[0001] La présente invention entre dans le domaine de l'équitation.
[0002] L'invention concerne particulièrement un dispositif de garniture de rênes. Toutefois,
l'invention ne se limitera aucunement aux rênes et englobera aussi tout dispositif
d'enrênement, de guides, de longes ou de liens reliés à au moins un animal, de préférence
un cheval, et tenus en main par un cavalier ou une personne, notamment en milieu équestre.
[0003] De façon essentielle, le dispositif selon l'invention se veut à même de se déformer
dans son épaisseur, sous l'effet d'une pression appliquée par la main d'un cavalier,
notamment par ses doigts, puis de conserver dans le temps, au minimum quelques secondes,
cette déformation et l'empreinte ainsi appliquée en comprimant ou écrasant le matériau
constituant ledit dispositif.
[0004] De manière connue, les rênes constituent des moyens d'harnachement d'un cheval et
permettent au cavalier d'agir sur la direction et la vitesse dudit cheval, ainsi que
de lui demander d'exécuter des postures particulières.
[0005] Généralement, lesdites rênes consistent en deux lanières, glissées ou attachées à
une extrémité aux mors et généralement tenues en main à l'extrémité opposée par le
cavalier, qu'il soit en selle ou à pied.
[0006] Les rênes sont constituées en cuir souple, mais peuvent aussi être constituées en
tout ou partie d'un matériau synthétique ou en tissu.
[0007] Il existe plusieurs types de rênes, en fonction de leur application équestre. A titre
d'exemples, les rênes lisses confèrent un contact plus fin dans la main, améliorant
la précision du geste, et se destinent essentiellement au dressage. Les rênes en caoutchouc
assurent un bon maintien en main et sont largement utilisées lors du saut d'obstacles.
Les rênes toiles à arrêtoirs offrent un confort de prise en main, pour un coût moindre
que les autres matériaux, mais présentent l'inconvénient d'un entretien difficile.
[0008] En somme, chaque cavalier, en fonction de ses activités, va choisir un type de rênes
particulières, avec des longueurs adaptées en vue des exercices, mais aussi en fonction
de l'animal. De plus, le cavalier va choisir des endroits précis de préhension des
rênes, afin de conserver le contact avec l'animal, à savoir une tension adaptée pour
ne pas tirer sur les mords ou laisser un relâchement trop ample.
[0009] Toutefois, les rênes présentent un inconvénient lié au fait qu'elles glissent lorsque
le cheval tire, en raison de leur surface lisse. Ce glissement est souvent augmenté
lorsqu'elles sont humides, par temps pluvieux ou en raison de la transpiration de
l'animal. Il est alors difficile de les conserver en main, en particulier en un endroit
précis offrant le meilleur contrôle pour le cavalier. Dès lors, le cavalier est obligé
de serrer davantage les rênes dans ses mains, action contraignante et fatigante. De
plus, cette pression accrue accélère l'usure de la surface desdites rênes.
[0010] En outre, dans le cadre d'exercices prévis, le cavalier tient deux rênes dans chaque
main : par exemple, une rêne classique et une rêne allemande. Cette dernière coulisse
dans le mord du cheval pour le contraindre à avoir une position plus fixe. Il est
alors nécessaire d'en adapter la longueur plus souvent que les autres rênes classiques
que le cavalier tient en main, augmentant les risques de glissement, générant une
usure plus rapide au fil du temps.
[0011] Une solution consiste en une portion des rênes constituée en un matériau agrippant
qui limite les glissements, mais dans le cas d'exercice de précision, le cavalier
est quand même obligé de tâtonner pour retrouver la position exacte de maintien pour
rester en contact avec l'animal.
[0012] C'est le cas des rênes en caoutchouc. De plus, la surface peut comprendre des rugosités,
notamment sous forme de disques ou picots circulaires, d'une épaisseur ne dépassant
pas le millimètre par rapport à la surface de la sangle, destinés à améliorer l'adhérence
des doigts à leur contact. Des exemples de telles rênes sont décrits dans les documents
GB 2 357 688 et
EP 0 166 554, voire encore le document
GB 2 278 767 qui présente aussi un marqueur amovible permettant de marquer en saillie un emplacement
sur ladite rêne.
[0013] Encore une fois, lorsque les rênes sont humides, même ce matériau n'empêche pas leur
glissement. De plus, cette surface rugueuse antidérapante n'est pas confortable à
tenir à main, provoquant des frottements désagréables dans la main du cavalier. Ce
dernier est alors obligé de porter des gants, dont les frottements accélèrent encore
davantage l'usure de la rêne sur la portion maintenue.
[0014] Un autre type de rêne est prévue élastique dans sa longueur. Des exemples de telles
rênes sont décrits au travers des documents
US 7 490 457 constituant la rêne à part entière ou
EP 0 844 209 formant une gaine entourant une rêne. Cette élasticité offre une meilleure souplesse
longitudinale, mais pose l'inconvénient de limiter le contrôle de l'animal du fait
de cette élasticité sur sa longueur.
[0015] En somme, tous les matériaux envisagés et existants à ce jour sont prévus pour revenir
en forme automatiquement et instantanément, se déformant mais sans conserver la déformation
dans le temps, à savoir sur plusieurs secondes.
[0016] De plus, ces matériaux élastiques ne peuvent pas se déformer dans leur épaisseur,
n'autorisant que leur flexion et difficilement leur torsion, encore moins leur compression.
[0017] Par ailleurs, une difficulté majeure en équitation réside dans le fait que le cavalier
peut perdre ses rênes en les lâchant au cours d'un exercice et, lorsqu'il les récupère,
il est difficile de les reprendre en main exactement au même endroit, tenu préalablement.
Il en résulte, suite à une telle récupération, que le cavalier tâtonne pour retrouver
l'endroit idéal de prise en main.
[0018] Quoi qu'il en soit, toutes les rênes existantes sont constituées en un matériau qui
leur confère une souplesse limitée. En effet, dans le sens longitudinal, les rênes
restent souples, mais sont rigides transversalement, rendant difficile voire impossible
notamment leur torsion ou déformation localement. En somme, en main, les rênes connues
peuvent difficilement être pliées ou tordues lorsqu'elles sont maintenues et même
serrées par le cavalier.
[0019] La présente invention a pour but de pallier les inconvénients de l'état de la technique,
en proposant un dispositif de garniture de rênes, constitué en un matériau possédant
une caractéristique à même de mémoriser au moins une empreinte appliquée par pression
de la main d'un cavalier. Un tel dispositif s'étend selon au moins une partie de la
longueur d'au moins une desdites rênes, voir remplace ces dernières sur une portion
de leur longueur.
[0020] En somme, le matériau permet au cavalier de le modeler à sa guise et localement,
afin de déterminer avec précision un endroit exact.
[0021] En outre, ce modelage provisoire d'empreinte permet aussi de retrouver rapidement
ce même endroit qu'il tenait avant d'avoir éventuellement lâché ses rênes.
[0022] Par ailleurs, l'épaisseur de cette garniture offre un meilleur confort pour la préhension.
[0023] Pour ce faire, un tel dispositif s'étend selon au moins une partie de la longueur
d'au moins une desdites rênes. Il se
caractérise en ce qu'il est constitué d'un matériau déformable présentant des caractéristiques de mémoire
de forme, de manière à se déformer au niveau d'une empreinte appliquée par pression
de la main d'un cavalier tenant. Cette déformation s'opère dans l'épaisseur du matériau
constituant le dispositif de manière à conserver ladite déformation de ladite empreinte.
[0024] De plus, selon d'autres caractéristiques ledit dispositif recouvre uniquement une
face ou un côté de ladite rêne, notamment sa face supérieure.
[0025] Par ailleurs, ledit dispositif peut être constitué d'un matériau synthétique à base
de silicone, latex et/ou caoutchouc.
[0026] En outre, ledit matériau peut être constitué de mousse, d'un fluide, de pâte, d'un
gel, d'une mousse, de particules ou granulés, ou bien d'un mélange de ces composants.
[0027] Selon un mode de réalisation, le dispositif peut consister en un matériau de recouvrement
d'au moins une partie de la longueur d'au moins une desdites rênes.
[0028] Selon un autre mode de réalisation, il peut consister en une gaine destinée à être
enfilée ou attachée sur au moins une desdites rênes.
[0029] Par ailleurs, ledit matériau peut être antidérapant, en particulier sa surface peut
présenter des caractéristiques d'adhérence.
[0030] Préférentiellement, un tel dispositif peut être constitué d'un matériau possédant
une résilience, de manière à reprendre sa forme initiale après au moins un certain
laps de temps, notamment de quelques secondes à plusieurs jours, de préférence au
moins une seconde.
[0031] Dès lors, lorsque le cavalier tient en main le dispositif selon l'invention, il applique
une pression qui le déforme à l'endroit où elle est appliquée. Dès lors, cette déformation
assure une meilleure prise en main, diminuant les risques de glissement.
[0032] Par ailleurs, éventuellement, en cas de perte, le cavalier peut donc récupérer les
rênes et retrouver l'emplacement où se situe l'empreinte.
[0033] De plus, la résilience du matériau constituant l'invention assure un retour à la
forme d'origine, faisant disparaitre l'empreinte lorsqu'aucune pression ne lui est
appliquée. En particulier, cette résilience survient après un certain laps de temps.
Ce dernier peut être court, d'au moins une seconde, mais de l'ordre de quelques secondes.
Dès lors, le cavalier peut modifier l'empreinte qu'il applique par un simple relâchement
le temps que le matériau reprenne sa forme, puis y appliquer une nouvelle pression
au même endroit ou un endroit différent.
[0034] On notera que ce délai peut varier en fonction du matériau choisi et de son élasticité.
Ce délai de retour en forme initiale peut être compris entre quelques secondes à plusieurs
minutes, plusieurs heures, voire plusieurs jours.
[0035] On notera que la vitesse de retour à la forme initiale dépend de l'élasticité du
matériau, mais aussi de sa densité.
[0036] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
détaillée qui va suivre des modes de réalisation non limitatifs de l'invention, en
référence aux figures annexées, dans lesquelles :
- la figure 1 représente une vue schématisée en perspective d'une rêne tenue en main
et équipée du dispositif de garniture selon l'invention ;
- la figure 2 représente une vue similaire à la figure 1 d'une rêne glissée à l'intérieur
du mode de réalisation en forme de gaine ;
- la figure 3 représente une vue similaire à la figure 1, juste après le relâchement
de la main du cavalier, montrant l'empreinte ainsi formée ; et
- figure 4 représente une vue schématisée selon une coupe longitudinale d'un mode spécifique
de réalisation en gaine du dispositif de garniture selon l'invention.
[0037] La présente invention concerne un dispositif 1 de garniture de rênes 2.
[0038] Une telle garniture 1 est destinée à venir recouvrir ou constituer au moins une partie
de la longueur d'au moins une desdites rênes 2, préférentiellement de chacune desdites
rênes 2. Dès lors, la garniture 1 s'étend selon au moins une partie de la longueur
d'au moins une desdites rênes 2. Ledit recouvrement peut alors consister en une longueur
correspondant au moins en partie à la portion de rêne 2 tenue en main 3 par le cavalier.
[0039] En particulier, selon un premier mode de réalisation, ladite garniture 1 consiste
en un matériau de recouvrement de la longueur choisie de rêne 2. En somme, il s'agit
d'un matériau directement appliqué sur la surface d'une rêne 2, notamment sur une
ou deux de ses faces 20, voire ses chants 21, dans le cas d'une rêne 2 sous forme
de sangle aplatie.
[0040] Selon un autre mode de réalisation, ladite garniture 1 se substitue à la portion
de la rêne qu'elle équipe. Pour ce faire, chacune des extrémités de la garniture 1
sont reliées aux extrémités respectives de la rêne 2.
[0041] Selon encore un autre mode de réalisation, ladite garniture 1 consiste en au moins
une gaine 4 destinée à être enfilée sur au moins une desdites rênes 2, ou bien attachée
à au moins une de ses extrémités. Ainsi, ledit dispositif 1 peut se présenter sous
la forme d'un manchon, creux intérieurement et ouvert à chacune de ses extrémités,
de manière à autoriser le passage traversant de la rêne 2. Cette gaine 4 peut présenter
une forme générale tubulaire, le matériau étant souple ou semi-rigide pour se déformer
afin de permettre l'insertion sans jeu ou avec un minimum de jeu de la sangle constituant
la rêne 2 au travers de la garniture 1. En outre, le jeu peut être tel que l'insertion
s'effectue en force et qu'une fois inséré et glissé, ledit manchon enserre la rêne
2, lui empêchant de glisser ou coulisser le long de cette dernière, notamment en raison
des frottements provoqués par le dimensionnement intérieur de cette gaine 4 ou bien
du fait du matériau le constituant, notamment son élasticité ou son caractère déformable,
ou bien en raison de sa surface intérieure.
[0042] De plus, préférentiellement, le matériau constituant le dispositif de garniture 1
peut ne recouvrir uniquement qu'une face ou un côté de ladite rêne 2. En particulier,
il s'agit de la face supérieure ou de la face inférieure, plane, qui peut être recouverte.
Ainsi, le matériau se déforme dans l'épaisseur, permettant d'apporter un manchon compressible
autour d'une rêne 2 et de retrouver le contact plus rigide en-dessous lorsqu'elle
est recouverte par ladite garniture 1. Lorsqu'il est entièrement constitué du matériau,
en remplacement d'une partie de la longueur de ladite rêne 2, ledit dispositif 1 permet
de venir sentir le reste de la main, offrant une déformation et un maintien inexistant
à ce jour dans l'épaisseur de la rêne 2 ainsi constituée.
[0043] En outre, cette gaine 4 peut être fixée de façon définitive sur ladite rêne, notamment
par collage ou bien par l'intermédiaire de coutures.
[0044] Par ailleurs, cette gaine 4 peut présenter une longueur au moins équivalente à la
largeur de la main 3. Dès lors, en fonction de l'âge, du sexe et de la morphologie
du cavalier, plusieurs tailles de dispositif de garniture 1 peuvent être envisagées.
[0045] A ce titre, ladite gaine 4 peut alors comprendre des bourrelets périphériques 5,
entourant le chant de chaque extrémité, et servant de butée empêchant le glissement
de la main 3, comme visible sur les figures 2 et 4.
[0046] Selon un mode de réalisation, non représenté, on notera que cette garniture 1 peut
aussi être constituée de deux gaines, ou plutôt d'une seule gaine 4 de forme générale
tubulaire mais traversée d'une extrémité à l'autre par deux canaux intérieurs. Chacun
des canaux est destiné à recevoir une rêne 2 d'un type particulier, notamment un premier
canal recevant intérieurement une rêne classique et un second canal recevant une rêne
allemande.
[0047] De plus, les longueurs desdits canaux peuvent être identiques ou différentes. En
particulier le second canal destiné à recevoir la rêne allemande peut avoir une longueur
moindre que le premier canal. Dans ce cas, ledit second canal peut être disposé vers
l'avant et présenter une sortie débouchant plus haut que celle du premier canal, permettant
la préhension de la rêne allemande entre les doigts 30 du cavalier, notamment entre
l'annulaire et l'auriculaire.
[0048] Avantageusement, selon une caractéristique essentielle, le dispositif de garniture
1 selon l'invention est constitué d'un matériau présentant des caractéristiques de
mémoire de forme, de manière à se déformer au niveau d'une empreinte appliquée par
pression de la main 3 d'un cavalier la tenant. En particulier, l'empreinte peut reprendre
l'appui d'au moins un doigt, de préférences plusieurs, ainsi que du reste de la main
3, en particulier des extrémités des doigts 30 contre la paume. De plus, cette empreinte
peut consister en une flexion ou une torsion du matériau. Une telle déformation peut
aussi contraindre ainsi la rêne 2 située intérieurement, qui suit alors la déformation
dudit matériau.
[0049] Au sens de la présente invention, on entend par matériau à mémoire de forme, un matériau
dont la déformation sous l'effet d'une contrainte est conservée une fois que ladite
contrainte n'est plus appliquée. Présentement, ladite contrainte est physique et consiste
en une pression des doigts 30 ou de la main 3 du cavalier.
[0050] En d'autres termes, dans le cas préférentiel, une compression est appliquée dans
l'épaisseur du matériau, de manière à former des empreintes en creux, qui est conservée
après relâchement de la pression.
[0051] En outre, un effet supplémentaire pourra être constaté, conféré par les caractéristiques
du matériau. Un tel effet pourra notamment permettre au cavalier de visuellement,
au toucher, voire à l'odorat, reconnaître l'emplacement de la déformation préalablement
exercée et relâchée. Ainsi, la déformation pourra être visuelle et entraîner un changement
de couleur du matériau lors de sa compression, cette nouvelle couleur correspondant
à son état déformé. Elle pourra aussi être sensorielle, présentant une texture différente
au niveau de la zone déformée. Elle pourra aussi éventuellement être odorante, dégageant
une fragrance au niveau de ladite déformation.
[0052] Selon différents modes de réalisation, un tel matériau peut être constitué au moins
à base d'un matériau naturel ou synthétique, voire d'une combinaison des deux. Il
peut aussi être à base de silicone, latex et/ou caoutchouc. Ledit matériau peut aussi
être constitué d'un polymère, voire un bio-polymère. Préférentiellement, ledit matériau
est constitué intégralement ou en majorité en silicone.
[0053] Par ailleurs, plusieurs matériaux peuvent être envisagés, en particulier dans le
cas d'une gaine présentant un matériau extérieur et enfermant intérieurement dans
son épaisseur, un autre matériau, notamment sous forme d'un gel, d'une pâte, d'une
mousse, d'un fluide, de particules ou granulés, ou bien encore d'un mélange de certains
de ces produits.
[0054] On notera que, dans le cas d'une mousse, elle peut être expansée et constituée d'un
matériau alvéolaire, par exemple de la mousse à base de polyuréthane.
[0055] En somme, ladite gaine 4 constitue au moins une poche 6 enfermant ledit matériau
à mémoire de forme. Dès lors, la compression permet d'écraser ou de déplacer le matériau
à l'intérieur de la gaine 4, pour venir au contact de la rêne intérieure, ou bien
contre les parois de ladite gaine 4.
[0056] Selon un mode préférentiel de réalisation, ladite poche 6 entoure la totalement du
pourtour de la gaine 4, comme visible sur la figure 4.
[0057] Selon un autre mode de réalisation, une poche 6 peut être constituée uniquement sur
une partie de la gaine 4, notamment sur une partie de sa périphérie ou de son pourtour.
En particulier, cette poche 6 peut être disposée uniquement en face supérieure ou
avant, au niveau de l'appui par les doigts 30.
[0058] Selon un autre mode de réalisation, ladite poche 6 peut être compartimentée intérieurement,
la séparant plusieurs sous-poches. Ces séparations peuvent intervenir dans le sens
longitudinal et/ou transversal.
[0059] De plus, selon un mode de réalisation plus précis, cette même poche 6 peut être constituée
d'une cavité décroissante ou convergente dans le sens longitudinal, en somme depuis
l'entrée 7 jusqu'à la sortie 8 de la rêne 2, comme visible sur la vue en coupe longitudinale
de la figure 4. Ainsi, il y a davantage de matériau à presser au niveau des premiers
doigts, les plus gros, qu'au niveau des autres doigts plus petits ou plus minces,
comme l'auriculaire.
[0060] Ainsi, ladite poche 6 forme une sorte de coussin ou coussinet dans la main du cavalier.
A ce titre, on notera que l'épaisseur de la garniture 1 peut ne pas excéder, une fois
une empreinte appliquée, deux fois l'épaisseur de rêne. En somme, dans le cas d'une
gaine 4, lorsque le cavalier applique sa pression, l'épaisseur de la garniture 1 et
la quantité de matériau qu'elle renferme ou dont elle est constituée, permettent au
cavalier de sentir la rêne 2 située intérieurement.
[0061] De façon connexe, la garniture 1 selon l'invention présente une épaisseur plus importante
que celles des rênes 2 existantes. Une telle épaisseur pourra être d'au moins 4 millimètres
(mm) lorsque le dispositif 1 compose une partie de la rêne 2 ou bien au moins 8 mm
lorsqu'il vient entourer cette dernière.
[0062] On notera que cette épaisseur est minimale et s'entend sans qu'aucune déformation
n'est appliquée par pression au matériau, ayant alors sa configuration d'origine.
[0063] On notera que le ou les matériaux constituant la garniture 1 peuvent être teintés
pour offrir une large gamme de coloris. Un tel matériau pourra aussi être prévu phosphorescente
ou fluorescent.
[0064] Dès lors, une fois qu'il recouvre la rêne 2, la garniture 1 peut se déformer lorsque
le cavalier appuie dessus, la modelant en y imprimant l'empreinte de ses doigts 30
ou de sa main 3. Cette empreinte persiste ensuite, de sorte que le cavalier, lorsqu'il
tient ou reprend la rêne 2 en main, obtient un maintien avec précision de l'endroit
choisi. De plus, en cas de perte, il retrouve rapidement cet endroit qu'il tenait,
y compris la position et la forme exactes que ses doigts 30 y ont imprimées.
[0065] Selon une caractéristique additionnelle, ledit matériau peut être prévu antidérapant.
En particulier, le matériau lui-même comprend des caractéristiques d'adhérence. Pour
ce faire, il peut présenter une texture extérieure agrippante, empêchant ou limitant
les glissements lors de la prise en main 3, y compris lorsque la surface est humide.
Dans ce dernier cas, ledit matériau peut devenir d'autant plus accrochant qu'il est
humide du fait de ses caractéristiques propres à sa composition, comme c'est le cas
par exemple du silicone en présence d'eau.
[0066] De plus, des moyens antidérapant 9 peuvent ménagés en surface de la garniture 1,
afin d'améliorer cette caractéristique agrippante. En particulier, des éléments peuvent
être ménagés en saillies, sous forme de stries et/ou picots, offrant une résistance
au glissement et augmentant la force de frottement des mains du cavalier, même avec
des gantées.
[0067] Selon une caractéristique supplémentaire, ledit dispositif 1 peut être constitué
d'un matériau possédant une résilience, de manière à reprendre sa forme initiale.
En somme, le matériau présente une certaine élasticité, de sorte que l'empreinte appliquée
par le cavalier disparaisse après un certain temps.
[0068] En somme, ledit matériau possède alors un degré de rémanence qui lui permet de conserver
une déformation, provoquée sous l'effet d'une contrainte, pendant une durée déterminée,
une fois qu'il n'est plus soumis à ladite contrainte, avant de reprendre sa forme
d'origine.
[0069] De préférence, cette disparition s'opère après au moins un à quelques secondes, de
1 à 5 secondes, ou bien notamment après une dizaine de secondes, après au moins une
minute, après au moins une ou plusieurs heures, ou après un ou plusieurs jours.
[0070] Ainsi, le dispositif de garniture 1 selon l'invention permet au cavalier de mémoriser
au moins un endroit préférentiel qu'il tient en main, même plusieurs en fonction de
la résilience du matériau. De plus, la main 3 du cavalier écrase le dispositif 1,
notamment le matériau modelable qu'il enferme, en le déformant, formant des creux,
améliorant le confort en formant un coussin ou coussinet, donnant l'impression que
la rêne 2 se moule et s'adapte aux sensations et au maintien appliqués lors de sa
prise en main 3. Il peut retrouver donc rapidement et aisément une à plusieurs positions
de maintien de chacune de ses rênes 2 qu'il a préalablement conformées par appuis
et déformations d'une ou plusieurs empreintes.
[0071] En outre, ledit dispositif 1 présente un matériau dit « intelligent », à savoir qu'il
est sensible, adaptatif et évolutif. Un tel matériau intelligent s'oppose au matériau
classique, inerte par définition, du fait que les caractéristiques de ce dernier restent
toujours les mêmes, quelques soient les sollicitations auxquelles ce matériau classique
est soumis. A l'inverse, un matériau intelligent possède des fonctions qui lui permettent
de se comporter comme un capteur (détecter des signaux) ou un actionneur (effectuer
une action sur son environnement). Ce matériau intelligent est capable de modifier
spontanément ses propriétés physiques, notamment sa forme, sa connectivité, sa viscosité
ou sa couleur, en réponse à des excitations naturelles ou provoquées, présentement
une compression qui lui est appliquée. Ces propriétés peuvent venir de l'extérieur
ou de l'intérieur du matériau sous l'effet de contraintes mécaniques qui lui sont
appliquées, comme ladite compression. Un tel matériau intelligent va donc adapter
sa réponse, signaler une modification apparue dans l'environnement.
[0072] Un tel matériau intelligent présente de hautes performances, qui possèdent des fonctions
spéciales et qui réagissent adoptivement et de manière réversible à des stimuli environnementaux
variables. Présentement, il s'agit de matériaux offrant des comportements de mémoire,
d'adaptation autonome et délibérée.
[0073] L'effet des paramètres extérieurs est utilisé pour adapter un matériau ou une combinaison
de matériaux afin d'atteindre l'autocontrôle (mémoire de forme) d'un processus grâce
à un actionneur (les mains de cavalier et la pression qu'elles appliquent).
[0074] De tels matériaux, notamment sous forme de polymères, vont être capables de s'adapter
automatiquement à l'environnement, en prenant des formes utiles en réaction à des
sollicitations extérieures d'ordre mécanique, voire thermique.