DOMAINE TECHNIQUE
[0001] La présente invention se rapporte au domaine des appareillages électriques de coupure
destinés à l'interruption d'un courant électrique, tels que les disjoncteurs, sectionneurs,
interrupteurs et commutateurs, notamment à haute ou moyenne tension.
[0002] L'invention concerne en particulier une chambre de coupure renfermant un fluide électriquement
isolant et destinée à équiper un appareillage électrique de coupure.
[0003] Le fluide isolant, également dénommé fluide de coupure, est typiquement un gaz tel
que de l'hexafluorure de soufre SF6 ou analogue, mais l'invention peut être appliquée
aux chambres de coupure renfermant de l'air, de l'huile, ou tout autre fluide de coupure
approprié.
ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE
[0004] La chambre de coupure d'un appareillage électrique de coupure loge deux organes de
contacts dont l'un au moins est déplaçable par rapport à l'autre en translation selon
une direction dite longitudinale, entre une position de fermeture dans laquelle ces
organes sont mutuellement en contact de manière à autoriser le passage d'un courant
électrique, et une position d'ouverture dans laquelle ces organes sont séparés l'un
de l'autre de manière à interdire le passage d'un tel courant électrique.
[0005] Ces organes comportent en général deux contacts principaux respectifs, parfois appelés
contacts permanents, et deux contacts d'arc respectifs, les premiers étant destinés
au passage du courant électrique en fonctionnement normal tandis que les seconds sont
conçus pour supporter un arc électrique lors de la coupure, d'une manière bien connue.
[0006] Sur la figure 1 qui illustre un exemple de chambre de coupure 10 d'un disjoncteur
électrique à haute tension d'un type connu, on peut apercevoir un premier organe de
contact 12a comprenant un premier contact principal 14a et un premier contact d'arc
16a, ainsi qu'une buse de soufflage 18 solidaire desdits contacts 14a et 16a. On aperçoit
également un deuxième organe de contact 12b comprenant un deuxième contact principal
14b et un deuxième contact d'arc 16b. Le premier contact d'arc 16a prend la forme
d'une tulipe tandis que le deuxième contact d'arc 16b prend la forme d'une tige apte
à coulisser dans le premier contact d'arc 16a. De plus, le premier contact principal
14a est conçu pour coulisser dans le deuxième contact principal 14b qui prend la forme
d'une rangée annulaire de doigts 20 entourée d'un capot pare-effluves 22. La buse
18 est réalisée en un matériau électriquement isolant et prolonge une chambre de compression
de gaz isolant (non visible sur la figure 1) dont le volume se réduit au cours d'une
séparation des contacts d'arc 16a et 16b, de sorte que la buse de soufflage 18 forme
une tuyère de soufflage du gaz isolant provenant de la chambre de compression précitée.
[0007] Toujours à titre d'exemple, le disjoncteur de la figure 1 est du type à double mouvement,
c'est-à-dire que les deux organes de contacts 12a et 12b de la chambre de coupure
10 sont déplaçables dans des directions opposées relativement à un châssis fixe 24.
A cet effet, des moyens de manoeuvre (non représentés) du deuxième organe de contact
12b agissent sur le premier organe de contact 12a par exemple par l'intermédiaire
de la buse de soufflage 18. Le document
FR 2 953 639 A1 décrit de manière plus détaillée un exemple de disjoncteur de ce type. Bien entendu,
l'invention peut également être appliquée aux chambres de coupure à simple mouvement,
c'est-à-dire aux chambres de coupure dont l'un des organes de contact est fixe par
rapport au châssis.
[0008] D'une manière bien connue, la chambre de coupure 10 est délimitée par une enveloppe
métallique extérieure (non visible sur la figure 1) qui permet le confinement du gaz
isolant, qui est par exemple constitué d'hexafluorure de soufre SF6.
[0009] Lors de la coupure, les moyens de manoeuvre précités opèrent un éloignement mutuel
des organes de contact 12a et 12b, initialement en contact l'un avec l'autre. Les
contacts principaux 14a et 14b sont les premiers à se séparer, puis vient la séparation
des contacts d'arc 16a et 16b, qui donne lieu à la formation d'un arc électrique entre
ces derniers. Dans le cas des disjoncteurs à soufflage d'arc, l'extinction de cet
arc est obtenue par un soufflage du gaz isolant contenu dans la chambre de coupure
en le faisant passer à travers l'arc à l'instant d'ouverture du disjoncteur. Ce soufflage
n'est pas créé par un moyen mécanique autonome, mais par une compression établie au
sein de la chambre de compression précitée avant que le disjoncteur s'ouvre puis,
après séparation des organes de contact, par échauffement du gaz contenu dans un volume
de soufflage. La surpression qui génère le soufflage est apportée mécaniquement, par
le mouvement de l'ensemble mobile du disjoncteur, et/ou thermiquement, par la chaleur
de l'arc électrique.
[0010] Les contacts principaux 14a, 14b sont en général réalisés en cuivre éventuellement
recouvert d'un placage d'argent, afin d'optimiser leur conductivité électrique et
leur coût. En revanche, les contacts d'arc 16a, 16b sont en général réalisés en tungstène
pour optimiser leur résistance à l'échauffement produit par les arcs électriques.
[0011] Par ailleurs, la chambre de coupure 10 peut comporter un tube 28 d'isolation électrique
et de centrage des deux organes de contact 12a, 12b l'un par rapport à l'autre, dénommé
tube isolant dans ce qui suit. Ce tube, qui est réalisé en un matériau électriquement
isolant tel que de l'époxy, est monté par ses extrémités sur deux capots pare-effluves
internes 30a et 30b qui entourent respectivement les deux organes de contact 12a et
12b et qui sont solidaires respectivement de deux capots pare-effluves externes 32a
et 32b qui sont disposés respectivement autour des organes de contact 12a et 12b et
qui font partie respectivement de deux parties de carter 24a et 24b qui forment le
carter 24 précité et dans lesquelles sont guidés respectivement les deux organes de
contact 12a et 12b. Dans l'exemple illustré, le tube isolant 28 est emmanché sur deux
portées respectives des deux capots pare-effluves internes 30a et 30b.
[0012] Il est à noter que le tube 28 précité ne participe en rien au confinement du fluide
isolant et ne doit donc pas être confondu avec une enveloppe externe de confinement
de la chambre de coupure (non visible sur la figure 1), une telle enveloppe ne remplissant
aucune fonction de centrage mutuel des organes de contact 12a et 12b.
[0013] Le premier organe de contact 12a comporte en outre une portée 34a qui est guidée
en translation par un alésage 36a du capot interne 30a entourant ce contact 12a en
position de fermeture des organes de contact, tandis que le deuxième organe de contact
12b comporte une portée 34b qui est guidée en translation par un alésage 36b du capot
interne 30b entourant ce contact 12b en position d'ouverture des organes de contact.
[0014] Le tube isolant 28 permet ainsi de centrer les capots interne 30a et externe 32a
qui entourent le premier organe de contact 12a par rapport aux capots interne 30b
et externe 32b qui entourent le deuxième organe de contact 12b, et donc de centrer
les deux organes de contact 12a et 12b l'un par rapport à l'autre.
[0015] Bien évidemment, chaque capot pare-effluves interne 30a, 30b et externe 32a, 32b
est réalisé en métal et est relié électriquement à l'organe de contact 12a, 12b qu'il
entoure, la fonction de chaque capot pare-effluve étant de constituer une surface
relativement grande au potentiel électrique de l'organe de contact correspondant pour
réduire les risques d'apparition d'un arc électrique, d'une manière bien connue.
[0016] De plus, des canaux 38 sont ménagés entre chacun des capots internes 30a, 30b et
le capot externe correspondant 32a, 32b. Ces canaux permettent notamment la circulation
du gaz isolant.
[0017] Toutefois, des arcs électriques de faible intensité peuvent survenir entre les contacts
principaux 14a et 14b et provoquer une légère électroérosion de la surface de ces
contacts, de nature à arracher des particules auxdites surfaces.
[0018] De plus, la friction des contacts principaux 14a et 14b l'un sur l'autre au cours
d'une manoeuvre des organes de contact 12a et 12b est également susceptible d'arracher
des particules aux surfaces respectives de ces contacts principaux.
[0019] Une partie de ces particules ou copeaux, qui sont électriquement conducteurs, est
portée au gré de courants de gaz isolant au travers des canaux 38 vers l'extérieur
du tube isolant 28.
[0020] Cependant, le reste de ces particules se dépose sur la surface intérieure 40 du tube
isolant 28 et altère ainsi les propriétés diélectriques de ce tube, favorisant les
risques de réamorçage de la chambre de coupure.
[0021] Par ailleurs, le déplacement des organes de contact 12a et 12b induit en général
une dépression au sein de l'espace 42 délimité par le tube isolant 28 dans des zones
44 localisées à proximité des extrémités longitudinales de ce tube et donc à proximité
des capots pare-effluves internes 30a et 30b. Chacune de ces zones de dépression inclue
donc, à proximité les uns des autres, le tube isolant 28, le gaz isolant, et un capot
pare-effluves 30a, 30b métallique, c'est-à-dire des milieux de permittivités diélectriques
respectives sensiblement différentes, de sorte que le champ électrique dans ces zones
est plus élevé que le champ électrique moyen au sein de l'espace 42 délimité par le
tube isolant 28. Une dépression de gaz isolant dans ces zones est donc particulièrement
propice à un réamorçage de la chambre de coupure 10, qu'il est souhaitable d'éviter.
[0022] Ces problèmes sont particulièrement gênants dans le cadre des disjoncteurs à haute
tension qui n'ont qu'une seule chambre de coupure et dont ladite chambre de coupure
doit être compatible avec des niveaux de tension de l'ordre de 362kV, voire de 420kV.
Des disjoncteurs de ce type sont pourtant avantageux en termes d'encombrement et de
coût de fabrication.
EXPOSÉ DE L'INVENTION
[0023] L'invention a notamment pour but d'apporter une solution simple, économique et efficace
à ces problèmes, permettant d'éviter au moins en partie les inconvénients précités.
[0024] L'invention propose à cet effet une chambre de coupure pour appareillage électrique
de coupure, destinée à renfermer un fluide de coupure, et comprenant deux organes
de contact dont l'un au moins est déplaçable en translation selon une direction longitudinale
de la chambre par rapport à un châssis de celle-ci, entre une position de fermeture
dans laquelle lesdits organes sont en contact mutuellement, et une position d'ouverture
dans laquelle lesdits organes sont séparés mutuellement, ladite chambre de coupure
comprenant en outre un tube d'isolation électrique et de centrage desdits organes
l'un par rapport à l'autre qui est fixe par rapport audit châssis et qui s'étend longitudinalement
autour desdits organes de manière à délimiter un espace dans lequel ces derniers sont
logés.
[0025] Selon l'invention, ledit tube comporte un orifice traversant formé dans une paroi
longitudinale du tube et débouchant radialement vers l'extérieur de ce tube.
[0026] L'orifice précité permet de limiter les risques de dépression au sein de l'espace
délimité par le tube, et permet en outre l'évacuation, hors de cet espace, de particules
électriquement conductrices résultant de l'électroérosion et/ou de la friction des
organes de contact.
[0027] L'invention permet ainsi d'une manière générale de réduire les risques de réamorçage
de la chambre de coupure.
[0028] Il est à noter que le champ électrique au voisinage des bords de l'orifice est plus
élevé que le champ électrique moyen au sein de l'espace délimité par le tube précité,
du fait d'un gradient de permittivité diélectrique relativement élevé dans cette zone.
Ce champ électrique relativement élevé favorise l'attraction des particules dans l'orifice
du tube, et donc l'évacuation de ces particules.
[0029] Des courants locaux de gaz isolant au sein de la chambre de coupure peuvent également
participer à l'évacuation des particules.
[0030] Par ailleurs, des essais on révélé que l'aménagement d'un orifice, même de dimensions
relativement grandes, au sein du tube précité, ne pénalise pas significativement la
tenue mécanique de ce tube, et permet en tout état de cause de satisfaire les exigences
de certification.
[0031] Il faut comprendre, par centrage mutuel des organes de contact, une liaison directe
ou indirecte de ces organes de contact au moyen du tube d'isolation électrique et
de centrage précité.
[0032] Ce tube est de préférence fixé sur deux capots pare-effluves qui entourent respectivement
lesdits organes de contact, de manière à relier mutuellement ces capots.
[0033] Par ailleurs, le fluide isolant est de préférence un gaz, tel que de l'hexafluorure
de soufre SF6 ou analogue, mais peut en variante être de l'air ou de l'huile, ou tout
autre fluide approprié.
[0034] La chambre de coupure selon l'invention peut équiper avantageusement un disjoncteur
à haute ou moyenne tension, mais également un sectionneur, un interrupteur, ou encore
un commutateur, lorsque cela présente un intérêt.
[0035] Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, ledit orifice du tube est conformé
de sorte que dans la position de fermeture, un plan transversal passant par une interface
de contact entre lesdits organes de contact de la chambre intercepte ledit orifice.
[0036] Ainsi, l'orifice du tube est localisé radialement en regard d'une zone de friction
entre les deux organes de contact, où peuvent apparaître des particules arrachées
aux deux organes de contact du fait de cette friction.
[0037] Dans le mode de réalisation préféré de l'invention, ledit orifice est conformé de
sorte que dans la position d'ouverture, deux plans transversaux passant respectivement
par des surfaces de contact respectives desdits organes de contact de la chambre interceptent
ledit orifice.
[0038] L'orifice est ainsi suffisamment étendu, selon la direction longitudinale, pour que
les surfaces respectives des organes de contact, dont des particules sont susceptibles
d'être arrachées notamment par électroérosion, soient situées radialement en regard
de l'orifice au cours du déplacement relatif de ces organes depuis leur position de
fermeture jusque leur position d'ouverture. Cela permet de favoriser l'évacuation,
au travers dudit orifice, des particules arrachées aux organes de contact par électroérosion.
[0039] Ledit orifice présente de préférence un centre de symétrie.
[0040] Dans le mode de réalisation préféré de l'invention, ledit orifice est globalement
en forme de rectangle à coins arrondis dont les grands côtés s'étendent selon la direction
longitudinale.
[0041] En variante, l'orifice peut être d'une autre forme sans sortir du cadre de l'invention,
cette forme étant de préférence dépourvue d'angles. L'orifice peut ainsi être de forme
circulaire, elliptique, ou autre.
[0042] L'absence d'angles permet notamment d'optimiser la tenue mécanique du tube.
[0043] Dans l'invention, ledit orifice présente un chant qui est raccordé à une surface
longitudinale externe et à une surface longitudinale interne dudit tube respectivement
par des arêtes vives.
[0044] De telles arêtes présentent l'avantage d'accroître l'intensité du champ électrique
aux abords de l'orifice, et donc de favoriser l'attraction des particules vers l'orifice
et leur évacuation par ce dernier.
[0045] Dans le mode de réalisation préféré de l'invention, chacun desdits organes de contact
comporte au moins un contact d'arc et un contact principal entourant ce dernier, lesdits
contacts étant entourés par ledit tube.
[0046] Les contacts principaux respectifs des organes de contact permettent le passage du
courant électrique en fonctionnement normal tandis que les contacts d'arcs sont conçus
pour supporter un arc électrique lors de la coupure, d'une manière bien connue.
[0047] L'invention concerne également un appareillage électrique de coupure, tel qu'un disjoncteur
à haute ou moyenne tension, comprenant au moins une chambre de coupure du type décrit
ci-dessus, dont l'orifice dudit tube est orienté vers un côté inférieur de l'appareil,
ainsi qu'au moins un piège à particules agencé à l'extérieur du tube.
[0048] L'agencement de l'orifice du côté inférieur de l'appareillage permet de favoriser
l'évacuation des particules sous l'effet de la gravité.
[0049] La gravité s'ajoute ainsi à la force du champ électrique et aux éventuels courants
de gaz isolant pour favoriser l'évacuation des particules au travers de l'orifice
du tube.
[0050] L'utilisation d'un ou de plusieurs pièges à particules, connue en soi par exemple
du document
US 3.898.408, permet de capturer une partie au moins des particules qui ont traversé l'orifice
du tube.
[0051] Dans l'invention, ledit piège à particules est agencé en regard dudit orifice dudit
tube.
[0052] Un tel agencement permet d'optimiser l'efficacité du piège à particules.
[0053] L'invention concerne encore un procédé de piégeage de résidus d'électroérosion et/ou
de friction des organes de contact d'une chambre de coupure dans un appareillage électrique
de coupure du type décrit ci-dessus, dans lequel lesdits résidus traversent ledit
orifice dudit tube sous l'effet de la gravité et/où d'un champ électrique et sont
ensuite capturés par ledit piège à particules.
[0054] Ce procédé présente bien entendu les avantages décrits ci-dessus en ce qui concerne
la chambre de coupure proposée par la présente invention.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0055] L'invention sera mieux comprise, et d'autres détails, avantages et caractéristiques
de celle-ci apparaîtront à la lecture de la description suivante faite à titre d'exemple
non limitatif et en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1, déjà décrite, est une vue schématique partielle en coupe longitudinale
d'une chambre de coupure d'un appareillage électrique de coupure d'un type connu ;
- la figure 2 est une vue schématique partielle en coupe longitudinale d'une chambre
de coupure d'un appareillage électrique de coupure selon un mode de réalisation préféré
de l'invention ;
- la figure 3 est une schématique partielle en perspective et en coupe longitudinale
d'un tube d'isolation et de centrage des organes de contact de la chambre de coupure
de la figure 2.
[0056] Dans l'ensemble de ces figures, des références identiques peuvent désigner des éléments
identiques ou analogues.
EXPOSÉ DÉTAILLÉ D'UN MODE DE RÉALISATION PREFERE
[0057] La figure 2 illustre une chambre de coupure d'un disjoncteur électrique à haute tension
semblable à la chambre de coupure représentée sur la figure 1 décrite ci-dessus, mais
dont le tube 28 d'isolation électrique et de centrage des organes de contact 12a et
12b, également représenté seul sur la figure 3, comporte un orifice 46 orienté vers
un côté inférieur du disjoncteur, c'est-à-dire vers le bas.
[0058] L'orifice 46 est globalement en forme de rectangle à coins arrondis dont les grands
côtés s'étendent selon un axe longitudinal 47 de la chambre.
[0059] Cet orifice 46 présente des arêtes vives 48 au niveau des jonctions de son chant
52 avec la surface interne 40 du tube et avec la surface externe 50 de celui-ci. Ces
arêtes vives 48 sont de nature à favoriser un accroissement du champ électrique à
proximité des bords de l'orifice 46.
[0060] L'étendue longitudinale de l'orifice 46 est telle qu'un plan P passant par l'interface
de contact entre les contacts principaux 14a et 14b, en position de fermeture, intercepte
l'orifice 46, et que des plans Pa et Pb passant respectivement par les contacts principaux
14a et 14b, en position d'ouverture, interceptent également l'orifice 46.
[0061] De plus, l'orifice 46 présente un centre de symétrie 54 (figure 3).
[0062] En fonctionnement, les particules ou résidus éventuellement arrachés aux surfaces
de contact 56 (figure 2) et 20 respectives des contacts principaux 14a, 14b tombent
vers le bas de la chambre de coupure 10 par gravité, et une majeure partie de ces
particules converge vers l'orifice 46 du tube isolant 28 sous l'effet du champ électrique
présent à proximité de cet orifice, de sorte que ces particules tombent au travers
de l'orifice 46.
[0063] Certaines au moins de ces particules sont ensuite capturées par un piège à particules
(non représenté sur les figures) disposé sous l'orifice 46 à l'extérieur de l'espace
42 délimité par le tube isolant 28.
[0064] Les propriétés diélectriques du tube isolant 28 sont ainsi préservées au mieux, et
les risques de réamorçage réduits au minimum.
1. Appareillage électrique de coupure, tel qu'un disjoncteur à haute ou moyenne tension,
comprenant au moins une chambre de coupure (10), destinée à renfermer un fluide de
coupure, et comprenant deux organes de contact (12a, 12b) dont l'un au moins est déplaçable
en translation selon une direction longitudinale (47) de la chambre par rapport à
un châssis (24) de celle-ci, entre une position de fermeture dans laquelle lesdits
organes sont en contact mutuellement, et une position d'ouverture dans laquelle lesdits
organes sont séparés mutuellement, ladite chambre de coupure comprenant en outre un
tube (28) d'isolation électrique et de centrage desdits organes (12a, 12b) l'un par
rapport à l'autre qui est fixe par rapport audit châssis (24) et qui s'étend longitudinalement
autour desdits organes de manière à délimiter un espace (42) dans lequel ces derniers
sont logés, ledit appareillage électrique de coupure étant caractérisé en ce que ledit tube (28) comporte un orifice traversant (46) formé dans une paroi longitudinale
du tube et débouchant radialement vers l'extérieur de ce tube vers un côté inférieur
dudit appareil, ledit orifice (46) présentant un chant (52) qui est raccordé à une
surface longitudinale externe (50) et à une surface longitudinale interne (40) dudit
tube (28) respectivement par des arêtes vives, ledit appareillage électrique de coupure
comprenant en outre au moins un piège à particules agencé à l'extérieur dudit tube
(28) en regard dudit orifice (46) dudit tube (28) .
2. Chambre de coupure selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit orifice (46) est conformé de sorte que dans ladite position de fermeture, un
plan transversal (P) passant par une interface de contact entre lesdits organes de
contact (12a, 12b) de la chambre intercepte ledit orifice (46).
3. Chambre de coupure selon la revendication 2, caractérisée en ce que ledit orifice (46) est conformé de sorte que dans ladite position d'ouverture, deux
plans transversaux (Pa, Pb) passant respectivement par des surfaces de contact respectives
(56, 20) desdits organes de contact (12a, 12b) de la chambre interceptent ledit orifice
(46).
4. Chambre de coupure selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ledit orifice (46) présente un centre de symétrie (54).
5. Chambre de coupure selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que ledit orifice (46) est globalement en forme de rectangle à coins arrondis dont les
grands côtés s'étendent selon ladite direction longitudinale (47).
6. Chambre de coupure selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que chacun desdits organes de contact (12a, 12b) comporte au moins un contact d'arc (16a,
16b) et un contact principal (14a, 14b) entourant ce dernier, lesdits contacts (14a,
14b, 16a, 16b) étant entourés par ledit tube (28).
7. Procédé de piégeage de résidus d'électroérosion et/ou de friction des organes de contact
(12a, 12b) d'une chambre de coupure (10) dans un appareillage électrique de coupure
selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel lesdits résidus traversent
ledit orifice (46) dudit tube (28) sous l'effet de la gravité et/où d'un champ électrique
et sont ensuite capturés par ledit piège à particules.
1. Elektrisches Schaltgerät, wie etwa Hoch- oder Mittelspannungsschalter, enthaltend
zumindest eine Schaltkammer (10), die dazu bestimmt ist, ein Schaltmedium zu umschließen,
und zwei Kontaktglieder (12a, 12b), von denen zumindest eines in einer Längsrichtung
(47) der Kammer bezogen auf ein Gehäuse (24) derselben translatorisch verschiebbar
ist zwischen einer Schließstellung, in welcher die Kontaktglieder in Kontakt miteinander
stehen, und einer Offenstellung, in welcher die Kontaktglieder voneinander getrennt
sind, wobei die Schaltkammer ferner eine Röhre (28) zur elektrischen Isolierung und
Zentrierung der Kontaktglieder (12a, 12b) zueinander aufweist, die bezüglich des Gehäuses
(24) fest ist und sich längs um die Kontaktglieder herum erstreckt, so dass ein Raum
(42) eingegrenzt wird, in welchem letztere aufgenommen sind, wobei das elektrische
Schaltgerät dadurch gekennzeichnet ist, dass die Röhre (28) eine durchgehende Öffnung (46) aufweist, die in einer Längswand der
Röhre ausgebildet ist und radial nach außerhalb dieser Röhre zu einer Innenseite des
Geräts mündet, wobei die Öffnung (46) eine Schmalseite (52) aufweist, die sich jeweils
über scharfe Kanten an eine äußere Längsfläche (50) und an eine innere Längsfläche
(40) der Röhre (28) anschließt, wobei das elektrische Schaltgerät ferner zumindest
eine Partikelfalle aufweist, die außerhalb der Röhre (28), der Öffnung (46) der Röhre
(28) gegenüberliegend, angeordnet ist.
2. Schaltkammer nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Öffnung (46) so ausgebildet ist, dass in Schließstellung eine Querebene (P),
die durch eine Kontaktschnittstelle zwischen den Kontaktgliedern (12a, 12b) der Kammer
geht, die Öffnung (46) schneidet.
3. Schaltkammer nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Öffnung (46) so ausgebildet ist, dass in Offenstellung zwei Querebenen (Pa, Pb),
die durch die jeweiligen Kontaktflächen (56, 20) der Kontaktglieder (12a, 12b) der
Kammer gehen, die Öffnung (46) schneiden.
4. Schaltkammer nach einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Öffnung (46) einen Symmetriemittelpunkt (54) aufweist.
5. Schaltkammer nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass die Öffnung (46) insgesamt in Form eines Rechtecks mit abgerundeten Ecken vorliegt,
bei dem die Langseiten sich in Längsrichtung (47) erstrecken.
6. Schaltkammer nach einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, dass jedes der Kontaktglieder (12a, 12b) zumindest ein Lichtbogenkontaktstück (16a, 16b)
und ein Hauptkontaktstück (14a, 14b) aufweist, das letzteres umgibt, wobei die Kontaktstücke
(14a, 14b, 16a, 16b) von der Röhre (28) umgeben werden.
7. Verfahren zum Abfangen von Rückständen aus der Elektroerosion und/oder Reibung von
Kontaktgliedern (12a, 12b) einer Schaltkammer (10) bei einem elektrischen Schaltgerät
nach einem der Ansprüche 1 bis 6, wobei die Rückstände unter der Wirkung der Schwerkraft
und/oder eines elektrischen Feldes durch die Öffnung (46) der Röhre (28) treten und
dann über die Partikelfalle abgefangen werden.
1. A switchgear, such as a high- or medium-voltage circuit breaker, comprising at least
one arc-control chamber (10), designed to contain a disconnection fluid, and including
two contact members (12a, 12b) at least one of which is moveable in translation along
a longitudinal direction (47) of the chamber relative to a frame (24) thereof, between
a closed position in which said members are in mutual contact, and an open position
in which said members are separated from each other, said arc-control chamber further
including a tube (28) for electrically insulating and centering said members (12a,
12b) relative to each other, which tube is stationary relative to said frame (24)
and extends longitudinally about said members in such a manner as to define a space
(42) in which said members are housed, said switchgear being characterized in that said tube (28) includes a through orifice (46) formed in a longitudinal wall of the
tube and opening out radially towards the outside of said tube to a bottom side of
said switchgear, said orifice (46) presenting an edge face (52) that is connected
to an outside longitudinal surface (50) and to an inside longitudinal surface (40)
of said tube (28) by respective sharp edges, said switchgear comprising at least one
particle trap arranged outside said tube (28) facing said orifice (46) of said tube
(28).
2. An arc-control chamber according to claim 1, characterized in that said orifice (46) is shaped in such a manner that in said closed position, a transverse
plane (P) passing through a contact interface between said contact members (12a, 12b)
of the chamber intercepts said orifice (46).
3. An arc-control chamber according to claim 2, characterized in that said orifice (46) is shaped in such a manner that in said open position, two transverse
planes (Pa, Pb) passing respectively through respective contact surfaces (56, 20)
of said contact members (12a, 12b) of the chamber intercept said orifice (46).
4. An arc-control chamber according to any one of claims 1 to 3, characterized in that said orifice (46) presents a center of symmetry (54).
5. An arc control chamber according to any one of claims 1 to 4, characterized in that said orifice (46) is generally rectangular in shape with rounded corners, and with
long sides that extend along said longitudinal direction (47).
6. An arc-control chamber according to any one of claims 1 to 5, characterized in that each of said contact members (12a, 12b) includes at least one arcing contact (16a,
16b) and at least one main contact (14a, 14b) surrounding said arcing contact, said
contacts (14a, 14b, 16a, 16b) being surrounded by said tube (28).
7. A method of trapping residues from spark-erosion and/or from friction of the contact
members (12a, 12b) of an arc-control chamber (10) in a switchgear according to any
one of claims 1 to 6, wherein said residues pass through said orifice (46) in said
tube (28) under the effect of gravity and/or of an electric field and are then trapped
by said particle trap.