[0001] L'invention se rapporte à une chaussure comprenant un premier élément chaussant ainsi
qu'un deuxième élément chaussant, le deuxième élément chaussant étant prévu pour être
inséré dans le premier élément chaussant. L'invention se rapporte aussi à un ensemble
comprenant un crampon ainsi qu'une chaussure à deux éléments chaussants.
[0002] La chaussure peut être utilisée dans des domaines tels que la marche ou la course
sur un terrain horizontal ou en montagne, l'alpinisme, le ski sur neige, la raquette
à neige, ou autre.
[0003] Pour les utilisations envisagées il s'agit d'accueillir le pied avec un confort suffisant,
tout en permettant une transmission précise des impulsions et des informations sensorielles
liées à la marche, à la course, ou à la conduite d'un engin. C'est important par exemple
en marche ou en alpinisme, activités pour lesquelles les performances d'un utilisateur
sont conditionnées entre autres par ces facteurs.
[0004] Il est connu depuis longtemps de fabriquer une chaussure qui comprend un premier
élément chaussant ainsi qu'un deuxième élément chaussant, le deuxième élément chaussant
étant prévu pour être inséré dans le premier élément chaussant de manière amovible.
[0005] Un premier exemple est celui d'une chaussure qui comprend une enveloppe externe,
en tant que premier élément, ainsi qu'un chausson, en tant que deuxième élément. L'enveloppe
externe présente des propriétés comme une résistance à l'usure liée à la marche, une
résistance à l'abrasion, une aptitude à amortir des chocs, une aptitude à coopérer
avec un crampon, une certaine étanchéité, ou autre. Le chausson quant à lui peut apporter
un certain confort en ce qui concerne l'enveloppement du pied, une isolation thermique,
ou autre. Le chausson peut être muni d'un semelage pour marcher dans un refuge en
montagne.
[0006] Un deuxième exemple est celui d'une chaussure qui comprend une enveloppe externe,
en tant que premier élément, ainsi qu'une chaussure interne, en tant que deuxième
élément. Ici l'enveloppe externe est une surchaussure qui apporte des propriétés supplémentaires
à la chaussure interne. Notamment l'enveloppe externe peut comprendre une tige haute
et présenter une bonne étanchéité. La chaussure interne, quant à elle, se suffit à
elle-même pour pratiquer la marche ou la course, sauf dans les cas où une aptitude
supplémentaire telle que l'étanchéité est nécessaire. Avec une chaussure interne selon
le deuxième exemple, qui peut être à tige basse, l'utilisateur peut adopter une pratique
sportive ou intense. Alternativement, si nécessaire, il peut associer les premier
et deuxième éléments pour s'adapter à des conditions différentes, par exemple sous
la pluie ou dans la neige. Un avantage est d'avoir le minimum de poids à chaque pied
lorsqu'il recherche des performances.
[0007] Dans tous les cas où le deuxième élément chaussant est en place dans le premier,
les chaussures connues apportent un certain confort, et permettent une transmission
d'impulsions et d'informations sensorielles. Cela rend la marche, la course ou la
conduite d'un engin globalement efficace. Cependant, il arrive parfois que le confort
soit insuffisant, et/ou que la transmission d'impulsions et d'informations sensorielles
soit incomplète.
[0008] Cela se produit par exemple lorsque le deuxième élément chaussant bouge à l'intérieur
du premier, avec des petits déplacements qui nuisent au confort et à la précision.
[0009] Pour maintenir le deuxième élément chaussant dans le premier, l'art antérieur a par
exemple prévu de conformer l'enveloppe externe du deuxième élément en fonction de
l'enveloppe interne du premier élément, pour que l'un s'emboîte dans l'autre avec
précision. Mais malgré les soins apportés à de telles réalisations, on observe encore
des déplacements intempestifs du deuxième élément chaussant dans le premier.
[0010] Il apparaît donc que les chaussures selon l'art antérieur ne sont pas totalement
satisfaisantes, dans le sens où elles n'apportent pas un confort suffisant dans toutes
les situations, et dans le sens où elles ne permettent pas une transmission totale
des impulsions et des informations sensorielles.
[0011] Par rapport à cela l'invention a pour but général d'améliorer une chaussure destinée
aux pratiques évoquées en préambule. Notamment l'invention a pour but d'optimiser
le confort de la chaussure. Plus précisément l'invention cherche à réduire, voire
à supprimer, les mouvements intempestifs du deuxième élément chaussant à l'intérieur
du premier.
[0012] Dans le même esprit l'invention cherche à optimiser la transmission des impulsions
et des informations sensorielles.
[0013] Pour ce faire, l'invention propose une chaussure comprenant un premier élément chaussant
ainsi qu'un deuxième élément chaussant, le deuxième élément chaussant étant prévu
pour être inséré dans le premier élément chaussant de manière amovible, le premier
élément chaussant s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une
extrémité avant, en largeur entre un côté latéral et un côté médial, et en hauteur
depuis une base jusqu'à une extrémité supérieure, le deuxième élément chaussant s'étendant
en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre
un côté latéral et un côté médial, et en hauteur depuis une base jusqu'à une extrémité
supérieure.
[0014] La chaussure selon l'invention est caractérisée par le fait qu'elle comprend un moyen
de retenue de l'extrémité arrière du deuxième élément chaussant à l'extrémité arrière
du premier élément chaussant.
[0015] Le moyen de retenue retient avec une grande précision, voire totalement, l'extrémité
arrière du deuxième élément chaussant par rapport à l'extrémité arrière du premier
élément chaussant. Notamment la retenue se fait selon la hauteur, dans une direction
perpendiculaire à la base. Il en découle que les mouvements parasites, entre les extrémités
arrière des deux éléments, sont très faibles ou même inexistants. De manière complémentaire
on observe que le deuxième élément chaussant dans sa totalité est mieux maintenu à
l'intérieur du premier. Parmi les avantages qui en découlent, on peut citer un meilleur
confort global de la chaussure selon l'invention, ainsi qu'une meilleure perception
des appuis et une meilleure transmission des informations sensorielles.
[0016] On peut dire d'une manière générale que l'invention a amélioré une chaussure destinée
aux pratiques évoquées en préambule.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide
de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, selon des
formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et
dans lequel :
- la figure 1 est une vue en perspective avant d'une chaussure selon une première forme
de réalisation de l'invention, dans un cas où le premier élément chaussant et le deuxième
élément chaussant sont séparés,
- la figure 2 est une vue en perspective arrière de la chaussure de la figure 1, toujours
dans le cas où le premier élément chaussant et le deuxième élément chaussant sont
séparés,
- la figure 3 est une vue arrière en perspective qui montre l'introduction du deuxième
élément chaussant dans le premier,
- la figure 4 est une vue schématique de côté qui montre le début de l'introduction
du deuxième élément chaussant dans le premier,
- la figure 5 est une vue schématique de côté qui montre le maintien du deuxième élément
chaussant dans le premier, après introduction,
- la figure 6 est une vue de côté qui montre un ensemble comprenant un crampon et la
chaussure selon la première forme de réalisation,
- la figure 7 est une vue éclatée partielle de la figure 6,
- la figure 8 est une vue en perspective arrière d'une chaussure selon une deuxième
forme de réalisation de l'invention,
- la figure 9 est une vue en perspective avant d'une chaussure selon une troisième forme
de réalisation de l'invention.
[0018] La première forme de réalisation qui va être décrite après concerne par exemple une
chaussure de marche ou de montagne, pour évoluer sur un sol régulier ou sur un terrain
montagneux. Cependant l'invention s'applique à d'autres domaines tels que ceux évoqués
avant.
[0019] La première forme de réalisation est décrite à l'aide des figures 1 à 7.
[0020] Comme le montrent notamment les figures 1 et 2, une chaussure de marche 1 est prévue
pour accueillir le pied de l'utilisateur. De manière connue la chaussure 1 comprend
un premier élément chaussant 2 ainsi qu'un deuxième élément chaussant 3, le deuxième
élément chaussant 3 étant prévu pour être inséré dans le premier élément chaussant.
On peut observer que le premier élément chaussant 2 est un élément extérieur, directement
exposé à d'éventuels contacts avec des obstacles et pouvant parfois recevoir des projections
d'eau, de neige ou de glace. Par corollaire le deuxième élément chaussant 3 est un
élément intérieur, prévu pour être inséré dans le premier élément de manière amovible.
Cela signifie que l'utilisateur peut, à volonté, placer le deuxième élément 3 dans
le premier ou, au contraire, le retirer.
[0021] Le premier élément chaussant 2 s'étend en longueur, selon une direction longitudinale
L, depuis une extrémité arrière ou talon 4 jusqu'à une extrémité avant ou pointe 5,
en largeur, selon une direction transversale W, entre un côté latéral 6 et un côté
médial 7, et en hauteur depuis une base 8 jusqu'à une extrémité supérieure 9.
[0022] Tel que représenté le premier élément chaussant 2 comprend une portion basse 10,
prévue pour couvrir le pied, ainsi qu'une portion haute 11, prévue pour couvrir la
cheville et éventuellement une partie du bas de jambe de l'utilisateur. Il pourrait,
alternativement, être prévu seulement la portion basse 10 à l'exclusion de toute portion
haute. Mais, selon la première forme de réalisation, l'idée est de rendre le premier
élément chaussant 2 apte à protéger le deuxième élément et, plus largement, le pied
et une partie du bas de jambe, contre les projections d'eau, de neige, de morceaux
de glace, ou autres corps étrangers.
[0023] D'autres particularités du premier élément chaussant 2 seront abordées après.
[0024] Le deuxième élément chaussant 3, quant à lui, s'étend en longueur, selon la direction
longitudinale L, depuis une extrémité arrière ou talon 14 jusqu'à une extrémité avant
ou pointe 15, en largeur, selon la direction transversale W, entre un côté latéral
16 et un côté médial 17, et en hauteur depuis une base 18 jusqu'à une extrémité supérieure
19.
[0025] Tel que représenté le deuxième élément chaussant 3 comprend une portion basse 12,
prévue pour couvrir le pied, ainsi qu'une portion haute 13, prévue pour couvrir la
cheville et éventuellement une partie du bas de jambe de l'utilisateur. Il pourrait,
là encore alternativement, être prévu seulement la portion basse 12 à l'exclusion
de toute portion haute. On note cependant que la portion haute 13 du deuxième élément
3 est moins haute que la portion haute 11 du premier élément 2. Cela permet à ce dernier
d'enserrer directement le bas de jambe, au-dessus du deuxième élément, pour une meilleure
étanchéité. Par corollaire le deuxième élément chaussant 3, lorsqu'il est utilisé
seul, permet de meilleures performances sportives, car sa hauteur réduite engendre
une réduction de masse, par rapport à un élément équivalent mais dont la hauteur serait
plus grande.
[0026] Là encore d'autres particularités du deuxième élément chaussant 3 seront abordées
après.
[0027] Selon l'invention, comme on le comprend à l'aide des figures 1 à 7, la chaussure
1 comprend un moyen de retenue 20 de l'extrémité arrière 14 du deuxième élément chaussant
3 à l'extrémité arrière 4 du premier élément chaussant 2. Ce moyen 20, qui sera détaillé
après, limite fortement, voire empêche totalement, des déplacements relatifs des extrémités
respectives 4, 14 des premier 2 et deuxième 3 éléments chaussants. Cela revient à
dire que par l'invention le deuxième élément chaussant 3 est mieux maintenu dans le
premier élément chaussant 2, en comparaison avec une chaussure selon l'art antérieur.
On peut dire que l'on n'observe pas, ou seulement très peu, de déplacements intempestifs
entre les extrémités arrière 4, 14. Il en résulte un meilleur confort, ainsi qu'une
meilleure transmission des impulsions et des informations sensorielles. Parmi les
avantages qui en découlent, on peut citer une fatigue réduite pour l'utilisateur,
de meilleures performances sportives, ou encore une sécurité accrue.
[0028] A titre d'exemple non limitatif, toujours selon la première forme de réalisation
de l'invention, le moyen de retenue 20 comprend une première pièce 21 associée au
premier élément chaussant 2, ainsi qu'une deuxième pièce 22 associée au deuxième élément
chaussant 3, la première pièce 21 et la deuxième pièce 22 présentant des formes complémentaires.
On verra mieux plus loin que la complémentarité des formes des pièces 21, 22 permet
à l'une de prendre appui sur l'autre, ou vice versa, de façon que les jeux mécaniques
soient minimes, voire nuls. Cela, avantageusement, optimise la transmission des impulsions
et des informations sensorielles au niveau des premier 2 et deuxième 3 éléments.
[0029] A titre d'exemple la première pièce 21 est une butée interne, laquelle fait saillie
vers l'avant, à l'intérieur du premier élément chaussant 2. La butée 21 est ici une
équerre, qui comprend une première branche 23, solidarisée à l'extrémité arrière 4
du premier élément chaussant 2, ainsi qu'une deuxième branche 24, prévue pour coopérer
avec le deuxième élément chaussant 3 comme on va le voir. Dans l'idée de la complémentarité
la deuxième pièce 22 est un embout, qui fait saillie vers l'arrière, à l'extérieur
du deuxième élément chaussant 3. On prévoit par exemple que le deuxième élément 3
comprenne un semelage externe 25 et une tige 26. Dans ce cas l'embout arrière 22 est
une subdivision du semelage externe 25, subdivision qui fait saillie vers l'arrière
au-delà de la tige 26. L'embout 22 présente une face active 27, prévue pour entrer
en contact avec la butée 21. La face active 27 est ici parallèle au semelage externe
25. On verra mieux par la suite que, lorsque le deuxième élément chaussant 3 est totalement
inséré dans le premier élément chaussant 2, la deuxième branche 24 de la butée 21
est à même de prendre appui sur la face active 27 de l'embout 22. Cela empêche le
soulèvement du talon 14 du deuxième élément chaussant 3 à l'intérieur du premier élément
chaussant 2. En d'autres termes cela évite que l'embout 22 ne s'éloigne de la base
8 du premier élément.
[0030] A titre d'exemple il est prévu que l'introduction du deuxième élément chaussant 3
dans le premier 2, ou son retrait, se fasse au niveau de l'extrémité arrière 4 de
celui-ci. C'est pourquoi le premier élément chaussant 2 présente une ouverture arrière
30. Comme on peut le comprendre notamment à l'aide des figures 3 à 5, l'introduction
du deuxième élément 3 dans le premier 2 se fait vers l'avant par l'ouverture 30, lorsque
celle-ci est dégagée, selon la direction longitudinale L. Le retrait du deuxième élément
3, quant à lui, se fait aussi par l'ouverture mais vers l'arrière. L'introduction
et le retrait sont des mouvements naturels faciles à exécuter. En corrélation avec
la position de l'ouverture 30, la structure de la partie avant du premier élément
chaussant 2 est continue, pour une meilleure étanchéité. Cela signifie que la portion
basse 10 présente une structure continue, c'est-à-dire sans ouverture, en avant de
la portion haute 11. Il s'ensuit avantageusement que les corps étrangers ne peuvent
en aucune façon entrer dans le premier élément chaussant 2 au cours de la marche.
[0031] On remarque que l'ouverture 30 est une découpe large, pour faciliter le passage du
deuxième élément chaussant 3. Par exemple, l'ouverture présente une largeur égale
ou supérieure à trois centimètres. La largeur de l'ouverture peut être égale à la
largeur du premier élément chaussant 2, au niveau de l'extrémité arrière 4. Le premier
élément chaussant 2 comprend une languette 31 pour obturer l'ouverture, ainsi que
des moyens de liaison 32, 33 de la languette au reste du premier élément chaussant.
Il est ainsi possible de maintenir le deuxième élément 3 dans le premier 2 après introduction.
[0032] Selon la première forme de réalisation de l'invention, les moyens de liaison 32,
33 comprennent deux fermetures à glissière, à savoir une fermeture latérale 32 et
une fermeture médiale 33. Chaque fermeture 32, 33 s'étend dans le sens de la hauteur,
depuis la base 8 jusqu'à l'extrémité supérieure 9. Cela permet un dégagement total
de la languette 31 en arrière, pour un passage plus facile du deuxième élément chaussant
3 par l'ouverture 30. Sur la figure 5 on observe que lorsque le deuxième élément chaussant
3 est logé dans le premier 2, avec la languette 31 maintenue par les glissières en
position d'obturation de l'ouverture 30, alors la butée 21 est en contact avec l'embout
22. En fait la fermeture de l'ouverture 30 engendre l'immobilisation du talon 14 du
deuxième élément chaussant 3 par rapport au talon 4 du premier élément chaussant 2.
Cela permet une transmission précise des impulsions et des informations sensorielles
au niveau du talon de l'utilisateur.
[0033] En complément, dans l'esprit de l'invention, le volume interne de la portion basse
10 du premier élément chaussant 2 est égal, ou à peine supérieur, au volume externe
de la portion basse 12 du deuxième élément chaussant 3. Cela permet un maintien précis
du deuxième élément chaussant 3 dans le premier 2. De bons résultats ont été obtenus
lorsque le volume interne ci-avant évoqué est compris entre 100 et 110% du volume
externe lui aussi évoqué. L'ajustement précis des volumes nécessite de la précision
pour rentrer le deuxième élément chaussant 3 dans le premier 2. Afin de faciliter
l'introduction, la chaussure 1 comprend un guide 34 pour la mise en place du deuxième
élément 3 dans le premier.
[0034] A titre d'exemple, le guide 34 est une plaque rigide située au niveau de l'extrémité
arrière 4 du premier élément chaussant 2. Le guide est solidarisé à la languette 31,
au-dessus de la butée 21. Cela signifie que le guide 34 est plus éloigné de la base
8 que ne l'est la butée. Le guide 34 a pour fonction de repousser l'embout 22 en avant
de la butée, lorsque le talon 14 du deuxième élément chaussant 3 est abaissé vers
la base 8 du premier élément chaussant 2. Comme on le comprend notamment à l'aide
des figures 4 et 5, le talon 14 est abaissé alors que les glissières 32, 33 sont en
position d'ouverture, avec la languette 31 dégagée en arrière. Lorsque l'embout 22
est suffisamment descendu vers la base 8, comme sur la figure 5, il peut coopérer
avec la butée 21 comme on l'a vu. Le guide 34 aide donc au chaussage et, à ce titre,
joue le rôle d'un chausse-pied.
[0035] De manière non limitative, le guide 34 et la première pièce 21 du moyen de retenue
20 sont liés l'un à l'autre. En pratique ce sont ici le guide 34 et la butée 21 qui
sont liés l'un à l'autre. Cela facilite leur coopération.
[0036] Ce qui précède montre que la chaussure 1 peut être utilisée dans son intégralité,
c'est-à-dire que l'utilisateur peut marcher lorsque le deuxième élément chaussant
3 est inséré dans le premier 2, ou bien, alternativement, être utilisée partiellement.
Dans ce cas l'utilisateur évolue avec le seul deuxième élément chaussant. Cependant
il existe une autre possibilité, qui consiste à utiliser la chaussure dans son intégralité
ensemble avec un engin de sport, tel qu'un crampon 41.
[0037] Un ensemble est présenté à l'aide des figures 6 et 7. Le crampon 41 comprend, au
sens de la norme NF EN 893 : 2011-01, un corps 42 qui s'étend en longueur depuis une
extrémité arrière 44 jusqu'à une extrémité avant 45, en largeur depuis un premier
bord transversal 46 jusqu'à un deuxième bord transversal 47, et en hauteur entre une
face d'appui 48 et une face d'accueil 49. La face d'appui porte des pointes 50, prévues
pour s'ancrer dans le sol, et la face d'accueil 49 reçoit la chaussure 1. Toujours
au sens de la norme, le crampon 41 comprend une fixation, avec un moyen de retenue
avant 51 et un moyen de retenue arrière 52. A titre d'exemple, le moyen de retenue
arrière 52 comprend un mécanisme de verrouillage 53 avec, notamment, une mâchoire
54 destinée à coopérer avec la chaussure 1 comme on va le voir.
[0038] Dans cette idée de coopération, le premier élément chaussant 2 comprend une butée
externe 61 prévue pour recevoir la mâchoire 54. De manière non limitative, toujours
selon la première forme de réalisation de l'invention, la butée externe 61 est constituée
par la deuxième branche 24 de la butée interne 21. Cela revient à dire que la deuxième
branche 24 présente deux faces opposées, dont l'une forme la butée interne 21, et
l'autre forme la butée externe 61. Cela permet une transmission directe des impulsions
de conduite, ainsi que des informations sensorielles, entre le moyen de retenue arrière
52 et le deuxième élément chaussant 3. La prise d'appuis au sol est donc précise et
fiable.
[0039] Afin de simplifier la fabrication de la chaussure 1, la butée interne 21, la butée
externe 61 et le guide 34 forment une pièce monobloc, réalisée par exemple en matière
synthétique, comme une matière plastique armée ou non.
[0040] Toujours dans l'esprit de simplification, mais aussi d'efficacité, la pièce monobloc
est une subdivision d'une partie arrière 31 du premier élément 2, cette partie étant
ici la languette.
[0041] Les autres formes de réalisation de l'invention sont présentées ci-après sommairement
à l'aide des figures 8 et 9. Pour des raisons de commodité, les éléments communs avec
la première forme sont désignés par les mêmes références.
[0042] Pour la deuxième forme, selon la figure 8, on retrouve une chaussure 1 avec, notamment,
le premier élément chaussant 2 et la pièce monobloc. Ce qui est spécifique à cette
chaussure, c'est que l'ouverture arrière est une fente 65. Celle-ci peut être fermée
par tout moyen approprié mais, selon la deuxième forme de réalisation, une fermeture
à glissière 66 ferme la fente 65. Cela simplifie la fabrication. On observe que la
fente 65, ainsi que la glissière 66, sont en position oblique au niveau de l'arrière
de la chaussure.
[0043] Pour la troisième forme, selon la figure 9, on retrouve une chaussure 1 avec, notamment,
le premier élément chaussant 2. Ce qui est spécifique à cette chaussure, c'est que
le premier élément chaussant 2 présente une ouverture avant 67, fermée par tout moyen
approprié tel qu'une glissière 68, l'ouverture avant 67 étant par exemple une fente.
[0044] Dans tous les cas l'invention est réalisée à partir de matériaux et selon des techniques
de mise en oeuvre connus de l'homme du métier.
[0045] Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites,
et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications
qui vont suivre.
[0046] En particulier, on peut prévoir d'autres structures pour réaliser les butées 21,
61, et le guide 34.
[0047] On peut prévoir toute structure de tige ou de semelage pour chacun des éléments chaussants
2, 3, avec le cas échéant des dispositifs de serrage de tige.
1. Chaussure (1) comprenant un premier élément chaussant (2) ainsi qu'un deuxième élément
chaussant (3), le deuxième élément chaussant (3) étant prévu pour être inséré dans
le premier élément chaussant (2) de manière amovible, le premier élément chaussant
(2) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (4) jusqu'à une extrémité
avant (5), en largeur entre un côté latéral (6) et un côté médial (7), et en hauteur
depuis une base (8) jusqu'à une extrémité supérieure (9), le deuxième élément chaussant
(3) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (14) jusqu'à une extrémité
avant (15), en largeur entre un côté latéral (16) et un côté médial (17), et en hauteur
depuis une base (18) jusqu'à une extrémité supérieure (19), caractérisée par le fait qu'elle comprend un moyen de retenue (20) de l'extrémité arrière (14) du deuxième élément
chaussant (3) à l'extrémité arrière (4) du premier élément chaussant (2).
2. Chaussure (1) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le moyen de retenue (20) comprend une première pièce (21) associée au premier élément
chaussant (2), ainsi qu'une deuxième pièce (22) associée au deuxième élément chaussant
(3), la première pièce (21) et la deuxième pièce (22) présentant des formes complémentaires.
3. Chaussure (1) selon la revendication 2, caractérisée par le fait que la première pièce (21) est une butée interne, et par le fait que la deuxième pièce (22) est un embout.
4. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait qu'elle comprend un guide (34) pour la mise en place du deuxième élément (3) dans le
premier élément (2).
5. Chaussure (1) selon la revendication 4, caractérisée par le fait que le guide (34) et la première pièce (21) du moyen de retenue (20) sont liés l'un à
l'autre.
6. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que le premier élément chaussant (2) comprend une butée externe (61).
7. Chaussure (1) selon la revendication 6, caractérisée par le fait que la butée interne (21), la butée externe (61) et le guide (34) forment une pièce monobloc.
8. Chaussure (1) selon la revendication 7, caractérisée par le fait que la pièce monobloc est une subdivision d'une partie arrière (31) du premier élément
(2).
9. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée par le fait que le premier élément chaussant (2) présente une ouverture arrière (30, 65).
10. Chaussure (1) selon la revendication 9, caractérisée par le fait que l'ouverture (30) est une découpe large, et par le fait que le premier élément chaussant (2) comprend une languette (31) pour obturer l'ouverture
(30), ainsi que des moyens de liaison (32, 33) de la languette (31) au reste du premier
élément chaussant.
11. Chaussure (1) selon la revendication 10, caractérisée par le fait que les moyens de liaison (32, 33) comprennent deux fermetures à glissière.
12. Chaussure (1) selon la revendication 9, caractérisée par le fait que l'ouverture arrière (65) est une fente.
13. Chaussure (1) selon la revendication 12, caractérisée par le fait qu'une fermeture à glissière (66) ferme la fente (65).
14. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée par le fait que le premier élément chaussant (2) présente une ouverture avant (67).
15. Ensemble comprenant un crampon (41), ainsi qu'une chaussure (1) selon l'une des revendications
1 à 14.