DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention a trait à un procédé de rehaussement d'une clôture existante
semi-rigide, tendue, du type grillage, soutenue par des poteaux plantés dans le sol
à intervalles plus ou moins réguliers.
[0002] La présente invention a bien évidemment également pour objet un poteau de rehaussement
d'une clôture existante, permettant la mise en oeuvre du procédé précité, ainsi qu'un
poteau de clôture rehaussé obtenu par la mise en oeuvre dudit procédé.
ARRIÈRE PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION
[0003] Il est connu de longue date de clôturer des emprises ferroviaires, routières ou autoroutières,
et de délimiter l'entourage de terrains tels que, par exemple, propriétés privées,
espaces verts, terrains d'agriculture, réserves de chasse, golfs ou encore parkings,
à l'aide de grillages tendus, soutenus de place en place par des poteaux plantés en
bordure de l'emprise ou du terrain dont on veut protéger ainsi l'accès.
[0004] Avec le recul, il s'avère toutefois que, bien souvent, les plus anciens poteaux plantés,
et par suite les grillages qu'ils soutiennent, ne correspondent pas à l'usage pour
lequel ils ont été conçus, en ce sens qu'ils ont une hauteur insuffisante pour empêcher
certains animaux, et en particulier les chevreuils, de bondir par-dessus la clôture,
auquel cas ces animaux sont alors libres de traverser les espaces qui, en théorie,
devraient être parfaitement protégés.
[0005] Les clôtures les plus anciennes ne dépassent en effet pratiquement jamais une hauteur
de 1,50 mètre au-dessus du sol.
[0006] Il n'est donc pas rare de voir des chevreuils traverser des autoroutes ou des voies
ferrées, et on imagine sans peine les conséquences dramatiques des accidents que la
présence de tels animaux peut provoquer.
[0007] La tendance actuelle est donc de border les différentes emprises et terrains à protéger
à l'aide de clôtures plus hautes que les premières clôtures posées.
[0008] Les nouvelles clôtures atteignent ainsi des hauteurs de 2 mètres, voire 2,50 mètres,
au-dessus du sol.
[0009] Cela étant, pour ce qui est des clôtures existantes dont la hauteur est maintenant
jugée insuffisante, il a été proposé, dans un souci d'économie, de les rehausser plutôt
que de les remplacer, cette dernière solution impliquant en effet que l'on retire
le grillage et les poteaux existants et que l'on remplace les uns et les autres par
des grillages et des poteaux de plus grande hauteur.
[0010] Ainsi, outre la probable mise au rebut et donc la perte prévisible de tous les matériels
existants, il y aurait, du fait de la mise en oeuvre d'une telle solution de remplacement,
à prévoir une perte de temps considérable pour retirer tous les grillages et poteaux
existants, pour battre dans le sol tous les nouveaux poteaux à planter et pour fixer
les nouveaux grillages à ces nouveaux poteaux.
[0011] Aussi, pour éviter toutes ces pertes inutiles de temps et de matériels, il a été
proposé de rehausser les clôtures existantes en prolongeant tous les poteaux existants
à leurs parties supérieures et en associant une bande de grillage supplémentaire à
de telles parties de rehaussement.
[0012] Les poteaux utilisés pour soutenir les grillages d'une clôture sont pour la plupart
réalisés sous la forme de profilés tubulaires métalliques ayant une section traversale
dite en forme de C, l'âme de tels profilés tubulaires étant dotée de moyens formant
saillies, tels des anneaux ou boucles rapportés par soudure ou, plus simplement, des
linguets obtenus par découpage partiel de la tôle constitutive du profilé tubulaire
suivi d'une déformation de ladite tôle, de tels moyens en saillie permettant l'accrochage
des fils du grillage.
[0013] Il existe actuellement deux techniques de rehaussement pour prolonger la partie supérieure
de tout poteau existant dont la section répond à la définition précitée.
[0014] La première technique consiste à introduire dans le poteau existant, en partie supérieure
de celui-ci, un profilé dit de rehaussement dont la longueur est de l'ordre de 80
à 100 centimètres et dont la section extérieure est complémentaire de la section intérieure
du poteau existant, l'âme du profilé de rehaussement ayant été préalablement dotée
en partie supérieure de moyens permettant l'accrochage des fils du grillage supplémentaire
et ayant été préalablement percée en son centre d'un orifice situé à environ 20 centimètres
de son chant d'extrémité inférieur.
[0015] Le technicien en charge du rehaussement du poteau existant aura auparavant pris soin
de percer l'âme de ce dernier d'un orifice similaire à celui pratiqué sur le profilé
de rehaussement, à environ 10 centimètres de son chant d'extrémité supérieur, avant
d'introduire ledit profilé de rechaussement.
[0016] Au cours de cette introduction, le technicien soutient manuellement le profilé de
rehaussement dans son mouvement de descente jusqu'à ce que les deux orifices percés
l'un sur ce profilé de rehaussement et l'autre sur le poteau existant soient placés
en face l'un de l'autre. Le technicien introduit alors un boulon traversant les deux
orifices mis en concordance, boulon dont il visse ensuite l'extrémité libre filetée
dans un écrou qu'il dispose du côté opposé à celui de la tête du boulon, ledit écrou
ayant le plus souvent la forme d'un étrier en U dont les deux ailes encadrent le profil
existant, ce qui facilite le vissage du boulon.
[0017] Une telle technique présente toutefois l'inconvénient d'être très coûteuse en temps
de pose puisqu'il faut percer le poteau existant à sa partie supérieure, encastrer
le poteau de rehaussement dans ce poteau existant, disposer les trous de perçage en
concordance l'un de l'autre, introduire un boulon traversant ces deux orifices et
enfin visser ce boulon traversant sur l'étrier.
[0018] Il n'est pas rare en outre que du matériel (boulons, rondelles, étriers) soit perdu
au cours de toutes ces opérations.
[0019] La seconde technique consiste à souder le poteau de rehaussement, choisi alors de
même section transversale que le poteau existant, autour d'un poteau d'embase dont
la section transversale extérieure est complémentaire de la section intérieure du
poteau existant.
[0020] Il suffit alors d'emboîter la partie de plus petite dimension, c'est-à-dire la partie
« poteau d'embase », d'un tel poteau de rehaussement dans le poteau existant et de
faire descendre le premier dans le second jusqu'à ce que leurs chants d'extrémité,
respectivement inférieur et supérieur, viennent en butée.
[0021] Une telle technique a pour inconvénient évident qu'elle est coûteuse à réaliser dès
lors que, en atelier, on doit préalablement souder deux profilés l'un à l'autre pour
former le poteau de rehaussement et qu'en outre elle impose un gaspillage évident
de matière inhérent au fait que, sur une forte longueur correspondant à la longueur
de soudage des deux profilés l'un sur l'autre, deux épaisseurs de tôles sont nécessairement
présentes.
[0022] La présente invention propose donc d'éliminer tous les inconvénients précités et,
à cette fin, elle a pour principe de n'utiliser qu'un seul profilé pour constituer
le poteau de rehaussement - ce qui a pour effet d'éliminer les inconvénients de la
seconde technique antérieure - et de doter un tel poteau de rehaussement, qui est
donc d'un seul tenant, d'une butée qui est apte à coopérer seule et de façon automatique
avec le chant d'extrémité supérieur du poteau existant - ce qui a pour effet d'éliminer
les inconvénients de la première technique antérieure. (Dans toute la suite de la
présente description, ainsi bien sûr que dans les revendications annexées, il est
à considérer que l'expression « d'un seul tenant » qui qualifie le poteau de rehaussement
conforme à l'invention signifie que ledit poteau est constitué d'une pièce unique,
c'est-à-dire qu'il ne résulte pas de l'assemblage d'au moins deux pièces).
[0023] Il est par ailleurs connu, par exemple des brevets français
FR-2.429.309 et
FR-2.568.615, de couronner des grillages clôturant certains terrains, notamment ceux exigeant
une sécurité accrue, par exemple les prisons afin d'éviter les évasions, ou encore
les terrains sur lesquels sont situés des locaux ou des matériels névralgiques afin
à l'inverse d'éviter les intrusions, à l'aide de bavolets sur lesquels l'on vient
fixer des fils de grillage de couronnement qui sont généralement des fils de ronce,
encore appelés fils barbelés.
[0024] De tels bavolets ont la forme de pièces coudées et ils sont réalisés par l'assemblage
par soudure de deux profilés de sections transversales généralement différentes, celui
de plus petite section étant du même type que le « poteau d'embase » et celui de plus
grande section étant du même type que le poteau à proprement parler qui va recevoir
le bavolet. Le profilé de plus petite section du bavolet est doté de bossages formant
des saillies vers l'extérieur, lesquels bossages vont permettre de bloquer le bavolet
à l'intérieur du poteau et empêcher ainsi son arrachement, et le profilé de plus grande
section est doté de linguets formant également des saillies vers l'extérieur, linguets
qui vont retenir les fils de grillage de couronnement.
[0025] De tels bavolets sont introduits à force dans le poteau à proprement parler, par
leur profilé de plus petite section, en partie supérieure dudit poteau, le profilé
de plus grande section, qui est alors en position oblique, étant tourné vers l'intérieur
du terrain à sécuriser.
DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L'INVENTION
[0026] La présente invention a ainsi pour premier objet un procédé de rehaussement d'une
clôture existante semi-rigide, tendue, du type grillage, soutenue par des poteaux
plantés dans le sol à intervalles plus ou moins réguliers, chacun desdits poteaux
étant réalisé sous la forme d'un profilé tubulaire doté de moyens formant saillies,
permettant l'accrochage des fils du grillage, ledit procédé étant
caractérisé en ce que, dans les zones de rehaussement voulues, l'on dispose par enfoncement dans chaque
poteau de clôture existant un poteau de rehaussement constitué d'un profilé tubulaire
d'un seul tenant dont la section transversale est complémentaire de celle du poteau
existant, ledit poteau de rehaussement étant lui-même doté de premiers moyens formant
saillies, permettant l'accrochage des fils du grillage destiné à rehausser la clôture
existante, et d'au moins un second moyen formant également saillie, apte à venir en
butée contre le chant supérieur du poteau existant et à empêcher ainsi le poteau de
rehaussement de descendre davantage à l'intérieur du poteau existant, et en ce que
l'on enfonce le poteau de rehaussement dans le poteau existant jusqu'à ce qu'il vienne
à buter contre ledit poteau existant.
[0027] Selon une forme préférentielle de mise en oeuvre, on forme sur chaque poteau de rehaussement,
entre les deux chants de celui-ci, au moins un linguet dont l'extrémité libre est
tournée dans la direction d'enfoncement dudit poteau de rehaussement à l'intérieur
du poteau existant, ledit linguet constituant la butée destinée à bloquer la descente
dudit poteau de rehaussement.
[0028] Très avantageusement, sous le linguet constituant la butée destinée à bloquer la
descente du poteau de rehaussement à l'intérieur du poteau existant, on forme par
emboutissage au moins un moyen de coincement du poteau de rehaussement apte à venir
s'encastrer sous l'une des saillies présente sur le poteau existant et à bloquer ainsi
la remontée et le dégagement du poteau de rehaussement relativement au poteau existant.
Ainsi, tout poteau de rehaussement introduit dans un poteau existant se trouve bloqué
dans ce dernier, tant dans son mouvement vertical de descente que dans son mouvement
d'extraction.
[0029] Bien évidemment, la présente invention a pour deuxième objet un poteau de rehaussement
d'une clôture existante permettant la mise en oeuvre du procédé correspondant à la
définition générale exposée ci-dessus, ledit poteau de rehaussement étant remarquable
en ce qu'il est constitué d'un profilé tubulaire d'un seul tenant dont la section
transversale extérieure est complémentaire de la section transversale intérieure du
poteau existant, ledit poteau de rehaussement comportant en outre des premiers moyens
formant saillies, permettant l'accrochage des fils du grillage destiné à rehausser
la clôture existante, et au moins un second moyen formant également saillie, apte
à venir en butée contre le chant supérieur du poteau existant et à empêcher ainsi
le poteau de rehaussement de descendre davantage à l'intérieur du poteau existant.
[0030] Tant dans sa construction que dans sa destination, on comprend maintenant que le
poteau de rehaussement conforme à l'invention est différent des bavolets coudés décrits
en préliminaire, tels qu'enseignés par les brevets
FR-2.429.309 et
FR-2.568.615.
[0031] Quant à la construction, le premier est d'un seul tenant tandis que les bavolets
sont obtenus par l'assemblage par soudure de deux profilés, dont au surplus l'un a
été par nécessité coupé obliquement. Le coût de réalisation d'un bavolet est donc
nettement supérieur au coût de réalisation d'un poteau de rehaussement.
[0032] Le poteau de rehaussement conforme à l'invention est rectiligne et il est monté en
partie supérieure du poteau à rehausser en étant ainsi situé tout entier dans l'exact
prolongement du poteau à rehausser alors que le bavolet est une pièce coudée dont
la partie visible, extérieure au poteau à couronner, est oblique et tournée vers l'intérieur
du terrain à sécuriser.
[0033] Quant à la destination, le poteau de rehaussement est essentiellement conçu pour
empêcher le passage d'animaux au-dessus de la clôture alors que le bavolet est destiné
à empêcher le passage des humains au-dessus de la clôture. Le poteau de rehaussement
est conçu pour rehausser n'importe quel poteau de clôture, qu'il s'agisse d'emprises
ou de terrains dont on veut protéger l'accès, alors que le bavolet, beaucoup plus
coûteux à réaliser que le poteau de rehaussement, est dès lors d'une application beaucoup
plus limitée et s'avère n'être en fait utilisé que pour couronner les grillages entourant
des terrains et empêcher ainsi les intrusions ou les évasions des humains.
[0034] Enfin, le poteau de rehaussement est essentiellement destiné à recevoir les fils
d'un grillage de rehaussement, lesquels fils sont lisses, tandis que le bavolet est
généralement destiné à recevoir des fils barbelés.
[0035] Au vu de toutes ces différences, les enseignements tirés des bavolets ne sont en
conséquence pas transposables à la conception du poteau de rehaussement conforme à
l'invention.
[0036] De préférence, les premiers moyens formant saillies sur un tel poteau de rehaussement
sont réalisés sous la forme de linguets alignés et disposés selon un intervalle sensiblement
régulier, les extrémités libres desdits linguets étant orientées dans la direction
opposée à celle du poteau existant à rehausser, c'est-à-dire orientées vers le haut.
[0037] De préférence également, le ou chaque second moyen formant saillie sur un tel poteau
de rehaussement est réalisé sous la forme d'un linguet dont l'extrémité libre est
orientée en direction du poteau existant à rehausser, c'est-à-dire orientée vers le
bas.
[0038] Selon une variante de réalisation particulièrement avantageuse, sur au moins l'une
des faces extérieures du poteau de rehaussement, il est prévu au moins un bossage
sous le second moyen formant butée, ledit bossage constituant un moyen de coincement
du poteau de rehaussement relativement au poteau existant.
[0039] Dans cette dernière construction, le bossage ou chaque bossage a la forme d'une partie
d'ovoïde dont l'extrémité inférieure, tournée vers le poteau existant à rehausser,
est arrondie, et dont l'extrémité supérieure, tournée dans la direction opposée, présente
une face plane perpendiculaire à l'axe longitudinal du poteau de rehaussement et apte
à venir en butée contre le bord d'un crevé d'un des linguets du poteau existant.
[0040] Dans le cas particulier où le poteau existant à rehausser est constitué d'un profilé
tubulaire à section transversale en C, la section transversale extérieure du poteau
de rehaussement est également en C et est complémentaire de la section transversale
intérieure du poteau existant.
[0041] La présente invention a bien évidemment pour troisième objet un poteau de clôture
caractérisé en ce qu'il comporte un poteau de rehaussement conforme à l'une au moins des constructions précitées.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0042]
Les Figures 1a et 1b sont des vues en perspective d'un poteau de clôture rehaussé
obtenu par la mise en oeuvre de la première technique antérieure décrite en préliminaire,
la Figure 1a montrant le poteau avant le montage et la Figure 1b montrant le poteau
complètement monté.
Les Figures 2a et 2b sont des vues en perspective d'un poteau de clôture rehaussé
obtenu par la mise en oeuvre de la seconde technique antérieure décrite en préliminaire,
la Figure 2a montrant le poteau avant le montage et la Figure 2b montrant le poteau
complètement monté.
La Figure 3 est une vue en perspective du poteau de rehaussement conforme à l'invention.
Les Figures 4, 5 et 6 sont respectivement des vues de côté, de face et en bout du
poteau de rehaussement représenté à la Figure 3.
Les Figures 7a et 7b sont des vues en perspective d'un poteau de clôture rehaussé
obtenu par la mise en oeuvre de l'invention, la Figure 7a montrant le poteau avant
le montage et la Figure 7b montrant le poteau complètement monté.
La Figure 8 est une vue en perspective d'une partie de clôture rehaussée à l'aide
du poteau de rehaussement conforme à l'invention.
DESCRIPTION D'UN MODE DE RÉALISATION PRÉFÉRÉ DE L'INVENTION
[0043] Les Figures 1a et 1b ont pour simple but d'illustrer la réalisation d'un poteau de
rehaussement conformément à la première technique antérieure exposée en préliminaire.
[0044] Sur ces Figures, le poteau existant est repéré par 1 et le poteau de rehaussement
est repéré par 2.
[0045] Le poteau existant 1 est déjà enterré dans le sol, soit directement, soit en étant
emmanché autour d'un profilé dit d'embase qui a été préalablement battu dans le sol
afin d'y être totalement enterré, le chant supérieur d'un tel profilé d'embase affleurant
la surface du sol.
[0046] Quelle qu'ait été la manière dont le poteau a été planté dans le sol, la hauteur
de celui-ci est de l'ordre de 1,50 mètre au-dessus du sol.
[0047] Le poteau 1, dont la section transversale a été pour cet exemple choisie en forme
de C, comporte sur son âme 3 des moyens 4 en saillie sur lesquels sont accrochés les
fils de la clôture existante, lesdits moyens 4 étant alignés et disposés selon un
intervalle plus ou moins régulier en fonction des besoins.
[0048] Ces moyens 4 peuvent être des anneaux ou boucles rapportés par soudure. Dans l'exemple
représenté, ces moyens 4 sont des linguets qui ont été obtenus par découpage partiel
de la tôle constitutive du poteau 1, suivi d'une déformation de ladite tôle. Les extrémités
libres des linguets 4 sont orientées vers le haut.
[0049] Le poteau de rehaussement 2 est réalisé en atelier de telle sorte que sa section
transversale extérieure soit complémentaire de la section transversale intérieure
du poteau existant 1. Sa longueur, fonction de la hauteur voulue pour le rehaussement
de la clôture existante, peut varier entre 0,8 et 1,3 mètre, dont environ 0,3 mètre
sera emboîté dans le poteau existant 1.
[0050] Toujours en atelier, l'âme 33 du poteau de rehaussement 2 aura été dotée de moyens
5 en saillie, ces moyens 5 dans l'exemple représenté étant, comme sur le poteau existant
1, des linguets alignés, formés par emboutissage et par déformation de la tôle constitutive
du profilé 2. L'âme 33 du poteau 2 comprendra en outre un orifice 6 percé à environ
0,2 mètre du chant d'extrémité inférieur 7 du profilé 2.
[0051] Sur chantier, le technicien perce l'âme 3 du poteau existant 1 d'un orifice 8 à environ
0,1 mètre du chant supérieur dudit poteau existant, puis il introduit le poteau de
rehaussement 2 dans le poteau existant 1 par son chant 7 et il fait descendre doucement
ledit poteau de rehaussement en le soutenant manuellement, et ce jusqu'à amener l'orifice
6 au regard de l'orifice 8. A cet instant, le technicien introduit dans les deux orifices
8, 6,un boulon 9 équipé d'une rondelle 10 qui traverse les deux poteaux 1 et 2 ainsi
emboîtés et il fixe ce boulon 9 à l'aide d'un écrou 11. Cet écrou 11 est avantageusement
réalisé sous la forme d'une plaque percée en son centre d'un trou taraudé, plaque
dont les deux extrémités sont pliées à environ 90° afin de constituer un étrier dont
les deux ailes 12 ainsi repliées viendront encadrer les ailes 13 du profilé 1, construction
qui, à l'évidence, facilite le vissage de l'extrémité filetée du boulon 9 dans son
écrou 11 puisque ce dernier se trouve alors bloqué en rotation.
[0052] Les Figures 2a et 2b ont pour simple but d'illustrer la réalisation d'un poteau de
rehaussement conformément à la seconde technique antérieure exposée en préliminaire.
[0053] Dans l'illustration de cette autre technique connue, le poteau existant conserve
les mêmes références que celles attribuées dans l'illustration de la première technique
antérieure.
[0054] Le poteau de rehaussement 14 est cette fois obtenu par soudage de deux profilés en
C, un premier profilé 15 qui constituera la partie de rehaussement, dont la section
transversale est identique à celle du poteau existant 1, et un second profilé 16 qui
constituera la partie d'emboîtement ou de raccordement d'avec le poteau existant 1,
et dont la section transversale est celle d'un profilé d'embase, donc complémentaire
de la section intérieure du poteau existant.
[0055] Le profilé 16 est soudé en atelier dans le profilé 15 sur une longueur d'environ
0,3 mètre. Il déborde d'environ 0,3 mètre du profilé 15, lequel a lui-même une longueur
de l'ordre de 0,5 mètre à 1 mètre, fonction de la hauteur de rehaussement voulue pour
la clôture existante.
[0056] Comme dans l'exemple précédent, l'âme 3 du poteau existant 1 et l'âme 17 du profilé
15 sont l'une et l'autre dotées de linguets alignés, respectivement 4 et 18, dont
les extrémités libres sont tournées vers le haut.
[0057] Pour mettre en oeuvre cette autre technique connue, il suffit sur chantier d'enfiler
le poteau de rehaussement 14 dans le poteau existant 1 via le profilé d'embase 16
jusqu'à ce que le chant d'extrémité inférieur 19 du profilé 15 vienne à buter contre
le chant d'extrémité supérieur 20 du poteau existant 1.
[0058] Cette technique, facile à mettre en oeuvre sur chantier, est toutefois plus coûteuse
dans la mesure où :
- elle impose en atelier d'avoir recours à des soudures,
- elle nécessite un surcroît de matière puisque, dans toute la partie correspondant
au soudage, c'est-à-dire sur environ 0,3 mètre, il existe une double épaisseur de
tôle.
[0059] Le poteau de rehaussement 21 conforme à l'invention est d'un seul tenant et il est
d'une section transversale extérieure complémentaire de la section transversale intérieure
du poteau existant 1 à rehausser.
[0060] Autrement dit, dans l'exemple choisi où le poteau existant 1 est à section transversale
en forme de C, le poteau de rehaussement 21 est lui-même à section en C.
[0061] D'autres sections peuvent toutefois être envisagées, conformément à l'invention,
dès lors que la complémentarité entre le poteau de rehaussement 21 et le poteau 1
à rehausser est réalisée.
[0062] Afin de réaliser le poteau de rehaussement le plus économique qui soit, on forme
le profilé en C qui le constituera d'un seul tenant en utilisant la technique connue
du profilage à froid, c'est-à-dire que l'on déforme progressivement la tôle plane
d'origine entre des paires successives de galets disposées transversalement sur une
ligne de profilage.
[0063] Cette façon de procéder a pour avantage de permettre sur la même ligne de profilage
la réalisation de linguets 22 destinés à permettre l'accrochage des fils de la partie
rehaussée de la clôture, ces linguets 22 étant tous obtenus par découpage partiel
de la tôle et déformation des parties partiellement découpées.
[0064] Les linguets 22 en saillie ainsi formés ont tous la même orientation et, sur le profilé
obtenu par profilage à froid qui sera ultérieurement découpé à des longueurs de 0,8
à 1,3 mètre, fonction de la hauteur de rehaussement voulu, ils seront tous orientés
vers le haut, alignés et disposés à intervalles plus ou moins réguliers le long de
l'axe longitudinal du profilé.
[0065] Conformément à l'invention, au cours de l'opération de découpage et de déformation
de la tôle conduisant à la réalisation des linguets 22, on forme par la même technique,
à environ 0,3 mètre du chant d'extrémité inférieur 23 du futur poteau de rehaussement,
un linguet 24 particulier, en ce sens qu'il est d'orientation inverse de celle des
linguets 22.
[0066] On réalise ainsi une butée 24 qui délimite selon la ligne représentée en trait mixte
25 deux parties distinctes du poteau de rehaussement 21, une partie inférieure 26
qui va constituer la partie d'emmanchement dans le poteau existant 1 et une partie
supérieure 27 qui va constituer la partie de rehaussement du poteau 21 à proprement
parler.
[0067] La pose sur chantier du poteau de rehaussement 21 ainsi réalisé est particulièrement
aisée puisqu'il suffit d'emboîter le poteau 21 par son extrémité 23 dans le poteau
existant 1 et de faire descendre ledit poteau de rehaussement jusqu'à ce que le fond
de son linguet 24 vienne à buter contre le chant d'extrémité supérieur 20 du poteau
existant.
[0068] Il est bien évidemment prévu par construction que le linguet 24 formera avec l'âme
28 du poteau 21 une saillie débordant de ladite âme d'une distance très légèrement
supérieure à l'épaisseur de la tôle constitutive du poteau existant 1.
[0069] Le poteau de rehaussement 21 ainsi installé est bloqué dans son mouvement de descente.
[0070] Très avantageusement, on peut prévoir de le coincer, voire de le bloquer également
dans son mouvement d'extraction.
[0071] Pour cela, en atelier, toujours au cours de l'opération de formation des linguets
22 et 24, on formera sur l'âme 28 du futur poteau de rehaussement au moins un bossage
29 par poinçonnage de la tôle, toujours orienté de sorte à être en saillie vers l'extérieur.
[0072] Chaque bossage 29 a la forme d'une partie d'ovoïde dont l'extrémité inférieure 30,
tournée vers le poteau existant 1 à rehausser, est arrondie, et dont l'extrémité supérieure
31, tournée dans la direction opposée, présente une face plane qui est perpendiculaire
à l'axe longitudinal du poteau de rehaussement 21. Ainsi qu'il est visible sur la
Figure 7a, la face plane 31 du bossage 29 est apte à venir en butée contre le bord
32 du crevé (de la découpe) de la tôle existant sous tout linguet 4 du poteau existant
1, ce qui aura pour effet de coincer le poteau de rehaussement 21 relativement au
poteau existant et d'empêcher ainsi tout déplacement vers le haut et notamment tout
arrachement non voulu. Pour cela, il est clair qu'idéalement la face plane 31 du bossage
aura une largeur légèrement inférieure à celle du bord 32 du crevé pratiqué dans la
tôle.
[0073] Une clôture existante 34 rehaussée conformément à l'invention est représentée à la
Figure 8.
[0074] Après emboîtement du poteau de rehaussement 21 dans le poteau existant 1 et mise
en butée dudit poteau de rehaussement dès que le fond de ce linguet 24 vient en contact
avec le chant d'extrémité supérieur 20 du poteau 1, le technicien n'a plus qu'à fixer
les fils 36 de la clôture de rehaussement 35 sur le poteau 21 en utilisant pour cela
les linguets 22.
[0075] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seuls modes d'exécution préférentiels
décrits ci-dessus.
[0076] Elle embrasse au contraire toutes les variantes possibles de réalisation, pour autant
que ces.dernières ne sortent pas du cadre délimité par les revendications ci-jointes
qui définissent la présente invention.
1. Procédé de rehaussement d'une clôture existante semi-rigide (34), tendue, du type
grillage, soutenue par des poteaux (1) plantés dans le sol à intervalles plus ou moins
réguliers, chacun desdits poteaux (1) étant réalisé sous la forme d'un profilé tubulaire
doté de moyens (4) formant saillies, permettant l'accrochage des fils du grillage,
caractérisé en ce que, dans les zones de rehaussement voulues, l'on dispose par enfoncement dans chaque
poteau de clôture (1) existant un poteau de rehaussement (21) constitué d'un profilé
tubulaire d'un seul tenant dont la section transversale est complémentaire de celle
du poteau existant, ledit poteau de rehaussement étant lui-même doté de premiers moyens
(22) formant saillies, permettant l'accrochage des fils (36) du grillage (35) destiné
à rehausser la clôture existante (34), et d'au moins un second moyen (24) formant
également saillie, apte à venir en butée contre le chant supérieur (20) du poteau
existant (1) et à empêcher ainsi le poteau de rehaussement (21) de descendre davantage
à l'intérieur du poteau existant, et en ce que l'on enfonce le poteau de rehaussement (21) dans le poteau existant (1) jusqu'à ce
qu'il vienne à buter contre ledit poteau existant.
2. Procédé de rehaussement d'une clôture existante (34) selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on forme sur chaque poteau de rehaussement (21), entre les deux chants de celui-ci,
au moins un linguet (24) dont l'extrémité libre est tournée dans la direction d'enfoncement
dudit poteau de rehaussement (21) à l'intérieur du poteau existant (1), ledit linguet
constituant la butée destinée à bloquer la descente dudit poteau de rehaussement.
3. Procédé de rehaussement d'une clôture existante (34) selon la revendication 2, caractérisé en ce que, sous le linguet (24) constituant la butée destinée à bloquer la descente du poteau
de rehaussement (21) à l'intérieur du poteau existant (1), l'on forme par emboutissage
au moins un moyen de coincement (29) du poteau de rehaussement (21) apte à venir s'encastrer
sous l'une des saillies (4) présente sur le poteau existant (1) et à bloquer ainsi
la remontée et le dégagement du poteau de rehaussement (21) relativement au poteau
existant (1).
4. Poteau de rehaussement (21) d'une clôture existante permettant la mise en oeuvre du
procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un profilé tubulaire d'un seul tenant dont la section extérieure
est complémentaire de la section intérieure du poteau existant (1), ledit poteau de
rehaussement comportant en outre des premiers moyens (22) formant saillies, permettant
l'accrochage des fils du grillage destiné à rehausser la clôture existante (34), et
au moins un second moyen (24) formant également saillie, apte à venir en butée contre
le chant supérieur (20) du poteau existant (1) et à empêcher ainsi le poteau de rehaussement
(21) de descendre davantage à l'intérieur du poteau existant (1).
5. Poteau de rehaussement (21) d'une clôture existante selon la revendication 4, caractérisé en ce que les premiers moyens (22) formant saillies sont réalisés sous la forme de linguets
alignés et disposés selon un intervalle sensiblement régulier, les extrémités libres
desdits linguets étant orientées dans la direction opposée à celle du poteau existant
(1) à rehausser, c'est-à-dire orientées vers le haut.
6. Poteau de rehaussement (21) d'une clôture existante selon l'une quelconque des revendications
4 et 5, caractérisé en ce que le ou chaque second moyen (24) formant saillie est réalisé sous la forme d'un linguet
dont l'extrémité libre est orientée en direction du poteau existant (1) à rehausser,
c'est-à-dire orientée vers le bas.
7. Poteau de rehaussement (21) d'une clôture existante selon l'une quelconque des revendications
4 à 6, permettant la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que, sous le second moyen (24) formant butée, il est prévu sur au moins l'une de ses
faces extérieures au moins un bossage (29) constituant un moyen de coincement du poteau
de rehaussement (21) relativement au poteau existant (1).
8. Poteau de rehaussement (21) d'une clôture existante selon la revendication 7, caractérisé en ce que le bossage ou chaque bossage (29) a la forme d'une partie d'ovoïde dont l'extrémité
inférieure (30), tournée vers le poteau existant (1) à rehausser, est arrondie, et
dont l'extrémité supérieure (31), tournée dans la direction opposée, présente une
face plane perpendiculaire à l'axe longitudinal du poteau de rehaussement (21) et
apte à venir en butée contre le bord (32) d'un crevé d'un des linguets (4) du poteau
existant (1).
9. Poteau de rehaussement (21) d'une clôture existante selon l'une des revendications
4 à 8, plus particulièrement apte à rehausser un poteau existant (1) constitué d'un
profilé tubulaire à section transversale en C, caractérisé en ce que sa section transversale extérieure en C est complémentaire de la section transversale
intérieure du poteau existant (1).
10. Poteau de clôture caractérisé en ce qu'il comporte un poteau de rehaussement (21) conforme à l'une quelconque des revendications
4 à 9.