(19)
(11) EP 2 774 837 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
10.09.2014  Bulletin  2014/37

(21) Numéro de dépôt: 14158450.8

(22) Date de dépôt:  07.03.2014
(51) Int. Cl.: 
B63C 11/22(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME

(30) Priorité: 08.03.2013 FR 1352115

(71) Demandeur: Beuchat International (SA)
13015 Marseille (FR)

(72) Inventeur:
  • Burel, Philippe
    13008 MARSEILLE (FR)

(74) Mandataire: Roman, Alexis 
Cabinet Roman 35, rue Paradis B.P. 30064
13484 Marseille Cedex 20
13484 Marseille Cedex 20 (FR)

   


(54) Détendeur pour bouteille de plongé sous-marine en eaux froides


(57) L'invention concerne un détendeur pour bouteille de plongée sous-marine comprenant un corps (2) à l'intérieur duquel est aménagé une chambre (5) d'admission de gaz sous pression configurée pour être raccordée à une réserve de gaz respirable comprimé et une chambre (6) de détente configurée pour être raccordée à un embout respiratoire buccal, ladite chambre d'admission et ladite chambre de détente étant séparées par un clapet (8) mobile entre une position d'ouverture et une position de fermeture sous l'action d'un ressort de tarage (13) exerçant une force déterminée en fonction d'une pression de détente fixée, ledit ressort étant positionné sur ledit corps de manière à être en contact avec l'eau ambiante, ledit ressort agissant sur ledit clapet par l'intermédiaire d'un levier (10) déporté articulé sur ledit corps, ledit ressort (13) présentant une extrémité d'appui (130) qui prend appui sur ledit corps (2) et une extrémité qui prend appui contre ledit levier (10), une membrane (60) déformable sur lequel appuie ledit levier (10) séparant ladite chambre de détente de l'eau ambiante, la pression de ladite eau ambiante exercée sur ladite membrane s'additionnant à la pression exercée par ledit ressort pour agir sur ledit clapet,
caractérisé en ce que l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) est en appui sur une surface d'appui du corps (2) agencée de manière à autoriser une circulation de l'eau ambiante sans stagnation autour de la totalité ou de la majorité des spires dudit ressort (13).




Description

Domaine technique de l'invention.



[0001] L'invention a pour objet un détendeur pour bouteille de plongée sous-marine en eaux froides.

[0002] L'invention concerne le domaine technique des équipements de plongée sous-marine plus particulièrement celui des détendeurs.

État de la technique.



[0003] En se rapportant à la figure 1, on connait les détendeurs pour bouteille de plongée sous-marine (100) du type de celui décrit dans le document brevet FR 2.853.737 (BEUCHAT). Ces détendeurs à membrane comprennent généralement un corps (101) à l'intérieur duquel est aménagé une chambre (102) d'admission de gaz sous pression configurée pour être raccordée à une réserve de gaz respirable comprimé (typiquement les bouteilles de plongée) et une chambre (103) de détente configurée pour être raccordée à un embout respiratoire buccal. La chambre d'admission (102) et la chambre de détente (103) sont séparées par un clapet (104) mobile entre une position d'ouverture et une position de fermeture sous l'action d'un ressort de tarage (106) exerçant une force déterminée en fonction d'une pression de détente fixée. Le ressort de tarage (106) est positionné sur le corps (101) de manière à être en contact avec l'eau ambiante. Le ressort (106) agit sur le clapet (104) par l'intermédiaire d'un levier (108) déporté articulé sur le corps (101). Une membrane déformable (105), sur lequel appuie le levier (108), sépare la chambre de détente (103) de l'eau ambiante. La pression de cette dernière exercée sur la membrane (105), s'additionne à la pression exercée par le ressort (106) pour agir sur le clapet 104).

[0004] Sous l'effet de la détente des gaz, le corps (101) du détendeur (100) tend à se refroidir, notamment lors de plongée en eau froide où les températures peuvent être inférieures ou égales à 0°C. Le ressort (106) baignant dans l'eau ambiante, les risques de gel sont réduits. Toutefois, le ressort (106) étant en contact direct avec le corps (101) et étant confiné dans une cavité (107) à l'intérieur de laquelle l'eau peine à circuler, il peut arriver que l'eau contenue dans ladite cavité gèle avec ledit ressort et bloque le mécanisme du détendeur (100).

[0005] Le document brevet FR 2.774.062 (BEUCHAT) divulgue un détendeur de plongée sous-marine qualifié en eau froide. Ce détendeur est dépourvu de tout levier déporté, le ressort de tarage agissant directement sur la membrane. Ce ressort est positionné dans une première enveloppe (ou chambre) qui communique par des ouvertures avec l'extérieur de sorte que cette enveloppe soit remplie d'eau lorsque le détendeur est en fonctionnement sur le dos d'un utilisateur en plongé. La détente brutale des gaz conduit à un abaissement de la température qui se transmet par conduction au ressort de tarage. En pratique, il n'y a qu'une stagnation de l'eau ambiante autour des spires du ressort de tarage, de sorte que l'eau contenue dans la chambre dans laquelle est logé ledit ressort peut geler. Pour remédier à cela, le document brevet FR 2.774.062 enseigne de loger le ressort de tarage dans une seconde enveloppe délimitée d'une part par un capot en plastique formant une barrière thermique entre ledit ressort et la membrane et d'autre part par une cage métallique formant dissipateur thermique. Des ouvertures peuvent être prévues radialement au niveau de la jupe cylindrique du capot en plastique et/ou axialement au niveau de la cage métallique, lesquelles ouvertures sont sensées assurer une circulation d'eau dans l'espace interne de la seconde enveloppe. Toutefois, la demanderesse a pu constater que ces ouvertures ne permettaient qu'une circulation très limitée de l'eau, la majorité des spires du ressort restant entourées d'eau stagnante : seules les spires en vis-à-vis direct des ouvertures sont soumises à un léger courant. En outre, cette conception où une double enveloppe entoure le ressort de tarage est particulièrement complexe et onéreuse à mettre en oeuvre.

[0006] Face à cet état de fait, l'invention a pour principal objectif d'améliorer la protection contre le gel du ressort de tarage utilisé dans un détendeur du type décrit dans le document brevet FR 2.853.737 précité.

[0007] L'invention a également pour objectif de fournir un détendeur pour bouteille de plongée sous-marine de conception simple, facile d'utilisation et peu onéreux.

Divulgation de l'invention.



[0008] La solution proposée par l'invention est un détendeur pour bouteille de plongée sous-marine comprenant un corps à l'intérieur duquel est aménagé une chambre d'admission de gaz sous pression configurée pour être raccordée à une réserve de gaz respirable comprimé et une chambre de détente configurée pour être raccordée à un embout respiratoire buccal, ladite chambre d'admission et ladite chambre de détente étant séparées par un clapet mobile entre une position d'ouverture et une position de fermeture sous l'action d'un ressort de tarage exerçant une force déterminée en fonction d'une pression de détente fixée, ledit ressort étant positionné sur ledit corps de manière à être en contact avec l'eau ambiante, ledit ressort agissant sur ledit clapet par l'intermédiaire d'un levier déporté articulé sur ledit corps, ledit ressort présentant une extrémité d'appui qui prend appui sur ledit corps et une extrémité qui prend appui contre ledit levier, une membrane déformable sur lequel appuie ledit levier séparant ladite chambre de détente de l'eau ambiante, la pression de ladite eau ambiante exercée sur ladite membrane s'additionnant à la pression exercée par ledit ressort pour agir sur ledit clapet.

[0009] Ce détendeur est remarquable en ce que l'extrémité d'appui du ressort est en appui sur une surface d'appui du corps, laquelle surface est agencée de manière à autoriser une circulation de l'eau ambiante sans stagnation autour de la totalité ou de la majorité des spires dudit ressort.

[0010] Ainsi agencé, le ressort est entièrement et en permanence en contact avec l'eau ambiante. Cette dernière peut maintenant librement circuler autour du ressort de tarage, sans stagnation possible. Cette configuration favorise un échange thermique tendant à maintenir la température du ressort sensiblement égale à celle de l'eau ambiante, de manière à ce que ledit ressort ne gèle pas et continue de fonctionner normalement.

[0011] D'autres caractéristiques techniques avantageuses du détendeur objet de l'invention sont listées ci-dessous, ces différentes caractéristiques pouvant être considérées seules ou en combinaison, indépendamment des caractéristiques techniques remarquables définies ci-dessus (chacune des caractéristiques ci-dessous pouvant, le cas échéant, faire l'objet d'une demande de brevet divisionnaire) :
  • l'extrémité d'appui du ressort est préférentiellement en appui sur une surface d'appui réalisée sur la surface extérieure du corps, de sorte que la totalité ou la majorité des spires dudit ressort soient située l'extérieur dudit corps.
  • l'extrémité d'appui du ressort prend préférentiellement appui sur un mamelon en saillie sur la surface extérieure du corps.
  • une pièce thermiquement isolante est avantageusement intercalée entre le mamelon et l'extrémité d'appui du ressort.
  • une pièce est avantageusement intercalée entre le mamelon et l'extrémité d'appui du ressort, laquelle pièce est réalisée en deux parties agencées sous forme de rotule.
  • le mamelon peut comporter une ou plusieurs rainures et/ou nervures à entre lesquelles l'eau ambiante circule lorsqu'un utilisateur en plongé se déplace avec ledit détendeur.
  • une pièce thermiquement isolante est avantageusement intercalée entre la surface d'appui et l'extrémité d'appui du ressort.
  • Cette pièce thermiquement isolante peut comporter une ou plusieurs rainures et/ou nervures entre lesquelles l'eau ambiante circule lorsqu'un utilisateur en plongé se déplace avec ledit détendeur.
  • l'extrémité d'appui du ressort peut également prendre appui sur méplat réalisé sur la surface extérieure du corps, lequel méplat comporte une ou plusieurs rainures et/ou nervures entre lesquelles l'eau ambiante circule lorsqu'un utilisateur en plongé se déplace avec ledit détendeur.
  • l'extrémité d'appui du ressort peut être insérée dans un logement réalisé dans le corps, ledit logement ayant une profondeur correspondant à une ou deux spires du ressort.
  • dans une variante de réalisation, l'extrémité d'appui du ressort est insérée dans un logement réalisé dans le corps, lequel logement est pourvu d'un ou plusieurs conduits autorisant une circulation de l'eau ambiante sans stagnation dans ledit logement.
  • le levier peut comporter une cavité à l'intérieur de laquelle est insérée au moins une partie du ressort.
  • le levier est préférentiellement pourvu d'un dispositif de tarage du ressort.
  • le levier est avantageusement pourvu d'un élément d'appui agissant sur la membrane, et d'un dispositif pour régler la longueur dudit élément d'appui, le réglage de ladite longueur influant le tarage du ressort.
  • un carénage externe enveloppe avantageusement le levier et le ressort, ledit carénage comportant des orifices autorisant une circulation optimale de l'eau autour dudit levier, dudit ressort et de la membrane.

Description des figures.



[0012] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront mieux à la lecture de la description d'un mode de réalisation préféré qui va suivre, en référence aux dessins annexés, réalisés à titre d'exemples indicatifs et non limitatifs et sur lesquels :
  • la figure 1 précitée représente schématiquement un détendeur de plongée sous-marine de l'art antérieur,
  • la figure 2 représente schématiquement un exemple de réalisation du détendeur de plongée sous-marine objet de l'invention,
  • la figure 3 représente schématiquement une vue agrandie du détail D du détendeur de plongée sous-marine de la figure 2,
  • la figure 4 représente schématiquement une vue selon le plan de coupe A-A du détendeur de plongée sous-marine de la figure 3,
  • les figures 5 à 8 représentent schématiquement d'autres exemples de réalisation du détendeur de plongée sous-marine objet de l'invention.

Modes de réalisation préférés de l'invention.



[0013] Le détendeur de plongée sous-marine (1), représenté à la figure 2 et appelé ci-après « détendeur (1) », permet à un plongeur de respirer l'air contenu dans sa bouteille de plongée à la pression à laquelle il évolue. Il est préférentiellement, mais non exclusivement, destiné à être utilisé pour des plongées en eau froide, c'est-à-dire dans une eau ambiante dont la température ne dépasse pas environ 10°C, la température pouvant être négative.

[0014] Le détendeur (1) présente de manière connue en soi, un premier étage destiné à être raccordé à une arrivée d'air sous haute pression, et plus particulièrement à la robinetterie d'une bouteille contenant un gaz respirable (typiquement de l'air) comprimé à une pression d'environ 20 MPa à 30 MPa. Le premier étage est relié à la réserve de gaz respirable comprimé au moyen d'un tuyau souple (non représenté), apte à être connecté à l'orifice d'admission (3). Le premier étage est apte à délivrer à un embout respiratoire buccal (non représenté), une quantité d'air sous moyenne pression de l'ordre de 0,5 MPa à 1,5 MPa. Cet embout respiratoire buccal est raccordé au premier étage du détendeur, au moyen d'un tuyau souple (non représenté), apte à être connecté à l'orifice de sortie (4). Les orifices (3), (4) peuvent être obtenus par perçage ou moulage, et peuvent être équipés d'un filetage de manière à permettre la fixation d'accessoires du type flexible.

[0015] Le premier étage du détendeur (1) comprend un corps (2) généralement réalisé en métal, et à l'intérieur duquel est aménagé une chambre (5) d'admission de gaz sous pression. Cette chambre d'admission est raccordée à la robinetterie de la réserve de gaz respirable comprimé par l'orifice d'admission (3). Il comprend également une chambre de détente (6) raccordée à l'embout respiratoire buccal par un conduit d'alimentation connecté à l'orifice de sortie (4). Les chambres d'admission (5) et de détente (6) communiquent l'une avec l'autre par un conduit (7). Ces deux chambres (5), (6) sont séparées par un clapet (8) mobile selon l'axe du conduit (7), entre une position d'ouverture et une position de fermeture (représentée sur la figure 2). En position ouverte, le clapet (8) autorise la circulation du gaz depuis la chambre d'admission (5) vers la chambre de détente (6). En position fermée (figure 2), le clapet (8) interdit la circulation du gaz entre lesdites chambres (5), (6). Le clapet (8) peut être réalisé en métal, en matériau composite, ou autre. Il est associé à un butoir (80) sur lequel est destiné à s'exercer l'action d'un ressort de tarage (13) tendant à déplacer ledit clapet en position ouverte.

[0016] Le ressort de tarage (13) est positionné sur le corps (2) de manière à être entièrement et en permanence en contact avec l'eau ambiante. Il exerce une force déterminée en fonction d'une pression de détente fixée. Conformément à l'invention, le ressort (13) agit sur le clapet (8) par l'intermédiaire d'un levier (10) déporté. Ce levier (10) est situé à l'extérieur du corps (2) de manière à être intégralement en contact permanent avec l'eau ambiante. Il est articulé sur le corps (2) au moyen d'une articulation (100) de type palier lisse, roulement à bille, rotule, ou autre, aménagée sur la surface extérieure dudit corps. Il est rigide et peut être réalisé en métal, en matériau composite, être réalisé en une ou plusieurs pièces, etc. Dans le but de simplifier la conception, le levier (10) peut être réalisé en tôle pliée et comporter des ailettes augmentant sa surface d'échange avec l'eau ambiante. La circulation de l'eau autour du levier (10) garantit ainsi un bon échange thermique entre l'eau et ledit levier.

[0017] En pratique, le ressort (13) est positionné sur la surface extérieure du corps (2) et agit sur l'extrémité du levier (10) qui est opposée à la membrane (60). Le ressort (13), généralement réalisé en métal, travaille en compression et est par exemple de type à spires ou à rondelles empilées. Il peut par exemple comprendre de 2 à 30 spires et peut avoir une longueur à vide variant de 5 mm à 40 mm, un diamètre variant de 2 mm à 20 mm. Comme cela est expliqué plus en détail dans la suite de la description, le levier (10) peut ainsi transmettre l'effort exercé par le ressort (13) à la membrane (60) et au clapet (8), de manière à maintenir naturellement ledit clapet en position ouverte. Le levier (10) joue donc le rôle de pièce de renvoi rigide permettant d'éloigner la force du ressort (13) de l'appui direct sur la membrane (60).

[0018] Comme schématisé sur les figures 2 et 3, le levier (10) peut comporter une cavité (17) à l'intérieur de laquelle est agencé au moins une partie du ressort (13). Cette cavité (17) permet de convenablement maintenir en position le ressort (13). Elle a une forme complémentaire de celle du ressort (13). Elle peut avoir une longueur variant de 2 mm à 15 mm et un diamètre adapté à celui du ressort (13). La cavité (17) peut intégrer des orifices autorisant la circulation de l'eau ambiante à l'intérieur de ladite cavité, de manière à éviter toute stagnation d'eau autour dudit ressort. Dans une variante de réalisation non représentée, le levier (10) est pourvu d'un ergot destiné à pénétrer à l'intérieur du ressort (13) pour le guider et le maintenir en position.

[0019] Le levier (10) est pourvu d'un dispositif de tarage du ressort (13) permettant de fixer la pression de détente au-delà de laquelle le clapet (8) est susceptible de passer de la position ouverte à la position fermée. Selon une caractéristique préférée de l'invention, ce dispositif de tarage est formé par un élément d'appui (18) agencé mobile dans la cavité (17). Cet élément d'appui (18) permet de régler la profondeur de la cavité (17) et donc la longueur du ressort (13). L'élément d'appui (18) se présente sous la forme d'une rondelle ou d'une coupelle en métal, en matériau composite ou autre, et dont le diamètre est adapté à celui de la cavité (17) de manière à pouvoir se déplacer dans cette dernière. Dans l'exemple de réalisation représenté sur les figures 2 et 3, la mobilité de l'élément d'appui (18) est assurée par l'intermédiaire d'une tige filetée (19), visée sur le levier (10). Une molette (20) fixée à l'extrémité de la tige filetée (19) permet de régler manuellement la position de l'élément d'appui (18) par rapport au fond de la cavité (17) et ainsi augmenter ou diminuer la compression du ressort (13). Tout autre dispositif de tarage équivalent et convenant à l'homme du métier peut être employé. Il peut par exemple être envisagé de régler manuellement la position de l'élément d'appui (18) au moyen d'un outil rapporté du type clé ou tournevis.

[0020] Le ressort (13) présente donc deux extrémités :
  • une extrémité d'appui (130) qui prend appui sur le corps (2), et plus particulièrement sur la surface extérieure dudit corps,
  • et une extrémité (131) qui prend appui contre le levier (10) et qui est éventuellement logée dans la cavité (17).


[0021] Conformément à l'invention, l'extrémité d'appui (130) repose sur une surface d'appui formée sur le corps (2) de manière à autoriser une circulation de l'eau ambiante sans stagnation autour de la totalité ou de la majorité des spires du ressort (13). Plus particulièrement, sur l'exemple illustré sur les figures 2 et 3, le ressort (13) est en saillie sur la surface extérieure du corps (2). Ainsi agencé à l'extérieur du corps (2), l'eau ambiante peut parfaitement s'écouler tout autour du ressort (13), sans risque de stagnation. L'eau ambiante circule autour des spires du ressort (13) lorsqu'un utilisateur en plongé se déplace avec ledit détendeur. Cette circulation d'eau est donc naturellement générée par le déplacement même du plongeur, indépendamment du fonctionnement du détendeur, c'est-à-dire indépendamment des cycles respiratoires dudit plongeur et indépendamment des mouvements de la membrane (60) et/ou du levier (10).

[0022] Comme illustré sur la figure 6, l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) peut prendre appui sur un méplat (14') ou toute autre surface d'appui réalisée sur la surface extérieure du corps (2) et permettant de maintenir ledit ressort en saillie à l'extérieur dudit corps. En d'autres termes, la totalité ou la majorité (plus de 80 %) des spires du ressort (13) sont situées l'extérieur du corps (2). L'extrémité d'appui (130) peut éventuellement être logée dans un logement peu profond correspondant à une ou deux spires du ressort (13), lequel logement est réalisé sur la surface extérieure du corps (2). Dans une telle configuration, on considère toutefois au sens de la présente invention que le ressort (13) est en saillie sur la surface extérieure dudit corps, la majorité de ses spires étant située en-dehors du logement.

[0023] En se rapportant au mode de réalisation des figures 2 et 3, l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) prend préférentiellement appui sur un mamelon (14) en saillie sur la surface extérieure du corps (2). De cette manière, toutes les spires du ressort (13) sont éloignées de la surface extérieure du corps (2). Ce mamelon (14) peut avoir une forme rectangulaire, cylindrique, ou autre, présentant une surface d'appui adaptée pour recevoir l'extrémité du ressort (13). Le mamelon (14) peut être usiné, estampé, directement moulé sur la surface extérieure du corps (2) ou se présenter sous la forme d'une pièce rapportée fixée sur ledit corps par vissage, soudage ou empilage. En pratique, il est réalisé dans le même matériau que le corps (2) mais peut être réalisé dans un autre matériau, notamment un matériau thermiquement isolant tel qu'un plastique. Il peut avoir une hauteur variant de 0,1 mm à 20 mm.

[0024] Comme cela apparaît plus en détail sur les figures 3 et 4, l'extrémité du mamelon (14) peut comporter une ou plusieurs rainures et/ou nervures (15) à entre lesquelles l'eau ambiante peut circuler. Ces rainures et/ou nervures (15) ont de multiples fonctions : elles s'opposent au passage des frigories provenant du corps (2) vers le ressort (13),elles augmentent les échanges thermiques entre le mamelon (14) et l'eau ambiante de part la limitation de la surface de contact, et elles permettent de diminuer la surface de contact entre le ressort (13) et la surface du mamelon (14), pour réduire au maximum les échanges thermiques. Ces rainures et/ou nervures (15) sont disposées au niveau de l'extrémité du mamelon sur laquelle repose l'extrémité du ressort (13). Leur nombre peut par exemple varier de 1 à 10, chacune d'elle pouvant avoir une largeur et une profondeur variant de 1 mm à 5 mm. Elles peuvent être obtenues par fraisage ou directement par moulage.

[0025] Dans le cas où le mamelon (14) n'est pas réalisé dans un matériau isolant thermiquement, il est avantageux d'intercaler une pièce thermiquement isolante (16) entre ledit mamelon et l'extrémité d'appui (130) du ressort de tarage (13). Cette pièce (16) permet de limiter les échanges thermiques entre le corps (2) et le ressort (13), en s'opposant au passage des frigories. En pratique, elle se présente sous la forme d'une rondelle de quelques millimètres d'épaisseur dont le diamètre et/ou la forme coïncide sensiblement avec celle de la surface d'appuie du mamelon (14) et/ou celle du ressort (13). Elle est réalisée en matière plastique, en élastomère (PU, ...), en matière composite, ou en toute autre matière isolante. En se rapportant plus particulièrement à la figure 3, la face de la pièce (16) sur laquelle appuie le ressort (13) peut comporter un ergot (160) destiné à pénétrer à l'intérieur dudit ressort pour le guider et le maintenir en position.

[0026] Sur la figure 3, la pièce (16) qui est intercalée entre le mamelon (14) et l'extrémité d'appui (130) du ressort (13), est réalisée en deux parties (16a) et (16b) agencées sous forme de rotule. Cette rotule permet de compenser les éventuels défauts de planéités et/ou d'axialité du ressort (13), de sorte que ce dernier puisse automatiquement se placer dans une position convenable.

[0027] Sur l'exemple de réalisation de la figure 5, l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) est insérée dans un logement (107) réalisé dans le corps (2). Ce logement (107) peut avoir une profondeur supérieure à deux spires du ressort (13) de sorte qu'il existe un risque de stagnation de l'eau dans cette cavité. Pour remédier à cela, le logement (107) est pourvu d'un ou plusieurs conduits (117) autorisant une circulation de l'eau ambiante sans stagnation possible dans ledit logement. Ce ou ces logements (117) débouchent d'une part dans le logement (107) et d'autre part au niveau de la surface extérieure du corps (2). Le ou les logements (117) peuvent être obtenus par moulage ou par usinage. Une pièce isolante et/ou formant rotule, du type décrite précédemment, peut être interposée entre l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) et le fond du logement (107) sur lequel prend appui ladite extrémité.

[0028] Sur l'exemple de réalisation de la figure 6, l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) prend appui sur un méplat (14') réalisé sur la surface extérieure du corps (2). Sur la figure 7, ce méplat (14') est pourvu d'une ou plusieurs rainures et/ou nervures (15) entre lesquelles l'eau ambiante circule lorsqu'un utilisateur en plongé se déplace avec le détendeur. Ces rainures et/ou nervures (15) sont similaires à celles décrites précédemment en référence aux figures 3 et 4 et ont les mêmes fonctions.

[0029] Comme illustré sur la figure 8, il peut être avantageux d'intercaler une pièce thermiquement isolante (16) entre le méplat (14') et l'extrémité d'appui (130) du ressort (13). Cette pièce (16) permet de limiter les échanges thermiques entre le corps (2) et le ressort (13), en s'opposant au passage des frigories. Elle est similaire à celle décrite précédemment en référence aux figures 3 et 5. Sur la figure 9, la pièce (16) est pourvue d'une ou plusieurs rainures et/ou nervures (15) entre lesquelles l'eau ambiante circule lorsqu'un utilisateur en plongé se déplace avec le détendeur. Ces rainures et/ou nervures (15) sont similaires à celles décrites précédemment en référence aux figures 3, 4 et 7 et ont les mêmes fonctions.

[0030] La membrane (60) sur lequel appuie le levier (10), sépare la chambre de détente (6) de l'eau ambiante. La membrane (60) est déformable de manière à équilibrer la pression du gaz contenu dans la chambre de détente (6) avec la pression de l'eau ambiante. La pression de l'eau ambiante exercée sur la membrane (60) s'additionne à la pression exercée par le ressort (13) pour agir sur le clapet (8). La membrane (60) est réalisée en caoutchouc, en métal ou en tout autre matériau élastique convenant à l'homme du métier.

[0031] Le levier (10) est préférentiellement pourvu d'un élément d'appui (9) agissant sur la membrane (60). Cet élément (9) est agencé en vis-à-vis du clapet (8), de façon à exercer un effort sur ledit clapet, dans l'axe de ce dernier. Pour limiter les échanges thermiques entre le clapet (8) et le levier (10), l'élément d'appui (9) est avantageusement réalisé dans un matériau thermiquement isolant, du type plastique ou élastomère (PU, ...), pour limiter le passage des frigories de la membrane (60) vers le levier (10). Comme cela apparait sur la figure 2, l'élément d'appui (9) tend à exercer un effort sur la membrane (60) qui, en contact avec le butoir (80), transmet l'effort au clapet (8). De manière à éviter toute détérioration de la membrane (60), l'élément d'appui (9), ainsi que le butoir (80), présente avantageusement des surfaces d'appui arrondies.

[0032] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, le levier (10) est pourvu d'un dispositif pour régler la longueur de l'élément d'appui (9). En effet, en réglant la longueur de cet élément, la position angulaire du levier (10) autour de l'articulation (100) est modifiée. De fait, le ressort (13) est plus ou moins comprimé, la valeur de son tarage variant en conséquence. Dans l'exemple de réalisation représenté à la figure 2, l'élément d'appui (9) est relié à une tige filetée (11), visée sur le levier (10). Une molette (12) fixée à l'extrémité de la tige filetée (11) permet le réglage manuel de la longueur de l'élément d'appui (9). L'utilisateur a donc deux possibilités pour régler et/ou affiner le tarage du ressort (13) : par le dispositif de tarage (18, 19, 20) et/ou par le dispositif de réglage (11, 12). Le premier peut permettre de régler grossièrement le tarage, et le second d'affiner la valeur. Ou inversement.

[0033] Dans le but de protéger les éléments du détendeur (1) en cas de choc et d'éviter l'introduction d'élément bloquant au niveau du levier (10) et/ou du ressort (13), tout en conservant l'écoulement de l'eau ambiante autour de ces éléments, ledit détendeur peut comporter un carénage (21), représenté en pointillés sur la figure 2, et configuré pour envelopper lesdits éléments. Ce carénage (21) peut être réalisé en métal, en matériau composite ou autres. Il comprend de nombreux orifices (22) autorisant une circulation optimale de l'eau autour du levier (10), du ressort (13) et de la membrane (60). Le carénage (21) peut être réalisé en métal. Dans ce cas, il contribue aux échanges thermiques et favorise la dissipation des frigories dans l'eau.

[0034] L'agencement des différents éléments et/ou moyens de l'invention, dans les modes de réalisation décrits ci-dessus, ne doit pas être compris comme exigeant un tel agencement dans toutes les implémentations. En tout état de cause, on comprendra que diverses modifications peuvent être apportées à ces éléments et/ou moyens, sans s'écarter de l'esprit et de la portée de l'invention.


Revendications

1. Détendeur pour bouteille de plongée sous-marine comprenant un corps (2) à l'intérieur duquel est aménagé une chambre (5) d'admission de gaz sous pression configurée pour être raccordée à une réserve de gaz respirable comprimé et une chambre (6) de détente configurée pour être raccordée à un embout respiratoire buccal, ladite chambre d'admission et ladite chambre de détente étant séparées par un clapet (8) mobile entre une position d'ouverture et une position de fermeture sous l'action d'un ressort de tarage (13) exerçant une force déterminée en fonction d'une pression de détente fixée, ledit ressort (13) étant positionné sur ledit corps (2) de manière à être en contact avec l'eau ambiante, ledit ressort (13) agissant sur ledit clapet (8) par l'intermédiaire d'un levier (10) déporté articulé sur ledit corps (2), ledit ressort (13) présentant une extrémité d'appui (130) qui prend appui sur ledit corps (2) et une extrémité (131) qui prend appui contre ledit levier (10), une membrane (60) déformable sur lequel appuie ledit levier (10) séparant ladite chambre de détente (6) de l'eau ambiante, la pression de ladite eau ambiante exercée sur ladite membrane (60) s'additionnant à la pression exercée par ledit ressort (13) pour agir sur ledit clapet (8),
caractérisé en ce que l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) est en appui sur une surface d'appui du corps (2) agencée de manière à autoriser une circulation de l'eau ambiante sans stagnation autour de la totalité ou de la majorité des spires dudit ressort (13).
 
2. Détendeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) est en appui sur une surface d'appui réalisée sur la surface extérieure du corps (2), de sorte que la totalité ou la majorité des spires dudit ressort (13) soient située l'extérieur dudit corps (2).
 
3. Détendeur selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) prend appui sur un mamelon (14) en saillie sur la surface extérieure du corps (2).
 
4. Détendeur selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'une pièce thermiquement isolante (16) est intercalée entre le mamelon (14) et l'extrémité d'appui (130) du ressort (13).
 
5. Détendeur selon l'une quelconque des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce qu'une pièce (16) est intercalée entre le mamelon (14) et l'extrémité d'appui (130) du ressort (13), laquelle pièce est réalisée en deux parties (16a, 16b) agencées sous forme de rotule.
 
6. Détendeur selon l'une quelconque des revendications 3 à 5 caractérisé en ce que le mamelon (14) comporte une ou plusieurs rainures et/ou nervures (15) entre lesquelles l'eau ambiante circule lorsqu'un utilisateur en plongé se déplace avec ledit détendeur.
 
7. Détendeur selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'une pièce thermiquement isolante (16) est intercalée entre la surface d'appui (14') et l'extrémité d'appui (130) du ressort (13).
 
8. Détendeur selon la revendication 7, caractérisé en ce que la pièce thermiquement isolante (16) comporte une ou plusieurs rainures et/ou nervures (15) entre lesquelles l'eau ambiante circule lorsqu'un utilisateur en plongé se déplace avec ledit détendeur.
 
9. Détendeur selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) prend appui sur méplat (14') réalisé sur la surface extérieure du corps (2), lequel méplat comporte une ou plusieurs rainures et/ou nervures (15) entre lesquelles l'eau ambiante circule lorsqu'un utilisateur en plongé se déplace avec ledit détendeur.
 
10. Détendeur selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) est insérée dans un logement réalisé dans le corps (2), ledit logement ayant une profondeur correspondant à une ou deux spires du ressort (13).
 
11. Détendeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité d'appui (130) du ressort (13) est insérée dans un logement réalisé dans le corps (2), lequel logement est pourvu d'un ou plusieurs conduits autorisant une circulation de l'eau ambiante sans stagnation dans ledit logement.
 
12. Détendeur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le levier (10) comporte une cavité (17) à l'intérieur de laquelle est insérée au moins une partie du ressort (13).
 
13. Détendeur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le levier (10) est pourvu d'un dispositif de tarage (18, 19, 20) du ressort (13).
 
14. Détendeur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le levier (10) est pourvu d'un élément d'appui (9) agissant sur la membrane (60) et d'un dispositif (11, 12) pour régler la longueur dudit élément d'appui (9), le réglage de ladite longueur influant le tarage du ressort (13).
 
15. Détendeur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un carénage (21) externe enveloppe le levier (10) et le ressort (13), ledit carénage comportant des orifices (22) autorisant une circulation optimale de l'eau autour dudit levier, dudit ressort et de la membrane (60).
 




Dessins































Rapport de recherche









Rapport de recherche




Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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