[0001] L'invention porte sur un dispositif de compression à piston amélioré grâce à une
détection plus fiable et rapide des fuites pouvant se produire autour dudit piston.
L'invention concerne en outre une installation de travail par jets de fluide à température
cryogénique sous haute pression dont le fonctionnement est amélioré et rendu plus
sûr grâce à l'utilisation d'un dispositif de compression selon l'invention, laquelle
installation est apte à et conçue pour réaliser un traitement de surface, un décapage,
un nettoyage, un écroutage ou la découpe d'un matériau.
[0002] Le traitement de surface de matériaux revêtus ou non, en particulier le décapage
de peinture, de revêtement ou analogue, l'écroutage ou analogue, notamment de béton,
la découpe d'un matériau ... peut être opéré par mise en oeuvre de jets cryogéniques
sous très haute pression, comme proposé par les documents
US-A-7,310,955 et
US-A-7,316,363.
[0003] Pour ce faire, on utilise typiquement un ou plusieurs jets de fluide cryogénique
sous haute pression, en général d'azote liquide, à une pression de 300 à 5000 bars,
typiquement entre 1000 et 4000 bar, et à température cryogénique comprise par exemple
entre -100 et - 200°C, typiquement entre -140 et -160°C, qui sont distribués par une
ou plusieurs buses animées ou non d'un mouvement rotatif ou d'un mouvement d'oscillation.
[0004] Un procédé de travail par jets de fluide cryogénique haute pression, en particulier
un procédé de traitement de surface, de décapage, d'écroutage, de nettoyage ou de
découpe d'un matériau est réalisé au moyen d'une installation de travail apte à et
conçue pour produire des jets de fluide cryogénique haute pression.
[0005] Habituellement, ce type d'installation de travail comprend des moyens d'alimentation
en fluide, comportant notamment un réservoir de fluide cryogénique à basse pression,
typiquement entre 3 et 6 bar, par exemple de l'azote à l'état liquide, et au moins
un conduit d'amenée de fluide, lesquels moyens d'alimentation alimentent un échangeur
thermique interne et un premier dispositif de compression apte à et conçu pour comprimer
le fluide cryogénique à une première pression allant typiquement jusqu'à 1000 bar.
[0006] Le fluide cryogénique comprimé à la première pression alimente ensuite, via au moins
un autre conduit d'amenée de fluide, un deuxième dispositif de compression apte à
et conçu pour comprimer le fluide cryogénique à la première pression à une deuxième
pression supérieure à la première pression, ladite deuxième pression allant typiquement
jusqu'à 5000 bar, de préférence jusqu'à 4000 bar.
[0007] Le fluide comprimé à la deuxième pression est ensuite véhiculé via une ligne de convoyage
jusqu'à un échangeur thermique externe où il subit un refroidissement. Il en résulte
un fluide à une pression typiquement supérieure à 300 bar et allant généralement jusqu'à
5000 bar, de préférence jusqu'à 4000 bar, et à une température cryogénique comprise
entre -100 et-200°C, typiquement entre -140°C et -160°C, qui est envoyé vers un outil
de décapage ou analogue délivrant un ou plusieurs jets de fluide cryogénique.
[0008] Généralement, le deuxième dispositif de compression comprend un compartiment de compression
dans lequel se trouve le fluide cryogénique à comprimer. La compression du fluide
est réalisée par un piston de compression mobile en translation dans le compartiment
de compression, lequel piston est agencé dans un passage aménagé dans une paroi dudit
compartiment.
[0009] En outre, des moyens d'étanchéité, typiquement un joint d'étanchéité, généralement
un joint d'étanchéité formé d'un matériau plastique avec un cerclage métallique, sont
agencés autour du piston, au niveau du passage aménagé dans une paroi du compartiment
dans lequel a lieu la compression du fluide. Ces moyens d'étanchéité sont aptes à
et conçus pour assurer une étanchéité fluidique entre l'intérieur et l'extérieur du
compartiment, l'extérieur du compartiment étant généralement à la pression atmosphérique.
[0010] Le joint d'étanchéité du deuxième dispositif de compression est soumis à de fortes
contraintes thermiques et mécaniques qui engendrent une usure à terme, voire une rupture
complète, du joint d'étanchéité.
[0011] En effet, les mouvements en translation aller et retour du piston ayant lieu lors
des nombreux cycles de compression du fluide cryogénique engendrent une usure progressive
du joint d'étanchéité par frottement répété du piston contre ledit joint.
[0012] De plus, le joint d'étanchéité est soumis à des cycles thermiques répétés résultant
des cycles de compression. En effet, lors du remplissage du fluide cryogénique dans
le compartiment de compression, le fluide est à température cryogénique, alors qu'après
compression, le fluide a une température proche de le température ambiante.
[0013] L'usure du joint d'étanchéité altère progressivement ses performances d'étanchéité
fluidique. Il s'ensuit des fuites de fluide au niveau du passage aménagé dans une
paroi du compartiment de compression du dispositif de compression, et donc une perte
en efficacité dudit dispositif, notamment une diminution de la pression de fluide
comprimé dans le compartiment de compression.
[0014] Lorsque le deuxième dispositif de compression fonctionne normalement, la fréquence
du mouvement en translation du piston est typiquement de l'ordre de 25 coups par minute,
c'est-à-dire 25 aller-retours du piston par minute.
[0015] Lorsqu'une baisse significative de la pression de fluide comprimé dans le compartiment
de compression survient, quelle qu'en soit la raison, la machine continue de fonctionner,
c'est-à-dire de délivrer le fluide cryogénique dans le compartiment de compression
et de le comprimer.
[0016] Afin de ramener la pression de fluide dans le compartiment de compression à la pression
de consigne, c'est-à-dire la pression de compression du fluide souhaitée, la fréquence
du mouvement du piston augmente jusqu'à ce que la pression de consigne soit à nouveau
atteinte. Ceci peut subvenir lors de baisses transitoires de la pression de fluide
dans le compartiment de compression ou bien encore lors du démarrage de la machine
avant que la pression ne soit établie, et permet de réguler la pression du fluide
cryogénique distribué par l'installation de travail.
[0017] L'augmentation de la fréquence du mouvement du piston au-delà d'une valeur seuil
prédéterminée, typiquement au-delà de 28 coups par minute, déclenche un décompte d'une
durée prédéterminée, typiquement de l'ordre de 10 secondes.
[0018] Si la fréquence des mouvements du piston redevient inférieure à cette valeur seuil
avant le terme de la durée typique d'environ 10 secondes, l'installation de travail
par jets de fluide cryogénique haute pression continue de fonctionner et le décompte
est stoppé et réinitialisé.
[0019] Si la fréquence des mouvements du piston reste anormalement élevée pendant un temps
trop long, c'est-à-dire typiquement au-delà de 28 coups par minute pendant une durée
de 10 secondes consécutives, c'est le signe d'un disfonctionnement du deuxième dispositif
de compression. L'arrêt de l'installation de travail est alors déclenché automatiquement,
ce qui entraîne notamment l'arrêt du mouvement de translation du piston et l'arrêt
de l'alimentation en fluide du compartiment de compression.
[0020] Or, le processus décrit ci-dessus est également déclenché lors de l'usure ou de la
rupture du joint d'étanchéité, ces phénomènes produisant eux aussi une diminution
de la pression de fluide dans le compartiment de compression. Dans ce cas, la fréquence
des mouvements du piston reste anormalement élevée pendant la durée de typiquement
10 secondes et l'installation de travail ne cesse de fonctionner qu'au bout de ladite
durée.
[0021] Il s'ensuit que, pendant la durée de typiquement 10 secondes, l'installation est
toujours alimentée en fluide cryogénique et le piston poursuit son mouvement de translation
à travers le joint d'étanchéité et ce, à fréquence élevée, c'est-à-dire typiquement
au-delà de 28 coups par minute. Le déplacement du piston à travers le joint usé entraîne
alors le détachement de morceaux de joints, notamment dans le compartiment de compression.
[0022] Ces morceaux de joints deviennent très durs du fait des températures cryogéniques
régnant dans le compartiment de compression. Il s'ensuit un risque accru de casse
d'éléments constitutifs du dispositif de compression, notamment du piston qui est
généralement formé d'un matériau relativement fragile, tel la céramique.
[0023] La casse du piston nécessite alors une intervention longue et coûteuse, qui impacte
négativement la productivité de l'installation, et ce de façon plus importante que
s'il avait fallu procéder simplement au changement du joint d'étanchéité usé.
[0025] Le problème à résoudre est dès lors de proposer un dispositif de compression, notamment
un dispositif de compression de fluide cryogénique, qui soit amélioré de manière à
minimiser grandement, voire éliminer, les problèmes susmentionnées, et qui soit en
outre d'une complexité de mise en oeuvre réduite et d'une efficacité améliorée par
rapport aux solutions de l'art antérieur.
[0026] En particulier, un but de l'invention est de proposer une installation de travail
par jets de fluide à température cryogénique sous haute pression dont le fonctionnement
est amélioré et rendu plus sûr que dans l'art antérieur.
[0027] La solution de l'invention est alors un dispositif de compression comprenant un premier
compartiment, un deuxième compartiment comprenant une paroi périphérique solidarisée
au premier compartiment, un passage étant aménagé entre les premier et deuxième compartiments,
un piston agencé dans le passage et mobile en translation dans au moins une partie
des premier et deuxième compartiments et des moyens d'étanchéité agencés autour du
piston au niveau du passage de manière à assurer, dans des conditions normales d'utilisation,
une étanchéité fluidique entre lesdits premier et deuxième compartiments, le deuxième
compartiment comprenant en outre au moins un orifice d'échappement aménagé dans la
paroi périphérique du deuxième compartiment et des moyens de détection d'un flux de
fluide agencés au niveau de l'orifice d'échappement de manière à détecter un flux
de fluide s'échappant du deuxième compartiment par l'orifice d'échappement et résultant
d'un flux de fluide passant du premier compartiment au deuxième compartiment par le
passage en cas de défaut d'étanchéité fluidique entre les premier et deuxième compartiments,
caractérisé en ce que les moyens de détection d'un flux de fluide comprennent un micro-rupteur comprenant
au moins deux pôles électriques et une languette actionnable sous l'effet d'une pression
exercée par un flux de fluide sur ladite languette de manière à ce que la languette
assure ou interrompe un contact électrique entre lesdits pôles électriques lorsqu'un
flux de fluide s'échappe par l'orifice d'échappement.
[0028] Par ailleurs, selon le mode de réalisation considéré, l'invention peut comprendre
l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
- la languette (12) est apte à se déplacer sous l'effet d'une pression exercée par un
flux de fluide (20) sur ladite languette (12) entre aux moins deux positions comprenant
:
- une position ouverte lorsqu'un flux de fluide (20) nul ou quasi-nul s'échappe du deuxième
compartiment (8) par l'orifice d'échappement (9), les pôles électriques du micro-rupteur
(11) n'étant pas en contact électrique, et
- une position fermée lorsqu'un flux de fluide (20) s'échappe du deuxième compartiment
(8) par l'orifice d'échappement (9), les pôles électriques du micro-rupteur (11) étant
mis en contact électrique par la languette (12).
- la languette (12) est apte à se déplacer sous l'effet d'une pression exercée par un
flux de fluide (20) sur ladite languette (12) entre aux moins deux positions comprenant
:
- une position ouverte lorsqu'un flux de fluide (20) s'échappe du deuxième compartiment
(8) par l'orifice d'échappement (9), les pôles électriques du micro-rupteur (11) n'étant
pas en contact électrique, et
- une position fermée lorsqu'un flux de fluide (20) nul ou quasi-nul s'échappe du deuxième
compartiment (8) par l'orifice d'échappement (9), les pôles électriques du micro-rupteur
(11) étant mis en contact électrique par la languette (12).
- les moyens de détection d'un flux de fluide sont aptes à et conçus pour détecter un
flux de fluide s'échappant du deuxième compartiment par l'orifice dont la pression,
le débit ou la vitesse au niveau des moyens de détection sont respectivement supérieurs
à un seuil de détection en pression, un seuil de détection en débit ou un seuil de
détection en vitesse prédéterminés.
- les moyens de détection d'un flux de fluide produisent un signal électrique d'alarme
lorsqu'un flux de fluide s'échappant du deuxième compartiment par l'orifice est détecté.
- le dispositif est relié fluidiquement à des moyens d'alimentation en fluide dont la
mise en marche et/ou l'arrêt sont contrôlés par une première commande, ledit dispositif
étant en outre relié électriquement à une deuxième commande contrôlant la mise en
mouvement et l'arrêt du piston et les moyens de détection d'un flux de fluide étant
reliés électriquement à la première et à la deuxième commandes de manière à ce qu'une
pression exercée par un flux de fluide sur ladite languette de manière à assurer ou
interrompre le contact électrique entre les pôles électriques du micro-rupteur déclenche
l'arrêt du mouvement de translation du piston et l'arrêt de l'alimentation en fluide.
[0029] Selon un autre aspect, l'invention concerne aussi une installation de travail mettant
en oeuvre au moins un jet de fluide à température cryogénique sous haute pression
comprenant au moins une buse de distribution d'un jet de fluide, des moyens d'alimentation
en fluide, dont la mise en marche et l'arrêt sont contrôlés par une première commande,
au moins une centrale de compression alimentée en fluide par les moyens d'alimentation
et un échangeur thermique externe, la centrale de compression comprenant au moins
un premier et un deuxième dispositifs de compression, lequel deuxième dispositif de
compression comprend un premier et un deuxième compartiment, un piston, une deuxième
commande contrôlant la mise en mouvement et/ou l'arrêt du piston et un échangeur thermique
interne, les au moins une centrale de compression et échangeur thermique coopérant
avec les moyens d'alimentation en fluide pour alimenter la au moins une buse de distribution
d'un jet de fluide
caractérisée en ce que le deuxième dispositif de compression est selon l'une des revendications précédentes.
[0030] De préférence, le deuxième dispositif de compression comprend des moyens de détection
d'un flux de fluide reliés électriquement aux première et deuxième commandes, lesdits
moyens de détection comprenant un micro-rupteur comprenant au moins deux pôles électriques
et une languette actionnable sous l'effet d'une pression exercée par un flux de fluide
sur ladite languette de manière à ce que la languette assure ou interrompe un contact
électrique entre lesdits pôles électriques lorsqu'un flux de fluide s'échappe du premier
compartiment vers le deuxième compartiment et déclenche l'arrêt du mouvement de translation
du piston et l'arrêt de l'alimentation en fluide.
[0031] De préférence, le fluide distribué par l'installation de travail selon l'invention
est à une pression comprise entre 300 et 5000 bar, de préférence comprise entre 1000
et 4000 bar, et à une température comprise entre -100°C et -200°C, de préférence comprise
entre -140 °C et - 160 °C.
[0032] Avantageusement, l'installation selon l'invention est apte à et conçue pour réaliser
un traitement de surface, un décapage, un nettoyage, un écroutage ou une découpe d'un
matériau.
[0033] L'invention va maintenant être mieux comprise grâce à la description détaillée suivante
faite en références aux Figures annexées parmi lesquelles :
- les Figures 1 et 2 schématisent un dispositif de compression comprenant un piston
respectivement en position rentrée et en position sortie,
- les Figures 3a et 3b schématisent un dispositif de compression selon un mode de réalisation
de l'invention, et
- la Figure 4 schématise une installation de travail par jets de fluide cryogénique
comprenant un dispositif de compression selon l'invention.
[0034] Comme on le voit sur la Figure 1, un dispositif de compression par piston comprend
généralement un premier compartiment 7 solidarisé à un deuxième compartiment 8, un
premier compartiment 7 étant le compartiment de compression, c'est-à-dire le compartiment
alimenté en fluide 20 et dans lequel s'effectue la compression dudit fluide 20.
[0035] Les premier et deuxième compartiments 7, 8 peuvent être deux pièces assemblées mécaniquement,
par exemple par filetage tel qu'illustré sur la Figure 2, ou par tout autre moyen
d'assemblage.
[0036] De préférence, les premier et deuxième compartiments 7, 8 sont des pièces de révolution
comprenant chacune un évidement et de forme cylindrique, et agencées coaxialement.
Avantageusement, le matériau utilisé pour la fabrication des premier et deuxième compartiments
7, 8 est de l'acier inoxydable du type 316.
[0037] Un passage 16 est aménagé entre les premier et deuxième compartiments 7, 8 et un
piston de compression 5 est agencé dans le passage 16.
[0038] Des moyens d'étanchéité 4 sont agencés autour du piston 5 au niveau du passage 16
de manière à assurer, dans des conditions normales d'utilisation, une étanchéité fluidique
entre lesdits premier et deuxième compartiments 7, 8.
[0039] De préférence, les moyens d'étanchéité 4 comprennent un joint d'étanchéité. Typiquement
le joint d'étanchéité est formé de 3 parties constituées d'un joint à lèvre en matériau
polymère, d'une bague en matériau polymère et d'une bague en matériau métallique.
[0040] En outre, les moyens d'étanchéité 4 comprennent une bague d'arrêt 3 et une bague
de retenue 6 agencées au niveau du passage 16, autour du piston 5, de manière à maintenir
en position le joint d'étanchéité. De préférence, les bagues 3 et 6 sont formées d'un
matériau métallique. Avantageusement, la bague 3 est formée de bronze et la bague
6 d'acier inoxydable 316.
[0041] Les moyens d'étanchéité 4 assurent une étanchéité fluidique entre les compartiments
7, 8 et permet également de guider le piston 5, lequel piston 5 est mobile en translation
dans au moins une partie des premier et deuxième compartiments 7, 8 et des moyens
d'étanchéité 4. Etant précisé que le piston de compression 5 est généralement mu par
un piston hydraulique 5a agencé dans le deuxième compartiment 8. Le piston 5 est généralement
formé d'un matériau du type céramique.
[0042] Le piston 5 est apte à se déplacer en translation axiale le long des axes de symétrie
des premier et deuxième compartiments 7, 8, lesquels axes sont de préférence confondus.
Plus précisément, le piston 5 est apte à se déplacer entre au moins deux positions
: une position rentrée (schématisée en Figure 1) selon laquelle la majeure partie
du piston 5 est agencée dans le deuxième compartiment 8 et une position sortie (schématisée
en Figure 2) selon laquelle le piston 5 est translaté en direction du premier compartiment
7 par rapport à sa position rentrée.
[0043] Le deuxième compartiment 8 comprend en outre au moins un orifice d'échappement 9
aménagé dans la paroi périphérique 1 du deuxième compartiment 8. L'orifice 9 est débouchant
et met en communication fluidique l'intérieur, c'est-à-dire le volume interne, du
deuxième compartiment 8, avec l'extérieur dudit compartiment. De préférence, la pression
régnant à l'intérieur du deuxième compartiment 8 est de l'ordre de la pression atmosphérique.
[0044] Le piston 5 étant mu par un piston hydraulique 5a, le volume libre du compartiment
8 varie en fonction du cycle de compression. Dit autrement, lorsque le piston 5 comprime
le fluide cryogénique, le volume libre du compartiment 8 diminue et de l'air est évacué
par le au moins un orifice 9. A l'inverse, lorsque le piston 5 retourne en position
rentrée, de l'air extérieur au deuxième compartiment 8 est aspiré par l'orifice 9.
[0045] En fonctionnement, le dispositif de compression assure la compression d'un fluide
20 se trouvant dans le premier compartiment 7 lorsque le piston 5 effectue un mouvement
de translation en direction du premier compartiment 7, jusqu'à se trouver dans sa
position sortie.
[0046] Comme déjà expliqué, en cas d'usure des moyens d'étanchéité 4, en particulier du
joint d'étanchéité, des fuites de fluide 20 se produisent et entraînent le passage
d'un flux de fluide 20 du premier compartiment 7 vers le deuxième compartiment 8.
Le déplacement du piston à travers le joint usé entraîne le détachement de morceaux
de joints qui deviennent très durs du fait des températures cryogéniques régnant dans
le compartiment de compression. Il s'ensuit un risque accru de casse du piston 5,
ainsi que de la bague d'arrêt 3, de la bague de retenue 6, voire du premier compartiment
7 lui-même.
[0047] Pour remédier à cela, la présente invention propose d'agencer des moyens 11 de détection
d'un flux de fluide au niveau de l'orifice d'échappement 9 de manière à détecter un
flux de fluide 20 s'échappant du deuxième compartiment 8 par l'orifice 9, comme illustré
par les Figures 3a et 3b qui schématisent un mode de réalisation préféré de la présente
invention.
[0048] A noter que par moyens 11 de détection d'un flux de fluide, on entend tout dispositif
de détection de flux de fluide permettant de détecter un flux de fluide s'échappant
du deuxième compartiment 8 par l'orifice 9.
[0049] Selon l'invention, les moyens 11 de détection d'un flux de fluide 20 sont aptes à
et conçus pour détecter un flux de fluide s'échappant du deuxième compartiment 8 par
l'orifice d'échappement 9 et résultant d'un flux de fluide 20 passant du premier compartiment
7 au deuxième compartiment 8 par le passage 16, en cas de défaut d'étanchéité fluidique
entre les premier et deuxième compartiments 7, 8.
[0050] De préférence, le fluide 20 s'échappant par l'orifice 9 est à l'état gazeux.
[0051] Typiquement, un flux de fluide 20 passant du premier compartiment 7 au deuxième compartiment
8 engendre un flux de fluide 20 s'échappant de l'orifice 9, et circulant de l'intérieur
du compartiment 8 vers l'extérieur du compartiment 8, en direction des moyens 11 de
détection d'un flux de fluide.
[0052] La plus faible valeur de pression, la plus faible valeur de débit ou la plus faible
valeur de vitesse de fluide mesurable déterminent la sensibilité des moyens de détection
11.
[0053] A noter que le mouvement du piston 5 effectué en direction du compartiment 7 lors
de la compression du fluide 20 peut engendrer l'échappement d'un léger flux d'air
en provenance du compartiment 8 par l'orifice 9. En effet, lorsque le piston de compression
5 comprime le fluide cryogénique, le volume du compartiment 8 laissé libre par le
piston hydraulique 5a diminue et de l'air est évacué par l'orifice 9.
[0054] Avantageusement, la sensibilité des moyens de détection 11 est ajustée de sorte que
la plus faible valeur de pression, la plus faible valeur de débit ou la plus faible
valeur de vitesse de fluide mesurable soit respectivement supérieures à un seuil de
détection en pression, un seuil de détection en débit ou un seuil de détection en
vitesse prédéterminés.
[0055] Dit autrement, les moyens de détection 11 sont préférablement aptes à et conçus pour
détecter un flux de fluide 20 dont la pression, le débit ou la vitesse au niveau des
moyens de détection 11 est supérieur à un seuil de détection en pression, un seuil
de détection en débit ou un seuil de détection en vitesse prédéterminés.
[0056] Les valeurs de pression, de débit ou de vitesse de ces seuils de détection prédéterminés
seront ajustés en fonction des caractéristiques du dispositif de compression de l'invention,
notamment de la pression régnant dans le premier compartiment 7, du nombre d'orifices
9 agencés sur le deuxième compartiment 8. Typiquement, les valeurs de ces seuils de
détection pourront être prédéterminés de manière empirique, lors d'essais de routine
menés dans différentes conditions d'utilisation du dispositif de compression de l'invention,
par exemple différentes valeurs de pression régnant dans le premier compartiment 7,
différents nombres d'orifices 9 agencés sur le deuxième compartiment 8,...
[0057] De préférence, la sensibilité des moyens de détection 11 est ajustée de sorte que
les seuils de détection prédéterminés en pression, en débit ou en vitesse de fluide
soient respectivement supérieurs aux variations de pression, de débit ou de vitesse
résultant du faible flux d'air engendré par le mouvement du piston hydraulique 5a.
[0058] Dit autrement, les moyens de détection 11 sont préférablement aptes à et conçus pour
détecter uniquement un flux de fluide 20 dont la pression, le débit ou la vitesse
au niveau des moyens de détection 11 est supérieur à la pression, au débit ou à la
vitesse du léger flux d'air s'échappant par l'orifice 9 lors du mouvement du piston
hydraulique 5a dans le deuxième compartiment 8, en direction du premier compartiment
7.
[0059] Selon l'invention, et comme illustré sur les Figures 3a et 3b, les moyens 11 de détection
d'un flux de fluide 20 comprennent un dispositif du type micro-rupteur. Par micro-rupteur,
on entend un dispositif comprenant au moins deux pôles électriques et une languette
12 actionnable sous l'effet d'une pression exercée par un flux de fluide 20 sur ladite
languette 12.
[0060] Le choix des caractéristiques du micro-rupteur, notamment la portance de la languette
12 et la distance séparant les points de contact de la languette avec les pôles électriques
du micro-rupteur, permet d'ajuster la sensibilité du micro-rupteur.
[0061] Avantageusement, un micro-rupteur du type micro-rupteur miniature à languette ou
levier de marque Cherry et commercialisé sous la référence DG13-B3LA peut être utilisé.
[0062] Selon un mode de réalisation de l'invention, illustré sur les Figures 3a et 3b, le
micro-rupteur 11 est agencé au niveau de l'orifice 9 de manière à ce que la languette
12 assure un contact électrique entre lesdits pôles électriques lorsqu'un flux de
fluide 20, de préférence de l'azote, s'échappe par l'orifice d'échappement 9 et vient
appuyer sur la languette 12.
[0063] Plus précisément, la languette 12 est apte à se déplacer sous l'effet d'une pression
exercée par un flux de fluide 20 sur ladite languette 12 entre aux moins deux positions
comprenant :
- une position ouverte (schématisée sur la Figure 3a) lorsqu'un flux de fluide 20 nul
ou quasi-nul s'échappe du deuxième compartiment 8 par l'orifice d'échappement 9, la
pression exercée sur la languette 12 n'étant pas suffisante pour mettre les pôles
électriques du micro-rupteur 11 en contact électrique, et
- une position fermée (schématisée sur la Figure 3b) lorsqu'un flux de fluide 20 s'échappe
du deuxième compartiment 8 par l'orifice d'échappement 9 et exerce une pression sur
la languette 12, les pôles électriques du micro-rupteur 11 étant mis en contact électrique
par la languette 12.
[0064] De préférence, le deuxième compartiment 8 du dispositif de compression de l'invention
comprend avantageusement des moyens 11 de détection d'un flux de fluide 20, alimentés
électriquement, lesdits moyens étant aptes à et conçus pour produire un signal électrique
d'alarme lorsqu'un flux de fluide 20 s'échappant du deuxième compartiment 8 par l'orifice
9 est détecté.
[0065] De préférence, le signal électrique produit par les moyens 11 permet de déclencher
l'arrêt du fonctionnement du dispositif de compression de l'invention, notamment l'arrêt
du mouvement de translation du piston 5 et l'arrêt de l'alimentation en fluide 20
du deuxième compartiment de compression 8.
[0066] Avantageusement, le dispositif de l'invention est relié fluidiquement à des moyens
d'alimentation en fluide 20 dont la mise en marche ou l'arrêt sont contrôlés par une
première commande. En outre, la mise en mouvement de translation ou l'arrêt du piston
5 est contrôlée par une deuxième commande. Les moyens 11 de détection d'un flux de
fluide 20 sont alors reliés électriquement aux première et deuxième commandes par
au moins un câble électrique 13 de manière à ce que le signal électrique d'alarme
produit lorsqu'un flux de fluide s'échappe du deuxième compartiment 8 par l'orifice
9 déclenche l'arrêt du mouvement de translation du piston 5 et l'arrêt de l'alimentation
en fluide 20.
[0067] Selon une variante de réalisation de l'invention, non illustrée, le micro-rupteur
11 est agencé au niveau de l'orifice 9 de manière à ce que la languette 12 interrompe
un contact électrique initialement établi entre lesdits pôles électriques lorsqu'un
flux de fluide 20, de préférence de l'azote, s'échappe par l'orifice d'échappement
9 et vient appuyer sur la languette 12.
[0068] Plus précisément, la languette 12 est apte à se déplacer sous l'effet d'une pression
exercée par un flux de fluide 20 sur ladite languette 12 entre aux moins deux positions
comprenant :
- une position ouverte lorsqu'un flux de fluide 20 s'échappe du deuxième compartiment
8 par l'orifice d'échappement 9 et exerce une pression sur la languette 12, le contact
électrique entre les pôles électriques du micro-rupteur 11 étant interrompu du fait
du déplacement de la languette 12,
- une position fermée lorsqu'un flux de fluide 20 nul ou quasi-nul s'échappe du deuxième
compartiment 8 par l'orifice d'échappement 9, la languette 12 assurant un contact
électrique entre les pôles électriques du micro-rupteur 11.
[0069] De préférence, l'interruption du contact électrique entre les pôles électriques du
micro-rupteur 11 permet de déclencher l'arrêt du fonctionnement du dispositif de compression
de l'invention, notamment l'arrêt du mouvement de translation du piston 5 et l'arrêt
de l'alimentation en fluide 20 du deuxième compartiment de compression 8.
[0070] Avantageusement, le dispositif de l'invention est relié fluidiquement à des moyens
d'alimentation en fluide 20 dont la mise en marche ou l'arrêt sont contrôlés par une
première commande. En outre, la mise en mouvement de translation ou l'arrêt du piston
5 est contrôlée par une deuxième commande. Les moyens 11 de détection d'un flux de
fluide 20 sont alors reliés électriquement aux première et deuxième commandes par
au moins un câble électrique 13, formant ainsi un circuit électrique fermé. La pression
exercée sur la languette 12 du micro rupteur lorsqu'un flux de fluide s'échappe du
deuxième compartiment 8 par l'orifice 9 ouvre alors le circuit et déclenche l'arrêt
du mouvement de translation du piston 5 et l'arrêt de l'alimentation en fluide 20.
[0071] Comme expliqué précédemment, les seuils de détection en pression du micro-rupteur
sont avantageusement choisis de sorte que le micro-rupteur soit apte à et conçu pour
ne détecter qu'un flux de fluide 20 exerçant une pression au niveau des moyens 11
supérieure à celle exercée par le léger flux d'air résultant du mouvement du piston
hydraulique 5a dans le deuxième compartiment 8.
[0072] Dit autrement, le léger flux d'air résultant du mouvement du piston hydraulique 5a
dans le deuxième compartiment 8 n'exerce pas une pression suffisante pour que la languette
12, selon le cas, mette en contact ou interrompe les pôles électriques du micro-rupteur.
[0073] Pour ce faire, le micro-rupteur est avantageusement caractérisé par un seuil de déclenchement
à ouverture ou fermeture de contact électrique non nul, dit autrement par une force
minimale nécessaire pour actionner la languette 12 non nulle. De préférence, ce seuil
ou cette force est d'au moins 0.1 N, de préférence encore d'au moins 0.4 N, typiquement
de l'ordre de 0.44 N.
[0074] On comprend alors qu'en utilisant un micro-rupteur selon l'invention, les pôles électriques
du micro-rupteur forment chacun les bornes d'un circuit électrique qui est ouvert
en fonctionnement normal du dispositif de compression, et qui peut être fermé par
déplacement de la languette 12 sous l'effet d'un flux de fluide s'échappant par l'orifice
9.
[0075] De manière alternative, les pôles électriques du micro-rupteur forment chacun les
bornes d'un circuit électrique qui est fermé en fonctionnement normal du dispositif
de compression, et qui peut être ouvert par déplacement de la languette 12 sous l'effet
d'un flux de fluide s'échappant par l'orifice 9.
[0076] La languette 12 fait ainsi office d'interrupteur. L'invention présente donc l'avantage
de ne nécessiter aucun autre dispositif électrique de déclenchement d'alarme que la
languette du micro-rupteur elle-même, ni aucun dispositif mécanique intermédiaire.
[0077] De la sorte, la détection d'une fuite se produisant au niveau des moyens d'étanchéité
4 et générant l'échappement d'un flux de fluide 20 par l'orifice 9 déclenche de manière
simple et rapide l'arrêt du dispositif de compression, en particulier l'arrêt du mouvement
du piston au travers des moyens d'étanchéité 4 et l'arrêt de l'alimentation du premier
compartiment 7 en fluide 20.
[0078] Ceci permet de procéder à l'arrêt du dispositif de compression de manière automatique
et rapide, et donc de limiter grandement, voire d'éliminer, les risques susmentionnés
de casse d'éléments constitutifs du dispositif de compression, notamment du piston
5.
[0079] Dans le cadre de l'invention, le dispositif de l'invention est apte à et conçu pour
comprimer un fluide 20 dans le deuxième compartiment 8 par translation du piston 5
en direction du deuxième compartiment 8, la pression initiale de fluide 20 étant comprise
entre 200 et 1500 bar et la pression de fluide 20 comprimé étant comprise entre 300
et 5000 bar, de préférence allant jusqu'à 4000 bar.
[0080] Selon le cas, un ou plusieurs orifices d'échappement 9 peuvent être aménagés dans
la paroi périphérique 1 du deuxième compartiment 8. De préférence, ces orifices 9
ont des diamètres compris entre 9 et 10 mm, de préférence encore de l'ordre de 9.7
mm.
[0081] Dans le cas de plusieurs orifices 9, tout ou partie des orifices 9 peuvent être munis
de moyens 11 de détection de flux de fluide conformément à l'invention. Lorsqu'une
partie seulement des orifices 9 est munie de moyens 11 selon l'invention, le ou les
orifices qui ne sont pas munis de moyens 11 peuvent être bouchés, de manière à augmenter
le flux de fluide 20 s'échappant d'un ou des orifices munies de moyens 11, ou bien
laissés libres.
[0082] Dans tous les cas, le dispositif de l'invention est préférablement apte à et conçu
pour comprimer un fluide 20 se trouvant dans le premier compartiment 7 à l'état liquide,
le fluide 20 passant du premier compartiment 7 au deuxième compartiment 8 et s'échappant
du deuxième compartiment 8 par l'orifice 9 étant à l'état gazeux.
[0083] Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, visible sur les Figures 3a
et 3b, le dispositif de compression de l'invention comprend en outre au moins une
pièce de maintien 10 des moyens 11 de détection d'un flux de fluide 20 au niveau de
l'orifice 9.
[0084] La pièce de maintien 10 comprend un évidement axial traversant 15 d'axe A dans lequel
les moyens 11 de détection d'un flux de fluide 20 sont agencés, la pièce de maintien
10 étant positionnée contre la paroi périphérique 1 du deuxième compartiment 8 de
manière à ce que l'axe A de l'évidement axial 15 soit sensiblement aligné avec le
centre de l'orifice d'échappement 9.
[0085] La pièce de maintien 10 peut par exemple être fixée sur la surface externe de la
paroi périphérique 1 au moyen d'au moins une vis 14.
[0086] De cette façon, l'évidement axial 15 constitue un conduit de fluide prolongeant l'orifice
9 pour canaliser un flux de fluide 20 s'échappant du deuxième compartiment 8 par l'orifice
9, et ainsi améliorer la sensibilité des moyens de détection 11.
[0087] De préférence, les moyens de détection 11 agencés dans l'évidement axial 15 n'obturent
pas de façon hermétique ledit évidement axial 15 et autorise le passage d'un flux
de fluide vers l'extérieur du deuxième compartiment 8. De cette façon, il n'y a pas
de risque de surpression dans le deuxième compartiment 8 lors du passage d'un flux
de fluide 20 du premier compartiment 7 vers le deuxième compartiment 8.
[0088] Le dispositif de l'invention peut être utilisé dans tout type d'installation industrielle,
dès lors que celle-ci comprend au moins un dispositif de compression de fluide, par
exemple une installation de travail par jet d'eau Ultra Haute Pression (UHP).
[0089] Toutefois, l'invention est particulièrement avantageuse dans le cadre d'un dispositif
de compression apte à et conçu pour servir de dispositif de compression dans une installation
de travail par jets de fluide cryogénique.
[0090] En effet, le dispositif de l'invention permet de limiter grandement les problèmes
susmentionnés et liés en particulier aux températures cryogéniques et aux fortes pressions
de fluide 20 régnant dans le premier compartiment 7.
[0091] En outre, le dispositif de l'invention offre l'avantage d'être apte à et conçu pour
déclencher l'arrêt du mouvement du piston et/ou de l'alimentation en fluide du compartiment
de compression quasi-instantanément après le détection d'un défaut d'étanchéité des
moyens d'étanchéité 4, et de manière nettement plus rapide qu'avec la durée de temporisation
de l'ordre de 10 secondes utilisée dans l'art antérieur.
[0092] Enfin, la présence d'un opérateur à proximité des commandes du dispositif de compression
n'est plus indispensable, ce qui est un avantage considérable pour limiter les coûts
de production. Le dispositif de l'invention est aussi particulièrement avantageux
lorsque la présence d'un opérateur à proximité de l'installation de travail est à
proscrire, comme c'est le cas pour certaines applications des industries nucléaires
ou chimiques.
[0093] Ainsi, selon un autre aspect, l'invention concerne également une installation de
travail mettant en oeuvre au moins un jet de fluide 20 à température cryogénique sous
haute pression, de préférence le fluide 20 est de l'azote.
[0094] La Figue 4 schématise l'architecture d'une installation de travail pour mettre en
oeuvre un procédé de décapage, de traitement de surface ou analogue par jets de liquide
cryogénique, en particulier d'azote liquide, en particulier un procédé de travail
par jets d'azote liquide.
[0095] Comme on le voit, une telle installation comprend des moyens d'alimentation 41 en
fluide 20. Les moyens d'alimentation 41 comprennent typiquement un réservoir de fluide
20 de préférence un réservoir de stockage de grande capacité, tel une citerne de camion
ou un réservoir de stockage de plusieurs milliers de litres. En général, le fluide
20, de préférence de l'azote, est stocké à l'état liquide à température cryogénique.
[0096] Le convoyage du fluide 20 entre les différents éléments de l'installation se fait
via des conduits d'amenée de fluide, ou canalisations, de préférence calorifugées.
La mise en marche et/ou l'arrêt des moyens d'alimentation 41 sont contrôlés par une
première commande.
[0097] Les moyens d'alimentation 41 alimentent en fluide 20 une centrale de compression
42 par au moins un conduit 45 d'amenée de fluide. La centrale de compression 42 comprend
au moins deux étages de compression ainsi qu'un échangeur thermique interne 43.
[0098] Typiquement, la centrale de compression 42 comprend un premier dispositif de compression
qui est alimenté par le fluide 20 circulant dans le conduit 45 à basse pression, c'est-à-dire
à une pression d'environ 3 à 6 bar, et à une température de -180°C environ. Ce premier
dispositif de compression permet une mise à une première pression du fluide 20, typiquement
supérieure à 200 bar et allant de préférence jusqu'à 1000 bar.
[0099] Le fluide 20 à température cryogénique à la première pression est convoyé vers un
deuxième dispositif de compression dans lequel il est à nouveau comprimé à une deuxième
pression allant typiquement jusqu'à 4000 bars. Le fluide 20 comprimé à la deuxième
pression est ensuite véhiculé via une ligne de convoyage 46 jusqu'à l'échangeur thermique
externe 43 où il subit un refroidissement avec de l'azote liquide à pression atmosphérique
(en 48).
[0100] Il en résulte un fluide 20 UHP, à une pression typiquement supérieure à 300 bar et
allant généralement jusqu'à 5000 bar, de préférence jusqu'à 4000 bar, et à une température
cryogénique comprise entre -100 et -200°C, typiquement inférieure à -140°C, typiquement
comprise entre -140°C et -160°C, qui est envoyé, via une ligne d'alimentation 47,
vers un outil ou buse 44 de décapage ou analogue délivrant un ou plusieurs jets de
fluide 20 UHP, en général plusieurs jets, de préférence des jets d'azote liquide.
[0101] Dans le cadre de la présente invention, le deuxième dispositif de compression est
un dispositif de compression à piston tel que schématisé sur le Figures 3a et 3b comprenant
un premier et un deuxième compartiment 7, 8 et un piston 5 mu par un piston hydraulique
5a. Le premier compartiment 7, qui est celui dans lequel s'effectue la compression
à le deuxième pression, est alimenté par le fluide 20 à température cryogénique et
à la première pression.
[0102] En outre, l'installation de l'invention comprend une deuxième commande qui contrôle
la mise en mouvement et l'arrêt du piston 5 dans au moins une partie des premier et
deuxième compartiments 7, 8.
[0103] Selon l'invention, le deuxième dispositif de compression comprend des moyens 11 de
détection d'un flux de fluide 20 reliés électriquement à la première et à la deuxième
commande et permettant, en cas d'échappement d'un flux de fluide 20 du deuxième compartiment
8 vers le deuxième compartiment 8 du dispositif de compression 43, de déclencher l'arrêt
du mouvement de translation du piston 5 et l'arrêt de l'alimentation en fluide 20.
Les moyens 11 de détection d'un flux de fluide 20 peuvent aussi être reliés électriquement
à une commande d'arrêt d'urgence de l'installation permettant de couper l'alimentation
électrique générale de l'installation, ce qui a pour effet d'arrêter notamment le
mouvement de translation du piston 5 et l'alimentation en fluide 20.
[0104] L'application principale de la présente invention est un procédé de travail mettant
en oeuvre une installation de travail selon l'invention au moyen d'un ou plusieurs
jets de fluide 20 à température cryogénique sous haute pression, de préférence un
ou plusieurs jets d'azote liquide, pour réaliser un traitement de surface, un décapage,
un nettoyage, un écroutage ou la découpe d'un matériau au moyen d'une installation
selon l'invention.
1. Dispositif de compression comprenant un premier compartiment (7), un deuxième compartiment
(8) comprenant une paroi périphérique (1) solidarisée au premier compartiment (7),
un passage (16) étant aménagé entre les premier et deuxième compartiments (7, 8),
un piston (5) agencé dans le passage (16) et mobile en translation dans au moins une
partie des premier et deuxième compartiments (7, 8) et des moyens d'étanchéité (4)
agencés autour du piston (5) au niveau du passage (16) de manière à assurer, dans
des conditions normales d'utilisation, une étanchéité fluidique entre lesdits premier
et deuxième compartiments (7, 8), le deuxième compartiment (8) comprenant en outre
au moins un orifice d'échappement (9) aménagé dans la paroi périphérique (1) du deuxième
compartiment (8) et des moyens (11) de détection d'un flux de fluide agencés au niveau
de l'orifice d'échappement (9) de manière à détecter un flux de fluide (20) s'échappant
du deuxième compartiment (8) par l'orifice d'échappement (9) et résultant d'un flux
de fluide (20) passant du premier compartiment (7) au deuxième compartiment (8) par
le passage (16) en cas de défaut d'étanchéité fluidique entre les premier et deuxième
compartiments (7, 8), caractérisé en ce que les moyens (11) de détection d'un flux de fluide comprennent un micro-rupteur comprenant
au moins deux pôles électriques et une languette (12) actionnable sous l'effet d'une
pression exercée par un flux de fluide (20) sur ladite languette (12) de manière à
ce que la languette (12) assure ou interrompe un contact électrique entre lesdits
pôles électriques lorsqu'un flux de fluide (20) s'échappe par l'orifice d'échappement
(9).
2. Dispositif selon la revendication 1,
caractérisé en ce que la languette (12) est apte à se déplacer sous l'effet d'une pression exercée par
un flux de fluide (20) sur ladite languette (12) entre aux moins deux positions comprenant
:
- une position ouverte lorsqu'un flux de fluide (20) nul ou quasi-nul s'échappe du
deuxième compartiment (8) par l'orifice d'échappement (9), les pôles électriques du
micro-rupteur (11) n'étant pas en contact électrique, et
- une position fermée lorsqu'un flux de fluide (20) s'échappe du deuxième compartiment
(8) par l'orifice d'échappement (9), les pôles électriques du micro-rupteur (11) étant
mis en contact électrique par la languette (12).
3. Dispositif selon la revendication 1,
caractérisé en ce que la languette (12) est apte à se déplacer sous l'effet d'une pression exercée par
un flux de fluide (20) sur ladite languette (12) entre aux moins deux positions comprenant
:
- une position ouverte lorsqu'un flux de fluide (20) s'échappe du deuxième compartiment
(8) par l'orifice d'échappement (9), les pôles électriques du micro-rupteur (11) n'étant
pas en contact électrique, et
- une position fermée lorsqu'un flux de fluide (20) nul ou quasi-nul s'échappe du
deuxième compartiment (8) par l'orifice d'échappement (9), les pôles électriques du
micro-rupteur (11) étant mis en contact électrique par la languette (12).
4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens (11) de détection d'un flux de fluide (20) sont aptes à et conçus pour
détecter un flux de fluide (20) s'échappant du deuxième compartiment (8) par l'orifice
(9) dont la pression, le débit ou la vitesse au niveau des moyens de détection (11)
sont respectivement supérieurs à un seuil de détection en pression, un seuil de détection
en débit ou un seuil de détection en vitesse prédéterminés.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens (11) de détection d'un flux de fluide (20) produisent un signal électrique
d'alarme lorsqu'un flux de fluide (20) s'échappant du deuxième compartiment (8) par
l'orifice (9) est détecté.
6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est relié fluidiquement à des moyens d'alimentation (41) en fluide (20) dont la mise
en marche et/ou l'arrêt sont contrôlés par une première commande, ledit dispositif
étant en outre relié électriquement à une deuxième commande contrôlant la mise en
mouvement et l'arrêt du piston (5) et les moyens (11) de détection d'un flux de fluide
(20) étant reliés électriquement à la première et à la deuxième commandes de manière
à ce qu'une pression exercée par un flux de fluide (20) sur ladite languette (12)
de manière à assurer ou interrompre le contact électrique entre les pôles électriques
du micro-rupteur déclenche l'arrêt du mouvement de translation du piston (5) et l'arrêt
de l'alimentation en fluide (20).
7. Installation de travail mettant en oeuvre au moins un jet de fluide (20) à température
cryogénique sous haute pression comprenant au moins une buse (44) de distribution
d'un jet de fluide (20), des moyens d'alimentation (41) en fluide (20), dont la mise
en marche et l'arrêt sont contrôlés par une première commande, au moins une centrale
de compression (42) alimentée en fluide (20) par les moyens d'alimentation (41) et
un échangeur thermique externe (43), la centrale de compression (42) comprenant au
moins un premier et un deuxième dispositifs de compression, lequel deuxième dispositif
de compression comprend un premier et un deuxième compartiment (7, 8), un piston (5),
une deuxième commande contrôlant la mise en mouvement et/ou l'arrêt du piston 5 et
un échangeur thermique interne, les au moins une centrale de compression (42) et échangeur
thermique (43) coopérant avec les moyens d'alimentation en fluide (20) pour alimenter
la au moins une buse (44) de distribution d'un jet de fluide (20) caractérisée en ce que le deuxième dispositif de compression est selon l'une des revendications précédentes.
8. Installation selon la revendication 7, caractérisée en ce que le deuxième dispositif de compression comprend des moyens (11) de détection d'un
flux de fluide (20) reliés électriquement aux première et deuxième commandes, lesdits
moyens (11) de détection comprenant un micro-rupteur comprenant au moins deux pôles
électriques et une languette (12) actionnable sous l'effet d'une pression exercée
par un flux de fluide (20) sur ladite languette (12) de manière à ce que la languette
(12) assure ou interrompe un contact électrique entre lesdits pôles électriques lorsqu'un
flux de fluide (20) s'échappe du premier compartiment (7) vers le deuxième compartiment
(8) et déclenche l'arrêt du mouvement de translation du piston (5) et l'arrêt de l'alimentation
en fluide (20).
9. Installation selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisée en ce que le fluide (20) est à une pression comprise entre 300 et 5000 bar, de préférence comprise
entre 1000 et 4000 bar, et à une température comprise entre -100°C et -200°C, de préférence
comprise entre -140 °C et -160 °C.
10. Installation selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisée en ce qu'elle est apte à et conçue pour réaliser un traitement de surface, un décapage, un
nettoyage, un écroutage ou une découpe d'un matériau.