[0001] L'invention concerne une serrure électronique.
[0002] Le déposant connaît des serrures électroniques, destinées à être commandées par une
clé comportant des moyens électroniques pour commander le déverrouillage de la serrure.
Ces serrures comportent :
- un stator et un rotor monté en rotation dans le stator et muni d'un canal dans lequel
la clé peut être introduite,
- un organe de blocage du rotor déplaçable dans un logement du stator entre une position
de blocage dans laquelle il est en prise avec le rotor pour bloquer sa rotation et
une position escamotée dans laquelle il libère la rotation du rotor,
- une butée fixée sans aucun degré de liberté au stator, et
- un levier de verrouillage apte à tourner autour d'un premier axe, en réponse à un
ordre de déverrouillage électrique, entre une position de verrouillage dans laquelle
le levier de verrouillage est susceptible de venir en appui d'un côté sur la butée
et, d'un autre côté, sur l'organe de blocage pour maintenir l'organe de blocage dans
sa position de blocage, et une position de déverrouillage dans laquelle l'organe de
blocage est libre de quitter sa position de blocage.
[0004] Lorsqu'une clé est introduite dans le canal puis tournée, une force s'exerce sur
l'organe de blocage du rotor pour déplacer cet organe de sa position de blocage vers
sa position escamotée. Parallèlement à l'exercice de cette force, si c'est la clé
adéquate qui est introduite, un ordre de déverrouillage électrique est généré, par
exemple suite à la vérification d'un code numérique contenu dans la clé. En réponse
à cet ordre de déverrouillage électrique, le levier de verrouillage est déplacé vers
sa position de déverrouillage. Cependant, il se peut que l'ordre de déverrouillage
électrique intervienne après que la clé ait exercé sa force sur l'organe de blocage.
Il se peut aussi que la clé introduite ne soit pas celle autorisée à ouvrir la serrure,
en cas d'infraction notamment, auquel cas l'ordre de déverrouillage électrique n'est
pas transmis. Dans ces deux cas, l'organe de blocage appuie d'un côté du levier de
verrouillage. En réponse, le levier de verrouillage se déplace jusqu'à ce qu'il vienne
en appui, d'un autre côté, sur la butée fixe. Le levier de verrouillage est alors
coincé dans sa position de verrouillage. Ce déplacement du levier de verrouillage
en réponse à l'appui de l'organe de blocage déforme son axe de rotation. La déformation
du premier axe augmente les frottements entre cet axe et le levier de verrouillage,
ce qui peut empêcher ensuite le déplacement du levier de verrouillage vers sa position
de déverrouillage. De plus, des déformations répétées de cet axe de rotation peuvent
entraîner sa déformation irréversible, voire sa rupture.
[0005] De l'état de la technique est également connu de :
[0006] L'invention vise à remédier à cet inconvénient.
[0007] L'invention concerne donc une serrure conforme à la revendication 1.
[0008] Une telle serrure limite la déformation mécanique du premier axe en réponse à l'appui
de l'organe de blocage. En effet, en réponse à cet appui, l'extrémité du premier axe
se déplace dans le rail ce qui permet le déplacement du levier de verrouillage vers
la butée fixe tout en limitant ou en éliminant la déformation du premier axe. La solidité
et la durée de vie d'une telle serrure sont ainsi améliorées.
[0009] Les modes de réalisation de cette serrure peuvent comporter en outre une ou plusieurs
des caractéristiques des revendications dépendantes.
[0010] Les modes de réalisation de cette serrure présentent en outre les avantages suivants
:
■ l'utilisation du deuxième rail permet un déplacement équilibré du premier axe grâce
aux deux rails symétriques se trouvant à chaque extrémité, ce qui évite ainsi les
déformations de cet axe,
■ le bras de mémorisation permet de mémoriser mécaniquement l'ordre de déverrouillage
électrique, même si le levier de verrouillage est immobilisé dans sa position de verrouillage,
lorsque cet ordre est généré,
■ les plaques à chaque extrémité du premier axe sont un moyen simple d'assurer le
coulissement de l'axe dans les deux rails,
■ laisser libre la seconde extrémité du premier axe simplifie la réalisation de la
serrure,
■ le deuxième axe disjoint du premier et fixé au stator permet au bras de mémorisation
d'assurer la même fonction, et cet axe ne subissant pas les mêmes pressions que le
premier axe, il n'est pas nécessaire qu'il soit déplaçable, ce qui permet ici de n'avoir
qu'un seul rail,
■ la plaque à l'extrémité du premier axe constitue un moyen simple pour assurer le
coulissement de l'axe dans le premier rail.
[0011] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple non limitatif et faite en se référant aux dessins sur
lesquels :
- la figure 1 est une illustration schématique d'une serrure électronique,
- la figure 2 est une illustration schématique en perspective d'un mécanisme de verrouillage
électrique de la serrure de la figure 1,
- la figure 3 est une illustration schématique partielle en vue de côté du mécanisme
de verrouillage de la figure 2,
- la figure 4 est une illustration schématique en vue de dessus d'un rail du mécanisme
de la figure 2,
- la figure 5 est une illustration schématique partielle en vue de face du mécanisme
de la figure 2,
- la figure 6 est un organigramme d'un procédé de fonctionnement de la serrure de la
figure 1,
- la figure 7 est une illustration schématique partielle en vue de côté d'un autre mode
de réalisation du mécanisme de la figure 2,
- la figure 8 est une illustration schématique en vue de dessus d'un rail du mécanisme
de la figure 7.
[0012] Dans ces figures les mêmes références sont utilisées pour désigner les mêmes éléments.
[0013] Dans la suite de cette description, les caractéristiques et fonctions bien connues
de l'homme du métier ne sont pas décrites en détail.
[0014] La figure 1 représente un barillet 2 d'une serrure à double barillet dont l'autre
barillet n'est pas montré dans la figure 1. Ce barillet 2 s'étend en profondeur le
long d'une direction Z perpendiculaire à des directions horizontale et verticale,
respectivement X et Y. Dans la suite de la description, les termes « inférieur »,
« supérieur », «bas », « haut », « dessus » et « dessous » sont définis en référence
à la direction Y.
[0015] Le barillet 2 est par exemple identique à celui décrit dans la demande de brevet
EP11175117 sauf qu'il comporte un mécanisme pour protéger un axe de rotation d'un levier de
verrouillage. Ce mécanisme est décrit en référence aux figures 2 et suivantes.
[0016] Les deux barillets sont logés de manière classique dans une porte (non montrée) et
sont disposés symétriquement par rapport au plan moyen P de la porte. Les deux barillets
sont positionnés et reliés de manière classique l'un à l'autre par une tige de liaison
(non montrée) qui présente en son milieu un renflement servant d'entretoise pour maintenir
un écartement prédéfini entre les deux barillets. Dans l'espace entre les deux barillets
est disposé, de façon classique, un panneton (non montré) qui peut être entraîné en
rotation par un rotor 4 de l'un ou l'autre des deux barillets lorsqu'une clé appropriée,
par exemple une clé 5, est introduite dans un canal 6 du rotor 4 et tournée manuellement
par un utilisateur.
[0017] Lorsqu'il est entraîné en rotation par la clé 5 et le rotor 4, le panneton commande
un mécanisme de serrure classique (non montré) qui provoque le déplacement d'au moins
un pêne de la serrure dans un sens permettant l'ouverture de la porte ou dans un sens
interdisant l'ouverture de la porte selon le sens de rotation de la clé 5.
[0018] Le rotor 4 du barillet 2 est monté en rotation dans un stator profilé 7. Le stator
7 est lui-même logé dans un fourreau extérieur 8 ayant le même profil. Dans l'exemple,
le stator 7 a un profil normalisé, dit « européen ». Toujours dans l'exemple, l'axe
de rotation du rotor 4 est parallèle à la direction Z.
[0019] Le barillet 2 comporte de manière classique plusieurs paires de goupilles de stator
et de rotor, qui sont disposées par paires, bout à bout, dans des paires correspondantes
de logements alignés formés respectivement dans le stator 7 et dans le rotor 4. Étant
donné que cet arrangement des goupilles de rotor et de stator est bien connu, celui-ci
n'a pas été représenté pour simplifier la figure 1.
[0020] La clé 5, qui a par exemple une section transversale sensiblement rectangulaire,
présente sur au moins une de ses deux grandes faces, de préférence sur ses deux grandes
faces, des empreintes et/ou des reliefs qui coopèrent avec les goupilles de rotor.
Les empreintes et/ou les reliefs sont conformés et les longueurs des goupilles de
rotor sont choisies de telle façon que, si une bonne clé 5 est introduite dans le
canal 6 du rotor 4, l'interface entre chaque goupille de rotor et la goupille de stator
associée se trouve exactement à l'interface entre le rotor 4 et le stator 7. Dans
ces conditions, le rotor 4 peut être tourné manuellement à l'aide de la clé 5, sous
réserve qu'un mécanisme 9 de verrouillage électrique soit lui-même dans un état déverrouillé.
Le mécanisme 9 est ici différent de celui décrit dans la demande
EP11175117, afin de pallier aux inconvénients précédemment cités. Il est décrit plus loin. Le
barillet 2 comporte un organe supplémentaire de blocage 10 destiné à empêcher le rotor
4 de tourner tant qu'un code numérique approprié contenu dans une mémoire (non montrée)
logée dans la clé 5 n'a pas été introduit dans un circuit électronique 12 logé dans
le barillet 2. Sur la figure 1, le circuit 12 est disposé à l'extérieur du barillet
2 afin de simplifier le dessin. Ce circuit 12, lorsqu'il reçoit le code approprié,
génère un ordre de déverrouillage électrique. Par exemple, il commande le mécanisme
9 pour permettre le déblocage du rotor 4.
[0021] Par exemple, le code est transmis de la clé 5 au circuit électronique 12 de la serrure
par voie hertzienne ou par l'intermédiaire de contacts électriques. Pour une transmission
par voie hertzienne, de préférence, la clé 5 est équipée d'un transpondeur et le circuit
12 est équipé d'un lecteur de transpondeurs.
[0022] Lorsque la clé 5 est introduite dans le canal 6 du rotor 4, le code numérique contenu
dans la mémoire de la clé 5 est transmis au circuit 12. Par exemple, le circuit 12
compare alors le code transmis à au moins un code préenregistré dans une mémoire.
En cas de concordance des deux codes, le circuit 12 génère l'ordre de déverrouillage
électrique du mécanisme 9.
[0023] Dans la forme de réalisation de la serrure représentée sur les dessins, l'organe
supplémentaire de blocage 10 est une goupille de stator qui coopère avec une goupille
14 de rotor correspondante de manière à ce que si la bonne clé est introduite dans
le canal 6, l'interface entre ces deux goupilles se trouve exactement à l'interface
du stator 7 et du rotor 4. Toutefois, contrairement aux autres goupilles de stator,
l'organe de blocage 10 est prolongé par un téton conique 16, à sommet arrondi, qui
est engagé dans un évidement tronconique correspondant 18 formé dans la goupille de
rotor 14. Dans l'exemple, l'organe 10 est réalisé dans un matériau magnétique.
[0024] Dans cette description, par « matériau magnétique » on désigne un matériau dont la
perméabilité magnétique relative est strictement supérieure à 1 et, de préférence,
supérieure à 100 ou 1000. Par exemple, le matériau est un matériau ferromagnétique
tel que de l'acier.
[0025] L'organe 10 est déplaçable entre une position de blocage (représentée sur la figure
1) dans laquelle il est en prise avec le rotor 4 pour bloquer sa rotation et une position
escamotée dans laquelle il libère la rotation du rotor 4. A cet effet, l'organe 10
est monté coulissant dans un logement cylindrique 20 qui est formé dans le stator
7 et qui est aligné axialement avec un logement 22 dans le rotor 4 dans lequel coulisse
la goupille 14 de rotor. L'organe 10 comprend par ailleurs une barrette transversale
24 qui est formée d'un seul tenant avec l'organe 10, à l'extrémité inférieure de celui-ci.
Une des extrémités de la barrette 24 est conformée pour former un talon 26. Par exemple,
les deux côtés de la barrette 24 sont engagés et guidés dans des fentes (non représentées)
formées dans la paroi du logement 20. Ces fentes empêchent l'organe de blocage 10
de tourner quand il se déplace dans le logement cylindrique 20.
[0026] Le mécanisme 9 va maintenant être décrit plus en détail en référence aux figures
2, 3, 4 et 5.
[0027] Le mécanisme 9 comporte une cavité 32. La cavité 32 est une zone évidée disposée
à l'intérieur du stator 7. Dans l'exemple, la cavité 32 est située en dessous du logement
20 et reçoit la barrette 24.
[0028] Le mécanisme 9 comprend un ressort 30 apte à solliciter l'organe 10 vers sa position
de blocage lorsque les logements 20 et 22 sont en vis-à-vis. Ce ressort 30 s'appuie,
à son extrémité inférieure, contre le fond de la cavité 32 et à son extrémité supérieure
contre le dessous du talon 26 de l'organe 10.
[0029] Le mécanisme 9 comprend également un levier 34 de verrouillage déplaçable entre :
- une position de verrouillage dans laquelle le levier 34 est susceptible de maintenir
l'organe 10 de blocage dans sa position de blocage, et
- une position de déverrouillage dans laquelle l'organe 10 de blocage est libre de quitter
sa position de blocage.
[0030] Le levier 34 est disposé dans la cavité 32. Ce levier 34 s'étend principalement le
long d'un axe longitudinal. Ici, le levier 34 est en position de verrouillage lorsque
son axe longitudinal est vertical, c'est-à-dire qu'il est parallèle à la direction
Y. Le levier 34 est en position de déverrouillage lorsque son axe longitudinal s'étend
selon une direction oblique appartenant au plan formé par les directions X et Y et
inclinée d'au moins 10° et, de préférence, d'au moins 45° par rapport au plan vertical
YZ. Sur les figures 2 et 5, le levier 34 est en position de verrouillage.
[0031] Le levier 34 comporte une extrémité supérieure 36 et une extrémité inférieure 38
toutes les deux situées sur son axe longitudinal. Lorsque le levier 34 est en position
de verrouillage, les extrémités 36 et 38 sont susceptibles de venir en appui respectivement
sur la barrette 24 de l'organe 10 de blocage, et, à l'opposé, sur une butée 40 fixée
sans aucun degré de liberté au stator. Ici, la butée 40 est une partie inférieure
du stator.
[0032] Le levier 34 est conformé pour que lorsqu'il est en position de verrouillage, en
absence d'appui de l'organe 10 sur le levier 34, un jeu 42 (visible sur la figure
5) demeure entre l'extrémité 36 du levier 34 et la barrette 24, et un jeu 44 (visible
sur la figure 5) demeure entre l'extrémité 38 et la butée 40. Ces jeux 42 et 44 sont
suffisamment grands pour permettre au levier 34 de tourner de sa position de verrouillage
vers sa position de déverrouillage.
[0033] La forme et les caractéristiques du levier 34 peuvent être par exemple identiques
à celles décrites plus en détail dans la demande de brevet
EP 1175117.
[0034] Ici, le déplacement du levier 34 de sa position de verrouillage à sa position de
déverrouillage est réalisé par rotation du levier 34 dans le sens horaire. A cet effet,
le levier 34 est monté libre en rotation sur un axe 46. L'axe 46 est parallèle à la
direction Z. Par exemple, le levier 34 est monté en rotation autour de l'axe 46 grâce
à un palier, par exemple un palier à rubis. Ce type de roulement est fragile et nécessite
que l'axe 46 ne soit pas déformé lors de l'utilisation de la serrure. A cet effet,
l'axe 46 est déplaçable d'une position haute, dans laquelle le jeu 44 est à sa valeur
maximale, lorsque l'organe 10 n'est pas en appui sur le levier 34, vers une position
basse dans laquelle le jeu 44 est nul. Pour que ce déplacement soit possible sans
tordre l'axe 46, une première extrémité de l'axe 46 comporte ici une plaque 48. Cette
plaque est représentée comme étant transparente sur la figure 2 de manière à rendre
visibles les pièces qui sont derrière. Toutefois, cette plaque 48 n'a pas besoin d'être
transparente. Elle est fixée sans aucun degré de liberté à une extrémité 49 (figure
3) de l'axe 46. Ici, la plaque 48 s'étend dans un plan vertical parallèle au plan
YX et a une forme rectangulaire. La plaque 48 est montée à coulissement dans un rail
50 (visible sur la figure 4). Le rail 50 est ici constitué de deux rainures rectilignes
52 et 54 (figure 4) en vis-à-vis et formées dans le stator 7. Les rainures 52 et 54
s'étendent verticalement et sont aptes à recevoir respectivement chacune un bord vertical
de la plaque 48. Ainsi, la plaque 48 est déplaçable en translation verticale dans
le rail 50, c'est-à-dire selon la direction F (figure 2).
[0035] Le mécanisme 9 comporte également un moyen de rappel sollicitant l'axe 46 vers sa
position haute. Par exemple, le moyen de rappel est ici un ressort 56. Ce ressort
56 s'appuie, à son extrémité inférieure, contre le fond de la cavité 32, et, à son
extrémité supérieure, contre un bord horizontal inférieur de la plaque 48.
[0036] Le mécanisme 9 comporte également un bras 58 de mémorisation apte à mémoriser un
ordre de déverrouillage électrique même si le levier 34 est immobilisé par l'organe
10. Le bras 58 est déplaçable entre:
- une position de repos, et
- une position de mémorisation, en réponse à l'ordre de déverrouillage électrique.
[0037] Ici, le bras 58 s'étend principalement le long d'un axe longitudinal. Il est en position
de repos lorsque son axe longitudinal est vertical. Le bras 58 est en position de
mémorisation lorsqu'une extrémité supérieure du bras 58 est en butée contre le talon
26. Son axe longitudinal s'étend alors selon une direction oblique, appartenant au
plan parallèle aux directions X et Y et inclinée par rapport au plan YZ. Sur la figure
2, le bras 58 est en position de repos.
[0038] Le bras 58 est disposé à l'intérieur de la cavité 32. Ici, le bras 58 est monté libre
en rotation sur un deuxième axe 60 (visible sur la figure 3). Le déplacement du bras
58 de sa position de repos à sa position de mémorisation s'effectue par une rotation
dans le sens horaire. L'axe 60 est mécaniquement séparé du premier axe 46, et s'étend
dans une direction parallèle à la direction de l'axe 46. Le terme parallèle englobe
ici le cas où les deux directions sont confondues. Ici, l'axe 60 s'étend dans le prolongement
de l'axe 46. L'axe 60 est fixé sans aucun degré de liberté au stator 7. Ainsi, il
ne subit aucune déformation en cas d'appui de l'organe 10 sur le levier 34 car aucune
contrainte radiale ne s'exerce sur le bras 58.
[0039] Le bras 58 est conformé de manière à pouvoir se déplacer vers sa position de mémorisation
même lorsque le levier 34 est bloqué par la barrette 24 et la butée 40. Le bras 58
peut ainsi toujours se déplacer pour mémoriser l'ordre de déverrouillage indépendamment
du fait que le levier 34 soit immobilisé ou pas.
[0040] Le bras 58 est identique par exemple à celui décrit dans la demande de brevet
EP 11175117.
[0041] Le mécanisme 9 comporte également un deuxième moyen de rappel 62 (schématisé sur
la figure 3), sollicitant le levier 34 vers sa position de déverrouillage, lorsque
le bras 58 est dans sa position de mémorisation. Le moyen de rappel 62 n'est pas décrit
ici. Il peut être constitué d'une lame ressort, comme celle décrite dans la demande
de brevet
EP 10161789. Il peut être aussi identique à celui décrit dans la demande de brevet
EP 11175117. Sur la figure 3, le moyen de rappel 62 est schématisé par une boîte interposée entre
le levier 34 et le bras 58 sans que cela préjuge un mode de réalisation particulier
de ce moyen de rappel.
[0042] Le mécanisme 9 comporte également un mécanisme 64 d'immobilisation, apte à retenir
le bras 58 dans sa position de mémorisation, même après la disparition de l'ordre
de déverrouillage électrique. Le mécanisme 64 permet ainsi de mémoriser mécaniquement
cet ordre. Le mécanisme 64 n'est pas décrit ici en détail. Sur la figure 3, le mécanisme
64 est schématisé par une boîte associée au bras 58. Des modes de réalisation détaillés
de ce mécanisme 64 sont décrits dans les demandes de brevet
EP 10161789 et
EP 11175117.
[0043] Le fonctionnement de la serrure va maintenant être présenté en référence à la figure
6.
[0044] Lors d'une étape 70 préliminaire, la serrure est dans un état verrouillé. Dans cet
état verrouillé, les logements 20 et 22 sont en vis-à-vis et l'organe 10 est dans
sa position de blocage. Le levier 34 est dans sa position de verrouillage et le bras
58 est en position de repos.
[0045] Lors d'une étape 72, un utilisateur introduit la clé 5 dans le canal 6 de la serrure.
Le circuit 12 lit le code numérique porté par la clé 5 puis le compare à des codes
préenregistrés de clés autorisées à déverrouiller la serrure 2.
[0046] Si ce code numérique ne correspond à aucun des codes préenregistrés, le mécanisme
9 reste dans l'état verrouillé.
[0047] Dans l'état verrouillé, lorsque l'utilisateur tente de tourner le rotor 4, l'organe
10 s'enfonce dans le logement 20. L'organe 10 est légèrement déplacé vers le bas et
le jeu 42 s'annule. L'organe 10 exerce alors sur le levier 34 une force sollicitant
ce levier 34 vers la butée 40, annulant ainsi le jeu 44, et déplace ainsi le premier
axe 46 de sa position initiale, la position haute, vers sa position basse. Lorsque
les jeux 42 et 44 sont nuls, le levier 34 est immobilisé entre l'organe 10 et la butée
40. Le déplacement de l'organe 10 vers sa position escamotée est ainsi empêché. Le
rotor 4 ne peut donc pas tourner et la serrure reste dans l'état verrouillé. Si la
clé 5 est retirée ou n'exerce plus de contrainte sur l'organe 10, les jeux 42 et 44
réapparaissent. L'axe 46 retrouve alors sa position initiale, c'est-à-dire, sa position
haute, dans laquelle le levier 34 n'est pas en appui sur la butée 40, grâce au ressort
56 qui exerce une force de rappel sur la plaque 48.
[0048] Si le code numérique porté par la clé correspond à un code autorisé à déverrouiller
la serrure 2, un ordre de déverrouillage du mécanisme 9 est généré lors d'une étape
74.
[0049] Lors de cette étape 74, en réponse à l'ordre de déverrouillage, le bras 58 se déplace
de sa position de repos vers sa position de mémorisation.
[0050] Si la rotation du rotor 4 précède l'ordre de déverrouillage électrique, l'organe
10 vient en appui sur le levier 34 ce qui déplace, comme expliqué en référence de
l'étape 70, l'axe 46 de sa position haute vers sa position basse. Le levier 34 est
alors immobilisé par l'organe 10 au moment où l'ordre de déverrouillage est généré.
Dans ces conditions, le bras 58 mémorise l'ordre en se positionnant dans sa position
de mémorisation. Une fois que le levier 34 n'est plus immobilisé, par exemple parce
que l'utilisateur replace la clé de manière à ce qu'elle n'exerce plus de force sur
l'organe 10, le levier 34 est automatiquement sollicité vers sa position de déverrouillage
par le moyen de rappel 62. Le mécanisme 9 est alors déverrouillé.
[0051] Ensuite, lors d'une étape 76, l'utilisateur tourne le rotor 4 dans le stator 7 par
l'intermédiaire de la clé 5. La rotation du rotor 4 entraîne le déplacement de l'organe
10 de blocage dans sa position escamotée, l'organe 10 n'étant plus bloqué par le levier
34. La serrure est alors déverrouillée.
[0052] Lors d'une étape 78, l'utilisateur retire la clé 5 de la serrure. Pour cela, l'utilisateur
repositionne le rotor 4 dans le stator 7 par l'intermédiaire de la clé 5 de manière
à ce que les logements 20 et 22 soient en vis-à-vis. L'organe 10 est alors sollicité
par le ressort 30 de sa position escamotée vers sa position de blocage. Le bras 58
est ramené de sa position de mémorisation vers sa position de repos par l'intermédiaire
du talon 26 qui se déplace avec l'organe 10. Le levier 34 est ramené de sa position
de déverrouillage vers sa position de verrouillage. La serrure retourne alors dans
l'état verrouillé, donc à l'étape 70.
[0053] La figure 7 illustre un mécanisme de verrouillage 90 identique au mécanisme 9 à l'exception
du fait que les axes 46 et 60 sont remplacés par un seul et même axe 92 de rotation.
Le levier 34 et le bras 58 sont montés en rotation sur cet axe 92. L'axe 92 est déplaçable
entre une position haute et une position basse. Ces positions haute et basse ont les
mêmes définitions que celles données dans le cas de l'axe 46. Pour se déplacer entre
ses positions haute et basse, cet axe 92 comporte une extrémité 93A fixée sans aucun
degré de liberté à la plaque 48. L'axe 92 comporte également une extrémité opposée
93B montée à coulissement dans un second rail 94 (figure 8) symétrique du rail 50
par rapport à un plan médian 96 perpendiculaire à l'axe 92. A cet effet, l'extrémité
93B est fixée sans aucun degré de liberté à une plaque 98, identique à la plaque 48.
La plaque 98 est déplaçable à coulissement à l'intérieur du rail 94. Ainsi, les deux
extrémités de l'axe 92 coulissent simultanément chacune dans un rail lorsque l'axe
92 se déplace entre ses positions haute et basse. Dans ce mode de réalisation, le
mécanisme comporte un autre ressort 100 de rappel de l'axe 92 vers sa position haute,
symétrique du ressort 56 par rapport au plan 96.
[0054] De nombreux autres modes de réalisation sont possibles. Par exemple, le bras de mémorisation
58 peut être omis. Le mécanisme comporte alors, par exemple, un moteur qui entraîne
l'axe 46 ou 92 en rotation. Le levier 34 est fixé sans aucun degré de liberté sur
l'axe 46 ou 92. Si le levier 34 est en position de verrouillage lorsqu'arrive l'ordre
électrique de déverrouillage, alors, le moteur mémorise la commande de déverrouillage,
et entraîne le levier vers sa position de déverrouillage dès qu'il n'est plus coincé
entre l'organe 10 et la butée 40.
[0055] Les deux axes 46 et 60 peuvent ne pas être dans le prolongement l'un de l'autre,
mais seulement parallèles.
[0056] La ou les extrémités du premier axe peuvent ne pas comporter de plaque. Par exemple,
l'extrémité du premier axe peut coulisser dans une fente en forme de trou oblong aménagée
dans le stator. La fente peut être remplie d'un matériau élastique qui joue le rôle
de moyen de rappel sollicitant le premier axe vers sa position haute.
[0057] D'autres formes de rail sont possibles. Par exemple, le rail 50 est remplacé par
un profilé dont la section transversale est en forme de « U ». La plaque 48 coulisse
alors parallèlement au fond du « U ». Elle est guidée en translation par les barres
verticales du « U ».
[0058] La plaque 48 peut comporter un palier à l'intérieur duquel l'extrémité 49 de l'axe
46 est montée en rotation. Dans ce cas, le levier 34 est par exemple fixé sans aucun
degré de liberté sur l'axe 46 de sorte que le levier 34 et l'axe 46 tournent ensemble.
[0059] Le mécanisme 90 peut ne comporter qu'une seule plaque 48 à la première extrémité
de l'axe 92. Dans ce cas, la plaque 98 est le ressort 100 sont omis.
[0060] Les plaques 48 et 98 ne sont pas nécessairement perpendiculaires au premier axe.
[0061] Le moyen de rappel sollicitant l'axe 46 ou 92 vers sa position haute peut ne pas
être un ressort. Par exemple, il peut être constitué d'aimants.
[0062] Le deuxième moyen de rappel 62 ainsi que le mécanisme 64 d'immobilisation peuvent
être différents de ceux décrits dans les antériorités citées.
[0063] Les caractéristiques structurelles du levier 34 et du bras de mémorisation 58 peuvent
être différentes de celles décrites dans la demande de brevet
EP 11175117, tant que ces caractéristiques permettent d'assurer les mêmes fonctions à ces deux
éléments.
1. Serrure électronique, destinée à être commandée par une clé (5) comportant des moyens
électroniques pour commander le déverrouillage de la serrure, la serrure comportant
:
- un stator (7) et un rotor (4) monté en rotation dans le stator et muni d'un canal
(6) dans lequel la clé (5) peut être introduite,
- un organe (10) de blocage du rotor (4) déplaçable dans un logement du stator entre
une position de blocage dans laquelle il est en prise avec le rotor (4) pour bloquer
sa rotation et une position escamotée dans laquelle il libère la rotation du rotor
(4),
- une butée (40) fixée sans aucun degré de liberté au stator (7),
- un levier de verrouillage (34) apte à tourner autour d'un premier axe (46), en réponse
à un ordre de déverrouillage électrique, entre une position de verrouillage dans laquelle
le levier de verrouillage (34) est susceptible de venir en appui d'un côté sur la
butée (40) et, d'un autre côté, sur l'organe (10) de blocage pour maintenir l'organe
de blocage dans sa position de blocage, et une position de déverrouillage dans laquelle
l'organe (10) de blocage est libre de quitter sa position de blocage, caractérisée en ce que la serrure comporte:
- un premier rail (50) formé dans le stator (7), sur lequel est montée à coulissement
une première extrémité (49; 93A) du premier axe (46; 92) de manière à ce que le premier
axe soit déplaçable, en réponse à l'appui de l'organe (10) de blocage sur le levier
de verrouillage (34):
• d'une position haute dans laquelle le levier de verrouillage (34) est séparé de
la butée (40) par un jeu (44),
• vers une position basse dans laquelle le levier de verrouillage (34) est immobilisé
en position de verrouillage par ses appuis sur la butée (40) et sur l'organe (10)
de blocage,
- un moyen de rappel (56) sollicitant le premier axe (46; 92) vers sa position haute.
2. Serrure selon la revendication 1, dans laquelle la serrure comporte un deuxième rail
(94), symétrique du premier rail (50) par rapport à un plan médian (96) perpendiculaire
au premier axe (92), une seconde extrémité (93B) du premier axe (92), opposée à la
première extrémité (93A), étant montée à coulissement sur ce deuxième rail (94), pour
permettre un coulissement simultané des extrémités du premier axe (92) lorsqu'il se
déplace entre ses positions haute et basse.
3. Serrure selon la revendication 2, dans laquelle la serrure comporte :
- un bras de mémorisation (58) apte à tourner autour du même premier axe (92), en
réponse à l'ordre de déverrouillage électrique, même si le levier de verrouillage
(34) est immobilisé dans sa position de verrouillage par l'organe (10) de blocage,
entre:
• une position de repos dans laquelle le bras de mémorisation retient le levier de
verrouillage (34) dans sa position de verrouillage, et
• une position de mémorisation dans laquelle le bras de mémorisation provoque la rotation
du levier de verrouillage (34) vers sa position de déverrouillage,
- un mécanisme (64) d'immobilisation propre à retenir le bras de mémorisation (58)
dans sa position de mémorisation, même après la disparition de l'ordre de déverrouillage
électrique pour mémoriser mécaniquement cet ordre.
4. Serrure selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, dans laquelle les deux extrémités
(93A, 93B) du premier axe (92) comportent chacune une plaque (48, 98), fixée sans
aucun degré de liberté au premier axe (92), chaque plaque étant montée déplaçable
à coulissement à l'intérieur respectivement des premier (50) et deuxième (94) rails.
5. Serrure selon la revendication 1, dans laquelle le premier axe (46) comporte une seconde
extrémité opposée à la première extrémité, seule la première extrémité (49) étant
montée à coulissement sur le premier rail (50), la seconde extrémité étant laissée
mécaniquement libre.
6. Serrure selon la revendication 5, dans laquelle la serrure comporte:
- un deuxième axe (60) parallèle au premier et disjoint du premier axe (46), ce deuxième
axe étant fixé sans aucun degré de liberté au stator (7),
- un bras de mémorisation (58) apte à tourner autour du deuxième axe (60), en réponse
à l'ordre de déverrouillage électrique, même si le levier de verrouillage (34) est
immobilisé dans sa position de verrouillage par l'organe (10) de blocage, entre:
• une position de repos dans laquelle le bras de mémorisation retient le levier de
verrouillage (34) dans sa position de verrouillage, et
• une position de mémorisation dans laquelle le bras de mémorisation provoque la rotation
du levier de verrouillage (34) vers sa position de déverrouillage,
- un mécanisme d'immobilisation (64) propre à retenir le bras de mémorisation (58)
dans sa position de mémorisation, même après la disparition de l'ordre de déverrouillage
électrique pour mémoriser mécaniquement cet ordre.
7. Serrure selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la première
extrémité (49) du premier axe (46) comporte une plaque (48), fixée sans aucun degré
de liberté au premier axe (46), cette plaque étant montée déplaçable à coulissement
à l'intérieur du premier rail (50).