[0001] La présente invention concerne le domaine des constructions habitables industrialisées,
parmi lesquelles on trouve notamment les résidences mobiles de loisirs (mobil-homes),
les habitats légers de loisirs (HLL), les constructions modulaires, les bâtiments
toilés meublés (BTM), ou encore les caravanes. Elle concerne plus particulièrement
une construction habitable de ce genre, équipée de roues pour permettre son déplacement
sur le sol.
ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE
[0002] Les constructions habitables industrialisées consistent en des habitats légers, préfabriqués
au moins partiellement en usine, formées d'un plancher horizontal à partir duquel
s'étend vers le haut un cloisonnement vertical (constituant une ou plusieurs pièces
habitables) surmonté d'une toiture.
[0003] Certaines de ces constructions (en particulier les habitats légers de loisirs (HLL),
les constructions modulaires ou les bâtiments toilés meublés (BTM)) ne sont pas équipées
de moyens de mobilité.
[0004] Elles peuvent être montées sur le site de leur implantation, à partir de composants
préfabriqués ; mais ce montage est alors lié aux aléas de chantier (environnement,
météo, etc.).
[0005] Dans d'autres cas, elles sont intégralement montées en usine et leur mise en place
nécessite, après déplacement jusqu'au site d'implantation, des moyens de levage importants
du type grue, nécessitant un environnement adapté.
[0006] D'autres de ces constructions (en particulier les résidences mobiles de loisirs (mobil-homes)
ou caravanes) conservent en permanence leurs moyens de mobilité (roues et timon de
traction) pour pouvoir quitter leur emplacement dans un délai court.
[0007] De ce fait, classiquement, ces résidences mobiles sont positionnées sur leur emplacement
dédié avec leurs roues en saillie sous le plancher.
[0008] Très généralement, le plancher repose sur le sol par l'intermédiaire de cales rapportées
qui permettent de surélever légèrement les roues pour éviter leur contact avec le
sol.
[0009] Mais la présence de ces roues en saillies entraîne une surélévation du niveau supérieur
du plancher par rapport au sol, qui peut atteindre 50 à 70 cm.
[0010] Cette surélévation est source d'inconfort et elle est de nature à limiter les allers
et venues de l'extérieur vers l'intérieur, et inversement ; en outre, elle impose
la présence d'un marchepied pour accéder au volume habitable ou pour le quitter, et
éventuellement aussi d'un garde-corps si la construction est équipée d'une terrasse,
ces marchepieds et garde-corps générant des coûts supplémentaires et constituant des
structures à risque de chutes.
[0011] On connait encore du document
US-3 629 884 un ensemble véhicule/remorque-bateau/caravane, adapté pour permettre :
- le transport de la caravane sur route, portée par le véhicule, et
- le transport de la caravane sur l'eau, portée par la remorque - bateau.
[0012] Pour cela, la caravane consiste en une construction habitable prémontée comportant
un plancher horizontal à partir duquel s'étendent des parois verticales et une toiture.
[0013] Selon un premier mode de réalisation, le plancher de la caravane est équipé de roues
montées folles en rotation sur des supports fixes, pour permettre sa mobilité, en
particulier entre la remorque/bateau et le véhicule.
[0014] Selon une variante de réalisation, le transfert de la caravane entre ses deux moyens
de transport est réalisé par des manoeuvres de surélévation/abaissement de la construction
au moyen de vérins-béquilles.
[0015] Le véhicule comporte de son côté un plateau porteur, juste derrière la cabine de
conduite, permettant la réception et le verrouillage amovible de la caravane.
[0016] Pour sa part, la remorque-bateau comporte un plancher dont le dessus est adapté pour
recevoir de manière amovible la caravane, et dont le dessous est équipé d'une pluralité
d'organes flotteurs adaptés pour flotter sur l'eau.
[0017] Cette remorque-bateau comporte un timon d'attelage, ainsi qu'une paire de roues pour
permettre son déplacement, tracté par le véhicule.
[0018] Elle comporte également un moteur pour son déplacement sur l'eau.
[0019] Les roues qui équipent ce plancher sont montées sur un support adapté pour permettre
leur escamotage lorsque ladite remorque-bateau est utilisée dans l'eau.
[0020] Cependant, comme les roues qui équipent le plancher de la caravane sont prévues fixes,
on retrouve les problèmes de surélévation mentionnés ci-dessus, ces problèmes de surélévation
étant d'autant plus présents lorsque le plancher de la caravane est doublé par le
plancher de la remorque-bateau.
[0021] On connait encore du document
FR-1 155 702 une remorque roulante pour le camping, comprenant un plancher muni d'un timon d'attelage
et à partir duquel s'étendent des parois latérales et une toiture, et du document
NL-6 611 026 une remorque sur roues, avec timon d'attelage, munie de parois latérales déployables
pour former le plancher d'une construction habitable.
[0022] Mais ces constructions sont bien particulières puisqu'elles sont déployables, avec
des roues solidaires des parois latérales pivotantes, ces roues s'escamotant sous
le plancher lors du pivotement desdites parois latérales.
OBJET DE L'INVENTION
[0023] La présente invention vise à remédier aux inconvénients précités en proposant une
construction habitable, intégralement ou quasi-intégralement montée en usine (avec
un plancher horizontal, des parois de cloisonnement verticales et une toiture), disposant
de moyens qui permettent son déplacement, et dont le plancher est apte à reposer au
sol (directement ou par l'intermédiaire de cales), cela en limitant la surélévation
de son niveau supérieur.
[0024] Dans ce cadre, la construction habitable déplaçable sur roues conforme à l'invention,
comprend un plancher d'axe longitudinal
L, à partir duquel s'élève un cloisonnement surmonté d'une toiture, lequel plancher
est muni d'au moins une paire de roues montées libres en rotation autour d'un axe,
de part et d'autre dudit axe longitudinal
L, et d'un système de timon pour permettre sa traction ; et cette construction est
caractérisée par le fait que chacune desdites roues est solidarisée avec ledit plancher
par des moyens qui permettent sa mobilité entre :
- une position basse, dans laquelle son axe de rotation s'étend horizontalement, autorisant
le roulage, les axes des deux roues de ladite paire de roues étant alors alignés,
et
- une position haute, dans laquelle son axe de rotation est incliné par rapport à l'horizontale,
assurant son escamotage au moins partiel.
[0025] Selon une caractéristique préférentielle, en position haute, l'axe de rotation de
chaque roue s'étend verticalement, à plus ou moins 10° près.
[0026] Selon encore une autre particularité, le plancher, comporte une épaisseur
E et, en position haute escamotée, chaque roue est complètement ou quasi-complètement
intégrée dans ladite épaisseur
E du plancher.
[0027] D'autre part, les moyens qui permettent la mobilité de chaque roue entre sa position
basse et sa position haute comprennent avantageusement :
- un support de roue, sur lequel est montée une structure constituant ledit axe de roue,
et qui est muni de moyens pour son articulation sur le plancher autour d'un axe horizontal
perpendiculaire à l'axe de ladite roue, et
- des moyens d'actionnement dudit support de roue.
[0028] Selon encore une autre caractéristique, les moyens d'actionnement correspondants
consistent de préférence en au moins une biellette de manoeuvre :
- dont l'une des extrémités comporte une articulation sur ledit support de roue, et
- dont l'autre extrémité comporte une articulation sur un système d'écrou monté mobile
en translation dans une structure de glissière qui s'étend perpendiculairement à l'axe
de pivotement dudit support de roue.
[0029] En outre, ce système d'écrou coopère avec une vis sans fin intégrée dans la structure
de glissière précitée, et dont l'une des extrémités est équipée de moyens permettant
sa manoeuvre en rotation autour de son axe longitudinal, avantageusement une structure
pour la réception d'une manivelle.
[0030] Selon encore une autre particularité, une barre entretoise amovible assure la liaison
des supports des deux roues dont les axes sont alignés, en position basse.
[0031] Selon une forme de réalisation particulière, la construction habitable comprend au
moins deux paires de roues escamotables, agencées de telle sorte que, lorsqu'elles
sont en position basse : - les deux axes de roues de chacune desdites paires soient
alignés, et - les axes de roues desdites deux paires de roues s'étendent parallèlement
l'un à l'autre.
[0032] Dans ce cadre, le même support articulé porte avantageusement deux roues de paires
différentes.
[0033] Selon encore une forme de réalisation avantageuse, la construction habitable comporte
au moins deux caissons, chacun délimité par des longerons et des traverses métalliques,
et chacun rapporté au moins partiellement dans l'épaisseur
E du plancher. Chacun de ces caissons sert de support à l'axe de pivotement du support
de roue associé et sert à l'intégration au moins partielle de ladite ou desdites roues
associées, en position haute escamotée.
DESCRIPTION DETAILLEE D'UN EXEMPLE DE REALISATION
[0034] L'invention sera encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la description
suivante en relation avec les dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique de côté d'une construction habitable conforme
à l'invention, illustrée ici avec ses roues en position basse ;
- la figure 2 est une vue schématique de dessous de la construction habitable illustrée
sur la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue schématique de côté de la même construction habitable, illustrée
ici avec ses roues en position haute escamotée ;
- la figure 4 est une vue schématique de dessous de la construction habitable de la
figure 3 ;
- la figure 5 est une vue schématique détaillant les moyens d'actionnement d'un support
de roue de la construction habitable des figures 1 à 4, pour la mobilité de cette
roue entre ses positions basse de roulage (illustrée en traits forts) et haute escamotée
(illustrée en pointillés) ;
- les figures 6 à 8 illustrent schématiquement, en trois étapes, le déploiement d'une
roue de la construction habitable conforme à l'invention, depuis sa position basse
de roulage jusqu'à sa position haute escamotée ;
- la figure 9 est une vue en perspective montrant la coopération de la vis sans fin
de manoeuvre avec le système d'écrou mobile dans sa structure de glissière ;
- la figure 10 est une vue en éclaté des moyens d'actionnement illustrés sur les figures
5 à 9 ;
- la figure 11 est une vue de dessous d'une variante de réalisation d'une construction
habitable selon l'invention.
[0035] La construction habitable 1 illustrée sur les figures 1 à 4 est constituée d'un plancher
2 d'épaisseur
E, à partir de la face de dessus duquel s'élève un cloisonnement 3 surmonté d'une toiture
4.
[0036] Le cloisonnement 3 comprend, de manière classique, des parois périphériques verticales
équipées d'une ou de plusieurs porte(s) et fenêtre(s), et éventuellement des parois
intérieures pour la séparation des pièces habitables.
[0037] Cette construction habitable 1 est intégralement montée en usine, avec le cloisonnement
3 monté immobile sur le plancher 2.
[0038] Le plancher 2 consiste en un châssis porteur 5, formé d'un assemblage de poutres
6 en bois ou en métal, recouvert par un plateau supérieur 7.
[0039] Ce plancher 2, de forme générale rectangulaire, comporte un axe longitudinal médian
L.
[0040] Il est muni d'un timon 8 aménagé à l'une de ses extrémités, sur l'axe médian longitudinal
L, et de roues 9 agencées pour permettre le déplacement de la construction habitable
1 par roulage sur le sol.
[0041] Ces roues 9 sont montées libres autour de leur axe de rotation 10, et elles sont
solidarisées avec le plancher 2 (plus particulièrement avec son châssis porteur 5)
par des moyens qui permettent leur mobilité entre :
- une position basse (figures 1 et 2), dans laquelle leur axe de rotation 10 s'étend
horizontalement autorisant le roulage sur le sol (l'axe 10 s'étend alors perpendiculairement
à l'axe longitudinal L de l'habitat 1, et le plan des roues 9 s'étend verticalement), et
- une position haute (figures 3 et 4), dans laquelle leur axe de rotation 10 est incliné
par rapport à l'horizontale, assurant leur escamotage au moins partiel (et de préférence
total).
[0042] Dans cette position haute, l'axe 10 des roues 9 s'étend avantageusement verticalement,
à plus ou moins 10° près, pour assurer un escamotage optimal.
[0043] Cette construction habitable mobile 1 dispose ainsi en permanence de ses moyens de
déplacement, avec des roues 9 qui peuvent être placées en position active de roulage,
en saillie sous le plancher 2, ou qui peuvent être placées en position inactive, escamotées
sous ce plancher 2 (de préférence partiellement intégrées dans l'épaisseur
E de ce plancher, et encore de préférence, totalement intégrées dans cette épaisseur
E de plancher), de manière à ce que ladite construction habitable 1 puisse être disposée
sur son emplacement d'accueil avec le niveau supérieur de son plancher 2 à une hauteur
minimale par rapport au sol (le plus proche possible du sol).
[0044] Le plancher 2 comporte au moins une paire de roues 9, et dans chaque paire, les deux
roues 9 :
- sont positionnées de manière symétrique par rapport à l'axe médian longitudinal L, et
- sont agencées de sorte qu'une fois en position basse, leurs axes de rotation 10 soient
alignés (figures 1 et 2).
[0045] Si le plancher 2 est équipé de plusieurs paires de roues 9, l'entraxe des roues 9
de chaque paire peut être identique ou différent (lorsque ces roues 9 sont en position
basse) ; d'autre part, toujours lorsque les roues 9 sont en position basse, les axes
de rotation 10 des roues des différentes paires sont parallèles entre eux.
[0046] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures, le plancher 2 de la construction
1 est équipé de deux paires de roues 9, et les deux roues de ces deux paires qui sont
disposées du même côté de l'axe longitudinal médian
L sont manoeuvrées simultanément entre leurs positions basse de roulage et haute escamotée.
[0047] Les figures 5 à 10 détaillent les moyens 12 qui permettent la mobilité de chaque
roue 9 (ou en l'occurrence des couples de roues 9) entre les positions basse et haute
précitées.
[0048] On comprend que des moyens identiques sont aménagés de manière symétrique de l'autre
côté de l'axe longitudinal médian
L du plancher 2.
[0049] Comme on peut le voir sur ces figures 5 à 10, ces moyens 12 comprennent :
- d'une part, un support de roue 13, sur lequel sont montés deux tourillons 14 matérialisant
les axes de roues 10, et qui est muni de moyens 15 pour son articulation sur le plancher
2 autour d'un axe horizontal 16, et
- d'autre part, des moyens 17 d'actionnement de ce support de roue 13.
[0050] Le support de roue 13 consiste en un volet plan, dont l'une des bordures 13
a est articulée autour de l'axe 16 sur l'une des poutres 6 du châssis porteur 5 du
plancher 2 (en l'occurrence sur un longeron 6 parallèle à l'axe longitudinal
L), et dont la bordure opposée 13
b comporte les deux tourillons 14 matérialisant les axes de roues 10, sur lesquels
les roues 9 sont emmanchées à rotation libre, et verrouillées.
[0051] Les moyens 15 pour réaliser l'articulation 16 consistent en un système de charnière,
par exemple une charnière du type à piano, avec un axe rapporté qui vient s'emmancher
dans des pièces cylindriques complémentaires solidaires du support de roue 13 et de
la poutre support 6.
[0052] Sur les figures 6 à 8, une seule des deux roues 9 est représentée par souci de simplification
et pour faciliter la compréhension.
[0053] Les tourillons 14 s'étendent perpendiculairement au plan du support de roue 13, du
même côté de celui-ci.
[0054] L'axe d'articulation 16 du support de roue 13 s'étend parallèlement à l'axe longitudinal
médian
L du plancher 2.
[0055] Le support de roue 13 est soumis aux moyens d'actionnement 17 qui permettent :
- (i) son positionnement dans un plan vertical, tel qu'illustré sur les figures 1, 2,
5 et 6, dans lequel l'articulation 16 est située au niveau de sa bordure supérieure
13a, et dans lequel les tourillons 14 (et donc les axes de roue 10) s'étendent horizontalement
ou sensiblement horizontalement, pour placer les roues 9 dans leur position basse
de roulage, et
- (ii) son positionnement dans un plan horizontal, tel qu'illustré sur les figures 3,
4 et 8, dans lequel les tourillons 14 (et donc les axes de roue 10) s'étendent verticalement
ou sensiblement verticalement, orientés vers le haut, pour placer les roues 9 dans
leur position haute escamotée.
[0056] Les moyens d'actionnement 17 sont ici constitués d'un couple de biellettes 18 agencées
parallèlement l'une à l'autre, dont l'une des extrémités est articulée en 19 sur le
support de roue 13, et dont l'autre extrémité est articulée sur un système d'écrou
20 - qui est monté mobile en translation dans une structure de glissière 21, et -
qui coopère avec une vis sans fin 22 intégrée dans ladite structure de glissière 21.
[0057] Sur les figures, on remarque la forme coudée ou en dièdre des biellettes 18, avec
leur sommet orienté vers le haut pour assurer un effet de blocage mécanique fin de
course, en position basse de roue, comme expliqué plus loin.
[0058] L'une des extrémités 22
a de la vis sans fin 22 est fixée sur le châssis porteur 5 par des moyens 23 qui permettent
sa rotation autour de son axe longitudinal
A ; son autre extrémité 22
b comporte des moyens 24 qui permettent la fixation amovible d'une manivelle de manoeuvre
(non représentée), permettant la mise en rotation de ladite vis 22, dans un sens ou
dans l'autre, autour de son axe longitudinal
A.
[0059] A titre de variante, cette manivelle peut être remplacée par une motorisation adaptée.
[0060] Les moyens d'actionnement 17 sont ménagés entre les deux roues 9 portées par le support
13.
[0061] L'articulation 19 des biellettes 18 est obtenue au moyen d'une chape 25 montée dans
la partie centrale du support de roue 13, du même côté que les tourillons 14. Cette
articulation 19 s'étend parallèlement à l'articulation 16 du support 13 sur le châssis
porteur 5, et parallèlement à l'axe longitudinal
L de la construction habitable 1.
[0062] Les deux biellettes 18 s'étendent parallèlement l'une à l'autre à quelques centimètres
de distance.
[0063] Côté structure de glissière 21, les deux biellettes 18 sont articulées en 26 sur
des tourillons 27 qui s'étendent de part et d'autre du système d'écrou mobile 20.
[0064] Au niveau de leurs extrémités, ces deux tourillons 27 s'étendent au travers de lumières
allongées 28 ménagées dans des traverses métalliques 29, pour constituer ladite structure
de glissière 21. Les lumières 28 s'étendent en regard l'une de l'autre, horizontalement
ou sensiblement horizontalement, perpendiculairement à l'axe d'articulation 16 et
à l'axe longitudinal
L.
[0065] Ainsi, les deux traverses 29 avec leurs lumières 28 sont positionnées de part et
d'autre du couple de biellettes 18, qui elles-mêmes sont positionnées de part et d'autre
du système d'écrou 20 guidé dans lesdites lumières 28 au moyen de ses tourillons 27.
[0066] Les deux traverses 29 constituent des butées latérales qui limitent les possibilités
de flambage des biellettes 18.
[0067] Les extrémités libres des tourillons 27 peuvent être filetées pour permettre la réception
d'un écrou adapté pour maintenir l'ensemble et empêcher l'extraction desdits tourillons
hors des lumières 28 (tout en conservant la mobilité en translation du système d'écrou
20).
[0068] La vis sans fin 22 coopère avec l'orifice central taraudé du système d'écrou 20 ;
son axe longitudinal
A s'étend perpendiculairement à l'axe 16 du support 13, et perpendiculairement à l'axe
longitudinal
L de la construction habitable 1.
[0069] Les deux traverses 29 s'étendent parallèlement l'une à l'autre ; elles peuvent être
rapportées et leurs extrémités fixées directement sur deux longerons parallèles 6
du châssis porteur 5.
[0070] De préférence, comme illustré sur les figures 5 à 10, ces deux traverses 29 font
partie intégrante d'un caisson métallique 30 rapporté et fixé sur le châssis porteur
5, pour la réception des deux roues 9 en position escamotée haute. Ce caisson 30 est
au moins partiellement intégré dans l'épaisseur
E du plancher 2, et même de préférence totalement intégré dans cette épaisseur
E.
[0071] Comme on peut le voir sur ces figures 5 à 10, le caisson 30 est constitué de deux
longerons métalliques 31 et 32, de deux traverses d'extrémités 33 et 34 et des deux
traverses centrales 29.
[0072] Les deux longerons 31 et 32 sont agencés pour venir se plaquer contre deux longerons
porteurs parallèles 6 du châssis porteur 5 ; ils sont conformés pour suivre au mieux
le contour de la face en regard de ces longerons porteurs 6 et ils sont fixés à ces
derniers par tout moyen approprié, par exemple par boulonnage.
[0073] Les traverses d'extrémités 33 et 34 s'étendent perpendiculairement aux longerons
31 et 32, et leurs extrémités sont fixées par tout moyen approprié aux extrémités
desdits longerons 31 et 32, par exemple par boulonnage.
[0074] De leur côté, les traverses centrales 29 s'étendent perpendiculairement aux longerons
31 et 32, et leurs extrémités sont solidarisées avec la partie centrale desdits longerons
31 et 32, par tout moyen approprié, par exemple par boulonnage.
[0075] La hauteur du caisson 30 formé de l'assemblage des longerons 31, 32 et des traverses
29, 33 et 34 correspond approximativement à la hauteur du châssis porteur 5.
[0076] Ce caisson 30 permet de renforcer le châssis porteur 5, en particulier lorsqu'il
est réalisé en poutres de bois, et l'un de ses longerons (en l'occurrence le longeron
31) sert de support aux moyens charnière 15, 16 du support de roue 13.
[0077] Sur la figure 5, on remarque que le caisson 30 est totalement intégré dans l'épaisseur
E du plancher 2 ; en partie supérieure, ce caisson 30 comporte une structure d'isolation
35, plaquée contre la face inférieure du plateau supérieur 7, de manière à limiter
l'effet de pont thermique.
[0078] Comme on peut le voir sur les figures 5 à 8, la vis sans fin 22 traverse les longerons
31 et 32 (et éventuellement, les longerons porteurs 6), par l'intermédiaire d'orifices
appropriés, pour s'étendre dans la structure de glissière 21.
[0079] Comme mentionné précédemment, l'extrémité 22
a de la vis sans fin 22 est fixée sur le châssis porteur 5 de manière adaptée pour
assurer son maintien en translation, tout en permettant sa rotation autour de son
axe longitudinal
A.
[0080] Plus précisément, les moyens de fixation 23 correspondants peuvent consister en deux
écrous montés sur l'extrémité filetée 22
a de la vis sans fin 22, de part et d'autre du longeron 31, avec un certain jeu pour
autoriser la rotation souhaitée. Une ouverture traversante est alors ménagée dans
le longeron porteur 6 contre lequel le longeron 31 est fixé, pour loger l'écrou d'extrémité.
[0081] L'extrémité 22
a de la vis sans fin 22 est disposée côté axe longitudinal
L de la construction habitable, alors que son extrémité opposée 22
b est orientée vers l'extérieur (tout en restant dans l'encombrement du plancher 2),
de manière à pouvoir être accessible sur le côté de la construction 1, en vue des
manoeuvres de déploiement et de repliement des roues 9.
[0082] Dans ce cadre, l'axe d'articulation 16 du support 13 s'étend côté axe longitudinal
L (figures 2 et 4) et le support de roue 13 se déploie et se replie latéralement, vers
l'extérieur, par rapport audit axe longitudinal
L.
[0083] Dans le mode de réalisation illustré, la construction habitable 1 comporte deux paires
de roues 9, chaque paire étant constituée de deux roues disposées de part et d'autre
de l'axe longitudinal médian
L ; et de chaque côté de cet axe
L, un même support 13 supporte deux roues de paires différentes.
[0084] En position basse de roulage (figures 1, 2, 5 et 6), les roues 9 de chaque paire
de roues s'étendent de part et d'autre de l'axe longitudinal
L, avec leurs axes 10 alignés et s'étendant perpendiculairement audit axe
L.
[0085] Les deux supports de roue 13 s'étendent parallèlement l'un à l'autre, chacun dans
un plan vertical parallèle audit axe
L.
[0086] Dans cette position, on remarque qu'une partie du chant des biellettes 18 vient en
appui contre le support 13 associé (voir figures 5 et 6), du fait de leur conformation
en dièdre ; cette particularité permet d'obtenir un blocage fin de course efficace
des systèmes d'écrou 20 et des supports 13 en position basse.
[0087] En outre, de préférence, les deux supports 13 en regard sont verrouillés dans cette
position verticale au moyen d'une barre entretoise amovible 36 qui les relie.
[0088] Cette barre entretoise 36, représentée partiellement sur la figure 5, comporte avantageusement
des épaulements d'extrémités qui viennent en appui contre les faces en regard des
supports 13, et à partir desquels s'étendent des tiges filetées qui viennent s'engager
chacune dans un orifice aménagé dans le support 13 en correspondance.
[0089] Ces tiges filetées coopèrent chacune avec un écrou de verrouillage 37 visible sur
la figure 5.
[0090] Cette barre entretoise 36 maintient ainsi un écartement constant entre les deux supports
13 pour sécuriser les déplacements de la construction habitable 1.
[0091] On notera que d'autres types de moyens de verrouillage peuvent être prévus pour assurer
le maintien vertical des supports 13, par exemple des tiges, des platines ou des crochets
amovibles, assurant leur liaison avec le châssis porteur 5.
[0092] La construction habitable 1 peut alors être déplacée par roulage sur le sol, en particulier
en utilisant son timon 8 attelé à un véhicule tracteur approprié.
[0093] Si besoin, en cas d'arrêt temporaire, et si l'escamotage des roues 9 n'est pas souhaité
ou justifié, on peut stabiliser la construction habitable 1 au moyen de béquilles
d'extrémités classiques 38, comme illustré sur la figure 1.
[0094] Une fois la construction habitable 1 positionnée sur son emplacement dédié, elle
peut être posée sur le sol de réception, avec ses roues 9 en position haute escamotée.
[0095] Pour cela, cette construction 1 est légèrement surélevée, par exemple au moyen d'un
système de levage du type vérin, béquille ou autre et, après enlèvement de la barre
entretoise 36 (si elle est présente), la manoeuvre d'escamotage des roues 9 s'effectue
de la manière illustrée sur les figures 6 à 8.
[0096] Ainsi, partant d'une position dans laquelle l'axe 10 des roues 9 s'étend horizontalement
(figures 5 et 6), on manoeuvre en rotation la vis sans fin 22 au moyen d'une manivelle
ou d'une motorisation (non représentées), par l'intermédiaire des moyens de connexion
dédiés 24.
[0097] Au fur et à mesure de la rotation de la vis 22, le système d'écrou mobile 20 se déplace
vers l'extérieur, à l'opposé de l'axe
L, dans la structure de glissière 21 et il entraîne le couple de biellettes 18, assurant
simultanément le pivotement du support de roue 13 vers le haut et vers l'extérieur
(à l'opposé de l'axe longitudinal
L), conformément à la représentation de la figure 7.
[0098] Les deux roues 9 s'escamotent et elles pénètrent progressivement dans le caisson
de réception 30, jusqu'à intégration complète, tel qu'illustré sur la figure 8.
[0099] Chaque roue 9 portée par le même support 13 vient se positionner dans sa partie de
caisson 30, entre les deux longerons 31, 32, l'une des traverses d'extrémités 33,
34 et l'une des traverses centrales 29.
[0100] L'articulation 16 est positionnée de sorte à optimiser l'escamotage complet des roues
9 dans le caisson 30.
[0101] Dans leur position haute escamotée (figure 8), les roues 9 s'étendent dans un plan
horizontal ou sensiblement horizontal, avec leur axe 10 vertical (à plus ou moins
10° près).
[0102] De son côté, le support de roue 13 s'étend dans un plan horizontal ou sensiblement
horizontal.
[0103] Des moyens de verrouillage amovibles peuvent être prévus pour assurer le maintien
du support de roue 13 en position escamotée haute, par exemple en forme de tige, platine
ou crochet raccordant ledit support 13 et le châssis porteur 5.
[0104] Une manoeuvre identique d'escamotage est réalisée de l'autre côté de la construction
habitable 1, sur l'autre support de roue 13 disposé symétriquement par rapport à l'axe
longitudinal
L.
[0105] Ensuite, les moyens de levage sont désactivés pour abaisser la construction habitable
1 en vue de faire reposer la face inférieure de son plancher 2 au plus près du sol,
en appui sur des cales ou sur des longrines de faible hauteur, permettant ainsi de
minimiser la surélévation de la face supérieure de son plateau de plancher 7 par rapport
au sol.
[0106] Les roues 9 restent alors malgré tout prêtes à être abaissées de nouveau, ceci de
manière simple et rapide par une manoeuvre inverse des vis sans fin 22, à tout moment,
en cas de besoin (pour retrouver la mobilité).
[0107] Dans une variante de réalisation, chaque support 13 peut être agencé pour manoeuvrer
une seule roue 9 des paires de roues.
[0108] Dans le cas où la construction habitable 1 comporte plusieurs paires de roues, l'entraxe
des roues de chaque paire peut être identique.
[0109] Comme illustré sur la figure 10, cet entraxe des roues entre les différentes paires
de roues peut également être différent.
[0110] Dans ce cas, chaque caisson 30 ménagé de part et d'autre de l'axe longitudinal
L de la construction habitable 1 peut intégrer deux roues 9 associées chacune à son
propre support 13, ces supports étant décalés par rapport à l'axe longitudinal
L et étant manoeuvrables de manière inverse (l'un agencé pour faire pivoter une roue
vers l'extérieur par rapport à l'axe longitudinal
L, et l'autre agencé pour faire pivoter l'autre roue vers l'intérieur par rapport à
l'axe longitudinal
L).
[0111] De la sorte, en position haute totalement escamotée, les axes des deux roues d'un
même caisson sont alignés parallèlement à l'axe longitudinal
L.
[0112] On notera que le pivotement des roues 9 à partir de leur position basse de roulage
peut être prévu inférieur à 90°, par exemple si la structure du châssis porteur 5
limite les possibilités d'escamotage.
[0113] D'autre part, on notera également qu'en présence d'un châssis porteur 5 réalisé en
poutres métalliques, le caisson de renfort 30 peut ne pas être prévu. Dans ce cas,
les moyens charnière 15 pour réaliser l'articulation 16 du support de roue 13 seront
ménagés directement entre ce support 13 et l'un des longerons 6 du châssis porteur
5.
[0114] S'il est présent, le caisson 30 peut être réalisé en structure assemblée par boulonnage
(démontable), comme illustré sur les figures 5 à 10.
[0115] Il peut aussi être réalisé d'un seul tenant en tôle pliée, en structure assemblée
par mécano-soudage, ou autre.
[0116] De plus, l'extrémité libre 22
b de la vis sans fin 22 peut être aménagée pour coopérer avec une goupille amovible
(par exemple montée sur un support fixé au châssis porteur 5) pour bloquer ses possibilités
de rotation autour de son axe longitudinal
A, ce système de goupillage permettant de verrouiller le support de roue 13 en position
haute et/ou en position basse.
1. Construction habitable industrialisée déplaçable sur roues, comprenant un plancher
(2) d'axe longitudinal (
L), à partir duquel s'élève un cloisonnement (3) surmonté d'une toiture (4), lequel
plancher (2) est muni d'au moins une paire de roues (9) montées libres en rotation
autour d'un axe (10), de part et d'autre dudit axe longitudinal (
L), et d'un système de timon (8) pour permettre sa traction,
caractérisée en ce que chacune desdites roues (9) est solidarisée avec ledit plancher (2) par des moyens
qui permettent sa mobilité entre :
- une position basse, dans laquelle son axe de rotation (10) s'étend horizontalement,
autorisant le roulage, les axes (10) des deux roues (9) de ladite paire de roues (9)
étant alors alignés, et
- une position haute, dans laquelle son axe de rotation (10) est incliné par rapport
à l'horizontale, assurant son escamotage au moins partiel.
2. Construction habitable selon la revendication 1, caractérisée en ce que, en position haute des roues (9), l'axe de rotation (10) de chaque roue (9) s'étend
verticalement, à plus ou moins 10° près.
3. Construction habitable selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que ledit plancher (2) comporte une épaisseur (E) et, en position haute escamotée, chaque roue (9) est complètement ou quasi-complètement
intégrée dans ladite épaisseur (E).
4. Construction habitable selon l'une quelconque des revendications 1 à 3,
caractérisée en ce que les moyens (12) qui permettent la mobilité de chaque roue (9) entre sa position basse
et sa position haute, comprennent :
- un support de roue (13) sur lequel est montée une structure (14) constituant ledit
axe de roue (10) et qui est muni de moyens (15) pour son articulation sur ledit plancher
(2), autour d'un axe (16) horizontal perpendiculaire à l'axe de ladite roue (10),
et
- des moyens (17) d'actionnement dudit support de roue (13).
5. Construction habitable selon la revendication 4,
caractérisée en ce que lesdits moyens d'actionnement (17) consistent en au moins une biellette de manoeuvre
(18) :
- dont l'une des extrémités comporte une articulation (19) sur ledit support de roue
(13), et
- dont l'autre extrémité comporte une articulation (26) sur un système d'écrou (20)
monté mobile en translation dans une structure de glissière (21) qui s'étend perpendiculairement
à l'axe (16) de pivotement dudit support de roues (13),
lequel système d'écrou (20) coopère avec une vis sans fin (22) intégrée dans ladite
structure de glissière (21) et dont l'une des extrémités (22
b) est équipée de moyens (24) permettant sa manoeuvre en rotation autour de son axe
longitudinal (
A).
6. Construction habitable selon la revendication 5, caractérisée en ce que les moyens (24) de manoeuvre en rotation de ladite vis sans fin (22) consistent en
une structure pour la réception d'une manivelle.
7. Construction habitable selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisée en ce qu'il comporte une barre entretoise (36) amovible, assurant la liaison des supports (13)
des deux roues (9) dont les axes sont alignés, en position basse.
8. Construction habitable selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins deux paires de roues escamotables (9), agencées de telle sorte
que, lorsqu'elles sont en position basse, - les deux axes de roues (10) de chacune
desdites paires soient alignés, et - les axes de roues (10) desdites deux paires s'étendent
parallèlement l'un à l'autre.
9. Construction habitable selon la revendication 8, caractérisée en ce qu'elle comporte un même support (13) articulé pour deux roues (9) de paires différentes.
10. Construction habitable selon l'une quelconque des revendications 4 à 9, caractérisée en ce qu'elle comporte au moins deux caissons (30), chacun délimité par des longerons (31,
32) et des traverses (29, 33, 34) métalliques, et chacun rapporté au moins partiellement
dans l'épaisseur (E) dudit plancher (2), chacun desdits caissons (30) servant de support à l'axe (16)
de pivotement du support de roue (13) associé et servant à l'intégration au moins
partielle de ladite ou desdites roues (9) associées, en position haute escamotée.