1H, CH), 7,44-8,05 (m, 5H, CHAr).
2) Préparation du composé 1.2
[0056]

[0057] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
Cétocholestéryl benzoate |
504,76 |
15,8 mmol |
- |
8g |
NaBH4 |
37,83 |
7,9 mmol |
0,5 éq + 0,5 éq |
0,3 g + 0,3 g |
CeCl3.7H2O |
372,60 |
14,2 mmol |
0,9 éq |
5,3 g |
THF/MeOH 1 :1 |
|
|
|
200 ml |
[0058] Dans un ballon de 500ml, on place le cétocholestéryl benzoate, le mélange de solvants
THF/MeOH et le chlorure de cérium hydraté. Le brut est alors refroidi à 0°C à l'aide
d'un bain de glace, avant d'ajouter lentement le borohydrure de sodium. On observe
un dégagement gazeux, le bain de glace est maintenu 1 h, puis on agite à température
ambiante pour 18h. On effectue le suivi de l'avancement par CCM (TLC silica gel 60
F254, Merck) dans un éluant 80/20 Hexane/AcOEt. Si le taux de formation n'est pas
suffisant on ajoute 0,5éq de borohydrure de sodium.
[0059] On ajoute au brut réactionnel 50ml d'eau et 200ml de dichlorométhane. Après transfert
en ampoule à décanter, on récupère la phase organique. La phase aqueuse est réextraite
au DCM. Les phases organiques sont rassemblées, lavées par une solution d'acide chlorhydrique
1N puis une solution saturée en NaCl.
[0060] La phase organique est alors séchée sur sulfate de sodium, filtrée et évaporée sous
pression réduite pour conduire à une huile faiblement colorée qui cristallise spontanément.
[0061] On réalise un dépôt solide en reprenant le résidu dans du DCM. On purifie ce brut
sur colonne de gel de silice (silice SDS 60A, 35-70µm) dans un éluant Hexane/AcOEt
9/1. Le produit est obtenu sous forme d'un solide blanc.
Rendement : 89%
[0062] Analyse : Analyse par RMN
1H dans le CDCl
3, BRUKER 400 MHz. HPLC colonne phase normale CHIRALCEL O-DH (colonne ODH0CE-CE026),
éluant 9/1 Hexane/iPrOH, 20mn, longueur d'onde 190nm.
[0063] Temps de rétention 7,076 mn, pureté HPLC 98,8%.
[0064] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz) : δ 0,63 (s, 3H, CH3), 0,79 (dd, 6H, 2CH3), 0,85 (d, 3H, CH3), 0,89-2,43 (m, 27H),
1,04 (s, 3H, CH3), 3,81 (d, 1H, CH), 4,81 (m, 1H, CH), 5,29 (d, 1H, CH), 7,34-7,99
(m, 5H, CHAr).
3) Préparation du composé 1.3
[0065]

[0066] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
7-β-hydroxycholestéryl benzoate |
505,76 |
9,9 mmol |
- |
5g |
Anhydride acétique |
|
|
|
20 ml |
Pyridine |
|
|
|
20 ml |
[0067] Dans un ballon de 100ml, on place le 7-β-hydroxycholestéryl benzoate, la pyridine,
puis l'anhydride acétique. Ce mélange est agité à température ambiante pour 16h. Le
suivi de l'avancement est réalisé par CCM (TLC silica gel 60 F254, Merck) dans un
éluant 9/1 Hexane/AcOEt.
[0068] Le brut réactionnel est évaporé sous pression réduite. On effectue deux coévaporations
à l'acétate d'éthyle. Le résidu obtenu est repris dans l'acétate d'éthyle. La phase
organique ainsi obtenue est lavée à l'acide chlorhydrique 1 N, séchée sur sulfate
de sodium puis évaporée sous pression réduite.
[0069] Le solide blanc obtenu est directement introduit dans l'étape suivante sans purification
supplémentaire.
[0071] Analyse : Analyse par RMN
1H dans le CDCl
3, BRUKER 400 MHz. HPLC colonne phase normale CHIRALCEL O-DH (colonne ODH0CE-CE026),
éluant 9/1 Hexane/iPrOH, 20mn, longueur d'onde 190nm.
[0072] Temps de rétention 4,972 mn, pureté HPLC 99,6%.
[0073] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz) : δ 0,63 (s, 3H, CH3), 0,79 (dd, 6H, 2CH3), 0,84 (d, 3H, CH3), 0,91-2,41 (m, 26H),
1,06 (s, 3H, CH3), 1,95 (s, 3H, CH3 acétyle), 4,78 (m, 1H, CH), 4,99 (d, 1H, CH),
5,21 (s, 1H, CH), 7,33-7,98 (m, 5H, CHAr).
4) Préparation du composé 1.4
[0074]

[0075] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
7-β-acétylcholestéryl benzoate |
548,81 |
9,1 mmol |
- |
5g |
1 % NaOH dans Méthanol |
|
|
|
50 ml |
[0076] Dans un ballon de 100ml, on place le 7-β-acétylcholestéryl benzoate et la solution
1 % de soude dans le méthanol. Ce mélange est agité à température ambiante jusqu'à
complète solubilisation. Le suivi de l'avancement est réalisé par CCM (TLC silica
gel 60 F254, Merck) dans un éluant 7/3 Hexane/AcOEt.
[0077] Afin de compléter la réaction le brut peut être chauffé à 40°C, un contrôle par CCM
est alors réalisé toutes les 20 minutes.
[0078] On ajoute 200 ml d'acétate d'éthyle et 50ml d'eau, puis on transfère en ampoule à
décanter et séparation des phases. La phase aqueuse est réextraite à l'acétate d'éthyle.
Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de sodium, filtrées puis
évaporées sous pression réduite pour conduire à un résidu huileux.
[0079] Le résidu est repris dans l'acétate d'éthyle afin de préparer le dépôt solide. La
purification est réalisée sur colonne de gel de silice (silice SDS 60A, 35-70µm) dans
un éluant Hexane/AcOEt allant de 9/1 à 7/3. Le produit attendu est obtenu sous forme
d'une huile incolore qui cristallise spontanément pour conduire à un solide blanc.
La colonne est lavée à l'acétate d'éthyle 100% afin de récupérer le 7-β-hydroxycholestérol
formé.
[0081] Analyse : Analyse par RMN
1H dans le CDCl
3, BRUKER 400 MHz. HPLC colonne phase normale CHIRALCEL O-DH (colonne ODH0CE-CE026),
éluant 9/1 Hexane/iPrOH, 20mn, longueur d'onde 190nm.
Temps de rétention 6,186 mn, pureté HPLC 91,7%.
[0082] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz): δ 0,62 (s, 3H, CH3), 0,78 (dd, 6H, 2CH3), 0,85 (d, 3H, CH3), 0,86-2,28 (m, 27H), 1,03
(s, 3H, CH3), 1,96 (s, 3H, CH3 acétyle), 3,47 (m, 1H, CH), 4,94 (td, 1H, CH), 5,13
(t, 1H, CH).
Exemple 2: préparation du 7beta-tert-butyloxycarbonylcholestérol (composé 1.6)
[0083] Le schéma réactionnel est représenté sur la Figure 2.
[0084] Le composé 1.6 est préparé à partir du composé 1.2 de l'exemple 1.
1) Préparation du composé 1.5
[0085]

[0086] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
7-β-hydroxycholestéryl benzoate |
505,76 |
1,29 mmol |
- |
0,65 g |
Boc2O |
218,25 |
2,8 mmol |
2,2 éq |
0,61 g |
DMAP |
122,17 |
0,13 mmol |
0,1 éq |
0,016 g |
Hexane/THF 5 :2 |
|
|
|
42 ml |
[0087] Dans un ballon monocol de 100ml, on place le 7-β-hydroxycholesteryl benzoate, le
solvant, la 2,6-diméthylaminopyridine puis l'anhydride de tert-butyloxycarbonyle.
Ce mélange est agité à température jusqu'à complète solubilisation. Le suivi de l'avancement
est réalisé par CCM dans un éluant 8/2 Hexane/AcOEt.
[0088] On ajoute 50 ml d'AcOEt et 10ml d'eau. La phase organique ainsi obtenue est séchée
sur sulfate de sodium, filtrée puis évaporée sous pression réduite pour conduire à
un résidu huileux.
[0089] Le résidu est repris dans l'AcOEt afin de préparer le dépôt solide. La purification
est réalisée sur colonne de gel de silice dans un éluant Hexane/AcOEt 95/5.
[0090] Analyse : Analyse par RMN
1H dans le CDCl
3.
[0091] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz): δ 0,59 (s, 3H, CH3), 0,77 (dd, 6H, 2CH3), 0,84 (d, 3H, CH3), 0,86-1,98 (m, 24H),
1,09 (s, 3H, CH3), 1,41 (s, 9H, 3CH3, t-Boc), 2,42 (m, 2H, CH2), 4,80 (m, 1H, CH),
4,91 (d, 1H, CH), 5,18 (s, 1H, CH), 7,34-7,97 (m, 5H, CHAr).
2) Préparation du composé 1.6
[0092]

[0093] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
7-β-t-butyloxycarbonylcholestéryl benzoate |
606,89 |
1,64 mmol |
- |
1g |
1% NaOH MeOH |
|
|
|
50 ml |
[0094] Dans un ballon monocol de 50ml, on place le 7-β-t-butyloxycarbonylcholestéryl benzoate
et la solution 1% de soude dans le méthanol. Ce mélange est agité à température ambiante
jusqu'à complète solubilisation. Le suivi de l'avancement est réalisé par CCM dans
un éluant 7/3 Hexane/AcOEt. Afin de compléter la réaction le brut peut être chauffé
à 40°C.
[0095] On ajoute 100 ml d'AcOEt et 20ml d'eau. La phase aqueuse est réextraite à l'AcOEt.
Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de sodium, filtrées puis
évaporées sous pression réduite pour conduire à un résidu huileux.
[0096] Le résidu est repris dans l'AcOEt afin de préparer le dépôt solide. La purification
est réalisée sur colonne de gel de silice dans un éluant Hexane/AcOEt allant de 9/1
à 7/3. La colonne est lavée à l'AcOEt 100% afin de récupérer le 7-β-hydroxycholestérol
formé.
[0097] Analyse : Analyse par RMN
1H dans le CDCl
3.
[0098] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz) : δ 0,60 (s, 3H, CH3), 0,78 (dd, 6H, 2CH3), 0,84 (d, 3H, CH3), 0,91-2,29 (m, 27H),
0,97 (s, 3H, CH3), 1,41 (s, 9H, 3CH3, t-Boc), 3,47 (m, 1H, CH
B), 4,77 (td, 1H, CH
C), 5,17 (t, 1H, CH
A).
Exemple 3 : Préparation du 7-((tert-butoxycarbonyl)oxyl)-10,13-diméthyl-17-(6-méthylheptan-2-yl)-2,3,4,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17-tétradécahydro-1H-cyclopenta[a]phenanthren-3-yl
2-(2-(((benzyloxy)carbonyl)amino)acétamido)-propanoate (molécule 1.a)
Nom simplifié : 3-benzyloxycarbonyl-glycinyl-alanyl-7-β-O-tert-butyloxycarbonyl-cholestérol
[0099]

[0100] La molécule 1.a est préparée à partir du composé intermédiaire 1.6. Les réactifs
suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
7-β-t-butyloxycarbonylcholestérol (composé 1.6) |
502 |
0,16 mmol |
- |
80 mg |
Z-Gly-Ala-COOH |
280,28 |
0,24 mmol |
1,5 éq |
68 mg |
DCC |
206,3 |
0,24 mmol |
1,5 éq |
50 mg |
DMAP |
122,17 |
0,24 mmol |
1,5 éq |
30 mg |
THF/DCE 1:1 |
|
|
|
6 ml |
[0101] Dans une bouteille Wheaton de 10ml, on place 80mg (0,16mmol) de 7-β-t-butyloxycarbonylcholestérol,
68mg (0,24mmol, 1,5éq) de dipeptide, 6ml de mélange de solvants (THF/DCE 1 :1), 50mg
(0,24mmol, 1,5éq) de DCC, et 30mg (0,24mmol, 1,5éq) de DMAP. Le brut réactionnel est
agité durant 24h à température ambiante. Le suivi de l'avancement est réalisé par
CCM dans un éluant Hexane/Acétate d'éthyle 7/3.
[0102] On ajoute de 30 ml d'Acétate d'éthyle et 10 ml d'eau au brut réactionnel. La phase
organique est séparée, séchée sur sulfate de sodium, filtrée puis évaporée sous pression
réduite. Le résidu huileux obtenu est repris dans l'Acétate d'éthyle afin de préparer
le dépôt solide.
[0103] La purification est effectuée sur colonne de gel de silice dans un éluant Hexane/Acétate
d'éthyle 7/3, puis 6/4.
[0104] Analyse : Analyse par RMN du
1H dans le CDCl
3.
[0105] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz) : δ 0,60 (s, 3H, CH3), 0,79 (dd, 6H, 2CH3), 0,83 (d, 3H, CH3), 0,94-1,88 (m, 24H),
0,98 (s, 3H, CH3), 1,19 (s, 3H, CH3 Ala), 1,40 (s, 9H, 3CH3, t-Boc), 2,27 (m, 2H,
CH2), 3,83 (m, 2H, CH2), 4,47 (td, 1H, CH Ala), 4,47 (m, 1H, CH), 4,78 (td, 1H, CH),
5,07 (s, 2H, CH2 Gly), 5,22 (t, 1H, CH), 5,23 (m, 1H, NH), 6,41 (sl, 1H, NH), 7,29
(m, 5H, CHAr).
Exemple 4 : Préparation du 7-acétoxy-10,13-diméthyl-17-(6-méthylheptan-2-yl)-2,3,4,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17-tétradécahydro-1H-cyclopenta[a]phenanthren-3-yl 2-(2-(((benzyloxy)carbonyl)amino)-acétamido)propanoate
(molécule 1.b)
Nom simplifié : 3-benzyloxycarbonyl-glycinyl-alanyl-7-β-O-acétylcholestérol
[0106]

[0107] La molécule 1.b est préparée à partir du composé intermédiaire 1.4.
[0108] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
7-β-acétylcholestérol |
444 |
0,18 mmol |
- |
80 mg |
Z-Gly-Ala-COOH |
280,28 |
0,27 mmol |
1,5 éq |
76 mg |
DCC |
206,3 |
0,27 mmol |
1,5 éq |
56 mg |
DMAP |
122,17 |
0,27 mmol |
1,5 éq |
33mg |
THF/DCE 1:1 |
|
|
|
6 ml |
[0109] Dans une bouteille Wheaton de 10ml, on place 60mg (0,13mmol) de 7-β-acétylcholestérol,
70mg (0,19mmol, 1,5éq) de dipeptide, 6ml de mélange de solvants (THF/DCE 1 :1), 42mg
(0,19mmol, 1,5éq) de DCC, et 25mg (0,19mmol, 1,5éq) de DMAP. Le brut réactionnel est
agité durant 24h à température ambiante.
[0110] Le suivi de l'avancement est réalisé par CCM dans un éluant Hexane/Acétate d'éthyle
7/3.
[0111] On ajoute 30 ml d'Acétate d'éthyle et 10 ml d'eau au brut réactionnel. La phase organique
est séparée, séchée sur sulfate de sodium, filtrée puis évaporée sous pression réduite.
Le résidu huileux obtenu est repris dans l'Acétate d'éthyle afin de préparer le dépôt
solide.
[0112] La purification est effectuée sur colonne de gel de silice dans un éluant Hexane/Acétate
d'éthyle 7/3, puis 6/4.
[0113] Analyse : Analyse par RMN
1H dans le CDCl
3.
[0114] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz): δ 0,62 (s, 3H, CH3), 0,78 (dd, 6H, 2CH3), 0,84 (d, 3H, CH3), 0,91-1,83 (m, 25H),
1,01 (s, 3H, CH3), 1,17 (s, 3H, CH3 Ala), 1,94 (s, 3H, CH3 acétyle), 2,27 (m, 2H,
CH2), 3,82 (m, 1H, CH), 4,47 (td, 1H, CH Ala), 4,56 (m, 1H, CH), 4,95 (td, 1H, CH),
5,06 (s, 2H, CH2 Gly), 5,17 (sl, 1H, CH), 5,37 (t, 1H, CH), 6,49 (dl, 1H, NH), 7,24
(m, 5H, CHAr).
Exemple 5 : Préparation du 7-((tert-butoxycarbonyl)oxy)-10,13-diméthyl-17-(6-méthylheptan-2-yl)-2,3,4,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17-tétradécahydro-1H-cyclopenta[a]phenanthren-3-yl 2,2-diméthyl-1,3-dioxolane-4-carboxylate (molécule 2.a)
Nom simplifié : 3-(S)-2,2-diméthyl-1,3-dioxolane-4-carboxyl-7-β-O-tert-butyloxycarbonyl- cholestérol
1) Préparation du groupement diméthyl-1,3-dioxolane-4-carboxylate
[0115]

[0116] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
(-)-Méthyl (S)-2,2-diméthyl1,3-dioxolane-4-carboxylate |
160,17 |
31,2 mmol |
- |
5g |
LiOH.H2O |
41,96 |
78 mmol |
2,5 éq |
3,3 g |
Méthanol |
|
|
|
25 ml |
[0117] Dans un ballon de 50ml, on place l'acétal, le méthanol puis la lithine. Ce mélange
est agité à température ambiante pendant 16h.
[0118] Le brut réactionnel est évaporé sous pression réduite. Le résidu obtenu est repris
dans 75 ml d'eau. Cette phase est alors acidifiée à 0°C jusqu'à pH 1 à l'acide chlorhydrique
1N, puis extraite par 2 x 100ml d'acétate d'éthyle. Les phases organiques sont rassemblées,
séchées sur sulfate de sodium, filtrées puis évaporées sous pression réduite pour
conduire à un résidu huileux légèrement coloré.
[0119] Le résidu est directement introduit dans l'étape de couplage sans purification supplémentaire.
[0120] Analyse : Analyse par RMN
1H dans le DMSO, BRUKER 400 MHz.
[0121] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz) : δ 1,32 (d, 3H, CH3), 1,42 (s, 3H, CH3), 4,14 (AB, 2H, CH2), 4,55 (dd, 1H, CH), 10,30
(sl, 1H, OH), 7,24 (m, 5H, CHAr).
2) Préparation de la molécule 2.a
[0123]

[0124] La molécule 2.a est préparée à partir du composé intermédiaire 1.4.
[0125] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
7-β-acétylcholestérol |
444 |
3,4 mmol |
- |
1,5 g |
Acide 3-(S)-2,2-diméthyl-1,3-dioxolane-4-carboxylique |
146,17 |
10,1 mmol |
3 éq |
1,35 g |
DCC |
206,3 |
10,1 mmol |
3 éq |
2,1 g |
DMAP |
122,17 |
10,1 mmol |
3 éq |
1,24 mg |
THF/DCE (1 :1) |
|
|
|
50 ml |
[0126] Dans une bouteille Wheaton de 10ml, on place 50 mg (9,9mmol) de 7-β-t-butyloxycarbonylcholestérol,
6ml de mélange de solvants (THF/DCE 1 :1), et 16mg (11,9mmol, 1,2éq) d'acide 3-(
S)-2,2-dimethyl-1,3-dioxolane-4-carboxylique.
[0127] On ajoute 24,5mg (11,9mmol, 1,2éq) de DCC et 14,5mg (11,9mmol, 1,2éq) de DMAP, avant
d'agiter le brut réactionnel durant 24h à température ambiante. Le suivi de l'avancement
est réalisé par CCM dans un éluant Hexane/Acétate d'éthyle 8/2. On chauffe 2h à 50°C
afin de terminer la réaction.
[0128] On ajoute 30 ml d'acétate d'éthyle et 10 ml d'eau au brut réactionnel. La phase organique
est séparée, séchée sur sulfate de sodium, filtrée puis évaporée sous pression réduite.
Le résidu huileux obtenu est repris dans l'Acétate d'éthyle afin de préparer le dépôt
solide.
[0129] La purification est effectuée sur colonne de gel de silice dans un éluant Hexane/Acétate
d'éthyle 95/5, puis 9/1.
[0130] Analyse : Analyse par RMN
1H dans le CDCl
3.
[0131] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz): δ 0,60 (s, 3H, CH3), 0,79 (dd, 6H, 2CH3), 0,83 (d, 3H, CH3), 0,74-1,97 (m, 25H),
0,98 (s, 3H, CH3), 1,33 (s, 3H, CH3 Acétal), 1,40 (s, 9H, 3CH3, t-Boc), 1,42 (s, 3H,
CH3 Acétal), 2,29 (m, 2H, CH2), 4,08 (AB, 2H, CH2 Acétal), 4,48 (ddd, 1H, CH Acétal),
4,63 (m, 1H, CH), 4,78 (td, 1H, CH), 5,22 (d, 1H, CH).
Exemple 6 : Préparation du 7-acétoxy-10,13-diméthyl-17-(6-méthylheptan-2-yl)-2,3,4,7,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17-tatradécahydro-1H cyclopentan[a]phenanthren-3-yl 2,2-diméthyl-1,3-dioxolane-4-carboxylate (molécule
2.b)
Nom simplifié : 3-(S)-2,2-diméthyl-1,3-dioxolane-4-carboxyl-7--O-acétyl-cholestérol
[0132]

[0133] La molécule 2.b est préparée à partir du composé intermédiaire 1.4.
[0134] Les réactifs suivants ont été utilisés :
|
MW |
Nb mol. |
éq |
Masse ou Volume |
7-β-acétylcholestérol |
444 |
3,4 mmol |
- |
1,5 g |
Acide 3-(S)-2,2-dimethyl-1,3-dioxolane-4-carboxylique |
146,17 |
10,1 mmol |
3 éq |
1,35 g |
DCC |
206,3 |
10,1 mmol |
3 éq |
2,1 g |
DMAP |
122,17 |
10,1 mmol |
3 éq |
1,24 mg |
THF/DCE (1 :1) |
|
|
|
50 ml |
[0135] Dans un ballon de 100ml, on place le cholestérol, le mélange de solvants et l'acide.
On ajoute la DCC et la DMAP, avant d'agiter le brut réactionnel durant 24h à température
ambiante. Le suivi de l'avancement est réalisé par CCM (TLC silica gel 60 F254, Merck)
dans un éluant Hexane/AcOEt 8/2.
[0136] On ajoute 100 ml d'acétate d'éthyle et 50 ml d'eau au brut réactionnel. La phase
organique est séparée, séchée sur sulfate de sodium, filtrée puis évaporée sous pression
réduite.
[0137] Le résidu huileux obtenu est repris dans l'acétate d'éthyle afin de préparer le dépôt
solide. Colonne de gel de silice (silice SDS 60A, 35-70µm) dans un éluant Hexane/AcOEt
95/5, puis 9/1.
[0139] Analyse : Analyse par RMN
1H et
13C dans le CDCl
3 BRUKER 400 MHz. HPLC colonne phase normale CHIRALCEL O-DH (colonne ODH0CE-CE026),
éluant 9/1 Hexane/iPrOH, 20mn, longueur d'onde 190nm.
[0140] Temps de rétention 5,291 mn, pureté HPLC 98,7%.
[0141] 1H RMN (CDCl3, 400,13 MHz): δ 0,62 (s, 3H, CH3), 0,79 (dd, 6H, 2CH3), 0,84 (d, 3H, CH3), 0,91-2,30 (m, 27H),
1,01 (s, 3H, CH3), 1,33 (s, 3H, CH3 Acétal), 1,42 (s, 3H, CH3 Acétal), 1,93 (s, 3H,
CH3 acétyl), 4,09 (AB, 2H, CH2 Acétal), 4,48 (dd, 1H, CH Acétal), 4,62 (m, 1H, CH),
4,96 (td, 1H, CH), 5,18 (d, 1H, CH).
II/ Activité biologique
A/ Protocoles
[0142] Les protocoles suivants ont été utilisés pour toutes les expérimentations :
1) Cultures cellulaires
[0143] On a utilisé des plaques de culture de 96 puits (NUNC, USA) à fond plat en plastique
traité culture cellulaire (Sigma-Aldrich, réf 114754) ; 1500 cellules sont ensemencées
par puits dans 200 µl de milieu de culture. Au moment du traitement, 100 µl de milieu
de culture pure, 100 µl de milieu de culture contenant de l'éthanol, ou des liposomes,
ou 100 µl de milieu de culture contenant les principes actifs sont ajoutés par puits
; le volume final du milieu de culture, après traitement, est donc de 300 µl pour
tous les puits.
[0144] Les cultures sont incubées dans un incubateur Sanyo (Japon, modèle, MCO-19AlC-UV)
à 37°C et dans une atmosphère à 5% de CO2 et saturée en humidité. Les cellules sont
observées au microscope inversé (Nikon elipse TS100, Japon) et les photos prises à
l'aide d'une caméra (DIGITAL camera with c-mount ; LABOVER, France). La hotte de culture
est une hotte PSM (thermo SCIENTIFIC, modèle HERA SAFE KS12, France).
[0145] Le temps du doublement cellulaire est calculé selon les formules :
log2(a)= log10(a)x 3.32
log2(b)=log(b)x3.32
Temps de doublement = log2(b) - log2(a)
où (a) et (b) représentent le nombre de cellules aux temps a et b (b>a) (12).
[0146] Les passages sont effectués par dissociation à la trypsine (Type 3 de pancréas de
bovin, Sigma, France). La dissociation des cellules se fait à température ambiante,
pendant 30 minutes, avec une solution de Tyrode KCI 0,04 % (p/v) contenant 0,05% (p/v)
de trypsine.
[0147] Après dissociation, les cellules sont suspendues dans le milieu de culture, approprié
les cellules et comptées à l'aide d'une cellule de THOMA et diluées dans le même milieu
pour obtenir 1500 cellules par puits.
a) Lignées cellulaires
[0148] On a utilisé les cellules de glioblastomes suivantes :
- Lignées C6.
La lignée cellulaire de type C6 a été obtenue par Benda et col. (13) à partir de tumeurs
de cerveau de rat, induites par la N-méthylnitrosourée. Ce type cellulaire est utilisé
comme modèle «in vitro» et « in vivo» pour évaluer le potentiel anti-GBM. Les lignées
proviennent de l'ancien Centre de Neurochimie de Strasbourg (U44 INSERM et UPR 416
CNRS).
Le milieu de culture est composé de 70% de Minimum Essential Medium (MEM ; (Fischer
Scientifique, réf 61100) et 30% de solution de Hanks (SIGMA, réf H 9269). Sont ajoutés
au milieu de culture : du sérum de veau foetal (SVF; Ficher Scientifique, réf 10108165)
à une concentration finale de 5% (V/V), une solution antibiotique de ciprofloxacine
hydrochlorate 5µg/mL (EUROMEDEX, réf UC5074) et une solution de fungizone 2,5 µg/mL
(INVITROGEN, réf 15290-026). Le temps de doublement de ce type cellulaire est de 17
h.
- Lignées GBM d'origine humaine.
[0149] Les lignées de glioblastome humain (GBM, lignée U-87 MG) et leur milieu de culture
(Eagle's Minimum Essential Medium ou EMEM) proviennent de ATCC (USA, réf ATCC- HTB-14).
Les cellules sont mises et maintenues en culture selon les recommandations de l'ATCC.
Ces lignées sont couramment utilisées «in vitro» et «in vivo» pour tester le potentiel
anti GBM. Le temps de doublement de ces lignées est de 16 h.
[0150] On a également utilisé des cultures primaires de cellules humaines suivantes :
- Cellules astrocytaires
Les cellules astrocytaires d'origine humaine utilisées proviennent de ScienCell, USA
(ref 1800) ainsi que leur milieu de culture, composé de milieu basal contenant 2%
(VN) de sérum de SVF (ref 0010), des protéines de croissance astrocytaire (AGS, réf
1852) et une solution de pénicilline/streptomycine (réf 0503). Le temps de doublement
de ces astrocytes humains est de 96 h.
- Cellules hépatiques
D'origine humaine, elles proviennent de ScienCell, USA (ref 50200) ainsi que le milieu
de culture (ref 5201) qui contient 10% (v/v) de SVF. Le temps de doublement de ces
cellules est de 24 h.
- Cellules rénales
D'origine humaine, ces cellules proviennent de ScienCell, USA (ref 4120) ainsi que
le milieu de culture (ref 4101) qui contient 10% (v/v) de SVF. Le temps de doublement
est de 96 h.
- Cellules cardiaques
D'origine humaine, ces cellules proviennent de ScienCell, USA (ref 6300) ainsi que
le milieu de culture qui contient 10% (v/v) de SVF. Le temps de doublement est de
72 h.
- Cellules de muscle squelettique
D'origine humaine, elles proviennent de ScienCell, USA (ref 3500) ainsi que le milieu
de culture (ref 3501) qui contient 10% (v/v) de SVF. Le temps de doublement pour ces
cellules est de 72 h.
[0151] On a également utilisé des cultures de cellules cancéreuses d'origine humaine suivantes
:
- Cellules cancéreuses du foie
Elles proviennent de ATCC (ref ATCC-HB-8065). Le milieu de culture est constitué de
MEM (Gibco, USA ; ref 51200) et 10% (V /v) de SVF. Le temps de doublement est de 60
h.
- Cellules cancéreuses de prostate
Elles proviennent de ATCC (ref ATCC-HTB-81). Le milieu de culture est le même que
celui utilisé pour les lignées cancéreuses de foie. Le temps de doublement est de
60 h.
- Cellules cancéreuses du sein
Elles proviennent de ATCC (ref ATCC-HTB-19). Le milieu de culture est le même que
celui utilisé pour les lignées cancéreuses de foie. Le temps doublement est de 20
h.
Pour toutes ces cultures, les mises et les maintiens en culture ont été faits selon
les recommandations des fournisseurs.
b) Traitement des cultures
[0152] Les principes actifs sont dissous soit dans de l'éthanol absolu (AnalaR, NORMAPUR,
VWR, France) ou sous forme d'une solution liposomale, tel que 10 µl des solutions-mères
diluées dans 990 µl et ensuite ajoutés dans les puits de culture (200 µl de milieu
de culture) donnent des concentrations de 30,0 ; 15,0 ; 7,5 et 3,3 µM (volume final
du milieu de culture par puits BI-GBM : 300 µl).
[0153] Lorsque les principes actifs sont en solution éthanolique, le milieu de culture contient
3,3% d'éthanol (v/v).
2) Préparation des liposomes
[0154] La méthodologie de base est décrite par Werthle et al. (10).
[0155] Brièvement, les composés à tester, à savoir les composés selon l'invention (principes
actifs) ou le 7β-OHCH-C3-ester (un dérivé de 7beta-hydroxystérol estérifié en position
3 par un groupement oléate, dont la synthèse est décrite par Rakotoarivelo et al.
(14) et utilisé à titre de contrôle), la phosphatidylcholine de soja (Sigma) ainsi
que le cholestéryl-3-sulfate (Sigma) sont prélevés dans leurs solutions-stock faites
de dichloroéthane pour les principes actifs et le 7β-OHCH-C3-ester, d'un mélange chloroforme
: méthanol (9:1, v/v) pour la phosphatidylcholine et de chloroforme pour le cholestéryl-3-sulfate.
Les rapports molaires sont 1 M/0.1 M/0.25 M pour la phosphatidylcholine, le cholestéryl-3-sulfate
ainsi que le 7β-OHCH-C3-ester et les principes actifs respectivement.
[0156] Après évaporation, une solution de PBS saline, sans Ca
2+ et Mg
2+, pH7, 2 (BioRad) est ajoutée au composé sec. Le volume de tampon et la masse des
produits sont ajustés pour que 20 ou 10 µl de liposomes ajoutés à 90 µl de milieu
de culture donne les concentrations finales désirées. Les liposomes sont formés par
la méthode d'extrusion avec le Liposofast (Sodexim, SA Muizon, France). La solution
est passée 41 fois à travers des membranes de filtration (100 nm) en polycarbonate.
Les liposomes sont stérilisés par filtration sur des membranes Millipore de 22 µm.
3) Mesure de l'activité et de la toxicité
[0157] On utilise les mêmes méthodes pour les deux cas. Pour l'activité, on utilise le potentiel
anti-GBM des composés à tester et, pour la toxicité, celle-ci testée sur des cellules
normales d'origine humaine maintenues « in vitro ».
[0158] Les méthodes de mesure suivantes sont utilisées :
a) Comptage cellulaire
[0159] On a utilisé une méthode de comptage cellulaire sur photo.
[0160] Par exemple, pour le cas des cultures en plaques de 96 puits et en fonction du grossissement
du microscope utilisé (x100 ou x200), une photo prise représente un champ de vue avec
un diamètre égal à 1/5 du diamètre d'un puits. Donc, le nombre total de cellules dans
un puits est égal à 5 fois le nombre de cellules par photo. Cette technique a été
comparée avec une technique standard (trypsinisation du tapis cellulaire, centrifugation
des cellules, suspension des cellules dans une solution physiologique et comptage
avec une cellule de THOMA) pour le cas des cellules C6. Les résultats obtenus sont
identiques pour les deux méthodes.
b) Dosage des protéines.
[0161] Le milieu de culture est retiré de chaque puits et 50 µl de tampon de Laemmli (0,1
ml de Tris, 0,8 ml de glycérol, 1,6 mL de SDS 10%, 8 ml q.s.p eau ultra pure) sont
ajoutés par puits.
[0162] Dans des puits contrôles, 10 µl d'une solution de gamme d'albumine de sérum de boeuf
(BSA cristallisée, Sigma) sont ajoutés ; la gamme allant de 0 jusqu'à 20 µg par puits.
Les puits sont ensuite complétés par 40 µl de tampon de Laemmli. Enfin, 200 µl de
la solution du réactif BCA sont ajoutés (Pierce, USA ; BCA Protein Assay Kit ; ThemoScientific,
France).
[0163] Les plaques de culture sont incubées pendant 30 min dans une étuve à 37 °C. La densité
optique pour chaque puits est lue et quantifiée par un lecteur de plaques (BioRad,
USA, iMark Microplate reader 12222) à 570 nm.
c) Viabilité cellulaire (test MTT)
[0164] Ce test permet de détecter la respiration cellulaire, particulièrement celle de la
mitochondrie. La solution-stock de sel de tétrazolium MTT (bromure de 3-(4,5-diméthylthiazol-2-yl)-2,5-diphenyl
tétrazolium, Sigma -Aldrich, USA, ref M5655) est faite de 10mg de MTT/ml de tampon
PBS (Phosphate Buffer Saline, SIGMA, ref D 1408). Cette solution est directement ajoutée
au milieu de culture de chaque puits ; la concentration finale de MTT est de 25 µg/ml.
La plaque est alors placée à l'étuve à 37°C pendant 1 h minimum.
[0165] Après l'apparition des grains bleus de formazan, produit principalement par le transport
mitochondrial d'électrons, des photos ont été prises pour compter les cellules présentant
une forte densité de grains de formazan ; cette technique est utilisée pour le cas
des lignées U87-MG. Ensuite pour cette lignée et les autres cultures, les milieux
sont éliminés et 100 µl de diméthylsulfoxide (DMSO, SDS CARLO ERBA, Italie) sont ajoutés
pour dissoudre les dépôts de formazan.
[0166] La densité optique se lit et se quantifie par l'utilisation du lecteur de plaques
(BioRad, iMark Microplate reader) à 490 nm.
[0167] La viabilité est parfois aussi testée par la méthode d'exclusion du trypan bleu.
4) Immunomarquage des cellules et prises de vue
[0168] Les anticorps primaires anti-CD133 (poly, Abnova), anti-GFAP (poly, Sigma), anti-NFL
(mono, Santa Cruz) et anti-fibroblast (ERTR7, Santa Cruz) sont dilués à 1/100 pour
les trois premiers anticorps et à 1/50 pour le dernier.
[0169] Les anticorps secondaires correspondant à la reconnaissance des anticorps primaires
sont des anticorps anti-lapin couplés à la peroxidase (chèvre, Sigma), anti-souris
couplés au Dylight 488 (mouton, Sigma), anti-souris couplés au Dylight 488 (mouton,
Sigma) et anti-rat couplés au FITC (lapin, Sigma). Les dilutions sont 1/4000, 1/1000,
1/4000 et 1/400 respectivement.
[0170] Les cellules sont perméabilisées pendant 5 min avec 0,1% de Triton X-100 (Sigma)
dans du PBS (Fisher Scientific). Les sites non spécifiques sont bloqués avec 2% de
BSA (Sigma) dans du PBS. Les incubations sont réalisées pendant 1 h à température
ambiante, 48 h à 4°C, 24 h à 4 °C et 1 h à température ambiante pour les anticorps
anti-CD133, anti-GFAP, anti-NFL et anti-Fibroblast respectivement. L'incubation avec
les anticorps secondaires se fait durant 1 hr à température ambiante. Les cellules
CD133 positives sont révélées par le système DAB/H2O2 (Sigma), et observées au microscope
photonique. La fluorescence ainsi que les prises de vue sont réalisées à l'aide d'un
microscope à épifluorescence (Axiovert, Zeiss, Allemagne).
5) Extraction des lipides et identification des oxystérols
[0171] Les cellules sont lavées avec NaCl 9 °/°°, récoltées mécaniquement, suspendues dans
un tampon Tris-HCl (10 mM ; pH 7,4) et homogénéisées avec un Potter (1000 tours /
minute et 13 va-et-vient). L'homogénéisation se fait dans de la glace. L'extraction
se fait à 4°C après avoir ajouté 19 volumes de chloroforme : méthanol (2 :1,v/v) pour
1 volume de suspension cellulaire selon Folch et al. (13). La phase organique contenant
de l'eau est « cassée » avec 0,2 volume de de KCI à 0,74% (p/v).
[0172] Après évaporation de la phase organique au rotovapor (Buchi, R-215, Suisse) et le
résidu lipidique repris dans du chloroforme. Les couches CCM sont prélavées avec du
chloroforme : méthanol (1 :1, v/v) et activées à 100°C durant 1 h. Les lipides sont
élués avec le système Ether de Pétrole (point d'ébullition : 60-70°C) : Ether : Acide
Acétique (80 :20 :1,3, v/v/v). Les standards déposés sont du cholestérol, du 7-céto-cholestérol,
du 7beta-OHCH, du 7beta-OHCH-C3-ester et de la molécule 2.b. Les lipides et standards
sont révélés par le réactif de Maccala. Les Rf sont de 0,21, 0,09, 0,08, 0,27 et 0,23
pour le cholestérol, le 7-céto-chlestérol, le 7beta-OHCH, le 7beta-OHCH-C3-ester et
la molécule 2.b respectivement. Des gammes de calibration allant de 0,5 à 2µg pour
chaque standard sont effectuées séparément. L'intensité des spots d'intérêt sont calculés
par rapport aux standards après «scan» des couches minces de silice révélées.
[0173] Les solvants utilisés sont de grade AnalAR ou HPLC.
B/ Activité anti-GBM « in vitro »
B.1. Le modèle animal
[0174] On a utilisé des cultures de cellules C6 (rat) dans les conditions opératoires mentionnées
plus haut (partie II, A).
Exemple 7 : Activité anti-GBM « in vitro » sur des cultures de cellules C6 (rat)
[0175] Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau 1 ci-dessous ainsi que sur la
figure 3.
Tableau 1
Molécules testées (éthanol 3%) |
1.a (ex. 3) 15 µm |
2.a (ex. 5) 15 µm |
1.a puis 2.a 15µm +7,5 µm |
Cellules résiduelles vivantes |
3% |
100% |
0% |
[0176] La Figure 3 (grossissement x 200) montre l'aspect des cultures de cellules C6 dans
les conditions opératoires mentionnées plus haut (partie II, A) en présence de la
molécule 1.a (ex.3) ou après traitement séquentiel avec la molécule 1.a puis la molécule
2.a (ex.5), à 19 jours et à 35 jours.
[0177] Les résultats (tableau 1) montrent que la molécule 1.a, sous forme éthanolique, est
cytotoxique et ceci après 19 jours de traitement. A 15 µM de 1.a et après 14 jours
de traitement, le nombre de cellules, le taux de protéines et le test MTT diminuent
de 30% pour atteindre une baisse de 97%, au moins, à 19 jours. A 19 jours de traitement
on observe aussi une dose dépendance pour 7,5 et 3,3 µM de 1.a et à 15µM on observe
une augmentation du rapport MTT/cellule de 20% par rapport aux cultures contrôles.
[0178] Afin d'éliminer les cellules résiduelles, un traitement séquentiel a été utilisé.
Les cellules sont d'abord traitées avec 15 µM de molécule 1.a et au 19
ème jour de traitement, la molécule 2.a est ajoutée à une concentration de 7,5 µM.
[0179] Aucune cellule viable n'est observée ; seules des «cadavres» cellulaires adhèrent
au substrat solide de la culture cellulaire (fond du puits) comme le montre la Figure
3.
[0180] En résumé, un traitement séquentiel par la molécule 1.a, d'abord, et, ensuite, ensuite
par la molécule 2.a, montre une efficacité totale envers ce type cellulaire. Les observations
indiquent une augmentation de la respiration globale des cellules avant leur destruction.
B.2. Le modèle humain : activité anti-GBM « in vitro » sur des cultures de cellules humaines
(lignée U-87 GM)
B.2.1 Définition du modèle « in vitro » et de l'expression des résultats
a) Caractérisation des différents types cellulaires
[0181] Les cultures de cellules U-87GM ont été réalisées dans les conditions opératoires
décrites plus haut (partie II, A).
[0182] Les cultures sont composées de deux composantes cellulaires : un tapis cellulaire
composé de cellules se comportant comme des cellules normales (non cancéreuses) et
des amas cellulaire composés des cellules de type GBM
[0183] La Figure 4 montre une image photonique (X100) caractéristique de la culture. On
distingue un tapis cellulaire (TC) sur lequel viennent se fixer des amas cellulaires
(AC) en forme de demi-sphère. La Figure 5 (X200) montre, par immuno-marquage, que
les cellules CD133+ (cellules souches), décrites dans les GBM humains sont localisées
dans les amas cellulaires et non dans le TC. Des marquages à l'immunofluorescence
montrent la présence de GFAP, marqueur d'astrocytes normaux (Figures 6 et 7; x 200)
(16) dans TC et AC (Figures 6 et 7; x 200) et de neurofilaments dans le TC et AC.
En revanche, le marquage spécifique de fibroblastes, cellules à fort potentiel de
multiplication, n'est retrouvé que pour AC. L'observation photonique montre clairement
que les cellules des AC se divisent très rapidement (temps de doublement de 96 h,
au moins), alors que les cellules composant les AC ont un temps de doublement de 16
h.
[0184] Ces observations justifient la méthode du comptage cellulaire (cellules marquées
ou non par les grains de formazan) qui a été développée ; en effet, le comptage après
trypsinisation ne permet pas de distinguer entre les cellules de TC et de AC. Les
images montrent aussi que seuls les AC ont un caractère GBM (temps de doublement court,
présence de cellules souches et de fibroblastes). Les résultats obtenus sont donc
ceux de l'effet des molécules testées sur AC.
b) Expression des résultats
[0185] Les résultats sont exprimés selon les paramètres suivants :
- (i) Efficacité des molécules selon l'invention
- Quantification des cellules résiduelles, les cellules souches en particulier.
- Efficacité des molécules selon l'invention dans le temps.
Le milieu de culture contenant les molécules selon l'invention est remplacé par du
milieu frais et la multiplication cellulaire « de novo » est examinée : aucune multiplication
« de novo » signifie une destruction totale des cellules GBM, y compris les cellules
souches.
- (ii) Effet des molécules sur la respiration globale des cellules GBM.
- (iii) Comparaison des résultats obtenus avec les molécules selon l'invention avec
ceux obtenus avec 7β-OHCH-C3-ester (contrôle).
B.2.2 Résultats
[0186] On a utilisé des cultures de cellules U87-MG (humain) dans les conditions opératoires
mentionnées plus-haut (partie II, A).
[0187] Le 7beta-OHCH-C3-ester a été utilisé comme contrôle.
Exemple 8 : étude de l'activité anti-GBM « in vitro » de la molécule 2.a (ex.5) sous
forme liposomale
[0188] Les résultats obtenus sont rapportés dans le tableau 2 ci-dessous.
Tableau 2
|
Molécule 2.a (15 µM) sous forme liposomale |
7β-OHCH-C3-ester (80 µM) sous forme liposomale |
Jours de traitement |
Protéines |
MTT/cellule |
Protéines |
MTT/cellule |
6 |
70 |
100 |
70 |
100 |
8 |
25 |
140 |
20 |
100 |
13 |
15 |
120 |
15 |
100 |
15 |
0 |
0 |
15 |
100 |
[0189] Ces résultats sont la moyenne de trois expériences faites en triplicat. Les résultats
sont exprimés en % par rapport aux contrôles.
[0190] Les observations montrent que 15 µM de la molécule 2.a, sous forme liposomale, réduit
à néant la présence des cellules GBM (AC) au bout de 15 jours de traitement.
[0191] Seules les cellules à division lente (TC) restent. L'effet n'est pas dose-dépendant.
Le 7β-OHCH-C3-ester n'agit pas sous forme éthanolique sur les GBM (AC) (voir aussi
l'exemple 9), et n'agit que sous forme liposomale, et ceci à 80 µM. Son efficacité
n'est pas meilleure, voire diminue, en augmentant la dose de 7β-OHCH-C3-ester sous
forme liposomale.
[0192] Cependant, si au 13
ème jour de traitement, le milieu de culture contenant le 7β-OHCH-C3-ester est enlevé
et est renouvelé par un milieu de culture frais ne contenant pas cette drogue, on
observe une multiplication cellulaire et, en parallèle, une augmentation du test MTT
au bout de deux jours ; cette augmentation est de 40%. Ceci n'est pas le cas pour
la molécule 2.a :en l'absence de cette molécule, aucune multiplication cellulaire
n'est observée.
[0193] Le tableau 2 montre également une forte augmentation de MTT/cellule (140% par rapport
aux contrôles) au moment où les cellules disparaissent en masse (8 jours de traitement).
Ceci n'est pas le cas pour le 7β-OHCH-C3-ester liposomale : même à 80µM, le rapport
MTT/cellule ne varie pas.
[0194] Cette observation montre une action différente entre les deux molécules : la respiration
globale cellulaire augmente avant la mort massive des cellules. Ceci n'est pas le
cas pour le 7 β-OHCH-C3-ester.
Exemple 9 : étude de l'activité anti-GBM « in vitro » de la molécule 2.b (ex.6) sous
forme éthanolique
[0195] Les résultats obtenus sont rapportés dans le tableau 3 ci-dessous.
Tableau 3
|
Molécule 2.b (30 µM) sous forme éthanolique |
7β-OHCH-C3-ester (30 µM) sous forme éthanolique |
Jours de traitement |
Protéines |
MTT/cellule |
Protéines |
MTT/cellule |
4 |
100 |
100 |
100 |
100 |
6 |
100 |
100 |
100 |
100 |
9 |
90 |
160 |
100 |
100 |
15 |
50 |
130 |
100 |
100 |
22 |
0 |
0 |
100 |
100 |
[0196] Ces résultats sont la moyenne de trois expériences faites chacune en triplicat. Les
résultats sont exprimés en % par rapport aux contrôles. Au-dessus de 30µM, le 7β-OHCH-C3-ester
n'est plus soluble dans l'éthanol.
[0197] Les observations montrent que la molécule 2.b est totalement efficace à 30 µM sous
forme éthanolique : il ne reste aucune cellule GBM, même après élimination du principe
actif. Comme pour la molécule 2.a, sous forme liposomale, la respiration cellulaire
augmente avant la mort cellulaire. Ceci n'est pas le cas pour le 7β-OHCH-C3-ester
éthanolique, aucune activité anti-tumorale n'est observée.
[0198] De plus, un renouvellement de milieu de culture avec un milieu frais ne contenant
pas le composé 2.b à 22 jours n'entraine aucune multiplication cellulaire.
Exemple 10 : immunomarquage des cellules souches CD133+ par le système A/B peroxydase
[0199] L'immunomarquage est réalisé comme décrit plus haut (partie II, A). Les résultats
obtenus sont rapportés dans le tableau 4 ci-dessous.
Tableau 4
Jours de traitement |
Cellules CD133+ |
Cultures non traitées (Contrôles) |
Molécule 2.b (30 µM) sous forme éthanolique |
7β-OHCH-C3-ester (80 µM) sous forme liposomale |
4 |
100 |
100 |
100 |
22 |
100 |
0 |
50 |
[0200] Ces résultats sont la moyenne de deux expériences faites chacune en triplicat. Les
résultats sont exprimés en % de cellules CD133 positives par rapport aux contrôles.
Ces expériences sont indépendantes de celles décrites dans les exemples 8 et 9.
[0201] Comme pour les observations décrites dans les tableaux 2 et 3, le 7β-OHCH-C3-ester
liposomale et la molécule 2.b éthanolique diminuent de 85% et de 100% le taux de protéines
par rapport aux cellules contrôles non traitées.
[0202] Les résultats montrent que les cellules souches sont totalement détruites par la
molécule 2.b Ceci n'est pas le cas pour le 7β-OHCH-C3-ester, même administré sous
forme liposomale.
[0203] La figure 9 (immuno-marquage des cellules CD133
+) montre clairement leur disparition après 22 jours de traitement. Ceci n'est pas
le cas pour le 7β-OHCH-C3-ester sous forme liposomale (Figure 10, immuno-marquage
des cellules CD133
+) ; dans ce cas, 50% des cellules CD133
+ subsistent parmi les cellules résiduelles. Un renouvellement de milieu de culture
avec un milieu frais ne contenant pas le composé 2.b à 22 jours n'entraîne aucune
apparition de cellules souches CD133+.
Exemple 11 : étude du devenir de la molécule 2.b (ex. 6) sous forme éthanolique «
in vitro » dans les GBM d'origine humaine
[0204] L'extraction et l'analyse des lipides à partir de GBM traités par 30 µM de la molécule
2.b, sous, forme éthanolique, ne montre aucune présence de 7beta-OHCH-C3-ester après
24 h ou 10 jours de traitement, ce dernier temps étant celui où la mort cellulaire
est déclenchée. On observe, cependant, 0 ,12% et 0,18% de la molécule 2.b transformée
en 7beta-OHCH après 1 jour et 10 jours de traitement respectivement. Les expériences
contrôles montrent que ces très faibles taux de 7beta-OHCH n'induisent aucune mort
des GBM.
Exemple 12 : étude de la toxicité
[0205] La toxicité a été testée « in vitro » sur différents types cellulaires normaux d'origine
humaine.
a) Sur l'astrocyte
[0206] Les cellules utilisées sont des cellules d'origine humaine (ScienCell, USA, ref 1800),
mentionnées plus haut (partie II, A).
[0207] Le type astrocytaire est validé par la présence de GFAP, marqueur type des astrocytes
normaux (Fig 11 ; x 200).
[0208] Les molécules 2.a (forme liposomale) et 2.b (forme éthanolique) ne sont pas toxiques
sur les cultures primaires astrocytes humains normaux (non cancéreux) à 30 µM et,
ceci après 30 jours de traitement.
b) Sur d'autres cellules
[0209] Les cellules utilisées sont des cellules de foie (ScienCell, USA, ref 50200), de
rein (ScienCell, USA, ref 4120), de muscle squelettique (ScienCell, USA, ref 3500)
et de cellules cardiaques (ScienCell, USA, ref 6300), d'origine humaine, mentionnées
plus haut (partie II, A).
[0210] Les molécules 2.a (forme liposomale) et 2.b (fome éthanolique) ne sont pas toxiques
à 30 µM et au bout de 30 jours de traitement, au moins, sur des cultures primaires
de cellules de foie, de rein, de muscle squelettique et de cellules cardiaques d'origine
humaine.
Exemple 13 : étude de l'activité de la molécule 2.b (ex.6) «in vitro» sur d'autres
cancers
[0211] Les cellules cancéreuses utilisées sont des cellules cancéreuses de foie, (ref ATCC-HB-8065)
de prostate (ref ATCC-HTB-81) ou de sein (ref ATCC-HTB-19), d'origine humaine, mentionnées
plus haut.
[0212] A 30 µM et sous forme éthanolique, la molécule 2.b ne montre aucun effet sur la division
et la respiration cellulaire de cellules cancéreuses de foie, de prostate ou de sein
d'origine humaine.
Bibliographe
[0213]
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