[0001] La présente invention concerne un engin de glisse adapté pour la pratique du ski
de randonnée.
[0002] Lors de la pratique du ski de randonnée, les phases de montée demandent une fixation
de la chaussure au ski fonctionnellement très différente des phases de descente. Cela
se traduit par des exigences en termes de sécurité et de tenue de la fixation et une
cinématique de la chaussure variables d'une phase à l'autre. Ainsi, lors de la descente,
la fixation doit assurer un très bon maintien de la chaussure sur le ski avec, préférentiellement,
un déclenchement de la fixation en cas de chute afin de ne pas blesser le skieur.
Lors de la montée, il faut permettre une rotation de la chaussure autour d'un axe
transversal sensiblement à l'avant de la semelle de la chaussure. La chaussure n'est
donc pas immobilisée par rapport au ski et il n'y a pas de besoin de déclenchement
de la fixation en montée.
[0003] Pour cette pratique du ski de randonnée, les fabricants proposent différentes solutions
de fixation comprenant un dispositif de retenue avant de la chaussure, ou butée, et
un dispositif de retenue arrière de la chaussure, ou talonnière, spécifiques.
[0004] Une première solution consiste à adapter une fixation conçue pour la descente. Cette
fixation est assemblée sur une plaque rotative qui est libérée, lors des phases de
montée, et bloquée, lors des phases de descente. En conséquence, ce sont les mêmes
dispositifs de retenue de la chaussure qui sont utilisés en montée et en descente.
Un inconvénient de cette conception vient du fait que, généralement, ces dispositifs
de retenue sont relativement lourds à déplacer, lors des phases de montée. De telles
fixations sont décrites dans les documents
EP-A-1 438 993,
DE-10 2007 038506 ou
EP-A- 2 399 654.
[0005] Une deuxième solution consiste à adapter une fixation conçue pour la montée. Dans
ce cas, la butée est allégée et intègre un mécanisme d'accroche de la chaussure définissant
un axe d'articulation autour duquel pivote la chaussure lors de la montée. Lors de
la descente, la chaussure est retenue à l'avant par la même butée et, à l'arrière,
par une talonnière complémentaire. Le déclenchement latéral est généralement réalisé
par la talonnière. La conception de la butée doit répondre aux exigences de tenue
lors des phases de descente ce qui la rend complexe et alourdit le dispositif. Ces
fixations sont illustrées dans les documents
EP-A-0 199 098 ou
EP-A-2 300 111.
[0006] Une troisième solution alternative propose des fixations ayant deux butées distinctes,
l'une étant dédiée à la montée, l'autre étant dédiée à la descente.
[0007] Le document
EP-A-0 620 029 décrit une crapaudine assurant la butée de montée et un serre-semelle formant la
butée de descente. Le serre-semelle est constitué d'un étrier de serrage se rabattant
entre la butée de montée et le dispositif de retenue arrière. Cette solution implique,
lors des phases de montée, de loger la butée de descente sous la chaussure. Ainsi,
cette configuration Impose un positionnement de la chaussure haut, par rapport à la
semelle du ski, lors de la montée. Ce positionnement en hauteur de la chaussure est
défavorable pour la stabilité et les appuis du skieur.
[0008] Le document
FR-A-2 567 409 décrit une autre variante intégrant un dispositif de retenue avant configurable comprenant
un mécanisme à levier permettant de rendre actif alternativement une butée de montée
ou une butée de descente. La butée de descente intégra un mécanisme de déclenchement
latéral ce qui alourdit le dispositif de retenue avant. Pour rendre actif une des
deux butées, le mécanisme provoque le déplacement des butées ce qul le rend relativement
complexe. L'activation d'une butée agit sur le retrait de l'autre et inversement.
La cinématique de la butée de montée est complexe du fait que les bras, comprenant
des pointes coopérant avec la semelle pour former l'axe d'articulation de la chaussure,
se déplacent, à la fois longitudinalement et transversalement (rapprochement des pointes).
La butée de descente tourne autour d'un axe transversal au ski. De par la conception,
la butée, en position inactive, s'étend verticalement (rotation de 90°). Cette contrainte
est pénalisante car elle gêne la rotation de la chaussure lors des phases de montée,
celle-ci pouvant difficilement tourner de plus de 45° car la butée de montée escamotée
limite cette rotation. Cette fixation n'est donc pas optimum pour les phases de montée
où le skieur a besoin de faire tourner sa chaussure par rapport au ski de plus de
65°. Dans la configuration montée, le dispositif de retenue avant est peu esthétique,
encombrant. De plus, il peut être blessant ou accumuler de la neige ce qui peut perturber
le fonctionnement du mécanisme à levier,
[0009] Le but de l'invention est de proposer un engin de glisse muni de fixations résolvant
les problèmes précédents.
[0010] Un but est notamment de proposer un engin de glisse amélioré permettant d'optimiser
à la fois la montée et la descente.
[0011] Un autre but de fiabiliser un engin de glisse et, notamment, éviter le risque de
perdre des éléments de fixation.
[0012] Un autre but est de faciliter la configuration de l'engin de glisse pour la montée
ou pour la descente.
[0013] Un autre but est de proposer une fixation permutable compacte et simple d'utilisation.
[0014] L'invention propose un engin de glisse comprenant une planche de glisse, un premier
dispositif de retenue avant d'une chaussure prévu pour l'ascension de pente et un
deuxième dispositif de retenue avant de ladite chaussure prévu pour la descente. Le
premier dispositif de retenue avant comporte un premier mécanisme d'accroche de la
chaussure définissant un axe d'articulation autour duquel pivote la chaussure lors
de la montée. Le deuxième dispositif de retenue avant comporte un deuxième mécanisme
d'accroche de la chaussure comprenant une pièce mobile intégrant une surface interface
apte à venir en contact avec une partie avant de la chaussure, la pièce mobile étant
distincte du premier mécanisme d'accroche. Le deuxième dispositif de retenue avant
est configurable suivant une première configuration, dite inactive, pour laquelle
la surface interface est éloignée de la partie avant de la chaussure et, une deuxième
configuration, dite active, pour laquelle la surface interface est en contact avec
la partie avant de la chaussure.
[0015] L'engin de glisse est
caractérisé en ce que, le premier mécanisme d'accroche de la chaussure est apte à coopérer avec la pièce
mobile du deuxième dispositif de retenue avant de manière à maintenir le deuxième
dispositif de retenue avant dans sa configuration active.
[0016] Cette construction permet d'avoir un engin de glisse comprenant deux dispositifs
de retenue avant interchangeables compacts. L'utillsation du mécanisme d'accroche
du premier dispositif de retenue est optimisée puisqu'il permet, d'une part, d'actionner
le premier dispositif de retenue avant et d'autre part, de maintenir en position le
deuxième dispositif de retenue avant en configuration active. L'ergonomie pour le
verrouillage du deuxième dispositif de retenue dans sa configuration active est alors
simple et intuitive. En effet, l'utilisateur n'a besoin d'utillser qu'un seul mécanisme
simple : le mécanisme d'accroche du premier dispositif de retenue.
[0017] Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, une telle fixation
peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans toute
combinaison techniquement admissible ;
- La pièce mobile comprend des moyens de maintien agencés de manière à pouvoir coopérer
avec des organes de maintien du premier dispositif de retenue avant lorsque le deuxième
dispositif de retenue avant est dans sa configuration active.
- Le premier mécanisme d'accroche de la chaussure comprend deux organes d'accroche mobiles
transversalement à l'engin de glisse aptes à coopérer avec deux logements latéraux
disposés de part et d'autre de la partie avant de la semelle de la chaussure, Selon
un mode de réalisation, chaque organe d'accroche est monté sur un bras rotatif ou
fléchissant autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal de l'engin de glisse. Alternativement,
les organes d'accroche sont uniquement mobiles dans un même plan transversal à l'engin
de glisse.
- Les organes de maintien sont les organes d'accroche aptes à coopérer avec des logements
ménagés sur la pièce mobile.
- Les moyens de maintien et les organes de maintien sont dimensionnés de sorte que le
premier mécanisme d'accroche libère la pièce mobile lorsqu'on désactive le premier
mécanisme d'accroche de manière à libérer la chaussure.
- Les premier et second dispositifs de retenue avant sont continuellement solidaires
de la planche de glisse.
- La pièce mobile du deuxième dispositif de retenue avant est mobile en rotation et/ou
en translation.
- Lorsque le deuxième dispositif de retenue avant est dans sa configuration inactive,
celui-ci est agencé de manière que la surface interface soit positionnée longitudinalement
vers l'avant de l'engin de glisse par rapport à l'axe d'articulation et qu'aucun élément
du deuxième dispositif de retenue avant ne gêne la rotation de la chaussure, autour
de l'axe d'articulation, d'un angle d'au moins 70°, depuis une position de la chaussure
en appui sur la planche, quand la chaussure est retenue par le premier dispositif
de retenue avant,
- Lorsque le deuxième dispositif de retenue avant est dans sa configuration inactive,
celui-ci est agencé à l'arrière de la planche de glisse par rapport au premier dispositif
de retenue avant.
- Lorsque le deuxième dispositif de retenue avant est dans sa configuration active,
la surface interface est positionnée longitudinalement par rapport au premier dispositif
de retenue avant de sorte qu'aucun élément du premier dispositif de retenue avant
interfère avec un déclenchement latéral de la partie avant de la chaussure.
- Le premier dispositif de retenue avant est apte à loger partiellement la pièce mobile
du deuxième dispositif de retenue avant.
- La pièce mobile du deuxième dispositif de retenue avant n'intègre pas de mécanisme
de déclenchement latéral de la partie avant de la chaussure.
[0018] Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, une telle fixation
peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans toute
combinaison techniquement admissible :
- la figure 1 est une vue en perspective des dispositifs de retenue avant d'un engin
de glisse illustrant des spécificités de construction de l'invention ;
- la figure 2 est une vue de coté de l'engin de glisse de la figure 1 équipé d'une chaussure
en prise avec le premier dispositif de retenue avant prévu pour la montée ;
- la figure 3 est une vue en coupe selon le plan longitudinal médian de l'engin de glisse
équipé de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue de coté de l'engin de glisse de la figure 1 équipé d'une chaussure
en prise avec le deuxième dispositif de retenue avant prévu pour la descente ;
- la figure 5 est une vue en coupe selon le plan longitudinal médian de l'engin de glisse
équipé de la figure 4 ;
- la figure 6 est une vue de dessus de l'engin de glisse équipé de la figure 3 ;
- la figure 7 est une vue de dessus de l'engin de glisse équipé de la figure 3, la chaussure
étant représentée dans une position de déclenchement latéral ;
- la figure 8 est une vue schématique d'un engin de glisse selon un autre mode d'agencement
des dispositifs de retenues avant configuré en position montée ;
- la figure 9 est une vue schématique de l'engin de glisse de la figure 6 configuré
en position descente ;
- la figure 10 est une vue en perspective des dispositifs de retenue avant d'un engin
de glisse selon un premier mode de réalisation de l'invention ;
- les figures 11 et 12 sont des vues en perspective des dispositifs de retenue avant
d'un engin de glisse selon un deuxième mode de réalisation.
[0019] Les figures 1 à 9 illustrent certaines spécificités de construction de l'invention
et notamment l'agencement et des cinématiques envisagés pour les deux dispositifs
de retenue avant de l'invention, un dispositif étant conçu pour l'ascension de pente
et l'autre pour la descente de pente.
[0020] La figure 10 représente une construction analogue à celle illustrée dans les figures
1 à 7 mais intégrant la spécificité permettant le maintien du deuxième dispositif
de retenue dans sa configuration active.
[0021] Les figures 11 et 12 représentent un deuxième mode de réalisation de l'invention.
[0022] L'invention est illustrée à travers un engin de glisse 1 comprenant une planche de
glisse 2 supportant un dispositif de retenue avant 4 d'une chaussure 3, conçu pour
la montée, un dispositif de retenue avant 5, conçu pour la descente et un dispositif
de retenue arrière, non représentée.
[0023] Dans la suite de la description, Il sera fait usage de termes tels que « horizontal
», « vertical », « longitudinal », « transversal », « supérleur », « inférieur »,
« haut », « bas », « avant », « arrière ». Ces termes doivent être interprétés en
fait de façon relative en relation avec la position normale que le dispositif de retenue
occupe sur un ski, et la direction d'avancement normale du ski. Le dispositif de retenue
avant est également appelé « butée ». Le dispositif de retenue arrière est également
appelé « talonnière ».
[0024] La chaussure de ski de randonnée 3, adapté pour l'engin de glisse 1, comprend une
semelle 32, disposée sous le pied, et une partie supérieure 33, appelée tige, recouvrant
le reste du pied. La semelle 32 comporte une face inférieure 323 destiné à être en
contact avec le sol ou un élément de la face supérieure de la planche de ski. Dans
sa partie avant, la semelle s'étend légèrement vers l'avant par rapport à la tige
33, formant ainsi un rebord frontal. Ce rebord frontal comprend une face antérieure
321 et une face supérieure 322. La face antérieure 321 couvre le front du rebord et
s'étend partiellement sur la partie avant des faces verticales latérales de la semelle
32. La tige 33 comporte également une face antérieure 331. Elle couvre l'avant de
la tige et s'étend partiellement sur la partie avant des faces verticales latérales
de la tige. Cette face antérieure 331 est disposée juste au dessus de la face supérieure
322 du rebord frontal de la semelle 32. La chaussure de randonnée illustrée comprend
en outre deux logements latéraux 31a, 31b disposés de part et d'autre la partie avant
de la semelle 32 de la chaussure 3 et alignés selon un axe transversal à l'axe longitudinal
de la semelle. Ces logements sont cylindriques et destinés à recevoir des organes
d'accroche 41a, 41b de la butée de montée.
[0025] Selon le mode de réalisation illustré dans les figures 1 à 7, le premier dispositif
de retenue avant 4, prévu pour la montée, comprend deux organes d'accroche 41a, 41b,
d'axes A41a, A41b, aptes à coopérer avec deux logements latéraux 31a, 31b, d'axes
A31a, A31b, disposés de part et d'autre la partie avant de la semelle 32 de la chaussure
3. Cette coopération correspond à l'enclenchement de la butée de montée 4. Les axes
A31a, A31b, A41a, A41b sont sensiblement alignés selon un axe d'articulation A transversal
à l'axe longitudinal de l'engin de glisse, quand la butée de montée 4 est enclenchée.
La chaussure 3 peut alors pivoter autour de cet axe d'articulation A. Quand la butée
de montée 4 est déclenchée, les axes A41a, A41b ne sont pas nécessairement alignés.
[0026] Pour assurer la coopération entre les organes d'accroche 41a, 41b et les logements
latéraux 31a, 31b, les organes d'accroche sont mobiles transversalement au ski de
manière à les rapprocher ou les écarter. Lorsqu'elles se rapprochent l'une de l'autre,
les organes d'accroche peuvent coopérer avec les logements latéraux. La butée de montée
est alors enclenchée. Lorsqu'elles s'écartent l'une de l'autre, les organes d'accroche
ne coopèrent plus avec les logements latéraux. La chaussure est libérée. La butée
de montée est alors déclenchée. Pour maintenir les organes d'accroche rapprochées
ou écartées, la butée de montée 4 comprend un moyen élastique 45 exerçant un effort
d'écartement ou de rapprochement sur les organes d'accroche 41a, 41b.
[0027] Dans cet exemple, les organes d'accroche 41a, 41b sont des pions cylindriques d'axe
A41a, A41b. D'autres organes d'accroche peuvent être envisagés comme des cônes, des
pointes, des dômes... Chaque organe d'accroche alternatif prend une forme de révolution.
Chaque pion 41a, 41b est monté respectivement sur une équerre 42a, 42b. Chaque équerre
42a, 42b est disposée au niveau d'un bord latéral de la planche de glisse. Un bras
421a, 421b du « L » de l'équerre s'étend sensiblement vers la partie médiane de la
planche alors que l'autre bras 422a, 422b du « L » de l'équerre s'étend sensiblement
vers le haut, en s'éloignant de la planche. Ainsi, les deux équerres 42a, 42b sont
disposées symétriquement par rapport au plan médian P de la planche. Elles sont en
vis-à-vis. Chaque pion 41a, 41b est fixé sur la face interne du bras 422a, 422b, c'est-à-dire
la face orlentée vers la partie médiane de la planche. Chaque pion se situe également
proche de l'extrémité libre du bras 422a, 422b. Chaque pion 41a, 41b s'étend vers
la partie médiane de la planche. Chaque équerre 42a, 42b comprend également un alésage
traversant la largeur de l'équerre au niveau de la jonction entre ses bras 421a/422a,
421a/422b. Chaque alésage 423a, 423b est destiné à recevoir un arbre 43a, 43b, d'axe
A43a, A43b, monté sur une chape 44a, 44b. La chape 44a, 44b est agencé de manière
que les axes A43a, A43b soient sensiblement parallèles à l'axe longitudinal du ski.
En conséquence, chaque équerre 42a, 42b peut pivoter autour de l'axe longitudinal
A43a, A43b. Ces rotations permettent de rapprocher ou d'écarter les pions 41a, 41b,
l'un par rapport à l'autre.
[0028] Du fait que les organes d'accroche 41a, 41b sont uniquement mobiles dans un même
plan transversal à la planche, cette construction permet de rendre la butée de montée
plus compacte longitudinalement.
[0029] Pour maintenir les équerres 42a, 42b dans des positions angulaires déterminées stables,
les bras 421a, 421b sont reliées par le moyen élastique 45. Deux positions angulaires
stables sont recherchées: une position de prise pour laquelle les pions 41a, 41b sont
aptes à coopérer avec les logements latéraux 31a, 31b et une position de repos pour
laquelle les pions sont suffisamment élolgnés l'un de l'autre pour libérer la chaussure
3. Dans ce mode de réalisation, le moyen élastique est une lame métallique souple
dont chaque extrémité s'insère respectivement dans le bras 421a, 421b de l'équerre
42a, 42b.
[0030] On obtient ces positions bistables grâce à la lame métallique dont la longueur au
repos est supérieure à la distance séparant les deux bras 421a, 421b en vis-à-vis
lorsque les équerres 42a, 42b sont assemblées respectivement dans leur chape 44a,
44b. Ainsi, la lame métallique va systématiquement chercher une position stable où
la longueur de la lame est sa longueur de repos. Du fait du rapprochement des équerres,
la butée de montée propose deux positions stables correspondant à deux flexions de
la lame métallique. Dans la première position stable, la lame est bombée vers le haut
ou l'extérieur de la planche par rapport à un plan passant par les deux axes A43a,
A43b de pivot des équerres. Dans cette configuration, la butée de montée est déclenchée.
La chaussure est libérée. Cette configuration est représentée aux figures 1, 4 et
5. Dans la deuxième position stable, la lame est bombée vers le bas ou en direction
de la planche par rapport à un plan passant par les deux axes A43a, A43b de pivot
des équerres. Dans cette configuration, la butée de montée est enclenchée. La chaussure
est en prise avec les organes d'accroche. Cette configuration est représentée aux
figures 2 et 3.
[0031] La raldeur et la longueur au repos de la lame dimensionne l'effort de tenue des organes
d'accroche sur la chaussure ainsi que l'effort de manipulation pour actionner ou déclencher
la butée de montée.
[0032] En variante, d'autres moyens élastiques 45 peuvent être utilisés. Par exemple, la
lame reliant les équerres peut être en carbone, fibre de verre. Le moyen élastique
peut être un ressort hélicoïdal. Alternativement, les deux équerres 42a, et 42b peuvent
être rellées entre elles pour former une seule pièce monobloc. La jonction entre les
deux équerres est alors dimensionnée de manière à permettre une flexion et une énergie
suffisante pour obtenir les deux positions stables décrites précédemment.
[0033] Le premier mécanisme d'accroche 40 de la chaussure 3 comprend donc les pions 41a,
41b, les équerres 42a, 42b, les arbres 43a, 43b, les chapes 44a, 44b et la lame métallique
45.
[0034] Alternativement, un verrou pourrait compléter le premier mécanisme pour sécuriser
le maintien dans une configuration stable, par exemple, la configuration de montée
ou les pions ne doivent pas s'écarter.
[0035] Pour manipuler ce premier mécanisme 40, un levier en forme de plaque circulaire 424
est fixé sur l'extrémité « libre » du bras 422b d'une des deux équerres 42b. Cette
plaque 424 prolonge l'extrémité « libre » de l'équerre et s'étendant transversalement
vers l'extérieur de la planche. La plaque est orientée pour être parallèle à surface
de la semelle du ski. La plaque 424 est légèrement bombée vers le bas et forme ainsi
un creux sur sa face supérieure, afin de recevoir la pointe d'un bâton de ski. En
conséquence, le skieur, en appuyant sur la plaque à l'aide de son bâton, provoque
la rotation d'une équerre 42b, dans un sens, mais également la rotation de l'autre
équerre 42a, dans le sens inverse, grâce à la lame métallique 45 reliant les deux
équerres. Cette action provoque l'écartement des pions 41a, 41b et donc la libération
de la chaussure 3. On peut imaginer d'autres formes de levier 424 assurant les mêmes
effets.
[0036] Pour enclencher la butée de montée, Il suffit de placer l'avant de la chaussure sur
les équerres. En abaissant l'avant de la semelle, on appuie directement sur les bras
421a, 421b et sur la lame élastique 45 ce qui provoque la rotation des équerres 42a,
42b, dans des sens opposés, de manière à rapprocher les pions 41a, 41b qui s'engagent
alors dans les logements latéraux 31a, 31b de la semelle. La chaussure est alors en
prise avec la butée de montée.
[0037] Blen entendu, l'invention s'applique également à d'autres modes de réalisation de
cette butée de montée. Le dispositif de retenue avant doit comporter un premier mécanisme
d'accroche de la chaussure définissant un axe d'articulation autour duquel pivote
la chaussure lors de la montée. Des exemples de butée de montée applicable sont illustrés
dans les documents
EP-A-0 199 098 ou
FR-A-2 945 185. En variante, les organes d'accroche peuvent être sur la chaussure et les logements
complémentaires au niveau de la butée de montée.
[0038] Concernant la descente, la fixation de la chaussure va être composée d'un deuxième
dispositif de retenue avant 5, prévu pour la descente et d'un dispositif de retenue
arrière, non représenté. Seule la butée de montée 5 sera détaillée, la talonnière
ne faisant pas l'objet de l'invention.
[0039] Pour avoir un bon maintien de la chaussure lors de la descente, celle-ci est généralement
pris en sandwich longitudinalement entre la butée et la talonnlère. Dans le sens vertical,
la semelle est également immobilisée à l'avant et à l'arrière. A l'avant, la semelle
est généralement prise en sandwich entre une plaque d'appui disposé sur la planche
et une face inférieure des mâchoires de la butée. A l'arrière, la semelle est généralement
prise en sandwich entre la plaque d'appui du frein et une face inférieure des mâchoires
de la talonnière.
[0040] Pour l'immobilisation longitudinale et transversale, il existe principalement deux
variantes pour retenir la chaussure au niveau de la butée : soit la prise sur tige,
soit la prise sur semelle. La prise sur tige signifie que la mâchoire de la butée
de descente vient en contact avec la face antérieure 331 de la tige 33 de la chaussure.
La mâchoire forme généralement un « V » dont chaque aile appuie sur une partie de
la face antérieure 331. La chaussure est ainsi bloquée longitudinalement et transversalement
au niveau de la butée. La prise sur semelle est analogue à la prise sur tige sauf
que les ailes de la mâchoire de la butée de descente appuient sur la face antérieure
321 de la semelle 32 de la chaussure. Le contact entre la butée de descente et la
chaussure est plus bas.
[0041] Selon le mode de réalisation illustré dans les figures 1 à 5, la butée de descente
5 reprend le principe de fonctionnement de la prise sur tige. L'invention pourrait
également s'appliquer à une butée de descente fonctionnant avec prise sur semelle.
[0042] La butée de descente 5 comprend une pièce mobile 51 comportant un corps 511 sur lequel
est rapporté un serre-semelle 512 en forme de « V » dont les ailes 512a, 512b s'étendent
symétriquement par rapport au plan médian P de la planche de glisse. Quand la pièce
mobile est positionnée de manière à être en contact avec la chaussure, les ailes 512a,
512b s'étendent vers l'arrière de la planche. Dans cette configuration, l'extrémité
libre d'une aile 512a, 512b comprend une face verticale 5121a, 5121b orientée vers
l'arrlère de la planche et une face inférieure 5122a, 5122b orientée vers la planche
de glisse. La face verticale 5121a, 5121b est alors en contact avec la face antérieure
331 de la tige 33. La face inférieure 5122a, 5122b est alors en contact avec la face
supérieure 322 du rebord frontal de la semelle 32. Les faces verticales 5121a, 5121b
et les faces inférieures 5122a, 5122b forment ainsi une surface interface apte à venir
en contact avec une partie avant de la chaussure.
[0043] Comme évoqué précédemment, les faces verticales 5121a, 5121b assurent l'arrêt longitudinal
et latéral de l'avant de la chaussure. Pour solidariser verticalement l'avant de la
chaussure 3 avec la planche 2, la semelle est prise en sandwich. D'une part, la face
inférieure 323 de la semelle 32 est en contact avec la face supérieure 62 d'une plaque
d'appui 6 fixée sur la planche 2. D'autre part, la face supérieure 322 du rebord frontal
de la semelle 32 est en contact avec les faces inférieures 5122a, 5122b des ailes
du serre-semelle 512. On définit une hauteur de semelle H comme étant la distance
séparant le plan comprenant la face supérieure 322 et un plan parallèle, passant par
la face inférieure 323, au niveau de la zone de contact avec la plaque d'appui 6.
[0044] Le deuxième mécanisme d'accroche 50 de la chaussure 3 comprend donc la pièce mobile
51 intégrant le serre-semelle 512, la plaque d'appui 6 et la talonnlère.
[0045] Selon un mode de réalisation, la butée de descente intègre un dispositif permettant
d'ajuster la position du serre-semelle pour être compatible avec différentes hauteurs
de semelle H. Comme illustré à la figure 5, le serre-semelle 512 est relié au corps
511 par l'intermédiaire d'une vis 513, vissée verticalement sur le corps et traversant
le serre-semelle. Un ressort 514 permet de repousser le serre-semelle 512 contre la
tête de la vis 513. Ainsi, en modifiant la hauteur en prise de la vis, on modifie
la position verticale des faces inférieures 5122a, 5122b.
[0046] Le deuxième dispositif de retenue avant 5 présente la spécificité qu'il peut être
configuré suivant une première configuration, dite inactive et une deuxième configuration,
dite active. Ainsi, en fonction de la configuration de cette butée de descente 5,
l'engin de glisse 1 sera soit configuré pour la descente, soit configuré pour la montée.
Si la butée de descente est dans sa configuration inactive, l'avant de la chaussure
sera retenue par la butée de montée 4. Si la butée de descente est dans sa configuration
active, l'avant de la chaussure sera retenue par la butée de descente 5. La butée
de descente 5 est activée lorsque la surface interface 5121a, 5121b, 5122a, 5122b
est en contact avec la partie avant de la chaussure comme décrit précédemment. Pour
modifier la configuration et désactiver la butée de descente 5, il suffit d'éloigner
la surface interface de la partie avant de la chaussure. Pour cela, la pièce 51 intégrant
la surface interface est mobile.
[0047] Selon un mode de réalisation représenté dans les figures 1 à 5, un arbre 515, d'axe
A515, est monté serrant sur le corps 511 de la pièce mobile 51. L'arbre 515 est assemblé
dans une chape 52 comprenant des trous oblongs 52a, 52b destinés à recevoir chaque
extrémité 515a, 515b de l'arbre 515. La chape 52 est positionnée à l'avant de la planche
par rapport à la butée de montée 4. La chape 52 est agencée de manière que les trous
oblongs 52a, 52b soient alignés selon une direction transversale à la planche et sont
orientés selon une direction parallèle à l'axe longitudinale de la planche. Un ressort
53 est comprimé entre une partie du corps 511 situé à proximité de l'arbre 515 et
une face verticale 541 d'une platine 54 fixée sur la planche sur laquelle la chape
52 est solidaire. Le ressort 53 s'étend longitudinalement selon l'axe médian de la
planche. Le ressort 53 agit sur le corps de manière à plaquer continuellement l'arbre
515 du corps 511 contre les extrémités antérieures des trous oblongs 52a, 52b. Cette
construction permet la rotation de la pièce mobile 51 autour de l'axe A515 quand il
est plaqué contre les extrémités antérieures des trous oblongs 52a, 52b, c'est-à-dire
autour d'un axe transversal à la planche.
[0048] La chape 52 et la pièce mobile 51 sont dimensionnées et agencées de manière que la
pièce mobile puisse prendre plusieurs positions, à savoir :
[0049] Une première position, correspondant à la configuration active du deuxième dispositif
de retenue 5, pour laquelle la surface interface est en contact avec la partie avant
de la chaussure. La pièce mobile est basculée vers l'arrière, de manière que la surface
interface soit placée à l'arrière de la planche par rapport à l'axe de pivot. Dans
cet agencement, la surface interface est légèrement en retrait vers l'arrière par
rapport à l'axe de rotation A. Cela permet de faciliter l'éventuel déclenchement latéral
de l'avant de la chaussure. Dans cette configuration, une partie du corps 511 est
logée entre les bras 422a, 422b des équerres 42a, 42b. Pour cela, cette partie du
corps 511a une largeur inférieure à la distance entre les extrémités des pions 41a,
41b, en position inactive de la butée de montée. Ainsi, cela rend les dispositifs
de retenue avant plus compacts. Il y a moins de risques d'accrocher le premier dispositif
de retenue avant. Les organes d'accroche 41a, 41b sont moins accessibles, donc moins
blessants. Cette première position est illustrée à travers les figures 4 à 7.
[0050] La pièce mobile peut prendre une deuxième position, correspondant à la configuration
inactive du deuxième dispositif de retenue. Dans ce cas, la pièce mobile est basculée
complètement vers l'avant, de manière que la surface interface soit placée à l'avant
de la planche par rapport à l'axe de pivot. Ainsi, la surface est éloignée de la partie
avant de la chaussure et est positionnée longitudinalement vers l'avant de l'engin
de glisse par rapport à l'axe d'articulation A. Le premier dispositif de retenue est
alors opérationnel. Dans cette configuration, la pièce mobile est dimensionnée de
manière qu'aucune partie constitutive de la pièce mobile ne vienne gêner la rotation
de la chaussure, autour de l'axe d'articulation A, d'un angle α d'au moins 70°, depuis
une position de la chaussure en appui sur la planche, quand la chaussure est retenue
par le premier dispositif de retenue avant. Autrement dit, l'avant de la tige de la
chaussure ne bute contre aucun élément de la pièce mobile quand la chaussure tourne
vers l'avant de la planche, d'un angle α d'au moins 70° autour de l'axe d'articulation
A. Cette deuxième position est illustrée à travers les figures 2 et 3.
[0051] Pour basculer de la première position vers la deuxième position, la pièce mobile
comprend une surface externe 5110, partiellement cylindrique, d'axe A515, contre lequel
appuie le ressort 53, Cette surface 5110 comprend deux plats 5111, 5112 définissants
deux positions stables correspondant respectivement aux première et deuxième positions
de la pièce mobile. En effet, dans ces deux positions spécifiques, l'appui d'une extrémité
du ressort 53 sur un des plats 5111, 5112 est plus marqué que, pour les autres positions
intermédiaires, ce qui permet l'indexation de la pièce mobile 51.
[0052] Selon un mode de réalisation, pour sécuriser le maintien de la pièce mobile 51 dans
sa première position, un loquet 516 est rapporté sur le corps 511. Ce loquet comprend
un logement 5161 destiné à coopérer avec une saillie 542 de la platine 54 lorsque
la pièce est mobile dans sa première position. Dans cet exemple, la saillie et le
logement sont orientés selon la direction longitudinale de la planche. Cette coopération
empêche la rotation de la pièce mobile 51 et permet de reprendre les efforts longitudinaux
vers l'avant transmis par la chaussure sur la planche, via la butée de descente. Pour
verrouiller/déverrouiller la pièce mobile, il faut, en fin de rotation vers l'arrière,
écarter légèrement la pièce mobile vers l'arrière pour que la saillie 542 puisse venir
s'instailer dans le logement 5161. C'est pour cela que les extrémités 515a, 515b de
l'arbre 515 sont logées dans les trous oblongs 52a, 52b orientés selon une direction
longitudinale. En conséquence, l'utilisateur peut déplacer la pièce mobile vers l'arrière,
en comprimant le ressort 53, pour activer le verrou comme décrit précédemment.
[0053] Selon un mode de réalisation, le loquet 516 est constitué d'un matériau et est conçu
pour faciliter l'activation du verrou et/ou pour compenser les variations de hauteur
de semelle H inhérente à la tolérance de fabrication des chaussures 3.
[0054] Ce mécanisme de sécurisation du maintien de la pièce mobile 51 dans sa première position
intégrant le loquet 516 est facultatif dans le cas où il est prévu que le premier
mécanisme d'accroche 40 est apte à coopérer avec la pièce mobile 51 de manière à maintenir
le deuxième dispositif de retenue 5 dans sa configuration active. Il pourrait néanmoins
être conservé afin d'améliorer la robustesse de la fixation dans le cas où le premier
mécanisme d'accroche serait défectueux. Le loquet permettrait alors de maintenir le
deuxième dispositif de retenue 5 dans sa configuration active.
[0055] Il convient de noter que les premier et second dispositifs de retenue avant sont
continuellement solidaires de l'engin de glisse. Cette construction permet de supprimer
le risque de perdre un élément de la fixation. Le skieur est assuré de toujours avoir
la fixation adaptée à chaque phase du ski de randonnée pratiquée, ascension ou descente.
[0056] Lors de la phase de descente, la fixation doit permettre le déclenchement vertical
et latéral de la chaussure en cas de chute afin de ne pas blesser le skieur. Dans
des fixations classlques de descente, le déclenchement vertical est assuré par la
talonnière alors que le déclenchement latéral est assuré par la butée.
[0057] Selon un mode de réalisation, la butée de descente de l'engin de glisse selon l'invention
n'intégre pas de mécanisme de déclenchement latéral de la partie avant de la chaussure.
Cela permet d'avoir une butée de descente beaucoup plus simple et donc allégée. Pour
assurer un déclenchement latéral, l'engin de glisse peut comprendre une talonnière
à double déclenchement, un déclenchement latéral et un déclenchement vertical.
[0058] Une forme de déclenchement latéral, parmi d'autres, peut consister en un simple recul
de la talonnière, provoquant ainsi l'écartement relatif entre la butée et la talonnière.
Ce déplacement libère la chaussure qui n'est plus en prise avec les deux dispositifs
de retenue, avant et arrière. L'arrière de la chaussure peut pivoter autour d'un axe
vertical sensiblement à l'avant de la chaussure ou l'avant de la chaussure peut pivoter
autour d'un axe vertical sensiblement à l'arrière de la chaussure. Dans ce dernier
cas de figure, il ne faut pas gêner la rotation de la chaussure. Ainsi, lorsque la
deuxième dispositif est dans sa configuration active, la surface interface est positionnée
longitudinalement par rapport au premier dispositif de retenue avant de sorte qu'aucun
élément du premier dispositif de retenue avant interfère avec un déclenchement latéral
de la partie avant de la chaussure, Dans notre exemple, les bras 422a, 422b des équerres
42a, 42b sont agencés en retrait vers l'avant par rapport à l'avant de la chaussure
lors du déclenchement latéral. L'avant de la chaussure peut librement pivoter autour
d'un axe vertical sensiblement à l'arrière de la chaussure tel que illustré à la figure
7. Ainsi, lors du déclenchement, l'avant de la chaussure reste éloigné de la chape
44a d'une distance « d ». La premier dispositif de retenue avant ne gêne donc pas
le mouvement de déclenchement latéral.
[0059] En variante, la butée de descente comprend un mécanlsme de déclenchement latéral.
[0060] Le mode de réalisation des figures 1 à 7 illustre un deuxième dispositif de retenue
avant 5 configurable par rotation de la pièce mobile 51 autour d'un axe transversal.
Alternativement, l'invention s'étend à d'autre type de déplacement de la pièce mobile.
Par exemple, la pièce 51 peut être mobile en translation, en rotation selon un autre
axe ou encore une combinaison de mouvement de translation et rotation.
[0061] Les figures 8 et 9 représentent schématiquement un engin de glisse 100 selon l'invention
dont la butée de descente 105 est montée sur un rail longitudinal 106 fixé sur la
planche 102. Ainsi, la butée de descente 105 peut coulisser selon une direction parallèle
à l'axe longitudinal de la planche pour basculer d'une configuration active à une
configuration inactive ou inversement. L'engin de glisse 100 comprend également une
butée de montée 104 analogue à celle décrite précédemment.
[0062] Toutes les constructions décrites précédemment permettent une rotation de la chaussure
suffisante, lors des phases de montée, pour améliorer l'aisance de mouvement et, plus
particulièrement, pour les pentes inclinées. Cette liberté de mouvement est d'autant
plus nécessaire que le pied (arrière) est reculé, lors d'un mouvement de marche.
[0063] Dans les exemples précédents, la cinématique de la pièce mobile permet d'écarter
une partie du deuxième mécanisme d'accroche vers l'avant du ski par rapport au premier
mécanisme. Ainsi, le premier dispositif de retenue avant peut être conçu de manière
à positionner la chaussure au plus près de la semelle du ski. Cette configuration
est recherchée pour accroître la stabilité en améliorant les appuis du skieur.
[0064] Pour sécuriser davantage la fixation, la pièce mobile est distincte du premier mécanisme
d'accroche. Ainsi, si le premier mécanisme d'accroche est détérioré, alors le deuxième
mécanisme d'accroche reste opérationnel, et inversement. De plus, l'engin de glisse
est plus facilement réparable si un élément est abimé du fait de l'Indépendance relative
d'un mécanisme par rapport à l'autre ou, tout au moins, des pièces interfaces avec
la chaussure. L'engin est donc plus fiable.
[0065] La figure 10 illustre un premier mode de réalisation d'un engin de glisse dont le
premier mécanisme d'accroche 40 de la chaussure est apte à coopérer avec la pièce
mobile 51 du deuxième dispositif de retenue avant 5 de manière à maintenir le deuxième
dispositif de retenue avant 5 dans sa configuration active.
[0066] Cette construction permet de simplifier l'engin de glisse, de l'alléger et de le
rendre compact. Dans cet exemple, le corps 511 comprend deux logements latéraux 517a,
517b, d'axes A517a, A517b, disposés de part et d'autre du corps 511, de manière analogues
aux logements latéraux 31a, 31b de la chaussure 3. Ces logements latéraux du corps
sont agencés de manière à pouvoir coopérer avec les deux organes d'accroche 41a, 41b
du premier dispositif de retenue avant 4 lorsque le deuxième dispositif de retenue
avant 5 est dans sa configuration active. Lors de cette coopération, les axes A517a,
A517b, A41a, A41b sont sensiblement alignés selon un axe transversal à l'axe longitudinal
de l'engin de glisse. En conséquence, les deux organes d'accroche 41a, 41b assurent
et/ou sécurisent le maintien du deuxième dispositif de retenue avant 5 dans sa configuration
active lorsqu'elles coopèrent avec les logements latéraux du corps. Dans le cas présent,
le corps mobile 51 ne peut plus tourner autour de l'axe A515.
[0067] Pour modifier la configuration du deuxième dispositif de retenue avant, il faut alors
désactiver le premier dispositif de retenue avant.
[0068] Selon un mode de réalisation, les efforts de tenue de la chaussure, et plus particulièrement
les efforts de tenue longitudinale, ne sont pas transmis au niveau des organes d'accroche
mais par la coopération d'autres organes de la butée avant et d'un support fixé sur
le ski. Ce peut être de manière analogue à la coopération entre le loquet 516 et la
saillie 542 de la platine 54. Ainsi, les organes d'accroche sont peu sollicités lors
des phases de descente.
[0069] Les figures 11 et 12 représentent un deuxième mode de réalisation d'un engin de glisse
selon l'invention. La figure 11 illustre l'engin de glisse à l'état repos, le premier
mécanisme d'accroche étant dans une configuration permettant de libérer la chaussure.
La figure 12 illustre l'engin de glisse dans une configuration descente, le deuxième
dispositif de retenue avant étant maintenu par le premier mécanisme d'accroche.
[0070] Pour décrire ce deuxième mode de réalisation, les pièces analogues à celles du premier
mode de réalisation porteront les mêmes références.
[0071] Dans cet exemple, le premier dispositif de retenue avant 4 est de conception analogue
à celui décrit dans le document
EP-A-0 199 098. Il comporte une embase 46 supportant un premier mécanisme d'accroche 40 comprenant
deux pions 41a, 41b, d'axes A41a, A41b. Chaque pion 41a, 41b est monté sur une équerre
42a, 42b. Chaque équerre 42a, 42b pivote autour d'un arbre 43a, 43b supporté par une
chape 44a, 44b. Le bras médian d'une équerre est relié au bras médian de l'autre équerre
par un moyen élastique 45, ici des ressorts. Cette liaison élastique permet d'obtenir
deux positions stables pour le premier mécanisme d'accroche 40 : une position de prise
pour laquelle les pions 41a, 41b sont aptes à coopérer avec les logements latéraux
31a, 31b et une position de repos pour laquelle les pions sont suffisamment éloignés
l'un de l'autre pour libérer la chaussure 3. Pour actionner le premier mécanisme d'accroche
40, l'utilisateur agit sur une extrémité d'un levier 47 de sorte à provoquer un déplacement
de l'autre extrémité formant une fourche en prise avec le milieu de la liaison élastique.
Le déplacement vertical indult du milieu de la liaison élastique assure le basculement
d'une configuration stable vers l'autre configuration stable.
[0072] Pour ce mode de réalisation, le premier mécanisme d'accroche 40 de la chaussure 3
comprend donc les pions 41a, 41b, les équerres 42a, 42b, les arbres 43a, 43b, les
chapes 44a, 44b, le moyen élastique 45 et le levier 47.
[0073] Comme pour le premier mode de réalisation, l'engin de glisse 1 comprend également
une plaque d'appui 6 disposée à l'arrière du ski par rapport au premier dispositif
de retenue avant 4. Dans cet exemple, la plaque d'appui 6 est supportée par l'embase
46.
[0074] La spécificité de ce deuxième mode de réallsation est la conception du deuxième dispositif
de retenue avant 5, celui-ci venant se loger sous l'avant de la chaussure, entre le
premier dispositif de retenue avant 4 et la plaque d'appui 6, lorsqu'il est dans la
première configuration, dite inactive.
[0075] Comme le deuxième dispositif de retenue avant 5 du premier mode de réalisation, celui-ci
comprend une pièce mobile 51 comportant un serre-semelle 512 en forme de « V » dont
les ailes 512a, 512b s'étendent symétriquement par rapport au plan médian P de la
planche de glisse. Quand la pièce mobile est positionnée de manière à être en contact
avec la chaussure, les ailes 512a, 512b s'étendent vers l'arrière de la planche de
glisse. Dans cette configuration, l'extrémité libre d'une aile 512a, 512b comprend
une face verticale 5121a, 5121b orientée vers l'arrière de la planche et une face
inférieure 5122a, 5122b orientée vers la planche de glisse. La face verticale 5121a,
5121b est alors en contact avec la face antérieure 331 de la tige 33. La face inférieure
5122a, 5122b est alors en contact avec la face supérieure 322 du rebord frontal de
la semelle 32. Les faces verticales 5121a, 5121b et les faces inférieures 5122a, 5122b
forment ainsi une surface interface apte à venir en contact avec une partie avant
de la chaussure.
[0076] La particularité de cette construction vient du fait que le serre-semelle 512 est
rellé à l'embase 46 par deux bras latéraux 518a, 518b. Chaque bras latéral 518a, 518b
comprend une première extrémité montée rotative au niveau de l'embase 46 autour d'un
premier axe transversal A1 à l'axe longitudinal de l'engin de glisse et une deuxième
extrémité montée rotative au niveau du serre-semelle 512 autour d'un deuxième axe
transversal A2 à l'axe longitudinal de l'engin de glisse. Ainsi, le premier axe transversal
A1 permet de rabattre le serre-semelle 512 vers l'arrière de la planche de glisse
afin d'escamoter le deuxième dispositif de retenue avant 5. Le deuxième axe transversal
A2 permet de faire pivoter le serre-semelle 512 de sorte que sa face supérieure 512s
soit sensiblement parallèle à la face supérieure de la planche de glisse ce qui permet
de rendre plus compacte la fixation quand elle est configurée pour la montée,
[0077] Le deuxième mécanisme d'accroche 50 de la chaussure 3 comprend donc la pièce mobile
51 intégrant le serre-semelle 512, la plaque d'appui 6 et la talonnière.
[0078] Dans cet exemple, l'embase 46 comprend un logement pour le serre-semelle 512, ménagé
entre le premier dispositif de retenue avant 4 et la plaque d'appui 6 et dimensionné
de sorte que la face supérieure 512s du serre-semelle 512 soit sensiblement à la même
hauteur ou en retrait par rapport à la face supérieure de la plaque d'appui 6 quand
le deuxième dispositif de retenue avant 5 est replié dans sa première configuration,
dite inactive.
[0079] Dans ce mode de réalisation, le maintien du deuxième dispositif de retenue avant
5 dans sa configuration active est réalisé de façon analogue au premier mode de réalisation.
Le serre-semelle 512 comprend deux logements latéraux 517a, 517b, d'axes A517a, A517b,
disposés de part et d'autre du serre-semelle 512. Comme précédemment, ces logements
latéraux du corps sont agencés de manière à pouvoir coopérer avec les deux organes
d'accroche 41a, 41b du premier dispositif de retenue avant 4 lorsque le deuxième dispositif
de retenue avant 5 est dans sa configuration active. Lors de cette coopération, les
axes A517a, A517b, A41a, A41b sont sensiblement alignés selon un axe transversal à
l'axe longitudinal de l'engin de glisse. En conséquence, les deux organes d'accroche
41a, 41b assurent et/ou sécurisent le maintien du deuxième dispositif de retenue avant
5 dans sa configuration active lorsqu'elles coopèrent avec les logements latéraux
du corps. Pour modifier la configuration du deuxième dispositif de retenue avant,
il faut alors désactiver le premier dispositif de retenue avant.
[0080] Ce deuxième mode de réalisation permet d'utiliser un premier dispositif de retenue
avant 4 de conception similaire aux dispositifs actuellement sur le marché. Ces dispositifs
connus présentent une ergonomie de fonctionnement bien comprise du public. De plus,
cette construction est compacte et bien intégrée, renforçant la robustesse de la fixation.
Cette construction s'étend peu vers l'avant de la planche de glisse ce qui limite
le risque d'accrocher un élément extérieur. Cependant, par rapport au premier mode
de réalisation, cette construction surélève légèrement la position de la chaussure
lors des phases de montée, ce qui pénalise un peu le rendement du skieur.
[0081] Dans ces précédents modes de réalisation, les moyens de maintien 517a, 517b et les
organes de maintien 41a, 41b sont dimensionnés de sorte que le premier mécanisme d'accroche
40 libère la pièce mobile 51 lorsqu'on désactive le premier mécanisme d'accroche 40
de manière à libérer la chaussure. Cela permet de simplifier l'ergonomie d'utilisation.
[0082] Comme nous l'avons vu à travers les deux modes de réalisation décrits aux figures
10 à 12, le maintien du deuxième dispositif de retenue avant 5 dans sa configuration
active est réalisé par la coopération entre deux logements latéraux 517a, 517b et
les deux organes d'accroche 41a, 41b du premier dispositif de retenue avant 4. Alternativement,
on peut envisager d'utiliser d'autres organes de maintien, en lieu et place des deux
organes d'accroche 41a, 41b du premier dispositif de retenue avant 4. Par exemple,
ce peut être d'autres pointes, fixées respectivement sur un des bras des équerres
42a, 42b du premier dispositif de retenue avant 4. Ces pointes coopèrent alors avec
des logements latéraux 517a, 517b correctement disposés sur la pièce mobile 51 pour
assurer l'immobillsstion de la pièce mobile lorsque le deuxième dispositif de retenue
avant 5 est dans une configuration active. Dans ce cas, le mouvement de ces organes
de maintien est lié au mouvement des équerres 42a, 42b, comme pour le premier mode
de réalisation. Cette variante permet de prévoir un ancrage différent, pouvant être,
par exemple, plus robuste ou plus facile à actionner (effort d'actionnement moindre).
[0083] L'invention n'est pas limitée aux seuls modes de réalisation décrits précédemment
et couvre toutes combinaisons possibles.
1. Engin de glisse (1) comprenant :
- une planche de glisse (2)
- un premier dispositif de retenue avant (4) d'une chaussure (3) prévu pour l'ascension
de pente, le premier dispositif de retenue avant comportant un premier mécanisme d'accroche
(40) de la chaussure définissant un axe d'articulation (A) autour duquel pivote la
chaussure lors de la montée,
- un deuxième dispositif de retenue avant (5) de ladite chaussure prévu pour la descente,
le deuxième dispositif de retenue avant comportant un deuxième mécanisme d'accroche
(50) de la chaussure comprenant une pièce mobile (51) intégrant une surface interface
(5121a, 5121b, 5122a, 5122b) apte à venir en contact avec une partie avant (322, 331)
de la chaussure, la pièce mobile (51) étant distincte du premier mécanisme d'accroche
(40), le deuxième dispositif de retenue avant (5) étant configurable suivant
○ une première configuration, dite inactive, pour laquelle la surface interface (5121a,
5121b, 5122a, 5122b) est éloignée de la partie avant (322, 331) de la chaussure et,
○ une deuxième configuration, dite active, pour laquelle la surface Interface (5121a,
5121b, 5122a, 5122b) est en contact avec la partie avant (322, 331) de la chaussure,
caractérisé en ce que
le premier mécanisme d'accroche (40) de la chaussure est apte à coopérer avec la pièce
mobile (51) du deuxième dispositif de retenue avant (5) de manière à maintenir le
deuxième dispositif de retenue avant (5) dans sa configuration active.
2. Engin de glisse (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce mobile (51) comprend des moyens de maintien (517a, 517b) agencés de manière
à pouvoir coopérer avec des organes de maintien (41a, 41b) du premier dispositif de
retenue avant (4) lorsque le deuxième dispositif de retenue avant (5) est dans sa
configuration active.
3. Engin de glisse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier mécanisme d'accroche (40) de la chaussure comprend deux organes d'accroche
(41a, 41b) mobiles transversalement à l'engin de glisse aptes à coopérer avec deux
logements latéraux (31a, 31b) disposés de part et d'autre de la partie avant de la
semelle (32) de la chaussure (3).
4. Engin de glisse (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chaque organe d'accroche (41a, 41b) est monté sur un bras (422a, 422b) rotatif ou
fléchissant autour d'un axe (A43a, A43b) parallèle à l'axe longitudinal de l'engin
de glisse (1).
5. Engin de glisse (1) selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que les organes d'accroche (41a, 41b) sont uniquement mobiles dans un même plan transversal
à l'engin de glisse (1).
6. Engin de glisse (1) selon les revendications 2 et 3 à 5, caractérisé en ce que, les organes de maintien (517a, 517b) sont les organes d'accroche (41a, 41b) aptes
à coopérer avec des logements (517a, 517b) ménagés sur la pièce mobile (51).
7. Engin de glisse (1) selon l'une des revendications 2 à 6, caractérise en ce que les moyens de maintien (517a, 517b) et les organes de maintien (41a, 41b) sont dimensionnés
de sorte que le premier mécanisme d'accroche (40) libère la pièce mobile (51) lorsqu'on
désactive le premier mécanisme d'accroche (40) de manière à libérer la chaussure.
8. Engin de glisse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, les premier (4) et second dispositifs de retenue avant (5) sont continuellement
solidaires de la planche de glisse (2).
9. Engin de glisse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce mobile (51) du deuxième dispositif de retenue avant (5) est mobile en rotation
et/ou en translation.
10. Engin de glisse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, lorsque le deuxième dispositif de retenue avant (5) est dans sa configuration inactive,
celui-ci est agencé de manière que la surface interface (5121a, 5121b, 5122a, 5122b)
soit positionnée longitudinalement vers l'avant de l'engin de glisse par rapport à
l'axe d'articulation (A) et qu'aucun élément du deuxième dispositif de retenue avant
(5) ne gêne la rotation de la chaussure (3), autour de l'axe d'articulation (A), d'un
angle (α) d'au moins 70°, depuis une position de la chaussure en appui sur la planche,
quand la chaussure est retenue par le premier dispositif de retenue avant (4).
11. Engin de glisse (1) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que lorsque le deuxième dispositif de retenue avant (5) est dans sa configuration inactive,
celui-ci est agencé à l'arrière de la planche de glisse (2) par rapport au premier
dispositif de retenue avant (4).
12. Engin de glisse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, lorsque la deuxième dispositif de retenue avant (5) est dans sa configuration active,
la surface interface (5121a, 5121b, 5122a, 5122b) est positionnée longitudinalement
par rapport au premier dispositif de retenue avant (4) de sorte qu'aucun élément du
premier dispositif de retenue avant (4) interfère avec un déclenchement latéral de
la partie avant de la chaussure (3).
13. Engin de glisse (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le premier dispositif de retenue avant (4) est apte à loger partiellement la pièce
mobile (51) du deuxième dispositif de retenue avant (5).
14. Engin de glisse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce mobile (51) du deuxième dispositif de retenue avant (5) n'intègre pas de
mécanisme de déclenchement latéral de la partie avant de la chaussure (3).