Domaine technique de l'invention
[0001] La présente invention concerne le domaine des lampes électriques portatives et notamment,
une lampe électrique portative dotée d'un système anti-éblouissement.
Etat de la technique
[0002] La demanderesse de la présente demande de brevet a commercialisé une lampe portative,
de type lampe frontale, doté d'un éclairage dit « réactif » ou « dynamique » qui est
décrite dans la demande de brevet
W02009/133309. Brièvement, comme cela est illustrée dans la figure 1, il s'agit d'une lampe frontale
comportant au moins une diode électroluminescente 11 de type LED ainsi qu'un capteur
optique 14 logé dans son voisinage et destiné à capter un signal représentatif de
la lumière réfléchie par la surface d'un objet 16 éclairé par la lampe. Un circuit
de commande 13 assure un traitement de ce signal dans le but de réguler automatiquement
la puissance de la LED en fonction d'un seuil prédéterminé. De cette manière, une
régulation automatique du faisceau lumineux émis par la lampe est effectuée sans autre
action manuelle afin d'adapter l'éclairage à l'environnement, tout en gérant la consommation
en énergie.
[0003] Le principe de cet éclairage « dynamique » constitue indéniablement une avancée significative
dans le domaine des lampes frontales, et plus généralement de l'éclairage portatif,
notamment en ce qu'elle permet d'adapter l'éclairage de manière constante aux conditions
d'éclairement.
[0004] En revanche, cette lampe ne permet pas de supprimer le phénomène d'éblouissement
auquel est exposé un interlocuteur faisant face au porteur d'une lampe frontale.
[0005] Une solution à ce problème est décrite dans la demande de brevet
PCT/EP2012/000983, déposée le 6 Mars 2012 par la Demanderesse de la présente demande de brevet et non publiée à la date de
dépôt de la présente demande de brevet. Cette solution passe par l'utilisation d'un
capteur d'images associé à un processeur d'image pouvant traiter les images dans le
but de permettre une reconnaissance d'un visage, et notamment d'un oeil, de manière
à réduire automatiquement la luminosité de la lampe lorsque les conditions d'éclairage
exposent une personne à une éblouissement dangereux.
[0006] Une telle solution requiert une architecture sophistiquée, à base de microprocesseur
et de traitement d'images, et reste malheureusement réservée aux lampes les plus coûteuses.
[0007] Il est souhaitable, par conséquent, de pouvoir disposer, pour toutes les lampes portatives
et non seulement les plus coûteuses, d'un système de sécurité permettant de supprimer,
ou à tout le moins de réduire le phénomène d'éblouissement.
Exposé de l'invention
[0008] C'est un but de la présente invention que de réaliser une lampe frontale économique
dotée d'un mécanisme de régulation avancé permettant d'éviter ou tout au moins de
réduire le phénomène d'éblouissement qui peut être très dangereux pour un oeil humain.
[0009] C'est un autre but de la présente invention que de réaliser un procédé de commande
amélioré de l'intensité lumineuse d'une lampe frontale, susceptible de communiquer
avec d'autres lampes portatives ou frontales, et permettant d'apporter de nouvelles
fonctionnalités à l'utilisateur.
[0010] C'est un autre but de la présente invention consiste à réaliser une lampe frontale
dotée de fonctionnalités nouvelles, notamment de communication, utilisables dans un
grand nombre d'applications.
[0011] L'invention réalise ces buts au moyen d'une lampe portative comportant des moyens
de communication , notamment sur un canal infrarouge distinct du canal lumineux, pour
échanger, avec une autre lampe portative des données d'identification, de configuration
ou des instructions de commande.
[0012] De préférence, la lampe comporte:
- au moins une source lumineuse permettant de générer au moins un faisceau lumineux;
- des moyens de commande de la luminosité en réponse à une information de commande généré
par un module de commande.
[0013] Le module de commande comporte un capteur générant un signal représentatif de la
lumière réfléchie et des moyens de traitement du signal pour générer l'information
de commande.
[0014] La source lumineuse pourra être de type ampoule (halogène) ou, de préférence, une
source lumineuse de type LED, OLED etc...
[0015] Plus spécifiquement, les moyens de communication servent à éviter une situation d'éblouissement.
[0016] Dans un mode de réalisation spécifique, le module de commande comporte en outre :
- un émetteur infrarouge capable d'émettre périodiquement des données sur un canal de
communication IR présentant un premier faisceau
- des moyens pour capter un rayonnement IR suivant un cône de réception plus étroit
que le premier faisceau;
- des moyens de traitement du signal généré pour traiter le signal représentatif de
l'information IR captée et détecter la présence d'une seconde lampe émettant un signal
IR;
- des moyens pour réduire significativement la puissance générée par lesdites diodes
en réponse à la détection d'une lampe partenaire émettant des données sur le canal
IR.
[0017] Dans un mode de réalisation préféré, la lampe portative comporte un faisceau large
et un faisceau étroit, le faisceau étroit étant réduit significativement en réponse
à la détection d'une lampe partenaire émettant sur le canal IR. Alternativement, la
lampe portative peut comporter un ou plusieurs faisceaux désaxés permettant d'être
commandées de manière différenciées.
[0018] Dans un mode de réalisation particulier, le module de commande préserve en fin de
vie de la batterie l'émission infrarouge au détriment des faisceaux lumineux visibles
de manière à prolonger la protection de son porteur contre les situations d'éblouissement.
[0019] De préférence, la lampe comporte des moyens de configuration, notamment suivant un
ou plusieurs profils déterminés, ladite configuration étant réalisée au moyen d'un
port USB permettant la communication avec un ordinateur, une tablette tactile ou un
téléphone intelligent (
smartphone).
[0020] L'invention est particulièrement adaptée à la réalisation d'une lampe frontale.
[0021] Suivant un autre mode de réalisation, l'invention permet de réaliser un dispositif
de communication destiné à être positionné sur la tête d'un utilisateur ou associée
à une lampe portative d'un utilisateur. Le dispositif comporte lui également des moyens
de communication avec une lampe portative de manière à protéger son porteur d'une
situation d'éblouissement.
[0022] Enfin, l'invention permet en outre la réalisation d'un procédé de régulation de la
puissance émise par une lampe portative comportant une source lumineuse dotée d'une
ou plusieurs sources ( lampe halogène, LED, OLED etc...) permettant de générer au
moins un faisceau lumineux, ladite lampe portative comportant des moyens d'émission
et de réception d'un canal IR, le cône de réception dudit canal IR étant plus étroit
que le cône du faisceau d'émission.
[0023] Le procédé est
caractérisé en ce qu'il comporte les étapes:
- émission d'un trame d'information sur ledit canal IR ;
- réception d'un signal IR capté sur ledit cône de réception étroit;
- détection d'un signal IR correspondant à un signal émis par une autre lampe émettant
sur ledit canal IR;
- réduction de la puissance lumineuse de la lampe en réponse à la détection d'une autre
lampe émettant sur ledit canal IR.
Description des dessins
[0024] D'autres caractéristiques, but et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture
de la description et des dessins ci-après, donnés uniquement à titre d'exemples non
limitatifs. Sur les dessins annexés :
La figure 1 illustre l'architecture générale d'une lampe à éclairage dynamique conventionnelle.
La figure 2 représente un synoptique d'un premier mode de réalisation de l'invention,
comportant deux faisceaux, respectivement large et étroit.
La figure 3 montre un second mode de réalisation comportant deux faisceaux désaxés.
La figure 4 est une mise en situation de la lampe frontale de la figure 2 pour illustrer
le fonctionnement du procédé de régulation.
La figure 5 illustre un mode de réalisation d'un procédé de communication d'une lampe
frontale conforme à la présente invention.
La figure 6 illustre un troisième mode de réalisation basée sur une architecture de
microprocesseur.
Description d'un mode de réalisation préféré
[0025] L'on décrit à présent comment l'on peut venir significativement améliorer le fonctionnement
d'une lampe portative, telle qu'une lampe frontale, une lampe de poche ou tout autre
dispositif mobile doté d'un système d'éclairage autonome, intégrant par exemple une
régulation "dynamique" ou "réactive" comportant:
- une source lumineuse quelconque, par exemple dotée d'une ou plusieurs diodes LED,
mais également plus généralement de toute source lumineuse (lampe halogène, OLED etc...),
- des moyens de commande de la luminosité des LEDs en réponse à une information de commande
généré par un module de commande.
[0026] Le module de commande comporte un capteur générant un signal représentatif de la
lumière réfléchie et des moyens de traitement du signal pour générer l'information
de commande. En général l'on utilise un photocapteur de type monocapteur. D'une manière
générale, on entend par monocapteur un capteur susceptible de générer une information
analogique ou numérique élémentaire, à l'exclusion d'un capteur d'images générant
une information structurée en une matrice composée de pixels, et qui fait l'objet
de la demande de brevet précitée. Le photocapteur présente clairement l'avantage,
par rapport à un capteur d'images, de permettre une réalisation économique et de grand
public.
[0027] La lampe comporte en outre des moyens de communication, notamment sur un canal infrarouge
distinct du canal lumineux, pour échanger, avec une autre lampe portative des données
d'identification, de configuration ou des instructions de commande. Alternativement,
l'on pourra envisager un canal de communication modulé sur la lumière visible, ou
même tout autre moyen de communication sans fil.
[0028] Dans un mode de réalisation particulier, les moyens de communication servent à éviter
une situation d'éblouissement.
[0029] Bien évidemment, il ne s'agit là que d'exemples non limitatifs et un homme du métier
pourra adapter l'invention à d'autres dispositifs d'éclairage pour en accroître la
sécurité de fonctionnement.
A. Un premier mode de réalisation comportant deux faisceaux respectivement large et
étroit
[0030] La figure 2 illustre l'architecture générale d'un premier mode de réalisation d'une
lampe 200 - supposée frontale - comportant un système de régulation réactive ou dynamique
de l'intensité lumineuse générée par deux faisceaux 10 et 20, respectivement étroit
et large. La lampe 200 comprend un module de puissance 210 associé à un module de
commande 220 et une unité d'éclairage 230 comportant une pluralité de diodes électroluminescentes
DEL (ou LED dans la littérature anglo-saxonne) dotées chacune d'un système focal propre.
[0031] Dans l'exemple de la figure 2, l'on a représenté, dans un souci de simplification
de l'exposé, un ensemble de deux diodes 231 et 232, respectivement dotées de leurs
circuits d'alimentation 233 et 234 connectés au module de puissance 210. Plus généralement,
l'on pourra, pour augmenter la luminosité de la lampe, prévoir plusieurs diodes au
sein d'un même système optique focal, voire même multiplier le nombre de systèmes
optiques afin d'accroître les possibilités d'utilisation de la lampe.
[0032] Dans un mode de réalisation spécifique, l'alimentation en courant des diodes LEDs
231 et 232, respectivement via les circuits 233 et 234, est effectuée sous la commande
d'une information ou d'un signal de commande 299 généré par le module de commande
220.
[0033] Le module de puissance 210 comporte spécifiquement tous les composants que l'on rencontre
conventionnellement dans une lampe d'éclairage à LEDs pour la production d'un faisceau
lumineux de forte intensité, et en général basée sur la Modulation en Largeur d'Impulsion
MLI (ou
Pulse Width Modulation dans la littérature anglo-saxonne), bien connue d'un homme du métier et similaire
à celle que l'on rencontre dans les circuits audio de classe D. Cette modulation MLI
est commandée au moyen du signal de commande 299. D'une manière générale, l'on notera
que le terme "signal" mentionné précédemment renvoie à une grandeur électrique - courant
ou tension - permettant de provoquer la commande du module de puissance, et notamment
la modulation MLI servant à alimenter en courant les diodes LED 231 et 232. Il ne
s'agit ici que d'un mode particulier de réalisation, étant entendu qu'il sera possible
de substituer au "signal de commande 299" toute "information de commande", par exemple
une information logique stockée dans un registre et transmise par tout moyen approprié
au module de commande 220 dans le but de commander la puissance d'émission du faisceau
lumineux. Dans un mode de réalisation particulier, l'on pourra même envisager que
les deux modules de commande et de puissance soient intégrés dans un même module ou
circuit intégré.
[0034] Un homme du métier comprendra donc aisément que lorsque l'on se réfère à un "signal
de commande 299", l'on englobe indistinctement les réalisations recourant à une grandeur
électrique de commande - courant ou tension - ainsi que les réalisations dans lesquelles
la commande est réalisée au moyen d'une information logique transmise au sein du circuit
de puissance. Pour cette raison, l'on parlera ci-après indistinctement de
signal ou
d'information de commande.
[0035] D'une manière générale, les composants qui composent le module de puissance 210 -
commutateurs et circuits - sont bien connus d'un homme du métier et l'exposé sera
délibérément allégé à cet égard dans une souci de concision. De même, le lecteur sera
renvoyé aux ouvrages généraux traitant des divers aspects de la modulation MLI (ou
PWM).
[0036] Un exemple plus spécifique de module de puissance sera décrit plus loin en relation
avec la figure 6.
[0037] En revenant à la figure 2, l'on voit que le module de commande 220 comporte un photocapteur
222, dont l'axe est parallèle à l'axe des LED 231 et 232 et fournissant à un processeur
230 un signal représentatif d'un rayonnement reçu, notamment du milieu ambiant réfléchissant,
dans le but de permettre le traitement de ce signal. Le module de commande comporte
en outre un émetteur infra-rouge 223, doté d'un système de collimation
relativement large - illustré par le faisceau 30 de la figure 2 - et capable de transmettre périodiquement
un flux de données via une communication infra-rouge.
Le module de commande comporte également un récepteur infrarouge (IR) permettant la
réception d'un signal infra-rouge servant de support à une communication infra-rouge
susceptible d'être établie avec une lampe frontale partenaire qui serait située en
vis-à-vis.
[0038] Dans un mode de réalisation, celui représenté dans la figure 2, le même capteur 222
sert indistinctement à capter le rayonnement visible du milieu ambiant réfléchissant
ainsi que le rayon infrarouge potentiellement reçue d'une lampe partenaire.
[0039] Alternativement , l'on pourra disposer deux capteurs distincts, un capteur pour le
rayonnement lumineux visible (émanant du milieu ambiant réfléchissant) et un capteur
plus spécifiquement dédié à la réception du rayonnement infra-rouge d'une lampe partenaire.
Cette variante présente l'avantage d'un système de collimation spécifique pour l'infrarouge
et pour le visible, étant entendu que le système de collimation pour le rayonnement
infrarouge - représenté par le faisceau étroit 40 -
sera plus étroit que le faisceau associé à l'émetteur infra-rouge.
[0040] Par conséquent, si l'on souhaite conserver un large faisceau pour la capture du rayonnement
visible, il pourra être opportun de dissocier les deux capteurs visible et infra-rouge
(contrairement à ce qui est représenté dans la figure 2), de manière à organiser un
cône très étroit pour la réception infrarouge.
[0041] Suivant le mode de réalisation de la figure 2, le signal qui est capté par le photocapteur
222, ou du moins sa composante visible pour ce qui concerne le mode de réalisation
de la figure 2, fait l'objet d'un traitement - après conversion dans un format numérique
au moyen d'un convertisseur A/D approprié (non représenté sur la figure 2) - approprié
par le processeur 221 au sein du module de commande 220.
A cet effet, le processeur peut être amené à effectuer divers traitements, en série
ou en parallèle, sur la représentation numérique du signal reçu par le capteur 222,
et notamment, des opérations de filtrage, de calcul statistique, de démodulation,
de codage/décodage canal permettrant de rendre la communication robuste au bruit,
etc... de manière à décoder un trame de données reçues d'une lampe partenaire, ou
d'un dispositif partenaire engageant une communication avec la lampe. De telles opérations
sont bien connues dans le domaine du traitement du signal, notamment lorsqu'il s'agit
d'isoler une composante particulière d'un signal, susceptible de porter une information
numérique, et il ne sera pas nécessaire ici d'alourdir l'exposé de la description.
[0042] En fonction du traitement numérique du signal opéré par le processeur, mais également
le décodage d'éventuelles informations reçues d'une lampe partenaire, le processeur
221 est susceptible de générer une information de commande sur le lien 299 à destination
du module de puissance.
[0043] Avec la possibilité de venir commander, de manière distincten, les flux lumineux
générés par les deux LEDs 231 et 232, respectivement sur les faisceaux étroit et large.
[0044] D'une manière générale, plusieurs stratégies de commande sont envisageables pour
le module de puissance 210.
[0045] Dans un premier mode de réalisation, la communication infrarouge est destinée au
transport d'une trame de données, proprement conditionnée et modulée sur le signal
IR transmis par l'émetteur IR, et identifiant de manière unique la lampe portative.
[0046] Alternativement la trame de données transportée sur le canal infrarouge comporte
également, outre l'identification de la lampe, des données de configuration destinées
à être échangées entre deux lampes partenaires, voire des instructions correspondant
à des commandes ou des opérations à être effectuées au sein de la lampe.
[0047] De cette manière, deux lampes se faisant face en "vis-a-vis" pourront échanger des
données, recevoir des instructions et, plus généralement, mettre à jour leur données
de configuration et leur procédure interne en fonction des données échangées. Avec
une multitude de nouvelles possibilités et de nouvelles fonctionnalités qui sont rendues
possibles.
En relation avec la figure 4, l'on décrit à présent un exemple spécifique d'une nouvelle
fonctionnalité qui est permise, et qui vise la mise en place d'un mécanisme anti-éblouissement
des plus utiles pour le porteur de la lampe.
[0048] L'on a représenté dans la figure 4, très schématiquement et en vue de dessus, deux
utilisateurs A et B, respectivement référencé 410 et 420, qui sont susceptibles d'être
dans une situation de vis-à-vis. Chaque utilisateur, dont la tête est schématisée
par un cercle, est doté d'une lampe frontale correspondante.
[0049] Pour des raisons évidentes de clarté, l'on a repris les références numériques de
la figure 2 pour illustrer, dans la figure 4, les différents faisceaux, lumineux et
infrarouge, large et étroit.
[0050] Comme on le voit, le porteur A 410, qui regarde potentiellement vers le porteur B
420, comporte une lampe frontale générant deux faisceaux visibles 10-A et 20-A (respectivement
étroit et large), un faisceau IR large 30-A et capte avec une collimation étroite
- représentée par le cône 40-A, un éventuel faisceau IR.
[0051] Symétriquement, le porteur B 420, qui détient lui également une lampe frontale conforme
à la présente invention, génère deux faisceaux visibles (mais qui ne sont pas représentés
sur la figure pour en accroître la lisibilité), un faisceau infrarouge large IR 30-B
et est capte un éventuel rayonnement infrarouge sur son cône (étroit) de réception
40-B.
[0052] Par construction, la lampe est conçue de manière à ce que le cône de réception du
faisceau infrarouge détecté par le capteur 222
est plus étroit que le faisceau émis par l'émetteur infrarouge 223.
[0053] Suivant un aspect de l'invention, le module de commande 220 du porteur A commande
une réduction significative de la puissance lumineuse de la lampe dès lors que le
capteur IR 222 détecte, sur son cône de réception étroit 40-A, un flux IR qui, proprement
démodulé, décodé etc... révèle la présence d'une lampe frontale partenaire.
[0054] Dans un mode de réalisation particulier, le module de commande 220 se borne à provoquer
l'extinction, ou du moins une baisse significative, du faisceau étroit qui est le
plus à même d'éblouir le partenaire B.
[0055] La figure 5 illustre plus particulièrement le procédé mis en oeuvre dans le mode
de réalisation de la figure 2, dans lequel un unique capteur 222 permet la capture
conjointe du signal lumineux et infrarouge.
[0056] Dans une
étape 510, la lampe procède, de manière périodique, à la capture du signal généré par le capteur
222.
[0057] Dans une
étape 520, le signal est converti dans une représentation numérique qui est stockée en mémoire.
[0058] Puis dans une
étape 530, le processeur 221 effectue un traitement sur l'information stockée en mémoire, et
notamment sur la composante visible de la lumière réfléchie et captée par le capteur
222, ce traitement pouvant comporter de multiples opérations, notamment de filtrage
ou de calcul statistique (calcul de moyenne etc...).
[0059] Puis, dans une
étape 540, le processeur 221 calcule, à partir du résultat de traitement effectué sur la composante
visible dans l'étape 530, une information de commande destinée à être transmise au
module de puissance 210 via le signal de commande 299, et définissant notamment les
puissance d'émission des deux faisceaux respectivement étroit et large.
[0060] Puis, dans une
étape 550, le processeur effectue un traitement plus spécifique de la composante infrarouge
du signal capté par le capteur 222 (ou le capteur IR spécifique le cas échéant) pour
filtrer, amplifier, démoduler, et décoder le cas échéant l'information perçue via
le canal de communication infrarouge (IR).
[0061] C'est à l'achèvement de cette étape 560 qu'une lampe frontale partenaire peut être
potentiellement détectée par le processeur 221.
[0062] Dans une
étape 560, le processeur 221 effectue un test pour déterminer si une telle lampe frontale partenaire
est détectée, auquel cas le procédé poursuit, avec une
étape 570, par une réduction significative de la puissance lumineuse générée sur l'un au moins
des faisceaux 10 et 20, et surtout le faisceau étroit 10.
[0063] Dans le cas où aucune lampe partenaire n'est détectée, alors le procédé poursuit
avec une
étape 580 au cours de laquelle le résultat de l'étape 540, à savoir l'information de commande
calculée sur la part du visible, est appliquée et transmise au module de puissance
210 via le lien 299, de manière à appliquer telle quelle la régulation "dynamique"
ou "réactive".
[0064] Puis le procédé retourne à l'étape 510 pour effectuer le traitement d'un nouvel échantillon
du signal capté par le capteur 222.
[0065] Comme on le voit avec le procédé de la figure 5, le processeur 221 permet de corriger
la régulation "dynamique" ou "réactive" conventionnelle en venant réduire significativement
le faisceau lumineux projeté dès lors qu'une lampe partenaire entre dans le champ
du faisceau étroit du canal infrarouge.
[0066] Il en résulte un procédé de régulation de la puissance lumineuse bien plus performant,
lequel prend, conjointement, en considération l'information "visible" perçue par le
capteur 222, et correspondant à la réponse visible du milieu ambiant réfléchissant,
mais également l'information transmise via le canal de communication infra-rouge,
pour appliquer d'éventuelles instructions de configuration ou de traitement et, surtout
et avant tout, pour éviter une situation d'éblouissement pour la porteur d'une lampe
partenaire.
[0067] En effet, dès lors que le processeur 221 détecte, sur le cône de réception étroit
du capteur IR, la présence d'une lampe frontale partenaire, le même processeur déclenche
une réduction significative sur au moins l'un des faisceaux lumineux .
[0068] Grâce à cette disposition particulièrement avantageuse, c'est la lampe frontale du
porteur A
qui "détecte", dans son cône de réception IR étroit, la présence d'une lampe partenaire - appartenant
au porteur B - émettant suivant un faisceau plus large,
qui baisse également la luminosité. Et ce même si, par ailleurs, le système de commande de la lampe B n'a pas détecté
la présence de la lampe A.
[0069] En effet, le porteur B qui est le plus exposé à un éblouissement potentiel est celui
vers lequel regarde précisément le porteur A et vers lequel, notamment, se concentre
le faisceau visible étroit de ce dernier. Il suffirait, alors que le porteur B tourne
la tête vers le porteur A pour qu'il soit fortement et dangereusement ébloui. L'inverse
n'étant pas vrai, il ne suffirait pas à A de tourner la tête pour être ébloui car
B ne le regarde pas.
[0070] En procédant ainsi,
de manière dissymétrique, par la réduction de l'intensité lumineuse de la lampe détectant un signal transmis
par une lampe partenaire, l'on parvient à réduire considérablement les risques d'éblouissement
tout en maintenant un éclairage performant pour chacun des utilisateurs.
[0071] On notera que la réduction de l'intensité lumineuse qui est appliquée dans l'étape
570 n'est qu'un mode de réalisation particulier.
[0072] Dans un mode de réalisation spécifique, le module de commande de la lampe frontale
comporte un système de priorité permettant de maintenir l'alimentation du système
d'émission IR tout en suspendant l'émission d'un ou plusieurs faisceaux visibles,
lorsque la valeur de la tension d'alimentation chute en dessous d'un seuil prédéterminé.
Ainsi, le porteur de la lampe pourra être assuré de continuer à bénéficier de "son"
système de protection anti-éblouissement alors même que sa pile ou sa batterie est
presque totalement déchargée.
[0073] Dans un autre mode de réalisation spécifique, l'on réalise un émetteur IR permettant
d'être combinée à une lampe générique quelconque de manière à assurer, ici également,
une protection du porteur de la lampe générique contre l'éblouissement des autres
lampes . A cet effet, il suffit de supprimer des exemples décrits les composants qui
sont relatifs à la génération des faisceaux visibles, et de conserver la partie "commande
" des exemples décrits, associés à la combinaison de l'émetteur IR 223 et du capteur/capteur
IR 222.
B. Un second mode de réalisation d'une lampe ayant des faisceaux désaxés
[0074] La figure 3 illustre plus particulièrement une variante du mode de réalisation de
la figure 2, dans laquelle, l'on substitue, à l'unité 230 du premier mode de réalisation,
un jeu de deux diodes ou séries de diodes LEDs présentant des axes légèrement différents.
Comme on le voit dans la figure, un premier jeu de diodes (seule une seule diode LED
331 étant illustrée) permet de générer un premier faisceau suivant l'axe 50, tandis
qu'un second jeu de diodes (seule une seule diode LED 332 étant illustrée) permet
de générer le second faisceau suivant un axe 60. Les deux séries de diodes 331 et
332 sont alimentées au moyen d'un module de puissance 310, similaire au module 210
de la figure 2, respectivement via les conducteurs 333 et 334, eux également commandés
par le module de commande 320.
[0075] Si la figure 3 illustre un mode de réalisation ne comportant que deux séries de diodes
et par là, deux axes 50 et 60, il est clair qu'un homme du métier pourra adapter l'invention
de manière à produire un nombre de faisceaux lumineux supérieurs à deux, et suivant
des dispositions géométriques diverses.
[0076] Dans le mode de réalisation de la figure 3, l'on observe que le module de commande
320 génère deux informations ou signaux de commandes, respectivement 390 et 391 ,
qui sont destinées à venir commander la puissance émises par les séries de LED qui
leur correspondent, ie les LED 331 et 332.
[0077] A nouveau, comme dans les deux premiers modes de réalisation décrits précédemment,
c'est un traitement du signal généré par un capteur 322 , captant une composante visible
mais également IR, qui permet de générer les informations ou signaux de commande 390
et 391.
[0078] L'on décrit à présent, en référence à la figure 6, un mode de réalisation plus spécifique
où l'on voit que le module de puissance 210 comporte une batterie (non représentée
sur la figure), laquelle génère une tension d'alimentation Vcc, et deux commutateurs
de puissance, respectivement 121 et 122, permettant d'alimenter en courant les diodes
LED 232 et 231 respectivement via leurs circuits 234 et 233, mettant en oeuvre la
modulation MLI ou PWM. Les commutateurs 121 et 122 sont par exemple de type à semiconducteur
tel qu'un transistor bipolaire, un transistor FET (
Field Effect Transistor) ou MOS (
Metal Oxyde Semiconductor) ou MOSFET.
[0079] Les deux circuits 233 et 234 sont respectivement commandés par les informations ou
les signaux de commandes 113 et 114 générés par une unité de commande 500 intégrée
au sein du module de commande 220.
[0080] L'unité de commande 500 intègre un processeur 221 communiquant via des bus d'adresses,
de données et de commande conventionnels avec de la mémoire RAM 225, de la mémoire
ROM ou EEPROM etc... 226.
[0081] A titre d'illustration, le capteur 222 qui est représenté dans la figure 6 est un
capteur analogique, opérant aussi bien dans le domaine visible qu'infra-rouge, et
associé à un convertisseur analogique/numérique 224 permettant la conversion des signaux
analogiques en une information numérique qui pourra ensuite être rendue accessible
au processeur 221 via les bus de données, d'adresses etc...
[0082] Dans un mode de réalisation particulier, l'on pourra envisager de recourir à un unique
circuit intégré intégrant les deux fonctions de capture d'images et de traitement
du signal capté de manière à permettre une miniaturisation adéquate de la réalisation.
[0083] Dans un mode de réalisation préféré, un port USB 280 est accessible via un module
USB 270 inclus dans l'unité de commande et connecté au bus, permettant l'échange de
données suivant le standard USB. Particulièrement, l'interface USB permettra comme
on le verra ci-après, le stockage de paramètres de réglage et de profils au sein de
la lampe.
[0084] De cette manière, l'unité de commande peut communiquer avec un dispositif de traitement
de données tel qu'un ordinateur, un ordinateur portable, une tablette tactile, un
assistant personnel et voire même un téléphone intelligent (
Smartphone suivant la littérature anglo-saxonne).
[0085] Il est à noter que le port USB n'est qu'un exemple illustratif d'un moyen de communication
entre la lampe et un ordinateur, et qu'un homme du métier pourra envisager tout autre
moyen de communication, notamment sans fil (
bluetooth, wifi etc...) . Dans un mode de réalisation particulier, la lampe frontale disposera même
de sa propre adresse IP (Internet Protocol) de manière à pouvoir être aisément configurée,
par exemple au moyen d'un serveur web dédié.
[0086] Une telle communication est particulièrement avantageuse notamment pour l'échange
de données de configuration, tels que des « profils » qui permettent de venir stocker
ou sélectionner, en tant que de besoin, des données de réglage de la lampe en fonction
de son utilisation souhaitée par son propriétaire, et notamment pour mettre en oeuvre
diverses stratégies de régulation et/ou permettre des fonctionnalités spécifiques
basées sur les instructions reçues via le canal infrarouge.
[0087] L'on pourra ainsi, suivant les profils, venir activer diverses procédures ou modes
spécifiques de fonctionnement, notamment un mode statique (débrayage de la régulation),
un mode dynamique (activation de la régulation), un mode de communication IR en "maître",
un mode en "esclave" etc...
[0088] Une fois la lampe configurée, l'on pourra, durant son fonctionnement, modifier certaines
procédures, exécuter certaines opérations, voire même procéder à la reconfiguration
de la lampe grâce aux éventuelles instructions reçues d'autres lampes ou d'autres
dispositifs et transmise via le canal infrarouge.
[0089] Avec la possibilité d'une multitude de fonctionnalités nouvelles.
[0090] En particulier, l'on peut envisager des profils de configuration différents de la
lampe décrite, et notamment la possibilité d'un mode de configuration "maître" ou
"esclave". Une lampe configurée en "maître" pourrait ainsi venir modifier la configuration
ou commander l'exécution d'une instruction de toute autre lampe préalablement configurée
suivant un mode "esclave".
[0091] Ainsi, l'on peut organiser aisément des lampes au sein d'un groupement d'utilisateurs
qui, rapidement et automatiquement, pourrait adopter une même configuration de base.
[0092] Comme on le voit les possibilités offertes par la nouvelles lampe frontale qui est
proposée sont multiples.
[0093] Et débordent bien le seul problème de l'antiéblouissement.
1. Lampe portative caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens de communication pour échanger, avec au moins une autre lampe
portative des données d'identification, ou de configuration ou des instructions de
commande.
2. Lampe portative selon la revendication 1 caractérisé en ce que lesdits moyens de communication assurent une fonction d'anti-éblouissement.
3. Lampe portative selon la revendication 1 ou 2 comportant:
- au moins une source lumineuse (231, 232) permettant de générer au moins un faisceau
lumineux;
- des moyens (210) de commande de la luminosité en réponse à une information ou signal
de commande;
- un module de commande (220) destiné à générer ladite information ou ledit signal
de commande, ledit module de commande comportant un capteur pour générer un signal
représentatif de la lumière réfléchie et des moyens de traitement dudit signal pour
générer ladite information ou ledit signal de commande;
4. Lampe portative selon la revendication 2 ou 3
caractérisée en ce que la lampe comporte en outre:
- un émetteur IR capable d'émettre périodiquement des données sur un canal de communication
IR présentant un premier faisceau;
et
en ce que ledit module de commande (220) comporte en outre:
- des moyens pour capter un rayonnement IR suivant un cône de réception plus étroit
que ledit premier faisceau;
- des moyens de traitement du signal généré pour traiter le signal représentatif de
l'information IR captée et détecter la présence d'une seconde lampe émettant un signal
IR;
- des moyens pour réduire significativement la puissance générée par ladite lampe
en réponse à la détection d'une lampe partenaire émettant des données sur le canal
IR.
5. Lampe portative selon la revendication 4 caractérisé en ce qu'elle comporte un faisceau large et un faisceau étroit, le faisceau étroit étant réduit
significativement en réponse à la détection d'une lampe partenaire émettant sur le
canal IR.
6. Lampe portative selon la revendication 4 caractérisée en ce qu'elle comporte un ou plusieurs faisceaux désaxés permettant d'être commandées de manière
différenciées.
7. Lampe portative selon la revendication 3, 4 ou 5, caractérisé en ce que le module de commande (220) comporte des moyens pour interrompre les faisceaux lumineux
tout en maintenant l'émission IR en fin de vie de la pile ou de la batterie d'alimentation.
8. Lampe portative selon la revendication 4 caractérisée en ce que le module de commande comporte des moyens permettant de transmettre des informations
via ledit canal infra-rouge, lesdites informations comportant l'identifiant de la
lampe mais également des instructions liées à des opérations à effectuer ou des données
de configuration destinées aux autres lampes.
9. Lampe portative selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens de configuration, notamment suivant un ou plusieurs profils
déterminés, ladite configuration étant réalisée au moyen d'un port de communication,
tel que USB, permettant la communication avec un ordinateur, une tablette tactile
ou un téléphone intelligent (smartphone).
10. Lampe portative selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit canal infrarouge est utilisé pour le transport de données d'identification
et/ou de configuration et/ou des instructions destinées à une lampe partenaire.
11. Lampe portative selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce qu'elle consiste en une lampe frontale, et en ce qu'elle comporte des diodes de type LED
12. Dispositif de communication destiné à être positionné sur la tête d'un utilisateur
ou associée à une lampe portative d'un utilisateur, et comportant des moyens de communication
avec une lampe portative définie dans l'une quelconque des revendications 3 à 10,
de manière à commander, en situation de vis-à-vis, la réduction de l'intensité lumineuse
générée par ladite lampe.
13. Procédé de régulation de la puissance émise par une lampe portative comportant une
source lumineuse (231, 232) permettant de générer au moins un faisceau lumineux, ladite
lampe portative comportant des moyens d'émission et de réception d'un canal IR, le
cône de réception dudit canal IR étant plus étroit que le cône du faisceau d'émission;
le procédé étant
caractérisé en ce qu'il comporte les étapes:
- émission d'un trame d'information sur ledit canal IR ;
- réception d'un signal IR capté sur ledit cône de réception étroit;
- détection d'un signal IR correspondant à un signal émis par une autre lampe émettant
sur ledit canal IR;
- réduction de la puissance lumineuse de la lampe en réponse à la détection d'une
autre lampe émettant sur ledit canal IR.