Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un procédé de fabrication d'un arbre de barillet d'horlogerie.
[0002] L'invention concerne encore un élément moteur de barillet d'horlogerie, comportant
au moins d'une part un ressort de barillet en bande spiralée d'un type déterminé comportant
une première spire interne avec une largeur et une épaisseur définies et ladite première
spire interne comportant, pour son maintien sur un arbre de barillet, au niveau d'une
extrémité interne, des moyens de maintien ou d'accrochage de profil défini, ledit
élément moteur comportant d'autre part un tel arbre de barillet.
[0003] L'invention concerne encore un mécanisme d'horlogerie comportant au moins un tel
élément moteur.
[0004] L'invention concerne le domaine de l'horlogerie, et plus particulièrement le domaine
des mécanismes moteurs.
Arrière-plan de l'invention
[0005] L'augmentation de capacité des mécanismes moteurs d'horlogerie est limitée par le
volume disponible au niveau des barillets comportant les ressorts de stockage d'énergie.
Ce volume disponible est délimité par l'espace disponible dans le mouvement, donc
par la taille du tambour incorporant le ressort, et par la géométrie de l'arbre de
barillet qui doit être dimensionné pour transmettre en sécurité le couple maximal.
[0006] Le document
US 3 846 974 A au nom de ETA décrit un barillet avec des gorges longitudinales tréfilées, pour l'appui
du ressort et du crochet. Le document:
US 820 252 A au nom de PORTER WILSON divulgue un agencement analogue. Le document
US 3 846 974 A au nom de GIGER décrit un barillet avec un arbre très simple, cylindrique portant
des gorges tréfilées selon des génératrices, porteuses du ressort et du rochet, ce
drneir ayant une denture inclinée, pour le maintien axial de l'arbre.
Résumé de l'invention
[0007] L'invention se propose d'améliorer la capacité des barillets d'horlogerie, par l'emploi
d'arbres de barillet de diamètres les plus réduits possibles, afin de privilégier
le volume affecté au ressort, ou aux ressorts s'il y en a plusieurs, et donc d'augmenter
la réserve de marche de tels barillets.
[0008] Il ne suffit pas d'appliquer un facteur d'échelle aux arbres de barillets existants,
car la rigidité de l'arbre doit être assurée, voire augmentée par rapport aux diamètres
d'arbres usuels, en raison du couple supérieur pouvant être appliqué par le ressort.
[0009] Il convient donc de choisir des modes d'élaboration garantissant une bonne résistance,
à la flexion et à la fatigue, des arbres, tout en restant d'un coût acceptable. La
morphologie de l'arbre conditionne la fixation du ressort sur l'arbre, dont la fiabilité
doit être assurée pour éviter tout démontage inutile. Toutes choses égales par ailleurs,
notamment en ce qui concerne les matériaux et traitements thermiques utilisés pour
la réalisation des arbres et ressorts, ce sont la forme de l'arbre, la forme du ressort,
mais aussi le type d'assemblage entre le ressort et l'arbre, qui conditionnent un
comportement parfait de l'élément moteur qu'ils composent ensemble. La diminution,
dans un facteur important, du diamètre d'arbre par rapport aux fabrications classiques,
impose, encore, une diminution du rayon de courbure de la première spire interne du
ressort, et de celles qui lui font suite. La conception conjuguée de l'arbre, du ressort
associé, et de leur mode de fixation ou d'entraînement, doivent prendre en compte
cette contrainte, pour prévenir toute triangulation ou facettisation du ressort au
niveau de ses pires internes, qui réduiraient sa durée de vie.
[0010] A cet effet, l'invention concerne un procédé de fabrication d'un élément moteur de
barillet d'horlogerie, comportant au moins d'une part un ressort de barillet en bande
spiralée d'un type déterminé comportant une première spire interne avec une première
largeur et une première épaisseur définies et ladite première spire interne comportant,
pour son maintien sur un arbre de barillet, au niveau d'une extrémité interne, des
moyens de maintien ou d'accrochage de profil défini, ledit élément moteur comportant
d'autre part un arbre de barillet,
caractérisé en ce que, pour la réalisation dudit arbre, dans une première opération de tréfilage on tréfile
une barre de façon à réaliser, autour d'un axe parallèle à la direction de tréfilage,
un profil en escargot évolutif entre un plus petit rayon et un plus grand rayon, avec
un ressaut entre les points de dits plus grand rayon et plus petit rayon, ledit profil
en escargot comportant un secteur d'appui pour ladite spire interne, et en ce que,
dans une deuxième opération de reprise d'usinage ou de décolletage de ladite barre
tréfilée autour d'un axe de reprise parallèle ou confondu avec la direction de tréfilage,
on usine ou on tourne le contour externe complet dudit arbre comportant au moins une
portée cylindrique de guidage en pivotement dudit arbre, ledit ressaut servant, ou
bien de moyens de butée pour lesdits moyens de maintien ou d'accrochage dudit ressort
quand ledit ressaut est utilisé brut de tréfilage, ou bien de moyens de butée ou d'accrochage
complémentaire pour lesdits moyens de maintien ou d'accrochage dudit ressort quand
ledit ressaut est réusiné lors de ladite deuxième opération de reprise d'usinage ou
de décolletage, et en ce que, dans ladite deuxième opération de reprise, on usine
une gorge, de révolution autour d'un axe de reprise parallèle à la direction de tréfilage,
et de largeur ajustée selon la direction dudit axe de reprise, pour le maintien en
position, selon la direction dudit axe de reprise, de ladite spire interne dudit ressort,
en au moins un point de sa révolution, ladite gorge étant sécante avec ledit ressaut,
entre ses surfaces de plus petit rayon et de plus grand rayon, et ladite gorge étant
sensiblement tangente audit profil en escargot en une zone sensiblement diamétralement
opposée audit ressaut par rapport audit axe de reprise de révolution de ladite gorge.
[0011] Selon une caractéristique de l'invention, on confère une rugosité superficielle,
supérieure à 12 micromètres Ra, à au moins une partie dudit secteur d'appui, sous
la forme d'une cannelure réalisée lors de ladite opération de tréfilage.
[0012] Selon une caractéristique de l'invention, on confère une rugosité superficielle,
supérieure à 12 micromètres Ra, à au moins une partie dudit secteur d'appui, sous
la forme d'un moletage réalisé lors de ladite opération de reprise d'usinage.
Description sommaire des dessins
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où :
- la figure 1 représente, de façon schématisée et en coupe perpendiculairement à une
direction de barre, différentes variantes de sections de barres tréfilées pour la
réalisation d'arbres de barillet d'horlogerie, repérées A à N ;
- la figure 2 illustre la réalisation d'un arbre de barillet à crochet, par une première
opération de tréfilage selon la figure 2A, et une opération de reprise d'usinage selon
la figure 2B ;
- la figure 3 illustre la réalisation d'un arbre de barillet comportant des rainures
tangentielles parallèles à l'arbre de barillet, par une première opération de tréfilage
selon la figure 3A, et une opération de reprise d'usinage selon la figure 3B ;
- la figure 4 illustre la réalisation d'un arbre de barillet comportant une gorge tangentielle
parallèle à l'arbre de barillet, croisant une gorge circulaire axée sur un axe de
reprise parallèle à la direction de l'arbre, par une première opération de tréfilage
selon la figure 4A, et une opération de reprise d'usinage selon la figure 4B;
- la figure 5A illustre la section terminale d'un ressort passé dans une calandre spéciale
de façon à créer des bossages en relief en vagues distantes, sans amorces de rupture,
et la figure 5B représente, en vue de dessus selon l'axe du barillet, un élément-moteur
avec un arbre correspondant, tel qu'élaboré selon la figure 1J, qui comporte des gorges
périphériques tangentielles le long de génératrices, pour recevoir ces bossages et
maintenir le ressort ; les figures 5C et 5D illustrent, en vue de côté et en vue de
dessus, l'extrémité interne d'un ressort étampé de façon à créer, entre des fentes
parallèles selon l'élongation de ce ressort, au moins une patte médiane pliée formant
un bossage saillant par rapport au reste de la surface du ressort ;
- la figure 6 représente, en coupe perpendiculairement à l'axe du barillet, un élément-moteur
avec un arbre comportant une fente étroite longitudinale selon la figure 1H, ou bien
un perçage, dans laquelle ou dans lequel est insérée une goupille de maintien de l'extrémité
interne d'un ressort, au niveau d'un oeillet ou d'un perçage ou d'une lumière que
comporte ce ressort ;
- les figures 7A et 7B illustrent un étampage de l'extrémité interne d'un ressort, de
façon à définir une fenêtre d'accrochage sur un bec d'arbre, ou sur une goupille selon
la figure 6 ;
- la figure 8A représente, de façon analogue à la figure 2, une variante où l'arbre
comporte une gorge frontale débouchant par une ouverture, et, recevant l'extrémité
interne du ressort ; la figure 8B est une vue en coupe, dans un plan passant par l'axe
de l'arbre, de ce même ensemble ;
- la figure 9 illustre une exécution avec une extrémité en té du ressort : la figure
9A est une vue en élévation d'un arbre montrant une gorge selon une génératrice, sécante
avec une gorge de révolution excentrée par rapport à l'axe du barillet, la figure
9B est une vue de dessus de cet arbre, la figure 9C est une élévation de l'extrémité
du ressort associé, comportant une extrémité en té, et la figure 9D est la vue de
dessus correspondante, montrant un chanfrein sur la face interne ;
- la figure 10A représente, de façon schématisée et en perspective, un arbre comportant
un évidement rayonné ; la figure 10B représente, en coupe perpendiculairement à l'axe
du barillet, ce même arbre muni d'un ressort dont l'extrémité interne est enroulée
sur un petit rayon, et logée dans cet évidement ;
- la figure 11A représente, de façon schématisée et en perspective, un arbre comportant,
sensiblement parallèles l'un à l'autre, un plat et une fente de logement de la spire
interne du ressort ; la figure 11B représente, en coupe perpendiculairement à l'axe
du barillet, ce même arbre muni d'un ressort dont l'extrémité interne est en appui
sur le plat puis glissée dans la fente ;
- la figure 12 représente, de façon analogue à la figure 2, une variante où l'arbre
comporte une fente borgne, recevant l'extrémité interne du ressort ;
- la figure 13 représente, de façon analogue à la figure 2, une variante où l'arbre
comporte une chambre délimitée par un plat, recevant l'extrémité interne du ressort
;
- la figure 14 représente, de façon schématisée et en coupe perpendiculairement à l'axe
du barillet, un ressort de barillet dont l'extrémité de la spire interne est pliée
selon un angle voisin de 90°, et insérée dans un arbre comportant une fente traversante,
selon un diamètre, de logement sans jeu de ce ressort ;
- la figure 15 représente, de façon schématisée et en coupe perpendiculairement à l'axe
du barillet, un ressort de barillet dont les spires intérieures sont amincies par
rapport aux autres spires, partiellement enroulé sur un arbre cylindrique ;
- la figure 16A illustre une réalisation avec un ressort soudé sur un arbre avec deux
points de soudure sensiblement diamétralement opposés, et la figure 16B illustre un
ressort monté ajusté dans une gorge d'un arbre, et martelé en position pour son maintien
; la figure 16C représente, de façon schématisée et selon une coupe passant par l'axe,
un ressort monté saillant dans une gorge circulaire, et soumis, du côté supérieur,
à l'action d'une molette pour une déformation au niveau de sa bordure, la bordure
inférieure étant représentée avec une surface de déformation issue de l'action de
cette molette sur le ressort, tandis que la figure 16D illustre de façon similaire,
et préférée dans le cas usuel où la dureté du ressort est supérieure à celle de l'arbre,
où la molette est appliquée sur les parois d'une gorge dans laquelle est enserré le
ressort pour emprisonner celui-ci sous des zones de déformation ;
- la figure 17A illustre une exécution particulière d'extrémité interne du ressort en
queue d'aronde, pour coopérer avec un profil antagoniste ménagés sur l'arbre, ici
comportant deux épaulements ; la figure 17B illustre une variante similaire avec une
extrémité de ressort comportant deux dégagements, coopérant en arrêt avec deux goupilles
fichées dans l'arbre correspondant ;
- la figure 18 illustre, en perspective, un arbre avec une gorge tangentielle tréfilée,
et des moyens d'entraînement d'un rochet sous forme d'un carré ;
- la figure 19 est un schéma-blocs d'une pièce d'horlogerie, comportant un mouvement,
lequel comporte un barillet, incluant lui-même un élément-moteur comportant un arbre
et un ressort selon l'invention ;
- la figure 20 représente, de façon schématisée et en vue de bout, un élément moteur
de barillet avec un arbre à profil évolutif en escargot, porteur d'un ressort ;
- la figure 21 représente en perspective l'élément moteur de la figure 20 ;
- la figure 22 représente, en perspective, un détail de l'arbre montrant, vue depuis
un évidement de réception de l'extrémité interne du ressort, une surface d'appui de
l'arbre qui est destinée à coopérer avec une surface d'arrêt du ressort, cette surface
d'appui se développant de part et d'autre d'une gorge périphérique agencée pour la
réception du ressort, sur une partie dégressive de son épaisseur au fil de l'enroulement
du ressort ;
- les figures 23 à 26 illustrent, de façon similaire à la figure 22, cette même zone
de l'arbre équipée d'un ressort, dont la surface d'arrêt prend différentes formes
: enroulement ou repli sur la figure 23, découpe en té sur la figure 24, découpe en
queue d'aronde sur la figure 25, oeillet étampé formant une langue sur la figure 26,
ce dernier représenté en vue de bout sur la figure 26A ;
- les figures 27 à 30 illustrent une réalisation de profil bien adapté à un arbre de
très petit diamètre :
- la figure 27 représente, de façon schématisée et en vue de bout, un élément moteur
de barillet avec un arbre à profil évolutif en escargot, porteur d'un ressort ;
- la figure 28 est une section transversale de l'élément moteur de la figure 27, selon
un plan passant par un crochet que comporte l'arbre ;
- la figure 29 est une vue de bout de l'arbre seul de cet ensemble, la figure 30 est
une vue de côté de ce même arbre selon la direction A de la figure 29.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0014] L'invention concerne un procédé de fabrication d'un élément moteur 100 de barillet
d'horlogerie, comportant au moins d'une part un ressort de barillet 10 en bande spiralée
d'un type déterminé comportant une première spire interne 11 avec une première largeur
LI et une première épaisseur EI définies. Cette première spire interne 11 comporte,
pour son maintien sur un arbre de barillet 1, au niveau d'une extrémité interne 12,
des moyens de maintien ou d'accrochage 13 de profil 14 défini. Ce profil 14 peut prendre
différentes formes, notamment un oeillet étampé ou usiné, un repli réalisé par pliage
un rebord réalisé par roulage, un bossage, un crantage, un élément saillant, ou une
découpe, ou encore un simple profil cylindrique pour assurer un bon appui local du
ressort 10 sur l'arbre 1 en un point déterminé, de même rayon de courbure, pour leur
solidarisation l'un avec l'autre par soudage laser, soudage, brasage, collage, ou
similaire. Cet élément moteur 10 comporte d'autre part un arbre 1 de barillet.
[0015] Selon l'invention, pour la réalisation de cet arbre 1, dans une première opération
de tréfilage on tréfile une barre de façon à réaliser, autour d'un axe parallèle à
la direction de tréfilage, un profil 30 dont la section perpendiculairement à la direction
de tréfilage est en escargot évolutif entre un plus petit rayon R1 et un plus grand
rayon R2, avec un ressaut 60 entre un point saillant 61 de plus grand rayon R2 et
un point rentrant 62 de plus petit rayon R1. Ce ressaut 60 délimite, autour du point
rentrant 62, avec une zone 63 de plus petit rayon R1, un évidement 64. Cet évidement
64 est utilisé de différentes façons selon le mode de fixation du ressort 10, comme
il sera exposé ci-après. Ce profil en escargot 30 comporte, sur une partie au moins
de sa circonférence, un secteur d'appui 2 pour la spire interne 11 du ressort 10.
[0016] Et, dans une deuxième opération de reprise d'usinage ou de décolletage de la barre
tréfilée autour d'un axe de reprise DC parallèle à la direction de tréfilage, on usine
ou on tourne le contour externe complet de l'arbre 1. Ce contour complet comporte
au moins une portée cylindrique 5, 6, de guidage en pivotement de l'arbre 1. Quand
le ressaut 60 est utilisé brut de tréfilage, ce ressaut 60 sert de moyens de butée
pour les moyens de maintien ou d'accrochage 13 du ressort 10. Ou bien, quand ce ressaut
60 est réusiné lors de cette deuxième opération de reprise d'usinage ou de décolletage,
ce ressaut 60 sert de moyens de butée ou d'accrochage complémentaire 3 pour les moyens
de maintien ou d'accrochage 13 du ressort 10.
[0017] Dans une première variante de mise en oeuvre de l'invention, les moyens de maintien
ou d'accrochage 13 du ressort 10 se limitent à au moins une surface d'appui 65 de
courbure donnée. L'extrémité interne 12 du ressort 10 est positionnée dans l'évidement
64, en appui sur le ressaut 60, ou au voisinage de celui-ci. La spire interne 11 s'étend
en s'éloignant du ressaut 60, et s'appuie sur un rayon toujours croissant de l'arbre
1. Le ressort 10 s'enroule donc sur l'arbre 1 du côté de l'évidement 64 par rapport
au ressaut 60. On fixe de façon irréversible le ressort 10 sur l'arbre 1, notamment
par soudage laser, soudage, brasage, collage, ou similaire, entre la surface d'appui
interne 65 du ressort 10 et la zone 63 de plus petit rayon R1. Cette fixation irréversible
peut être faite ponctuellement, ou selon un réseau de points, ou selon une génératrice,
ou similaire. Dans une réalisation particulière, on effectue une reprise de la fixation
sur une autre zone de l'arbre, par exemple sensiblement diamétralement opposée par
rapport à la zone 63 de plus petit rayon R1. Dans cette première variante, l'écart
entre le plus petit rayon R1 et le plus grand rayon R2 est sensiblement égal à l'épaisseur
EI du ressort 10, ou du moins à l'épaisseur du ressort 10 à la fin de la première
spire interne 11. Ainsi la deuxième spire vient en superposition de la première spire
sans aucun porte-à-faux ni aucun ressaut qui serait préjudiciable à la tenue en fatigue
du ressort 10. Cette première variante concerne le cas où le ressaut 60 est utilisé
brut de tréfilage, et sert alors de moyens de butée pour les moyens de maintien ou
d'accrochage 13 du ressort 10.
[0018] Dans une deuxième variante de mise en oeuvre de l'invention, on applique le ressort
10 sur l'arbre 1 de façon à ce que l'extrémité interne 12 de la première spire soit
positionnée dans l'évidement 64, le ressort 10 enjambant le voisinage du point saillant
62 de façon à s'enrouler sur l'arbre 1 du côté opposé à l'évidement 64 par rapport
au ressaut 60. Cette deuxième variante concerne le cas où le ressaut 60 est réusiné
lors de la deuxième opération de reprise d'usinage ou de décolletage, pour constituer
des moyens de butée ou d'accrochage complémentaire 3 pour les moyens de maintien ou
d'accrochage 13 du ressort 10. Cette reprise d'usinage est également nécessaire pour
assurer le passage du ressort 10 par-dessus le ressaut 60 en garantissant le meilleur
appui possible du ressort 10 et en limitant les contraintes de cisaillement auxquelles
il est soumis. De façon préférée, dans cette deuxième variante, dans cette deuxième
opération de reprise, on usine une gorge 44, de révolution autour d'un axe de reprise
DC parallèle à la direction de tréfilage, et de largeur ajustée selon la direction
de cet axe de reprise DC, pour le maintien en position, selon la direction de l'axe
de reprise DC, de la spire interne 11 du ressort 10, en au moins un point de sa révolution.
Cette gorge 44 est sécante avec le ressaut 60, entre ses surfaces de plus petit rayon
R1 et de plus grand rayon R2, et, de préférence, la gorge 44 est sensiblement tangente
au profil en escargot 30 en une zone de tangence ZT sensiblement diamétralement opposée
au ressaut 60 par rapport à l'axe de reprise DC de révolution de la gorge 44.
[0019] Ainsi, dans la première opération de tréfilage, on tréfile une barre 50 de façon
à réaliser, saillant ou rentrant par rapport à un secteur d'appui 2 à profil circulaire
ou en escargot autour d'un axe parallèle ou confondu avec celui de la barre 50, au
moins un profil continu 30. La section de ce profil continu 30 correspond à la projection,
selon un plan perpendiculaire à la direction de tréfilage, de moyens d'accrochage
complémentaire 3 à réaliser sur l'arbre 1, de profil complémentaire à des moyens de
maintien ou d'accrochage 13 d'un ressort 10 de type déterminé, pour l'accrochage duquel
l'arbre 1 correspondant est conçu. La réalisation par tréfilage confère aux surfaces
superficielles une meilleure tenue en fatigue, et assure une meilleure répartition
des contraintes sur des reliefs saillants ou rentrants, en comparaison avec des technologies
d'usinage avec des outils de petit rayon, qui créent des concentrations de contraintes
importantes, surtout dans les angles rentrants, et qui fragilisent l'arbre. L'écrouissage
résultant du tréfilage concerne toute la surface périphérique, et notamment les zones
d'accrochage, qui conservent ainsi une dureté superficielle élevée, et une bonne résistance
à l'usure.
[0020] On appellera ci-après « prisme », au sens de la géométrie descriptive, un solide
construit selon des génératrices parallèles à une même courbe, en élévation sur la
base d'un profil fermé plan. De préférence dans le cas du présent exposé, ce prisme
est un prisme droit, dont les génératrices sont parallèles à un axe de reprise DC,
et perpendiculaires à un profil particulier, notamment circulaire, ou bien en escargot.
Dans le cas de la première variante, le profil, quand il est choisi en escargot, est
alors construit en fonction de l'épaisseur de la première spire interne 11 d'un ressort
10 avec lequel l'arbre 1 a vocation à coopérer, et l'accroissement de l'escargot sur
son pourtour est voisin de l'épaisseur EI de cette première spire 11, et calcul de
façon à ce que, quand la première spire 11 de ce ressort est enroulée sur l'arbre
1, elle porte en permanence, ou du moins au maximum possible, sur le secteur d'appui
2 constitué par la surface latérale de ce prisme à section en escargot. Ainsi, quand
le ressort 10 vient en recouvrement de l'extrémité interne 12 que comporte la première
spire interne 11, il n'est pas déformé par une discontinuité d'appui entre cette surface
d'appui 2 et l'extrémité 12.
[0021] Dans une deuxième opération de reprise d'usinage ou de décolletage autour d'un axe
de reprise DC, on usine ou on tourne le contour externe complet de l'arbre 1. De façon
préférée car la plus économique, cette deuxième opération de reprise est faite en
décolletage ou en tournage.
[0022] Les figures 1A à 1N illustrent différents profils de section après tréfilage, non
limitatifs, et bien adaptés à la confection d'arbres de barillets. De préférence,
le profil continu 30 est droit, c'est-à-dire délimité par des génératrices parallèles
à l'axe de la barre 50. Une exécution vrillée est possible, mais engendre un coût
supérieur, et la présente description se limite à l'exposé de profils continus 30
droits.
[0023] Dans une mise en oeuvre particulière et préférée de l'invention, la fabrication d'un
arbre 1 est liée à l'utilisation prévue de cet arbre 1 avec un ressort de barillet
10 en bande spiralée d'un type déterminé, ou appartenant à une famille de ressorts
présentant des caractéristiques communes en ce qui concerne leur interface avec l'arbre
de barillet. Cet interface concerne surtout la première spire interne 11, qui comporte
une extrémité libre interne 12. Cette première spire 11 a une largeur définie LI et
une épaisseur définie EI. Ceci n'empêche pas la réalisation de l'extrémité interne
12 avec un autre profil, ou/et une autre largeur, ou/et une autre épaisseur, comme
on le verra dans la suite de l'exposé.
[0024] Dans une exécution selon la deuxième variante, selon le cas, l'extrémité libre interne
12 comporte ou non un oeillet 16, par exemple étampé, ou résultant du pliage d'une
patte étampée aux trois quarts, tel que visible sur les figures 7A et 7B. L'extrémité
libre 12 peut, encore comporter une découpe de forme particulière, comme il sera exposé
ci-après, et tel que visible par exemple sur les figures 9C, 17A, 17B.
[0025] Dans le cas de la figure 1C, on choisit pour la section du profil continu 30 celle
d'une fente 31 de largeur identique à l'épaisseur définie EI de cette première spire
interne 11. Ce mode de réalisation convient bien aux ressorts 10 comportant un pli
d'extrémité, constituant une zone d'arrêt 17, tel que visible en particulier sur la
figure 12.
[0026] Dans le cas de la figure 1G, on choisit pour la section du profil continu 30 celle
d'une gorge 32 de largeur LG supérieure à la largeur définie LI de la première spire
interne 11. Dans le cas de la combinaison d'un arbre 1 réalisé sur cette base, avec
un ressort 10 comportant une extrémité 12 en té, tel que visible sur la figure 9C,
la largeur LG est supérieure ou égale, et de préférence égale, à la longueur LT d'une
barre transversale de ce profil en té.
[0027] Dans le cas de la figure 1H, on choisit pour la section du profil continu 30 celle
d'une fente étroite 38 de largeur LF très inférieure à la largeur définie LI de la
première spire interne 11. Cette fente étroite 38 est prévue pour l'insertion d'une
goupille 39 ou d'une cale de clinquant, qui constituent des moyens d'accrochage complémentaire
3 de l'arbre 1, qui coopèrent avec un oeillet 16 de l'extrémité 12 de la première
spire 11 du ressort 10, tel que visible sur la figure 6. Cette réalisation d'une fente
étroite est une alternative intéressante à l'usinage d'un perçage de trou de goupille,
qui devient une opération délicate sur un arbre de très faible diamètre, de l'ordre
de quelques dixièmes de millimètres, au voisinage de 1 millimètre.
[0028] Dans le cas des figures 1F, 1J, 1K, 1L, on choisit pour la section du profil continu
30 celui d'au moins une rainure 33 tangentielle, selon une génératrice de la barre
50, dont le profil correspond à celui d'un bossage 15 que comporte la première spire
interne 11 d'un ressort correspondant, ou bien dont le profil est simplement d'ampleur
suffisante pour constituer des surfaces d'arrêt d'une excroissance locale du ressort
10 : repli, enroulement, crochet, patte, embouti, ou similaire.
[0029] De préférence le profil d'une telle rainure 33 est un arc de cercle, ou similaire,
dont le centre est vers l'extérieur du profil, et qui est raccordé par deux rayons
de concavité contraire à la sienne au contour circulaire ou en escargot de la section
du secteur d'appui 2. Le bossage 15 du ressort 10 correspondant a également une section
arc de cercle, ou similaire, raccordé par deux rayons de concavité contraire à la
sienne au brin du ressort.
[0030] Dans le cas particulier des figures 1J, 1K, 1L, le profil continu 30 est celui d'une
pluralité de rainures 33 tangentielles chacune de profil correspondant à celui d'un
tel bossage 15, les rainures 33 étant angulairement équidistantes autour d'un cylindre,
ou atour d'un prisme de section en escargot et parallèle à l'axe de pivotement de
l'arbre 1, comportant le secteur d'appui 2 selon la direction de tréfilage. La réalisation
de la figure 1J est reprise dans les figures 3A et 3B, pour fabriquer un arbre 1 constituant
d'un élément moteur 100 selon la figure 15B, dont l'autre constituant est le ressort
10 spécial de la figure 5A, qui montre la section terminale 12 d'un tel ressort 10
passé dans une calandre spéciale de façon à créer des bossages en relief 15 en vagues
distantes, sans amorces de rupture. Les rainures 33, de préférence de profil arrondi
et aux extrémités rayonnées, constituent des gorges périphériques tangentielles le
long de génératrices, pour recevoir ces bossages 15 et maintenir parfaitement le ressort
10, tout en assurant un bon contact d'appui entre la première spire 11 du ressort
10 et les secteurs cylindriques 2.
[0031] La figure 1M illustre le cas d'un relief d'accrochage quelconque avec un profil continu
30 à la fois saillant et rentrant, et son inscription, ainsi qu'une surface à portées
cylindriques 2, dans l'enveloppe de la barre 50.
[0032] La figure 1N illustre le cas d'un profil continu 30 comportant deux méplats 36 et
37, sensiblement diamétralement opposés, et de préférence diamétralement opposés par
rapport à La direction de tréfilage d'un secteur d'appui 2. Ce mode de réalisation
est bien adapté à une variante illustrée par la figure 16A, où la première spire interne
11 du ressort 10 est soudée par deux points diamétralement opposés, et de préférence
au niveau de tels méplats 36 ou 37.
[0033] Les figures 2 à 4 illustrent des réalisations avantageuses sur la base d'un profil
tréfilé, et qui assurent un bon maintien du ressort.
[0034] La figure 2 illustre la réalisation d'un arbre de barillet 1 à crochet 34, par une
première opération de tréfilage selon la figure 2A, avec un profil continu 30 selon
la figure 1A, ou encore 1B dans une variante où le profil continu 30 est celui d'un
crochet 34 conjugué à un logement 35 qui permet un meilleur recouvrement de la première
spire interne 11 par la spire suivante. Le profil du crochet 34 conjugué à ce logement
35 correspond à celui d'un oeillet 16 que comporte une extrémité interne 12 de la
première spire interne 11 d'un ressort de barillet 10 en bande spiralée d'un type
déterminé. Lors d'une opération de reprise d'usinage selon la figure 2B, notamment
par décolletage, on tourne les faces de délimitation supérieure 34A et inférieure
34B de ce crochet 34 pour coopérer avec un tel oeillet 16, et on tourne des portées
supérieure 5 et inférieure 6 pour le guidage en pivotement de l'arbre 1. Cette configuration
classique d'arbre de barillet à crochet est ainsi réalisée de façon robuste et économique,
grâce au tréfilage et à la finition directe en décolletage.
[0035] La figure 3 illustre la réalisation d'un arbre de barillet 1 comportant des rainures
tangentielles 33 parallèles à l'arbre de barillet, par une première opération de tréfilage
selon la figure 3A, avec un profil continu 30 tel qu'illustré par exemple aux figures
1F, 1J, 1K, 1L, et une opération de reprise d'usinage selon la figure 3B, également
de préférence en décolletage pour finir l'arbre 1 et ses portées supérieure 5 et inférieure
6. Tel qu'exposé ci-dessus, et visible aux figures 5A et 5B, un tel arbre1, en conjugaison
avec un ressort 10 agencé de façon particulière et sans amorce de rupture grâce à
un profil ondulé sans zone de pliage ni zone de très petit rayon, assure un très bon
maintien périphérique de ce ressort 10 sur toute l'étendue de sa première spire 11.
Les figures 5C et 5D illustrent une variante avantageuse de ressort 10 étampé de façon
à créer, entre des fentes parallèles selon l'élongation de ce ressort, au moins une
patte médiane pliée formant un bossage 15 saillant par rapport au reste de la surface
du ressort 10. Cette configuration apporte l'avantage de permettre la reprise de l'ébat
du ressort. Elle est utilisable, non seulement dans ce cas particulier où il est avantageux
de faire coopérer au moins un tel bossage 15 avec des rainures 33 d'un arbre 1, mais
aussi dans le cas général où l'on désire positionner précisément, selon la direction
de l'axe de barillet (ou encore d'un axe de balancier, ou de tout axe ayant vocation
à recevoir un ressort spiral d'horlogerie), un tel ressort spiral, et en particulier,
dans le cas d'un barillet, par rapport au tambour, et au couvercle éventuel.
[0036] La figure 4 illustre la réalisation d'un arbre de barillet 1 comportant une gorge
tangentielle 32 parallèle à l'arbre de barillet DB, croisant une gorge circulaire
44 axée sur un axe de reprise parallèle à l'axe de l'arbre et donc excentrée par rapport
à l'axe du barillet, par une première opération de tréfilage au cours de laquelle
est réalisée la gorge tangentielle 32, selon la figure 4A, avec un profil continu
30 selon la figure 1G, et une opération de reprise d'usinage selon la figure 4B, lors
de laquelle sont réalisées la gorge circulaire 43 et ses surfaces de délimitation
supérieure 44A et inférieure 44B, et les portées supérieure 5 et inférieure 6 de l'arbre
1.
[0037] De préférence, comme exposé plus haut, la gorge tangentielle 32 a une largeur LG
supérieure à la largeur définie LI de la première spire interne 11. Les figures 9C
et 9D montrent une variante préférée de ressort 10 associé, comportant une extrémité
12 en té, avec une tête 18 de longueur LT reliée au reste du ressort 10 par une âme
19, de préférence adjacente à des chanfreins 19A pour un meilleur appui en enroulement
du ressort. La largeur LG est supérieure ou égale, et de préférence égale, à cette
longueur LT d'une barre transversale. De préférence, la largeur LL de la gorge circulaire
44 est égale à la largeur de l'âme 19, et le fond de la gorge 44 définit une surface
cylindrique d'appui 2A pour l'appui de cette âme 19, le secteur d'appui 2 servant
quant à lui d'appui à la section du ressort, dans sa largeur totale LI, qui fait suite
à l'âme 19, à l'opposé de la tête 18.
[0038] Ce profil en té est un exemple de réalisation économique, non limitatif. La figure
17A illustre une exécution particulière d'extrémité interne du ressort en queue d'aronde,
pour coopérer avec un profil antagoniste ménagés sur l'arbre, ici comportant deux
épaulements. La figure 17B illustre une variante similaire avec une extrémité 12 de
ressort comportant deux dégagements, coopérant en arrêt avec deux goupilles fichées
dans l'arbre1 correspondant; de préférence, l'extrémité 12 du ressort 10 est noyée
dans une gorge circulaire 44, en appui sur un flanc de gorge 46 d'au moins un côté,
et de préférence des deux côtés.
[0039] Le procédé de fabrication d'un tel arbre 1 comporte avantageusement une opération
d'usinage de moyens d'entraînement 7 d'un rochet, par filetage ou taraudage ou tournage
ou fraisage de facettes, tel que visible sur la figure 19 où ces moyens d'entraînement
7 sont constitués par un classique carré. De préférence, pour éviter une reprise d'usinage,
ces moyens d'entraînement 7 consistent en un taraudage ou un filetage réalisable par
tournage lors de la deuxième opération de reprise de l'arbre 1 après le tréfilage,
tel que visible sur la figure 4A (filetage) ou sur la figure 5B (taraudage).
[0040] Les figures 8A et 8B représentent un arbre 1 comportant une gorge frontale 41 débouchant
par une ouverture 42, et recevant l'extrémité interne 12 du ressort 11, réalisé par
un procédé qui comporte une opération d'usinage d'une gorge frontale 41 de révolution
autour d'un axe DG parallèle ou confondu avec l'axe de pivotement D, la gorge frontale
41 étant de largeur LH égale à une largeur définie LI de la première spire interne
11 d'un ressort de barillet 10 en bande spiralée d'un type déterminé.- Cette opération
d'usinage comporte encore l'usinage d'au moins une ouverture 42 dans une cloison externe
43 de la gorge frontale 41, l'ouverture 42 étant de largeur supérieure à une épaisseur
définie EI de la première spire interne 11 d'un ressort de barillet 10 en bande spiralée
d'un type déterminé, pour le passage de cette première spire interne 11.
[0041] De préférence, lors de l'élaboration d'un arbre 1 selon l'un des procédés décrits
ci-dessus, on confère une rugosité superficielle, supérieure à 12 micromètres Ra,
à au moins une partie du secteur d'appui 2 selon la direction de tréfilage, sous la
forme d'une cannelure réalisée lors de la première opération de tréfilage, ou d'un
moletage réalisé lors de la deuxième opération de reprise d'usinage. Cette rugosité
permet un maintien par friction entre l'arbre et le ressort, surtout si le ressort
comporte, au niveau de la première spire interne 11, sur sa face dirigée vers l'axe
de l'arbre 1, une surface de friction similaire. Naturellement, une telle surface
de friction peut, en alternative à cette élaboration mécanique, résulter d'un traitement
de surface, d'une projection de type métallisation, ou similaire.
[0042] L'invention concerne un élément moteur 100 de barillet d'horlogerie, comportant au
moins d'une part un ressort de barillet 10 en bande spiralée d'un type déterminé comportant
une première spire interne 11 avec une largeur LI et une épaisseur EI définies et
la première spire interne 11 comportant, pour son maintien sur un arbre de barillet
1, au niveau d'une extrémité interne 12, des moyens de maintien ou d'accrochage 13
de profil 14 défini. Cet élément moteur 10 comporte d'autre part un arbre de barillet
1 de préférence issu de tréfilage d'une barre 50 et réalisé par un des procédés décrits
ci-dessus.
[0043] Cet arbre 1 comporte des moyens de guidage en pivotement 5, 6, autour d'un axe de
pivotement DP, et comporte au moins un secteur d'appui 2 pour l'appui d'une telle
première spire interne 11 d'au moins un tel ressort de barillet 10, l'arbre 1 comportant
des moyens d'accrochage complémentaire 3 de profil 314 complémentaire au profil 14
des moyens de maintien ou d'accrochage 13 pour sa coopération en pivotement avec ce
au moins un ressort 10.
[0044] Selon que les moyens de maintien ou d'accrochage 13 du ressort 10 sont en relief
saillant ou en creux, les moyens d'accrochage complémentaire 13 de l'arbre 1 sont
respectivement en creux ou en relief saillant
[0045] Dans les exécutions des figures 8A, 8B, 12, 13, ou 14, de l'élément moteur 100, l'arbre
1 comporte, en retrait interne par rapport à un cylindre, ou par rapport à un prisme
de section en escargot et parallèle à l'axe de pivotement de l'arbre 1, comportant
le secteur d'appui 2, au moins une cavité 4 pour la réception des moyens de maintien
ou d'accrochage 13 ou/et d'au moins une partie de la première spire interne 11.
[0046] Dans le cas particulier des figures 8A et 8B, cette cavité 4 comporte une gorge frontale
41 dont la largeur LH est agencée pour la réception à jeu minimal du ressort 10. Dans
une réalisation avantageuse, la gorge frontale 41 est de révolution autour d'un axe
DG parallèle ou confondu avec l'axe de pivotement D, et sa largeur LH est égale à
la largeur définie LI de la première spire interne 11 d'un dit ressort de barillet
10. Et l'arbre 1 comporte au moins une ouverture 42 dans une cloison externe 43 de
la gorge frontale 41, cette ouverture 42 étant de largeur supérieure à l'épaisseur
définie EI de la première spire interne 11, pour le passage de la première spire interne
11. De préférence, cette ouverture 12 est assez large pour autoriser le maintien de
la première spire 11 sans contrainte excessive, tout en étant assez réduite pour assurer
un bon maintien de l'extrémité 12 du ressort 10. De façon préférée, l'angle au centre
dans lequel s'inscrit cette ouverture est compris entre 120° et 180°.
[0047] Dans la réalisation particulièrement avantageuse de l'élément moteur 100 selon la
figure 5B, l'arbre 1 comporte, en retrait interne par rapport à un cylindre, ou à
un prisme de section en escargot parallèle à l'axe de pivotement de l'arbre 1, comportant
le secteur d'appui 2, au moins une cavité 4 pour la réception des moyens de maintien
ou d'accrochage 13 ou/et d'au moins une partie de la première spire interne 11, et
la au moins une cavité 4 comporte une pluralité de rainures 33 tangentielles parallèles
à l'axe de pivotement D et chacune de profil correspondant à celui d'un bossage 15
que comporte la première spire interne 11 d'un ressort de barillet 10 en bande spiralée
d'un type déterminé, les rainures 33 étant de préférence angulairement équidistantes
autour d'un cylindre, ou autour d'un prisme de section en escargot et parallèle à
l'axe de pivotement de l'arbre 1, comportant le secteur d'appui 2 selon la direction
de tréfilage. Cette équidistance n'est pas indispensable, mais elle présente l'avantage
de pouvoir présenter le ressort 10 en appui, par son bossage 15 le plus proche de
l'extrémité libre 12, dans l'une quelconque des rainures 33, les autres bossages 15
viennent alors naturellement en phase avec les autres rainures 33. Le ressort 10 comporte
alors une série de bossages 15 en nombre inférieur ou égal à celui des rainures 33,
écartés du même pas curviligne que les rainures 33, et agencés pour s'encastrer dans
les rainures 32.
[0048] Dans une réalisation particulière de l'élément moteur, l'arbre 1 comporte, en retrait
interne par rapport à un cylindre, ou par rapport à un prisme de section en escargot
et parallèle à l'axe de pivotement de l'arbre 1, comportant le secteur d'appui 2,
au moins une cavité 4 pour la réception des moyens de maintien ou d'accrochage 13
ou/et d'au moins une partie de la première spire interne 11. La direction de tréfilage
du secteur d'appui 2 est parallèle ou confondu avec l'axe de pivotement D, et au moins
une telle cavité 4 est dimensionnée pour la réception sans jeu, dans le sens de la
largeur LI du ressort 10, de l'extrémité interne 12 ou d'au moins une partie de la
première spire interne 11.
[0049] Dans le cas de figures 4A, 9A, 16B, de l'élément moteur 100, l'arbre 1 comporte,
en retrait interne par rapport à un cylindre, ou par rapport à un prisme de section
en escargot et parallèle à l'axe de pivotement de l'arbre 1, comportant le secteur
d'appui 2, au moins une cavité 4 pour la réception des moyens de maintien ou d'accrochage
13 ou/et d'au moins une partie de la première spire interne 11, et la cavité 4 comporte
une gorge de révolution 44 autour de La direction de tréfilage du secteur d'appui
2 et de largeur LR égale à la largeur LI de la première spire interne 11 du ressort
10.
[0050] Dans la réalisation de la figure 6, l'arbre 1 comporte, en retrait interne par rapport
à un cylindre, ou par rapport à un prisme de section en escargot et parallèle à l'axe
de pivotement de l'arbre 1, comportant le secteur d'appui 2, une fente étroite 38
de largeur LF très inférieure à la largeur définie LI de la première spire interne
11, et dans laquelle est insérée une goupille 39 ou une cale de clinquant constituant
les moyens d'accrochage complémentaire 3.
[0051] Dans les variantes des figures 10B, 11B, 12, 13, 14, l'extrémité interne 12 de la
première spire interne 11 du ressort 10 est pliée ou roulée vers La direction de tréfilage
du secteur d'appui 2, de façon à constituer un arrêt d'entraînement 17. Les figures
10A et 10B illustrent un arbre 1 comportant une cavité 4 formée par un évidement rayonné
en demi-lune. Le ressort 10 correspondant possède une extrémité interne 12 enroulée
selon un petit rayon, et logée dans cet évidement 4. Les figures 11A et 11B illustrent,
un arbre 1comportant, sensiblement parallèles l'un à l'autre, un plat 47 et une fente
48 de logement de la spire interne 11 du ressort 10 : son extrémité interne 12 est
en appui sur le plat47, et la spire 11 est glissée dans la fente 48.
[0052] Dans une exécution avantageuse illustrée par la figure 15, l'épaisseur EI définie
de la première spire interne 11 du ressort 10 est inférieure à l'épaisseur ES des
spires suivantes du ressort 10, lesquelles spires suivantes sont, ou bien de section
constante entre elles, ou bien de section progressive en s'éloignant de la première
spire interne 11.
[0053] Cette exécution est applicable à toutes les variantes d'arbres de barillet décrites
ici, et elle permet un plaquage optimal de la première spire interne 11 sur l'arbre
1, et en particulier sur le ou les secteur(s) cylindrique (s) qu'il comporte. Avantageusement
l'extrémité libre 12 comporte un chanfrein 121 ou un rayon, de façon à permettre un
bon enroulement de la spire suivante.
[0054] Dans une réalisation particulière, au moins l'extrémité interne 12 de la première
spire interne 11 du ressort 10 comporte, sur sa face interne destinée à venir en appui
sur le secteur d'appui 2 de l'arbre 1, une rugosité supérieure à 12 micromètres Ra.
[0055] Le maintien relatif entre le ressort 10 et l'arbre 1 peut être assuré par des moyens
amovibles et complémentaires, tels qu'oeillet et crochet, ou similaire. Dans une alternative,
il peut être assuré par une liaison permanente entre eux, par un procédé de fixation,
notamment irréversible, par soudage, brasage, collage, ou similaire. Dans une version
particulière illustrée à la figure 16A d'un élément moteur 100, au moins un tel ressort
10 est soudé sur l'arbre 1 au niveau de deux points 51, 52 sensiblement diamétralement
opposés par rapport à La direction de tréfilage du secteur d'appui 2. Dans une variante
où l'arbre 1 est d'un profil selon la figure 1N, ces points 51 et 52 sont appliqués
au niveau de méplats 36 et 37 de l'arbre 1, sensiblement diamétralement opposés par
rapport à La direction de tréfilage du secteur d'appui 2.
[0056] Les modes d'élaboration proposés pour des arbres 1 conçus spécifiquement pour des
ressorts 10 de type déterminé autorisent un dimensionnement des éléments antagonistes
de façon à assurer un montage sans jeu de l'un sur l'autre. En particulier, au moins
un tel ressort 10 est maintenu sans jeu dans une gorge annulaire 44 de l'arbre 1 autour
du secteur d'appui 2, ou dans une gorge droite 45 de l'arbre 1 selon une génératrice
de l'arbre 1.
[0057] De façon avantageuse, quand on désire un maintien irréversible, l'extrémité interne
12, ou au moins une partie de la première spire 11, est maintenue de façon irréversible
dans une telle gorge 44, 45, par soudage ou brasage, ou encore, de façon très économique,
par martelage ou écrasement local au niveau de zones de déformation 53, au niveau
du ressort 10 ou/et au niveau de l'arbre 1. Les figures 16B et 16C illustrent un ressort
10 monté ajusté et monté saillant dans une gorge circulaire 44 d'un arbre 1, et martelé
en position pour son maintien, notamment par l'action d'une molette ou similaire,
de façon à créer des surfaces de déformation 53 immobilisant le ressort par rapport
à l'arbre. La figure 16D illustre de façon similaire, et préférée dans le cas usuel
où la dureté du ressort est supérieure à celle de l'arbre, une application où la molette
est appliquée sur les parois d'une gorge dans laquelle est enserré le ressort pour
emprisonner celui-ci sous des zones de déformation 53.
[0058] Les figures 20 à 26 illustrent des réalisations particulières de la deuxième variante.
[0059] La figure 20 représente un élément moteur 100 de barillet avec un arbre 1 à profil
30 évolutif en escargot, porteur d'un ressort 10.
Les figures 21 et 22 montrent la configuration propre à cette variante, avec une surface
d'appui 3 constituée par la zone d'intersection entre la face d'appui 60 et la gorge
périphérique 14, qui définit, de part et d'autre de celle-ci et d'une zone médiane
60A, deux appuis 60B et 60C particulièrement robustes, travaillant en compression,
constituant des moyens de butée pour encaisser l'effort induit par le remontage du
ressort 10.
[0060] La gorge périphérique 44 est agencée pour la réception du ressort 10, sur une partie
dégressive de son épaisseur au fil de l'enroulement du ressort : depuis l'épaisseur
totale EI du ressort qui peut être encastrée au niveau de la face d'appui 60, ou du
moins une fraction significative de cette épaisseur totale, pour un bon maintien axial
du ressort, jusqu'à une zone de tangence ZT où la gorge 44 est tangente avec une surface
périphérique d'appui 2, et où le ressort 10 est complètement libre axialement.
Sur les figures 23 à 26, la surface d'arrêt 13 du ressort 10 prend différentes formes
: enroulement ou repli sur la figure 23, découpe en té sur la figure 24, découpe en
queue d'aronde sur la figure 25, oeillet étampé formant une langue sur la figure 20
ou la figure 26, ce dernier représenté en vue de bout sur la figure 26A.
[0061] Les figures 27 à 30 illustrent une réalisation de profil bien adapté à un arbre 1
de très petit diamètre. Cet arbre 1 comporte, à l'exception d'un crochet 34 qui coopère
avec un oeillet 16 du ressort 10, un profil en escargot 30.
[0062] Le rayon R0 qui sert d'appui à l'extrémité 12 de la spire interne 11 du ressort 10
est ici d'un très petit diamètre, d'une valeur de 0,26 mm, alors que la plus grand
rayon R2 qui correspond à l'encombrement radial maximal du crochet 34, et à l'appui
de la deuxième spire du ressort, a une valeur de 0,42 mm. L'espace radial dévolu au
ressort correspond donc à une épaisseur voisine de 0,08 mm. Le facteur K, qui est
le rapport entre le rayon de bonde, ici le rayon R0 de l'arbre 1, et l'épaisseur du
ressort 10, est voisin de 1,6, ce qui est une valeur particulièrement basse puisqu'on
estime, pour des qualités de ressorts (Nivaflex ® ou similaire) et d'arbres (acier
ou acier inox) usuelles en horlogerie, que ce rapport doit être supérieur à 10 pour
prévenir la casse de l'arbre.
[0063] Le rayon minimal R0 de bonde dépend surtout :
- de la pression hertzienne sur les pivotements de l'arbre 1 avec le pont et la platine,
ou avec le couvercle et le tambour du barillet, selon le type de montage de l'arbre
1. Ceci dépend du couple du ressort de barillet, des diamètres de pivotements ainsi
que de leurs hauteurs et des matériaux en contacts ;
- des contraintes que subit l'arbre 1 au niveau de la torsion et flexion. Ceci est aussi
dépendant du couple du ressort ainsi que de la géométrie de l'arbre ;
- des contraintes de cisaillement subies par le crochet 34 de l'arbre 1 lorsque le ressort
10 s'arme autour de la bonde. Ceci dépend du couple du ressort mais aussi de la géométrie
du crochet qui elle dépend de l'ouverture maximum de l'oeillet 16 réalisable dans
le ressort 1, par lequel le crochet vient entraîner le ressort 1 sur la bonde ;
- de l'espace disponible entre le noyau de l'arbre 1 et la deuxième spire du ressort
10 enroulé sur la bonde afin de garantir que l'extrémité interne 12 de ce ressort
10 au centre ne vienne pas déranger l'enroulement de celui-ci. Ceci dépend surtout
de l'épaisseur du ressort 10.
Tel que visible dans une variante particulière illustrée sur les figures 28 et 29,
le profil périphérique 70 de l'arbre 1 se décompose comme suit :
- dans la zone du crochet 34 (section BB de la figure 30) :
- un premier secteur 71, entre les repères A et B, cylindrique, du rayon minimal R0,
centré sur l'axe DC ;
- une zone de jonction 72, entre les repères B et C, à croissance rapide, notamment
plane et faisant un angle α avec un plan radial, cet angle α étant notamment compris
entre 0° et 45°,
- un deuxième secteur 73, entre les repères C, D, et E, cylindrique, centré sur un axe
D2 excentré par rapport à l'axe DC, cette excentration étant comprise entre R0/4 et
R0/3 ;
- une zone de jonction 74, tangente au deuxième secteur 73, entre les repères E et F,
cette zone de jonction est avantageusement sensiblement plane ; cette zone de jonction
74 définit, dans sa partie de plus grande extension radiale, le dos du crochet 34
;
- un troisième secteur 75, entre les repères F et G, cylindrique, centré sur l'axe DC,
constituant la tranche du crochet 34 et la zone d'appui de la deuxième spire du ressort
10 quand elle vient en superposition de la première spire 11 ;
- une face d'appui 76, entre les repères G et A, constituant la surface active du crochet
34 pour la coopération en appui avec une surface d'arrêt 16A du ressort 10, ici constituée
par une des faces d'un oeillet 16 ; de préférence, cette face d'appui 76 est plane,
et en dépouille par rapport à un plan radial issu de l'axe DC, de façon à assurer
l'appui du ressort 10, quelle que soit l'épaisseur de ce ressort 10, sur la face d'appui
76 ;
- dans la zone externe au crochet 34 (section CC de la figure 30) :
- un premier secteur 71, entre les repères H et B, cylindrique, du rayon minimal R0,
centré sur l'axe DC ; le repère H est tel que l'abscisse curviligne HA soit inférieure
à la longueur de l'ouverture de l'oeillet 16 du ressort 10 ;
- une zone de jonction 72, entre les repères B et C, à croissance rapide, notamment
plane et faisant un angle α avec un plan radial, cet angle α étant notamment compris
entre 0° et 45°,
- un deuxième secteur 73, entre les repères C, D, E, et H cylindrique, centré sur un
axe D2 excentré par rapport à l'axe DC, cette excentration étant comprise entre R0/4
et R0/3, et ce deuxième secteur 73 étant sensiblement tangent avec le premier secteur
71 en H.
[0064] La variante de la figure 30 montre une première zone qui est décomposée entre d'une
part un plat 71A, entre les repères A et A', et faisant un angle droit ou obtus en
A avec la face d'appui 76 plane, de façon à permettre un fraisage combiné des surfaces
76 et 71A, et d'autre part le premier secteur 71 s'étendant entre les repères A' et
B, cylindrique, du rayon minimal R0, centré sur l'axe DC, et dont la tangente en B
forme un angle droit ou obtus avec la zone de jonction 72.
[0065] La variante de la figure 31 montre une première zone qui est décomposée entre d'une
part un plat 71A, entre les repères A et A', et perpendiculaire en A à la face d'appui
76 plane, de façon à permettre un fraisage combiné des surfaces 76 et 71A, et d'autre
part un second plat 71B s'étendant entre les repères A' et B, et faisant un angle
droit ou obtus en B avec la zone de jonction 72 plane, de façon à permettre un fraisage
combiné des surfaces 71B et 72.
Dans le cas des figures 31 et 32, la distance à l'axe DC des surfaces 71A et 71B est
de préférence comprise entre les valeurs 0,8 R0 et R0.
[0066] Toutes les configurations exposées ci-dessus se prêtent à un arrêt du ressort 10
sur l'arbre 1 par un point de soudage, soudage laser (radial ou parallèle à l'axe),
brasage, collage, ou similaire.
[0067] L'invention concerne encore un mécanisme d'horlogerie 1000 comportant au moins un
tel élément moteur 100 . Ce mécanisme 1000 est un barillet 200, ou un mouvement 300
incorporant au moins un barillet 200, ou une pièce d'horlogerie 400 incorporant au
moins un mouvement 300 incorporant au moins un barillet 200.
1. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie, comportant
au moins d'une part un ressort de barillet (10) en bande spiralée d'un type déterminé
comportant une première spire interne (11) avec une première largeur (LI) et une première
épaisseur (EI) définies et ladite première spire interne (11) comportant, pour son
maintien sur un arbre de barillet (1), au niveau d'une extrémité interne (12), des
moyens de maintien ou d'accrochage (13) de profil (14) défini, ledit élément moteur
(10) comportant d'autre part un arbre (1) de barillet, caractérisé en ce que, pour la réalisation dudit arbre (1), dans une première opération de tréfilage on
tréfile une barre de façon à réaliser, autour d'un axe parallèle à la direction de
tréfilage, un profil en escargot (30) évolutif entre un plus petit rayon (R1) et un
plus grand rayon (R2), avec un ressaut (60) entre les points de dits plus grand rayon
(R2) et plus petit rayon (R1), ledit profil en escargot (30) comportant un secteur
d'appui (2) pour ladite spire interne (11), et en ce que, dans une deuxième opération de reprise d'usinage ou de décolletage de ladite barre
tréfilée autour d'un axe de reprise (DC) parallèle à la direction de tréfilage on
usine ou on tourne le contour externe complet dudit arbre (1) comportant au moins
une portée cylindrique (5 ; 6) de guidage en pivotement dudit arbre (1), ledit ressaut
(60) servant, ou bien de moyens de butée pour lesdits moyens de maintien ou d'accrochage
(13) dudit ressort (10) quand ledit ressaut (60) est utilisé brut de tréfilage, ou
bien de moyens de butée ou d'accrochage complémentaire (3) pour lesdits moyens de
maintien ou d'accrochage (13) dudit ressort (10 quand ledit ressaut (60) est réusiné
lors de ladite deuxième opération de reprise d'usinage ou de décolletage, et en ce que, dans ladite deuxième opération de reprise, on usine une gorge (44), de révolution
autour d'un axe de reprise (DC) parallèle à la direction de tréfilage et de largeur
ajustée selon la direction dudit axe de reprise (DC), pour le maintien en position,
selon la direction dudit axe de reprise (DC), de ladite spire interne (11) dudit ressort
(10), en au moins un point de sa révolution, ladite gorge (44) étant sécante avec
ledit ressaut (60), entre ses surfaces de plus petit rayon (R1) et de plus grand rayon
(R2), et ladite gorge (44) étant sensiblement tangente audit profil en escargot (30)
en une zone sensiblement diamétralement opposée audit ressaut (60) par rapport audit
axe de reprise (DC) de révolution de ladite gorge (44).
2. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon la
revendication 1, caractérisé en ce qu'on réalise ledit ressaut (60) avec un écart entre ledit plus petit rayon (R1) et ledit
plus grand rayon (R2), qui est supérieur ou égal à ladite épaisseur (EI) dudit ressort
(10),
3. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon la
revendication 2, caractérisé en ce qu'on réalise lesdits moyens de maintien ou d'accrochage (13) dudit ressort (10) avec
un profil en té à l'extrémité interne (12) de ladite première spire interne (11),
comportant une barre transversale (18) attachée par une âme (19) de largeur réduite
(LL) au corps de dite première largeur (LI) dudit ressort (10), et qu'on choisit pour
largeur de ladite gorge (44) une largeur supérieure ou égale à celle de ladite largeur
réduite (LL) de ladite âme (19).
4. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon la
revendication 2, caractérisé en ce qu'on réalise lesdits moyens de maintien ou d'accrochage (13) dudit ressort (10) avec
un profil en queue d'aronde dont la partie la plus large est de largeur supérieure
à celle de ladite gorge (44), et dont la partie la plus étroite est agencée pour être
immobilisée en appui sur ledit ressaut (60) à l'entrée de ladite gorge (44).
5. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon la
revendication 2, caractérisé en ce que, après usinage de ladite gorge (44), on met en appui lesdits moyens de maintien ou
d'accrochage (13) dudit ressort (10) sur ledit ressaut (60) ou sur lesdits moyens
de butée ou d'accrochage complémentaire (3) usinés à partir dudit ressaut (60), et
que on immobilise maintenue de façon irréversible, en au moins un point, ledit ressort
(10) dans ladite gorge (44), par soudage, ou/et brasage, ou/et martelage dudit arbre
(1) ou/et dudit ressort (10).
6. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on réalise lesdits moyens de maintien ou d'accrochage (13) dudit ressort (10) avec
au moins un bossage (15) au niveau de ladite première spire interne (11), réalisé
par déformation permanente locale dudit ressort (10).
7. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on réalise lesdits moyens de maintien ou d'accrochage (13) dudit ressort (10) avec
au moins une patte (16A) au niveau de ladite première spire interne (11), réalisée
par étampage dudit ressort (10).
8. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on réalise lesdits moyens de maintien ou d'accrochage (13) dudit ressort (10) sous
forme d'un arrêt d'entraînement (17) par un repli ou/et un roulage dudit ressort (10)
vers ledit axe de reprise (DC) à sa dite extrémité interne (12).
9. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on réalise ledit ressort (10) avec un oeillet (16) au niveau de l'extrémité interne
(12) de ladite première spire interne (11), et caractérisé en ce qu'on réusine ledit ressaut (60) sous forme d'un crochet (34) conjugué à un logement
(35) et de profil correspondant à celui dudit oeillet (16).
10. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit profil en escargot (30) comporte deux méplats (36, 37) sensiblement diamétralement
opposés par rapport audit axe de reprise (DC), et en ce qu'on soude ou/et brase ledit ressort (10) sur ledit arbre (1) de façon irréversible
au niveau d'au moins deux points (51, 52) au niveau desdits méplats (36, 37).
11. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit profil en escargot (30) comporte au moins deux méplats (36, 37) pour l'entraînement
dudit arbre (1) par un rochet.
12. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on confère une rugosité superficielle, supérieure à 12 micromètres Ra, à au moins
une partie dudit secteur d'appui (2) dudit ressort (10), sous la forme d'une cannelure
réalisée lors de ladite opération de tréfilage.
13. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on confère une rugosité superficielle, supérieure à 12 micromètres Ra, à au moins
une partie dudit secteur d'appui (2) dudit ressort (10), sous la forme d'un moletage
réalisé lors de ladite opération de reprise d'usinage.
14. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on lamine au préalable ledit ressort (10) de façon différentielle, et en ce que ladite épaisseur (EI) de ladite première spire interne (11) dudit ressort (10) est
inférieure à l'épaisseur (ES) des spires suivantes dudit ressort (10) lesquelles sont
de section constante ou progressive en s'éloignant de ladite première spire interne
(11).
15. Procédé de fabrication d'un élément moteur (100) de barillet d'horlogerie selon l'une
des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on confère à au moins ladite extrémité interne (12) de ladite première spire interne
(11) dudit ressort (10), sur sa face interne destinée à venir en appui sur un secteur
d'appui (2) dudit arbre (1), une rugosité supérieure à 12 micromètres Ra.