[0001] La présente invention se rapporte à un procédé de construction d'un ouvrage souterrain
et à un kit de construction permettant la mise en oeuvre d'un tel procédé.
[0002] La présente invention se rapporte au domaine de la construction d'ouvrages souterrains
selon une approche dite « en taupe » ou du haut vers le bas, dans laquelle les planchers
souterrains successifs de l'ouvrage souterrain sont réalisés en descendant depuis
un plancher porteur, tout en creusant le sous-sol au fur et à mesure de la réalisation
des planchers souterrains du haut vers le bas.
[0003] Un tel procédé de construction peut être envisagé pour la construction d'un ouvrage
souterrain, tel qu'un ouvrage de stationnement de véhicule, avec ou sans structure
supérieure ou externe, hors sol, au-dessus du plancher porteur.
[0004] En effet, en se référant à la figure 1, il est aussi envisageable d'employer un tel
procédé dans une démarche de construction dite « up and down » qui consiste à réaliser
un ouvrage souterrain d'infrastructure OI d'un bâtiment B en descendant à partir d'un
plancher porteur appelé plancher de transfert PT, tout en réalisant un ouvrage hors
sol de superstructure OS du bâtiment B en montant à partir de ce même plancher de
transfert PT ; la construction du bâtiment se fait donc en montant et en descendant
en même temps. Cette démarche est particulièrement intéressante dans des contextes
urbains de forte densité, tout en offrant une réduction des coûts et des délais de
réalisation du bâtiment.
[0005] La figure 2 illustre, à titre d'exemple, un ouvrage souterrain d'infrastructure OI
comportant dix niveaux souterrains, soit dix planchers souterrains PS construits en-dessous
d'un plancher de transfert PT, ainsi que le début d'un ouvrage de superstructure OS
qui s'élèvera au-dessus du plancher de transfert PT.
[0006] Il est bien entendu envisageable de mettre en oeuvre la présente invention pour la
construction d'un simple ouvrage souterrain, sans construction d'un ouvrage hors sol
au-dessus du plancher porteur.
[0007] Pour réaliser ces planchers souterrains selon cette approche du haut vers le bas,
il est connu une première technique qui consiste à creuser sous chaque plancher sec
et stabilisé, puis à couler directement du béton sur un coffrage posé au sol, le sol
ayant été préalablement terrassé pour réaliser le plancher du dessous.
[0008] Une deuxième technique consiste à creuser sous chaque plancher sec et stabilisé,
à disposer un coffrage qui vient appui sur des étais qui repose sur le sol, puis à
couler du béton dans ce coffrage pour réaliser le plancher du dessous.
[0009] Ces deux techniques présentent l'inconvénient majeur que l'on se sert du sol pour
réaliser les planchers souterrains, soit directement dans la première technique soit
indirectement via le coffrage et les étais, ce qui risque de nuire à la qualité (planéité,
tenue mécanique, etc.) des planchers ainsi coulés.
[0010] La présente invention vise donc à supprimer ces appuis sur le sol lors des différentes
phases de réalisation des planchers souterrains, et en particulier lors des phases
de coulage du matériau de construction, généralement du béton ou tout autre matériau
à base de ciment, et le cas échéant lors des phases de ferraillage.
[0011] Pour se passer de ces appuis sur le sol, il est connu, notamment des documents
US5460499 et
US5528877, de réaliser les planchers souterrains par coulage d'un matériau de construction
dans un coffrage suspendu sur au moins un plancher d'un niveau supérieur au moyen
de dispositifs de suspension.
[0012] Les procédés proposés dans les documents précités mettent en oeuvre des tiges filetées
comme dispositifs de suspension, que des opérateurs tournent manuellement, au moyen
de clés ou de manivelles, pour faire descendre le coffrage après coulage et séchage.
Ces procédés s'avèrent cependant longs et imprécis dans la gestion de la descente
du coffrage, dans la mesure où les opérateurs travaillent manuellement et difficilement
de manière synchronisée, et où n'est pas prise en compte l'élongation des tiges filetées
sous la contrainte du poids du plancher coulé dans le coffrage.
[0013] La présente invention vise à résoudre en tout ou partie ces inconvénients en proposant
un procédé de construction d'un ouvrage souterrain mettant en oeuvre des coffrages
suspendus, autrement dit qui ne viennent pas en appui sur le sol, qui permet un pilotage
de la descente du coffrage de manière optimale et précise.
[0014] A cet effet, elle propose un procédé de construction d'un ouvrage souterrain comprenant
la réalisation de planchers souterrains successifs en descendant depuis un plancher
porteur, tout en creusant le sous-sol au fur et à mesure de la réalisation des planchers
du haut vers le bas, chaque plancher souterrain étant réalisé par coulage d'un matériau
de construction dans un coffrage suspendu sur au moins un plancher d'un niveau supérieur
au moyen de dispositifs de suspension, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'il
comprend les étapes suivantes :
- on fournit plusieurs dispositifs de suspension comprenant chacun :
- une barre de suspension sur laquelle sont montés au moins deux, de préférence au moins
trois, organes de butée réglables en position le long de ladite barre ;
- au moins deux cales amovibles présentant chacune une surface supérieure d'appui pour
les organes de butée ;
- un actionneur comprenant une partie mobile pilotée en translation entre plusieurs
positions et présentant un support pour une cale ;
- on suspend le coffrage sur au moins un plancher dit supérieur au moyen des dispositifs
de suspension, chaque barre présentant une extrémité inférieure fixée sur le coffrage,
et chaque barre traversant le plancher supérieur concerné en présentant une partie
supérieure dépassant dudit plancher supérieur et sur laquelle sont montés deux organes
de butée, chaque barre étant supportée par le plancher supérieur concerné au moyen
de l'un des deux organes de butée en appui sur l'une des cales, dite cale inférieure,
posée sur ledit plancher supérieur autour de la barre ;
- on coule un matériau de construction dans le coffrage suspendu pour réaliser un plancher
dit inférieur, que l'on laisse sécher, et on creuse le sous-sol sous le coffrage ;
- on positionne chaque actionneur sur le plancher supérieur à côté de la barre correspondante
et, pour chaque actionneur, on positionne l'autre des cales, dite cale supérieure,
sur le support de sa partie mobile et autour de ladite barre, l'autre des deux organes
de butée étant au préalable positionné au-dessus de ladite cale supérieure ;
- on descend le coffrage en faisant descendre les barres par paliers successifs en agissant
à la fois sur les positions des organes de butée et sur les positions des parties
mobiles des actionneurs.
[0015] Ainsi, le procédé conforme à l'invention permet de piloter la descente du coffrage
au moyen des actionneurs et des organes de butée réglables, la descente de l'actionneur
étant guidée par la descente des parties mobiles des actionneurs, et les organes de
butée permettant d'assurer les transferts de charge entre les actionneurs et les planchers
et entre les deux planchers, car les parties mobiles ont nécessairement une course
inférieure à la hauteur globale de descente désirée pour le coffrage.
[0016] Ce procédé permet de réaliser la descente du coffrage par des paliers successifs,
en alternant la charge entre les planchers et les actionneurs comme suit : la charge
est mise sur un plancher et on en profite pour monter les parties mobiles des actionneurs,
puis la charge est transférée sur les parties mobiles des actionneurs en position
haute que l'on descend vers une position basse pour faire descendre le coffrage, puis
on transfère à nouveau la charge sur un plancher, et ainsi de suite. La descente du
coffrage est ainsi réalisée par incrémentation, de manière précise et fiable.
[0017] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à la suspension sur un seul plancher
supérieur, mais peut être envisagée sur au moins deux planchers supérieurs, et dans
ce cas on a des barres courtes qui sont en appui sur un premier plancher supérieur
et des barres longues qui traversent le premier plancher supérieur et qui viennent
en appui sur un second plancher supérieur au-dessus du premier plancher supérieur.
Dans ce cas, les étapes du procédé sont exactement les mêmes, aux choix des planchers
près.
[0018] Selon une caractéristique, lors de la descente du coffrage, on réalise, pour chaque
dispositif de suspension, au moins une phase de transfert de charge entre la cale
inférieure en appui sur un plancher et la cale supérieure supportée par la partie
mobile de l'actionneur, ladite phase de transfert comprenant, pour chaque dispositif
de suspension, les étapes suivantes :
- on part d'une disposition dans laquelle la charge de la suspension repose sur la cale
inférieure avec un organe de butée dit inférieur plaquée contre ladite cale inférieure,
et dans laquelle un autre organe de butée dit supérieur est situé au-dessus dudit
organe de butée inférieur ;
- on pilote la partie mobile de l'actionneur jusqu'à une position haute intermédiaire
dans laquelle la partie mobile est disposée en-dessous d'une position haute finale
d'un écartement dit supérieur prédéfini ;
- on dispose la cale supérieure autour de la barre sur le support de l'actionneur, l'organe
de butée supérieur étant au préalable positionné au-dessus de ladite cale supérieure
;
- on descend l'organe de butée supérieur jusqu'à venir en contact avec la cale supérieure
;
- on pilote la partie mobile de l'actionneur jusqu'à la position haute finale, correspondant
à une montée sur une hauteur équivalente audit écartement supérieur, conduisant au
décollement de l'organe de butée inférieure vis-à-vis de la cale inférieure et au
plaquage de la cale supérieure contre l'organe de butée supérieur, de sorte que la
charge de la suspension repose désormais sur la cale supérieure portée par l'actionneur.
[0019] Cette phase de transfert de charge est une phase importante, et elle sera répétée
dans plusieurs séquences du procédé décrites ci-après, en faisant varier les choix
du plancher, des cales inférieure et supérieure, et des organes de butée inférieure
et supérieure. Cette phase de transfert permet d'amorcer la descente du coffrage,
car le poids du coffrage repose désormais sur les parties mobiles des actionneurs
en position haute.
[0020] Selon une autre caractéristique, lors de la descente du coffrage, on réalise, pour
chaque dispositif de suspension et à la suite d'une phase de transfert, une phase
de descente d'un palier comprenant, pour chaque dispositif de suspension, les étapes
suivantes :
- on part d'une configuration dans laquelle la partie mobile de l'actionneur est dans
la position haute finale et supporte la cale supérieure qui est plaquée contre un
organe de butée supérieur ;
- on positionne un organe de butée inférieure à une hauteur prédéfinie au-dessus d'une
cale inférieure reposant sur un plancher autour de la barre ;
- on pilote la partie mobile de l'actionneur jusqu'à une position basse intermédiaire
dans laquelle la partie mobile est disposée au-dessus d'une position basse finale
d'un écartement dit inférieur ;
- on descend l'organe de butée inférieure jusqu'à venir en contact avec la cale inférieure
;
- on pilote la partie mobile de l'actionneur jusqu'à la position basse finale, correspondant
à une descente sur une hauteur équivalente audit écartement inférieur, de sorte que
la charge de la suspension repose désormais sur la cale inférieure portée par le plancher
après un palier de descente correspondant sensiblement à la course de la partie mobile
entre sa position haute finale et sa position basse finale.
[0021] Cette phase de descente d'un palier sera répétée dans plusieurs séquences du procédé
décrites ci-après, en faisant varier les choix du plancher, des cales inférieure et
supérieure, et des organes de butée inférieure et supérieure. A l'issue de cette phase
de descente d'un palier, on est revenu à une disposition de départ pour une nouvelle
phase de transfert de charge.
[0022] Avantageusement, la descente du coffrage commence par une première séquence, dite
de relâchement des contraintes dans les barres, comprenant les étapes suivantes pour
chaque dispositif de suspension :
- on réalise une phase de transfert de charge entre la cale inférieure en appui sur
le plancher supérieur et la cale supérieure supportée par la partie mobile de l'actionneur
disposé sur le plancher supérieur, avec comme organe de butée supérieur un premier
organe de butée et avec comme organe de butée inférieur un deuxième organe de butée
;
- on monte le deuxième organe de butée d'une hauteur prédéfinie, dite hauteur de relâchement
;
- on pilote la partie mobile de l'actionneur en direction de sa position basse finale,
correspondant à une descente sur au moins la hauteur de relâchement, jusqu'à ce que
le deuxième organe de butée vienne en appui sur la cale inférieure.
[0023] Cette première séquence permet aux barres de se relâcher, après avoir subi une élongation
sous la contrainte du poids du plancher inférieur, et ainsi de revenir à une conformation
relâchée. A l'issue de cette première séquence, le coffrage s'est décollé du plancher
inférieur qui est désormais stabilisé.
[0024] Dans un mode de réalisation particulier, la descente du coffrage comporte, à la suite
de la première séquence, une deuxième séquence, dite de transfert de charge entre
le plancher supérieur et le plancher inférieur, comprenant les étapes suivantes pour
chaque dispositif de suspension :
- on réalise une phase de transfert de charge entre la cale inférieure en appui sur
le plancher supérieur et la cale supérieure supportée par la partie mobile de l'actionneur
disposé sur le plancher supérieur, avec comme organe de butée supérieur le premier
organe de butée et avec comme organe de butée inférieur le deuxième organe de butée
;
- on retire la cale inférieure en appui sur le plancher supérieur, en l'écartant de
la barre pour libérer le passage pour le deuxième organe de butée à travers le plancher
supérieur, ledit deuxième organe de butée étant positionné au-dessus d'un troisième
organe de butée positionné au préalable entre le plancher inférieur et le plancher
supérieur ;
- on positionne une cale inférieure en appui sur le plancher inférieur autour de la
barre, ladite cale inférieure étant soit la cale inférieure initialement présente
sur le plancher supérieur et descendu d'un niveau soit une autre cale inférieure similaire
;
- on réalise une phase de descente d'un palier avec comme plancher le plancher inférieur,
avec comme organe de butée inférieure ledit troisième organe de butée, avec comme
organe de butée supérieur ledit premier organe de butée extrémités inférieures et
avec comme cale inférieure ladite cale inférieure reposant sur le plancher inférieur
de sorte que la cale inférieure est positionnée sur le plancher inférieur tandis que
l'actionneur est positionné sur le plancher supérieur, où ladite phase de descente
d'un palier est conduite de manière synchronisée entre tous les actionneurs conduisant
chaque barre à descendre ensemble jusqu'à être supportée par le plancher inférieur
au moyen du troisième organe de butée en appui sur la cale inférieur, et jusqu'à ce
que le deuxième organe ait traversé le plancher supérieur.
[0025] A l'issue de cette deuxième séquence, on a transféré la charge des barres et du coffrage
sur le plancher inférieur, l'objectif étant ensuite de gérer la descente à partir
du plancher inférieur car on a plus de longueur de barre au-dessus du plancher inférieur
qu'au-dessus du plancher supérieur.
[0026] Selon une possibilité de l'invention, la descente du coffrage comporte, à la suite
de la deuxième séquence, une troisième séquence, dite de traversée du premier organe
de butée, comprenant les étapes suivantes pour chaque dispositif de suspension :
- on transfère l'actionneur sur le plancher inférieur et on le positionne à côté de
la barre correspondante ;
- on réalise au moins deux fois de fois la succession d'une phase de transfert de charge
et d'une phase de descente d'un palier où :
- la phase de transfert de charge est réalisée entre la cale inférieure en appui sur
le plancher inférieur et la cale supérieure supportée par la partie mobile de l'actionneur
disposé sur le plancher inférieur, avec comme organe de butée supérieur le deuxième
organe de butée et avec comme organe de butée inférieur le troisième organe de butée
;
- la phase de descente d'un palier est réalisée avec comme plancher le plancher inférieur,
avec comme organe de butée supérieur le deuxième organe de butée et avec comme organe
de butée inférieur le troisième organe de butée, où ladite phase de descente d'un
palier est conduite de manière synchronisée entre tous les actionneurs ;
la répétition de ses successions de phases conduisant chaque barre à descendre ensemble
jusqu'à être supportée par le plancher inférieur au moyen du troisième organe de butée
en appui sur la cale inférieur, et jusqu'à ce que le premier organe de butée ait traversé
le plancher supérieur.
[0027] L'objectif de cette deuxième séquence est de faire descendre le coffrage selon au
moins deux paliers de descente, afin de récupérer le premier organe de butée (le plus
haut parmi les trois organes de butée), pour ensuite reprendre les phase de descente
en utilisant ce premier organe de butée. L'objectif est de retrouver la configuration
initiale avec les premier et deuxième organes de butée au-dessus du plancher et avec
le troisième organe de butée (le plus bas parmi les trois organes de butée) en-dessous
de ce même plancher.
[0028] Selon une autre possibilité de l'invention, la descente du coffrage comporte, à la
suite de la troisième séquence, une quatrième séquence, dite de traversée du troisième
organe de butée, comprenant les étapes suivantes pour chaque dispositif de suspension
:
- on réalise une phase de transfert de charge entre la cale inférieure en appui sur
le plancher inférieure et la cale supérieure supportée par la partie mobile de l'actionneur
disposé sur le plancher inférieur, avec comme organe de butée supérieur le premier
organe de butée et avec comme organe de butée inférieur le troisième organe de butée,
le deuxième organe de butée étant positionné en-dessous de la cale supérieure ;
- on retire la cale inférieure en appui sur le plancher inférieur, en l'écartant de
la barre pour libérer le passage pour le troisième organe de butée à travers le plancher
inférieur ;
- on pilote la partie mobile de l'actionneur en direction de sa position basse finale
jusqu'à une position intermédiaire dans laquelle le troisième organe de butée est
totalement engagé à travers le plancher inférieur tout en maintenant le deuxième organe
de butée au-dessus du plancher inférieur ;
- on remet en place la cale inférieure sur le plancher inférieur, autour de la barre
correspondante et en-dessous du deuxième organe de butée ;
- on réalise une phase de descente d'un palier avec comme plancher le plancher inférieur,
avec comme organe de butée inférieure ledit deuxième organe de butée et avec comme
cale inférieure ladite cale inférieure reposant sur le plancher inférieur, où ladite
phase de descente d'un palier est conduite de manière synchronisée entre tous les
actionneurs conduisant chaque barre à descendre ensemble jusqu'à être supportée par
le plancher inférieur au moyen du deuxième organe de butée en appui sur la cale inférieur
[0029] A l'issue de cette quatrième séquence, on a quasiment retrouvé la configuration initiale
avec les premier et deuxième organes de butée au-dessus du plancher (ici inférieur
mais qui correspondra au plancher supérieur lors de la réalisation d'un nouveau plancher
en-dessous de ce plancher inférieur) et avec le troisième organe de butée en-dessous
de ce même plancher.
[0030] Conformément à une autre caractéristique avantageuse, la descente du coffrage comporte,
à la suite de la quatrième séquence, une cinquième séquence, dite de descente finale,
comprenant les étapes suivantes pour chaque dispositif de suspension :
- on réalise au moins deux fois de fois la succession d'une phase de transfert de charge
et d'une phase de descente d'un palier où :
- la phase de transfert de charge est réalisée entre la cale inférieure en appui sur
le plancher inférieur et la cale supérieure supportée par la partie mobile de l'actionneur
disposé sur le plancher inférieur, avec comme organe de butée supérieur le premier
organe de butée et avec comme organe de butée inférieur le deuxième organe de butée
;
- la phase de descente d'un palier est réalisée avec comme plancher le plancher inférieur,
avec comme organe de butée supérieur le premier organe de butée et avec comme organe
de butée inférieur le deuxième organe de butée, où ladite phase de descente d'un palier
est conduite de manière synchronisée entre tous les actionneurs ;
la répétition de ses successions de phases conduisant chaque barre à descendre ensemble
jusqu'à être supportée par le plancher inférieur au moyen du deuxième organe de butée
en appui sur la cale inférieur.
[0031] Cette cinquième séquence permet ainsi de terminer la descente du coffrage jusqu'à
atteindre sensiblement la position finale souhaitée, cette cinquième séquence étant
éventuellement suivie par une sixième séquence qui consiste à régler finement la position
finale du coffrage avec la mise en oeuvre d'un contrôle altimétrique.
[0032] La présente invention concerne également un kit de construction pour la mise en oeuvre
d'un procédé de construction conforme à l'une quelconque des revendications précédentes,
comprenant :
- plusieurs dispositifs de suspension comprenant chacun :
- une barre de suspension sur laquelle sont montés au moins deux, de préférence au moins
trois, organes de butée réglables en position le long de ladite barre ;
- au moins deux cales amovibles présentant chacune une surface supérieure d'appui pour
les organes de butée ;
- un actionneur comprenant une partie mobile pilotée en translation entre plusieurs
positions et présentant un support pour une cale ;
- un coffrage intégrant des moyens de fixation des extrémités inférieures des barres
des dispositifs de suspension.
[0033] De manière avantageuse, chaque barre de suspension présente un filetage externe et
les organes de butée sont des écrous vissés sur leurs barres respectives. Ainsi, il
est aisé de régler par vissage la position des organes de butée le long de leurs barres
filetées respectives.
[0034] Selon une possibilité, les cales présentent des encoches pour permettre le passage
de la barre correspondante dans leurs encoches respectives. Ainsi, il suffit de positionner
latéralement les cales, en engageant leurs encoches autour de leurs barres, pour qu'elles
puissent servir de butée pour les organes de butée.
[0035] Selon une autre possibilité, les actionneurs sont chacun du type vérin, notamment
du type vérin simple ou vérin double. Ces vérins peuvent être du type à commande hydraulique,
pneumatique ou électrique, avec au moins un corps de vérin dans lequel est monté mobile
une tige de vérin (la partie mobile) qui est soit rétractée (position basse) soit
déployée (position haute).
[0036] Avantageusement, le kit comprend en outre une unité de pilotage des actionneurs,
adaptée pour piloter de manière synchronisée les positions de leurs parties mobiles.
[0037] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée ci-après, d'un exemple de mise en oeuvre non limitatif,
faite en référence aux figures annexées dans lesquelles :
- la figure 1 est une vue schématique en coupe d'un bâtiment susceptible de permettre
la mise en oeuvre d'un procédé conforme à l'invention ;
- la figure 2 est une vue schématique en perspective d'un ouvrage souterrain d'infrastructure
susceptible d'être réalisé par la mise en oeuvre d'un procédé conforme à l'invention
;
- les figures 3 à 35 sont des vues schématiques de séquences successives du procédé
conforme à l'invention, mis en oeuvre par la suspension du coffrage sur un seul plancher
supérieur, avec :
- les figures 3 à 7 sont des vues schématique d'une séquence de départ du procédé conforme
à l'invention, après réalisation du plancher porteur, cette séquence de départ consistant
à mettre en place la suspension du coffrage sur le plancher porteur, avec en figure
4 un zoom sur la fixation d'une barre sur le coffrage ;
- la figure 8 est une vue schématique en perspective et en coupe transversale d'une
cale pour la mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention ;
- la figure 9 est une vue schématique en perspective d'un actionneur pour la mise en
oeuvre du procédé conforme à l'invention, en position haute finale et en position
basse finale ;
- les figures 10 à 14 sont des vues schématique d'une première séquence du procédé conforme
à l'invention, dite de relâchement des contraintes dans les barres ;
- les figures 15 à 22 sont des vues schématique d'une deuxième séquence du procédé conforme
à l'invention, dite de transfert de charge entre le plancher supérieur et le plancher
inférieur ;
- les figures 23 à 30 sont des vues schématique d'une troisième séquence du procédé
conforme à l'invention, dite de traversée du premier organe de butée ;
- les figures 31 à 34 sont des vues schématique d'une quatrième séquence du procédé
conforme à l'invention, dite de traversée du troisième organe de butée ;
- la figure 35 est des vue schématique d'une cinquième séquence du procédé conforme
à l'invention, dite de descente finale ;
- la figure 36 est une vue schématique d'une étape du procédé conforme à l'invention,
mis en oeuvre par la suspension du coffrage sur deux planchers supérieurs ; et
- la figure 37 est une vue schématiques d'une étape du procédé conforme à l'invention,
mis en oeuvre par la suspension du coffrage sur deux niveaux d'un plancher supérieur.
[0038] En référence aux figures 3 à 7, le procédé conforme à l'invention commence par une
séquence dite de départ qui consiste à mettre en place la suspension du coffrage 1
sur un plancher porteur PP, qui peut par exemple être du type plancher de transfert
dans le cadre d'une démarche de construction dite « up and down ».
[0039] Le coffrage 1 est composé de longerons 10 sur lesquels sont fixés et assemblés de
manière jointive des panneaux 11 qui, une fois assemblés, forment le plateau du coffrage
1. Avant la réalisation de cette séquence de départ, le plancher porteur PP a préalablement
été réalisé et le sous-sol a été creusé sous le plancher porteur sur une hauteur suffisante
pour permettre le passage d'un engin de levage EL, notamment du type maniscopique,
et permettre également les mouvements nécessaires à l'engin de levage EL pour manipuler
et soulever les panneaux 10.
[0040] En référence à la figure 3, une première étape de la séquence de départ consiste
à :
- poser les longerons 10 sur des supports S ajustables en hauteur pour assurer une mise
à niveau du plateau du coffrage 1, ces supports S pouvant être stabilisés sur des
platines d'appui sur le sol ; puis
- poser les plateaux 11 sur les longerons 10 au moyen de l'engin de levage EL.
[0041] En référence à la figure 4, le premier plateau 11 est amené et installé sur les longerons
10, et sa position est ajustée par ripage sur les longerons 10. Ensuite, des barres
de suspension 2 présentant chacune un filetage externe (autrement dit des barres filetées)
sont glissées à travers des orifices prévus dans le plancher porteur PP et leurs extrémités
inférieures 21 sont fixées sur le coffrage 1.
[0042] Comme visible sur le zoom de la figure 4 ou sur les figures 6 et 7, l'extrémité inférieure
21 de chaque barre 2 traverse à la fois un panneau 11 et un longeron 10, et est fixée
au moyen d'un système de fixation comprenant une platine 22 et un écrou 23 vissé sur
ladite extrémité inférieure 21 jusqu'à plaquer la platine 22 contre le longeron 10.
[0043] Comme visible sur la figure 5, les panneaux 11 sont amenés les uns à la suite des
autres, positionnés côté à côte et de manière jointive sur les longerons 10, et les
barres 2 sont fixées à travers les panneaux 11 au fur et à mesure de leurs mises en
place respectives. Les panneaux 11 sont par ailleurs fixés sur les longerons 10 et
fixés entre eux, notamment par boulonnage, pour former le plateau.
[0044] Come visible sur la figure 6, on visse trois écrous 31, 32, 33, formant des organes
de butée, sur chaque barre 2, avec un premier écrou 31 positionné au-dessus d'un deuxième
écrou 32 et avec le deuxième écrou 32 positionné au-dessus d'un troisième écrou 33.
Chaque barre 2 traverse le plancher porteur PP en présentant une partie supérieure
dépassant dudit plancher porteur PP et sur laquelle sont montés les premier et deuxième
écrous 31, 32. Le troisième écrou 33 est située en-dessous du plancher porteur PP.
[0045] Pour chaque barre 2, on place le deuxième écrou 32 en appui sur une cale, dite cale
inférieure 41, posée sur le plancher porteur PP autour de la barre 2, et on enlève
les supports S de sorte que les barres 2 et le coffrage 1 sont supportés par le plancher
porteur au moyen des deuxièmes écrous 32 en appui sur leurs cales inférieures 41 respectives.
Pour chaque barre 2 est également prévu une autre cale, dite cale supérieure 42, qui
présente la même conformation que la cale inférieure 41.
[0046] Comme visible sur la figure 8, chaque cale 41, 42 présente :
- une encoche 43 pour permettre le passage de la barre 2 correspondante dans son encoche
43 ;
- une surface supérieure 44 formant une surface d'appui autour de l'encoche 43 pour
un écrou vissé sur la barre 2 ;
- une surface inférieure 45 plane adaptée pour venir en appui sur un plancher concerné
; et
- un bossage 46 saillant de la face inférieure 45 et adapté pour s'engager dans l'orifice
traversant le plancher pour le passage de la barre 2.
[0047] Ainsi, chaque cale 41, 42 amovible peut être positionnée dans une position de calage,
dans laquelle la cale est posée sur le plancher concerné, autour de la barre 2 concernée,
avec son bossage 46 dans l'orifice traversant (pour stabiliser la cale dans sa position
de calage) et avec la barre 2 engagée dans son encoche 43 ; l'encoche 43 étant dimensionnée
pour permettre le passage de la barre 2, mais pas le passage des écrous 31, 32, 33.
[0048] Comme visible sur la figure 7, on coule du béton dans le coffrage 1 suspendu grâce
aux barres 2 sur le plancher porteur PP, afin de former un plancher souterrain P-1
de niveau -1 sous le plancher porteur PP.
[0049] Pour la suite de la description, on considérera la réalisation d'un plancher souterrain
de niveau N-1, appelé par la suite plancher inférieur PN-1, par coulage de béton dans
un coffrage 1 suspendu sur au moins un plancher d'un niveau supérieur N, appelé par
la suite plancher supérieur PN, au moyen de plusieurs barres 2 chacune supportées
par le plancher supérieur PN grâce à un deuxième écrou 32 vissé sur la barre 2 et
en appui sur une cale inférieure 41.
[0050] Pour la suite de la description, le procédé utilise, pour chaque barre 2, un actionneur
5, du type simple vérin ou double vérin, illustré sur la figure 8b et comprenant une
partie mobile 50 pilotée en translation entre plusieurs positions verticales, dont
:
- une position haute finale dans laquelle la partie mobile 50 est disposée à sa hauteur
maximale ;
- une position haute intermédiaire dans laquelle la partie mobile 50 est disposée en-dessous
de la position haute maximale d'un écartement dit supérieur prédéfini, autrement dit
à la hauteur maximale moins ledit écartement supérieur ;
- une position basse finale dans laquelle la partie mobile 50 est disposée à sa hauteur
minimale ;
- une position basse intermédiaire dans laquelle la partie mobile 50 est disposée au-dessus
de la position basse finale d'un écartement dit inférieur prédéfini, autrement dit
à la hauteur minimale plus ledit écartement inférieur.
[0051] Dans le cas d'un actionneur du type simple vérin, la partie mobile 50 correspond
à une tige mobile dans un corps 51 de vérin et se déployant hors du corps 51 pour
atteindre les positions hautes finale et intermédiaire, et se rétractant à l'intérieur
du corps pour atteindre les positions basses finale et intermédiaire. Dans le cas
d'un actionneur du type double vérin, la partie mobile 50 correspond à la combinaison
de deux tiges mobiles dans des corps 51 de vérin respectifs, les deux tiges étant
mobiles de manière synchrone et solidarisées à leurs extrémités supérieures.
[0052] L'extrémité supérieure de la partie mobile 50 présente un support 52 pour la cale
supérieure 42 ; ce support 52 présentant une encoche 53 pour le passage de la barre
2 correspondante.
[0053] En outre, comme visible sur la figure 9, chaque actionneur 5 comprend deux repères
visuels 54, 55, réalisés notamment sur une tige 56 fixée sur le support 52 et coulissant
dans un guide 57 fixé sur un corps 51 de vérin ; chaque repère visuel 54, 55 permettant
de visualiser l'une des deux positions intermédiaires de la partie mobile 50.
[0054] Pour la réalisation du procédé, il est également prévu d'employer une unité de pilotage
(non illustrée) des actionneurs 5, cette unité de pilotage étant adaptée pour piloter
de manière synchronisée les positions des parties mobiles 50 des actionneurs 5. Dans
le cas d'actionneurs 5 du type vérin hydraulique ou pneumatique (simple ou double),
cette unité de pilotage est une unité de pilotage hydraulique ou pneumatique qui commande
l'envoi de fluide dans l'une ou l'autre des chambres de compression et de détente
des corps de vérin, afin de piloter de manière synchrone les sorties/entrées des tiges
de vérin.
[0055] En référence aux figures 10 à 14, on commence le procédé par une première séquence
dite de relâchement des contraintes dans les barres 2.
[0056] On part de la configuration des figures 7 et 10, dans laquelle :
- le coffrage 1 est suspendu sur le plancher supérieur PN au moyen des barres 2, chaque
barre 2 traversant le plancher supérieur PN en présentant une partie supérieure dépassant
dudit plancher supérieur PN et sur laquelle sont montés les premier et deuxième écrous
31, 32, chaque barre 2 étant supportée par le plancher supérieur PN au moyen du deuxième
écrou 32 en appui sur sa cale inférieure 41 posée sur le plancher supérieur PN autour
de la barre 2 ;
- le plancher inférieur PN-1 est coulé et séché dans le coffrage 1 suspendu, avec de
préférence des fers disposés dans le coffrage pour réaliser du béton armé ;
- le sous-sol sous le coffrage 1 est creusé suffisamment profond pour permettre de descendre
le coffrage jusqu'à atteindre la profondeur suffisante pour couler le plancher inférieure
PN-2 en-dessous du plancher inférieur PN-1.
[0057] Avant d'engager la descente proprement dite, la première séquence vise à permettre
le décintrage des barres 2, autrement dit à relâcher les barres 2 qui se sont allongées
sous le poids du plancher inférieur PN-1, et à décharger le coffrage 1 avant la descente
pour coffrer le plancher PN-2 suivant.
[0058] Cette première séquence comprend les étapes suivantes pour chaque barre 2 :
1a) comme illustré sur la figure 11, on positionne chaque actionneur 5 sur le plancher
supérieur PN à côté de la barre 2 correspondante, avec la barre 2 dans l'encoche du
support 52 ;
1b) comme illustré sur la figure 11, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 jusqu'à la position haute intermédiaire (voir le zoom du bas en figure 11) ;
1 c) comme illustré sur la figure 11, on dispose la cale supérieure 42 sur le support
52 de l'actionneur 5 et autour de la barre 2 (avec la barre 2 dans son encoche 43,
voir le zoom du haut sur la figure 11), le premier écrou 31 étant au préalable positionné
au-dessus de la cale supérieure 42, ce qui signifie que le premier écrou 31 a été
positionné à une hauteur suffisante pour se retrouver au-dessus de la cale supérieure
42 une fois la partie mobile 50 en position haute intermédiaire ;
1d) comme illustré sur la figure 12, on descend le premier écrou 31 jusqu'à venir
en contact avec la cale supérieure 42 ;
1e) comme illustré sur la figure 13, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 jusqu'à la position haute finale (voir le zoom du haut en figure 13), conduisant
au décollement du deuxième écrou 32 vis-à-vis de la cale inférieure 41 (de sorte que
l'on peut désormais manipuler/remonter le deuxième écrou 32) et au plaquage de la
cale supérieure 42 contre le premier écrou 31, de sorte que la charge de la suspension
repose désormais sur la cale supérieure 42 portée par l'actionneur 5 ;
1f) comme illustré sur la figure 13, on monte le deuxième écrou 32 d'une hauteur prédéfinie,
dite hauteur de relâchement, au-dessus de la cale inférieure 31 (voir le zoom du bas
en figure 13) ;
1g) comme illustré sur la figure 14, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 en direction de sa position basse finale (autrement dit vers le bas), jusqu'à ce
que le deuxième écrou 32 vienne en appui sur la cale inférieure 41 (voir le zoom du
haut en figure 14), ce qui correspond à une descente de la partie mobile 50 sur au
moins la hauteur de relâchement, cette dernière étape conduisant à un décollement
du coffrage 1 qui s'est écarté du plancher inférieur PN-1 (voir le zoom du bas en
figure 14) et à un raccourcissement (ou décintrement) de la barre 2 qui ne supporte
désormais plus la charge du plancher inférieur PN-1.
[0059] Cette première séquence est réalisée sur chaque barre 2, sur une seule barre 2 à
la fois, et pas de manière synchronisée entre toutes les barres 2.
[0060] En référence aux figures 15 à 22, on poursuit le procédé, à la suite de la première
séquence, par une deuxième séquence, dite de transfert de charge entre le plancher
supérieur PN et le plancher inférieur PN-1.
[0061] Cette deuxième séquence comprend les étapes suivantes pour chaque barre 2, en partant
de la configuration de la figure 14 ou 15 :
2a) comme illustré sur la figure 16, on positionne chaque actionneur 5 sur le plancher
supérieur PN à côté de la barre 2 correspondante, avec la barre 2 dans l'encoche du
support 52 ;
2b) comme illustré sur la figure 17, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 jusqu'à la position haute intermédiaire (voir le zoom en figure 17) ;
2c) comme illustré sur la figure 18, on dispose la cale supérieure 42 sur le support
52 de l'actionneur 5 et autour de la barre 2 (avec la barre 2 dans son encoche 43,
voir le zoom sur la figure 18), le premier écrou 31 étant au préalable positionné
au-dessus de la cale supérieure 42, ce qui signifie que le premier écrou 31 a été
positionné à une hauteur suffisante pour se retrouver au-dessus de la cale supérieure
42 une fois la partie mobile 50 en position haute intermédiaire ;
2d) comme illustré sur la figure 19, on descend le premier écrou 31 jusqu'à venir
en contact avec la cale supérieure 42 (voir le zoom sur la figure 19).
[0062] Ensuite, cette deuxième séquence comprend les étapes suivantes pour chaque barre
2, qui sont réalisées en pilotant de manière synchronisée tous les actionneurs 5 :
2e) comme illustré sur la figure 20, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 jusqu'à la position haute finale (voir le zoom du haut en figure 20), conduisant
au décollement du deuxième écrou 32 vis-à-vis de la cale inférieure 41 (de sorte que
l'on peut désormais manipuler/remonter le deuxième écrou 32) et au plaquage de la
cale supérieure 42 contre le premier écrou 31, de sorte que la charge de la suspension
repose désormais sur la cale supérieure 42 portée par l'actionneur 5 ;
2f) comme illustré sur la figure 21, on retire la cale inférieure 41 en appui sur
le plancher supérieur PN, en l'écartant de la barre 2 pour libérer le passage pour
le deuxième écrou 32 à travers le plancher supérieur PN (voir le zoom de la figure
21), ledit deuxième écrou 32 étant ensuite descendu le plus bas possible dans l'orifice
traversant le plancher supérieur PN ;
2g) comme illustré sur la figure 20, on positionne une cale inférieure 41 en appui
sur le plancher inférieur PN-1 autour de la barre 2 (voir le zoom du bas sur la figure
20), ladite cale inférieure 41 étant soit la cale inférieure 41 initialement présente
sur le plancher supérieur PN et descendu d'un niveau soit une autre cale inférieure
41 similaire (comme c'est le cas sur la figure 20, et dans ce cas l'étape 2g) peut
être réalisée avant l'étape 2f)) ;
2h) comme illustré sur la figure 20, on positionne le troisième écrou 33 à une hauteur
prédéfinie au-dessus de la cale inférieure 41 reposant sur le plancher inférieur PN-1
autour de la barre 2 ;
2i) comme illustré sur la figure 22, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
jusqu'à une position basse intermédiaire (voir le zoom de droite sur la figure 22),
le deuxième écrou 32 traversant à cette occasion le plancher supérieur PN et l'actionneur
5 reposant toujours sur le plancher supérieur PN ;
2j) comme illustré sur la figure 22, on descend le troisième écrou 33 jusqu'à venir
en contact avec la cale inférieure 41 reposant sur le plancher inférieur PN-1 ;
2k) on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur 5 jusqu'à la position basse finale,
correspondant à une descente sur une hauteur équivalente à l'écartement inférieur,
de sorte que la charge de la suspension repose désormais sur la cale inférieure 41
portée par le plancher inférieur PN-1 après un palier de descente correspondant sensiblement
à la course de la partie mobile 50 entre sa position haute finale et sa position basse
finale.
[0063] A l'issue de cette deuxième séquence, le coffrage 1 et les barres 2 sont désormais
supportés par le plancher inférieur PN-1 grâce aux troisièmes écrous 33 en appui sur
leurs cales inférieures 41 respectives.
[0064] En référence aux figures 23 à 30, on poursuit le procédé et la descente du coffrage
1, à la suite de la deuxième séquence, par une troisième séquence, dite de traversée
du premier écrou 31.
[0065] Cette troisième séquence comprend les étapes suivantes pour chaque barre 2, qui sont
réalisées en pilotant de manière synchronisée tous les actionneurs 5 :
3a) comme illustré sur la figure 23, on transfère l'actionneur 5 sur le plancher inférieur
PN-1 et on le positionne à côté de la barre 2 correspondante, avec la barre 2 dans
l'encoche du support 52 ;
3b) comme illustré sur la figure 23, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 jusqu'à la position haute intermédiaire (voir le zoom du haut en figure 23) ;
3c) comme illustré sur la figure 23, on dispose la cale supérieure 42 sur le support
52 de l'actionneur 5 et autour de la barre 2 (avec la barre 2 dans son encoche 43),
le deuxième écrou 32 étant au préalable positionné au-dessus de la cale supérieure
42, en-dessous du plancher supérieur PN ;
3d) comme illustré sur la figure 24, on descend le deuxième écrou 32 jusqu'à venir
en contact avec la cale supérieure 42 (voir le zoom du bas en figure 24) ; 3e) comme
illustré sur la figure 25, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur 5 jusqu'à
la position haute finale (voir le zoom en figure 25), conduisant au décollement du
troisième écrou 33 vis-à-vis de la cale inférieure 41 (de sorte que l'on peut désormais
manipuler/remonter le troisième écrou 33) et au plaquage de la cale supérieure 42
contre le deuxième écrou 32, de sorte que la charge de la suspension repose désormais
sur la cale supérieure 42 portée par l'actionneur 5 ;
3f) comme illustré sur la figure 25, on remonte le troisième écrou 33 à une hauteur
prédéfinie au-dessus de la cale inférieure 41 reposant sur le plancher inférieur PN-1
autour de la barre 2 ;
3g) comme illustré sur la figure 26, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
jusqu'à une position basse intermédiaire (voir le zoom sur la figure 26), le troisième
écrou 33 étant resté au-dessus de la cale inférieure 41 après cette descente ;
3h) comme illustré sur la figure 27, on descend le troisième écrou 33 jusqu'à venir
en contact avec la cale inférieure 41 reposant sur le plancher inférieur PN-1 (voir
le zoom du bas sur la figure 27) ;
3i) comme illustré sur la figure 28, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 jusqu'à la position basse finale (voir le zoom du haut sur la figure 28), correspondant
à une descente sur une hauteur équivalente à l'écartement inférieur, conduisant au
décollement du deuxième écrou 32 vis-à-vis de la cale supérieure 42 et au plaquage
du troisième écrou 33 contre la cale inférieure 41.
[0066] A l'issue de l'étape 3i), la charge de la suspension repose désormais sur la cale
inférieure 41 portée par le plancher inférieur PN-1 après un palier de descente du
coffrage 1 correspondant sensiblement à la course de la partie mobile 50 entre sa
position haute finale et sa position basse finale.
[0067] Ensuite, on réalise les deux étapes suivantes :
3j) comme illustré sur la figure 29, on remonte le deuxième écrou 32 à une hauteur
prédéfinie au-dessus du plancher supérieur PN, pour pouvoir à nouveau positionner
de deuxième écrou 32 au-dessus du support 52 après avoir remonté la partie mobile
50 de l'actionneur 5 ;
3k) comme illustré sur la figure 30, on revient à l'étape 3b) précédente en pilotant
la partie mobile 50 de l'actionneur 5 jusqu'à la position haute intermédiaire, le
deuxième écrou 32 ayant été au préalable positionné au-dessus de la cale supérieure
42 lors de l'étape 3j).
[0068] On répète les étapes 3b) à 3k) au moins une fois de plus, voire au moins deux ou
trois de plus. Chaque répétition de ces étapes entraîne un palier de descente du coffrage
1 correspondant sensiblement à la course de la partie mobile 50 entre sa position
haute finale et sa position basse finale.
[0069] A l'issue de cette troisième séquence, le coffrage 1 est descendu suffisamment bas
pour que le premier écrou 31 ait traversé le plancher supérieur PN.
[0070] En référence aux figures 31 à 35, on poursuit le procédé et la descente du coffrage
1, à la suite de la troisième séquence, par une quatrième séquence, dite de traversée
du troisième écrou 33.
[0071] Cette quatrième séquence comprend les étapes suivantes pour chaque barre 2, qui sont
réalisées en pilotant de manière synchronisée tous les actionneurs 5 :
4a) comme illustré sur la figure 31, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 jusqu'à la position haute intermédiaire, après avoir positionné le deuxième écrou
32 en-dessous du support 52 de l'actionneur 5 et positionné le premier écrou 31 au-dessus
de ce même support 52 ;
4b) comme illustré sur la figure 31, on dispose la cale supérieure 42 sur le support
52 de l'actionneur 5 et autour de la barre 2 (avec la barre 2 dans son encoche 43),
le premier écrou 31 étant au préalable positionné au-dessus de la cale supérieure
42 et le deuxième écrou 32 en-dessous ;
4c) comme illustré sur la figure 31, on descend le premier écrou 31 jusqu'à venir
en contact avec la cale supérieure 42 ;
4d) comme illustré sur la figure 32, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 jusqu'à la position haute finale, conduisant au décollement du troisième écrou 33
vis-à-vis de la cale inférieure 41 (de sorte que l'on peut désormais manipuler/remonter
le troisième écrou 33) et au plaquage de la cale supérieure 42 contre le premier écrou
31, de sorte que la charge de la suspension repose désormais sur la cale supérieure
42 portée par l'actionneur 5 ;
4e) comme illustré sur la figure 32, on retire la cale inférieure 41 en appui sur
le plancher inférieur PN-1, en l'écartant de la barre 2 pour libérer le passage pour
le troisième écrou 33 à travers le plancher inférieur PN-1 ;
4f) comme illustré sur la figure 33, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
5 en direction de sa position basse finale jusqu'à une position intermédiaire dans
laquelle le troisième écrou 33 est totalement engagé à travers le plancher inférieur
PN-1, tout en maintenant le deuxième écrou 32 au-dessus du plancher inférieur PN-1
;
4g) comme illustré sur la figure 34, on remet en place la cale inférieure 41 sur le
plancher inférieur PN-1, autour de la barre 2 correspondante et en-dessous du deuxième
écrou 32 ;
4h) comme illustré sur la figure 34, on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur
jusqu'à une position basse intermédiaire, le deuxième écrou 32 étant resté au-dessus
de la cale inférieure 41 après cette descente ;
4i) on descend le deuxième écrou 32 jusqu'à venir en contact avec la cale inférieure
41 reposant sur le plancher inférieur PN-1 ;
4j) on pilote la partie mobile 50 de l'actionneur 5 jusqu'à la position basse finale,
conduisant au décollement du premier écrou 31 vis-à-vis de la cale supérieure 42 et
au plaquage du deuxième écrou 32 contre la cale inférieure 41.
[0072] A l'issue de cette étape 4j), la charge de la suspension repose désormais sur la
cale inférieure 41 avec le deuxième écrou 32 en appui sur celle-ci, et avec le premier
écrou 31 positionné au-dessus du deuxième écrou 31. On réalise ensuite plusieurs paliers
de descente du coffrage 1, en répétant les étapes 3b) à 3k) plusieurs fois, mais en
remplaçant le troisième écrou 33 par le deuxième écrou 32 et en remplaçant le deuxième
écrou 32 par le premier écrou 31.
[0073] Comme illustré sur la figure 35, à l'issue de cette cinquième séquence, on a quasiment
terminé la descente du coffrage 1 jusqu'à atteindre sensiblement la position finale
souhaitée, et on termine la descente avec une sixième séquence qui consiste à régler
finement la position finale du coffrage 1 avec la mise en oeuvre d'un contrôle altimétrique.
[0074] Puis, on coule le béton dans le coffrage 1 ainsi suspendu sur le plancher inférieur
PN-1 pour réaliser un plancher de niveau inférieur PN-2 (non illustré), on laisse
sécher et on reprend les séquences pour descendre le coffrage 1 jusqu'au niveau N-3.
[0075] Comme illustré sur la figure 36, il est envisageable de suspendre le coffrage 1 sur
deux planchers supérieurs PN et PN+1 au moyen de barres 2 plus ou moins longues, les
actionneurs 5 étant positionnés sur le plancher supérieur PN+1 pour les barres les
plus longues et sur le plancher supérieur PN pour les barres les plus courtes. Toutes
les séquences sont ensuite identiques à celles décrites ci-dessus.
[0076] De même, et comme illustré sur la figure 37, il est envisageable de suspendre le
coffrage 1 sur deux niveaux ou étages D1, D2 distincts d'un même plancher supérieur
PN au moyen de barres 2 plus ou moins longues. Toutes les séquences sont ensuite identiques
à celles décrites ci-dessus. Il est d'ailleurs envisageable de réaliser les barres
2 les plus longues en raccordant une barre 2 courte avec une barre d'extension 20
du même type au moyen d'un manchon 24 de jonction bout à bout.
[0077] Dans les configurations des figures 36 et 37, il est envisageable de prévoir d'autres
écrous 34, 35 en plus des trois écrous 31, 32, 33 sur certaines des barres 2, et en
particulier sur les barres 2 les plus longues, afin de gérer la descente des barres
2 à travers deux planchers supérieurs PN, PN+1 ou deux niveaux D1, D2 d'un même plancher
supérieur PN.
[0078] Bien entendu l'exemple de mise en oeuvre évoqué ci-dessus ne présente aucun caractère
limitatif et d'autres améliorations et détails peuvent être apportés au procédé selon
l'invention, sans pour autant sortir du cadre de l'invention où d'autres combinaisons
barre/organes de butée peuvent par exemple être réalisées, en lieu et place d'une
barre filetée avec des écrous, car l'important est de pouvoir régler la position des
organes de butée le long de la barre, et que ces organes de butée soient bloqués dans
leurs positions respectives en l'absence de réglage. Il est également envisageable
de prévoir d'autres formes d'actionneur, comme par exemple des actionneurs pilotés
par des moteurs électriques.
1. Procédé de construction d'un ouvrage souterrain comprenant la réalisation de planchers
souterrains (PN, PN-1) successifs en descendant depuis un plancher porteur (PP), tout
en creusant le sous-sol au fur et à mesure de la réalisation des planchers (PN, PN-1)
du haut vers le bas, chaque plancher souterrain (PN, PN-1) étant réalisé par coulage
d'un matériau de construction dans un coffrage (1) suspendu sur au moins un plancher
d'un niveau supérieur au moyen de dispositifs de suspension, ledit procédé étant
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes :
- on fournit plusieurs dispositifs de suspension comprenant chacun :
- une barre (2) de suspension sur laquelle sont montés au moins deux, de préférence
au moins trois, organes de butée (31, 32, 33) réglables en position le long de ladite
barre (2) ;
- au moins deux cales (41, 42) amovibles présentant chacune une surface supérieure
(44) d'appui pour les organes de butée (31, 32, 33) ;
- un actionneur (5) comprenant une partie mobile (50) pilotée en translation entre
plusieurs positions et présentant un support (52) pour une cale (42) ;
- on suspend le coffrage (1) sur au moins un plancher dit supérieur (PN) au moyen
des dispositifs de suspension, chaque barre (2) présentant une extrémité inférieure
(21) fixée sur le coffrage (1), et chaque barre (2) traversant le plancher supérieur
(PN) concerné en présentant une partie supérieure dépassant dudit plancher supérieur
(PN) et sur laquelle sont montés deux organes de butée (31, 32), chaque barre (2)
étant supportée par le plancher supérieur (PN) concerné au moyen de l'un des deux
organes de butée (32) en appui sur l'une des cales, dite cale inférieure (41), posée
sur ledit plancher supérieur (PN) autour de la barre (2) ;
- on coule un matériau de construction dans le coffrage (1) suspendu pour réaliser
un plancher dit inférieur (PN-1), que l'on laisse sécher, et on creuse le sous-sol
sous le coffrage (1) ;
- on positionne chaque actionneur (5) sur le plancher supérieur (PN) à côté de la
barre (2) correspondante et, pour chaque actionneur (5), on positionne l'autre des
cales, dite cale supérieure (42), sur le support (52) de sa partie mobile (50) et
autour de ladite barre (2), l'autre des deux organes de butée (31) étant au préalable
positionné au-dessus de ladite cale supérieure (42) ;
- on descend le coffrage (1) en faisant descendre les barres (2) par paliers successifs
en agissant à la fois sur les positions des organes de butée (31, 32, 33) et sur les
positions des parties mobiles (50) des actionneurs (5).
2. Procédé de construction selon la revendication 1, dans lequel, lors de la descente
du coffrage (1), on réalise, pour chaque dispositif de suspension, au moins une phase
de transfert de charge entre la cale inférieure (41) en appui sur un plancher (PN
; PN-1) et la cale supérieure (42) supportée par la partie mobile (50) de l'actionneur
(5), ladite phase de transfert comprenant, pour chaque dispositif de suspension, les
étapes suivantes :
- on part d'une disposition dans laquelle la charge de la suspension repose sur la
cale inférieure (41) avec un organe de butée dit inférieur (32 ; 33 ; 33) plaquée
contre ladite cale inférieure (41), et dans laquelle un autre organe de butée dit
supérieur (31 ; 32 ; 31) est situé au-dessus dudit organe de butée inférieur (32 ;
33 ; 33) ;
- on pilote la partie mobile (50) de l'actionneur (5) jusqu'à une position haute intermédiaire
dans laquelle la partie mobile (50) est disposée en-dessous d'une position haute finale
d'un écartement dit supérieur prédéfini ;
- on dispose la cale supérieure (42) autour de la barre (2) sur le support (52) de
l'actionneur (5), l'organe de butée supérieur (31 ; 32 ; 31) étant au préalable positionné
au-dessus de ladite cale supérieure (42) ;
- on descend l'organe de butée supérieur (32 ; 33 ; 33) jusqu'à venir en contact avec
la cale supérieure (42) ;
- on pilote la partie mobile (50) de l'actionneur (5) jusqu'à la position haute finale,
correspondant à une montée sur une hauteur équivalente audit écartement supérieur,
conduisant au décollement de l'organe de butée inférieure (32 ; 33 ; 33) vis-à-vis
de la cale inférieure (41) et au plaquage de la cale supérieure (42) contre l'organe
de butée supérieur (32 ; 33 ; 33), de sorte que la charge de la suspension repose
désormais sur la cale supérieure (42) portée par l'actionneur (5).
3. Procédé de construction selon la revendication 2, dans lequel, lors de la descente
du coffrage (1), on réalise, pour chaque dispositif de suspension et à la suite d'une
phase de transfert, une phase de descente d'un palier comprenant, pour chaque dispositif
de suspension, les étapes suivantes :
- on part d'une configuration dans laquelle la partie mobile (50) de l'actionneur
(5) est dans la position haute finale et supporte la cale supérieure (42) qui est
plaquée contre un organe de butée supérieur (31 ; 32 ; 31) ;
- on positionne un organe de butée inférieure (33 ; 33 ; 32) à une hauteur prédéfinie
au-dessus d'une cale inférieure (41) reposant sur un plancher (PN-1) autour de la
barre (2) ;
- on pilote la partie mobile (50) de l'actionneur (5) jusqu'à une position basse intermédiaire
dans laquelle la partie mobile (50) est disposée au-dessus d'une position basse finale
d'un écartement dit inférieur ;
- on descend l'organe de butée inférieure (33 ; 33 ; 32) jusqu'à venir en contact
avec la cale inférieure (41) ;
- on pilote la partie mobile (50) de l'actionneur (5) jusqu'à la position basse finale,
correspondant à une descente sur une hauteur équivalente audit écartement inférieur,
de sorte que la charge de la suspension repose désormais sur la cale inférieure (41)
portée par le plancher après un palier de descente correspondant sensiblement à la
course de la partie mobile (50) entre sa position haute finale et sa position basse
finale.
4. Procédé de construction selon la revendication 3, dans lequel la descente du coffrage
(1) commence par une première séquence, dite de relâchement des contraintes dans les
barres (2), comprenant les étapes suivantes pour chaque dispositif de suspension :
- on réalise une phase de transfert de charge entre la cale inférieure (41) en appui
sur le plancher supérieur (PN) et la cale supérieure (42) supportée par la partie
mobile (50) de l'actionneur (5) disposé sur le plancher supérieur (PN), avec comme
organe de butée supérieur un premier organe de butée (31) et avec comme organe de
butée inférieur un deuxième organe de butée (32) ;
- on monte le deuxième organe de butée (32) d'une hauteur prédéfinie, dite hauteur
de relâchement ;
- on pilote la partie mobile (50) de l'actionneur (5) en direction de sa position
basse finale, correspondant à une descente sur au moins la hauteur de relâchement,
jusqu'à ce que le deuxième organe de butée (32) vienne en appui sur la cale inférieure
(41).
5. Procédé de construction selon la revendication 4, dans lequel la descente du coffrage
(1) comporte, à la suite de la première séquence, une deuxième séquence, dite de transfert
de charge entre le plancher supérieur (PN) et le plancher inférieur (PN-1), comprenant
les étapes suivantes pour chaque dispositif de suspension :
- on réalise une phase de transfert de charge entre la cale inférieure (41) en appui
sur le plancher supérieur (PN) et la cale supérieure (42) supportée par la partie
mobile (50) de l'actionneur (5) disposé sur le plancher supérieur (PN), avec comme
organe de butée supérieur le premier organe de butée (31) et avec comme organe de
butée inférieur le deuxième organe de butée (32) ;
- on retire la cale inférieure (41) en appui sur le plancher supérieur (PN), en l'écartant
de la barre (2) pour libérer le passage pour le deuxième organe de butée (32) à travers
le plancher supérieur (PN), ledit deuxième organe de butée (32) étant positionné au-dessus
d'un troisième organe de butée (33) positionné au préalable entre le plancher inférieur
(PN-1) et le plancher supérieur (PN) ;
- on positionne une cale inférieure (41) en appui sur le plancher inférieur (PN-1)
autour de la barre (2), ladite cale inférieure (41) étant soit la cale inférieure
(41) initialement présente sur le plancher supérieur (PN) et descendu d'un niveau
soit une autre cale inférieure (41) similaire ;
- on réalise une phase de descente d'un palier avec comme plancher le plancher inférieur
(PN-1), avec comme organe de butée inférieure ledit troisième organe de butée (33),
avec comme organe de butée supérieur ledit premier organe de butée (31) et avec comme
cale inférieure (41) ladite cale inférieure (41) reposant sur le plancher inférieur
(PN-1) de sorte que la cale inférieure (41) est positionnée sur le plancher inférieur
(PN-1) tandis que l'actionneur (5) est positionné sur le plancher supérieur (PN),
où ladite phase de descente d'un palier est conduite de manière synchronisée entre
tous les actionneurs (5) conduisant chaque barre (2) à descendre ensemble jusqu'à
être supportée par le plancher inférieur (PN-1) au moyen du troisième organe de butée
(33) en appui sur la cale inférieure (41), et jusqu'à ce que le deuxième organe de
butée (32) ait traversé le plancher supérieur (PN).
6. Procédé de construction selon la revendication 5, dans lequel la descente du coffrage
(1) comporte, à la suite de la deuxième séquence, une troisième séquence, dite de
traversée du premier organe de butée (31), comprenant les étapes suivantes pour chaque
dispositif de suspension :
- on transfère l'actionneur (5) sur le plancher inférieur (PN-1) et on le positionne
à côté de la barre (2) correspondante ;
- on réalise au moins deux fois de fois la succession d'une phase de transfert de
charge et d'une phase de descente d'un palier où :
- la phase de transfert de charge est réalisée entre la cale inférieure (41) en appui
sur le plancher inférieur (PN-1) et la cale supérieure (42) supportée par la partie
mobile (50) de l'actionneur (5) disposé sur le plancher inférieur (PN-1), avec comme
organe de butée supérieur le deuxième organe de butée (32) et avec comme organe de
butée inférieur le troisième organe de butée (33) ;
- la phase de descente d'un palier est réalisée avec comme plancher le plancher inférieur
(PN-1), avec comme organe de butée supérieur le deuxième organe de butée (32) et avec
comme organe de butée inférieur le troisième organe de butée (33), où ladite phase
de descente d'un palier est conduite de manière synchronisée entre tous les actionneurs
(5) ;
la répétition de ses successions de phases conduisant chaque barre (2) à descendre
ensemble jusqu'à être supportée par le plancher inférieur (PN-1) au moyen du troisième
organe de butée (33) en appui sur la cale inférieure (41), et jusqu'à ce que le premier
organe de butée (31) ait traversé le plancher supérieur (PN).
7. Procédé de construction selon la revendication 6, dans lequel la descente du coffrage
(1) comporte, à la suite de la troisième séquence, une quatrième séquence, dite de
traversée du troisième organe de butée (33), comprenant les étapes suivantes pour
chaque dispositif de suspension :
- on réalise une phase de transfert de charge entre la cale inférieure (41) en appui
sur le plancher inférieur (PN-1) et la cale supérieure (42) supportée par la partie
mobile (50) de l'actionneur (5) disposé sur le plancher inférieur (PN-1), avec comme
organe de butée supérieur le premier organe de butée (31) et avec comme organe de
butée inférieur le troisième organe de butée (33), le deuxième organe de butée (32)
étant positionné en-dessous de la cale supérieure (42) ;
- on retire la cale inférieure (41) en appui sur le plancher inférieur (PN-1), en
l'écartant de la barre (2) pour libérer le passage pour le troisième organe de butée
(33) à travers le plancher inférieur (PN-1) ;
- on pilote la partie mobile (50) de l'actionneur (5) en direction de sa position
basse finale jusqu'à une position intermédiaire dans laquelle le troisième organe
de butée (33) est totalement engagé à travers le plancher inférieur (PN-1) tout en
maintenant le deuxième organe de butée (32) au-dessus du plancher inférieur (PN-1)
;
- on remet en place la cale inférieure (41) sur le plancher inférieur (PN-1), autour
de la barre (2) correspondante et en-dessous du deuxième organe de butée (32) ;
- on réalise une phase de descente d'un palier avec comme plancher le plancher inférieur
(PN-1), avec comme organe de butée inférieure ledit deuxième organe de butée (32),
avec comme organe de butée supérieur ledit premier organe de butée (31) et avec comme
cale inférieure (41) ladite cale inférieure (41) reposant sur le plancher inférieur
(PN-1), où ladite phase de descente d'un palier est conduite de manière synchronisée
entre tous les actionneurs (5) conduisant chaque barre (2) à descendre ensemble jusqu'à
être supportée par le plancher inférieur (PN-1) au moyen du deuxième organe de butée
(32) en appui sur la cale inférieure (41).
8. Procédé de construction selon la revendication 7, dans lequel la descente du coffrage
(1) comporte, à la suite de la quatrième séquence, une cinquième séquence, dite de
descente finale, comprenant les étapes suivantes pour chaque dispositif de suspension
:
- on réalise au moins deux fois de fois la succession d'une phase de transfert de
charge et d'une phase de descente d'un palier où :
- la phase de transfert de charge est réalisée entre la cale inférieure (41) en appui
sur le plancher inférieur (PN-1) et la cale supérieure (42) supportée par la partie
mobile (50) de l'actionneur (5) disposé sur le plancher inférieur (PN-1), avec comme
organe de butée supérieur le premier organe de butée (31) et avec comme organe de
butée inférieur le deuxième organe de butée (32) ;
- la phase de descente d'un palier est réalisée avec comme plancher le plancher inférieur
(PN-1), avec comme organe de butée supérieur le premier organe de butée (31) et avec
comme organe de butée inférieur le deuxième organe de butée (32), où ladite phase
de descente d'un palier est conduite de manière synchronisée entre tous les actionneurs
(5) ;
la répétition de ses successions de phases conduisant chaque barre (2) à descendre
ensemble jusqu'à être supportée par le plancher inférieur (PN-1) au moyen du deuxième
organe de butée (32) en appui sur la cale inférieure (41).
9. Kit de construction pour la mise en oeuvre d'un procédé de construction conforme à
l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant :
- plusieurs dispositifs de suspension comprenant chacun :
- une barre (2) de suspension sur laquelle sont montés au moins deux, de préférence
au moins trois, organes de butée (31, 32, 33) réglables en position le long de ladite
barre (2) ;
- au moins deux cales (41, 42) amovibles présentant chacune une surface supérieure
d'appui pour les organes de butée (31, 32, 33) ;
- un actionneur (5) comprenant une partie mobile (50) pilotée en translation entre
plusieurs positions et présentant un support (52) pour une cale (42) ;
- un coffrage (1) intégrant des moyens de fixation (22, 23) des extrémités inférieures
(21) des barres (2) des dispositifs de suspension.
10. Kit de construction selon la revendication 9, dans lequel chaque barre (2) de suspension
présente un filetage externe et les organes de butée sont des écrous (31, 32, 33)
vissés sur leurs barres (2) respectives.
11. Kit de construction selon les revendications 9 ou 10, dans lequel les cales (41, 42)
présentent des encoches (43) pour permettre le passage de la barre (2) correspondante
dans leurs encoches (43) respectives.
12. Kit de construction selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, dans lequel
les actionneurs (5) sont chacun du type vérin, notamment du type vérin simple ou vérin
double.
13. Kit de construction selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, comprenant en
outre une unité de pilotage des actionneurs (5), adaptée pour piloter de manière synchronisée
les positions de leurs parties mobiles.