DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] L'invention se rapporte à l'appairage à distance entre deux appareillages communicants
d'une installation domotique, l'appairage désignant un accouplement entre les circuits
électroniques des deux appareillages assurant leur reconnaissance mutuelle ultérieure
permettant par exemple à l'un de commander l'autre, ou aux deux appareillages de fonctionner
de concert, ou plus généralement de communiquer.
ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE
[0002] Le document
EP 0 921 507 a trait à un procédé de configuration individuelle des actionneurs d'un groupe d'actionneurs
disposés à distance les uns des autres, équipés chacun d'un récepteur et commandés
par une télécommande. On met tout d'abord les actionneurs en état de recevoir les
seuls signaux émis dans un champ de transmission réduit. Puis on approche de l'un
des actionneurs une télécommande nomade, de manière à ce que l'actionneur reçoive
les signaux émis par la télécommande, ce qui permet, dans ce mode particulier de fonctionnement,
d'appairer l'actionneur avec la télécommande. Une fois appairé ou plus généralement,
configuré, l'actionneur rétablit le champ normal de transmission associé à son récepteur.
Pour mettre initialement les actionneurs en état de recevoir les seuls signaux émis
dans un champ de transmission réduit, on effectue une manoeuvre particulière qui peut
être soit une première mise sous tension des actionneurs au moyen d'un sectionneur
électrique, soit une séquence de mises sous tension et hors tension, par exemples
deux coupures de secteur consécutives. Le procédé nécessite donc l'existence d'un
sectionneur ou d'un interrupteur, son accessibilité et sa manipulation lors de la
procédure d'appairage. De plus, il impose la mise sous tension et/ou hors tension
de tous les actionneurs branchés sur le même sectionneur, afin d'appairer l'un d'entre
eux seulement, ce qui n'est pas toujours souhaité. D'autre part, le champ de transmission
étant extrêmement variable, notamment en fonction des conditions météorologiques,
il est difficile de le limiter à des portées précises et reproductibles dans le temps.
[0003] Si un actionneur est individuellement pourvu d'un interrupteur électrique, on peut
également initialiser la procédure d'appairage en mettant sous tension l'actionneur
visé à l'aide de l'interrupteur, ce qui exige malgré tout l'existence d'un interrupteur
qui, de plus, doit rester accessible lors de la configuration de l'installation ou
des reconfigurations ultérieures.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0004] L'invention vise à remédier aux inconvénients de l'état de la technique et à faciliter
l'appairage d'au moins deux appareillages communicants d'une installation domotique.
[0005] Suivant un aspect de l'invention, celle-ci a trait à un procédé d'appairage entre
au moins un premier et un deuxième appareillages communicants d'une installation domotique,
le premier et le deuxième appareillages comportant respectivement un premier capteur
et un deuxième capteur. Suivant ce procédé, un déplacement caractéristique de l'un
au moins des premier et deuxième appareillages, effectué par un opérateur, est détecté
indépendamment par le premier capteur et le deuxième capteur qui génèrent respectivement
un premier signal et un deuxième signal. Des moyens de traitement de l'installation
domotique déterminent si le premier signal et le deuxième signal sont corrélés et,
en en cas de corrélation, autorisent un appairage du premier appareillage et du deuxième
appareillage.
[0006] L'initialisation de la séquence d'appairage est donc obtenue en agissant directement
sur l'un et/ou l'autre des appareillages, par un simple déplacement de l'un et/ou
l'autre d'entre eux effectué par un opérateur en train de configurer ou reconfigurer
l'installation. Il n'est plus nécessaire de prévoir un sectionneur ou un interrupteur
sur les appareillages. Ce déplacement caractéristique, effectué manuellement, a une
signature unique qui est détectée simultanément par le premier capteur et le deuxième
capteur et est donc présente dans le premier signal et le deuxième signal.
[0007] L'étape de comparaison des deux signaux permet de restreindre l'échange d'information
aux deux appareillages ayant détecté indépendamment le déplacement caractéristique.
Ainsi, deux installateurs pourront procéder à des appairages simultanément sur des
appareillages différents, sans que l'un des installateurs soit perturbé par les manipulations
de l'autre, ce qui est généralement le cas dans un environnement où de nombreuses
communications par voie radioélectrique ont lieu.
[0008] L'appairage proprement dit peut consister notamment dans la mémorisation par l'un,
l'autre ou chacun des appareillages d'une clé d'identification de l'autre appareillage
ou d'une clé d'identification commune, ces clés d'identification pouvant elles-mêmes
être déterminées en fonction du premier signal et/ou du deuxième signal. L'appairage
proprement dit peut également consister en une mémorisation par les moyens de traitement
de l'installation d'un lien entre les deux appareillages, par exemple dans une table
de correspondance tenue dans une unité de contrôle centralisée.
[0009] Suivant un mode de réalisation, les moyens de traitement autorisent un appairage
du premier appareillage et du deuxième appareillage si un premier code de reconnaissance
généré en fonction du premier signal est corrélé à un deuxième code de reconnaissance
généré en fonction du deuxième signal.
[0010] Suivant un mode de réalisation, le premier et le deuxième appareillages comportent
respectivement une première unité de traitement et une deuxième unité de traitement
qui constituent tout ou partie des moyens de traitement évoqués plus haut et qui sont
associées respectivement au premier capteur et au deuxième capteur et à une première
interface de télécommunication bidirectionnelle et une deuxième interface de télécommunication
bidirectionnelle. On peut alors tirer partie de cette configuration matérielle pour
faire en sorte que la première unité de traitement envoie de l'information relative
au premier signal à la deuxième unité de traitement par l'intermédiaire de la première
interface de télécommunication bidirectionnelle et de la deuxième interface de communication
bidirectionnelle. La deuxième unité de traitement peut alors déterminer si le premier
signal et le deuxième signal sont corrélés en fonction de ladite information.
[0011] De préférence, l'information relative au premier signal est constituée par un premier
code de reconnaissance généré par la première unité de traitement, qui est comparé
par la deuxième unité de traitement à un deuxième code de reconnaissance généré par
la deuxième unité de traitement en fonction du deuxième signal.
[0012] Le premier code de reconnaissance et/ou le deuxième code de reconnaissance peuvent
ultérieurement constituer ou servir à constituer une clé d'identification commune
ou deux clés d'identification mutuelle entre le premier appareillage et le deuxième
appareillage, mémorisée(s) par la première unité de traitement et la deuxième unité
de traitement. On peut prévoir par exemple que lors des échanges d'information ultérieurs
entre les deux appareillages, chaque unité de traitement intègre à chaque trame d'information
envoyée au moins une partie de la clé d'identification mémorisée, ce qui assure la
reconnaissance mutuelle entre les appareillages appairés. Naturellement, si une protection
additionnelle contre un éventuel piratage de l'installation est souhaité, on pourra
complexifier la procédure de reconnaissance mutuelle entre les appareillages appairés,
par des moyens cryptologiques connus. On pourra notamment pour faire en sorte, par
des algorithmes connus, que la ou les clés d'identification ne soient pas échangées
avec chaque message, mais soient conservées dans chaque unité de traitement pour décrypter
les messages reçus.
[0013] On peut prévoir qu'en cas de corrélation, la deuxième unité de traitement émette
un message d'appairage par l'intermédiaire de la deuxième interface de télécommunication,
ce qui permet d'informer la première unité de traitement et d'achever la procédure.
[0014] Suivant un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à un procédé d'appairage
entre au moins un premier et un deuxième appareillages communicants d'une installation
domotique, le premier et le deuxième appareillages comportant respectivement une première
unité de traitement et une deuxième unité de traitement, associées respectivement
à un premier capteur et un deuxième capteur et à une première interface de télécommunication
bidirectionnelle et une deuxième interface de télécommunication bidirectionnelle.
Suivant ce procédé, un opérateur effectue manuellement un déplacement de l'un au moins
des premiers et deuxième appareillages, le déplacement étant détecté indépendamment
par le premier capteur et le deuxième capteur, de manière que la première unité de
traitement et la deuxième unité de traitement reçoivent respectivement un premier
signal provenant du premier capteur et un deuxième signal provenant du deuxième capteur
; la première unité de traitement détermine un premier code de reconnaissance en fonction
du premier signal ; puis la première interface de télécommunication émet un message
de reconnaissance comportant le premier code de reconnaissance à destination de la
deuxième interface de télécommunication. Préférentiellement, la deuxième unité de
traitement reçoit le premier code de reconnaissance par l'intermédiaire de la deuxième
interface de télécommunication et détermine s'il existe une corrélation entre le premier
code de reconnaissance et un deuxième code de reconnaissance fonction du deuxième
signal. En cas de corrélation, la deuxième unité de traitement émet de préférence
un signal d'appairage par l'intermédiaire de la deuxième interface de télécommunication,
qui peut avantageusement comporter une répétition du premier code de reconnaissance
ou du deuxième code de reconnaissance.
[0015] Suivant un mode de réalisation particulièrement avantageux, on prévoit que le premier
capteur et le deuxième capteur soient des accéléromètres, le déplacement caractéristique
étant alors obtenu en faisant subir aux deux appareillages des vibrations communes,
par exemple en entrechoquant le premier appareillage et le deuxième appareillage d'une
manière perceptible par les deux accéléromètres ou en provoquant des séries de chocs
sur une surface en contact avec les deux appareillages.
[0016] Suivant un mode de réalisation, le premier capteur comprend une première antenne
radioélectrique et le deuxième capteur comprend une deuxième antenne à radioélectrique,
le déplacement caractéristique étant généré simultanément au niveau des deux appareillages
par des variations de champ radioélectrique, par exemple en rapprochant et éloignant
le premier appareillage du deuxième appareillage.
[0017] Selon un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à un procédé d'appairage entre
au moins un premier et un deuxième appareillages communicants d'une installation domotique,
le premier et le deuxième appareillages comportant respectivement un premier capteur
et un deuxième capteur, procédé selon lequel un opérateur déplace manuellement l'un
au moins des premiers et deuxième appareillages de manière que le premier capteur
et le deuxième capteur génèrent respectivement et indépendamment l'un de l'autre un
premier signal et un deuxième signal, puis on compare le premier signal et le deuxième
signal pour déterminer s'ils sont corrélés et en cas de corrélation on autorise l'appairage
des deux appareillages.
[0018] Selon un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à un procédé d'appairage entre
au moins un premier et un deuxième appareillages communicants d'une installation domotique,
le premier et le deuxième appareillages comportant respectivement un premier capteur
et un deuxième capteur, procédé selon lequel un opérateur déplace manuellement l'un
au moins des premiers et deuxième appareillages de manière que le premier capteur
et le deuxième capteur génèrent respectivement et indépendamment l'un de l'autre un
premier signal et un deuxième signal, on génère un premier code de reconnaissance
en fonction du premier signal et un deuxième code de reconnaissance en fonction du
deuxième signal, et on autorise l'appairage des deux appareillages si le premier code
de reconnaissance et le deuxième code de reconnaissance sont corrélés.
[0019] Selon un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à une installation domotique
comportant au moins un premier et un deuxième appareillages communicants comportant
respectivement une première unité de traitement et une deuxième unité de traitement,
associées respectivement à un premier et un deuxième capteurs pour détecter un déplacement
caractéristique de l'un au moins des premier et deuxième appareillages, et à une première
interface de télécommunication bidirectionnelle et une deuxième interface de télécommunication
bidirectionnelle.
[0020] L'un des premier et deuxième appareillages communicants peut en particulier comporter
un actionneur électromécanique, par exemple un actionneur associé à un écran d'occultation
d'une baie d'un bâtiment. L'un des premiers et deuxième appareillages communicants
peut par ailleurs être une télécommande nomade. On peut ainsi appairer une télécommande
avec un actionneur suivant l'une des variantes du procédé précédemment décrit, par
exemple en entrechoquant la télécommande et l'actionneur. On peut également envisager
que les deux appareillages communicants soient des actionneurs, non encore fixés,
que l'on vient rapprocher l'un de l'autre ou entrechoquer pour les apparier. On peut
également appairer une télécommande avec un dispositif de détection comme par exemple
un capteur d'ensoleillement ou de vent. On peut enfin appairer deux télécommandes
entre elles. Les premier et deuxième appareillages peuvent donc être de même type
ou de types différents.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0021] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de
la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent :
- la figure 1, une vue schématique d'une installation domotique selon un mode de réalisation
de l'invention ;
- la figure 2, une vue schématique d'éléments constitutifs de l'installation domotique
de la figure 1 ;
- la figure 3 un organigramme schématique d'une procédure d'appairage d'une télécommande
nomade avec un actionneur communiquant d'une installation domotique.
[0022] Pour plus de clarté, les éléments identiques seront repérés par des signes de référence
identiques sur l'ensemble des figures.
DESCRIPTION DETAILLEE DE MODES DE REALISATION
[0023] Sur la figure
1 est schématiquement illustré un écran mobile
10 d'occultation d'une baie (non visible) dans un bâtiment, suspendu par une extrémité
12 et partiellement enroulé à une autre extrémité autour d'un tube mobile d'enroulement
14 associé à un actionneur électromécanique
16 rotatif constitué par exemple par une motoréducteur relié à une alimentation électrique.
Le tube d'enroulement
14 constitue également une barre de charge pour l'écran de sorte que lorsque l'actionneur
16 est alimenté pour enrouler ou dérouler l'écran, l'axe commun
18 du tube d'enroulement
14 et de l'actionneur
16 se déplace verticalement en translation correspondant de montée ou de descente. Ce
type d'écran, dit parfois « inversé », est décrit en particulier dans le document
WO 2012/085252 dont la description est intégrée ici par référence.
[0024] Le sous-ensemble mobile
20, constitué par le tube d'enroulement
14 et l'actionneur
16, est équipé d'un accéléromètre
22, qui peut être positionné par exemple sur une plaque d'un circuit imprimé de commande
de l'actionneur, sur le carter de l'actionneur ou sur une partie tournante, à savoir
le tube d'enroulement lui-même ou l'arbre de sortie de l'actionneur
16. L'accéléromètre
22 est relié à un circuit de traitement du signal
24, faisant par exemple partie intégrante du circuit de commande de l'actionneur, et
à une interface de télécommunication radioélectrique bidirectionnelle
26 du circuit de commande.
[0025] L'actionneur
16 est destiné à être appairé à une télécommande nomade
30, elle-même pourvue d'un accéléromètre
32 relié à un circuit de traitement du signal
34 et à une interface de télécommunication radioélectrique bidirectionnelle
36. La télécommande peut en outre comporter de manière usuelle une interface homme machine
38, qui peut par exemple être constituée par un clavier, ou un clavier et un écran, ou
un écran tactile.
[0026] Pour initier la procédure d'appairage à l'étape
100 sur la figure
3, un opérateur (non représenté) tenant la télécommande
30 en main, vient frapper légèrement à plusieurs reprises avec celle-ci le sous-ensemble
mobile
20. La séquence aléatoire de chocs ainsi générée est détectée indépendamment par l'accéléromètre
de la télécommande (étape
102.1) et par celui associé à l'actionneur (étape
102.2).
[0027] Un algorithme simple de traitement de signal permet à chaque unité de traitement
24, 34 de déduire de cette séquence aléatoire un code caractéristique, par exemple en affectant
chacun des intervalles entre deux chocs successifs d'un nombre correspondant à la
durée de l'intervalle. L'algorithme est déroulé de façon indépendante par le circuit
de traitement du signal de la télécommande nomade (étape
104.1) et par celui de l'actionneur (étape
104.2). Ainsi chaque code représente un nombre aléatoire, difficile à reproduire de manière
exacte. Le traitement de signal s'attache alors au rythme ou à la périodicité de la
séquence aléatoire détectée. De plus, en s'affranchissant d'une mesure de l'amplitude
des signaux, on évite toute interprétation différente d'une même séquence par les
deux appareillages, par exemple du fait de l'influence différente du déplacement caractéristique
sur l'un et sur l'autre.
[0028] Le circuit de télécommunication radioélectrique de l'un des deux appareillages, par
exemple celui de la télécommande, émet alors un message de demande d'appairage qui
inclut le code caractéristique correspondant au signal détecté par l'accéléromètre
associé (étape
106). Naturellement, ce message peut comporter d'autres informations, telles qu'une identification
de l'appareillage émetteur, et son type (télécommande, actionneur...) ou son identifiant.
On peut prévoir également que l'émission de ce message soit soumise à certains pré-requis,
par exemple un appui sur un bouton quelconque de la télécommande, un codage respectant
un certain format prédéfini, par exemple traduisant un nombre minimum de chocs détectés.
Ainsi on limite les émissions et/ou les appairages intempestifs. Si ces pré-requis
ne sont pas remplis, le circuit de télécommunication radioélectrique de l'un des deux
appareillages reste « muet » et ne transmet aucun message relatif au déplacement détecté.
[0029] L'autre appareillage, dans l'exemple l'actionneur, à réception du message de demande
d'appairage par son circuit de télécommunication radioélectrique (étape
108), compare le code caractéristique reçu de la télécommande avec celui obtenu à partir
de l'accéléromètre de l'actionneur (étape
110). Si les deux codes concordent, l'actionneur envoie à la télécommande un message
d'appairage (étape
112), qui peut par exemple répéter le code caractéristique et identifier le type d'appareillage
concerné (dans l'exemple un actionneur d'écran d'occultation) en transmettant par
exemple un identifiant. A réception de ce message par la télécommande (étape
114), et après vérification que le message contient bien le code caractéristique (étape
116), les deux appareillages sont appairés (étape finale
118). Si les tests de l'étape
110 ou de l'étape
116 sont négatifs, la procédure s'achève (respectivement à l'étape
111 ou l'étape
117) sans appairage.
[0030] Dans tous ses messages ultérieurs à destination de l'actionneur, la télécommande
intégrera une clé d'identification, qui pourra par exemple être identique au code
caractéristique de la procédure d'appairage, ou se déduire de celui-ci par un algorithme
prédéterminé. L'actionneur, de son côté, ne prendra en considération que des messages
intégrant la clé d'identification attendue. Alternativement, dans la mesure où à l'étape
106 et à l'étape
112 les appareillages ont pu s'identifier mutuellement par exemple par un échange d'au
moins un de leurs identifiants, celui-ci peut également être utilisé comme clé d'identification
dans les messages ultérieurement échangés.
[0031] De manière optionnelle, on peut prévoir que au moins une partie de l'un ou l'autre
des signaux générés par les capteurs
32, 22 à l'étape
102.1 ou
102.2 soit également utilisée pour réveiller l'une et/ou l'autre des unités de traitement
34, 24.
[0032] On peut prévoir que par la suite, l'actionneur s'interdise la même procédure d'appairage
avec d'autres télécommandes. Toutefois, il sera possible d'annuler cette interdiction,
pour que l'actionneur puisse de nouveau être appairé, notamment par les procédures
classiques, telles de l'application d'une double coupure secteur ou par les variantes
ci-dessous.
[0033] Pour qu'il soit possible d'appairer une nouvelle télécommande à l'actionneur déjà
appairé à une première télécommande, on prévoit une procédure particulière qui est
initiée en entrechoquant les deux télécommandes. Au moins l'une des deux télécommandes,
notamment la nouvelle télécommande non encore appairée, émet un message de reconnaissance
comportant le code caractéristique du choc, et l'identification du type d'appareillage
(ici, une télécommande). La première télécommande, ayant identifié que la séquence
de chocs provient d'une nouvelle télécommande, informe les appareillages avec lesquels
elle est déjà appairée qu'une nouvelle télécommande souhaite s'appairer et leur transmet
le code caractéristique de la séquence de chocs entre les deux télécommandes. On vient
alors entrechoquer la nouvelle télécommande avec l'un des appareillages (par exemple
un actionneur) déjà appairés avec la première télécommande. La télécommande envoie
alors un message contenant le code caractéristique de la séquence de chocs avec l'appareillage
concerné, et le code caractéristique de la séquence de chocs précédente avec la première
télécommande. A réception de ce message, l'unité de traitement de l'actionneur compare
d'une part le premier code reçu avec un code caractéristique qu'il vient lui-même
de générer en fonction du signal de son propre accéléromètre, et d'autre part le deuxième
code reçu avec le code caractéristique que lui a transmis la première télécommande.
Si les deux comparaisons sont positives, l'appairage a lieu. Cette procédure permet
de sécuriser l'appairage, notamment par ce qu'elle passe par le biais d'une télécommande
déjà appairée, mais également parce qu'elle oblige l'installateur à établir un lien
direct entre la nouvelle télécommande et l'actionneur à appairer.
[0034] En variante de la procédure d'appairage d'une deuxième télécommande décrite précédemment,
on peut prévoir que, après avoir entrechoqué les deux télécommandes, la première télécommande
envoie à l'ensemble des appareillages auxquels elle est appairée un message les avertissant
de se tenir prêts à un nouvel appairage, mais sans leur communiquer le code caractéristique
de la séquence de chocs avec la nouvelle télécommande. Lorsque la nouvelle télécommande
est ensuite entrechoquée avec l'un des appareillages déjà appairés à la première télécommande,
par exemple un actionneur, l'appareillage en question et la nouvelle télécommande
envoient à la première télécommande une demande d'autorisation d'appairage comportant
le code caractéristique commun généré par cette dernière séquence de choc, et la première
télécommande autorise alors l'appairage.
[0035] On peut également prévoir que dans la première procédure d'appairage décrite plus
haut, le rôle de l'actionneur et celui de la télécommande soient inversés, de sorte
que le message de reconnaissance soit émis par l'actionneur et le message d'appairage
par la télécommande.
[0036] La même procédure pourrait être déroulée entre deux actionneurs, avant leur installation.
[0037] Comme cela a été évoqué précédemment, on peut prévoir qu'une télécommande une fois
appairée devienne « muette », c'est-à-dire n'émette aucun message d'appairage si elle
détecte des séquences aléatoires de chocs ou de déplacements relatifs par rapport
à un autre objet. Cela permet d'éviter des émissions de messages chaque fois que la
télécommande est manipulée. Toutefois, pour permettre de réaffecter (ou réappairer)
des télécommandes déjà appairées, un message d'appairage peut être émis si la séquence
détectée remplit les pré-requis.
[0038] On peut également utiliser, à la place des accéléromètres, un système de radio-identification
comportant par exemple un circuit lié à une première antenne dans un premier des appareillages,
par exemple une télécommande nomade, et un circuit lié à deuxième une antenne dans
l'autre appareillage, par exemple un actionneur électromécanique. Ces antennes peuvent
être intégrées aux interfaces de télécommunication bidirectionnelles précédemment
décrites ou distinctes de ces dernières. L'une des deux antennes, de préférence celle
liée à l'actionneur qui dispose d'une alimentation électrique de plus longue durée,
se présente par exemple sous la forme d'un transpondeur qui émet en permanence un
signal électromagnétique de faible puissance, qui ne peut être réceptionné par l'antenne
réceptrice (par exemple une étiquette ou tag RFID) qu'à faible distance, par exemple
dans un champ d'un rayon de l'ordre d'une dizaine de centimètre autour de l'antenne
émettrice. Pour initier la procédure d'appairage, on déplace la télécommande et son
antenne alternativement dans et hors du champ, ce qui est détecté par l'antenne de
la télécommande agissant dans cette phase comme un circuit passif tirant son énergie
du signal reçu. Cette détection initiale permet de réveiller la télécommande, qui
se met également à émettre un signal ayant de préférence une puissance du même ordre
de grandeur que celle de l'actionneur. Lorsque l'opérateur poursuit ses mouvements
de va-et-vient en rapprochant et éloignant l'une de l'autre les deux antennes, chaque
antenne se comporte comme un capteur et détecte par exemple les variations de puissance
du signal reçu. Ces variations forment une signature du signal, caractéristique de
la séquence de mouvements effectuée par l'opérateur. On peut donc associer à la séquence
de mouvements un code caractéristique, tant au niveau de la télécommande que de l'actionneur.
La suite de la procédure est similaire à celle décrite plus haut : l'un des appareillages,
par exemple la télécommande, émet un message de reconnaissance qui inclut le code
caractéristique généré par un circuit de traitement relié à l'antenne de la télécommande.
L'autre appareillage, par exemple l'actionneur, reçoit le message de reconnaissance,
en extrait le code caractéristique, et compare celui-ci avec le code caractéristique
généré à partir du signal de sa propre antenne. Bien que les champs d'émission et
de réception des deux antennes ne soient pas nécessairement identiques et que les
codes caractéristiques ne soient de ce fait pas nécessairement identiques, on peut
les corréler et déterminer par des critères prédéterminés si la corrélation est suffisante
pour autoriser l'appairage. On peut par exemple déterminer pour chaque antenne les
pics du signal reçu et les intervalles de temps séparant deux pics successifs, sachant
que chaque pic correspond à un instant où l'utilisateur, dans son mouvement de déplacement
en va-et-vient de la télécommande devant l'actionneur, achève de rapprocher la télécommande
et commence à l'éloigner. Si la corrélation entre les deux codes est suffisante, l'actionneur
envoie un signal d'appairage qui conclut la procédure. Si les antennes ont des sensibilités
de réception et des puissances d'émission sensiblement égales, on peut également détecter
les entrées et sorties successives de chaque antenne dans le champ de réception de
l'autre antenne, et en déduire une séquence formant une signature caractéristique
du déplacement de va-et-vient effectué par l'opérateur.
[0039] D'autres variantes sont possibles, notamment en combinant les moyens décrits précédemment
en liaison avec l'un ou l'autre des modes de réalisation envisagés, afin de constituer
d'autres variantes des procédés décrits et des installations associées. On peut imaginer
par exemple appairer plusieurs télécommandes simultanément avec un actionneur, en
entrechoquant un ensemble composé des deux télécommandes maintenues l'une à l'autre,
avec l'actionneur ou son caisson.
[0040] En particulier le traitement du signal des capteurs pour générer indépendamment dans
chaque appareillage un code caractéristique du déplacement de l'un au moins des deux
appareillages peut être accompli de nombreuses manières. L'homme du métier s'attachera
simplement, suivant le type de capteurs choisi, à ce que les codes caractéristiques
générés soient comparables dans la phase de comparaison.
[0041] Les capteurs des appareillages peuvent être également utilisés dans des fonctions
de commande indépendantes de l'appairage, par exemple émettre des ordres de commande
de mouvement destinés à l'actionneur par l'intermédiaire d'une télécommande sans bouton
équipée d'un accéléromètre, ou gérer les obstacles pour un actionneur équipé d'un
accéléromètre.
[0042] Par déplacement caractéristique, on entend tout déplacement direct ou indirect d'un
des appareillages dont l'effet peut être détecté au niveau de l'appareillage lui-même
par un capteur et/ou au niveau d'un autre appareillage équipé d'un capteur similaire.
Le déplacement caractéristique peut notamment être constitué par des micro-déplacements,
tels que des vibrations détectées au niveau d'une surface de contact entre les deux
appareillages.
[0043] Par appairage, on entend la création d'un lien durable entre deux appareillages de
la même installation domotique lors d'une phase de configuration qui leur permet par
la suite lors d'une phase d'utilisation, de communiquer l'un avec l'autre et de réagir
l'un envers l'autre en exclusion des autres appareillages de l'installation domotique.
L'appairage se traduit notamment par l'échange d'une clé d'identification. Celle-ci
est partagée entre les deux appareillages lorsqu'ils sont appairés.
1. Procédé d'appairage entre au moins un premier et un deuxième appareillages communicants
(20, 30) d'une installation domotique, le premier et le deuxième appareillages (20,
30) comportant respectivement un premier capteur (22, 32) et un deuxième capteur (22,
32), le procédé étant
caractérisé en ce que
- un déplacement caractéristique de l'un au moins des premier deuxième appareillages
(20, 30), est détecté indépendamment par le premier capteur (22, 32) et le deuxième
capteur (22, 32) qui génèrent respectivement un premier signal et un deuxième signal
;
- des moyens de traitement (24, 34) de l'installation domotique déterminent si le
premier signal et le deuxième signal sont corrélés et, en en cas de corrélation autorisent
un appairage du premier appareillage et du deuxième appareillage (20, 30).
2. Procédé d'appairage selon la revendication 1, le premier et le deuxième appareillages
(20, 30) comportant respectivement une première unité de traitement (24, 34) et une
deuxième unité de traitement (24, 34), associées respectivement au premier capteur
(22, 32) et au deuxième capteur (22, 32) et à une première interface de télécommunication
bidirectionnelle (26, 36) et une deuxième interface de télécommunication bidirectionnelle
(26, 36), le procédé étant en outre caractérisé en ce que la première unité de traitement (24, 34) envoie de l'information relative au premier
signal à la deuxième unité de traitement (24, 34) par l'intermédiaire de la première
interface de télécommunication bidirectionnelle (26, 36) et de la deuxième interface
de communication bidirectionnelle (26, 36), et la deuxième unité de traitement (24,
34) détermine si le premier signal et le deuxième signal sont corrélés en fonction
de ladite information.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'information relative au premier signal est constituée par un premier code de reconnaissance
généré par la première unité de traitement (24, 34), qui est comparé par la deuxième
unité de traitement à un deuxième code de reconnaissance généré par la deuxième unité
de traitement en fonction du deuxième signal.
4. Procédé selon la revendication 2 ou la revendication 3, caractérisé en ce que en cas de corrélation, la deuxième unité de traitement émet (112) un message d'appairage
par l'intermédiaire de la deuxième interface de télécommunication (26, 36).
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé les moyens
de traitement (24, 34) autorisent un appairage du premier appareillage et du deuxième
appareillage (20, 30) si un premier code de reconnaissance généré en fonction du premier
signal est corrélé à un deuxième code de reconnaissance généré en fonction du deuxième
signal.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte une étape d'appairage consistant dans la mémorisation par l'un, l'autre
ou chacun des premiers et deuxièmes appareillages d'une clé d'identification de l'autre
des premiers et deuxièmes appareillages ou d'une clé d'identification commune, la
ou les clés d'identification étant déterminées en fonction du premier signal et/ou
du deuxième signal.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier capteur (22, 32) est un premier accéléromètre et en ce que le deuxième capteur (22, 32) est un deuxième accéléromètre et en ce que le déplacement caractéristique est obtenu faisant subir au premier appareillage (20,
30) et au deuxième appareillage (20, 30) une vibration commune.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier capteur (22, 32) est un premier accéléromètre et en ce que le deuxième capteur (22, 32) est un deuxième accéléromètre et en ce que le déplacement caractéristique est obtenu en entrechoquant (100) le premier appareillage
(20, 30) et le deuxième appareillage (20, 30).
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier capteur (22, 32) est un premier accéléromètre et en ce que le deuxième capteur (22, 32) est un deuxième accéléromètre et en ce que le déplacement caractéristique est obtenu faisant en provoquant des séries de chocs
sur une surface en contact avec le premier appareillage (20, 30) et le deuxième appareillage
(20, 30).
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier capteur comprend une première antenne radioélectrique et le deuxième capteur
comprend une deuxième antenne radioélectrique, et en ce que le déplacement caractéristique est réalisé de manière à générer simultanément des
variation de champ radioélectrique au niveau de la première antenne et de la deuxième
antenne.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier capteur comprend une première antenne radioélectrique et le deuxième capteur
comprend une deuxième antenne radioélectrique, et en ce que le déplacement caractéristique est obtenu en rapprochant et éloignant, de préférence
à plusieurs reprises, le premier appareillage du deuxième appareillage.
12. Installation domotique comportant au moins un premier et un deuxième appareillages
communicants (20, 30) comportant respectivement une première unité de traitement (24,
34) et une deuxième unité de traitement (24, 34), associées respectivement à un premier
et un deuxième capteurs (22, 32) pour détecter un mouvement caractéristique de l'un
au moins des premier appareillage (20, 30) et deuxième appareillage (20, 30) et à
une première interface de télécommunication bidirectionnelle (26, 36) et une deuxième
interface de télécommunication bidirectionnelle (26, 36) pour émettre et recevoir
un code de reconnaissance.
13. Installation domotique selon la revendication 12, caractérisée en ce que au moins un des premiers et deuxième appareillages communicants comporte un actionneur
électromécanique.
14. Installation domotique selon l'une quelconque des revendications 12 ou 13, caractérisée en ce que au moins un des premiers et deuxième appareillages communicants (20, 30) est une
télécommande nomade (20).
15. Installation domotique selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisée en ce que le premier capteur et le deuxième capteur sont des accéléromètres (22, 32).
16. Installation domotique selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisée en ce que le premier capteur comporte une antenne radioélectrique et le deuxième capteur comporte
une antenne radioélectrique.