Domaine de l'invention
[0001] La présente invention concerne le domaine des électricateurs de clôture électrique.
[0002] Un électrificateur de clôture fonctionne sur le principe de décharges électriques
impulsionnelles de plusieurs milliers de volts, de durée en général inférieure à la
ms et de fréquence de répétition de l'ordre de 1 Hz.
[0003] L'intensité crête de l'impulsion atteint une dizaine d'ampères mais l'intensité efficace
calculée sur la période de répétition reste inférieure à la dizaine de mA.
[0004] L'électrificateur alimente en impulsions électriques la clôture proprement dite.
[0005] La source d'énergie est soit le secteur 230 V soit une pile ou une batterie. Des
appareils à alimentation mixte existent. Les appareils fonctionnant sur batterie peuvent
être dotés d'un générateur photovoltaïque ou d'une éolienne.
[0006] Les clôtures électriques sont conçues pour éviter tout danger pour les humains ou
les animaux en limitant l'énergie délivrée durant une décharge à quelques dizaines
de joules.
[0007] Le courant passe dans un câble métallique sans enveloppe isolante mais éloigné du
sol (la masse électrique dans le système) grâce à des piquets isolés électriquement
de ce fil. Le moindre contact d'un animal avec le câble permet au courant électrique
d'être en contact avec la terre via le corps de l'animal. Cela lui administre une
décharge électrique désagréable qui le force à cesser le contact.
[0008] Les animaux reconnaissent ces dispositifs et continuent à se méfier des fils même
si l'alimentation électrique est coupée (surtout s'ils étaient mouillés lors de leur
premier contact). Ils sont dorénavant éduqués mais oublient tout aussi vite comme
après un hivernage à l'étable par exemple.
[0009] Une norme de sécurité internationale (IEC 60335-2-76) ou européenne (EN 60335-2-76)
définit les caractéristiques limites de l'impulsion de sortie d'un électrificateur.
[0010] Par ailleurs, la norme CEI TS60479-1 dont la 4
ème édition a été publiée en juillet 2005 précise que les valeurs d'impédances du corps
humain peuvent atteindre des valeurs aussi basses que 50 Ohms et le groupe de normalisation
du comité national français préconisait que les électrificateurs vérifient que l'énergie
des impulsions ne dépasse pas 5 joules et 20 ampères-crête sur une plage d'impédance
allant de 50 à 500 Ohms.
Etat de la technique
[0011] On connaît dans l'état de la technique un électrificateur de clôture électrique décrit
dans le brevet
PCT/NZ99/00212. Cet électrificateur de l'art antérieur comporte un circuit destiné à modifier la
sortie de courant en fonction du changement de la charge électrique détectée. Ce circuit
comprend un microprocesseur recevant un signal provenant d'un capteur fournissant
une information commandant le stockage et la sortie d'énergie d'un ensemble de condensateurs.
[0012] On connaît aussi la demande de brevet
EP2356888 décrivant un procédé de fonctionnement d'un électrificateur de clôture électrique,
comprenant les étapes consistant à stocker de l'énergie dans un élément de stockage
d'énergie, et transférer de l'énergie à partir de l'élément de stockage d'énergie
à un élément inductif, le procédé étant caractérisé par les étapes consistant à utiliser
un élément de redressement pour empêcher le transfert de l'énergie à partir de l'élément
inductif en une charge sur la sortie de l'électrificateur tandis que le transfert
d'énergie à partir de l'élément de stockage d'énergie à l'élément inductif a lieu,
et en libérant l'énergie détenue par l'élément inductif fois un seuil d'énergie de
l'élément inductif est atteint.
[0013] On connaît aussi la demande de brevet
WO2009013412 divulguant un électrificateur de clôture électrique, comportant un circuit de mesure
et de contrôle comportant des moyens de mesure périodique, de période suffisamment
courte pour que la mesure soit répétée plusieurs fois pendant la durée de l'impulsion,
d'au moins un paramètre électrique caractéristique de l'impédance instantanée présente
aux bornes dudit électrificateur, des moyens de comparaison pour comparer les résultats
de mesure dudit au moins un paramètre à des valeurs de référence et des moyens de
commande aptes, en cas d'écart, entre les résultats de mesure et les valeurs de référence,
susceptible de correspondre à l'arrivée d'un corps humain au contact de la clôture,
à modifier instantanément les caractéristiques de l'impulsion en cours pour qu'elle
soit sans danger pour le corps humain.
[0014] On connaît encore le brevet français
FR2914137 décrivant un procédé de contrôle d'un électrificateur de clôture électrique de puissance
quelconque, garantissant lors de chaque impulsion émise par l'électrificateur que
tout corps humain qui serait arrivé au contact de la clôture électrique depuis une
impulsion récente, ne risque pas de recevoir du fait de l'impulsion en cours, un choc
électrique dangereux.
[0015] Ce procédé prévoit :
- des moyens de détermination d'un risque de présence d'un corps humain en contact de
ladite clôture électrique, ou l'absence d'un tel risque,
- des moyens de calcul de la proportion d'une impulsion susceptible de traverser un
corps humain au contact de la clôture
- des moyens de bridage d'une impulsion.
Inconvénients de l'art antérieur
[0016] Les solutions de l'art antérieur présentent différents inconvénients.
[0017] Le procédé proposé par le brevet
FR2914137 implique la capacité à déterminer la présence d'un corps humain. Or, une telle détermination
est impossible en réalité. En effet, les moyens indirects tels que la mesure de la
charge électrique ne permettent pas de distinguer la présence d'un corps humain, par
rapport à d'autres phénomènes tels que la présence d'un animal ou d'un objet telle
qu'une branche d'arbre ou une végétation. Par ailleurs, un corps humain ne présente
pas une caractéristique électrique suffisamment reproductible et fiable pour permettre
une détection efficace : une personne chaussée de bottes en caoutchouc, formant un
isolant électrique, aura une caractéristique électrique très différente d'une personne
évoluant sur un terrain humide avec des chaussures humides et non isolantes.
[0018] Par ailleurs, le bridage ne permet pas d'optimiser la consommation électrique de
l'équipement.
Solution apportée par l'invention
[0019] Afin de remédier à ces inconvénients, l'invention concerne selon son acception la
plus générale un électrificateur de clôture électrique comportant un générateur de
haute tension impulsionnel comprenant un transformateur électrique alimenté par un
circuit de contrôle commandant la fréquence et l'énergie des impulsions en fonction
de l'impédance de l'installation de clôture reliée à la sortie dudit transformateur
caractérisé en ce que ledit transformateur comprend deux bobines primaires reliées
en parallèle et deux bobines secondaires reliées en série, ainsi qu'une bobine de
mesure fournissant un signal représentatif de l'impédance de ligne, ledit transformateur
comprenant en outre une carcasse en fer doux constituée de deux circuits magnétiques
reliés mécaniquement entre eux, chacun des circuits étant entouré par l'une desdites
bobines primaires et l'une desdites bobines secondaires, l'un au moins desdits circuits
étant en outre entouré par ladite bobine de mesure.
[0020] Ce transformateur permet de fournir des tensions élevées, typiquement de 15000 volts
au lieu de 8000 volts, dans des conditions d'alimentation et de consommation comparables
à celles des équipements de l'art antérieur, et de délivrer une information de pilotage
du circuit de décharge apte au respect des normes de sécurité.
[0021] Avantageusement, le signal délivré par ladite bobine de mesure est échantillonnée,
le signal numérique étant ensuite comparé à une table de concordance entre la tension
et l'impédance prédéterminée de la ligne, pour commander ledit circuit de contrôle.
[0022] Selon un mode de réalisation préféré, le résultat de ladite comparaison commande
le nombre de condensateurs actifs pour chacune des impulsions.
[0023] De préférence, l'électrificateur selon l'invention comporte un circuit de temporisation
associé audit circuit de contrôle pour commander le nombre de condensateurs actifs
pour chacune des impulsions.
[0024] Selon une variante avantageuse, il comporte en outre un condensateur branché en parallèle
sur la sortie des deux circuits secondaires en série, pour former un circuit résonnant.
[0025] De préférence, ledit condensateur présente une capacité comprise entre 1 et 10 nanofarad.
Description détaillée d'un exemple non limitatif de réalisation
[0026] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, se référant
à un exemple non limitatif de réalisation illustré par les dessins annexés où :
- la figure 1 représente le schéma de principe de l'équipement
- la figure 2 représente une vue de la culasse magnétique du transformateur.
Description générale du circuit électrique de puissance
[0027] La figure 1 est une vue schématique simplifiée d'un électrificateur de clôture électrique
selon un mode de réalisation de l'invention.
[0028] L'électrificateur comprend un transformateur (1) comportant :
- deux bobines primaires (2 ; 3) connectées en parallèles
- deux bobines secondaires (4, 5) connectées en série
- une bobine (par exemple formé par une seule boucle) (6) dont la sortie est reliée
à un circuit électronique de commande.
[0029] Le primaire du transformateur (1) est relié d'une part à la phase (20) d'une source
de tension, par exemple le secteur, ou un accumulateur ou une pile et d'autre part
à un ensemble de condensateurs (7 à 10) de capacités croissantes commandées chacun
par un thyristor respectivement (11 à 14) et une diode respectivement (15 à 18).
[0030] La sélection de l'un des condensateurs détermine l'énergie appliquée au primaire
du transformateur.
[0031] Les condensateurs de stockage (7 à 10) montés en parallèle sont chargés à une tension
de quelques centaines de volts, par exemple 700 volts. Sur commande du circuit de
commande sélectionnant l'un des condensateurs, le thyristor correspondant (11 à 14)
est rendu conducteur avec une période de l'ordre d'une seconde. Lorsqu'un thyristor
(11 à 14) est rendu conducteur, le condensateur correspondant se décharge à travers
le thyristor et les deux bobines primaires (2, 3) du transformateur (1). Cette décharge
engendre dans les deux bobines secondaires (4, 5) du transformateur (1) une impulsion
dont l'amplitude est de quelques kilovolts, par exemple 15 kV. Cette impulsion, appliquée
à la clôture électrique produit en cas de contact par un animal ou un humain une sensation
nettement perceptible et déplaisante, mais jamais létale ni même dangereuse en raison
de la limitation de l'énergie.
[0032] La sortie du circuit secondaire comprend par ailleurs un condensateur (19) de quelques
nanofarad, par exemple 4,9 nanofarad, pour former un circuit résonnant LC.
[0033] Le circuit de commande reçoit le signal délivré par la bobine additionnelle (6) couplée
éléctromagnétiquement avec la culasse du transformateur (1).
[0034] Ce signal est échantillonné puis traité par un microprocesseur procédant à une comparaison
avec les valeurs de référence enregistrées dans une table déterminant le condensateur
à activer en fonction du résultat de la comparaison entre le signal délivré par la
boucle (6) et les valeurs enregistrées dans la table.
[0035] La figure 2 représente une vue schématique du circuit magnétique du transformateur
(1). Il comprend un empilement de tôles (21, 22) en fer doux découpées en forme de
« E » pour permettre l'enroulement des bobines primaires respectivement (2, 3) et
secondaires respectivement (4, 5) autour d'une dent centrale respectivement (23, 24).
Les culasses (21, 22) sont fermées par une pièce en fer doux respectivement (25, 26).
[0036] Les deux culasses (21, 22) sont reliées mécaniquement par une soudure (27) ou tout
moyen de liaison équivalent. En séparant les deux circuits magnétiques, on réduit
l'effet de saturation des tôles lorsque le transformateur est soumis à une tension
élevée.
Description détaillée du fonctionnement général
[0037] L'électrificateur selon cet exemple non limitatif permet de proposer un système dit
à Ultra Basse Impédance (UBI) intelligent capable d'ajuster un niveau de puissance
sur la ligne de clôture en fonction de l'impédance de celle-ci, comprenant :
- Un système de mesure de l'impédance caractéristique de ligne de clôture,
- un dispositif d'analyse et de commande, une dispositif de puissance et
- un dispositif de transformation en haute tension.
[0038] Le fonctionnement fait appel à un pic programmable pour assurer la gestion de l'ensemble
du fonctionnement de l'électrificateur, dans le respect des règles imposées par la
norme EN NF 60335-2-76 et de ses amendements A11 et A12 de mars 2010.
[0039] L'électrificateur de clôture est composé de quatre parties distinctes qui interagissent
entres-elles pour calculer périodiquement l'impédance précise de la ligne de clôture,
afin de déterminer la quantité d'énergie nécessaire à envoyer en ligne, en fonction
de cette impédance permettant de s'assurer d'un parfait respect de l'Amendement A12
de la norme EN 60335-2-76. Toutes les données chiffrées en terme d'énergie et de temps,
de fréquence etc... sont à titre indicatif et s'adaptent par simple correction dans
un programme de type assembleur au parfait respect de la dite norme NF EN 60335-2-76
A11+A12.
[0040] La première partie comporte un circuit d'alimentation qui puise son énergie à partir
du réseau de distribution 230 V 50 Hz, ce circuit composé de différents dispositifs
de protection, visant à protéger le reste de l'électronique, mais aussi à s'assurer
que la tension de charge des différentes capacités qui seront utilisées dans le circuit
de puissance n'ira pas au-delà d'une valeur maximale à cause d'une surtension momentanée
ou récurrente du dit réseau, afin de limiter tout surcroit d'énergie au moment de
la décharge de ces dites capacités responsables de la quantité d'énergie envoyée sur
la ligne de clôture (exprimée en Joules).
[0041] Ces dispositifs d'écrêtages peuvent comporter des varistances à oxyde zinc, et/ou
des diodes de type « Transil », précédées de fusibles rapides afin de couper automatiquement
l'ensemble des dispositifs de l'électrificateur de clôture, alimentés via cette première
partie du circuit, dès l'apparition d'un début de surtension. Quelques nanosecondes
suffiront pour stopper momentanément ou définitivement toute ou partie de la tension
d'alimentation. Cette première partie fourni également les tensions de type courant
continu redressées et filtrées nécessaires au fonctionnement des systèmes d'analyses,
pilotages de la carte de commande.
[0042] La seconde partie dite de commande, est composée d'un circuit de mesure : Une première
impulsion de faible énergie est envoyée en ligne par le microcontrôleur via un dispositif
de commande qui vide un petit condensateur dans le transformateur ci-après décrit.
Un échantillon de la tension présente aux deux secondaires d'un transformateur spécial
composé d'un assemblage mécanique spécifique de deux transformateurs identiques avec
des enroulements montés en séries pour les secondaires, et en parallèle pour les primaires
; est redressé, écrêté si sa valeur est supérieure à 150 Vdc puis filtré et envoyé
vers un système d'amplificateur opérationnel (AOP). Cet AOP à un premier rôle qui
est d'amplifier le signal pour qu'il soit électriquement exploitable, puis d'en envoyer
une partie dite Basse Tension (BT) vers une première entrée analogique d'un microcontrôleur
pour calculer (par un tableau de correspondance que l'on a prédéterminé par des mesures
de laboratoire) ; (conversion analogique/numérique) l'impédance précise de la ligne
de clôture afin de déterminer la quantité d'énergie maximum qu'il faudra envoyer,
en garantissant un niveau de sécurité maximal, ainsi que piloter la LED Alarme et
son signal sonore d'effet retard. Puis d'en envoyer une autre partie dite Haute Tension
(HT) vers une seconde entrée analogique du dit microcontrôleur, pour calculer via
une formule mathématique de conversion (autre forme de conversion analogique/numérique)
afin de donner lieu à l'affichage de diverses informations sous forme de LEDS, tension
maximale de sortie à l'instant T, valeur de l'impédance de la ligne sur écran LCD.
[0043] Le microcontrôleur, connaissant la valeur très précise de l'impédance de la ligne
de clôture, pourra déterminer, (après différentes périodes de temporisation en correspondance
avec ce que la norme EN 60335-2-76 A12 impose) la quantité d'énergie qu'il sera possible
d'envoyer (via la partie puissance et son transformateur ci-après décrit en activant
à nouveau un ou plusieurs dispositif de commandes a base de triacs ou thyristors).
Précisions sur la BT et HT
[0044] Certes l'amplitude du signal (de 0 Ohms à une valeur maximale) étant très grande,
entre la valeur minimum de ce dit signal, et son maximum, il a donc été créé une amplification
dite basse tension (BT), facilement exploitable et très précise pour une impédance
de ligne comprise entre 0 et 500 ohms destinée à la partie « énergie de punition sur
la ligne de clôture » , et une amplification dite haute tension (HT) demandant moins
de précision, mais utile jusqu'à 15 000 Volts à vide avec une impédance supérieure
à 1200 Ohms, destinée à la partie « affichage d'informations ».
[0045] A une valeur d'impédance supérieure à 1200 Ohms, le circuit BT est déjà à saturation,
mais cela ne pose pas souci, puisqu'il n'y a pas d'adaptation d'énergie au-dessus
500 ohms. Ainsi, en exploitant ce signal BT (0 à 500 Ohms) et ce signal HT(jusqu'à
plus de 1200 Ohms), l'on crée une échelle de mesure appropriée, donnant le maximum
de précision quant à la valeur d'impédance réelle de la ligne de clôture, plutôt que
d'avoir une seule tension de mesure qui « balaie » toute la plage d'impédance de 0
Ohms à supérieur à 1200 Ohms, avec une précision moindre. C'est le principe de l'adaptation
d'échelle de tout système de mesure, où il convient de toujours choisir l'échelle
dont 98% de cette dernière sera exploitée lorsque l'on arrive au maximum des valeurs
à interpréter.
[0046] Dans Chacun des circuits dit AOP, ces signaux HT et BT sont ajustables à l'aide d'éléments
résistifs variables afin de palier au pourcentage d'erreur admissible de chaque transformateur
(plus ou moins 10%). Ces deux signaux seront réglés par variation d'un élément résistif
afin de les adapter le plus précisément possible lors de l'assemblage du système de
mesure avec le transformateur spécifique, qui composera l'électrificateur de clôture
final. Ainsi chaque circuit de mesure est adapté à son transformateur spécifique respectif,
quel que soit sa tolérance, augmentant ainsi la précision des valeurs mesurées à un
taux très élevé. (Adaptation d'échelle et ajustement au transformateur spécifique).
[0047] Ce microcontrôleur, va avant toute interprétation de mesure, envoyer un signal virtuel
dit « impulsion test » sans passer par la partie « puissance », afin d'en effectuer
un relevé aussi bien sur la voie BT que la voie HT, pour s'assurer que le circuit
de mesure n'est pas coupé, et fonctionne bien. Dans le cas d'un résultat favorable,
le microcontrôleur acceptera de prendre en compte les mesures, puis de les convertir
au format numérique et de continuer le fonctionnement normal de l'électrificateur
de clôture avec une énergie de sortie gérée et répondant à la norme en vigueur. Dans
le cas d'un résultat défavorable, il se limitera à envoyer l'information au circuit
de puissance limitant l'énergie à 3 Joules. Une sorte de « service minimum » afin
d'électrifier le fil de clôture et tenter de garder les animaux, mais avec une quantité
d'énergie nettement inférieure à la limite autorisée par cette dite norme , ne pouvant
pas interpréter de mesures permettant de calculer l'impédance réelle de la ligne de
clôture (cas où le circuit de mesure est hors service , fil coupé, AOP détruit ou
ne donnant plus les bonnes valeurs).Le microcontrôleur, fera afficher le mot « FAILURE
RETOUR SAV » sur l'écran de contrôle.
[0048] Le microcontrôleur (µC), non seulement numérise l'impédance de la ligne de clôture,
mais il gère ensuite la quantité d'énergie à envoyer en ligne via une temporisation
plus ou moins longue, encadrée par la norme EN 60335-2-76 +A11 +A12. La mesure et
la punition se font dans un temps très court, ce qui correspond à une impulsion inférieure
à 10ms et à la fréquence de 0.58Hz.
Exemple 1 :
[0049] Si l'impédance de la ligne de clôture déterminée chute rapidement de >à 1200 Ohms
à moins de 400 Ohms, le temps d'une impulsion, et que cela dure le temps indiqué dans
la norme citée en référence, l'alarme se met à retentir, un voyant appelé « EFFET
RETARD » s'allume, et l'appareil envoie de l'énergie 1 impulsion sur 3. C'est un mode
« sécurité » imposé. Cela dure 10 minutes. Au-delà l'électrificateur reprend un mode
normal de fonctionnement.
Exemple 2 :
[0050] Lorsque le microcontrôleur voit l'impédance de ligne de clôture changer et descendre
en dessous de 500 Ohms, il adapte la quantité d'énergie à envoyer au bout d'un certain
nombre d'impulsions déterminées par la dite norme (minimum 15 impulsions) et passe
au niveau de puissance supérieur. Si celui-ci suffit, l'µC continuera de commander
la partie puissance pour envoyer ce même niveau d'énergie jusqu'au prochain changement
d'impédance de la ligne de clôture. Il faudra à nouveau ce temps réglementaire de
15 secondes minimum avant tout passage au niveau supérieur d'énergie. L'électrificateur
de clôture peut comporter autant de niveaux d'énergie que l'on souhaite sans jamais
dépasser les valeurs d'énergie inscrites dans le tableau donné par la dite norme relatif
à la quantité d'énergie par rapport à l'impédance de la ligne de clôture. Au cas où
l'augmentation d'énergie d'un niveau ne suffit pas, et qu'il est possible d'augmenter
encore d'un niveau de façon immédiate, car l'impédance de la ligne de clôture a chuté,
il y a un temps dit « temps d'adaptation » par la dite norme, qui est d'un minimum
de 5 impulsions sera nécessaire avant une nouvelle montée en énergie en sortie de
l'électrificateur de clôture. L'augmentation en puissance se fait donc par paliers
successifs de 5 impulsions entre chaque, sauf si à un moment donné le palier a été
atteint, auquel cas il faut un minimum de 15 secondes avant changement de puissance.
Ces temps permettent à tout animal emmêler dans un fil, de lui laisser le temps de
partir avant qu'il ne soit considéré comme défaut permanent, et que l'augmentation
d'énergie sur la ligne de clôture électrique n'ait lieu.
Exemple 3 :
[0051] Si de façon soudaine un défaut vient à disparaitre, l'impédance de ligne s'en trouve
immédiatement changée, l'µC recalcule l'impédance de la dite ligne de clôture et permet
de repasser immédiatement sans délai, directement au niveau de puissance inférieur
maximum imposé par la dite norme a cette dite valeur d'impédance.
[0052] Exemple 4 : Si plus aucun défaut n'est présent, l'impédance sera supérieure à 1200
Ohms, l'électrificateur de clôture sera limité à 5 Joules sans aucun délai. La montée
en puissance se fait par paliers, mais la diminution de puissance en ligne se fait
immédiatement à l'impulsion suivante tel que l'impose la dite norme.
[0053] Ainsi il est certain que toute personne ou animal venant toucher la ligne de clôture
électrique ne reçoit jamais plus de 5 joule d'énergie quel que soit l'impédance de
la dite ligne de clôture. Ce fonctionnement rentre également dans ce que la dite norme
impose de par son amendement 12.
[0054] Pour augmenter le niveau de sécurité de l'électrificateur de clôture, d'autres fonctions
ont été confiée au microcontrôleur: entre autre ce dernier s'assure que tous les condensateurs
utilisés dans l'électrificateur de clôture sont bien chargés à la bonne valeur. La
surveillance se fait par opto-couplage. Ces opto-coupleurs informent également l'µC
que tous les condensateurs qui doivent se décharger pour donner le niveau d'énergie
requis, le sont bien. En cas d'anomalie d'un des deux critères précédents, l'µC décide
de mettre en veille l'électrificateur, afin d'éviter la charge de condensateurs peut-être
en courts circuit provoquant un surchauffe inhabituelle des éléments résistifs du
circuit de charge (résistances de puissance) ainsi que de mauvais niveaux d'énergie
par la commutation simultanée de deux dispositifs de commande, par erreur ou effet
parasite pouvant accidentellement augmenter à un niveau d'énergie anormalement fort.
C'est un point de sécurité supplémentaire dont la norme fait abstraction. La coupure
en alimentation du circuit de puissance se fait via un relais directement piloté par
le microcontrôleur, ce qui réduit à néant la charge de tous les condensateurs et stoppe
le fonctionnement de l'appareil. L'électrificateur a donc un niveau de sécurité maximum.
Un message invitant à contacter le service après-vente est affiché sur un écran de
type LDD.
[0055] Un système de chien de garde est prévu au niveau du microcontrôleur afin de faire
une sorte de redémarrage (BOOT) automatique en cas de plantage du programme du microcontrôleur.
Toute incohérence fait basculer l'ensemble sur ces niveaux de sécurité qui parfois
vont jusqu'à l'arrêt du système. Mais ce défaut peut-être accidentel ou occasionnel
; alors il est prévu un système de redémarrage (BOOT) automatique qui fait repartir
le programme au point de départ (valeur d'énergie minimum au niveau de l'électrificateur
de clôture). Le redémarrage se fait trois fois à suivre si le défaut est toujours
présent. Au bout de trois fois, l'on considère que le défaut est redondant, et qu'une
intervention du SAV est nécessaire.
[0056] Le microcontrôleur est également sollicité pour faire un diagnostic en autotest.
Il suffit d'enlever un cavalier spécifique pour que ce dernier passe en mode débogage.
Ce mode permet de connaitre les valeurs numérisées dans le tableau de conversion analogique
numérique. Ainsi il est facile de connaitre l'état et la stabilité du circuit de mesure.
Cela permet de savoir à quel endroit le programme a planté afin de mieux comprendre
les pannes du microcontrôleur ou de la carte puissance, puisque tout son fonctionnement
est retransmis au microcontrôleur via ces opto-coupleurs. Le mode débogage sert d'aide
au dépannage. Certains caractères sont en code Hexadécimal afin de limiter le nombre
de chiffre et d'afficher un maximum d'informations. Cette partie débogage est réservée
aux gens avertis ou techniciens qui souhaitent dépanner l'ensemble de l'électrificateur
de clôture.
[0057] La troisième partie dite de puissance est complètement commandée par la partie commande
décrite cidessus, via des systèmes d'opto-couplage pour des raisons d'isolations galvaniques
entre la basse tension des circuits de commandes tels que le microcontrôleur et les
gâchettes des dispositifs de commutation tels que thyristors ou triacs. Cette partie
puissance est composée de condensateurs de différentes valeurs, ou la combinaison
d'un ou deux, ou plusieurs ou tous les éléments capacitifs permettent d'obtenir des
niveaux d'énergie différents envoyés au transformateur spécifique avec un maximum
de 15 Joules sous 50 Ohms. La charge des différents éléments capacitifs est assurée
par des diodes de redressement en double alternance ainsi que par un condensateur
série permettant une isolation vis-à-vis du réseau de distribution. Cela permet d'obtenir
des tensions d'environ 650Vdc à partir des 230Vac nominal du réseau de distribution.
Les autres diodes évitent que les condensateurs se déchargent simultanément. Ainsi
chaque condensateur à son circuit de commande et il ne peut en aucun cas être vidé
dans le transformateur spécifique via un autre dispositif de commutation tel que triac
ou thyristor.
[0058] La quatrième partie dite transformateur (1) spécifique est composée de deux transformateurs
eux même composés d'un enroulement primaire (2 ; 3) et d'un enroulement secondaire
(6 ; 7). L'enroulement primaire est composé de fils multibrins afin de supporter sans
dommage et avec une résistance ohmique très faible les fortes intensités envoyées
par les différents condensateurs et leurs associations entre eux.
[0059] Les enroulements primaires (2, 3) des deux transformateurs sont mis en parallèle.
Les enroulements secondaires (6, 7) étant au nombre de 2, leur tension s'ajoutant,
la section de leur cuivre a été volontairement augmentée par rapport à un électrificateur
lambda garantissant une très faible impédance au niveau des sorties de transformateur.
D'où le nom de Ultra Basse Impédance. Les enroulements secondaires des deux transformateurs
sont mis en série de telle sorte que les tensions s'ajoutent. Chaque transformateur
est entôlé avec de l'acier de type EI 84 1W6, et sont mécaniquement assemblés l'un
à côté de l'autre afin de former un seul et unique circuit magnétique. La taille de
ce circuit permet de pouvoir transférer l'énergie envoyée au primaires afin d'obtenir
des énergies de 15 Joules sous 50 Ohms au secondaire, et d'avoir une tension à vide
importante sans aucune saturation. Pour accroître cette tension à vide, il est fait
appel à une capacité haute tension spécifique d'une valeur comprise entre 1 et 10
nF montée en parallèle des circuits secondaires, afin de rendre ces dits circuits
secondaires oscillants (fréquence de résonance) pour obtenir une tension de sortie
d'un minimum de 15 Kv.
[0060] Une courbe caractéristique très hachée est relevée en sortie côté enroulements secondaires
du transformateur permettant une ionisation de l'air ambiant donnant un bruit de claquement
lors de la production d'étincelles avec un taux de décibels supérieurs aux électrificateurs
de clôture de l'état de la technique. En cas de contact une tétanisation des muscles
tantôt en sens positif tantôt en sens négatif donne une sensation de douleur beaucoup
plus importante qu'une simple courbe d'une seule alternance.